Chères apprenantes, Chers apprenants,
Vous avez entre les mains le neuvième recueil du projet Expressions. Cette année, comme toutes les autres, vos expressions sont des plus belles. Lisez-les toutes! Elles vous iront droit au cœur!
Un de vos plus grands «guerriers» remue ciel et terre dans sa lutte contre l'analphabétisme. Vous le connaissez sans doute; il s'appelle Toni Tremblay. Voici son message:
«Le plaisir d'avoir appris à lire et à écrire avant de mourir, je le crie très fort. Je veux que d'autres personnes m'entendent afin qu'elles arrivent à s'améliorer et à profiter de ce luxe qui grandit l'estime de soi.
«Une histoire qui nous est lue par quelqu'un d'autre est vraiment appréciable. Mais quand elle est lue par soi-même, cette histoire est 100 fois plus intéressante.
«Tout en lisant un livre, nous apercevons des fleurs qui mûrissent de chaque côté de nous, toutes ces belles couleurs que nous avons manquées durant notre vie d'analphabète.
«Tout en lisant ces beaux textes du recueil Expressions, pensons un peu au plaisir de ces personnes que nous pourrions inviter à venir apprendre avec nous à déguster la joie de savoir lire et écrire.»
L'équipe du Centre FORA
Objectif de ce recueil
Ce livre est un «recueil». Il «recueille» les mots de 188 personnes. Chaque année, depuis 1991, le recueil Expressions permet à des apprenantes et des apprenants adultes francophones de l'Ontario de «s'exprimer» et d'être lus. Il encourage la lecture et l'écriture en publiant leurs belles «expressions».
Objectifs des pages bleues
Pour vous aider dans l'utilisation d'Expressions 9 en atelier, vous trouverez dans les pages bleues, à la fin de chaque thème, des suggestions d'animation, des suggestions d'activités, ainsi que des jeux. Les niveaux et les résultats d'apprentissage sont clairement indiqués pour chaque indicateur de «réussite». Les pages bleues, c'est pour «réussir» en s'amusant!
Auteurs
Les auteurs sont des apprenantes et des apprenants adultes qui participent à des ateliers d'alphabétisation ou de formation de base en langue française en Ontario. Cette année, les auteurs proviennent de 24 centres. Vous trouverez leur nom sous celui de leur centre dans la Liste des participantes et des participants. Vous y verrez également le nom de leur texte ainsi que son numéro de page.
Textes et thèmes
Ce neuvième recueil d'Expressions regroupe 171 textes divisés en six grands thèmes: Aventures, Souvenirs, Événements, Témoignages, Triomphes et Bonheurs. Vous pouvez consulter la liste des textes regroupés par thèmes dans la Table des matières. Vous y trouverez également le numéro de page de chaque texte.
Bonne lecture!
Note: Pour en faciliter la lecture, les textes ont été placés de sorte à éviter que l'un d'eux soit coupé au bas d'une page pour recommencer au haut de la suivante. Nous espérons que cette nouvelle façon de faire saura mieux vous plaire. Nous encourageons toutes vos bonnes suggestions.
L'évolution du projet Expressions | ||
expressions 1 | 1991 | 27 personnes participantes |
expressions 2 | 1992 | 76 personnes participantes |
expressions 3 | 1993 | 54 personnes participantes |
expressions 4 | 1994 | 73 personnes participantes |
expressions 5 | 1995 | 90 personnes participantes |
expressions 6 | 1996 | 140 personnes participantes |
expressions 7 | 1997 | 140 personnes participantes |
expressions 8 | 1998 | 176 personnes participantes |
expressions 9 | 1999 | 188 personnes participantes |
Alpha en partage, Alban | Centre alpha Hamilton, Hamilton |
Aurore Bouchard - Ma retraite, p. 157 Sylvia Bourré - Les plantes, p.43 Annette Henri - On n'oublie jamais, p.117 Jacqueline Landry - Mon frère, p.118 Louise Pomerleau - L'éducation de mon futur, p. 158 Jeannette Quesnel - Une partie de golf, p.44 | Maria Langeveld – Grand-mère et Kristine au village St Elizabeth de Hamilton, p. 79 Lucie Lemmond - Une expérience douloureuse, p.80 Bertrand Vallée - La camionnette de Bertrand, p.20 |
Centre Alpha «Mot de passe», Windsor | |
Alpha Huronie, Penetanguishene | Julienne Lapointe - L'école de mon enfance, p.48 |
Lori Dubeau - Loisirs, p. 159 Laurel Etler - Un chat nommé Fleury, p.160 Judy Gagné - C'est bon pour la santé, p.189 Kathy Gingras - Les trousses, p.161 Gail Lafleur - Vouloir, c'est pouvoir, p.162 Linda Lalonde - Les voyages de Linda, p. 17 Rachelle Laurin - Une histoire pour Rosalie, p.73 Kirstin Morrison - Mon «Pop», p.45 Lucia Neilon - Ma ballerine, p.74 Linda Piepers - Mon furet, Suzie, p.75 | Centre communautaire Assomption / Centre Jarrett |
Hélène Audette - Rencontre de fiancés, p.81 Claudette Fongémy - Le bel âge, p. 196 Yvon A. Labelle - Un rêve, p.21 Jeanne Lacombe - Un souvenir désagréable, p.82 Gilles Pilon - Un honneur, p. 164 | |
Centre d'Alpha Thunder Bay, Thunder Bay | |
Au Centre des Mots, New Liskeard | Fernande Beaulieu - Le temps des sucres, p.49 Aurore Généreux - Ma première journée d'école, p.50 Sylvie Cloutier - Un accouchement difficile, p.83 Camille Jacob - Ma première expérience sur le marché du travail, p.51 Irène Kettle - Ma chère fille, p.122 Pauline Tanguay - Mon cher garçon, p.84 |
Napoléon Laliberté - Pêche miraculeuse, p.18 | |
Carrefour des mots, Dubreuilville | |
Chanta; Champagne - Voyage à Toronto, p.76 Johanne Demers - J'ai une vie bien remplie, p. 163 Johanne Francœur - Le ski, p.190 Nathalie Ouellet - Mon passe-temps favori, p.191 Louiselle Plourde - La cabane à sucre, p.77 | |
Centre d'alphabétisation Au pied de la lettre, Cochrane/lroquois Falls | |
Centre Alpha-culturel de Sudbury, Sudbury | |
Jacqueline Bouffard - Un voyage très mémorable, p.19 Chris Charbonneau - Mon appartement, p.119 Louise Coulombe - Mes animaux de compagnie favoris, p. 120 Shawn Gauthier - Mon avenir, p.192 Natalie Gingras - Maman, p.46 Alain Landry - Fou pour la coupe, p.78 Lorraine Lauzon - Le réveillon, p.47 Diane Legault - Admiration de mes parents, p.193 Julie Lévesque - Ma première responsabilité, p. 194 Denis Liboiron - Mon sport favori, p. 195 Hélène Mathurin - Une triste fête, p.79 François Paquette - La vie, p. 121 | Jean-Gilles Hébert - Le courage d'un enfant, p.85 |
Centre d'alphabétisation Le trésor des mots, Orléans | |
Sylla Badjalo - La fête de la Tabaski, p.86 Madeleine Chariotin - Un grand bonheur, p.86 Rachel Gourd - L'hiver, p.197 Mboma Songo - S'amuser en famille, p.52 Lourdes Menendez - Le Honduras, p.165 Jean Perras - Atmosphérique d'amour, p. 198 SaVie - L'histoire d'Alexandre Sabès Pétion, p.87 Sylla MBallou - Plaisirs d'été, p.199 | |
Centre d'Éducation des Adultes, New Liskeard | |
Darquise Boissonneault - Un mariage à Wawa, p.53 | |
Centre de formation pour adultes La Magie des lettres, Ottawa | Centre J'aime apprendre inc., Cornwall |
Christine Attiogbé - J'écris ce que je pense, p123 Rose-Suzette Azelin - Mon témoignage sur l'immigration, p. 124 Benachir Belharakat - Mon métier, p.125 Chantal Bois - Les vacances, p.200 Jean-Paul Brazeau -La deuxième rencontre, p.22 Léona Brazeau - Hommage à ma marchette, p.201 Habiba Chellaf - Un souvenir, p.54 Eric Cubaynes - Mes randonnées à bicyclette, p.202 Julie Doucet - Une personne spéciale dans ma vie, p.203 Rivière Étienne - Haïti, p.204 Michel Fortin - Notre jardin, p. 125 Jessica Golden - Mes vacances d'été, p.205 Julien Gravel - L'emploi, p. 126 Lorraine Hachey - Mon témoignage, p. 166 Zina Jérôme - Le Canada, p.206 Angie Lacombe - Mon chien, p.23 Angèle Kenney - Le bénévolat, p.207 Danielle Lacombe - La ferme mystérieuse, p.88 Chantal Lalonde - À la ferme, p.24 Robert Lavergne - Le printemps, p.208 Mado Lebrun - Mon meilleur ami, p.208 Damase Musende - Mon premier voyage en Belgique, p.25 Sylvie Lemelin - Le bénévolat, p.127 Jacques Page - Mes vacances d'été, p.89 Lyne Rollin - Mon chien Fido, p.209 Texte collectif - La Magie des lettres, p.167 Texte collectif - La fête des Mères, p.210 Texte collectif - Pour la fête des Pères, p.211 | Éric Bazinet - Le bonheur, p.212 Jœy Quintal - Une histoire extravagante, p.26 Valérie Rouleau - Ma vie, p. 168 |
Formation de base de l'Ontario, Collège Boréal, Sudbury | |
Tammy Beaudry En ce moment, p. 128 | |
L'ABC Communautaire, Welland | |
Carmen Brunet - Avoir vingt ans..., p.213 Roger Comeau - Nos vacances en Alberta, p.55 Claude Courchesne - La tempête de verglas de 1998, p.56 Pauline Dostie - Avoir des enfants, p. 129 Louise Labbé - C'est moi!, p.27 Laurette Ladouceur - Port Colborne, p.169 Diane Leblanc - Le sourire d'un enfant, p.214 Pauline Richard - Ma visite à Sainte-Anne de Beaupré, p.57 Carolle Wright - Balade d'un soulier, p.27 | |
La Boîte à Lettres de Hearst, Hearst | |
Angèle Côté - Un épisode de mon enfance, p.90 Jacqueline Hamann - Une semaine au lac Moose Call, p.58 Anne Huard - Le tir à l'arc, p.90 Mirelle Lachance - Mon p'tit Jo d'amour, p.215 Maurice Leduc - Ma saison préférée, p.214 Anita Nolet - Ma douce moitié, ma canne, p.216 Robert Vaillancourt - Mon voyage dans l'Ouest canadien, p.28 | |
L'Arc-en-ciel de l'Alphabet, Manitouwadge | |
La Clé à Mots-Lettres, Kirkland Lake, Virginiatown, Larder Lake | Camil Allen - Les plaisirs de l'automne, p.134 Léona Bélanger - Ce doux parfum, p. 135 Jacqueline Cormier - Soirée chanceuse, p.92 Kathleen Cormier - Une amie!, p.217 Liliane Hamann - Les joies du printemps, p.218 |
Hélène Dorval - Mon mariage, p.91 Lucille Fournier - Ma grand-mère, p.59 Raymond Fournier - La santé en vieillissant, p. 130 Sylvain Giroux - La maladresse des gens, p.29 Sylvie Giroux - Ma meilleure amie m'a quittée, p.60 Marie-Anne Gravel - Le printemps, p.170 Rachelle Lefebvre - Petite fleur envolée dans la nuit, p.131 Angèle Legault M. - S'épanouir peu à peu, p.171 Hélène Rhéaume - Ma nouvelle famille, p.132 Jeannette Tremblay - Mon animal préféré, p.133 Texte collectif La joie d'apprendre et de s'épanouir, p.172 | |
La Route du Savoir, Kingston | |
Manon Ares - Autrefois, p. 136 Sylvie Barrette - La Route du Savoir, p.137 Sylvie Bigger - Pour moi, La Route du Savoir, c'est..., p.138 Nicole Bowes - Autrefois et aujourd'hui, p.173 Denise Dillabough - Mes classes de français, p.174 Madeleine Golosky - Pourquoi?, p.139 Éric Lebeuf - Les ligues de garage, p.93 Lise Nadeau - L'utilité des amis, p.140 Sylvie Nadeau-Janelle - Mes cours de français, p.141 Danielle Niquette - Pourquoi retourner à l'école?, p.175 Claudine Perreault - Mon premier cours à La Route du Savoir, p.94 Lise Rodger - La Route du Savoir, p.176 | |
Le CAP, Centre d'apprentissage et de perfectionnement inc., Hawkesbury | |
Christian Belle-Isle - Le rire d'un cœur de ma fille, p.30 Jean-Claude Bissonnette Un fou au volant!, p.95 Claude Bonin – À la journée de la femme, p.176 Mélanie Boudrias - La soirée de 10e anniversaire du CAP, p.96 Claude Côté – Derby de démolition, p.97 Pauline Demers - La maison de mon enfance, p.61 Clarence Desjardins - Perte de mémoire, p.31 Hélène Kingsbury - Ma sœur Denise, p.142 Jasmin Larocque - La cabane à sucre, p.97 Lisette Larocque - Ma première expérience sur Internet, p.98 Robert Laurin - Les vacances, p.61 Jean-Guy Lauzon - Une journée au casino, p.99 Lise Millette - Dans ma mémoire, p.177 Texte collectif - Stop ou encore, p.32 Texte collectif - La vie sur Mars, p.33 | |
Le Centre d'alphabétisation ALEC du Nipissing, North Bay/Sturgeon Falls | |
Laurette Audette - Un désir accompli, p.178 Poème collectif - Le bogue de l'an 2000, p.100 Texte collectif - Le bogue de l'an 2000, p.101 Texte collectif - Le bogue de l'an 2000, p.102 Texte collectif - Le Centre ALEC, p.142 | |
Le Coin des Mots, Sault-Sainte-Marie | |
Suzanne Burli - Une fête originale, p.104 Sylvio Côté - L'ouvrage dans le bois, p.147 Louis Frenette - Souvenirs du temps passé, p.63 Flore Morin - Un vrai mystère!, p.105 Paulette Parent - Mon voyage à nie Mackinac, p.64 Ed J. Tremblay - Le serpent, p.34 Toni Tremblay - Je suis un guerrier, p.180 | |
Le Centre Moi, j'apprends, Rockland | |
Lucie Cléroux - Les marinades, p. 143 Pierre Gaumond - Le jardin, p.144 Gilbert Gélineau - Samedi soir..., p.62 Jean-Denis Grimard - Le coût de la vie, p.144 Monique Marcil - Les nénuphars de la baie, p. 145 Aline Marion - Bonjour à mon agenda, p. 179 Mario Miron - La visite chez mon frère, p.103 Alcide St-Amour - Parent de jumeaux, p.145 Bernard Villeneuve - Le verger des pins, p.146 | |
[Voir l'image pleine grandeur]
Linda Lalonde
Alpha Huronie, Penetanguishene
Je vais vous raconter un peu mes déménagements, qui survenaient presque tous les deux ans. J'ai suivi mon mari dans plusieurs provinces canadiennes pendant qu'il finissait son cours de pilotage. Avant d'aller en France, j'ai passé quelques mois en Saskatchewan, au Manitoba, en Alberta et au Nouveau-Brunswick. Après deux ans et deux bébés, c'était une mutation en Allemagne. Il y a des expériences formidables quand on ne comprend pas la langue autour de soi, par exemple, essayer de trouver une gardienne pour ses enfants!
De retour au Canada, j'ai passé trois ans à Bagotville, au nord du Québec, ensuite un an à Kingston. Je me suis retrouvée encore dans la belle province, cette fois à Val Cartier tout près de la belle ville de Québec. Puis, j'ai déménagé à Bagotville et à Val Cartier avant de voyager en Égypte. Ce posting a été une expérience formidable parmi les Arabes, les Israéliens, les Bédouins et les chameaux. Après l'Égypte, ce n'était pas intéressant de déménager à North Bay, mais peu après, je suis allée en Norvège.
Maintenant, je suis à la retraite, et les voyages sont moins fréquents mais beaucoup plus coûteux.
Napoléon Laliberté
Au Centre des Mots, New Liskeard
Je m'en vais faire une excursion de pêche avec mon père. On est prêts à partir.
Moi, je fournis la voiture et le bateau. Mon père fournit la nourriture. On a trente milles à parcourir pour se rendre au lac, environ une demi-heure de route. On met le bateau à l'eau en arrivant. Après quinze minutes de pêche, je prends le premier poisson: un doré de douze livres et demie. Je suis très fier, car c'est le plus gros doré que j'aie jamais attrapé. Les poissons n'ont pas cessé de mordre.
On en a attrapé bien plus que la limite. On a été obligés d'en manger là sur un feu de bois et d'en cacher une douzaine pour ne pas se faire attraper.
On ne va pas à la pêche souvent et, pour une fois que les poissons mordaient, on s'est dit: «Profitons-en!»
Jacqueline Bouffard
Centre Alpha-culturel de Sudbury, Sudbury
Malgré mon inquiétude de voyager avec trois enfants en roulotte, mon époux et moi entreprenons des vacances en Colombie-Britannique.
Nous partons de Sudbury lors d'une belle journée ensoleillée du mois de juin 1995. Notre première destination est Rapid City au Dakota du Sud. Nous visitons le parc renommé National Badlands avec son paysage multicolore et les visages de présidents américains sculptés dans le rocher du mont Rushmore.
Les sources d'eau chaude naturelles dans le Montana sont relaxantes. Le parc national de Yellowstone avec son geyser Old Faithtul est magnifique, les bisons et grizzlys captivants. À Washington, nous goûtons l'eau salée de l'Océan Pacifique.
Nous trouvons que les mots et les photos ne suffisent pas pour décrire la beauté de la Colombie-Britannique et des montagnes Rocheuses. Sur notre chemin de retour, nous visitons le beau site de Jasper et le parc national Banff en Alberta. Les chutes, les champs de glace, la faune, la flore et le lac Emerald sont superbes. Après un moment d'hésitation, nous décidons de retourner à la maison.
J'ai très hâte de faire un autre voyage, plus grand cette fois, pour visiter les beautés que notre monde nous offre.
Bertrand Vallée
Centre alpha Hamilton, Hamilton
Bertrand était tellement content d'avoir une camionnette.
Un soir, il s'est mis à rêver. Il a vu un gros camion arriver devant sa porte. Deux gros hommes de six à sept pieds de haut s'avançaient près de la camionnette pour l'embarquer dans un camion. Quand Bertrand a vu cela, il voulait courir pour les arrêter, mais ses pieds ne voulaient pas bouger. Il s'est mis à crier: «Ma camionnette, ma camionnette!»
Tout d'un coup, Jane l'a réveillé en lui disant: «Bertrand! Bertrand! Tu me déranges! Arrête de crier, c'est seulement un rêve.»
Yvon A. Labelle
Centre communautaire Assomption
Conseil scolaire catholique du Nouvel-Ontario
Sudbury
J'ai réalisé mon rêve quand mon épouse et moi sommes partis avec un autre couple ami pour un tour d'Europe. De Toronto, nous nous sommes rendus en Hollande par avion. Puis, nous avons pris le train jusqu'en Belgique pour commencer notre tournée.
Nous avons passé le premier soir en Allemagne, à Berlin-Est, qui venait d'être libéré. La Tchécoslovaquie et la Hongrie, où notre voyage nous amenait, étaient jadis sous le régime communiste. Dans ces trois pays, les centres-villes avec leurs boutiques, leurs architectures et sculptures en pierre et en or, étaient très impressionnants. Nous visitions des cathédrales et des palais. J'étais émerveillé par toutes ces vieilles œuvres d'art. En Autriche, j'ai admiré les beaux lacs et les montagnes. En Allemagne, nous côtoyions le Rhin, un des grands fleuves d'Europe, dont la région est reconnue pour la culture du raisin fameux pour leurs vins.
À l'école, j'avais appris les merveilles de l'Europe. Les voir m'a rendu profondément plus sensible à leur caractère exceptionnel. Malgré tout, à mon retour, j'étais content de vivre au Canada. Ici, l'espace est plus grand, les foules sont moins nombreuses, et notre air est plus pur.
Jean-Paul Brazeau
Centre de formation pour adultes La Magie des lettres, Ottawa
À la deuxième rencontre avec Léona, nous avons parlé de nous marier. Son père m'a dit que sa fille avait une santé délicate. Je lui ai répondu que je voulais la marier parce que je l'aimais comme elle était. Il m'a dit aussi qu'il n'avait pas beaucoup d'argent pour le mariage. Je lui ai répondu qu'une de mes tantes ferait le souper et que ma cousine nous prêterait sa maison pour la soirée des noces.
Deux semaines avant le mariage, le curé voulait me parler. Je suis allé le voir après la messe. Il m'a dit que je n'avais pas le droit de me marier parce que j'étais déjà marié. J'ai ri et j'ai répondu que ça ne se pouvait pas. En regardant les papiers, le curé s'est rendu compte qu'il y avait un autre Jean-Paul Brazeau dans une autre paroisse. Les papiers que le curé avait n'étaient pas les miens. Le curé m'a souhaité bonne chance en riant. Je me suis marié à l'église Saint-Joseph à neuf heures du matin. Ça fait quarante-trois ans de cela.
Angie Lacombe
Centre de formation pour adultes La Magie des lettres Ottawa
En 1978, je suis tombée enceinte de mon troisième bébé. Mes deux autres enfants allaient à l'école. George et moi avons parlé d'avoir un chien pour le bébé. C'est au mois de juillet 1978 que Pepper est arrivé dans notre vie.
Mon bébé est né au mois d'octobre 1978. Pepper a grandi avec mon plus jeune. Mes autres enfants allaient aux camps Cristie-Lake pendant deux semaines tous les étés. Pepper se plaignait tous les soirs, il était perdu. Il marchait sans cesse dans les passages de la maison. Il était fatigant.
Un jour, il s'est sauvé. Nous ne pouvions pas le trouver. La journée où mes enfants sont arrivés du camp, Pepper est revenu à la maison. Je trouve cela mystérieux. Nous avons vécu beaucoup d'aventures avec Pepper.
Mon garçon a 20 ans aujourd'hui, et Pepper en aurait 20 lui aussi. L'an passé en 1998, nous avons fait endormir Pepper. Il a vécu toutes ces années-là. Nous ne l'oublierons jamais. Pour nous, il était aussi important qu'un membre de la famille. Nous l'avons bien aimé, il nous manque beaucoup.
Chantal Lalonde
Centre de formation pour adultes La Magie des lettres, Ottawa
Quand j'étais jeune, je vivais sur une ferme avec mon frère Stéphane et mes parents. J'ai vécu là pour trois ans. Sur la ferme, on avait beaucoup d'animaux. On avait des canards, des cochons, des chevaux et des vaches.
J'avais deux ans. Un jour, je suis allée voir les canards. Ils aimaient tirer sur ma couche. Ils me poursuivaient et me mordaient les fesses. Aussi, je passais toujours dessous les chevaux. Ma mère trouvait ça drôle, mais elle avait peur qu'ils me fassent mal.
Je suivais ma mère quand elle allait nourrir les cochons et les canards. Je jouais souvent dehors avec mon frère Stéphane. J'aimais jouer à la balle et dans la piscine. Parfois, on jouait avec les enfants du voisin.
J'aimais beaucoup vivre sur la ferme parce qu'il y avait beaucoup d'espace pour jouer.
Damase Musende
Centre de formation pour adultes La Magie des lettres, Ottawa
C'est un beau matin, au mois de septembre 1974, dans le restaurant présidentiel où je travaillais, que j'ai fait la connaissance de Monsieur Joseph. Monsieur Joseph était notre ambassadeur à Washington, aux États-Unis. Mais ses enfants étaient en Belgique. Il fallait trouver quelqu'un qui pourrait aller s'occuper d'eux. Alors, il m'a demandé si je voulais aller en Belgique pour m'occuper de ses enfants. Imaginez-vous, je n'ai pas tardé à dire oui.
Trois mois plus tard, nous avons commencé les démarches pour mon voyage en Belgique: passeport, vaccin, examen médical, billet d'avion, vêtements, etc. Le 22 décembre, c'était le grand jour pour moi. À 9hdu matin, on est venu me chercher pour m'amener à l'aéroport. Le vol était à 11 h, destination Bruxelles via Madrid, Rome et Genève. Je suis arrivé à Bruxelles à 22hen plein hiver. Mes amis sont venus me chercher à bord d'une belle voiture de marque Citroën.
