Pour mieux outiller les femmes autochtones dans leur processus d'alphabétisation, LIRA a voulu leur offrir un matériel pédagogique propre à leur réalité culturelle.
Trois mois de recherche, de consultation et de rédaction ont permis de donner le jour à «Ninan Innuat». Une bibliographie impressionnante ainsi que de nombreux films et documents sont à l'origine de la création de ces quelques textes portant sur la vie traditionnelle du peuple innu et leurs légendes.
Ce cahier ne fait qu'aborder un sujet auquel nous aurions aimé avoir beaucoup plus de temps à consacrer. De nombreux exercices restent à rédiger et de nombreuses choses restent à dire. Il est à souhaiter que d'autres projets viennent éventuellement compléter et bonifier cette première initiative, réalisée dans le plaisir de la découverte d'une culture riche et ancestrale qui célèbre la vie sous toutes ses formes.
Ce cahier se veut donc un outil d'apprentissage, de même qu'une invitation aux participants et aux participantes des groupes d'alphabétisation à faire leur bout de chemin dans l'univers des ancêtres innus.
Le mode de vie des Innus a beaucoup changé. Aujourd'hui, c'est par avion, par train ou en véhicules motorisés qu'ils accèdent à leur territoire et ils y séjournent beaucoup moins longtemps. Mais, tout comme autrefois, l'Innu se sent chez lui dans le territoire. Il s'y ressource et s'y sent bien. En fait, il y est chez lui.
Un chasseur a déjà dit qu'«apprendre à vivre en forêt, c'est apprendre à vivre avec soi-même». C'est dans cet esprit et pour répondre à la demande de LIRA que nous avons conçu un cahier d'exercices regroupant de courts textes sur la vie traditionnelle innue ainsi que quelques légendes. Nous avons tenté, bien modestement, d'offrir aux participants et aux participantes des groupes d'alphabétisation un accès à une culture d'une immense richesse, d'une immense sagesse.
Les Innus parlent presque tous le français, mais la grande majorité d'entre eux s'expriment toujours dans leur langue d'origine. Tout en poursuivant des études dans une autre langue, en devenant gestionnaire, politicien, professionnel, manœuvre ou dans la vie de tous les jours, l'Innu conserve son lien privilégié avec le territoire ancestral. Depuis un peu plus de vingt ans, les démarches pour retrouver et renforcer les fondements de sa culture se multiplient.
Ce cahier est un précédent C'est à son utilisation que nous pourrons juger de son impact et de son efficacité. Mais si vous ressentez le centième du bonheur que nous avons éprouvé à plonger dans l'univers des ancêtres innus, un but sera atteint.
Enfin, nous espérons, grâce à ce cahier, pouvoir contribuer au «grand portage» des participants et participantes vers ce territoire de liberté qu'est l'alphabétisation.
Bonne route!
Guylaine Ouellet
André-Alexandre Michel
On me disait sauvage, on m'a dit indien, on me dit amérindien.
Je suis Innu.
Lis le texte suivant.
Autrefois, les Innus étaient nomades.
Au fil des saisons, les familles se dispersaient dans un immense territoire.
Pour communiquer, on ne se servait pas de crayons.
On plaçait plutôt des branches de différentes façons.
Ce langage codé servait à indiquer où chacun allait et d'où il venait.
On savait ainsi si une famille avait de la nourriture ou pas.
Les groupes annonçaient aux autres leur départ vers la mer.
On savait même combien de temps ils prévoyaient rester au même endroit.
De cette façon, les familles pouvaient toujours se retrouver et s'entraider.
Les Innus connaissaient ces signes par cœur.
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La direction de cette branche montre l'endroit vers lequel est parti l'indicateur; posée à moitié sur un support, elle indique à quelle distance il se trouve, soit une demi-journée de marche.
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La direction de cette branche donne l'endroit où l'on campera et la tige plantée à l'arrière signifie qu'on y restera longtemps.
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Ici, on indique non seulement la direction suivie mais le fait qu'on a en sa possession beaucoup de vivres.
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Là, on donne les mêmes indications que ci-dessus mais en mentionnant que les vivres sont à moitié dépensés.
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Ces branches placées ainsi signifient: je suis parti assez loin dans cette direction.
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Ici, on veut indiquer qu'on a entrepris un grand voyage (visite ou descente vers le littoral).
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Ceci veut dire que le campeur se porte bien, qu'il a des vivres et qu'il a communiqué depuis longtemps.
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Là, le campeur indique qu'il restera sur place peu de temps.
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Cette indication montre qu'on approche du campement, l'indicateur donne l'heure à laquelle il est passé à cet endroit; la branche arrière donne l'emplacement du soleil au moment du passage.
En te servant du texte La première écriture, réponds aux questions suivantes.
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En te servant du texte, place les mots suivants dans le bon ordre pour en faire une phrase.
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Réponds par VRAI ou FAUX
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Lis le texte suivant.
Le peuple innu est de tradition orale.
Autrefois, on transmettait de l'information grâce à des histoires.
Les TIPATSHIMUN sont donc des récits qui relatent
des événements de la vie quotidienne.
Avec leur sens de l'humour, les Innus savent
rendre ces anecdotes amusantes.
Les anciens échangeaient beaucoup d'informations de cette façon.
Ils connaissaient les allées et venues des familles.
Ils savaient tout ce qui se passait dans le territoire.
Plusieurs TIPATSHIMUN ont traversé le temps.
Ces récits nous racontent l'histoire du peuple innu.
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En te servant du texte Des histoires vécues (TIPATSHIMUN), entoure la bonne réponse.
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Complète les phrases à l'aide des mots suivants.
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Relis bien ton texte et entoure la bonne réponse.
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Lis le texte suivant.
Les légendes nous permettent de mieux connaître les Innus.
Ces histoires nous apprennent à découvrir leur univers, celui de la forêt.
Les légendes sont millénaires.
Elles ont été transmises oralement, de génération en génération.
Les légendes racontent le début des temps.
Une époque très lointaine où les hommes et les animaux étaient semblables.
Ces récits imaginaires viennent expliquer les lois de la Vie aux Innus.
