Tableau récapitulatif |
Si ces statistiques décrivent l'ensemble canadien, il existe cependant d'importantes différences régionales. Ainsi, l'Ontario et le Nouveau-Brunswick sont les deux provinces à l'exception du Québec, qui comptent le plus grand nombre de francophones et les plus importantes concentrations de francophones.
La densité de la population, calculée au km2 , bien qu'utile pour comprendre le phénomène "d'éparpillement" de la population francophone sur le vaste territoire canadien, ne permet cependant pas de saisir un autre phénomène important, celui des zones de concentration. Même si la densité des francophones est faible à l'échelle de chaque province (exemple en Ontario: 0.45 francophone au km2 ), il existe des zones de concentration de population francophone, où la densité est, au contraire, très forte (exemple en Ontario: la région de Timmins ou Toronto).
A titre d'exemple, on évalue à 75%, la population francophone à Timmins, à 30% ou 90%, dans la péninsule acadienne du Nouveau-Brunswick, à 70%, à Baie Ste-Marie, en Nouvelle-Ecosse.
La présente section décrit l'état actuel des services de télévision et de radio, disponibles hors-Québec. Les listes et les cartes ci-dessous font mention des signaux qui émanent de stations ou réémetteurs, situés dans chaque province. Cependant, certaines villes ou régions limitrophes au Québec, reçoivent des signaux du Québec, qui n'apparaissent donc pas dans les listes. (Par exemple, le signal de CHAU qui est reçu au Nouveau-Brunswick).
Il existe, hors-Québec, 8 stations de télévision et 16 stations de radio. On remarquera qu'actuellement, les services se regroupent principalement dans deux catégories: service public et service communautaire. On retrouve également, mais dans une moindre mesure, quelques services privés en radio.
a) Service public
Toutes les stations de télévision francophone à l'extérieur du Québec appartiennent à Radio-Canada. La situation est un peu différente en radio, puisqu'il existe quelques stations privées en Ontario et au Nouveau-Brunswick. Cependant, c'est le service public de Radio-Canada qui est le seul service disponible pour la plupart des FHQ. Quant au service stéréo de Radio-Canada, il est retransmis hors-Québec sur les réémetteurs d'Ottawa et de Moncton. On estime que la télévision et la radio de Radio-Canada rejoignent plus de 99% de la population francophone hors-Québec.
b) Services Communautaires
En télévision, les services communautaires existants sont ceux offerts sur le canal communautaire du câble. Il s'agit donc d'un service que les communautés se donnent à elles-mêmes. Cela entraîne plusieurs difficultés au niveau de la programmation et de la production d'émission, puisque ces services sont en général assurés par des équipes de bénévoles, sans ressources financières importantes. Il est presque impossible de dresser la liste de ces services parce qu'ils sont très instables pour les raisons mentionnées. On note cependant, qu'en général, les FHQ sont peu enclins à utiliser le canal communautaire du câblodistributeur et qu'ils évoquent deux raisons à cet effet:
Par ailleurs, il est intéressant de noter une expérience performante à ce niveau, celle de Thunder Bay. Depuis 10 ans, le canal communautaire du câble est utilisé sur une base régulière. Il semble que le maintien de ce service s'explique par le fait que les responsables des émissions sont rémunérés, via une subvention.
En radio, il s'agit principalement de radios de campus qui offrent un certain nombre d'heures en français. Encore là, la liste est difficile à établir, à cause de l'instabilité des services. Mentionnons cependant la radio communautaire étudiante de Moncton CKUM qui ne diffuse qu'en français, depuis 3 ans. Des émissions en français sont aussi offertes régulièrement sur les radios de campus de Saskatoon, Toronto, Winnipeg.
Par ailleurs, il existe présentement plusieurs projets de radio communautaire. Ces projets sont sous l'égide de la Fédération des Jeunes Canadiens Français.
c) Services privés
Quant aux services privés, Us sont actuellement très rares. En télévision, il n'y a aucune station privée qui diffuse hors-Québec. En radio il existe trois stations privées en Ontario (voir la liste ci-après). Ces stations sont affiliées à Radio-Canada et une bonne partie de leur programmation provient donc de Radio-Canada. A ceci, il faut ajouter une station dite "locale" à Caraquet au Nouveau-Brunswick (CJVA).