Voilà le début de mon aventure en Europe qui commence bien et qui finit bien.
Jœy Quintal
Centre J'aime apprendre inc., Cornwall
C'était une journée d'été en 1997. Mon ami et moi, on faisait une marche dans la rue principale de Hawkesbury quand on a vu une auto. L'auto fonctionnait, car les clés étaient à l'intérieur. Mon ami m'a dit: «On la prend?» J'ai répondu: «OK, mais pas trop vite!»
Après tout ça, on est allés dans la campagne. On se promenait dans les chemins de travers. Mon ami a conduit un bout de temps, puis je lui ai demandé si je pouvais conduire. C'était à mon tour. Il m'a dit: «OK, tu peux conduire.» Il a arrêté l'auto. On a changé de conducteur.
J'ai démarré l'auto, puis je l'ai embrayée. On est partis. Je lui ai demandé de la musique. On a mis la station 106.9. On a continué à se promener. J'ai vu un chemin et j'ai tourné dedans. J'ai commencé à accélérer. Il y avait une grande courbe dans le chemin, mais, moi, je ne le savais pas. On est arrivés dans la courbe trop vite. J'ai perdu le contrôle. L'auto s'est retrouvée dans le fossé. On est sortis de l'auto et on s'est mis à courir. On courait dans un champ de blé d'inde. Arrivés à la maison, on s'est assis tout essoufflés. Mon ami m'a dit qu'on était sains et saufs.
C'est ça, mon histoire.
Louise Labbé
L'ABC Communautaire, Welland
J'ai 20 ans et je suis originaire de Welland, en Ontario.
Le 31 décembre dernier, j'ai fait percer ma langue. J'avais peur, mais j'ai réussi à le faire. Ça m'a fait un peu mal.
Demain, le 13 mai 1999, j'irai me faire tatouer une araignée. Je ne sais pas à quoi m'attendre, mais j'ai hâte. J'espère que ça ne va pas faire trop mal.
Carolle Wright
L'ABC Communautaire, Welland
Voici l'amusant récit d'une petite aventure. Ça se passe au restaurant à l'occasion d'un souper de famille.
Kerri, l'aînée, s'assoit à côté de papa Tom. Michelle prend place à côté de moi, sa maman. Michelle avait mal à un pied à cause de la paire de souliers qu'elle portait. Elle s'est donc fait détacher l'attache du soulier en question. Puis, elle s'est amusée à lancer son soulier au bout de son pied, et ce, même pendant que nous mangions... Soudain, j'entends un bruit... C'est comme quelque chose qui a frappé une assiette. Je regarde papa. Oh! Le soulier de Michelle, dans l'assiette de papa! Papa, très flegmatique, regarde le soulier, le prend comme si de rien n'était, le remet sur le plancher et continue à manger.
Je regarde les gens autour de nous. J'aperçois des dames qui rient et qui ne savent plus où regarder. Leurs épaules sautent. Ceci me laisse croire qu'elles rient aux éclats silencieusement. Je me tourne vers Kerri, et nous éclatons tous de rire en même temps. Après cet événement, nous finissons de manger, toujours dans la bonne humeur.
Robert Vaillancourt
La Boîte à Lettres de Hearst, Hearst
En juin 1987, je pars avec ma compagne en voyage organisé dans l'Ouest canadien.
Ça commence bien. La première journée, l'autobus tombe en panne. A Vancouver, notre excursion de pêche au saumon tombe à l'eau, car la mer est trop agitée. Quel désappointement! À Victoria, en Colombie-Britannique, on visite l'incomparable jardin botanique Butchart Gardens. Quelle merveille! C'est de toute beauté. Un vrai paradis terrestre.
La feuille du trajet de notre voyage commence ainsi: «Personne n'a le droit de mourir sans avoir vu l'Ouest canadien. C'est le plus beau voyage auquel vous pouvez rêver.» Une petite dame qui voyage avec nous avait pour rêve de mourir dans les fleurs... C'est exactement ce qu'elle a fait. Elle est décédée dans le jardin botanique après avoir passé la journée à admirer toutes ces beautés. On a eu beaucoup de chagrin, et ça a changé l'atmosphère du voyage.
Heureusement, monsieur le curé avait les bons mots à dire pour qu'on puisse continuer notre voyage agréablement. Nous avons visité toutes sortes de beaux endroits. Enfin, je me souviendrai toujours de ce merveilleux voyage dans l'Ouest canadien.
Sylvain Giroux
La Clé à Mots-Lettres, Virginiatown/Larder Lake
Mon oncle était sur une estrade pour faire rire les gens. Il a fait accroire à l'assistance qu'il y avait une puce parterre. Il leur a dit: «Regardez! Il y a une puce parterre.» Puis, il a sauté de toutes ses forces pour l'écraser.
En frappant le sol, il s'est cassé le pied. Il a commencé à boiter, ce pauvre oncle Rémi. Mon cousin Robert, qui était là, lui a dit:
Puis, ils sont partis tous les deux pour l'hôpital. Ils lui ont mis le pied dans le plâtre. Toute la parenté a bien ri de cela au mariage de mon cousin.
Christian Belle-Isle
Le CAP, Centre d'apprentissage et de perfectionnement inc., Hawkesbury
Moi et ma blonde, on avait fait un gâteau la veille. J'avais jeté la boîte vide avec les coquilles d'œufs dans la poubelle.
Le lendemain matin, on entendait ma fille rire d'un cœur. Je me suis demandé pourquoi. Je suis donc allé voir dans sa chambre. Là, j'ai vu mon garçon en train de manger des coquilles d'œufs. On l'entendait croquer avec ses petites dents. Il faisait des grimaces et crachait partout dans sa couchette.
Je pouvais la voir dans ma tête, ma fille, en train de fouiller dans la poubelle et d'en sortir n'importe quoi pour le donner à son petit frère. Malgré ça, c'était une chance qu'il n'y avait dans la poubelle qu'une boîte de gâteau vide, des coquilles d'œufs et un peu de cendre de cigarette.
Mais, moi, j'ai eu peur. J'ai téléphoné à ma mère pour savoir si c'était dangereux. Ma mère a bien ri de moi.
Clarence Desjardins
Le CAP, Centre d'apprentissage et de perfectionnement inc., Hawkesbury
L'été, ma famille et moi allons camper. Quand on arrive au camping, la première chose qu'on fait, mon voisin et moi, c'est prendre une bonne bière. Les femmes sortent les bagages. Mon ami Rolland et moi regardons les femmes travailler.
Un soir, Rolland et moi avions pris un bon coup. Quand nous sommes revenus de la fête, mon ami Rolland était très plein. Il y avait un fossé. Mon ami est tombé dedans. Moi, je riais beaucoup de lui. Sa femme n'était pas de bonne humeur. Rolland et moi avions encore de la bière à boire. On s'est assis au milieu du chemin et on a continué à boire notre bière. Il était très tard. Le lendemain, je ne me souvenais plus de rien. Ma femme m'a dit que j'étais entré dans la roulotte à quatre pattes. Moi, je ne la croyais pas, j'avais perdu un peu la mémoire.
C'est ça quand on prend un coup de trop...
Nicole Barrette, Claire Chrétien, Lise Mailhot, Lise Millette
Le CAP, Centre d'apprentissage et de perfectionnement inc., Hawkesbury
Par une belle journée ensoleillée, je vais acheter mes billets de voyage pour faire une croisière. J'ai décidé de partir en vacances avec mon amie Johanne. J'ai pris mon bikini et ma brosse à dents. Les valises étant faites, à l'aube, nous partons pour une durée de deux semaines dans les Caraïbes.
À notre arrivée, nous nous rendons à notre hôtel. Nous voyons de très beaux paysages par la fenêtre de notre chambre. Puisqu'il fait très chaud, nous enfilons notre bikini pour aller nous promener sur la plage. À ma grande surprise, je fais la connaissance d'un très bel homme.
Carlo et moi allons faire un tour sur son bateau pour terminer la soirée. Par un beau clair de lune, le vent léger dans nos cheveux, nous sentons la fièvre monter en nous. En dansant, Carlo m'embrasse tendrement au son de la douce musique. Nous sommes bercés par les vagues.
Stop ou encore...
Emmanuel Ducharme, Alain Lamarche, Nathalie Thellend
Le CAP, Centre d'apprentissage et de perfectionnement inc., Hawkesbury
Bonjour, je m'appelle Bogue. On est en 2024 sur Mars. Je suis né le 18 décembre 1999 sur Terre. Il paraît qu'il y avait des boîtes qu'on nommait des voitures. On dit que les couleurs étaient magnifiques. Il y avait beaucoup de fleurs et de lumière. Il faudra attendre l'année 2056 avant de descendre sur Terre.
Quand j'avais 13 ans, aux États-Unis, sur Terre, la télé a annoncé une guerre mondiale. On a lâché une bombe nucléaire sur l'Australie. Le monde a eu très peur; il pensait mourir. Les gouvernements de l'Amérique avaient secrètement construit une navette spatiale, en cas d'urgence, pour aller sur Mars.
Quand je suis allé sur Mars, il n'y avait pas grand-chose à faire. L'atmosphère était légère. Je mettais un pied en avant et c'était comme si je flottais. Il n'y avait pas de pollution. Il faisait toujours beau et chaud. Une fois, je suis allé me promener et j'ai rencontré une jolie demoiselle qui se nomme Joséphine. Nous vivons maintenant ensemble et nous sommes heureux sur Mars.
Ed J. Tremblay
Le Coin des Mots, Sault-Sainte-Marie
Mon histoire se passe dans les années de 1958 à 1968. Nous arrivions de Vancouver, en Colombie-Britannique, pour chercher du travail. Nous avions loué un très petit appartement. Les loyers étaient très rares et ils coûtaient très cher. Peu après, nous sommes déménagés pour quelque chose de plus grand.
L'été suivant, nous avons entendu dire ce qui était arrivé là où nous avions pris le premier logement. Un jeune couple, qui avait un jeune bébé, se faisait réveiller souvent durant la nuit à cause de bruits dans les murs. Après une investigation et des recherches par la police locale, ils ont trouvé un serpent de quarante-quatre pouces dans l'appartement. Il rentrait par la cave, qui était très vieille, et mangeait les rats et les souris qui s'y trouvaient. Un des anciens locataires de ce logement avait perdu son serpent et il ne l'avait pas retrouvé.
Lorsqu'on parle de cette aventure, ma femme et moi, on en a encore des frissons et on se trouve chanceux que ça ne nous soit pas arrivé à nous-mêmes.
Texte d'amorce
Les voyages de Linda par Linda Lalonde
Résultat d'apprentissage en COMMUNICATIONS
Écrire clairement pour exprimer des idées
Compétences ou capacités
Enrichissement du vocabulaire par l'écriture, la lecture et l'expression orale
Indicateur de réussite du NIVEAU 3
Reconnaît et corrige les anglicismes de vocabulaire les plus fréquents (p. ex., «annuler un rendez-vous» au lieu de «canceller un appointment»)
Phrases | Oui | Non |
J'ai organisé un party pour la fête de mon mari. | ||
J'ai vaccumé la maison. | ||
J'ai moppé le mess. | ||
Nous avons fait un brainstorming. | ||
Mon boss m'a félicitée. | ||
La secrétaire a tapé la lettre. | ||
Jean s'est rendu au centre commercial. | ||
Il a shoppé dans tous les magasins. | ||
Il a trouvé une bonne bargain. | ||
La caissière lui a remis du change. | ||
Suzanne a encaissé son chèque de paye. | ||
Elle s'est rendue au garage pour acheter de l'antifreeze. | ||
Elle a fait scrapper son vieux char. | ||
Au restaurant, elle a order un mets italien. | ||
Le joueur de hockey a scorer un but. |
Écris dans les cases les mots français correspondant aux anglicismes indiqués en italique.
Verticalement
Verbes
1. collecter des timbres
2. pitcher la balle
3. casher le chèque
4. contrôler la situation
5. waxer l'auto
6. maller la lettre
7. crinquer la montre
8. canceller le rendez-vous
9. booker la salle
10. braker
11. déclutcher
12. défroster le pare-brise
A. Mon toaster brûle les rôties.
B. Le fumeur a perdu son lighter.
C. La crème glacée est dans le freezer.
D. Son makeup la rajeunit.
E. Porte des overalls pour peindre.
F. Essuie ta bouche avec la napkin.
G. As-tu une batterie pour ma radio?
H. Je range la grocerie dans le placard.
I. Elle a lancé la puck vers le but.
J. Il a fait son cleanup du printemps.
K. Ton appointement est à 9h30.
L. La waitress a oublié mes frites.
[Voir l'image pleine grandeur]
Relie par un trait les mots français suivants aux anglicismes correspondants.
[Voir l'image pleine grandeur]
[Voir l'image pleine grandeur]
Sylvia Bourré
Alpha en partage, Alban
Les neuf premières années de notre mariage, nous demeurions à Toronto. Ensuite, nous avons acheté une maison sur la Rivière des Français à Alban. Nous sommes déménagés en septembre 1974. Il y avait un jardin avec beaucoup de plantes qui ressemblaient à des fougères. Personne ne savait quelles plantes c'étaient. Au printemps, mon mari a passé le rotoculteur. Les racines de ces plantes étaient partout; c'était difficile à s'en débarrasser.
Le lendemain, quand nous travaillions dehors, notre voisin est venu nous parler. Nous lui avons dit que nous ne savions pas quelles sortes de plantes nous avions dans le jardin, que c'était difficile à enlever et que les racines étaient profondes. Il nous a dit: «Ces plantes-là, ce sont des asperges, elles prennent difficilement. Ça prend des années avant d'avoir de belles plantes comme ça.» Il avait essayé lui-même de les planter et n'avait pas réussi.
Dommage que nous ne lui ayons pas posé la question avant! Nous aimons tellement les asperges! Elles sont si bonnes!
Jeannette Quesnel
Alpha en partage, Alban
C'était une belle journée ensoleillée du mois de juin. Une dame avait organisé un tournoi de golf à Lively et nous avait invitées, mon amie et moi, à y participer. Nous avions accepté son invitation.
On nous a reçues les bras ouverts. Nous avons pris un café et un muffin. Ensuite, nous nous sommes préparées pour le tournoi. Nous avons loué une voiturette de golf électrique, car il faisait très chaud et nous avions dix-huit trous à jouer.
Nous voilà parties. Au bas de la côte, la voiturette ne voulait plus avancer. Enfin, un employé est arrivé avec des chariots; il nous fallait marcher. Au troisième trou, mon amie a perdu une des roues de son chariot. Frustrée, elle a lancé le chariot, et il a frappé un arbre. Nous trouvions cela très drôle de la voir faire, ah! ah!
Nous avons continué jusqu'au dix-huitième trou, ensuite, au pavillon pour un rafraîchissement. Nous sommes restées pour souper et pour la distribution des prix.
Durant les dix-sept ans que j'ai joué au golf, j'ai eu beaucoup de belles expériences et je me suis fait beaucoup d'amis.
Kirstin Morrison
Alpha Huronie, Penetanguishene
Je me souviens des étés dans l'île Manitoulin chez mes arrière-grands-parents quand j'étais petite. C'était magique!
Mon «Pop» me prenait par la main pour marcher dans son jardin. Les jours étaient parfaits et chauds avec une brise douce. Des nuages moutonnés se transformaient en couleurs brillantes à la brunante. Il y avait toujours des trésors dans son jardin... Les pois et les carottes les plus sucrés, des tomates qu'on mangeait comme des pommes... On avait trouvé aussi des fossiles, de vieilles bouteilles, et même des pointes de flèches, sur son terrain. «Pop» répondait à toutes mes questions. Aussi, il m'expliquait les aspects du jardinage les plus importants.
Il y avait un grand saule pleureur dont les branches s'étendaient jusqu'à terre. C'est là où je faisais ma niche. Mon «Pop» me trouvait souvent endormie dans ma niche et me portait dans ses bras jusqu'à la table pour souper.
C'est pendant ce temps-là que j'ai développé une très grande appréciation de tout ce qui vit et des choses que la nature nous donne et qu'on a tendance à prendre pour acquis.
Natalie Gingras
Centre Alpha-culturel de Sudbury, Sudbury
J'étais encore petite, 12 ans, pleine de vie.
Tu m'as quittée pour t'endormir.
Je n'ai pas eu le temps de te dire merci.
Cependant, aujourd'hui, je t'admire.
Tu m'as dit: «Je serai toujours là pour toi.»
J'ai toujours reçu ton aide dans les temps difficiles.
Je sais que tu es fière de moi.
Mais parfois, sans toi, c'est moins facile.
Je me souviens quand tu m'as enseignée.
Avec patience et amour, tu prenais le temps.
Surtout quand je ne voyais que difficultés.
Ma considération pour cela va vers toi, chère maman.
Merci, maman!
La plus jeune de tes enfants,
Natalie
Lorraine Lauzon
Centre Alpha-culturel de Sudbury, Sudbury
Le réveillon de la veille de Noël chez mes parents était une très belle soirée. Mon père et ma mère invitaient les grands-parents, les tantes, les oncles, les cousins, les cousines et aussi des amis pour venir nous rejoindre. Nous chantions, parlions de plusieurs sujets et racontions des histoires.
Vers onze heures, il fallait partir pour la messe de minuit. L'église se remplissait très vite. On arrivait donc de bonne heure afin de trouver une place pour s'asseoir. Que j'aimais écouter les cantiques et voir la foule de gens habillés sur leur cinquante!
Après la messe, on retournait chez mes parents pour le réveillon que maman avait préparé depuis déjà plusieurs semaines. Elle avait fait ses tourtières, son pain, ses beignes, son gâteau de Noël et autres desserts. Le 24 décembre, elle faisait cuire sa dinde et son ragoût de pattes de cochon avec des boulettes. Elle préparait aussi ses salades et bien d'autres choses. C'était un vrai banquet. Après le repas, on s'échangeait des cadeaux.
Je vais toujours me rappeler avec plaisir ces réveillons si spéciaux avec toute la famille rassemblée.
Julienne Lapointe
Centre Alpha «Mot de passe», Windsor
Je suis née en 1945 en Gaspésie. Notre maison était à un mille de l'école. Mes parents ont décidé de me garder une année de plus à la maison. J'ai commencé l'école à l'âge de sept ans.
Je me souviens que mes cousins voyageaient à l'école en traîneau à chiens. Je les trouvais chanceux. Leur chien les conduisait le matin et revenait les chercher après l'école.
Dans la classe, il y avait un poêle à bois. La maîtresse demandait aux petits garçons d'aller mettre une bûche dans le poêle. La chaleur n'était pas égale. Ceux qui étaient assis en arrière avaient quand même froid. Je me rappelle qu'ils écrivaient avec leurs mitaines. Près du poêle, on voyait des bas, des mitaines et des chaussures à sécher. Comme il n'y avait pas d'électricité, je faisais mes devoirs à la lampe à l'huile. Les toilettes étaient des bécosses dehors.
Dans la classe, nous étions une trentaine d'élèves de la première à la septième année. Je n'ai pas eu l'occasion d'aller à l'école longtemps, mais j'en garde de très beaux souvenirs.
Fernande Beaulieu
Centre d'Alpha Thunder Bay, Thunder Bay
J'ai grandi sur une ferme à Sainte-Anastasie au Québec. Tous les printemps, c'était le temps des sucres. C'était une période de joie et de partage, une expérience enrichissante de vie en famille.
Certains perçaient des trous dans les érables avec un vilebrequin. D'autres enfonçaient les chalumeaux. Un autre groupe accrochait les chaudières qui se remplissaient goutte à goutte d'une délicieuse sève sucrée.
Après quelques jours, la cueillette de l'eau commençait. Un traîneau portant un immense tonneau couché sur le flanc était traîné par des chevaux. D'un sentier à l'autre, on recueillait la sève pour la transvider dans le tonneau. On se dirigeait vers la cabane ou l'ébullition commençait au moyen d'un gros poêle chauffé au bois.
L'évaporation prenait des heures. Mais, quel bonheur de voir tous ces bocaux remplis de bon sirop, sans oublier la tire et le sucre du pays!
Oncles, tantes, cousins, cousines étaient tous invités pour la fête de la tire sur la neige. Tout le monde se sucrait le bec et s'amusait.
Quels beaux souvenirs je garde de ce temps-là!
Aurore Généreux
Centre d'Alpha Thunder Bay, Thunder Bay
Quand j'ai eu six ans, je suis allée à l'école pour la première fois. Dans ce temps-là, il n'y avait pas de maternelle ni de jardin d'enfants.
Je me croyais très brave! Avant que je parte pour l'école, quelqu'un chez nous m'a demandé avec qui j'allais m'asseoir. J'ai répondu: «J'irai m'asseoir avec une autre petite fille.» Alors, mon frère et moi sommes partis ensemble, tout joyeux. Mon frère était très fier de m'accompagner parce qu'il avait eu la même expérience l'automne d'avant. Le moment tant attendu était enfin arrivé.
Nous sommes entrés dans l'école. Mon frère m'a présentée à l'institutrice qui m'a souhaité la bienvenue. Ensuite, elle m'a dit de m'asseoir. J'ai jeté un regard vers tout ce petit monde. Ils étaient assis deux par deux. Il y en avait qui étaient tout seuls, mais j'ai vu un siège vide et c'est celui-là que j'ai choisi. Je crois que j'étais trop gênée pour aller m'asseoir avec quelqu'un d'autre.
Camille Jacob
Centre d'Alpha Thunder Bay, Thunder Bay
J'avais 12 ans. C'était au mois de juillet 1955. Mon cousin Paul de Dupuy était venu voir mon père à la maison. Il lui avait demandé si je pouvais aller travailler sur la ferme pour l'été.
Cela a été pour moi une expérience très enrichissante. Je me levais à cinq heures du matin pour traire les vaches et faire boire les veaux. Le travail aux bâtiments étant terminé, nous allions à la maison prendre un bon déjeuner.
Je travaillais au foin dans les champs toute la journée. Le travail des champs fini, c'était le temps de traire les vaches et de soigner les petits animaux dans l'étable. Ensuite venait le souper où l'on se régalait de bons mets canadiens.
Le dimanche, on allait à la messe. Puis, c'était la paye. Je recevais 2,50$ pour ma semaine de travail.
L'été terminé, mon cousin de Dupuy est venu me reconduire chez moi. Jetais heureux de retourner à l'école et de revoir mes amis.
Mboma Songo
Centre d'alphabétisation Le trésor des mots, Orléans
Rester en famille, c'est vraiment bien! Quand j'étais au Zaïre, je vivais avec ma mère, mes sœurs et mon frère. J'aimerais revoir ma famille pour qu'on puisse parler de notre histoire quand nous étions jeunes.
À cette époque, nous partions en vacances au Zaïre pour voir mes grands-parents. Nous allions à la plage. Nous jouions au volley-ball, à cache-cache, au football et au jeu de crocodile. Nous jasions ensemble. Pour souper, nous faisions un barbecue. Nous mangions des brochettes, du maïs grillé, de la banane plantain, des pommes de terre à la viande, du poisson grillé et des feuilles de manioc. Après souper, nous dansions. C'était vraiment agréable!
J'aimerais que ma mère et mon frère viennent au Canada pour qu'on puisse rester ensemble. J'aime vivre en famille!
Darquise Boissonneault
Centre d'Éducation des Adultes, New Liskeard
J'avais entre 10 et 12 ans. C'était l'été. Ma cousine de Wawa se mariait avec un Italien. Je suis descendue avec mes parents au mariage.
La messe a été célébrée à trois heures. Ma petite-cousine était bouquetière. Au banquet, on nous a servi des mets italiens. Il y avait beaucoup de fromage dans la lasagne! C'est à cette occasion que j'ai fait la rencontre d'un couple de France.
Le lendemain, mes quatre cousines, ma tante Lorraine, les deux Français Cyrille et Delphine, et moi-même, on est allés en deux voitures à Canada's Wonderland. On s'est bien amusés. On est montés sur le bateau, le marteau et les montagnes russes. Mes cousines criaient comme des folles, mais moi, je n'avais pas peur. Delphine m'a payé une crème glacée que j'ai savourée en visitant les chevreuils, les moutons et les chèvres dans leur parc.
Puis on est revenus en soirée. Après souper, les mariés ont déballé les cadeaux. Ce soir-là, je me suis couchée assez tard. C'était la deuxième fois de ma vie qu'on me laissait veiller passé minuit!
Habiba Chellaf
Centre de formation pour adultes La Magie des lettres, Ottawa
Le plus beau souvenir de mon enfance, c'est quand nous partions à la campagne à côté de la plage avec ma famille.