Les personnages représentent les forces et les faiblesses de l'être humain.
Ils peuvent aussi représenter des forces de la nature.
Des anciens disent que se sont les esprits qui ont transmis les légendes à des chamans.
Elles auraient été transmises lors des cérémonies de la tente tremblante.
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En te servant du texte Les légendes (ATANUKAN), réponds aux questions suivantes.
Entoure la bonne réponse.
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Parmi les mots suivants, détermine lesquels représentent des forces de l'être humain et lesquels représentent des faiblesses.
générosité – peur – amour – jalousie – vengeance – avarice – compréhension
gentillesse – paresse – modestie – tolérance – mensonge
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Nos ancêtres étaient nomades. Ils vivaient en suivant le cycle des saisons.
Les rivières nous mènent à nos territoires de chasse
Lis le texte suivant.
L'automne, on rassemble la farine, le sel, la poudre à pâte, le thé et le sucre.
Les outils et les armes sont aussi chargés dans les canots.
Nous sommes prêts à partir.
Les familles vont se séparer aux embranchements des rivières.
Chaque famille regagne ainsi son territoire de chasse.
En route, nous camperons sur les rivages.
Là-bas, les animaux et le bois risquent moins de manquer.
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D'après le texte C'est le temps de partir, remets les mots suivants dans l'ordre d'énumération et compte le nombre de lettres pour chacun de ces mots.
sel – poudre à pâte – thé – outils – farine – sucre – armes
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D'après le texte C'est le temps de partir, réponds aux questions suivantes.
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Choisis la bonne réponse parmi les affirmations suivantes.
Entoure la bonne réponse.
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Charade
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Lis le texte suivant.
Le «capitaine» est choisi par le groupe.
Il est le plus expérimenté.
C'est lui qui donne les directives.
Il sait toujours quoi faire en forêt.
Tout le monde l'écoute.
C'est le «capitaine» qui organise les groupes de chasse.
Lorsque des visiteurs annoncent leur venue,
il surveille le jour de leur arrivée.
Parfois, il arrive que les visiteurs retardent.
Le «capitaine» envoie alors un groupe à leur rencontre.
Ils vont voir si tout va bien.
Sinon, ils seront là pour les aider.
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En te servant du texte Le «capitaine», entoure la bonne réponse.
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Complète le texte avec les mots suivants.
directives – foret – «capitaine» – expérimenté – toujours – écoute
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Réponds par VRAI ou FAUX
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D'après cette lecture, crois-tu que la vie en forêt était organisée? Pourquoi?
Toujours selon le texte Le «capitaine», choisis le mot qui veut dire la même chose (synonyme) parmi les mots suivants.
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Détermine le nombre de syllabes que contient chaque mot et entoure la bonne réponse.
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En te servant de la deuxième partie du texte Le «capitaine», réponds aux questions suivantes.
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Réponds par Vrai ou Faux en faisant un X dans la bonne case.
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Place les mots suivants dans le bon ordre pour faire des phrases.
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Lis le texte suivant.
À la fonte des neiges, la rivière grossit.
Certains passages sont plus risqués à franchir.
Nous traversons ces endroits à pied, en longeant la rivière.
Tout le monde participe au transport des bagages.
Certains hommes sont d'excellents porteurs de canot.
Cela se remarque à la bosse qu'ils ont dans le dos.
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En te servant du texte Une bosse dans le dos, réponds aux questions suivantes.
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Réponds par VRAI (V) ou FAUX (F)
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Entoure la bonne réponse.
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Choisis la bonne réponse.
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Charade
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Lis le texte suivant.
Caroline accompagnait son père au temps de la trappe.
Ils partaient pour une dizaine de jours.
Elle s'occupait du campement, elle tendait des collets.
Elle cherchait et fendait le bois.
Caroline s'assurait qu'il y ait toujours de l'eau et du thé.
Elle cuisinait.
Pendant ce temps, son père faisait sa tournée des pièges.
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En te servant du texte Caroline et son père, réponds aux questions suivantes.
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Mots entrecroisés
Complète la grille avec l'aide des mots ci-dessous.
piège (6)
campement (9)
feu (3)
collets (7)
tournée (7)
eau (3)
père (4)
sauvagine (9)
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Que veut dire le mot SAUVAGINE?
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Lis le texte suivant.
Les sages-femmes accompagnaient les futures mères dans les territoires.
Parfois, c'est la future mère qui allait rejoindre le groupe de la sage-femme.
Sinon, une aînée accompagnait la future maman.
On ne la laissait jamais seule au camp.
Toutes les femmes présentes assistaient à la naissance.
La sage-femme enseignait ses connaissances.
Beaucoup de femmes possédaient cette science.
Trois jours après la naissance, la mère reprenait sa marche.
Elle allaitait pendant six mois.
C'est ainsi que les femmes apprenaient autrefois.
C'est ainsi qu'elles vivaient leur maternité.
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En te servant du texte Les sages-femmes, réponds aux questions suivantes.
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À partir du texte Les sages-femmes, identifie quelles sont les affirmations VRAIES par un X dans la case.
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Comment les femmes vivaient-elles leur maternité? Fais un X vis-à-vis les bonnes affirmations.
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À l'aide des définitions et des lettres déjà placées, découvre les mots suivants.
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Lis le texte suivant.
Ce sont les castors que nous cherchons surtout à l'automne.
À cette époque, nous voyageons beaucoup en canot.
Cela nous permet de repérer les barrages.
Il ne faut pas tuer tous les castors d'un même barrage.
Nous ne devons pas détruire leur abri.
De cette façon, nous en retrouverons au même endroit l'an prochain.
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Complète les phrases en utilisant les mots suivants.
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Entoure la bonne réponse.
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Identifie, en mettant un X, les affirmations qui sont FAUSSES.
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Lis le texte suivant.
L'automne, c'est aussi le moment de poser des pièges et des collets.
Pendant que les hommes chassent le castor,
les femmes visitent les collets et les pièges.
Les porcs-épics, la viande de rat musqué et les lièvres font partie
des voyages vers les territoires de chasse.
Le travail des femmes a souvent épargné les Innus de la famine.