RADIO FRANÇAISE
STATIONS REGIONALES
DE RADIO-CANADA.
Province |
Ville |
Indicatif |
Fréquence |
Nouveau-Brunswick |
Moncton |
CBAF |
1 300 |
Ontario |
Ottawa |
CBOF |
1 250 |
Sudbury |
CBON-FM |
98.1 |
|
Toronto |
CJBC |
860 |
|
Windsor |
CBEF |
540 |
|
Manitoba |
St-Boniface |
CKSB |
1 500 |
Saskatchewan |
Regina |
CBKF-FM |
97.7 |
Alberta |
Edmonton |
CHFA |
680 |
Colombie-Britanique |
Vancouver |
CBUF-FM |
97.7 |
STATIONS AFFILIÉES DE RADIO-CANADA
Ontario |
Timmins |
CFCL |
620 |
STATIONS STEREO DE RADIO-CANADA |
|||
Nouveau-Brunswick |
Moncton |
CBAF-FM |
98.3 |
Ontario |
Ottawa |
CBOF-FM |
102.5 |
. Voir la liste des réémetteurs en Annexe. Source: Cartes d'acheminement, Développement National, Radio-Canada, Janvier 1985 |
TELEVISION FRANÇAISE STATIONS REGIONALES
Province |
Ville |
Indicatif |
Canal |
Nouveau- Brunswick |
Moncton |
CBAFT |
11 |
Ontario |
Ottawa |
CBOFT |
9 |
Toronto |
CBLFT |
25 |
|
Windsor |
CBEFT |
54 |
|
Manitoba |
Winnipeg |
CBWFT |
3 |
Saskatchewan |
Regina |
CBKFT |
13 |
Alberta |
Edmonton |
CBXFT |
11 |
Colombie-Britannique |
Vancouver |
CBUFT |
26 |
. Voir la liste des réémetteurs en annexe.
Source: Cartes d'acheminement, Développement National, Radio-Canada Janvier 1985.
d) Les régions non desservies par le service public
Très peu de régions au Canada ne sont pas desservies pa le service public de Radio-Canada. Selon la formule du PAR,1 toute population de 500 personnes ou plus de langue française, dans un rayon de 10 milles, doit être desservie par un réémetteur de Radio-Canada. Les compressions budgétaires que connaît la Société depuis quelques années, et aussi la difficulté à établir le nombre (2) exact de population dans une région donnée 2ont pu contribuer à laisser des concentrations de population sans service. Cependant avant les coupures budgétaires de décembre 1984, Radio-Canada entendait desservir les régions ci-dessous. Même si ces projets sont irréalisables présentement ils restent inscrits au rang des plans futurs de Radio-Canada:
ONTARIO :
Delhi/Simcoe - TV
Walkerton (Kincardine - Port Elgin) - Radio/TV
COLOMBIE-BRITANNIQUE:
Powell River/Comox - Radio/TV
Quesnel - Radio/TV
Vernon - Radio/TV
Campbell River - Radio
TERRITOIRES PU NORD-OUEST:
Whitehorse - Radio/TV
Yellowknife - Radio/TV
Source: Radio-Canada, Développement national, le 7 août 1985
Par ailleurs, certaines régions, bien que "desservies" par un réémetteur de Radio-Canada, sont considérées comme "mal desservies" par les FHQ. Il s'agit, par exemple, des régions qui ne reçoivent pas le signal émanant de leur province. Ainsi, le Nord-Ouest de l'Ontario reçoit le signal de St-Boniface en radio et télévision, Belgrade en Saskatchewan reçoit le signal de St-Boniface en télévision, Estavan en Saskatchewan reçoit le signal de Montréal en télévision (via le câble). Certaines provinces comme Terre-Neuve, Île-du-Prince-Edouard, la Nouvelle-Ecosse, les Territoires du Nord Ouest et le Yukon, n'ont pas de station régionale. St-Jonn's T.N. reçoit le signal télévision de Montréal, Charlottetown I.P.E. reçoit le signal télévision et radio de Moncton, Halifax N.E. reçoit Moncton en radio et télévision et Labrador City reçoit le signal de Sept-Iles.
e) La programmation locale
L'offre en programmation locale sur le service public de Radio-Canada varie d'une région à l'autre. En télévision, le nombre d'heures d'émissions locales ou inter-régionales est beaucoup plus faible qu'en radio.