Nous avions beaucoup de plaisir. Nous jouions en nageant. Nous découvrions des arbres, des animaux, des insectes et la nature. Nous mangions des fruits frais provenant du jardin de mon oncle. Nous restions dehors pour regarder la lune et les étoiles. Ce sont de beaux souvenirs qui ne s'oublient jamais.
Chaque fois que nous nous rencontrons, nous nous racontons ces beaux souvenirs.
Roger Comeau
L'ABC Communautaire, Welland
C'était le premier voyage par avion pour ma mère, mon épouse, Nicole, et moi. Il avait été planifié dans le but d'assister au mariage de ma sœur à Red Deer, en Alberta.
Nicole était bien nerveuse au départ. Moi, je regardais par la fenêtre. J'avais l'impression que j'aurais pu marcher sur les nuages comme sur un manteau de neige.
Le lendemain, ma sœur m'a prêté son auto pour visiter les environs. Je me suis rendu jusqu'au lac Louise. Maman et moi avons marché sur un sentier qui menait au faîte de la montagne. J'ai été surpris de la fraîcheur de l'eau d'un petit lac à son sommet. Lorsque ma mère et moi sommes revenus au bas de la montagne, Nicole nous a dit qu'elle était inquiète que nous ayons eu un accident. Elle nous avait attendus pendant quatre heures!
À Jasper, le lendemain matin, j'ai regardé dehors pour voir les montagnes. Les nuées cachaient leur faîte. C'était de toute beauté!
À Banff, le paysage était extraordinaire, surtout les Rocheuses. Et les gens étaient très accueillants.
Nous gardons de beaux souvenirs de ce voyage. Nous aimerions y retourner un jour!
Claude Courchesne
L'ABC Communautaire, Welland
Je vais me souvenir de la tempête.
Je restais en appartement avec mon père et ma blonde. Moi, je suis resté dans mon appartement lorsque mon père et ma blonde sont partis dans une place où il faisait chaud. Nous avons acheté une lampe de poche, car je n'en avais pas une. Mais, j'avais des chandelles pour m'éclairer. Pour manger, nous sommes allés acheter des provisions, c'est-à-dire de la soupe en boîte, des viandes froides et quelques pains. Pour boire, nous avons acheté des canettes de jus et des bouteilles de boissons.
Pauline Richard
L'ABC Communautaire, Welland
Ma famille a fait un voyage à Sainte-Anne de Beaupré en 1955, quand j'avais 15 ans.
Nous étions partis tôt le matin pour devancer la circulation routière et parce que notre auto était un peu capricieuse. À tous les 100 kilomètres, nous devions arrêter pour remplir le radiateur et calmer les enfants. Mes parents étaient bien courageux d'entreprendre un si long voyage avec une vieille voiture, six enfants et l'oncle Thomas.
Une dizaine d'heures plus tard, nous sommes arrivés à destination. Un peu d'eau bénite pour le radiateur, une belle visite à la basilique Sainte-Anne et un chemin de croix.
C'est un beau voyage que je n'oublierai jamais.
Jacqueline Hamann
La Boîte à Lettres de Hearst, Hearst
Nous sommes partis quatre couples et les enfants, pour des vacances d'une semaine au lac Moose Call. Nous étions en tout une vingtaine de personnes avec tout l'équipement de camping nécessaire. Sur notre route, nous avons croisé un camp scout où des ouvriers s'affairaient à réparer la toiture. Ils se sont tous arrêtés de travailler pour nous voir défiler.
Après cinq heures de route, nous sommes arrivés au lac un peu fatigués. Tous les matins, nos maris préparaient le déjeuner pendant que les enfants jouaient au ballon et se promenaient à bicyclette. La semaine a été pleine d'activités. Nous avons même fait du ski nautique avec une vieille feuille de contreplaqué fendue au milieu. Elle a fini par se briser. Le soir, on se faisait rôtir des saucisses fumées et des guimauves. Quand les enfants étaient couchés, nous sortions les jeux de cartes et, autour du feu de camp, nous prenions quelques bières tout en nous racontant de bonnes blagues.
La semaine de vacances terminée, nous avions hâte de retrouver le confort de nos maisons.
Lucide Fournier
La Clé à Mots-Lettres, Kirkland Lake
Ma grand-mère était une toute petite femme énergique et courageuse. Dans mes souvenirs, je vois une belle dame avec seulement quelques cheveux d'un blanc neige. Elle les attachait en arrière de sa tête pour former ce qu'elle appelait sa petite prune.
Elle était une couturière accomplie. Elle pouvait faire des complets pour les hommes. Aussi, elle retaillait la fourrure pour en faire de véritables chefs-d'œuvre.
Ma grand-mère était aussi une musicienne à grand talent. Elle jouait la musique classique, populaire et folklorique.
Je me souviens que le matin, après déjeuner, ma grand-mère faisait cailler du lait dans une tasse qu'elle mettait sur le réchaud du poêle à bois. L'après-midi, elle se permettait une petite sieste d'environ une demi-heure. Quand elle se levait, elle mangeait ce lait qui avait caillé. Ce que j'appelle du lait caillé est en effet aujourd'hui appelé yogourt.
Ma grand-mère aimait énormément le chant des oiseaux, spécialement celui de son serin. J'aimais beaucoup ma grand-mère. Elle aimait nous taquiner, ce qui faisait son bonheur. Le bonheur va vers ceux qui savent rire.
Sylvie Giroux
La Clé à Mots-Lettres, Virginiatown/Larder Lake
Nous nous sommes connues au printemps 1994. Elle était très craintive envers tout le monde. Mais, elle a su se faire une place auprès de nous. Ce que j'aimais le plus d'elle, c'est que j'avais l'impression qu'elle lisait dans nos pensées. Quand mon cœur était en peine, elle venait vers moi pour me consoler. C'était très réconfortant de l'avoir comme amie.
Avec le temps, elle a pris une grande place au cœur de notre famille. Souvent, le soir venu, j'allais faire une longue marche avec elle. Puis un jour, elle est tombée malade. Nous l'avons perdue pour toujours. Pour la première fois, j'ai pu dire qu'elle était la plus fidèle de mes compagnes.
Aujourd'hui, je cherche dans l'album de famille; il me manque sa plus belle photo. Prise de panique, je fouille à contrecœur dans la chambre de ma fille; je veille à ne pas trop déranger son intimité. À ma plus grande surprise, je vois la photo accrochée sur le miroir de sa commode.
Elle restera toujours dans notre cœur, notre merveilleuse chienne «Belle».
Pauline Demers
Le CAP, Centre d'apprentissage et de perfectionnement inc., Hawkesbury
Je suis née dans une grande maison blanche au toit vert. Elle était située tout près de la rivière. De grands saules se couchaient pratiquement au-dessus de l'endroit où l'on se baignait.
La maison était immense avec plusieurs pièces. Dans mes rêves, je revois le salon et la salle à manger les jours de fêtes. L'étage supérieur comptait cinq chambres. Chacun des enfants avait la sienne, la plupart de couleurs différentes. La mienne était verte, le couvre-lit et les rideaux aussi. D'un côté de la route se trouvait la maison, de l'autre, la ferme. Nous avions des vaches, des chevaux, des porcs, des poules, etc.
Je me rappelle aussi ma mère et mon père qui chantaient au moment de la traite des vaches. Que de beaux souvenirs d'enfance!
Robert Laurin
Le CAP, Centre d'apprentissage et de perfectionnement inc., Hawkesbury
Je suis parti en quatre roues pour une semaine.
Lundi matin, nous sommes partis pour l'aventure. Le premier soir, nous avons couché à Rawdon. Le lendemain, nous avons continué notre route jusqu'à Sorel. Nous avons eu beaucoup de plaisir. Nous avons visité des petits villages. J'ai rencontré des amis que je n'avais pas vus depuis longtemps, des amis d'enfance. Nous avons échangé quelques souvenirs. J'ai passé une belle semaine.
Nous n'avons pas eu de problèmes avec les quatre roues. Il faisait froid, mais nous étions tellement bien en plein air!
Gilbert Gélineau
Le Centre Moi, j'apprends, Rockland
J'étais au volant, mais je n'étais pas sûr si c'était samedi. Deux amis et moi étions partis pour la chasse depuis cinq jours. La pile de ma montre était morte. Personne n'avait une montre avec calendrier. Nous avions perdu la notion du temps.
C'est comme ça que nous sommes revenus deux jours plus tôt. Je ne voulais pas être sur la route pendant la fin de semaine. Il y a trop de circulation. C'est seulement au restaurant que nous avons réalisé que nous étions le vendredi 16 octobre. Il n'était plus question de retourner dans le bois. Nous avons continué notre chemin du retour.
Toute la nuit, nous avons conduit dans la pluie et l'épais brouillard. Nous avons fait notre premier arrêt à six heures du matin à Nipigon. Après quelques heures de sommeil, nous sommes repartis à onze heures. Nous nous sommes arrêtés deux fois pour manger et pour faire le plein d'essence. Nous n'avons fait aucun autre arrêt entre North Bay et la maison. Nous avons fait un beau voyage de chasse et de pêche.
Louis Frenette
Le Coin des Mots, Sault-Sainte-Marie
Je suis un technicien-arpenteur.
L'été, on travaillait autour des lacs, la plupart du temps dans les bois et aux alentours des montagnes. L'hiver, on y allait par avion et on se retrouvait sur un lac avec tous nos bagages, nos tentes et nos outils pour travailler. Il fallait pelleter la neige pour monter nos tentes. On allumait un feu pour fondre la neige. Après ça, on commençait à monter le contour du campement. L'extérieur était monté tout en bois rond, avec des pièces d'à peu près six pouces de grosseur et quatre pieds de hauteur. Ensuite, on montait nos tentes autour de ce mur. On devait installer un poêle à bois dans un coin. Il fallait aussi se fabriquer des lits avec des troncs d'arbres. Pour matelas, on coupait des branches qu'on empilait jusqu'à peu près un pied de hauteur. Et voilà, on avait un lit pour se coucher! Pour travailler, on se promenait en raquettes.
Malgré tout ce dur travail, la vie était belle en pleine nature.
Paulette Parent
Le Coin des Mots, Sault-Sainte-Marie
J'étais avec ma mère, mon père et mon frère Paul. Nous sommes partis un beau matin ensoleillé en camion et roulotte. Nous avons traversé le pont et voyagé pendant quelques heures aux États-Unis. Puis, nous sommes arrivés sur l'île Mackinac.
La première place qu'on a visitée était l'hôtel Grande. En sortant de l'hôtel, on a fait le tour de l'île en carriole. On a vu beaucoup de belles choses: des trous dans les montagnes, des châteaux, des forts et des teepees. Plus tard, durant la journée, on a fait le tour de l'île à pied. Avant de partir, nous avons acheté des souvenirs. Après avoir pris le traversier, on est arrivés à la ville de Mackinac, on s'est installés dans un terrain de camping. Après le souper, on est allés se promener et on a découvert un petit étang. Dans cet étang, on a trouvé des vairons. L'homme qui entretenait le terrain de camping nous a donné de la nourriture pour les poissons. Le lendemain, on est partis pour Indian River.
Quel beau voyage!
Texte d'amorce
Ma meilleure amie m'a quittée par Sylvie Giroux
Résultat d'apprentissage en COMMUNICATIONS
Lire un texte à des fins diverses et le comprendre
Compétences ou capacités
Compréhension et extrapolation
Indicateur de réussite du NIVEAU 3
Utilise les stratégies appropriées pour construire le sens d'un texte (p. ex., lit plus ou moins vite en fonction du but de la lecture ou de la difficulté du texte, fait des inférences, note les points essentiels)
Avant de pouvoir lire le texte suivant Courrier du cœur avec tout l'enthousiasme nécessaire, il est important de le comprendre.
Courrier du cœur de Madame D'Amour
Chère Madame D'Amour,
Si je vous ouvre mon cœur, si je vous parle à cœur ouvert, c'est que j'ai besoin que vous me donniez du cœur au ventre. Voyez-vous, j'ai le cœur gros. J'ai le cœur tellement gros que j'en ai mal au cœur.
Soyez assurée, je ne fais pas le joli cœur et je n'ai pas un cœur d'artichaut. Ma bien-aimée m'a quitté, mais je la porte toujours dans mon cœur. Quand je ferme les yeux, je vois sa jolie bouche en cœur. Mais quand je les rouvre, je suis frappé de nouveau par son cœur de marbre.
Ah, je la connaissais par cœur! Quand je la tenais sur mon cœur, mon cœur pompait à 100 kilomètres à l'heure. Et j'avais le cœur sur la main. Je lui ai tout donné, même mon cœur. Maintenant, j'ai le cœur gros. J'ai le cœur tellement gros que je crois qu'il va éclater sous ses stilettos.
— Un amoureux gravement blessé
Cher Amoureux gravement blessé,
Blah, blah, blah. Blah, blah, blah...
Pour lire les deux phrases ci-dessous, tu dois d'abord les décoder. Déchiffre les messages cachés à l'aide de l'alphabet suivant.
[Voir l'image pleine grandeur]
[Voir l'image pleine grandeur]
Rachelle Laurin
Alpha Huronie, Penetanguishene
Quand j'étais enceinte de toi, nous étions heureux, papa et moi. Notre médecin était le Dr Reyes d'Orillia.
Tu es née à l'hôpital, à Orillia. Grand-mère et grand-père Laurin ainsi que grand-mère et grand-père Moreau étaient là. Ils attendaient que papa aille leur dire que c'était une petite fille. C'était toi! Nous t'avons appelée Rosalie Catherine Desroches. Tu es venue au monde le premier juillet 1997. Tu pesais 8 lb, 7 oz et tu mesurais 48 cm. Nous sommes restées à l'hôpital jusqu'à l'après-midi du 5 juillet.
Nous étions tous fatigués ce jour-là, mais c'est une journée que nous n'oublierons jamais.
Lucia Neilon
Alpha Huronie, Penetanguishene
Samedi dernier, j'ai participé à un spectacle tout à fait spécial. C'est la troisième année que ma gamine de six ans fréquente une école de danse. C'était le deuxième spectacle auquel elle tentait de participer.
À l'occasion du premier spectacle, ma danseuse de quatre ans a eu peur. Elle n'aimait pas la noirceur de l'estrade. Elle a donc refusé de danser jusqu'à ce que la maîtresse de ballet la pousse gentiment dans la lumière en lui disant: «Amuse-toi!»
Cette année, j'ai vu ma peureuse se transformer. L'estrade est devenue une place magique où se déroulait un conte de fées. Ma ballerine avait hâte de danser. Elle avait gardé le secret de son costume comme si c'était un cadeau de Noël pour chaque spectateur. Elle partait pour les répétitions avec enthousiasme. Ses copines et elle connaissaient les scènes.
Je n'ai pas vu le spectacle. Mais, tandis que je m'occupais des petites ballerines, je me suis rendu compte que ma contribution à cette œuvre était d'être la prise de terre afin que ma ballerine puisse danser à pas léger.
Linda Piepers
Alpha Huronie, Penetanguishene
J'ai un furet comme animal de compagnie. Elle s'appelle Suzie.
Le 16 mars de cette année, elle a dû subir une intervention chirurgicale pour exciser sa glande surrénale droite à cause d'une tumeur. Elle s'arrachait les poils au bas du dos, elle était très malade, très faible pour au moins deux jours. La petite ne voulait pas manger. J'ai dû la forcer à manger chaque trois heures et lui faire prendre ses médicaments. Elle n'était pas très contente, alors elle s'est mise à se nourrir, après quoi sa santé s'est améliorée de jour en jour, puis de plus en plus rapidement.
Nous avons un très bon vétérinaire. C'était la deuxième opération que Suzie subissait. Nous avons attendu avec impatience la nouvelle de sa biopsie en croisant les doigts. Finalement, nous avons appris que ce n'était qu'une tumeur bénigne — Suzie était sauvée. Hourra!
Chantal Champagne
Carrefour des mots, Dubreuilville
J'ai gagné le prix d'encouragement donné par le comité provincial des apprenants au printemps 1998. J'étais contente et fière de moi.
On s'est rendus à Toronto dans une fourgonnette louée. J'étais avec Manon et Patrick de Dubreuilville. À Sault-Sainte-Marie, nous sommes passés prendre deux personnes. Il y avait Mémère Cécile Caissie. C'est une femme très gentille. J'ai eu beaucoup de plaisir avec elle. En revenant, elle nous a invités à visiter son centre. C'est un beau petit centre.
À Toronto, on a eu un atelier d'expression orale, on a parlé de nous-mêmes. C'était gênant et triste à la fois; il y avait des personnes qui pleuraient. J'étais gênée de parler devant tout le monde, mais je l'ai fait quand même. Le soir, on a pris un verre entre amis. On a jasé, et j'ai bien aimé ça. On a eu du plaisir et on a rencontré du monde gentil.
J'ai beaucoup aimé mon voyage, je ne regrette pas de l'avoir fait. J'y retournerais n'importe quand.
Louiselle Plourde
Carrefour des mots, Dubreuilville
C'est au mois d'octobre que nous faisons notre bois pour l'entreposer jusqu'au printemps. Au temps des sucres, il sert à faire bouillir l'eau d'érable et à chauffer la cabane.
Enfin, le temps est venu pour nettoyer la cabane et laver les chaudières. Ensuite, avec un vilebrequin, on entaille chaque érable en faisant un trou. On ajoute le chalumeau sur lequel on accroche une chaudière pour ramasser l'eau d'érable. Après, tous les jours, on parcourt l'érablière et on vide le contenu des chaudières dans un gros bidon. Une fois qu'il est plein, on l'apporte à la cabane. On met le contenu dans des casseroles et on le fait bouillir. On met le surplus de côté pour le lendemain. On fait bouillir l'eau pour en faire du sirop. Pour en faire de la tire ou du sucre, on le fait cuire plus longtemps. Pour savoir si la tire est prête, on l'étend sur la neige: si elle s'enroule autour d'un bâton, elle est prête à manger.
Ce sont de belles journées de printemps. Nos amis viennent déguster le sirop en partageant notre plaisir.
Alain Landry
Centre Alpha-culturel de Sudbury, Sudbury
La deuxième saison est commencée. C'est le temps des séries éliminatoires de hockey. La chasse pour la coupe Stanley est arrivée, et les fanatiques du jeu en deviennent fous. Qui va gagner ce trophée historique? Colorado? Dallas? Buffalo? Ou Toronto? Ce sera une bonne chasse encore cette année.
Je prends un moment de silence pour les Canadiens qui ne se sont pas qualifiés pour participer dans les séries cette année.
Le tout débute avec seize équipes, huit dans chaque conférence, Est et Ouest. Chaque fois que deux équipes se rencontrent, une de ces équipes doit gagner quatre parties sur un maximum de sept pour gagner la série. Les éliminatoires vont durer jusqu'à ce que l'équipe gagnante de l'Est rencontre l'équipe gagnante de l'Ouest.
J'espère que les Toronto Maple Leafs, mon équipe favorite, gagneront la coupe Stanley. De toute façon, je regarde avec enthousiasme la lutte pour la coupe, peu importe qui gagnera.
Un superfan de hockey
Hélène Mathurin
Centre Alpha-culturel de Sudbury, Sudbury
Tôt le matin, le 20 avril 1992, le téléphone sonne. Croyant que quelqu'un m'appelle pour ma fête, je sors du lit pour répondre. C'est ma mère toute bouleversée qui essaie de me dire quelque chose. Elle pleure tellement que je ne comprends rien. Mon père crie derrière elle: «Elle est morte!» Je dis: «Qui est morte?» Ma mère répond: «Ta sœur Maria!» C'est incroyable! Ma fête oubliée, je me prépare pour descendre à Gaspé.
Depuis ce jour, ma fête n'est plus la même.
Maria Langeveld
Centre alpha Hamilton, Hamilton
Ma petite-fille s'appelle Kristine. Elle me visite de temps en temps. En général, elle arrive chez moi à 10hdu matin.
Quand elle arrive, elle me salue toujours: «Bonjour, grand-mère, je vous aime.» Quand il fait beau, Kristine et moi allons dehors. Nous jouons à la balle ou nous marchons dans tout le village St Elizabeth.
À 3 h, sa mère vient la reprendre. Kristine me dit: «Grand-mère, merci beaucoup pour le bon jour que j'ai passé.»
Lucie Lemmond
Centre alpha Hamilton, Hamilton
Je travaillais pour une compagnie très grande nommée 3M. Mon mari, lui, était employé dans une petite société appelée Cableshare.
Cableshare était une jeune compagnie sans beaucoup d'expérience, dans le domaine de la technologie. Elle avait des actions cotées à la bourse des valeurs.
Au moment où mon mari a commencé à travailler dans cette société, les actions coûtaient deux dollars. Ensuite, le coût de ces actions a augmenté jusqu'à cinquante dollars. J'en ai alors parlé à mes amis de 3M. Ceux-ci étaient excités et intéressés. Quelques-uns de mes amis ont acheté des actions.
Contre toute attente, le coût des actions a chuté jusqu'à huit dollars. Beaucoup de mes amis ont perdu leur agent. Je me suis fait du souci.
Après cette douloureuse expérience, j'ai appris que je ne serai jamais une bonne agente de change.
Hélène Audette
Centre communautaire Assomption
Conseil scolaire catholique du Nouvel-Ontario,
Sudbury
Guy et moi nous rendons au Centre de pastorale pour la Rencontre catholique de fiancés. Nous rencontrons plusieurs couples fiancés. Chacun porte une étiquette avec son prénom. On se présente, et chacun annonce la date de leur mariage.
Pendant cette fin de semaine, chaque couple apprend à mieux se connaître. Les animateurs et animatrices nous demandent d'écrire des lettres exprimant nos sentiments envers notre bien-aimé. Par la suite, nous échangeons nos lettres. Nous lisons les belles pensées et les belles paroles. Ces témoignages honnêtes nous permettent d'exprimer l'amour véritable que nous avons l'un pour l'autre. La communication est importante. Elle assure le plus grand bonheur possible. Nous savons maintenant que notre amour cherche le bien de l'autre.
Nous recevons une chandelle en symbole de notre amour et de notre joie. L'animateur nous présente un diplôme et une belle épinglette en souvenir de notre rencontre. Nous sommes très fiers.
J'encourage les nouveaux fiancés de participer à cette rencontre. C'est important de préparer notre avenir pour une vie à deux.
Jeanne Lacombe
Centre communautaire Assomption
Conseil scolaire catholique du Nouvel-Ontario,
Sudbury
J'ai trois ans. Je suis dans la maison avec mon frère. Ma mère fait le lavage dans la cave. Elle décide d'aller soigner les cochons dans l'étable, ensuite les vaches. Elle nous demande de rester près de la fenêtre pour qu'elle puisse nous voir.
Soudain, je quitte mon frère et je descends à la cave. Le moulin à laver m'intéresse beaucoup. Je m'approche et je le touche. Tout à coup, ma petite main est prise dans le tordeur de l'ancien moulin. Je crie très fort. Mon frère Fernand crie: «Maman, Jeanne est prise. Vite! Vite! Le tordeur ronge son bras.»
Maman arrive vite à mon secours. Elle arrête le tordeur et en dégage mon bras. Les muscles de mon bras sont déchirés. Je pleure et je souffre beaucoup. Mon père arrive à la maison. Il me conduit à l'hôpital. Le médecin veut amputer mon bras, mais mon père refuse. Je le remercie beaucoup.
Aujourd'hui, je continue ma vie. J'ai deux enfants, Réal et Claudette. Mon mari, Claude, me conduit au centre pour apprendre davantage.
Sylvie Cloutier
Centre d'Alpha Thunder Bay, ThunderBay
Durant les deux premiers mois de ma grossesse, tout allait très bien. Mais pendant le troisième mois, les complications ont commencé. J'ai fait des pertes de sang pendant trois jours. On a dû m'hospitaliser pendant deux semaines. Le médecin m'a dit que, si mes saignements n'arrêtaient pas, j'allais devoir passer le reste de ma grossesse à l'hôpital.
À la maison, il ne fallait pas que je soulève d'objet de plus de quatre livres. Il fallait que je me repose le plus souvent possible, sinon les faiblesses se faisaient ressentir.
Au bout de huit mois et une semaine, je suis retournée à l'hôpital pour accoucher. Le médecin m'a fait un examen et m'a dit: «Le temps est arrivé! Nous allons te préparer pour l'arrivée du bébé.»
Douze heures plus tard, le médecin a dit à mon mari: «Je ne suis pas certain que tout ira bien. S'il y a des complications, qui voulez-vous garder?» Mon mari lui a répondu: «Les deux.»
Au bout d'une heure, une belle fille de six livres et dix onces a fait le bonheur de ses parents.