Les familles peuvent ainsi rejoindre le caribou, en mangeant à leur faim.
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En te servant du texte Le petit gibier, réponds aux questions suivantes.
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Réponds par VRAI ou FAUX en faisant un crochet dans la bonne case.
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Lis le texte suivant.
On dit que la pie qui se pose près d'une tente porte chance.
Sa venue annonce une bonne chasse.
Une bonne chasse présente et aussi pour toute l'année durant.
Si elle vient tous les jours, il y aura abondance de gibiers de toutes sortes.
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En te servant du texte La pie, insère le bon mot dans chacune des phrases suivantes.
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La pie
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En te servant du texte La pie, remplace les mots soulignés par le ou les mots du texte qui veulent dire la même chose.
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Charade
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Lis le texte suivant.
Autrefois, les portages étaient souvent très longs.
C'était épuisant pour les familles.
Il fallait donc qu'elles se reposent
et se préparent pour la prochaine période de chasse.
On montait alors la petite tente ronde
pour se purifier et se régénérer.
On faisait chauffer des pierres à blanc,
que l'on arrosait de temps à autres.
La chaleur qui devenait très intense
provoquait une forte transpiration.
Cette pratique avait pour effet de soulager la maladie
ou la fatigue.
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En te servant du texte La «suerie» (MATUTISHAN), réponds aux questions suivantes.
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Que signifient les énoncés suivants? Entoure la bonne réponse.
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Réunis par une flèche les mots qui ont un sens contraire (antonyme).
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Nous parcourons les territoires enneigés à la recherche du caribou.
Lis le texte suivant.
Nous avons rejoint nos territoires de chasse.
Les lacs sont gelés.
Nos canots sont restés au bord d'un lac.
Nous les retrouverons au printemps.
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Remets en ordre les phrases suivantes du texte L'hiver (PIPUN), en les numérotant de 1 à 4.
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Réponds aux questions suivantes.
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Place le verbe manquant dans chacune des phrases suivantes.
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Relie chacun des mots suivants à leur signification respective.
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Lis le texte suivant.
L'hiver, c'est le meilleur temps pour chasser le caribou.
Le chasseur suit ses pistes sur de longues distances.
Fatigué, le caribou s'enlise dans la neige.
Le chasseur peut l'approcher et le tirer au fusil.
Autrefois, les ancêtres le chassaient avec une lance.
Quand la neige fond, c'est autre chose.
Il arrive de surprendre les caribous en pleine rivière.
Les chasseurs les dirigent jusqu'à la berge.
Ils doivent les tuer avant qu'ils ne puissent s'enfuir.
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En te servant du premier paragraphe du texte La chasse aux caribous, réponds aux questions suivantes.
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À l'aide d'un X, indique quelles affirmations sont FAUSSES.
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En te servant du deuxième paragraphe du texte La chasse aux caribous, entoure la bonne réponse.
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Place les mots suivants aux endroits appropriés.
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Lis le texte suivant.
Les jeunes étaient très vaillants en forêt.
Ils adoraient chasser.
Chaque jour, ils découvraient de nouveaux territoires.
Les chasseurs partaient aisément en quête de nouveaux espaces
remplis de gibiers.
Les territoires, c'était leur gagne-pain.
Ils chassaient dix mois par année.
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En te servant du texte La vie des chasseurs, remplace les mots soulignés par le ou les mots du texte qui veulent dire la même chose.
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Complète la deuxième partie du texte La vie des chasseurs avec les mots suivants.
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Découvre la signification contextuelle (en lien avec le texte) des mots en gras et entoure la bonne réponse.
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Lis le texte suivant.
Les «gardiens de caribous» demeuraient aux endroits
de passage du troupeau
Certains vivaient en forêt deux ou trois ans sans revoir la côte.
Ils s'approvisionnaient en munitions, thé et tabac au poste de traite.
Ils ne s'achetaient pas de vêtements.
Ils s'habillaient de peau de caribou.
C'est ce que racontent les aînés.
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En te servant du texte Les gardiens de caribous, réponds aux questions suivantes.
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Parmi les affirmations suivantes, identifie celles qui sont VRAIES par un crochet.
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Charade
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À l'aide des indices ci-dessous, découvre la phrase qui se cache dans la grille.
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Élimine de la grille...
Phrase:
Lis le texte suivant.
Le mois de janvier se nomme TSHISHE-PISHIM en innu.
Cela signifie le grand mois.
C'est le mois du repos pour tous à cause du froid.
Pendant cette période, même les animaux sont au repos.
C'est aussi le temps où tout le monde se retrouve.
Puis, les journées commencent à rallonger en février-mars.
Cela annonce le retour aux activités de chasse.
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En te servant du texte Le grand mois, réponds aux questions suivantes.
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Réponds par VRAI ou FAUX en faisant un dans la bonne case.
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Place les mots suivants pour compléter les phrases.
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Lis le texte suivant.
Le caribou nous donne tout:
ses os pour les outils, sa peau pour les vêtements.
Sa chair et sa graisse nous procurent la nourriture.
Le MAKUSHAN est un grand festin qui nous réunit tous.
C'est aussi le nom que nous donnons à une danse traditionnelle innue.
Nous festoyons et dansons en cercle pour célébrer la chasse.
C'est aussi notre façon de respecter l'esprit de l'animal.
C'est bon de faire le MAKUSHAN avec les siens.
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En te servant du texte Le MAKUSHAN, entoure la bonne réponse.
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En te servant du texte Le MAKUSHAN, réponds aux questions suivantes.
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Parmi les mots suivants, trouve l'intrus en l'identifiant à l'aide d'un crochet.
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Charade
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Lis le texte suivant.
Nous respectons le caribou.
Après l'avoir tué, nous enlevons son panache.
Il ne faut pas le laisser traîner.
En guise de respect, nous l'accrochons à un arbre.
La viande non plus ne doit pas rester sur le sol.
Nous devons respecter le caribou.
Si nous le gaspillons, il ne se laissera plus chasser.
Les prochaines chasses ne seront pas bonnes disent les anciens.
C'est comme ça pour tous les animaux.