Pauline Tanguay
Centre d'Alpha Thunder Bay, Thunder Bay
Il est né à 8h35 du matin, le 1er septembre 1966. Je l'ai eu par césarienne. Il pesait 7 lb 9 oz et mesurait 21 pouces et demi. Il était en bonne santé. Quand le médecin est venu me voir pour m'apprendre que le palais du bébé n'était pas normal, j'ai su tout de suite que mon fils avait le même problème que moi et qu'il aurait besoin d'une opération plus tard.
Il a eu son opération à l'âge de vingt mois. Au mois d'octobre, il a commencé à suivre des cours de diction pour apprendre à prononcer les mots. Il a suivi ces cours jusqu'à l'âge de quatre ans. Ensuite, il a fait la maternelle et les classes habituelles jusqu'à la huitième année. Il a fini ses études à la Villa française où il a reçu un diplôme.
À l'âge de 13 ans, il a joint les cadets de l'aviation. Durant les trois années qu'il a passées en tant que cadet de l'aviation, il a appris à prendre des responsabilités. Puis, il a joint les cadets de l'armée pour cinq mois. Ensuite, il a été officier de marine pendant une période de quinze ans. Aujourd'hui, il est commandant.
Jean-Gilles Hébert
Centre d'alphabétisation Au pied de la lettre, Cochrane/Iroquois Falls
Étant un garçon normal, j'aimais taquiner et jouer des tours. En d'autres mots, j'étais un p'tit espiègle. À l'âge de cinq ans et demi, on m'a hospitalisé à l'Hôpital Sainte-Justine à Montréal. Les médecins spécialistes avaient découvert que j'avais un orifice au cœur.
Je ressentais une certaine crainte. Je voyais les infirmières qui s'affairaient autour de moi, mais sans trop m'expliquer mon état. Ma mère m'a confié plus tard qu'elle avait été très anxieuse durant l'opération.
Les jours suivants ont été très pénibles pour moi et ma famille. Avant d'enlever mes points de suture, le chirurgien m'a dit que cela me pincerait un peu. Malgré le fait que je me croyais un dur à cuir, j'ai grincé des dents.
Après avoir terminé, le médecin m'a demandé si cela faisait du bien de ne plus avoir de fils comme décoration. Voulant faire le drôle, je lui ai répondu: «Oui, je me sens beaucoup plus léger!» Puisque je n'avais pas crié, l'infirmière m'a donné comme récompense un petit gâteau avec de la crème glacée. Le docteur Marcotte m'a gardé pour une période de quinze longs mois.
Sylla Badjalo
Centre d'alphabétisation Le trésor des mots, Orléans
Chez nous, en Côte d'Ivoire, la fête de la Tabaski est une grande fête. Nous immolons un agneau en souvenir du sacrifice d'Abraham.
Très tôt le matin, nos parents vont acheter des moutons blancs. Vers 8h30, toute la famille s'habille en habit blanc pour la prière. Après la prière, on fait les salutations et on demande à Allah de décider du destin de chacun.
Puis nous mangeons la viande de mouton accompagnée de riz gras. Nous buvons une boisson qui s'appelle le bissape. Vers 14 h, nous dansons en groupe au son du tam-tam. Les filles dansent d'un côté et les garçons de l'autre.
La fête de la Tabaski est une fête importante pour les musulmans. Je n'oublierai jamais une fête comme ça.
Madeleine Charlotin
Centre d'alphabétisation Le trésor des mots, Orléans
Au cours de l'année 1999, je suis comblée par la grâce de Dieu. Mes vœux les plus chers se réalisent.
En décembre 1989, plus précisément le 19 décembre, mon fils Jean-Rony est ordonné diacre au Connecticut, États-Unis. C'est une cérémonie inoubliable.
Une autre grande joie est à venir. Le 29 mai prochain sera l'ordination de mon fils. Son rêve le plus cher va se réaliser. Cela fera tout son bonheur, et aussi le mien.
SaVie
Centre d'alphabétisation Le trésor des mots, Orléans
Alexandre Pétion est né à Port-au-Prince, en Haïti, le 2 avril 1770. Il est le fondateur de notre patrie.
Il était le fils d'une mulâtre et d'un père français, Pascal Sabès. Le père d'Alexandre trouvait la peau de son fils trop foncée. Il n'a pas voulu le reconnaître. Aussi, il souhaitait qu'Alexandre soit forgeron. Mais, Alexandre a préféré le métier d'orfèvre.
Alexandre Pétion a très vite pris goût au métier des armes. Il avait 21 ans quand il a participé à la lutte contre les colons français. Avec Jean-Jacques Dessalines, il a fait la guerre de l'indépendance. En 1804, on a proclamé l'Haïti indépendante.
En 1807, on a nommé Alexandre Pétion président de la nouvelle république. J'aime cet homme parce qu'il est devenu président de mon pays.
Danielle Lacombe
Centre de formation pour adultes La Magie des lettres, Ottawa
Quand j'habitais à Timmins, je restais en campagne. Mes parents avaient une ferme.
Sur la ferme, j'aimais bien faire de l'équitation, c'était très plaisant. Nous avions des chevaux, des chevreuils, des chèvres, des cochons, des poules et autres. Avec tous ces animaux, il y avait beaucoup d'ouvrage. Il fallait les nourrir, les brosser et les laver, ramasser les œufs et pelleter les dégâts, etc.
Six ans passés, des animaux mouraient mystérieusement. Alors, mes parents ont fait analyser le foin, le bois et la peinture dans la grange. Ils en ont envoyé des échantillons à l'Université de Guelph dans le but de trouver la cause du décès des animaux. Les gens de l'université n'ont pas trouvé d'explication.
Et ça demeure toujours un mystère.
Jacques Page
Centre de formation pour adultes La Magie des lettres, Ottawa
Bonjour, je m'appelle Jacques.
Cet été, je veux faire du camping avec mes deux enfants. Auparavant, je n'avais aucun équipement pour ce genre d'excursion. Mais, avec le temps, je me suis procuré le nécessaire de camping: tente, poêle au propane, lanterne et canot. En plus, je vais pouvoir faire mon sport préféré, la pêche avec mes deux enfants.
Notre lieu de camping sera au nord d'Ottawa. Le site s'appelle Hay Shore Camping. Il est situé près de la rivière Mississippi. Il y a des coûts de quinze dollars par journée. Ce sera une expérience formidable avec mes deux enfants.
À vous tous, je souhaite un bel été.
Angèle Côté
La Boîte à Lettres de Hearst, Hearst
Nous étions une famille de huit avec mes parents. Tous les soirs, après le souper, nous prenions nos chaises pour nous asseoir dans la salle à manger devant le téléviseur. À l'âge de deux ans et demi, j'étais un peu agitée. C'est pourquoi on m'assoyait entre ma sœur et mon frère aînés. Soudain, j'ai perdu l'équilibre et j'ai fait une chute. Personne, sauf ma mère, ne s'est aperçu de ma chute. Ils étaient tous trop absorbés par l'émission.
J'ai passé un mois et demi à l'hôpital pour une fracture du crâne. C'était un temps difficile puisque j'étais confinée dans une couchette. Je ne pouvais faire aucun exercice. J'ai perdu alors beaucoup de motricité. À ma sortie, ma mère et mon frère cadet sont venus me chercher. C'était un moment très émouvant. Mon frère et moi étions à chaque extrémité du couloir. Dans un geste spontané, nous nous sommes précipités dans les bras l'un de l'autre en riant et en pleurant de joie.
Cet épisode de mon enfance restera à jamais gravé dans ma mémoire.
Anne Huard
La Boîte à Lettres de Hearst, Hearst
L'année dernière, mon ami Alain m'a fait découvrir le tir à l'arc. Il m'a même fait cadeau d'un arc de style camouflage très dispendieux et de tous les accessoires. Depuis ce temps, je suis devenue une passionnée de ce sport. Je préfère le tir à l'arc sur des cibles parce qu'il y a moins de distractions que dans la forêt.
Nous avons eu l'occasion de participer à un tournoi de tir à l'arc l'année dernière. Quelle expérience mémorable! Je veux continuer à pratiquer cette discipline sportive afin de mieux la maîtriser.
Hélène Dorval
La Clé à Mots-Lettres, Virginiatown/Larder Lake
C'était une magnifique journée ensoleillée, le premier mai 1971. Ce jour-là, j'ai uni ma destinée à celle de Jacques en l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Clerval.
Quelle surprise en entrant dans l'église! Les voix de ma famille nous ont accueillis avec des chants rythmés et joyeux, accompagnés de la guitare électrique. Cela a été un des plus beaux mariages témoignant autant d'amour et de joies. C'était au temps de la révolution tranquille, la régulation des naissances et l'amour libre. Certains disaient: «Où qu'on s'en va avec cette génération-là?» «Des enfants, il en faut pour fonder une famille», disait mon père.
Lorsque je rêvasse et que je raconte ces souvenirs à mes enfants, il me vient des vibrations heureuses. Un samedi soir, j'étais allée danser à l'hôtel La Sarre avec ma gang d'amies — chose qui ne se faisait surtout pas auparavant. Un bel homme inconnu est venu me demander pour danser. J'ai accepté et j'ai été séduite.
De nos amours sont nées trois belles filles: Isabelle, Mélissa et Véronique. Un jour, elles se marieront à leur tour.
Jacqueline Cormier
L'Arc-en-ciel de l'Alphabet, Manitouwadge
Je suis allée au Stag & Dœ de ma belle-sœur Lisa et son futur mari, Mike. Ils vendaient des billets pour dix-huit beaux prix. Les gens mettaient les billets dans un sac devant le prix qu'ils espéraient gagner. J'ai mis un billet dans tous les sacs.
Vers la fin de la soirée, ils ont procédé au tirage. Au deuxième tour, surprise: Usa pige mon numéro! Je gagne un certificat de 20$ au restaurant où Mike est le cuisinier. Pendant que je retourne à ma table, Lisa tire le troisième numéro. Je gagne encore. Ils continuent le tirage pour un bel arrangement de fleurs mural que je gagne. Les gens n'en croient pas ma chance.
À la fin de la veillée, ils tirent le prix de présence, un billet de 100$. Mike joue dans le panier de billets. «Vite, Mike, piges-en un», lui disent-ils. Alors, il tire le billet gagnant et pouffe de rire. «Jacqueline, tu es encore la gagnante. Quelle chanceuse!»
Je me dis: «Ma chance va-t-elle continuer avec la loto 6/49 de dix millions qui a lieu ce soir?» Malheureusement, non!
Éric Lebeuf
La Route du Savoir, Kingston
Aujourd'hui, j'ai décidé de vous parler de mon activité favorite. C'est un sport qui amène des milliers d'adeptes à se rassembler tous les ans et partager de bons moments ensemble. Je veux vous parler des ligues de garage.
Par les temps qui courent, ce n'est pas tout le monde qui a les moyens financiers et la forme physique pour jouer dans des équipes compétitives. Les ligues de garage sont formées de toutes les classes de la société telles que barbiers, avocats, militaires, etc. La chance est donnée à tous les joueurs de hockey. Ils se rencontrent une fois par semaine sur la glace pour s'amuser. Ils ne pensent plus à leurs problèmes ou à la tension qu'ils ont au travail. Juste le fait d'être entre copains et de s'amuser leur donne l'énergie pour continuer la semaine suivante.
Pour toutes ces raisons, les ligues de garage sont restées jusqu'à maintenant et resteront pour longtemps. Si vous désirez vous joindre à une ligue, informez-vous auprès de votre entourage. N'oubliez pas, l'important, c'est d'avoir du plaisir!
Claudine Perreault
La Route du Savoir, Kingston
Il était 9h15 et, bien entendu, j'étais en retard. Je suis arrivée au cours assez mal à l'aise. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre. À mon entrée, tout le monde m'a saluée. On m'a offert un café que je suis allée me servir moi-même. En me retournant, c'était la photo officielle! Maryse, la formatrice, m'a bien eue. Un peu coquine, celle-là...
Tout le monde s'est assis et nous avons passé aux présentations. J'ai trouvé le contexte très amical et, franchement, ça faisait drôle de se retrouver dans un endroit où tous parlent français. J'ai eu bien du plaisir pendant le cours. Ce n'était pas le genre de cours où l'on s'assoit et on écoute pendant trois heures. C'était une atmosphère où les gens sont à l'aise d'échanger et de participer à l'enseignement. Finalement, je crois que c'est un bon groupe qui est amical et ouvert.
Ça m'a fait beaucoup de bien de passer quelques heures avec eux. Quand mon mari est rentré à la maison ce soir-là, il a remarqué tout de suite que j'avais eu une bonne journée. J'étais heureuse et détendue.
Merci beaucoup!
Jean-Claude Bissonnette
Le CAP, Centre d'apprentissage et de perfectionnement inc., Hawkesbury
Le mercredi 3 mars, ma femme et moi nous promenions en voiture dans la rue. Il neigeait beaucoup et ma femme m'a dit qu'il faudrait retourner à la maison. Je ne voulais pas arrêter. Nous nous promenions dans la rue Lansdowne. Nous nous sommes arrêtés à un stop.
Deux minutes après, un gros camion noir est rentré dans ma voiture. Ma femme et moi étions sur les nerfs. Je suis sorti de ma voiture pour regarder les dommages. L'homme est sorti de son camion, et je lui ai parlé. Il a demandé si ma femme était correcte. Ma femme lui a répliqué: «Oui, je suis correcte.» Il m'a dit de tourner au garage, mais lui, il n'a pas tourné, il s'est sauvé!
Je n'ai jamais revu ce fou au volant!
[Voir l'image pleine grandeur]
Mélanie Boudrias
Le CAP, Centre d'apprentissage et de perfectionnement inc., Hawkesbury
Line et Lise ont organisé une belle soirée pour le 10e anniversaire du CAP. Tout le monde était là: les apprenants, les employés, les gens du CAFA, le maire de Hawkesbury, et même une journaliste.
Edith a décoré la salle avec des apprenants. Pierrette et Line ont reçu les invités. Pour souper, on a mangé des viandes froides, des salades et des trempettes. Pour surprendre le public, Lynda s'est déguisée en gâteau et a monté sur les tables. Ensuite, elle a apporté un bon gâteau pour la fête du 10e anniversaire du CAP. Diane et le maire ont coupé le gâteau.
Dans la soirée, Diane a parlé de l'historique du CAP. Puis, elle a annoncé le nouveau nom du centre: Le CAP, Centre d'apprentissage et de perfectionnement. Josée, Dominique, Claude, Donald, Jasmin et moi avons fait des sketches pour amuser les invités. Diane a reçu deux cadeaux, un beau vitrail et une petite fontaine.
Après les sketches et les cadeaux, la musique a commencé. Tout le monde a dansé et on a eu du plaisir.
Claude Côté
Le CAP, Centre d'apprentissage et de perfectionnement inc., Hawkesbury
Je suis allé voir une auto pour la démolition à L'Orignal avec mon frère. On est partis avec une auto que j'ai payée 50$. Je l'ai apportée à la maison pour la décorer pour samedi, la journée de la course.
Au derby de démolition, j'étais le conducteur de mon auto. Mon frère, mon père et moi, on a eu beaucoup de plaisir toute la soirée.
J'ai eu mal au dos et au cou pour trois mois. Mon auto était finie, mais j'ai bien aimé mon expérience.
Jasmin Larocque
Le CAP, Centre d'apprentissage et de perfectionnement inc., Hawkesbury
Le printemps est à nos portes, et c'est le temps des sucres. Alors, le CAP décide d'organiser une sortie en groupe, pour la cabane à sucre.
Nous nous rendons au restaurant chez Grand-Papa à quatre heures de l'après-midi pour le départ. Notre groupe est formé d'environ quarante personnes. Nous prenons la route vers St-André. À quatre heures trente, nous arrivons à la cabane à sucre. Elle s'appelle Coteau des Hêtres.
En rentrant dans la cabane, tout le monde se dirige vers les tables. Nous commençons à avoir faim. Finalement, les gens nous servent. Nous mangeons avec appétit. Tout est excellent; la nourriture est très bonne. Toutes les personnes parlent, se content des blagues et n'en finissent plus de rire. La soirée se termine par de la musique et de la danse.
Nous avons eu beaucoup de plaisir.
Lisette Larocque
Le CAP, Centre d'apprentissage et de perfectionnement inc., Hawkesbury
Je vais vous parler de l'expérience que j'ai vécue sur Internet.
Quand je me suis installée devant l'écran de l'ordinateur, je ne savais que faire. Disons que j'ai pogné les nerfs. Une personne est venue me voir pour me demander si tout allait bien. Je lui ai dit que je ne savais quoi faire. Je sais comment manipuler un ordinateur, mais pas sur Internet. Aussi, je ne savais pas trouver les mots, alors cette même personne m'a aidée. Après qu'elle m'a montré comment m'y prendre, tout allait à merveille.
Je vais vous confier un secret. Après avoir écrit et envoyé ma première lettre de courrier électronique, je me sentais soulagée. Je me sentais comme un enfant qui venait d'avoir son premier jouet ou de passer sa première journée d'école.
C'est une expérience que je n'oublierai jamais.
Jean-Guy Lauzon
Le CAP, Centre d'apprentissage et de perfectionnement inc, Hawkesbury
Dimanche, j'ai invité mon beau-frère et ma belle-sœur pour aller déjeuner. Tout en parlant, mon beau-frère nous a invités au Casino de Hull, pour dimanche prochain.
Samedi soir, le téléphone a sonné. Maurice a appelé pour savoir si on allait au casino; j'ai dit oui.
Dimanche matin, nous sommes partis pour le casino. Nous avons déjeuné en chemin. Nous sommes arrêtés chez ma belle-sœur de Hull. Quand nous sommes arrivés au casino, ma femme est partie avec ses sœurs. Moi, j'ai joué à la machine à sous; ça marchait très bien. Quand ma femme est venue me voir, j'avais 500$ de gagné. Ma femme m'a dit qu'elle voulait jouer à ma place. Elle a joué trois tours et la lumière blanche s'est allumée; elle a gagné 500$. Puis, nous sommes allés manger au restaurant.
Ma femme et moi avons passé une très belle journée en famille.
Laurette Audette, Lucie Lévesque, Robert St-Amour
Le Centre d'alphabétisation ALEC du Nipissing, Sturgeon Falls
Pas de panique
Pas de panique
Le bogue informatique
C'est un problème de puces électroniques
On nous dit que ce n'est vraiment pas un problème
Mais il faut toujours y penser quand même
Les interruptions de services prévus
Pourraient bien nous prendre au dépourvu
Le 31 décembre 1999
au soir Impossible de prévoir
S'il y aura au tournant du siècle une panne d'électricité
Ou d'autres manques de nécessités
Croisons-nous les doigts
Espérons ne pas être obligés de manger de la soupe aux pois
Pendant des mois et des mois
Il faut prendre une journée à la fois
Ce nouveau millénaire
Quelle affaire!
Serons-nous obligés de tout refaire
Sur cette belle planète Terre?
Gisèle Beaudry, Herman Labelle
Le Centre d'alphabétisation ALEC du Nipissing, Sturgeon Falls
Comment pouvons-nous assurer notre sécurité par rapport au bogue de l'an 2000?
L'essentiel serait de se concentrer sur notre bien-être et notre confort. D'abord, s'assurer d'avoir une réserve d'eau ou de connaître un fournisseur sur lequel on pourrait compter. Il serait à conseiller de s'approvisionner de boîtes de conserves ainsi que d'aliments secs en poudre. Aussi, il serait important de se munir d'un surplus de couvertures et d'avoir à sa disposition des lampes de poches avec piles ainsi que des allumettes, des chandelles et des lampes à l'huile en cas de panne d'électricité. Ajoutons à cette liste, une radio à piles: elle nous tiendrait en contact avec l'actualité tout en nous procurant de la musique pour calmer nos nerfs et nous soutenir dans nos incertitudes.
Pour les personnes dépendantes de médicaments prescrits, il serait à recommander qu'elles obtiennent, de leur médecin, un excédent de ceux-ci afin d'éviter des complications médicales.
Finalement, il serait important d'avoir une petite réserve d'argent comptant et de s'attendre à devoir improviser en dépit de tout ce que nous aurions prévu.
Lorette Durocher, Aline Hardy, Monique Levac
Le Centre d'alphabétisation ALEC du Nipissing, North Bay/Sturgeon Falls
Le 31 décembre 1999 au soir, serons-nous hantés par les conséquences fâcheuses du bogue de l'an 2000? Serons-nous témoins au tournant du siècle d'une panne d'électricité massive qui affecterait les hôpitaux, les feux de circulation, les systèmes d'eau potable?
Pour se préserver de la panique, il faudrait élaborer un plan de relève: savoir s'approvisionner de choses indispensables telles que nourritures non périssables, eau potable, lampes de poche, chandelles, génératrices et trousse de premiers soins.
Pour éviter tout ennui sérieux causé par la négligence de l'homme, il faudrait refuser de se laisser influencer par les médias, se fier plutôt à son bon sens et essayer de vivre au jour le jour.
Dans les plus grands malheurs, il y a toujours du bon tel que le rapprochement des familles et des nations.
Mario Miron
Le Centre Moi, j'apprends, Rockland
Mon frère était déménagé à Tahiti depuis deux ans et demi. Il en avait encore pour six mois avant de déménager de nouveau. Impossible de ne pas le visiter avant son déménagement! Alors, on lui téléphone, on fixe une date et on part pour Tahiti.
Imaginez deux semaines dans les pays chauds, les palmiers verts, les champs d'ananas, de bananiers et autres, les lagons d'un beau bleu pâle remplis de poissons de toutes les couleurs, la mer bleu foncé avec ses vagues gigantesques, et par-dessus tout, la chaleur... beaucoup de chaleur!
Pendant que mon frère travaillait la semaine, nous avons fait le tour de quelques îles. Nous voilà partis pour deux jours à Huahine, un jour à Bora Bora et deux autres à Moorea. Toutes ces îles étaient aussi merveilleuses les unes que les autres.
Le plus triste dans tout cela était le retour au Canada: le froid, la neige et les tempêtes hivernales.
Suzanne Burli
Le Coin des Mots, Sault-Sainte-Marie
Nous célébrons une fête originale, celle de mon garçon. J'ai fait des cartes d'invitation pour les invités. Ces cartes leur expliquent le lieu et le thème pour l'occasion. Les enfants doivent porter leurs vêtements le devant derrière.
Je suis la maman-clown avec un chapeau de canard, la cravate sur le dos et la chemise inversée. Les enfants arrivent. Nous leur disons au revoir au lieu de bonjour. Nous mangeons le gâteau en premier, et la pizza après. Nous nous amusons beaucoup. Un des jeux est la cachette. Nous trouvons celui qui est caché. Ensuite, nous crions: «JE SUIS LE CACHÉ!» Le dernier à rejoindre le caché devient lui-même le nouveau caché.
L'après-midi passe vite. C'est le temps pour les enfants de partir. À leur départ, nous leur disons bienvenue au lieu d'au revoir. Puis, avec un grand soupir, maman-clown s'assoit et lève les pieds tout en buvant un bon café chaud.
Enfin, la fête est finie, et tous se sont bien amusés.
Flore Morin
Le Coin des Mots, Sault-Sainte-Marie
Il y a quelques années, j'habitais près d'une petite rivière. Le printemps, quand la neige fondait, le courant était beaucoup plus rapide. Mon amie avait un garçon de neuf ans. Celui-ci a décidé d'aller faire une marche le long de la rivière avec deux de ses amis plus âgés que lui. Il s'est noyé. Des plongeurs et bien des amis ont dragué le fond de l'eau pendant une semaine afin de le trouver. Un grand nombre de bénévoles a aidé aux recherches.
Le père nous a dit que son fils avait des souliers neufs et qu'il avait bien peur de l'eau. Jamais, selon lui, son fils n'aurait sauté à l'eau. Cependant, c'est ce que les deux autres jeunes ont dit qu'il avait fait. Plusieurs années sont passées, et jamais on n'a su ce qui s'était vraiment passé. Cette malheureuse histoire est toujours restée un mystère pour tous.
Texte d'amorce
La visite chez mon frère par Mario Miron
Résultat d'apprentissage en COMMUNICATIONS
Lire un texte à des fins diverses et le comprendre
Compétences ou capacités
Lecture et répétition
Indicateur de réussite du NIVEAU 3
Décrit plusieurs événements dont il est question dans un texte (de fiction ou de non fiction) en s'appuyant sur des éléments tirés du texte
Phrases | Ordre |
Mario est à Moorea. | |
Mario visite son frère. | |
Mario passe deux jours à Huahine. | |
Le frère de Mario déménage à Tahiti. | |
Mario retourne au Canada. | |
Mario se rend à Bora Bora. | |
Mario téléphone à son frère. |
Ti-Guy décide de faire un voyage. La liste d'événements énumérés ci-dessous décrit ses préparatifs de voyage et une partie de son voyage. Mais, elle n'a aucun ordre logique.
a) Lis attentivement chacun des événements.
b) Place un numéro dans chaque case de sorte que les événements du voyage de Ti-Guy suivent un ordre chronologique. Assure-toi de pouvoir justifier cet ordre.
N.B. Le voyage de ton Ti-Guy pourrait être différent de celui du Ti-Guy de tes collègues. Pas de problème! On a chacun sa façon de faire les choses!
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Trouve les 25 mots ci-dessous dans la grille à la page suivante. Les mots sont placés dans toutes les directions. Encercle leurs lettres. Les lettres non encerclées t'aideront à découvrir le mot mystère de sept lettres.
avant | lagons | ses |
aussi | mer | six |
bleu | mois | Tahiti |
déménagement | Moorea | tempêtes |
gigantesques | neige | travaillait |
Huahine | palmiers | vagues |
îles | quelques | verts |
imaginez | retour | |
impossible | semaine |
Un très grand merci à Louise Lalonde du Centre d'alphabétisation Moi, j'apprends, à Rockland, pour la création de ce mot mystère.
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Mot mystère
N.B. Les lettres du mot mystère sont placées de gauche à droite en commençant par le haut.
Une des choses qui a impressionné Mario lors de son voyage:
___________________
Remplis les cases vides dans la grille pour former douze mots.
Trucs
Chaque mot commence par la même lettre.
Indices
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Annette Henri
Alpha en partage, Alban
J'aime parler les deux langues, le français et l'anglais, nos deux langues officielles. Mais bien les parler, ce n'est pas toujours facile. Alors, je me suis inscrite au Centre Alpha en partage à Noëlville. Notre animatrice était Katy. Elle m'aidait beaucoup à être à l'aise quand je devenais mal prise. Francine, Gisèle et Reggie nous assistaient avec nos travaux toutes les semaines. Quand nous avions besoin d'aide, elles étaient là.
Le 29 septembre de l'année dernière, en 1998, j'ai continué au centre Alpha en partage d'Alban. Ma nouvelle animatrice est Gisèle Belland; elle est bonne avec nous.
Maintenant, j'aime apprendre les noms, les verbes et les phrases. Aussi, j'aime les compositions. Quand nous lisons dans les livres, nous comprenons mieux les phrases. Je suis même des cours à l'ordinateur. J'aime faire des additions, des soustractions et des multiplications, même des divisions. Je continue parce que la lecture est un très beau passe-temps.
J'aime être avec d'autres apprenantes. On est bien accueilli au Centre Alpha en partage d'Alban.
Jacqueline Landry
Alpha en partage, Alban
Mon seul frère, Clifford, est d'un an plus jeune que moi. Il est marié avec trois enfants et deux petits-enfants. Ses passe-temps favoris sont le golf, les échecs et le chant.
Clifford demeure à Nanaimo, en Colombie-Britannique. C'est si loin que nous ne nous voyons pas souvent. Mais, nous nous appelons, nous nous écrivons. Aussi, il m'envoie des cassettes de chansons qu'il chante lui-même. Il a une belle voix, et, quand je l'écoute, j'ai des souvenirs de notre jeunesse.
Quand il était jeune, il distribuait des journaux et il avait économisé son argent pour s'acheter une bicyclette. Il m'a donné sa vieille bicyclette, qui était comme neuve. J'étais très contente. Nous nous amusions bien ensemble.
Mon frère est très intelligent. Quand nous allions à l'école, il était un des premiers de sa classe. Aujourd'hui, je le taquine, car je suis plus capable que lui; je parle et j'écris en français. Cela fait quatre ans que j'étudie au centre d'alphabétisation d'Alban.
J'espère le revoir cette année. Je l'aime beaucoup et je m'ennuie de mon frère.
Chris Charbonneau
Centre Alpha-culturel de Sudbury, Sudbury
J'ai emménagé dans un nouvel appartement il y a quelques mois. Je vais vous le décrire.
L'immeuble a dix étages. J'habite au sous-sol. Les murs de ma petite chambre à coucher sont blancs. La cuisine est blanche aussi. Le mobilier de cuisine est brun pâle. Dans le salon, il y a du papier peint vert. Aussi, j'ai un téléviseur et un magnétoscope. La salle de bain est moyenne avec un petit miroir.
Et voilà, je vous ai décrit mon appartement.
Louise Coulombe
Centre Alpha-culturel de Sudbury, Sudbury
Seule, je m'ennuyais. J'ai eu des petits animaux. J'en ai acheté; d'autres m'ont été donnés.
D'abord, j'ai acheté un petit lapin noir que j'ai nommé Blackie. Il mangeait des carottes, des pommes et de la laitue. J'aimais le voir sauter dans le salon. Ensuite, une amie m'a donné une petite tortue brun et vert. J'aimais la nourrir, la voir nager, monter sur les roches et sortir sa tête de l'eau dans l'aquarium. Plus tard, j'ai reçu un jeune chien brun pâle, nommé Sandy. J'aimais le regarder croquer sa nourriture en sac, le faire marcher dehors et le faire jouer avec sa balle rose qui fait couic! Finalement, j'ai eu deux oiseaux: un beau serin jaune appelé Candy et un chardonneret que j'ai acheté pour l'accompagner. J'aimais les écouter chanter et les voir agir quand je jouais la radio.
J'ai vendu mon lapin et donné ma tortue. Ils exigeaient trop d'entretien. Cependant, j'ai encore mes deux oiseaux et mon chien parce qu'il m'est facile de subvenir à leurs besoins. Je suis contente d'avoir eu et d'avoir encore des petits animaux pour me réjouir.
François Paquette
Centre Alpha-culturel de Sudbury, Sudbury
Je me souviens comme les jours étaient longs quand j'étais plus jeune, même avec mes repos.
Durant l'été, je jouais avec les enfants du voisinage et je me sentais toujours triste. Mon frère pouvait souvent faire des choses plus intéressantes que moi. J'étais le bébé, et on me disait: «Tu es trop jeune.»
Quand j'avais environ six ans, ma mère et mon père se sont séparés. Les semaines ressemblaient à des mois. Je ne voyais pas mon père souvent.
Je trouve maintenant que je vieillis vite et que le temps passe sans que je ne m'en aperçoive. J'ai différents jeux qui m'intéressent, de nouveaux amis qui viennent et qui vont.
Dans la 8e année à l'école, j'étais un des plus jeunes. Au secondaire aussi. C'est étrange mais comique en même temps.
Maintenant, les mois sont comme des jours. Il y a beaucoup de choses que je peux faire et plein de choses que je pourrais faire.
Je vois mon futur comme un temps qui passera vite, un temps précieux. Je ne veux pas le gaspiller.
Irène Kettle
Centre d'Alpha Thunder Bay, Thunder Bay
Ma chère fille,
Aujourd'hui, je pense à toi ainsi qu'à tous les événements d'intérêt qui se sont passés dans ta vie. Je prends l'occasion de t'exprimer mes sentiments.
Ta naissance a été pour moi une expérience merveilleuse de très grande importance. J'ai gardé pour toi une affection accomplie. Pour ton père et moi, tu étais le témoin de notre amour. Le jour de ton baptême, comme tous nos enfants, tu as été consacrée et placée sous la protection de notre Mère céleste. En union avec la sainte Famille, nous avons surveillé ta croissance quotidienne. En toi, j'ai reconnu une enfant docile et soumise aux mesures disciplinaires du foyer. Tu as été pour la famille un exemple modèle des valeurs morales. Encore aujourd'hui, je vois ces mêmes traits caractéristiques chez tes enfants.
Je te laisse le bonjour. Accepte avec humilité cette lettre du cœur.
Nous t'aimons beaucoup.
Ta mère,
Irène Kettle
Christine Attiogbé
Centre de formation pour adultes La Magie des lettres, Ottawa
Pourquoi la vie est-elle si difficile pour moi? Qu'est-ce que la vie me réserve? Je me pose ces questions, mais je ne trouve pas de réponse!
Un jour, en 1996, ma mère m'a annoncé que je devais partir avec ma tante. J'étais très contente, mais j'avais peur de laisser ma famille, ma mère, mon père, mes frères et mes sœurs. Maintenant, je pense à eux tous les soirs, même quand je dors. La vie n'est pas facile, mais il faut l'accepter quand même telle qu'elle est.
Parfois, je me demande comment certaines gens ont fait pour réussir dans leur vie. Travailler n'est pas toujours si simple. Travailler nous donne un peu d'argent, nous apporte un peu de bonheur. C'est difficile mais, avec le besoin, ça devient plus facile.
Je me souviens du jour où je suis arrivée au Canada. J'étais très heureuse. Il y avait beaucoup de monde. Plusieurs personnes venaient d'autres pays, comme moi.
Deux ou trois mois plus tard, je me suis rendue à La Magie des lettres. C'était le 4 janvier 1998. Je m'y suis inscrite parce que je veux améliorer mon français et pouvoir un jour gagner ma vie.
J'espère qu'un jour je trouverai...
Rose-Suzette Azelin
Centre de formation pour adultes La Magie des lettres, Ottawa
De nos jours, il y a beaucoup de gens qui quittent leur milieu de vie à cause d'un climat politique. En conséquence, ils font appel à l'immigration. À Montréal, il y a beaucoup d'immigrants, car la situation économique invite les gens à y rester.
Je crois qu'il est important que ces gens quittent leur pays pour éviter la violence organisée. D'où je viens, il y a beaucoup de gens armés qui tirent. Les habitants ne peuvent pas rester dans leur pays, car leurs vies sont en danger. Il y a des bandits, des délinquants qui les menacent, qui les font perdre leurs sous. Si les habitants n'ont pas de sous, les bandits les tuent gratuitement.
Il n'y a pas de travail dans ce pays-là. L'éducation des enfants est menacée. Les enfants ne peuvent pas aller à l'école. Les parents ne peuvent pas payer leur loyer. Ils n'ont pas d'argent pour acheter de la nourriture. Il manque d'eau potable.
En conclusion, pour les raisons que j'ai nommées ci-dessus, je crois que l'immigration est favorable.
Benachir Belharakat
Centre de formation pour adultes La Magie des lettres, Ottawa
J'ai appris mon métier d'horticulteur au Maroc et en France.
Chez moi, au Maroc, nous avons beaucoup d'arbres fruitiers comme des orangers, des mandariniers, des oliviers, des clémentiniers et des vignes. Nous avons aussi beaucoup de sortes de fleurs. Ceci m'a permis de faire une carrière pendant plus de trente ans.
Je suis spécialiste de greffe des branches et de pépinière.
Michel Fortin
Centre de formation pour adultes La Magie des lettres, Ottawa
Mon père, ma mère et moi avons commencé à planter nos légumes et nos fleurs de bonne heure dans la maison, au mois de février.
Voici quelques légumes que nous avons plantés: des tomates, des fèves, des concombres, des piments rouges et verts, des oignons et des fleurs de toutes sortes.
Au mois de mai, nous avons commandé huit verges de terre de jardin. Nous avons brouetté plusieurs voyages de nouvelle terre afin d'engraisser la vieille terre actuelle. Nous l'avons labourée.
Par la suite, nous avons transplanté les plantes de la maison dans notre nouveau jardin. La nouvelle terre a été achetée pour que les légumes et les fleurs grossissent bien. Nous arrosons tous les matins de bonne heure.
En conclusion, nous espérons avoir une bonne récolte de légumes frais et de belles fleurs à l'automne. Bon jardinage à tous!
L'emploi
Julien Gravel
Centre de formation pour adultes La Magie des lettres, Ottawa
J'ai 58 ans! Qui est-ce qui va m'engager ou m'embaucher?
Mon expérience est dans le domaine de la construction seulement.
J'ai arrêté le métier de ferrailleur à 54-55 ans. Je suis rendu sur les bancs d'école.
À l'âge de 58 ans, je ne sais même pas dans quelle direction me lancer, parce que je me sens ignoré par tout le monde. Les raisons sont que je parle très peu l'anglais et qu'il me faut, en plus, changer de spécialité radicalement dans le domaine du travail.
Je manque d'expérience dans les autres domaines de travail. Au printemps, j'aurai 59 ans et plus j'avance en âge, moins les gens sont intéressés à m'embaucher. Mon expérience de vie compte très peu dans la société. Pourtant, on n'est pas encore fini à cet âge-là.
Je ferai donc du bénévolat pour aller chercher de nouvelles connaissances et d'autres expériences dans différents domaines qui sauront me guider vers un avenir meilleur.
C'est en aidant les autres que l'on s'aide.
Sylvie Lemelin
Centre de formation pour adultes La Magie des lettres, Ottawa
Les bénévoles sont des gens comme nous qui donnent un peu de leur temps. Ils sont toujours prêts à aider les autres, surtout si ceux qu'ils désirent aider sont prêts à apprendre et veulent être aidés. Ce sont des personnes magnifiques. Elles veulent partager leurs connaissances avec nous.
Il y a différentes sortes de bénévolat. On peut trouver des bénévoles dans les salles de bingo ou des organismes tels que La Croix-Rouge, les hôpitaux, les centres communautaires, les écoles et autres.
Si tu as besoin de l'aide d'une personne bénévole, fais-en la demande auprès de ta formatrice ou ton formateur, de ta directrice ou ton directeur, ou encore à ton centre communautaire. Ne laisse pas la gêne t'en empêcher. Les bénévoles sont là pour t'aider. Ils sont toujours prêts.
Tammy Beaudry
Formation de base de l'Ontario, Collège Boréal, Sudbury
En ce moment,
Je veux te demander,
Ce moment présent,
De me pardonner.
La rage entre nous,
Elle a grandi.
Mais, aujourd'hui,
Elle est finie.
Je t'aime beaucoup
Et je t'accepte.
Ceci est vrai,
Je te respecte.
Tu as une place
Dans mon cœur,
Une place spéciale
Comme ma grande sœur!
Je serai présente
Avec toi pour la vie.
En ce moment,
Et toujours en esprit.
Pauline Dostie
L'ABC Communautaire, Welland
Avoir des enfants, ce n'est pas facile.
Une mère fait tout pour ses enfants, spécialement quand il n'y a pas de père ou quand le père travaille tout le temps. La mère fait les déjeuners, les dîners et les soupers. Pendant la journée, elle nettoie la maison et elle joue avec les jeunes. Parmi toutes ses tâches, elle doit aussi soigner les enfants quand ils sont malades ou qu'ils se sont fait mal. Malgré tout, c'est un sacrifice, et non pas une obligation de devenir mère.
J'aime et j'adore tellement les enfants que je mourrais pour eux.
Raymond Fournier
La Clé à Mots-Lettres, Kirkland Lake
Je marche beaucoup pour garder ma santé. Le matin, je me lève, je prends un café. Ensuite, je fais une marche d'une heure. Je parcours environ cinq kilomètres. Marcher me donne de l'énergie, de l'air, et c'est une bonne façon de commencer ma journée.
Quant aux repas, je commence avec un bon déjeuner. Je mange mon gros repas de la journée au dîner. D'habitude, mon souper est un repas léger, une soupe et un yogourt. Un souper léger m'aide à ne plus ronfler, et je me réveille plus reposé.
C'est important de garder le cerveau actif autant que le corps. Je bouge à tout temps. Je bricole; j'aime travailler le bois. J'ensemence et j'entretiens mon jardin. Je fais des récoltes chaque année. Aussi, je participe à un cours de formation en langue française pour améliorer mon écriture et ma lecture.
Si vous désirez une bonne santé, il serait bon de suivre ces conseils. Marchez chaque jour. Mangez bien, mais prenez un repas léger pour votre souper. Occupez votre temps avec des activités et prenez le temps de lire un livre.
Rachelle Lefebvre
La Clé à Mots-Lettres, Virginiatown/Larder Lake
Aujourd'hui, dimanche,
On m'apprend ton existence.
Peu importe la couleur,
J'ai la joie dans le cœur.
Pour ta mère, longue est l'attente.
Avec patience, moi, je te confectionne
Des vêtements de douceur.
Tu n'as que six mois et demi.
Après t'avoir tant attendu,
Ce soir, on m'apprend que tu n'es plus.
Nous, qui aurions tant aimé
Te prendre dans nos bras
Pour te caresser,
Nous t'avons pleuré.
J'ai la foi et la conviction;
Un jour, je le sais,
Nous nous retrouverons
Dans un beau grand jardin de fleurs.
Enfin, avec amour,
J'aurai le bonheur de te dire: «Viens dans mes bras,
C'est ta grand-maman, petite fleur de mon cœur!»
Hélène Rhéaume
La Clé à Mots-Lettres, Virginiatown/Larder Lake
Un jour, j'ai rencontré un homme divorcé qui me plaisait énormément. Ses deux enfants vivaient avec leur mère. Ils voyaient leur père régulièrement. Moi, je vivais avec mon fils de quatre ans.
Après plusieurs mois de fréquentations, nous avons organisé une rencontre avec les enfants. Nous avons discuté de divers sujets comme leur sport favori, le hockey. Puis, nous leur avons annoncé que nous sortions ensemble et que nous nous aimions. Ils sont restés le regard fixé sur moi, et soudain mon fils a dit: «Je vais avoir un nouveau papa et deux grands frères!»
C'était amusant, sa façon de s'exprimer. J'ai expliqué que nous ne vivrions pas ensemble maintenant, que nous allions attendre de mieux nous connaître. Ma réponse les a soulagés. Enfin, notre première rencontre s'est assez bien passée.
Un an après, nous formions une famille heureuse. L'année suivante, nous avons pris la garde de ses fils. J'étais certaine que tout irait bien. Malgré tout, nous réussissons à bien nous entendre.
Aujourd'hui, je suis très fière d'avoir fait le bon choix. J'aime ma famille, qui grandit continuellement, spécialement avec l'arrivée d'un jeune adolescent.
Jeannette Tremblay
La Clé à Mots-Lettres, Virginiatown/Larder Lake
J'ai deux chats, un mâle nommé Max, âgé de six ans et une chatte Thumbo de trois ans. Max est très chaleureux. Il aime se faire prendre. On sait quand il est triste ou heureux d'après son ronronnement. Il aime jouer avec une boule en papier d'aluminium. On la lui lance et il nous la ramène. Plus jeune, Max se lavait très longtemps. Il s'endormait en se lavant. C'était drôle de le voir dormir la langue sortie.
Ma chatte Thumbo est plus craintive. C'est elle qui décide de se faire prendre. Elle me choisit souvent et quelquefois mon mari. Chaton, elle a été maltraitée. Ils ont voulu la faire passer dans l'aspirateur et le four à micro-ondes. Elle a été élevée dehors. Une malformation à ses pattes de devant l'empêchait de se laver les oreilles. Max lui a montré à se laver.
Ils se courent l'un l'autre. Parfois, c'est Max qui gagne, d'autres fois c'est Thumbo. Avec mes chats, je ne m'ennuie pas.
Camil Allen
L'Arc-en-ciel de l'Alphabet, Manitouwadge
L'automne, c'est la saison où les feuilles deviennent multicolores. C'est le moment de l'année où les gens font de grandes promenades dans les sentiers. Ils admirent les arbres qui se dépouillent de leur joli manteau. Les feuilles s'envolent follement au vent. Aussi, il y a les chasseurs qui se préparent pour la chasse à l'orignal. Ils s'empressent de monter leur abri pour se garder au chaud la nuit.
C'est le temps de récolter les légumes abondants du jardin. Il faut ensuite remiser les outils jardiniers et couvrir les petits arbres fruitiers.
Octobre est le mois des petits monstres qui parcourent les rues pour faire la quête de friandises de l'Halloween.
Léona Bélanger
L'Arc-en-ciel de l'Alphabet, Manitouwadge
Mesdames, Messieurs, avez-vous déjà pensé que la douce fragrance avec laquelle vous parfumez votre corps et vos vêtements devient une torture pour certaines personnes? Cet arôme, si précieux pour vous tous, me fait couler le nez, me remplit les yeux de larmes et me fait éternuer sans cesse.
Au temps des fêtes, il y a tellement de parfums dans l'air, de désodorisants, de chandelles parfumées, et même l'odeur du sapin de Noël. C'est le pire temps pour moi et pour des milliers d'autres gens. Nous devons prendre des médicaments afin de nous immuniser contre les effets malsains des diverses odeurs. Pour une personne souffrant d'allergies, c'est l'enfer.
Recevoir un bouquet de fleurs tout parfumé, c'est pour vous une grande joie. Vous les portez près de votre visage pour mieux sentir leur doux parfum. Ah, comme ça sent bon! Mais pour moi, c'est tout à fait différent. Ça m'étouffe, je deviens tout étourdie et la tête me tourne.
S'il vous plaît, pensez un tout petit peu aux autres et ne portez pas autant de parfum. Nous en serions très heureux.
Manon Ares
La Route du Savoir, Kingston
Autrefois, la vie était bien différente d'aujourd'hui. Tout se faisait manuellement. De l'âge des chevaux jusqu'à l'ère des autos, les temps ont bien changé. De nos jours, tout évolue à grande vitesse.
La génération actuelle serait-elle capable de vivre avec les traditions d'autrefois? Vivre sans électricité, s'éclairer à la lumière d'un fanal, se chauffer et cuisinier à l'aide d'un poêle à bois ne sont que quelques exemples du mode de vie de plusieurs de nos grands-parents. Dans leur jeunesse, plusieurs de nos mères ont vu leurs mères se lever tôt le matin pour mettre une fournée de pain dans le poêle pour nourrir parfois jusqu'à six enfants ou plus.
Durant la dernière Grande Guerre, l'achat d'épicerie se faisait à l'aide de coupons de ration, non à l'aide de rabais de circulaire. Après le cauchemar qu'a été la tempête de verglas de l'an passé, peut-on toujours croire que nous pouvons vivre, à longue échéance, comme le faisaient nos grands-parents? Pourrait-on vivre sans électricité pour alimenter nos commodités modernes et ainsi transformer nos journées en véritable enfer?
Sylvie Barrette
La Route du Savoir, Kingston
Lorsque je suis arrivée à Kingston, je n'avais pas l'intention de rester à la maison. Je lisais les journaux pour connaître les activités offertes et je suis tombée sur une annonce de «Journée portes ouvertes BFC». Je m'y suis rendue, c'était surtout pour m'inscrire à des cours d'aérobie. En me promenant dans les allées, j'ai été abordée par une femme qui parlait français. Elle m'a parlé du cours «Les compétences fortes» et j'ai embarqué tout de suite. Je venais de faire la connaissance de Maryse.
J'ai tellement aimé les premières rencontres du cours que je me suis inscrite au cours de français, au club de lecture et au cours de mathématiques. J'aime La Route du Savoir parce que j'apprends tout en m'amusant. On discute, on rit, on parle de tout et de rien.
Depuis que je fréquente La Route du Savoir, j'ai rencontré beaucoup de nouvelles amies, je vis en français à Kingston et je ne suis jamais à la maison.
Sylvie Bigger
La Route du Savoir, Kingston
Pour moi, La Route du Savoir, c'est...
La Route du Savoir, c'est pour ceux et celles qui veulent améliorer leur avenir!
Merci!
Madeleine Golosky
La Route du Savoir, Kingston
Pourquoi? Pourquoi suis-je revenue au cours de grammaire? Quelle question intéressante! Je suis francophone d'origine et j'aimerais être capable d'écrire le français comme dans ma jeunesse. De plus, j'aime ma classe, ma formatrice et mes compagnes.
L'an dernier, j'ai révisé des règles de grammaire que j'avais oubliées complètement et d'autres dont je me souvenais vaguement. Mon but est d'être capable d'écrire une lettre en français sans faute d'orthographe.
À la fin de l'année scolaire, notre classe a fait un voyage à Ottawa, qui a été très agréable. Nous sommes allés à l'exposition de Picasso suivie d'un souper au restaurant. Le voyage de retour a été un peu mouvementé: une terrible tempête de tonnerre et d'éclairs accompagnés d'une pluie torrentielle.
Dans ma classe de français, nous travaillons très fort, mais nous avons beaucoup de plaisir. Tout en apprenant, nous rions et développons de nouveaux liens d'amitié. Je me sens bien dans ma classe et je suis heureuse d'être capable de continuer à étudier même si j'ai de la difficulté à trouver le temps pour compléter mes devoirs.