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En te servant de la première partie du texte Le respect des animaux, complète les phrases suivantes en choisissant le bon mot.
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En te servant de la première partie du texte Le respect des animaux, réponds aux questions suivantes.
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En te servant de la première partie du texte Le respect des animaux, entoure l'affirmation qui est FAUSSE.
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À l'aide de la deuxième partie du texte Le respect des animaux, réponds à la question suivante.
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Parmi les affirmations suivantes, indique par un V celles qui sont VRAIES et par un F celles qui sont FAUSSES.
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Complète les phrases avec les mots suivants.
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Entoure la bonne réponse.
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Lis le texte suivant.
Pinashue est un joueur de tambour.
C'est un rôle très respecté.
Il a rêvé trois fois au tambour.
C'est le tambour qui choisit le joueur.
Pinashue est devenu un messager.
Il a appris à chanter ses rêves.
Pinashue communique avec les maîtres des animaux.
Il peut ainsi trouver les caribous.
Le joueur de tambour est très important au temps de la chasse.
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En te servant du texte Le tambour sacré (TEUEIKAN), réponds par écrit aux questions suivantes.
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Réponds par VRAI ou FAUX en faisant un crochet dans la bonne case.
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Complète les phrases suivantes avec le bon mot. Tu peux t'aider du texte.
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En te servant du texte Le tambour sacré (TEUEIKAN), réponds par écrit aux questions suivantes.
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Lis le texte suivant.
La forêt a ses propres lois.
Les Innus ont des guides dans la forêt.
Ces guides sont des esprits qu'on appelle les maîtres des animaux.
KANIPINAKASSIKUEU est le maître des caribous.
UAPISHTANAPEU est le maître des animaux à fourrure.
USHUAPEU est le maître de ce qui vole.
MISSINAKu est le maître des animaux aquatiques.
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En te servant du texte Les maîtres des animaux, réponds aux questions suivantes.
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Relie les noms des maîtres aux animaux correspondants.
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Lis le texte suivant.
Je pars quelques jours pour la chasse.
Je prends une omoplate de caribou.
Je la fais brûler dans le feu.
C'est ma façon de questionner le maître du caribou.
Il y a des taches marquées par le feu dans l'os plat.
Ces taches m'indiquent la direction à prendre
et la distance à parcourir pour trouver le caribou.
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En te servant du texte L'os de caribou, réponds aux questions suivantes.
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Lis le texte suivant.
Caroline a connu la vie traditionnelle innue.
Elle a vu la tente tremblante une fois.
Ce jour-là, les chasseurs voulaient savoir des choses sur le gibier.
Ils ont monté une tente tremblante.
L'homme qui entre dans cette tente peut s'adresser aux esprits des animaux.
Caroline a entendu plusieurs voix d'animaux sortir de la tente.
Elle se rappelle surtout de l'outarde et du huard.
Aujourd'hui, les Innus ne font plus de tente tremblante.
Mais Caroline croit que son peuple en aurait encore les pouvoirs.
Elle pense que ces pouvoirs sont peut-être endormis.
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En te servant du texte La tente tremblante, réponds aux questions suivantes.
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En te servant du texte La tente tremblante, souligne la bonne réponse.
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Charade
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Nous suivons les rivières déchaînées du printemps pour atteindre la côte.
Lis le texte suivant.
Les Innus qui ont passé l'hiver dans le bois reviennent vers la côte.
Ils recherchent des endroits où les lacs commencent à dégeler.
Les familles attendent les oiseaux migrateurs.
Quand l'outarde arrive, un autre cycle de chasse peut commencer.
Cette tradition millénaire existe toujours.
Quand les oiseaux migrateurs reviennent,
les Innus sont au rendez-vous.
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En te servant du texte Quand l'outarde arrive (NISSIP-PISHIM), réponds aux questions suivantes.
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Trouve la bonne signification des mots en caractères gras.
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Réponds par VRAI ou FAUX en faisant un dans la bonne case.
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Charade
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À l'aide des indices ci-dessous, trouve les mots qui complètent les phrases.
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Lis le texte suivant.
La criasse aux outardes est une grande fête.
L'oiseau fait le délice des familles.
C'est le retour du beau temps.
Les femmes s'assoient sur leurs talons.
Elles placent l'outarde sur leurs genoux.
Elles arrachent les plus grosses plumes.
Elles passent l'oiseau dans le feu.
Elles font brûler le duvet.
Elles grattent la peau avec un couteau.
Puis, elles suspendent l'oiseau au-dessus d'un feu pour le faire cuire.
Le festin fera le délice de tout le monde.
Les plumes servent à faire des matelas pour les petits.
On vend le duvet au magasin de la compagnie de la Baie d'Hudson.
Il sert aussi à bourrer les mitaines.
Comme ça, elles sont plus chaudes.
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En te servant de la première partie du texte Les oies sauvages, complète les phrases à l'aide des mots suivants.
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En te servant de la deuxième partie du texte Les oies sauvages, remets les phrases suivantes en ordre en les numérotant de 1 à 7.
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Remets en ordre les mots suivants pour faire une phrase complète.
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En te servant de la troisième partie du texte Les oies sauvages, réponds aux questions suivantes.
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Discussion en groupe. Inscris tes réponses.
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Lis le texte suivant.
Après le temps de l'outarde, c'est le temps de la pêche.
Le saumon sort de la mer et remonte la rivière.
Les Innus se rassemblent alors à l'embouchure de la rivière Moisie.
Depuis toujours, ils y viennent pour rencontrer le saumon.
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À l'aide des mots suivants et du texte La pêche, complète ces phrases.
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Relis le texte et réponds aux questions suivantes.
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Charade
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Lis le texte suivant.
Pour les Innus, les rêves sont importants.
Ils sont un contact avec le monde des esprits.
Il faut apprendre à comprendre ses rêves.
Ce qu'ils veulent dire.
Ce qu'ils signifient.
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En te servant du texte Les rêves, réponds aux questions suivantes.
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Réponds par VRAI ou FAUX en faisant un crochet dans la bonne case.
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Charade
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Lis le texte suivant.
Caroline a vécu dans la forêt jusqu'à l'âge de dix ans.
En route vers leur territoire, ses parents ont monté un campement sur une île.
Pendant une nuit sans lune, un écureuil a crié près du campement.
Caroline n'entendait que lui.
On lui avait déjà dit que l'écureuil en colère était un mauvais présage.
Son père le lui a confirmé en lui disant qu'ils allaient perdre un des leurs.
Au printemps de cette année-là, son père s'est noyé.
Caroline a raconté cette histoire lorsqu'elle est retournée à cet endroit.
C'était de nombreuses années plus tard.
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En te servant du texte L'écureuil messager, réponds aux questions suivantes.
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Inscris un V quand l'affirmation est VRAIE ou un F quand elle est FAUSSE.
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Réponds aux questions suivantes.
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Lis le texte suivant.
Tout est vivant.
Tout mérite respect.
Il y a des présences dans la forêt.
On dit KATSHIMAITSHESHUAT, les Innus des bois.
Ce sont des esprits invisibles qui nous épient.
Ces êtres voyagent par l'air ou avec l'air.
Une seule personne du clan les voit.
Parfois, des munitions disparaissent.
Des pièges sont retournés.
Ils n'ont jamais fait de mal à l'Innu.
Ils auraient même dit dans une tente tremblante:
«Il y a longtemps que vous seriez morts si nous n'étions pas là.»
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En te servant du texte Les Innus des bois (KATSHIMAITSHESHUAT), réponds aux questions suivantes.
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C'est le retour du temps chaud. C'est le temps des rassemblements.
Lis le texte suivant.
Il fait beau.
Il n'y a plus de neige.
La nourriture est plus facile à trouver.
Les femmes confectionnent les vêtements, les sacs, les paniers.
Les chasseurs porteront avec fierté leurs vêtements habilement brodés.
Juin, c'est aussi le temps où les hommes fabriquent les canots.
C'est à cette période que se ramasse l'écorce de bouleau.
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En te servant du texte Le retour du temps chaud, réponds aux questions suivantes.
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Réponds par VRAI ou FAUX en faisant un X.
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Lis le texte suivant.
L'été, les familles venaient se rencontrer sur la côte.
Les hommes et les femmes préparaient les vêtements, les outils, les canots.
Les Innus effectuaient leurs achats en vue du prochain hiver.
Ils y venaient aussi pour vendre leurs fourrures.
Les rassemblements permettaient aux célibataires de faire la cour.
C'était le moment de bénir les mariages, les enfants,
les canots, les broderies, etc.
C'était également l'occasion de faire baptiser les nouveau-nés.
La fête de l'Assomption du 15 août annonçait un nouveau départ.
Tout de suite après, les familles repartaient vers l'intérieur des terres.
C'est ainsi qu'un nouveau cycle des saisons s'apprêtait à recommencer.
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En te servant de la première partie du texte Le grand rassemblement, réponds aux questions suivantes.
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En te servant de la deuxième partie du texte Le grand rassemblement, réponds aux questions suivantes.
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Remets en ordre ces résumés des trois parties du texte Le grand rassemblement en les numérotant de 1 à 3.
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Charade
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Lis le texte suivant.
Certains petits fruits, comme les graines rouges,
se sont bien conservés dans la neige.
Ils ont été cueillis au printemps.
En juillet et août, les femmes et les enfants ramassent
des framboises, des bleuets et des «chicoutés».
En septembre, les graines noires et les graines rouges
seront cueillies à leur tour.
Ces fruits seront mangés tels quels, cuits avec du sucre
ou mélangés avec de la graisse.
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À quel moment sont cueillis ces fruits? Indique la bonne réponse par un crochet.
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Indique les affirmations qui sont VRAIES.
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Charade
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Lis le texte suivant.
Penash ramasse des plantes, des écorces et des bourgeons d'arbres.
C'est ainsi qu'elle construit son sac à médecine.
L'aînée connaît un remède pour chaque mal.
Elle soulage l'arthrite avec des compresses de branches d'épinettes écrasées.
Pour ce mal, elle utilise aussi les chatons de saule broyés avec de la gomme d'épinette.
L'écorce de mélèze bouillie sert, quant à elle, à soigner la toux.
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En te servant du texte Le sac à médecine, réponds aux questions suivantes.
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Après réflexion, réponds aux questions suivantes.
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Charade
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Les légendes nous font découvrir l'univers et l'imaginaire des Innus.
Lis le texte suivant.
Tshakapesh est un jeune garçon.
Tshakapesh est un héros plein de bonté.
Il est le protecteur des Innus.
Tshakapesh élimine les monstres et les géants (ATSHEN).
Il a le pouvoir de changer de taille.
Tshakapesh a une sœur qui le prévient des dangers.
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À l'aide du texte précédent Qui est Tshakapesh, réponds aux questions suivantes.
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Lis le texte suivant.
Les parents de Tshakapesh ont été dévorés par un ours.
Tshakapesh veut venger leur mort.
Il prend son arc et ses flèches.
D'après l'ourson, sa force est comparable à celle d'une grosse épinette.
Tshakapesh fracasse cet arbre avec une flèche.
Il tue ensuite l'ourson.
D'après l'ours femelle, sa force est comparable à celle du mélèze.
Tshakapesh fracasse ce gros arbre avec une flèche.
Il tue ensuite l'ourse.
D'après l'ours, sa force est équivalente à celle de la montagne.
Tshakapesh fracasse la montagne avec une seule flèche.
Il tue finalement l'ours qui a dévoré ses parents.
Tshakapesh démontre qu'à force de courage, de travail et de persévérance, on parvient toujours à vaincre les difficultés.
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En te servant du texte Tshakapesh, réponds aux questions suivantes.
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En te servant du texte Tshakapesh, réponds aux questions suivantes.
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Mots entrecroisés
Complète la grille suivante. Commence par le mot le plus long.
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Lis le texte suivant.
Le carcajou est l'incarnation du diable.
C'est un animal prétentieux, gourmand, maladroit, sensuel et grossier.
Il est même craint comme la peste de l'ours et du loup.
Le carcajou a un très grand appétit.
Ce glouton se nourrit de tout.
Le carcajou dérobe les prises des Innus.