Lise Nadeau
La Route du Savoir, Kingston
Le taux de suicide est plus élevé qu'il y a quelques années. Pourquoi? C'est peut-être là que l'utilité des amis devient essentielle.
La génération d'aujourd'hui semble avoir beaucoup plus de difficultés à dialoguer. Elle est plus renfermée sur elle-même. Le fait que les gens sont poussés vers une technologie toute nouvelle crée-t-il cet impact immédiat? Oublient-ils aussi que leurs amis restent essentiels pour leur équilibre émotionnel?
Avoir un ami avec qui on a une relation sincère, c'est une richesse que l'on ne peut acquérir au coin de la rue. C'est important de pouvoir communiquer, de partager ses joies et ses peines en toute confiance et de savoir que ce qu'on a sur le cœur ne sera pas divulgué. En ouvrant nos horizons autour de nous, nous découvrons qu'il y a des personnes prêtes à écouter et à dialoguer avec nous.
Le fait d'être disponible pour autrui, c'est un pas vers l'avenir qui donne l'espoir aux gens suicidaires de continuer à faire un grand bout de chemin dans notre société.
Sylvie Nadeau-Janelle
La Route du Savoir, Kingston
J'ai appris d'une de mes amies que le cours de français existait. Alors, je me suis inscrite. Je voulais améliorer mes connaissances en grammaire ainsi que connaître d'autres personnes francophones.
Dès le premier cours, j'ai trouvé ça intéressant. La formatrice connaît bien sa matière et elle rend les gens à l'aise dans la classe. Grâce à ce fait, c'est plus facile pour moi d'apprendre et nous sommes plus à l'aise entre nous.
J'aime y retourner toutes les semaines, car ça me sort de la maison et je rencontre d'autres amies. Les règles de grammaire que j'apprends, je les utilise régulièrement. Nous sommes un bon groupe. Nous avons le plaisir de nous raconter des histoires et d'apprendre en même temps.
En conclusion, c'est une richesse pour moi d'avoir eu la chance de rencontrer ce groupe et de pouvoir y continuer tout en apprenant. J'espère qu'il va pouvoir exister encore plusieurs années. C'est un bon programme, et ce serait à regret de le voir partir.
Hélène Kingsbury
Le CAP, Centre d'apprentissage et de perfectionnement inc., Hawkesbury
Tout le monde devrait avoir une sœur comme la mienne.
Celle dont le monde a le plus besoin m'appartient. Elle m'est très proche. Elle me console lorsque je suis triste. Nous rions beaucoup ensemble. Elle comprend mes problèmes et, avec elle, mes secrets sont toujours bien gardés. Nous magasinons souvent ensemble. Elle a trois enfants et deux petits-enfants. Elle est très habile de ses mains, elle fait de belles choses. C'est elle qui a fait toutes mes belles décorations que j'ai sur les murs.
Je la remercie beaucoup. C'est le genre de sœur qu'elle est pour moi, ma meilleure amie.
Lorette Durocher, Françoise Lebel
Le Centre d'alphabétisation ALEC du Nipissing, North Bay
Nous aimons beaucoup le Centre ALEC. On apprend plusieurs choses. Entre nous, on s'entend très bien. Nous n'aimons pas arriver en retard. Ce matin, par exemple, nous avons attendu pour le taxi pendant plus de vingt minutes. Nous n'étions pas contentes. Toutes les deux, nous aimons lire et écrire. Par contre, nous préférons la lecture. C'est plus facile à se corriger.
À la fête de Noël, nous avions préparé un spectacle de musique pour les autres apprenants. Nous étions fières. Le père Noël est ensuite arrivé avec des cadeaux pour tous: de beaux chandails blancs en coton molletonné. Le souper potluck était très bon.
Nous espérons pouvoir continuer à venir au centre pour encore longtemps!
Lucie Cléroux
Le Centre Moi, j'apprends, Rockland
Au mois d'août, c'est le temps des marinades. J'aime faire ça. Les marinades maison ont meilleur goût. Je suis toujours les mêmes vieilles recettes qui ont été passées de mère en fille depuis plusieurs générations.
Après avoir cueilli les concombres, les carottes, les choux-fleurs et les oignons de mon jardin, je les lave et je les coupe en gros morceaux. Je stérilise les bocaux dans l'eau bouillante. Puis, en ajoutant l'ail et l'aneth, j'entasse les légumes dans les bocaux. Je laisse les légumes de côté pour préparer la vinaigrette. Dans une grande marmite, je verse 8 tasses d'eau, 2 tasses de vinaigre et 3/4 de tasse de gros sel. Je laisse bouillir la vinaigrette pendant 15 minutes, jusqu'à ce que le sel soit dissous. Je verse la vinaigrette chaude sur les légumes et je bouche les bocaux. Je les dépose dans un chaudron d'eau chaude pour les faire sceller. Je les laisse bouillir pendant 10 minutes. Ensuite, je les laisse refroidir avant de les entreposer.
Deux mois plus tard, les marinades sont prêtes à servir.
Pierre Gaumond
Le Centre Moi, j'apprends, Rockland
Quand je commence mon jardin, j'achète mes plants au marché. J'achète des plants de piments, de tomates et de brocolis. Ensuite, j'achète les semences.
Je prends mon râteau et je commence à égaliser le terrain. Mon outil principal est la pelle. Il faut creuser deux pieds à peu près sous le sol en retournant la terre.
La prochaine étape est la semence. Il faut commencer par faire des rangs pour le jardin.
Le jardin ensemencé et les plants transplantés, j'ai réussi mon jardinage. Il me reste seulement à transplanter des plants de fleurs.
Jean-Denis Grimard
Le Centre Moi, j'apprends, Rockland
Plus tard, j'aimerais travailler au New Hampshire ou au Massachusetts parce que le coût de la vie est moins cher là-bas. Les oncles de mon épouse demeurent par là et ils disent que les salaires sont moins imposés aux États-Unis qu'au Canada.
Le coût de la nourriture et de l'essence est également moins élevé. J'aimerais aller habiter aux États-Unis, mais mon épouse ne veut pas, car elle ne veut pas que les enfants apprennent à parler qu'une seule langue. Ici au Canada, les enfants apprennent à parler et à écrire en français et en anglais.
Monique Marcil
Le Centre Moi, j'apprends, Rockland
Ma mère et moi allons au chalet l'été. Notre chalet est au lac Cayaman. J'aime faire du pédalo avec mes nièces. Je ramasse des fleurs qui flottent sur l'eau de la baie. Ces fleurs sont des nénuphars. Le soir, ces fleurs se referment. Elles sont grosses et blanches.
Alcide St-Amour
Le Centre Moi, j'apprends, Rockland
Être père de jumeaux, c'était facile pour moi. Vivre cette expérience à 30 ans, ça se faisait tout seul. C'était quelque chose! Ma femme et moi, nous avons passé des moments difficiles. Mais, le plus souvent, c'était facile. Nous avons eu une fille et des jumeaux.
Aujourd'hui, les jumeaux ont 35 ans. Ils sont très près l'un de l'autre. Entre eux, ils ont trois enfants. C'est très agréable lorsqu'ils viennent nous voir. Comme par hasard, lorsque l'un d'eux vient nous visiter, l'autre arrive peu après. C'est ça être des jumeaux, n'est-ce pas?
Bernard Villeneuve
Le Centre Moi, j'apprends, Rockland
J'ai trois ans d'expérience dans le verger. Je commence au mois d'avril et je finis au mois de novembre.
On commence par enlever le foin sur le raisin. Après, il faut attacher les branches aux broches et étendre des copeaux de bois pour tuer l'herbe. Plus tard, on coupe les branches mortes.
Il faut aussi arracher les pommiers morts et replanter de nouveaux pommiers. Les bourgeons se forment sur les pommiers au début du printemps. Plus tard, on voit des petites fleurs blanches. Après, les boutons floraux se transforment en pommes.
Pendant les mois de janvier et de février, il faut couper les branches en angle près du nœud, sans le toucher. À chaque grosse branche, il faut mettre de la peinture noire spéciale. Lorsque la branche est brisée, il faut la recoller avec une cire spéciale et l'attacher avec du ruban à gommer très fort pour que la branche se rattache.
À l'automne, il faut ramasser les pommes par terre pour faire du jus de pomme. Aussi, il y a des visites guidées. Habituellement, le verger reste ouvert pendant un mois.
Sylvio Côté
Le Coin des Mots, Sault-Sainte-Marie
Je pars. Le chemin est long. Ça me prend environ une heure pour me rendre à mon travail. Les sentiers sont faits de gravier et pleins de courbes.
Je commence ma journée en préparant une place pour empiler mon bois. Pour ma propre sécurité, je dois savoir comment opérer ma machine. Je dois aussi porter un casque de protection, des cache-oreilles et des gants de sécurité. Ma scie mécanique doit toujours être nettoyée et affilée à point. Je me sers d'un coin et d'une hache pour soulever les arbres. Avant de couper un arbre, il est important de regarder de quel côté il penche, car l'entaille doit être faite du bon côté. Lorsque l'arbre est tombé, je dois l'ébrancher, le mesurer et le couper à huit ou seize pieds de longueur. Ensuite, je dois l'attacher au garrot et le rouler en dehors du bois.
C'est un travail très dur, mais que j'aime beaucoup.
Texte d'amorce
Mon appartement par Chris Charbonneau
Résultat d'apprentissage en COMMUNICATIONS
Écrire clairement pour exprimer des idées
Compétences ou capacités
Grammaire
Indicateur de réussite du NIVEAU 2
Accorde l'adjectif épithète avec le nom auquel il se rapporte (p. ex., une pomme mûre)
Chose | Forme | Couleur | Autre |
un crayon | long | jaune | mordillé |
des livres | rectangulaires | bleus | épais |
une pomme | ronde | verte | sure |
Épithète [épith.] |
Une épithète, ou un adjectif épithète, est un mot ajouté à un nom ou à un pronom pour lui donner une qualité sans l'aide d'un verbe. |
À l'aide des indices suivants, découvre la phrase qui se cache dans la grille.
chat | mai | l'épithète | ronde | diamant |
s'accorde | rouge | émeraude | en | février |
rubis | genre | chien | jaune | et |
saphir | pointu | en | août | topaze |
nombre | lapin | bleu | avec | rectangulaire |
améthyste | le nom | opale | ou | Souris |
le pronom | bleu ciel | qu'elle | turquoise | qualifie |
éléphant | sans | l'aide | avril | girafe |
novembre | d'un | ours | vert | verbe |
Phrase cachée: ________________________________
[Voir l'image pleine grandeur]
Aurore Bouchard
Alpha en partage, Alban
Quand mon mari et moi avons pris notre retraite, nous sommes revenus dans notre paroisse natale.
Nous avions rêvé d'obtenir un petit morceau de terrain pour nous faire un grand jardin et récolter nos propres légumes. Notre désir s'accomplissait après une année de recherche; nous avons trouvé une maison sur six acres de terrain près du village. Nous avons commencé par rénover les pièces de la maison à notre façon.
De là, nous nous sommes aventurés au nettoyage du terrain et des bâtiments. L'année suivante, nous avons travaillé un carré de terre et nous avons commencé nos semences avec grand succès. Maintenant, nous avons un très grand jardin, cinq parterres à fleurs et un très grand gazon à entretenir. J'ai aussi une variation d'épices.
Quand nous ne travaillons pas dans notre jardin de légumes, d'épices ou de fleurs, moi, je fais de l'artisanat, de la peinture, du tricot et de la couture. Mon mari, lui, travaille le bois et fait de la pêche.
Oui, je pourrais dire franchement que notre rêve a été accompli!
Louise Pomerleau
Alpha en partage, Alban
Depuis trois ans, je suis fière d'être une apprenante au Centre Alpha en partage d'Alban. J'ai appris tellement de choses que j'avais négligées, comme les adverbes, les pronoms, les adjectifs, et surtout les verbes. Avec les autres camarades et l'animatrice, j'étais bien contente et satisfaite de moi-même. En allant au centre avec beaucoup d'intérêt, j'apprenais bien avec l'aide de l'animatrice. Je voulais en apprendre plus pour pouvoir aider mes enfants dans leurs devoirs quand ils en auraient besoin.
Maintenant, je suis encouragée et fière d'avoir le pouvoir de les éduquer dans leurs devoirs. Avec tout le plaisir d'apprendre, j'ai décidé de poursuivre mes études au Collège Boréal.
Je remercie le Centre Alpha en partage, et surtout l'animatrice Gisèle Belland, de toute l'aide et tout l'encouragement que j'ai reçus.
Lori Dubeau
Alpha Huronie, Penetanguishene
Depuis quelques années, j'ai découvert un passe-temps qui me donne beaucoup de plaisir. Souvent, après mes exercices au gymnase, je fais une course à l'Armée du salut. Pour moi, c'est une chasse au trésor. Parfois, je crois que c'est une maladie.
J'ai trouvé dans ce magasin des vêtements pour ma famille, mes amis, ma belle-sœur, son époux et mes beaux-frères. Les vêtements sont de bonne qualité et très chics. Leur prix est peu élevé. Aussi, je crois qu'en achetant ces vêtements, je soutiens un bon organisme. Et je ne me trompe presque jamais sur mes achats.
Je pense que je pourrais faire cela pour gagner ma vie, devenir acheteuse professionnelle. J'ai beaucoup de plaisir à trouver des vêtements de qualité pour les gens que j'aime. Et c'est souvent drôle et incroyable, la chance que j'ai de trouver le bon vêtement!
Laurel Etler
Alpha Huronie, Penetanguishene
Après avoir acheté notre maison, nous avons découvert que nous avions des locataires: des souris. Je n'aime pas les souris. Mon mari a utilisé du fromage, du beurre d'arachide et du poison pour les attirer. Moi, je ne voulais pas que mon mari utilise le poison. Je lui ai donc demandé un chat. Mais comme mon mari n'aime pas les chats, il a dit non.
Pour m'aider, mon frère a offert à mon mari une carte de hockey du joueur Theoren Fleury. Mon mari n'a pas résisté; c'était sa première carte. À ce moment-là, il a consenti à ce que j'aie un chat. Mon autre frère a voulu m'aider aussi. Son amie avait des petits chatons qu'elle ne pouvait pas garder, alors il m'en a donné un.
Nous avons appelé le chaton Fleury comme le joueur de hockey. Fleury est un chasseur, et maintenant nous n'avons plus de souris. Je pense que Fleury n'aime pas mon mari. Fleury a des caractéristiques d'un chat siamois, comme sa mère. Il est quelquefois méchant, mais parfois il m'aime. Il aime surtout mon fils parce qu'il le nourrit.
Fleury pèse dix-huit livres. Nous ne devons pas le nourrir beaucoup, mais mon fils sait que Fleury l'aime quand il le nourrit. Fleury est son ami, un vrai.
Kathy Gingras
Alpha Huronie, Penetanguishene
Quand mon mari et moi avons déménagé à Penetanguishene, quelqu'un m'a dit qu'Alpha Huronie fournissait des trousses pour aider les familles qui voulaient parler français à la maison.
Élise Robitaille m'a montré des trousses, et j'en ai apporté une chez nous. Mes filles, Alyssa et Josée, les aiment beaucoup. Dans la boîte, il y a des livres, des jouets, des cassettes de musique, des vidéos et toutes sortes de choses, le tout basé sur un thème. Nous avons emprunté beaucoup de trousses depuis que nous avons commencé à visiter le centre d'alpha.
Maintenant, chaque soir, mes filles écoutent des histoires en français et, pour s'endormir, elles écoutent des cassettes en français. Je veux remercier Alpha Huronie, qui est là pour moi et ma famille!
Gail Lafleur
Alpha Huronie, Penetanguishene
Bonjour mes ami(e)s! Je m'appelle Gail Lafleur, née Ladouceur. Ce sont des noms très francophones, n'est-ce pas? Avec ces noms, peut-être pensez-vous que je suis bilingue? Mais, il y avait plus de 35 ans que je ne pratiquais plus le français, moi qui pourtant suis née francophone. C'est vrai que nous perdons notre langue, si nous ne l'utilisons pas.
Un jour, j'ai décidé de poser ma candidature pour un poste, mais une des exigences était que je devais parler aussi le français. Alors, je me suis inscrite à Alpha Huronie. À mon premier atelier, mon animatrice, Lise St-Amand, m'a demandé de dire pourquoi je voulais apprendre le français. Je lui ai répondu que je suis née francophone, que le français était ma première langue et que je voulais réapprendre à parler, écrire et lire ma langue maternelle. Premièrement, parce que c'est un héritage reçu. Ensuite, pour l'apprendre à mon tour à mes petits-enfants. J'étais gênée. Je n'avais plus confiance en moi, surtout pour m'adresser aux autres francophones. C'est là que Lise m'a dit: «Tu ne dois jamais être gênée de parler en français, Gail. Personne ici ne rira de toi.» Elle a ajouté que si je pratiquais le français tous les jours et que si je voulais, je pourrais.
Il y a seulement deux mois que je suis des cours au centre d'alpha, mais déjà je peux lire, écrire, parler et comprendre ma langue. Je peux écouter de la musique, un film, la radio, tout en français. Tous les jours, je pratique ma langue et je suis très fière de mon progrès. Pourquoi? Parce que, quand on veut, on peut.
Merci, Lise, et merci, Alpha Huronie, de ce merveilleux service!
Johanne Demers
Carrefour des mots, Dubreuilville
Je suis une fille qui travaille beaucoup et qui fréquente le centre le carrefour des mots. Un jour, j'ai décidé de siéger au comité des apprenants. Je suis maintenant présidente. Je dois donc lire l'ordre du jour et maintenir l'ordre dans l'assemblée. Au début, je ne savais pas quoi faire, mais j'apprends chaque jour. Je participe beaucoup aux activités de mon centre, car j'aime voir du monde et leur parler. J'aime me faire de nouvelles amies. Depuis que je fréquente le centre, je suis moins gênée et je sors plus souvent avec mes amies.
Un jour, mon amie Chantai m'a demandé si je voulais l'aider avec son groupe de scouts, les Castors — ce sont des petits enfants de cinq à sept ans. J'ai dit oui parce que j'aime beaucoup les enfants. Je prépare du bricolage et je joue avec les enfants.
J'ai beaucoup d'autres activités. Je marche et je fais de la bicyclette. Je visite mes amies et je joue au bingo. En plus, j'ai mon travail au restaurant, je n'ai pas le temps de m'ennuyer. J'ai une vie bien remplie.
Gilles Pilon
Centre communautaire Assomption/Centre Jarrett
Conseil scolaire catholique du Nouvel-Ontario,
Sudbury
Je travaille à un centre industriel. Je peux faire des boîtes et des plates-formes en bois de différentes grandeurs. Je me sers d'un marteau et d'une perceuse électrique pour percer les vis dans le contreplaqué. Pour percer le fer, je me sers d'une perceuse à colonne. J'utilise une scie égoïne pour scier le bois et une scie à métaux pour scier les morceaux de métal. Pour transporter les boîtes et les planches de 2 po par 4 po, je me sers d'un transpalette à bras.
Je fais mon possible pour accomplir du bon travail. Lorsque je réussis, le personnel me récompense et m'honore avec le titre de «travailleur du mois». Ma photo est placée avec mon certificat dans un cadre affiché sur le mur dans le passage, à la vue de tout le monde. Je reçois vingt-cinq dollars de plus à la paye pour être le «travailleur du mois». Le personnel me félicite. Je me sens heureux d'être reconnu pour le bon travail que j'accomplis chaque jour.
Je suis très fier de cet honneur.
Lourdes Menendez
Centre d'alphabétisation Le trésor des mots, Orléans
La situation du Honduras, mon pays d'origine, m'inquiète.
En 1985, je quitte mon pays, mes parents, mes frères et sœurs et mes amis. À ce moment, le prix de mon billet n'est pas trop élevé. Le dollar américain coûte alors 2,65$. Le coût de la vie est passable.
Quelques années plus tard, je retourne au Honduras pour visiter ma famille. Quels changements! Les gens, l'environnement, tout est différent. Les salaires sont presque scandaleux. Exemple? Une femme qui travaille en usine gagne 30$ chaque deux semaines. La pauvreté est partout évidente.
Le 20 octobre 1998, l'ouragan «Mitch» vient compléter le portrait déjà très sombre de mon pays. Il laisse une grande détérioration de tous les aspects. C'est la misère totale dans tout le peuple. C'est le retour aux années soixante.
En constatant la situation de mon pays, je suis triste... Quelques mois plus tard, je reprends confiance. Une belle nouvelle m'arrive par téléphone, radio, etc. Les gens se reprennent en main, s'entraident et reçoivent l'aide d'autres pays.
Lorraine Hachey
Centre de formation pour adultes La Magie des lettres, Ottawa
Je me rappelle le jour où j'ai fait la rencontre des A.A. C'était le 14 septembre 1980. Ça fait déjà dix-huit ans et demi. C'est alors que j'ai découvert que j'avais un problème de boisson.
J'ai appris que le premier verre était de trop et que dix n'étaient pas assez. En d'autres mots, j'étais une alcoolique. Une alcoolique périodique: je buvais juste la fin de semaine. Je me souviens entre autres d'un incident à l'hôtel. Je venais juste de me commander une bière. Un policier est entré et m'a dit: «Tes enfants sont tout seuls.» Je lui ai répondu: «Je vais boire ma bière et ensuite je vais m'en aller à la maison.» J'ai eu de l'aide pour changer ma manière d'agir et de penser en suivant les douze étapes. J'ai découvert Lorraine.
Aujourd'hui, je peux marcher la tête haute. Je suis fière de moi-même. Même si la vie n'est pas toujours facile et que j'ai encore des épreuves — comme lorsque mon mari est décédé en août 1995 —, je suis restée à jeun et c'est par la grâce de Dieu.
Élaside Joseph, Eugénia Alcante, Violette Jean-Baptiste
Centre de formation pour adultes La Magie des lettres, Ottawa
La Magie des lettres fait beaucoup pour nous. Tous les alphabétiseurs et les bénévoles nous encouragent et sont patients. Ils nous aident beaucoup à nous intégrer au Canada. La directrice générale travaille fort pour La Magie et lutte pour notre cause. Elle nous traite comme des égaux. Je prie beaucoup pour que La Magie des lettres continue et devienne un grand centre d'alphabétisation.
Grâce à La Magie, nous avons appris à prendre l'autobus et nous allons toutes seules chez le médecin, à la banque et à d'autres endroits.
J'encourage les gens à venir à La Magie des lettres. On y rencontre beaucoup de gens. Il y a les sorties à la cabane à sucre, la fête de Noël et la fête de fin d'année.
Merci à La Magie...
Valérie Rouleau
Centre J'aime apprendre inc., Cornwall
Je m'appelle Valérie. Je suis née à Saint-Pierre de Wakefield. J'ai beaucoup de difficulté à lire et à écrire.
À l'âge de 11 ans, lorsque j'étais en troisième année, ma mère et moi avons décidé de déménager à Hull. À l'école, l'instituteur m'a placée dans une classe de cinquième année. Nous avons demeuré à Hull pendant un an. Puis, ma mère a décidé de déménager à Cornwall près de sa famille pour avoir plus de soutien moral.
À Cornwall, j'ai commencé l'école à la Citadelle en neuvième année. Quand j'ai eu 16 ans, j'ai quitté l'école. Je n'en pouvais plus. C'était trop dur.
Quelques années plus tard, je suis retournée à l'école en tant qu'adulte. Aujourd'hui, je fréquente le Centre J'aime apprendre, et tout va bien pour moi maintenant. Ce que j'ai réalisé à travers mon apprentissage au centre est que je suis aussi intelligente que n'importe qui d'autre. Maintenant, je suis beaucoup moins gênée. La personne que je remercie de tout cœur est mon enseignante Danielle.
Maintenant, je suis la présidente des apprenants du centre. J'ai repris confiance en moi.
Laurette Ladouceur
L'ABC Communautaire, Welland
Port Colborne est une belle petite ville de 19 000 habitants, dont 2 000 francophones. Nous avons de petites et de grosses entreprises, deux centres commerciaux, deux arénas et une piscine chauffée intérieure. Nous avons aussi de magnifiques parcs et une piscine extérieure.
Port Colborne est un port de mer. Son écluse attire beaucoup de touristes au cours de l'été. Durant la saison estivale, nous avons également des activités pour la famille, des concerts de musique et une journée ethnique.
J'aime bien notre ville et j'en suis fière! J'ai élevé mes quatre enfants ici. Ils ont fréquenté les écoles françaises. Aujourd'hui, ils sont tous mariés. J'ai quatre petits-enfants et un autre en chemin pour septembre. Hourra!