Il va même jusqu'à cacher les pièges des trappeurs.
Le carcajou est le malfaisant.
Aujourd'hui, le carcajou a mystérieusement disparu du territoire.
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En te servant du texte Le carcajou (KUEKUATSHEU), entoure les bonnes réponses.
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Lis le texte suivant.
Carcajou vit un jour une volée d'outardes.
Il leur cria de descendre.
Carcajou invita ces oiseaux migrateurs à un MAKUSHAN.
Épuisés, ils acceptèrent.
Carcajou chanta et les outardes dansèrent autour d'une pierre.
Il leur fit fermer les yeux.
Carcajou en profita pour tordre le cou d'une outarde.
Un huard présent s'aperçut du piège et avertit les outardes.
Malheureusement, Carcajou en avait déjà tué plusieurs.
Carcajou était fier qu'elles aient cru à son histoire.
«Vous ne vous méfierez point des avances mesquines du carcajou qui se jouera de vous, une fois de plus.»
Carcajou désobéit aux règles de la société. À travers ses espiègleries, il enseigne aux Innus la bonne façon de vivre qui consiste à ne pas faire comme lui.
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À l'aide du texte KUEKUATSHEU et le MAKUSHAN, réponds aux questions suivantes.
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Voici les étapes du texte KUEKUATSHEU et le MAKUSHAN. Replace-les en ordre en indiquant les chiffres 1 à 5 dans chaque carré.
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Lis le texte suivant.
Carcajou est réfugié sur un radeau avec des animaux.
Il demande à certains d'entre eux de plonger.
Il veut un peu de terre qui se trouve au fond de l'eau.
Plusieurs tentatives ont échoué.
Carcajou envoie alors deux visons.
Ils plongent à tour de rôle.
Ils restent longtemps sous l'eau.
Finalement, ils reviennent avec un peu de terre dans la gueule.
On dit que c'est ainsi que la terre a été créée.
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Trouvez l'intrus
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Replace les lettres en ordre pour former un mot.
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Charade
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Lis le texte suivant.
MTSHISHU est le sage.
Celui qui voit loin.
Celui qui comprend.
Il peut répondre à tes questions.
Un jour, l'aigle géant (MITSHISHU), blessé,
fut soigné par un chasseur.
L'aigle le remercia en lui disant où trouver le caribou
dont il avait besoin pour nourrir sa famille.
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En te servant du texte L'aigle (MITSHISHU), complète le texte avec les mots suivants.
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En te servant du texte L'aigle (MITSHISHU), remplace les mots soulignés par un mot du texte qui veut dire la même chose (synonyme).
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Grille-mystère
Pour trouver le mot de cinq lettres qui se cache dans la grille, utilise les cinq indices suivants:
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Charade
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Lis le texte suivant.
Les Innus appellent souvent l'ours, NIMUSHUM.
Ce qui veut dire «grand-père».
L'ours nous entend.
Il comprend tout.
Si nous parlons en mal de lui,
de son mauvais caractère,
nous ne pourrons plus jamais en tuer d'autres.
Plus grave, nous pourrions attirer sa colère
et il serait capable de nous retrouver où que nous soyons.
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À l'aide du texte L'ours, réponds aux questions suivantes.
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Méli-mélo
Replace les lettres en ordre pour former un mot.
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Charade
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Lis le texte suivant.
Mishtapush est un lièvre géant.
Mishtapush vivait autrefois comme un homme.
Une fois, il tua une vieille ourse.
Il prit sa fourrure et se déguisa en ours.
Mishtapush a pu ainsi tuer quelques oursons.
Après avoir mangé, Mishtapush se sauva dans la montagne.
Les autres oursons qui ne purent le rattraper lui crièrent:
«Mishtapush, nous te souhaitons d'être tué par un plus petit que toi!»
Peu de temps après, il fut tué par le plus petit loup-cervier d'une bande.
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À l'aide du texte Mishtapush et les ours, complète le texte avec les mots suivants.
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Mots entrecroisés
Trouve les mots qui correspondent aux définitions et complète la grille.
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Lis le texte suivant.
Les ATSHEN étaient des géants de la forêt.
Ils se nourrissaient d'humains.
L'Innu Kaianuet voulait éliminer tous les ATSHEN.
Kaianuet était très rusé.
Il dit aux ATSHEN: «J'ai trouvé une trappe à castors.»
Kaianuet avait pris soin d'aménager un trou dans la glace.
Il a réussi à faire basculer les ATSHEN dans l'eau glaciale.
Les gens du clan de Kaianuet étaient très contents.
Aujourd'hui, lorsque s'élève un voile de brouillard,
on dit que c'est le sang des géants dévoreurs qui remonte à la surface.
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En te servant du texte Le surprenant Kaianuet, entoure la bonne réponse.
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En te servant du texte Le surprenant Kaianuet, réponds aux questions suivantes.
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Lis le texte suivant.
La chouette cendrée est un oiseau de nuit.
La chouette ressemble au hibou.
Elle voit mal le jour et ne dort pas la nuit.
La chouette cendrée mange des souris.
Un été, la chouette a lancé un défi à la rivière.
Elle voulait savoir qui possédait la voix la plus puissante.
La chouette s'est mise à ululer jour et nuit.
L'oiseau et la rivière n'ont pas cessé de chanter pendant une année.
Au printemps, les bruits de la rivière se sont intensifiés.
Malheureusement, la chouette cendrée n'avait plus de souris à manger.
À bout de forces, la chouette est tombée dans la rivière.
On raconte que la rivière a dû lui dire:
«Jamais tu ne réussiras à faire plus de bruit que moi.»
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Réponds par VRAI ou FAUX en cochant la bonne case.
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En te servant du texte La chouette cendrée (PAPANATSHISH), réponds aux questions suivantes.
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Charade
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Lis le texte suivant.
Des anciens disent que les êtres et les étapes de la vie forment un cercle.
Ils croient que c'est important de vivre en harmonie avec la nature,
les animaux et les êtres humains.
Chacun a sa part de responsabilité dans le cercle de la vie.
Il n'y a pas d'éléments inférieurs ou supérieurs aux autres.