Marie-Anne Gravel
La Clé à Mots-Lettres, Kirkland Lake
L'hiver est finalement fini. Le soleil devient plus chaud et la neige commence à fondre. Les journées allongent. Que c'est beau à voir! Les oiseaux reviennent du sud, et on se réjouit d'entendre leurs chants tôt le matin.
La neige disparue des parterres, on commence le ménage du printemps. Il faut racler les feuilles de l'an passé et ramasser les déchets accumulés durant l'hiver. Qu'on aime ça voir le beau temps revenir!
Les enfants sortent déjà leurs bicyclettes et leurs patins à roulettes. Et, si les parents ne disaient rien, ils porteraient des pantalons courts, même s'il y a un peu de neige qui reste. Ils ont aussi hâte que nous de voir arriver l'été.
On peut s'asseoir dehors durant la journée. Mais, le soir il fait froid. Nous pouvons étendre du linge sur la corde à linge; que ça sent bon!
J'avais hâte d'entendre les sons des coccinelles, les grenouilles et les sauterelles. Hier au soir, j'ai entendu les grenouilles pour la première fois cette année. J'étais tellement contente, que je ne voulais pas retourner dans la maison.
Angèle Legault M.
La Clé à Mots-Lettres, Virginiatown/Larder Lake
J'ai toujours rêvé de faire de la peinture, même quand j'étais toute petite. J'ai maintenant 40 ans et j'ai finalement décidé de m'inscrire à un cours de peinture. J'aurais dû le faire il y a longtemps. Quand je peins, je ne vois pas l'heure passer ni la faim venir. J'ai des sensations que je n'ai jamais ressenties auparavant. C'est difficile à exprimer.
Peindre me permet de créer, de m'exprimer à ma façon et de prendre du temps pour moi-même. Je peux m'analyser à travers mes toiles. Je peux même faire ma propre critique. Ma façon de regarder les choses a bien changé. À présent, je sais que peindre fait partie de ma vie et j'en ai besoin.
Que je suis bien quand je peins!
Blanche Beaupré, Hélène Dorval, Sylvain Giroux, Sylvie Giroux, Rachel Lefebvre,Thérèse Lefebvre, Gisèle Lirette, Angèle L. Marcotte, Sylvie Massicotte, Hélène Rhéaume, Jeannette Tremblay
La Clé à Mots-Lettres, Virginiatown/Larder Lake
Il n'est jamais trop tard pour apprendre. Le plus difficile, c'est de faire le premier pas en s'inscrivant dans un programme. L'intégration aux groupes est plus facile qu'on ne le croit. Ouverts à de nouveaux horizons, nous échangeons et partageons nos idées et nos connaissances tout en nous perfectionnant dans divers domaines.
Notre journée débute à 8h30. Déjà, la formatrice est à la tâche et nous accueille avec un beau sourire, ce qui nous donne une grande motivation pour mieux réussir.
Avant d'entreprendre les ateliers, il y a un moment d'échange sur les actualités, ce qui donne la chance à chacun de s'extérioriser.
Nous apprenons à conjuguer les verbes, à explorer le dictionnaire, à apprivoiser la grammaire, à nous adapter à la nouvelle technologie, etc.
Une activité est prévue une fois par mois pour découvrir nos talents manuels souvent insoupçonnés.
Notre estime de soi s'épanouissant, nous avons une soif immense de partager nos expériences. Ça nous apporte une grande joie de vivre. Nous nous sentons rajeunir. Même après quelque temps, c'est tellement intéressant d'être apprenant que l'on veut toujours continuer d'apprendre.
Nicole Bowes
La Route du Savoir, Kingston
Autrefois, la vie était difficile. Les hommes et les femmes travaillaient durement. La technologie était loin d'être ce qu'elle est aujourd'hui. La médecine n'était pas avancée, et la religion dirigeait le monde.
Les gens devaient labourer leurs terres, semer, sarcler et récolter. Pour cuisiner et réchauffer l'intérieur des demeures, il n'existait que des poêles à bois. La température n'était donc pas toujours égale dans la maison. Il fallait bûcher le bois à la hache, et l'eau devait être puisée au puits. Pour faire la lessive, les femmes devaient frotter les vêtements sur une planche de bois côtelé.
Côté médecine, il y avait beaucoup de mortalité. Aussi, il n'existait pas de moyen de contraception à part l'abstinence. De toute façon, la religion défendait d'empêcher la famille. Les femmes avaient donc beaucoup d'enfants.
Aujourd'hui, les temps ont bien changé. L'humain a inventé une multitude d'appareils pour nous faciliter la vie. La médecine a beaucoup évolué. Les gens vivent plus vieux, et la religion est beaucoup moins sévère. Je crois que tout cela, on le doit bien à nos ancêtres.
Denise Dillabough
La Route du Savoir, Kingston
Bonjour! Mon nom est Denise. Ça va faire quatre ans le premier novembre que je suis résidente de Kingston. Depuis mon arrivée, je désirais m'inscrire à un cours de grammaire française. La raison était la suivante: je travaillais en anglais, mes amies parlaient anglais et j'avais oublié une grande partie de ma grammaire française. Cependant, chaque fois que j'essayais de m'inscrire à un cours, il y avait des obstacles dans mon chemin. Alors, quand Monique m'a parlé du centre communautaire, j'étais très heureuse de savoir que je serais finalement capable de réviser ma grammaire. Je me suis donc inscrite au cours.
Quand la formatrice m'a donné les tests d'entrée, j'ai eu peur parce que j'étais certaine que j'avais tout oublié. La première journée de classe, j'étais nerveuse. Mais, aussitôt que j'ai rencontré les autres étudiantes, elles et Maryse m'ont mise à l'aise. Je suis très heureuse maintenant d'avoir décidé de suivre le cours parce qu'à la fin, je serai capable d'écrire une lettre avec confiance.
Danielle Niquette
La Route du Savoir, Kingston
«Bizarre», me dis-je, de me retrouver sur les bancs d'école, adulte. Moi, une personne qui a fait son bout de chemin dans la vie et qui n'a jamais découvert sa carrière... Pourtant, j'ai toujours fait ce qu'il me semblait correct. La gêne excessive dont j'ai été victime durant ma jeunesse m'a empêchée d'être une bonne élève. Quand j'avais de la difficulté, je ne me sentais pas à l'aise de demander de l'aide. Je me sous-estimais par rapport aux autres. Aujourd'hui, je suis un cours de français qui me faisait peur autrefois. C'est un peu par hasard que je m'y suis inscrite.
Maintenant, je m'habitue et je me rends compte que je ne suis pas la seule à avoir eu de la difficulté dans le passé. Malgré que je sois avec un bon groupe, j'ai constaté que j'avais des barrières aux yeux des autres. Mais non, je n'abandonnerai pas; peu importe la personne ou l'âge, l'enseignante nous fait sentir à l'aise. Elle a un bon sens de l'humour et réussit à nous détendre, nous, femmes vivant des étapes pas toujours faciles.
Merci à vous!
Lise Rodger
La Route du Savoir, Kingston
L'an dernier, à ce temps-ci, je commençais les préparatifs nécessaires pour entreprendre une bonne retraite. Dans les petites annonces du journal local, La Route du Savoir offrait des cours du soir en français. J'ai pris tout de suite la décision de m'y inscrire. Cela a été une expérience tellement positive et enrichissante que, cet automne, je suis revenue pour perfectionner ma grammaire et pour apprendre à dénicher mes compétences fortes.
En toute franchise, il y a d'autres raisons pour lesquelles je suis de retour ici. J'aime l'esprit de camaraderie qui existe entre formateur et apprenants. Les ateliers de formation sont des plus intéressants et les discussions variées et colorées par nos expériences de vie.
La Route du Savoir me permet de me réintégrer dans la communauté francophone après avoir travaillé dans un milieu anglophone pendant plus de trente ans.
Claude Bonin
Le CAP, Centre d'apprentissage et de perfectionnement inc., Hawkesbury
Moi, un homme, à la journée de la femme, j'ai pris pitié d'une femme. C'est pour montrer que l'homme est capable de faire de belles choses comme lui offrir de belles fleurs et magasiner avec elle pour qu'elle passe une belle journée.
Moi aussi, j'ai passé une belle journée. J'ai parlé avec d'autres femmes jolies et chaleureuses. Elles m'ont dit qu'il y en avait pour tous les goûts. Mais moi, j'ai fait le tour des magasins. Je leur ai dit: «Merci beaucoup. Au revoir.» J'ai eu beaucoup de plaisir à parler avec ces femmes.
Lise Millette
Le CAP, Centre d'apprentissage et de perfectionnement inc., Hawkesbury
J'ai écrit ton nom dans le sable
Mais la marée l'a emporté
J'ai gravé ton nom sur l'écorce
Mais l'arbre est devenu papier
J'ai imprimé ton nom sur un papier
Mais il s'est froissé
J'ai incrusté ton nom dans le marbre
Mais la pierre s'est brisée
J'ai crié ton nom sur les toits
Mais le vent l'a balayé
J'ai sculpté ton nom dans la glace
Mais le printemps l'a fait fondre
Puis j'ai enfoui ton nom dans mon cœur pour l'éternité
Et le temps l'a préservé
Laurette Audette
Le Centre d'alphabétisation ALEC du Nipissing, Sturgeon Falls
Comme je suis contente d'avoir enfin réalisé mon rêve! Après avoir tant travaillé pour élever mes neuf enfants, aujourd'hui, je remercie Dieu de m'avoir donné la santé. Enfin, je me réjouis avec ma belle automobile 1999 Lumina beige que j'aime beaucoup.
Avec ce véhicule, je rêve de faire des randonnées agréables comme je n'en ai jamais fait. Je rêve d'aller avec ma fille visiter mon garçon et sa famille à Sault-Sainte-Marie. Je ne suis pas encore allée les voir depuis qu'ils sont déménagés là. Nous pourrions aussi visiter la ville et le Sault américain.
Nous pourrions aller voir ma sœur à Ottawa et visiter les beautés de la ville...
J'ai d'autres rêves... Entre autres, j'aimerais retourner à Welland visiter la parenté. En revenant, je rapporterais de bons fruits frais pour me régaler. J'espère réaliser plusieurs de mes désirs.
Aline Marion
Le Centre Moi, j'apprends, Rockland
Je suis fière de moi depuis que j'ai repris mes études. Je ressens un soulagement en dedans de moi. Comme je veux obtenir mon diplôme de douzième année, j'espère avoir l'énergie et le courage de continuer jusqu'à la fin. Je pourrai écrire à toutes mes amies pour leur dire: «Enfin, j'ai trouvé la liberté, ma liberté. Je suis libre; j'ai réussi!»
Ne pas savoir lire et écrire, c'est être prisonnière de soi-même. Beaucoup de gens ne comprennent pas comment je me sens en dedans à cause de ce manque de savoir lire. Apprendre pour moi, c'est difficile. Je dirais que c'est comme un coup de vent: ça entre par une oreille pour en sortir par l'autre. C'est loin d'être drôle, mais c'est comme ça. Malgré tout, je suis certaine qu'un jour, j'y arriverai.
Toni Tremblay
Le Coin des Mots, Sault-Sainte-Marie
C'est avec plaisir que je lutte contre le décrochage dans les écoles. Je veux utiliser tous les moyens pour diminuer le pourcentage d'analphabètes dans notre société.
Le plaisir d'avoir appris à lire et à écrire avant de mourir, je le crie très fort. Je veux que d'autres personnes m'entendent afin qu'elles arrivent à s'améliorer et à profiter de ce luxe qui grandit l'estime de soi.
Une histoire qui nous est lue par quelqu'un d'autre est vraiment appréciable. Mais, quand elle est lue par soi-même, cette histoire est 100 fois plus intéressante.
Tout en lisant un livre, nous apercevons des fleurs qui mûrissent de chaque côté de nous, toutes ces belles couleurs que nous avons manquées durant notre vie d'analphabète.
Tout en lisant ces beaux textes du recueil Expressions, pensons un peu au plaisir de ces personnes que nous pourrions inviter à venir apprendre avec nous à déguster la joie de savoir lire et écrire.
Texte d'amorce
Port Colborne par Laurette Ladouceur
Résultat d'apprentissage en COMMUNICATIONS
Faire les opérations arithmétiques élémentaires
Compétences ou capacités
Tracer des chiffres
Indicateur de réussite du NIVEAU 3
Lit et écrit les nombres naturels jusqu'à 100 000 de façon symbolique et décomposée et en lettres (p. ex., 82 011 = 80 000 + 2 000 + 10 + 1 = quatre-vingt deux mille onze)
Règles d'écriture des nombres |
Dans les documents à portée juridique où l'on désire éviter toute modification, les nombres s'écrivent en lettres et sont répétés en chiffres entre parenthèses, par exemple: deux (2). Sur un chèque, la somme d'argent s'écrit en chiffres, puis en toutes lettres. Dans les travaux scientifiques et les livres de recettes, les nombres s'écrivent en chiffres parce qu'ils sont nombreux. Ainsi, ils prennent moins de place et sont plus faciles à lire. Dans les textes ordinaires, les nombres de un à neuf inclusivement s'écrivent en lettres. À compter de dix, on écrit les nombres en chiffres. Cependant, dans une phrase qui comporte les deux cas, on écrit généralement les deux nombres en chiffres. En début de phrase, le nombre s'écrit toujours en lettres. Si le nombre est très grand, on évite de le placer en tête de phrase. |
Règles d'écriture des nombres en lettres jusqu'à cent |
Les adjectifs numéraux cardinaux sont invariables sauf pour un qui peut se mettre au féminin et vingt qui peut se mettre au pluriel s'il est multiplié par un autre nombre et s'il n'est pas suivi d'un autre adjectif numéral. Les nombres inférieurs à cent sont reliés par un trait d'union sauf s'ils sont joints par la conjonction et. |
Vingt et cent prennent un s s'ils sont multipliés par un autre nombre et s'il ne sont pas suivis d'un autre nombre, par exemple: quatre-vingts; deux cents; deux cent trois. Mille ne prend jamais de s.
Écris les nombres de 1 à 9 dans les deux grilles en respectant les indices ci-dessous.
[Voir l'image pleine grandeur]
1 est au centre 2 est à gauche 3 est par-dessus 8 4 est dans un coin 5 est sous 6 6 est à gauche de 1 7 est entre 2 et 3 8 est voisin de 1 9 est sous 7 et 1 | 1 est entre 6 et 5 2 est voisin de 9 3 est sous 9 4 est sous 5 5 est à droite 6 est par-dessus 2 7 est à gauche 8 est en bas à droite 9 est au centre |
Additionne tous les chiffres dans la première grille. Écris le total en toutes lettres.
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Additionne tous les chiffres dans la deuxième grille. Ensuite, additionne les totaux des deux grilles. Écris la somme en lettres.
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Complète les tableaux en essayant de comprendre la progression des nombres dans les cases.
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Judy Gagné
Alpha Huronie, Penetanguishene
J'aime aller marcher quand il fait beau. Je marche une heure chaque jour. Je suis chanceuse parce que j'habite proche de la plage.
Quand je marche sur la plage, je peux voir les montagnes de Collingwood. Cela fait un beau portrait. Quand tout est tranquille et le lac est comme un miroir, on peut voir les reflets des montagnes et des petites îles dans l'eau. C'est comme une carte postale. Puis, je marche jusqu'à la petite rivière qui coule dans le lac. J'écoute les oiseaux qui chantent et les oies canadiennes qui ont fait leur nid à côté de la rivière.
Souvent, je suis seule sur la plage. Je peux admirer la belle vue sans interruption. Je suis très contente. Je trouve que c'est relaxant. Tout est calme et tout est bien.
Ah! C'est bon pour la santé.
Johanne Francœur
Carrefour des mots, Dubreuilville
J'aime prendre mes skis et partir dans le bois, une après-midi ensoleillée ou non. Je pars en skis avec des amies.
Ça fait déjà 20 années de ma vie que je fais du ski. Le ski est mon sport favori. Pour être en forme physique, il faut en faire tous les jours. L'air pur qu'on respire nous donne un air de santé. J'admire ce qui est autour de moi dans le bois et les animaux que je vois: lièvres, perdrix, écureuils, renards, loups, castors, oiseaux. Je me dis toujours: «Oh! Mon Dieu! Tout cela, c'est magnifique! C'est un cadeau du ciel! Merci mon Dieu pour la création de ces merveilles.» Être dehors, ça nous guérit du stress et de l'ennui aussi parfois. Je chante et je crie; c'est le signe d'une joie extrême qu'il faut que j'exprime.
La vie est belle quand on est occupé à faire du sport, surtout celui qu'on aime.
Nathalie Ouellet
Carrefour des mots, Dubreuilville
Mon passe-temps favori est la lecture. J'éprouve beaucoup de plaisir à lire, et pour moi la lecture est un besoin. La lecture me permet de me détendre et m'offre un bon moyen d'apprentissage.
C'est si important dans notre vie de prendre, de temps à autre, un moment pour se relaxer en faisant quelque chose qu'on aime. Je préfère accorder plus de temps à la lecture qu'à la télévision; cela m'est beaucoup plus profitable. Les gens devraient tous penser à se calmer avec un beau livre. Pourquoi ne commencerions-nous pas tout de suite?
Mon divertissement est aussi une source d'épanouissement personnel. Beaucoup de personnes pensent que lire c'est du temps perdu. Mais, en ce qui me concerne, la lecture est une distraction par excellence. Les romans m'apprennent beaucoup de choses sur la vie et me donnent des idées...
Je souhaiterais que tous les gens connaissent le vrai sens de la lecture. J'aimerais qu'ils comprennent que c'est une façon de diminuer la tension nerveuse et un moyen d'approfondir leurs connaissances. Selon moi, la lecture est essentielle: elle est mystère, elle ouvre aux possibilités. Voilà pourquoi j'y consacre du temps. C'est du temps bien investi!
Shawn Gauthier
Centre Alpha-culturel de Sudbury, Sudbury
D'abord, j'aimerais finir mon collège. Quand j'aurai obtenu mon diplôme, je chercherai de l'emploi. Lorsque je travaillerai, je déposerai mon argent à la banque. Après un certain temps, je m'achèterai une voiture d'occasion. Je pourrai ensuite me servir de ma voiture pour me rendre au travail.
Quelques années passeront. Durant ce temps, j'économiserai pour pouvoir m'acheter du bois rond. Je m'achèterai un terrain près de l'eau. Je construirai ensuite ma propre maison. Dans ma demeure, j'aimerais avoir un grand salon et deux salles de bain. Avec ma maison en campagne, près de l'eau, je pourrai faire de la pêche l'été et de la motoneige l'hiver.
Par après, j'aimerais sortir quelques filles. Après un bout de temps, lorsque j'en aurai trouvé une avec laquelle je me sentirai à l'aise, je lui parlerai de mariage. Si elle dit oui, c'est avec plaisir que j'établirai une famille et que j'aiderai ma femme avec les enfants. À mesure qu'ils vieilliront, je voudrais leur montrer ce qu'il y a de mieux pour eux et les aimer.
Voilà ce que je souhaite pour mon avenir.
Diane Legault
Centre Alpha-culturel de Sudbury, Sudbury
J'ai des parents extraordinaires qui ont toujours été là pour moi. Dans mes temps difficiles, ils écoutaient mes problèmes et avaient constamment le désir de me soulager.
Je ne pourrais pas avoir un meilleur père et une meilleure mère. Ils sont si bons et possèdent tant d'amour pour ma sœur et pour moi. Ils m'aiment depuis ma naissance. Je voudrais leur dire un gros Merci pour tout ce qu'ils ont fait pour moi.
Je sais dans mon cœur que, si je n'avais pas eu mes gentils parents exceptionnels, je ne serais pas ce que je suis aujourd'hui. Mon père et ma mère sont vraiment des personnes très spéciales pour moi.
J'espère qu'un jour, si je deviens parent, j'en serai un aussi spécial que mes parents. C'est si beau et réconfortant de recevoir l'amour et la tendresse de ceux qui nous ont mis au monde.
Julie Lévesque
Centre Alpha-culturel de Sudbury, Sudbury
J'aime la famille Robitaille. J'aime ces enfants comme s'ils étaient les miens.
Prendre Isaac le bébé de huit mois et le bercer est ma tâche favorite. Si Isaac pleure, je le console et je trouve la raison pour laquelle il pleure. Ensuite, je vois à ses besoins. J'aime être près de lui dans ces moments-là. À 14h30, je sors avec le bébé pour une petite promenade.
Raphaël, son frère de quatre ans, arrive de l'école en autobus. À 15h30, c'est l'heure de la collation. Après, je joue avec Raphaël ou je regarde un film avec lui. Parfois, je dessine et nous nous amusons avec ses jouets. Après cela, Isaac mange son souper, et je lui donne sa bouteille. Sa maman arrive. Elle me demande comment ses deux fils se sont comportés et comment s'est passée la journée. À la fin de la journée, papa Robitaille me conduit soit au centre commercial, soit à la maison.
Finalement, demain sera une autre journée et j'ai toujours hâte de voir Isaac et Raphaël.
Denis Liboiron
Centre Alpha-culturel de Sudbury, Sudbury
Mon sport favori est la pêche avec mon frère Donald. Nous aimons faire la pêche l'été et l'hiver.
L'hiver, je pêche avec des petits poissons appelés vairons. Parfois, mon frère et moi prenons quelques brochets. Ensuite, nous les faisons cuire dans la hutte sur le poêle à gaz. Cela est très intéressant.
Je préfère pêcher l'été, car je peux aller sur les lacs. Nous pouvons aussi utiliser plus d'appâts comme des cuillers, des vers de terre, des sangsues et des petits poissons. J'aime voyager aussi à différents lacs comme le lac Whitewater à Azilda, le lac Wahnapitei et le lac Gowganda.
Pêcher l'été est plus plaisant, car les poissons donnent plus de bataille. J'aime voir ma canne à pêche quand elle reçoit un coup et se met à courber. La lutte est excitante. J'aime voir le poisson sauter et se débattre. Ensuite, nous aimons faire cuire le poisson sur le rivage et prendre un bon régal.
J'ai hâte de retourner à la pêche avec mon frère.
Claudette Fongémy
Centre communautaire Assomption
Conseil scolaire catholique du Nouvel-Ontario,
Sudbury
Je suis fière d'être présidente du Club senior Ô Moulin à Fleur. J'ai l'honneur de travailler avec des personnes âgées de plus de 80 ans. Ces personnes sont très dynamiques. Elles ont un cœur de jeunesse, un bon moral et la joie de vivre. Elles jouissent et profitent de la richesse de la vie. Elles me disent qu'elles se considéreront vieilles quand elles auront cent ans.
Ces personnes âgées ont la persévérance d'agir dans la communauté en offrant leur compétence et leur cœur. Elles sont très motivées à rendre service et à donner de leur temps. Plusieurs font du bénévolat dans des hôpitaux. D'autres font de la popote volante. Ces gens rendent visite à des personnes âgées isolées dans des maisons ou dans des logements.
Les aînés savent émettre de l'énergie et rester actifs. Ils s'épanouissent dans le loisir avec joie de vivre et dans des jeux pour rester en pleine forme.
Les personnes âgées ont de grandes valeurs. Elles méritent certainement notre reconnaissance pour leur travail. Elles peuvent transmettre leurs connaissances et leur sagesse aux jeunes générations d'aujourd'hui.
Rachel Gourd
Centre d'alphabétisation Le trésor des mots, Orléans
C'est l'hiver, il fait froid.
La neige tombe partout.
Les toits des maisons sont blancs
Il fait noir de très bonne heure.
On voit de jolies frimousses se balader
Sur les bancs de neige, jouer et glisser.
Dans les campagnes, on voit des chevaux
Tirer des traîneaux remplis de gens qui chantent.
On voit des personnes en raquette.
Dans les pentes glissent les plus petits.
Sur les côtes skient les adolescents.
Et d'autres patinent sur les cours d'eau gelés.
La forêt est ensevelie sous le poids de la neige.
Quel spectacle!
Le soleil fait scintiller ses rayons sur la neige.
Que c'est merveilleux!
Jean Perras
Centre d'alphabétisation Le trésor des mots, Orléans
Tu es le soleil, tu es l'étoile
le soleil: tes rayons me réchauffent le cœur
l'étoile: quand je ne vois ni ciel, ni terre, tu es là pour me guider vers le bon chemin
Tu es la pluie, tu es la neige
la pluie: tu me réconfortes quand je suis mélancolique ou désemparé
la neige: tu combles mes fantasmes avec ton négligé fait de dentelle comme des flocons de neige... quelle pureté!