Les autochtones éprouvent aujourd'hui le besoin de retourner aux sources.
Les Premières nations redécouvrent chacune leurs traditions respectives.
Elles partagent ces connaissances entre elles.
Le cercle de partage, le cercle de guérison et la tente à suer
en sont de bons exemples.
Ces diverses approches servent à se guérir et à mieux se connaître.
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Remets en ordre les parties de phrases encadrées.
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Réponds par VRAI ou FAUX en faisant un crochet dans la bonne case.
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Lis le texte suivant.
Nitassinan est le nom que les Innus donnent à leur pays.
Nitassinan signifie «notre terre».
Les Innus sont très attachés à leur territoire.
Ils le parcourent dans tous les sens depuis des millénaires.
Chaque lac, chaque rivière, chaque portage a son nom.
Les Innus tiennent à leur culture et à leur langue.
Ils veulent retrouver leur autonomie politique.
Ils veulent devenir partenaires du développement économique.
Ils veulent protéger leurs terres.
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En te servant du texte Nitassinan, réponds aux questions suivantes.
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Une seule affirmation est FAUSSE. Entoure-la.
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Replace les mots en ordre pour en faire une phrase.
[Voir l'image pleine grandeur]
Il y a des coutumes qui se perdent,
des traditions qui s'oublient.
Elles disparaissent en silence,
sans qu'on ne sache vraiment pourquoi.
Pourtant, il suffit de les évoquer,
et de façon nostalgique, on se met à rêver.
Transporté dans l'univers des ancêtres,
pour un instant, on se sent consolé.
André-Alexandre Michel
Ma mère avait une façon spéciale de parler du territoire, de sa vie en forêt.
Elle parlait toujours de l'entraide qu'il y avait entre les Innus.
Maintenant, je sais ce qu'elle voulait dire.
J'ai vécu dans le bois ce partage et cette entraide naturelle
dont elle me parlait.
Dans le bois, je fais ce que j'ai à faire, comme mes parents l'ont fait.
Je suis INNUSHKUEU, une femme innue.
Passer par le chemin des ancêtres amène un grand respect de la terre,
de la culture et de la langue innues.
Nos racines viennent de cette terre.
L'Innu va se ressourcer à même les veines du NITASSINAN,
son territoire.
Le couteau croche était l'un des outils
les plus importants pour les Innus.
Le couteau croche servait à travailler le bois.
Cet outil était très polyvalent et indispensable.
Il servait à fabriquer les harpons, le TEUEIKAN.
les canots, les rames ou autres objets utilitaires.
Autrefois, on se servait des dents de castor en guise de lames.
Pour le grand-père d'André, le couteau croche n'a plus de secrets.
De ses mains habiles, il est capable de fabriquer presque n'importe quoi.
[Voir l'image pleine grandeur]
MISHTAPEU est un être surnaturel associé au rite de la tente tremblante.
Il joue le rôle d'intermédiaire entre le chaman
et les esprits des animaux.
C'est grâce à lui que le chaman et les esprits peuvent communiquer.
MISHTAPEU est un esprit bienfaisant.
Il joue aussi le rôle de médiateur auprès des êtres humains.
Il vient sur terre pour rétablir la paix et l'équilibre de la nature.
La tente tremblante est érigée à la demande d'un chaman.
L'entrée de la tente tremblante doit être placée à l'est.
Avant d'entrer, le chaman inspecte la tente.
La cérémonie peut alors commencer.
Le chaman pénètre dans la tente en chantant.
Déjà, des bruits commencent à résonner.
La tente se met à vibrer.
La présence des esprits se fait sentir.
Tous les maîtres des animaux sont présents.
Le chaman questionne KANIPINAKASSIKUEU (maître des caribous).
«Où sont les caribous?»
«Pourquoi notre chasse est-elle infructueuse?»
Pour communiquer, le chaman doit s'adresser à l'esprit
intermédiaire MISHTAPEU.
Durant ce temps, la tente est secouée dans toutes les directions.
On entend des cris de toutes sortes d'animaux.
Caribous, canards, outardes...
Parfois, il arrive que les esprits ne veuillent plus repartir.
La petite tente peut même être arrachée par la violence des coups de vent.
Le chaman épuisé a souvent besoin d'aide pour sortir.
Il peut aussi arriver qu'un chaman soit tué au cours d'une cérémonie de la
tente tremblante.
Au temps où c'était toujours l'hiver sur terre, un enfant abandonné parce qu'il avait trop de poux pleurait dans une tente. Un esprit protecteur est alors venu à son secours. MISHTAPEU l'a nourrit, l'a réchauffé et l'a débarrassé de ses poux.
Lorsqu'ils ont retrouvé les parents de l'enfant, MISHTAPEU les a chicanés. Puis, il s'est installé dans la tente, avec la famille réunie. La mère se posait des questions à son sujet. L'esprit qui a lu dans ses pensées est reparti fâché vers le sud.
La peine de l'enfant était si grande qu'il n'en finissait plus de pleurer. Ses parents ne savaient plus quoi faire. Un jour, l'enfant leur a dit qu'il voulait tirer des flèches sur les oiseaux d'été. Cela était la seule chose qui pourrait le consoler. Les parents ont alors discuté avec les animaux d'hiver et, tous ensemble, ils sont partis à la recherche des étés.
Ils savaient que les étés étaient très bien gardés au loin, dans un sac au fond d'une tente. Avec l'aide de Rat musqué, ils ont réussi à prendre le sac. Grâce à Caribou qui court très vite, ils sont parvenus à transporter le sac de l'autre côté. Les gardiens des étés étaient découragés. Ils ont crié que les étés devraient pouvoir aller et venir librement.
Les animaux d'hiver étaient d'accord. Ils ont convenu qu'il valait mieux partager l'été. Lors d'un grand rassemblement, ils ont décidé que les étés et les hivers dureront six (6) lunes chacun.
Quand ils ont ouvert le sac, tous les oiseaux d'été se sont envolés et la neige a commencé à fondre. Tout heureux, l'enfant s'est mis à tirer de nombreuses flèches sur les oiseaux. Les oiseaux se voyant mourir un à un ont alors fait une proposition à l'enfant. Ils lui ont offert des plumes pour qu'il vienne voler avec eux. L'enfant a accepté et c'est ainsi qu'il est devenu un oiseau.