Tu es l'hiver, tu es l'été
l'hiver: ton amour me rafraîchit l'âme
l'été: tu colles vers moi pour ne former qu'une seule personne
Tu es un nuage, tu es le vent
un nuage: tu me fais voyager dans des pays de rêve... quelle douceur, tranquillité, paix et harmonie!
le vent: tu me caresses la peau de milliers de baisers
Sylla Mballou
Centre d'alphabétisation Le trésor des mots, Orléans
L'été, c'est les vacances, mais c'est aussi une foule de joies. C'est la saison la plus agréable pour moi.
J'aimerais aller au Sénégal pour passer de bonnes vacances. L'été, il y a le beau soleil. On s'assoit aux terrasses. On regarde les gens. On prépare le souper au barbecue. Je vais danser en boîte. Je passe de belles soirées.
On dirait que l'été c'est la seule saison où l'on peut s'amuser. Je suis joyeuse. Je suis heureuse. Je me relaxe. Je préfère les sorties en famille. Mais, j'aime aussi passer des moments romantiques avec mon ami.
Je vous souhaite un très bel été!
Chantal Bois
Centre de formation pour adultes La Magie des lettres, Ottawa
Allô!
Mon nom est Nanny et j'ai deux ans. Je vais à la gadeie où ma maman va à l'école. Je veux te aconter mon toisième Noël.
Mon toisième Noël est tes difféent, ca ma maman a eu un bébé. Son nom est Nini. Maman et moi sommes allées chez mamaman et papapa Bois pou le soi de Noël. Mamaman avait mis son abe de Noël dans le lalon. Il était tes beau. Il y avait beaucoup de balles et d'autes petits zouets. Mamaman a mis beaucoup de belles boucles ouges. En haut de l'abe, y avait un lange blanc.
Y avait beaucoup beaucoup de cadeaux pou maman, Nini, oncle An-Mac, oncle Nono, papapa et mamaman Bois.
Moi, j'ai eu beaucoup de cadeaux et bébé Nini aussi. Moi aime gos gos gos maman et aime gos gos gos bébé Nini.
Bonne nit!
Vocabulaire de Nanny | |||
abe | arbre | Nanny | Stéphanie |
aconter | raconter | Nini | Daphnée |
An-Mac | Jean-Marc | nit | nuit |
autes | autres | Nono | Jean-Noël |
ca | car | ouges | rouges |
difféent | différent | papapa | grand-papa |
gadeie | garderie | pou | pour |
gos | gros | soi | soir |
lalon | salon | tes | très |
lange | ange | toisième | troisième |
mamaman | grand-maman | zouets | jouets |
Léona Brazeau
Centre de formation pour adultes La Magie des lettres, Ottawa
Je désire jaser avec toi et de toi, ma chère marchette. Tu es ma fidèle amie, tu sais! Tu restes toujours près de moi en attente chaque jour. Tu peux demeurer plusieurs heures sans bouger. Tu ne t'en plains pas, non, jamais. La nuit, tu montes la garde près de moi. Pauvre toi, tu ne peux agir à ta guise. Permets-moi de te dire un secret: si je ne t'avais pas, je serais malheureuse, je ne pourrais me déplacer d'un endroit à l'autre. Avec toi, fidèle marchette, je peux me rendre d'un bout à l'autre de la maison. Je te dois grande reconnaissance. Laisse-moi ce soir te dire un profond merci du cœur.
Lorsque je t'ai reçue, la personne qui m'a fait cadeau de toi m'a dit: «Cette marchette est à votre entière disposition.» Depuis, tu es devenue indispensable pour me permettre de garder mon autonomie. Tu vois, chère amie, je ne suis pas à plaindre. Ma vie se fait harmonieuse avec toi, grâce à une amie inconnue. Et grâce à toi, ma marchette, je peux être parmi mes amies chaque jour.
Chère amie inconnue, je sens le besoin de vous exprimer ma vive reconnaissance pour ce cadeau merveilleux. Mille mercis!
Eric Cubaynes
Centre de formation pour adultes La Magie des lettres, Ottawa
J'aime aller à bicyclette avec mes amis tous les jours de la semaine. Les samedis et les dimanches, je vais faire une randonnée à bicyclette sur une piste cyclable sur la promenade Vanier. Je suis allé chez mes parents à bicyclette, et ça m'a pris une heure et demie pour l'aller et retour.
J'ai appris à aller à bicyclette à l'âge de quatre ans. Quand j'ai commencé à apprendre, je tombais souvent. Maintenant, je ne tombe plus. J'aime aller à bicyclette parce que ça m'aide à faire des exercices et ça me garde en forme. Ça développe mes muscles. C'est bon pour la santé.
Julie Doucet
Centre de formation pour adultes La Magie des lettres, Ottawa
Ma meilleure amie est quelqu'un de très spécial dans ma vie. C'est elle qui est toujours là quand je suis triste ou quand j'ai besoin d'encouragement.
Si je réussis aujourd'hui, c'est grâce à elle, car sans elle, je ne serais pas où je suis maintenant. Ma mère est ma meilleure amie. C'est elle qui était là pour moi quand j'étais malade, triste et heureuse. Quand je faisais le mal, ma mère était là pour me montrer le bien.
Être mère est un rôle très précieux qui ne finit jamais. On est mère pour le reste de sa vie. Et maintenant que je suis devenue maman, je voudrais tellement être comme ma mère, parce qu'elle a été tellement bonne pour moi. Elle était toujours là au bon moment et aux moments les plus difficiles de ma vie.
J'aime ma mère et elle aura toujours une place spéciale dans mon cœur.
Je t'aime, maman.
xoxo
Rivière Étienne
Centre de formation pour adultes La Magie des lettres, Ottawa
En Haïti, il fait beau. Il y a deux saisons, la saison sèche et la saison des pluies. L'Haïti a un grand nombre d'habitants. On y parle quatre langues: le créole, le français, l'anglais et l'espagnol.
Mon pays n'est pas trop grand, mais il est divisé en beaucoup de provinces. Port-au-Prince en est la capitale. Mon pays ne possède pas une grande richesse minière, mais nous avons beaucoup de café, de cacao, de bois, de campêches (pour la fabrication du vin), de bananes et de cannes à sucre. On produit du sirop avec la canne à sucre.
Pendant la saison des pluies, tout le monde cultive la terre. Les gens cultivent les patates, les pois, le maïs, les maniocs, les bananes, les plantains, le riz, les avocats et les oranges.
En Haïti, il y a beaucoup de plages, comme la plage Labadi. À la plage, le folklore, la nage, la danse, les repas et le bon soleil sont presque toujours au rendez-vous. Tout le monde s'amuse très bien.
Jessica Golden
Centre de formation pour adultes La Magie des lettres, Ottawa
Mes parents et moi allons passer un bel été en 1999.
L'été, nous avons beaucoup de plaisir en famille. Je pars le 27 mai avec mes grands-parents pour tout l'été. Lorsque j'arrive chez eux, je m'installe, mets de l'ordre et c'est la baignade! Je vais à la plage rencontrer mes amis! Je reviens me changer, nous faisons un feu et après c'est le dodo.
Le matin, je me lave, je déjeune et je retourne me baigner. Durant la saison, mon oncle me fait faire des tours de bateau. Parfois, je garde les enfants et je m'amuse avec eux. À la fête du Canada, nous allons voir les feux d'artifice.
Nous travaillons dans nos fleurs. Nous coupons l'herbe avec notre petit tracteur et le taille-bordures à essence. C'est un bon passe-temps. Après, nous faisons de belles longues marches. Nous chantons ensemble en grignotant des hors-d'œuvre, des arachides et en buvant de bonnes boissons gazeuses froides.
L'autre jour pour nous préparer, nous sommes allés à notre roulotte faire du ménage dehors. Nous avons réparé, peinturé et arrosé les boîtes à fleurs. Puis, nous avons fait un feu et un barbecue!
Zina Jérôme
Centre de formation pour adultes La Magie des lettres, Ottawa
J'aime ce beau pays parce qu'il a fait beaucoup de choses pour moi. Depuis que je suis à la retraite, cela me donne la chance d'apprendre à lire, à écrire et à calculer à La Magie des lettres.
Je voudrais remercier tous ceux qui m'ont aidée et encouragée. Grâce à eux, je connais des endroits que je peux visiter. J'aime le Canada.
Angèle Kenney
Centre de formation pour adultes La Magie des lettres, Ottawa
Pour moi, faire du bénévolat, c'est une expérience enrichissante. Cela me donne la chance de rencontrer de nouvelles personnes. Ce que j'aime du bénévolat, c'est que les gens sont accueillants et chaleureux.
J'apprends à connaître de nouvelles cultures qui viennent d'autres pays. Je connais un peu plus les besoins des gens. Aussi, j'ai l'occasion de parfaire mes connaissances avec les apprenantes et les apprenants.
Ce que je voudrais faire quand j'aurai le temps, c'est de travailler avec les personnes âgées et handicapées. Je sais qu'elles sont souvent isolées et n'osent pas demander de l'aide.
C'est pour cela que le bénévolat est intéressant pour moi, et je veux continuer à en faire tant que la santé me le permettra. J'ai beaucoup de volonté et d'entregent pour donner beaucoup de mon temps à des personnes qui ont besoin d'aide.
Depuis mon retour aux études, je me suis aperçue qu'il n'y a personne qui apprend de la même façon. Nous avons tous un style d'apprentissage différent. Lorsque je partage mes connaissances avec les autres, eux aussi apprennent. Ils peuvent, par la suite, montrer ce qu'ils ont appris, à d'autres personnes.
Vive le bénévolat!
Robert Lavergne
Centre de formation pour adultes La Magie des lettres, Ottawa
Le printemps, c'est la plus belle saison de l'année. Les oiseaux chantent pour nous. Les fleurs sont très belles. Le soleil est chaud et il apporte la bonne humeur. On voit les canards sur l'eau; que c'est beau! On voit aussi les feuilles pousser et remplir les branches. Les gens sortent davantage. Certains font du jardinage, de la bicyclette, de la course à pied, du patin à roulettes. D'autres font des barbecues et des pique-niques dans les parcs. D'autres encore sortent leur chaloupe pour faire de la pêche.
Le printemps est beau parce qu'il amène le renouveau. Je remercie Dieu pour toutes ces belles choses que le printemps nous apporte.
Mado Lebrun
Centre de formation pour adultes La Magie des lettres, Ottawa
Son nom est Nicky. C'est un beau petit chat de trois ans. Il a de beaux yeux verts et son poil est noir et blanc.
Il a passé beaucoup de temps seul avec moi à la maison. Je joue avec lui tous les matins et les soirs environ dix minutes. Il est triste quand il me voit partir de la maison pour l'école.
Nicky n'est pas comme les autres chats, il est très spécial. Quand je me lève, le matin, il vient toujours me donner des coups avec son gros nez trempe. Après, il se couche sur le dos et me regarde drôlement. Il se colle toujours contre moi.
Je lui donne des cadeaux tous les jours. Il a plus de jouets qu'un enfant. C'est le plus beau cadeau de ma vie.
Lyne Rollin
Centre de formation pour adultes La Magie des lettres, Ottawa
J'aime beaucoup mon chien fidèle parce qu'il vient quand on l'appelle et qu'il est doux et caressant.
Il est content quand je le touche et, si je le veux, il se couche.
Un bon chien, c'est obéissant.
«Viens, mon chien, je veux que tu joues avec moi.»
J'ai fait un chariot à quatre roues avec une caisse de bois.
Mon chien s'approche, et je l'attelle avec des harnais.
Il m'aime tant, il est fort, et son cœur est tendre.
Avec sa queue, il fait comprendre s'il est triste ou s'il est content.
S'il me perd, il flaire ma trace. Quand il me retrouve, il m'embrasse.
Il reconnaît son nom,
et je l'aime bien comme un bon et brave compagnon.
Il est le meilleur ami que l'on puisse avoir.
Lorraine Lalonde, Ginette Lavergne, Jeannine Pagette
Centre de formation pour adultes La Magie des lettres, Ottawa
Quand vient la fête des Mères, la première pensée qui me vient à l'esprit c'est ma mère.
Ma mère est d'une bonté rare. Elle me donne sans condition son amour. Elle est toujours là les bras ouverts pour me consoler et l'oreille attentive pour m'écouter. Quand j'ai des peines ou des joies, je peux me fier à elle. Ma mère est aussi une de mes meilleures amies. Je suis fière qu'il y ait au moins une journée durant l'année où je peux la remercier pour tout ce qu'elle fait pour moi. J'ai toujours aimé le mois de mai, car c'est la fête de Marie, la mère de Jésus.
Encore aujourd'hui, je regarde cette fête avec les yeux d'un enfant. Je vois les enfants d'aujourd'hui qui ne prennent pas le temps de dire à leur mère: «Je t'aime, surtout pour tout ce que tu fais pour moi.» Aujourd'hui, mère, même si tu n'es plus là, je pense à toi.
Une mère, c'est si précieux! Prenez le temps d'apprécier votre maman, car, demain, vous ne savez pas ce qui vous attend.
Pour toi, maman!
Daniel Bourgon, Julie Villeneuve, Sébastien J.Y. Cléroux
Centre de formation pour adultes La Magie des lettres, Ottawa
Comment dire je t'aime
À un père aussi spécial?
J'aurais beaucoup de peine
Si quelqu'un te faisait du mal.
Tu as toujours été là
Pour montrer ton amour.
J'ai suivi tes bons pas
Sur la bonne piste de tous les jours.
Tu as fondé une grande famille
Composée de mes frères et sœurs.
Tu as été le plus gentil
Pour me consoler quand j'avais peur.
Je viens t'annoncer
Que je t'aime de tout mon cœur.
Voici une caresse, un baiser
Et un bouquet de fleurs.
Eric Bazinet
Centre J'aime apprendre inc., Cornwall
Le bonheur, pour moi, est de travailler avec mon grand-père. Mon grand-père me laisse travailler avec son backhœ (son bouteur). Je ramasse du métal et de la terre et je les dépose dans le camion-benne.
Ma musique aussi me donne du bonheur. Quand je n'ai pas de musique, je ne suis pas très heureux. Ce qui me donne le plus de bonheur, c'est de me détendre dans ma chambre avec toutes les lumières fermées et de la musique forte. Souvent, je prends un petit verre d'alcool et je fume une cigarette.
J'aime aussi aller chez mon ami. On va à son chalet et on va se baigner dans les chutes. On met la tente dans le bois et on commence un feu de camp. On prend une bière et on se relaxe en regardant le feu. C'est ce que j'espère faire tout l'été.
Carmen Brunet
L'ABC Communautaire, Welland
Si j'avais encore vingt ans, je referais toutes les choses que j'ai faites à cet âge-là.
Mais, je prendrais mon temps pour mieux le faire, comme aimer et se laisser aimer. Je consacrerais plus de temps pour la famille, pour apprécier tout autour de moi.
Je profiterais davantage des saisons: voir tout renaître au printemps, assister au retour des oiseaux migrateurs, admirer le bourgeonnement des arbres, sentir le parfum des fleurs, contempler le vol des papillons, assister à la naissance des animaux; en été, jouir de la chaleur du soleil; en automne, marcher sur les feuilles sèches dans les bois; en hiver, regarder tomber les gros flocons de neige dans les champs et admirer les dessins que fait Madame Gelée dans les vitres de nos vieilles maisons de campagne.
Je parcourrais le Canada en admirant ses magnifiques paysages, ses belles montagnes, ses arbres majestueux, ses champs de blé, ses lacs et ses rivières.
Si j'avais encore vingt ans...
Diane Leblanc
L'ABC Communautaire, Welland
As-tu déjà vu le sourire d'un enfant? Ça fait chaud au cœur.
Les enfants ont le don de nous mettre un sourire dans la figure, et ça nous fait du bien.
Quand tu es triste, regarde un enfant qui te sourit. C'est un rayon de soleil!
Maurice Leduc
La Boîte à Lettres de Hearst, Hearst
L'automne apporte tellement de magnifiques couleurs partout en forêt. J'adore me promener en quatre roues avec mes amis, particulièrement durant la saison de la chasse.
Il est agréable d'observer un orignal femelle et son veau brouter au bord de l'eau.
C'est pourquoi j'aime la saison de l'automne.
Mirelle Lachance
La Boîte à Lettres de Hearst, Hearst
Voici un petit poème, un peu comique, que j'ai composé, avec l'aide de mon animatrice, spécialement pour mon mari à l'occasion de la Saint-Valentin.
Bonjour mon p'tit Jo d'amour
J'aime embrasser tes belles lèvres de velours
Quand tu me prends dans tes bras
Je fonds comme du chocolat
Tu veux toujours me faire grignoter
Pour encore me faire engraisser
J'aime ton petit côté «taquineur»
Car ça me rend de bonne humeur
Je t'aurai toujours dans mon cœur
Car tu m'apportes beaucoup de bonheur
Ah! Comme je te trouve fin
Veux-tu être mon «Valentin»?
Anita Nolet
La Boîte à Lettres de Hearst, Hearst
Chère canne,
Sans toi, il y a des jours où je ne pourrais pas sortir. Toi aussi, ma marchette. À vous deux, vous me rendez la vie beaucoup plus facile.
Il y a des jours où je ne vous dérange pas du tout. Vous restez là, bien sages, à attendre que je vous invite à me suivre. La nuit, c'est bien difficile pour moi de me rendre à la salle de bain sans vous. Merci, vous m'êtes d'un grand secours. Je vous assure que le peu d'argent que j'ai payé pour vous n'est rien pour tous les services que vous me rendez. Dieu merci pour celui ou celle qui a inventé les cannes et les marchettes. Pour faire les emplettes, c'est super chouette.
Avec vous deux, je me sens en sécurité. Ça semble peut-être ridicule de parler ainsi, mais je crois qu'il est bon d'apprécier tout ce que nous avons à notre disposition pour nous faciliter la vie. Je suis bien à l'aise de me promener avec vous deux. Je fais bien rire les gens quand je vous appelle «ma douce moitié». Merci pour tout!
Kathleen Cormier
L'Arc-en-ciel de l'Alphabet, Manitouwadge
Quelles sont les caractéristiques d'une bonne amie? Pour moi, ce sont l'honnêteté et un bon sens de l'humour. Une amie sincère accepte nos qualités comme nos défauts. Un atout très apprécié est la discrétion. C'est important de pouvoir se confier à une personne, sachant qu'elle peut garder nos confidences.
Ma grand-mère était mon amie spéciale. Elle avait un grand sens de l'humour même si elle a beaucoup souffert dans sa vie. Elle avait le don de valoriser tous les gens autour d'elle. Quand elle venait nous visiter, elle préférait jouer avec nous, les enfants, au lieu de faire la cuisine ou le ménage. Je la revois encore assise avec nous au milieu du salon en train de partager nos jeux.
Son passe-temps favori était de nous montrer à jouer aux cartes. Chaque fois que l'on s'organisait pour une partie de cartes, elle renouvelait les règles du jeu. Elle ne se souvenait jamais des lois originales. Les parties se terminaient dans un fou rire.
On peut choisir nos amis, mais non nos parents. Je suis chanceuse d'avoir eu ma grand-mère, qui a été la meilleure amie de mon enfance.
Liliane Hamann
L'Arc-en-ciel de L'Alphabet, Manitouwadge
Par un beau matin du mois de mai, m'étant levée très tôt, j'ai eu le goût d'aller faire une marche.
Le soleil brillait de ses plus beaux rayons ardents. Dehors, j'ai tout de suite senti le doux parfum printanier. J'ai vu des fleurs à demi ouvertes, pas encore tout à fait éveillées. J'ai continué mon chemin tout en contemplant la belle nature et en savourant ce parfum de fraîcheur si agréable à respirer.
Le vent soufflait délicatement dans mes cheveux. J'entendais les oiseaux gazouiller. Soudain, j'ai entendu l'eau d'un petit ruisseau qui coulait. Je me suis approchée pour l'admirer quelques instants.
Finalement, je suis retournée chez moi, contente de ma promenade. Quel beau matin de printemps!
J'aime aussi admirer les beaux arrangements floraux et sentir le doux parfum des fleurs. Dans la cuisine, j'aime le parfum des épices dans mes mets préférés, l'arôme superbe d'une casserole aux tomates saupoudrée de basilic ou d'une bonne tourtière aromatisée de clou de girofle et de cannelle! Ces arômes délicieux et le doux parfum printanier me rendent la vie tellement agréable!
Texte d'amorce
Mon p'tit Jo d'amour par Mirelle Lachance
Résultat d'apprentissage en COMMUNICATIONS
Parler et écouter de façon efficace
Compétences ou capacités
A. Emploi des mots
B. Communication non verbale
Les activités d'animation suivantes ont pour but de faire un contraste avec le texte d'amorce afin d'en accentuer la douceur dès la première lecture.
1. une voix d'acier | une voix autoritaire, coupante, tranchante |
2. un regard d'acier | un regard dur et froid |
3. un regard bleu acier | un regard à vous faire froid dans le dos |
4. des nerfs d'acier | des nerfs qui ne cassent pas, sang-froid, maîtrise de soi |
5. des muscles d'acier | des muscles durs comme l'acier |
6. un caractère bien trempé | un caractère fort, endurci |
7. un moral d'acier | un moral à toute épreuve |
8. un cœur d'acier | un cœur dur, insensible |
9. une volonté de fer | une volonté inébranlable, inflexible |
10. une santé de fer | une santé robuste, solide |
11. une main ou une poigne de fer | une autorité très sévère |
12. une main de fer dans un gant de velours | une très grande fermeté avec une souplesse apparente |
13. un siècle de fer | une période de violences, de duretés |
14. croire dur comme fer | croire avec une grande conviction |
15. être dans les fers | être captif, esclave, prisonnier |
1. Tu as un beau visage.
2. Je suis dans une cage.
3. Le ciel est nuageux.
4. Le temps est ombrageux.
Coche la bonne explication sous l'expression. Au besoin, sers-toi d'un dictionnaire d'expressions ou d'un dictionnaire de la langue française qui explique les expressions (comme le Petit Robert).
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Trouve les mots qui riment dans la grille. Ils sont placés de haut en bas ou de gauche à droite. Encercle leurs lettres. Les lettres non encerclées t'aideront à découvrir la phrase cachée.
Truc: Commence par les mots les plus longs. Découvre l'escrime avant de trouver le crime.
cime | imprime | régime |
comprime | intime | sublime |
crime | maritime | supprime |
escrime | mime (de haut en bas) | ultime |
estime | mime (de gauche à droite) | unanime |
exprime | pseudonyme | victime |
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...aux six personnes qui nous ont apporté de précieux conseils dans leur évaluation du contenu des pages bleues
Premier thème: Aventures
Élise Robitaille
Soutien aux ateliers
Alpha Huronie
Penetanguishene (Ontario)
Deuxième thème: Souvenirs
Linda Garant Dufour
Formatrice
La Clé à Mots-Lettres
Kirkland Lake (Ontario)
Troisième thème: Événements
Louise Lalonde
Coordinatrice par intérim
Le Centre Moi, j'apprends
Rockland (Ontario)
Quatrième thème: Témoignages
Jean-Paul Brunet
Formateur
Centre Alpha-culturel de Sudbury
Sudbury (Ontario)
Cinquième thème: Triomphes
Normand Savoie
Directeur
L'ABC Communautaire
Welland (Ontario)
Sixième thème: Bonheurs
Shirley Gosselin
Formatrice
La Boîte à Lettres de Hearst
Hearst (Ontario)
Gestion générale du projet
Carole Ranger
Saisie des textes
Carole Ranger et Louise Romain
Coordination
Équipe d'édition: Yolande Clément, Marguerite Lapalme Biais, Albert Paquette, Carole Ranger
Révision des textes/Rédaction des pages bleues
Marguerite Lapalme Biais
Graphisme et mise en pages
Albert Paquette
Évaluation du contenu des pages bleues
Jean-Paul Brunet, Linda Garant Dufour, Shirley Gosselin, Louise Lalonde, Élise Robitaille, Normand Savoie
Édition et distribution
Centre FORA
432, avenue Westmount, unité H
Sudbury ON Canada P3A 5Z8
Commandes: 1-888-814-4422
Téléphone: 705-524-FORA(3672)
Télécopieur: 705-524-8535
Courriel: lfortin@centrefora.on.ca
Site Web: www.centrefora.on.ca
Tous droits réservés. © Centre FORA 2000
Le Centre FORA permet la reproduction des textes à des fins éducatives seulement. Une mention de la source est nécessaire.
Le Programme d'alphabétisation et de formation de base est financé par le gouvernement de l'Ontario. Le Centre FORA remercie également le Secrétariat national à l'alphabétisation pour son appui financier.
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