Dans une tente tremblante, l'esprit MISHTAPEU a déjà dit qu'il n 'y aurait pas eu le va-et-vient des saisons si cet enfant n 'avait pas été abandonné.
«Dans la solidarité, nous pouvons réussir l'impossible, surtout si c 'est pour venir en aide à un enfant», a dit l'aînée, Antoinette Jourdain.
L'été, le loup-marin s'installe sur les berges.
C'est le bon moment pour le chasser.
De retour au camp, nous partageons la viande.
Chaque famille qui a participé à la chasse aura sa part.
Les femmes débitent les bêtes.
Les hommes préparent le gras pour en faire de l'huile.
Le lard est conservé et l'huile sert à la cuisson.
La peau, quant à elle, sert à fabriquer des vêtements et des mocassins.
C'est une peau résistante et imperméable qui permet de
rester au chaud l'hiver.
L'orignal rencontre le caribou pour la première fois.
Cette rencontre a lieu dans le territoire du caribou.
Le caribou dit à l'orignal:
Alors, le caribou dû montrer à l'orignal l'endroit où se trouvait ranimai à deux pattes.
Malgré les avertissements du caribou, l'orignal alla à la rencontre de l'animal à deux pattes.
Pouf! C'est ainsi que l'homme tua l'orignal.
Le moment et l'endroit de la traversée est choisi.
Le temps de traverser les rapides est venu.
C'est le moment le plus éprouvant pour le meneur du troupeau
Cette étape de la migration s'impose.
Les femelles sont prédisposées à ce sacrifice.
Le meneur donne le signal. -
Les mères du troupeau suivent leur leader.
Ensuite, les petits caribous sont escortés par les mâles.
Beaucoup de femelles sont emportées par le puissant courant.
Les petits qui ont survécu cherchent leurs mères de l'autre côté.
Les jeunes orphelins seront pris en charge par le reste du troupeau.
Ils continueront leur route et perpétueront l'espèce.
Le sacrifice du soi est nécessaire.
La survie de ses semblables en dépend.
Ainsi est faite la vie des caribous.
Il y a très longtemps, les Innus traversaient une dure épreuve. Les caribous essentiels à leur survie avaient déserté leur territoire de chasse. La famine était la conséquence du gaspillage de la viande par un mauvais chasseur. Un soir, un vieil homme arriva et joua du tambour rond (TEUEIKAN) dans la grande tente, près d'un feu. Le lendemain, l'étranger conduisit les chasseurs vers un troupeau de caribous. Ce soir-là, comme beaucoup d'autres, au cours des années suivantes, les Innus dansèrent le MAKUSHAN en guise de remerciement. Le vieux chasseur vécue longtemps parmi le groupe. Après sa mort, le vieil homme se transforma en caribou pour devenir celui qu'on appelle désormais l'homme-caribou Encore aujourd'hui, les chasseurs communiquent à travers le TEUEIKAN avec l'esprit du maître des caribous pour localiser les caribous qui se laisseront tuer.
Sept-Îles a toujours été un lieu de rendez-vous estival pour les Innus. Étant des gens de rivières et de portage, ce peuple nomade partait à l'automne vers l'intérieur des terres et ne revenait qu'au printemps vers la mer. Après la chasse et la trappe, certaines familles descendaient par la rivière Moisie, tandis que d'autres revenaient par la Sainte-Marguerite.
Encore au début du siècle, les Innus du village d'été de Moisie se rendaient à Sept-îles pour la mission et la traite des fourrures. Ils y rencontraient alors leurs confrères qui campaient à Sept-îles. C'est en 1909 que le gouvernement a créé la réserve de Sept-îles. En 1926, il y avait déjà une soixantaine de familles qui y résidaient. À cette époque, les 200 Innus qui demeuraient à Moisie relevaient de la bande de Sept-îles.
Avec l'arrivée massive des Blancs venus pour exploiter le fer, le gouvernement et la municipalité ont voulu regrouper, en un seul lieu, les populations innues de Sept-îles et de Moisie.
Ainsi, en 1949, le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien a créé la réserve de Mani-Utenam. Étrangement, la terre occupée par les Innus depuis des siècles près de la rivière Moisie n'a pas été réservée. Plusieurs familles se sont donc retrouvées dans l'obligation de déménager à Mani-Utenam.
D'autre part, plusieurs des familles déjà installées à Sept-îles ont refusé de partir. Pour faire pression, on a fermé leur église et les Innus ont même dû enterrer leurs morts clandestinement, sans qu'aucune messe ne leur soit dédiée, faute de prêtre. Malgré les blessures infligées à ce peuple très pieux et très croyant, les Innus ont obtenu gain de cause. Le territoire réservé de Sept-îles est demeuré leur lieu de résidence et ce, depuis 1909.
[Voir l'image pleine grandeur]
Nous tenons à remercier chaleureusement:
Anne-Marie André, pour sa relecture et ses commentaires attentionnés;
Louise Canapé (L'ICEM), pour l'orthographe des mots innus:
Eddy Malenfant (Productions/Manitou), pour les droits d'auteur;
L'aîné, Alexandre Michel, pour son expérience et le prêt d'un film;
Napoléon Michel, pour ses commentaires et son soutien;
Lauréat Moreau (Shaputuan), pour sa précieuse collaboration;
Evelyne Saint-Onge (LTCEM), pour nous avoir guidés dans notre recherche.
Merci aussi à: Germaine Mestanapéo pour son coup de pouce de la fin, et à Bernard Doiron et Clémence Word pour leur soutien technique.
Ce document a été réalisé grâce ou Programme d'Initiatives fédérales-provinciales conjointes en matière d'alphabétisation.
Coordination
Pauline Beaulieu, LIRA
Recherche, conception et réalisation
Guylaine Ouellet
André-Alexandre Michel
Conception de la page couverture
Danielle Lambert
Correction d'épreuves
Marie-Ève Vaillancourt
Impression
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