NOMBRE D'HEURES DE PROGRAMMATION LOCALE 3
Télévision |
Radio |
|
Colombie- Br. Alberta Saskatchewan Manitoba |
2n30/sem. de local et lh/sem d'inter-régional |
de 40 à 42 neures/ semai ne. |
Ontario |
environ 6 h 15/ sem. de local m |
environ 40 h/sem. mm |
N. Brunswick |
environ lOh/sem de local |
mm environ 40 h/sem. |
N.-Ecosse I.-Prince.-E. Terre-Neuve |
aucune programmation locale. Reçoivent les lOh/semuJe local de Moncton |
aucune programmation produite localement mais une couverture locale est faite à partir de Moncton |
Il est important d'évaluer l'état des services de câblodistribution, en milieu francophone hors-Québec, en perspective d'une solution qui nécessiterait la diffusion par câble. Lorsqu'il s'agit de câblodistribution, on retrouve la même problématique partout au Canada, soit la différence entre milieu urbain et milieu rural.
En milieu urbain, les populations sont bien desservies(c'est-à-dire que le service de câblodistribution estdisponible) et il n'y a pas de différence entrefrancophones et anglophones. Par ailleurs, à savoir si lesfrancophones s'abonnent plus ou moins que lesanglophones, nous aurons émis l'hypothèse que le tauxd'abonnement était à peu près le même chez les deuxpopulations (les compagnies ne cumulent pas de données,quant aux catégories linguistiques de leurs abonnés).Cette hypothèse a été confirmée par presque tous lescâblodistributeurs rencontrés.
En milieu rural, les populations sont généralement moins bien desservies. Encore là, il faut distinguer entre les milieux ruraux concentrés, qui sont souvent câblés et ceux qui sont isolés et donc moins souvent câblés. Il est presque impossible dans l'état actuel des données de déterminer le taux de pénétration exact de la câblodistribution en milieu francophone rural.
Par ailleurs, avec les données disponibles, on estime que ' le pourcentage de foyers FHQ desservis par le câble est de 79% et le pourcentage de foyers FHQ câblés est de 62%. Le tableau 1 expose les taux de pénétration du câble chez les foyers de langue maternelle française dans chaque province.
Les entreprises de câble sont tenues par le CRTC de rediffuser en priorité sur le service de base (canal 2 à 13) les signaux locaux ou régionaux de Radio-Canada, anglais et français. Quelques entreprises offrent également d'autres signaux de langue française là où la concentration de population francophone le justifie (Exemple, TCTV à Bonnyville, Fort McMurray, Jasper, Grandes Prairies et Radio-Québec dans la moitié nord du Nouveau-Brunswick). Ces services additionnels restent par ailleurs marginaux.
TABLEAU 1
ESTIMATION DE LA PÉNÉTRATION DU CABLE DANS LES FOYERS DE LANGUE MATERNELLE FRANÇAISE A L'EXTÉRIEUR DU QUÉBEC
Colombie Britan. Yukon et TNO |
Alberta |
Saskat- chewan |
Manitoba |
Ontario |
Nouveau- Brunswick |
Nouvelle Ecosse |
Ile du Prince Edouard |
Terre- Neuve |
|
Population totale (1) |
2813000 |
2237000 |
968000 |
1026000 |
8625000 |
696000 |
847000 |
123000 |
568000 |
Foyers desservis par le câble (2) |
1001601 |
662799 |
213545 |
282375 |
2683329 |
129709 |
172575 |
15600 |
74935 |
Foyers câblés (2) |
873351 |
510835 |
145618 |
236440 |
2080423 |
100374 |
144978 |
15002 |
51990 |
Population de LMF (1) |
47435 |
62145 |
25540 |
52555 |
475605 |
234030 |
36030 |
6080 |
2655 |
Pourcentage de population LMF |
1,69% |
2,78% |
2,64% |
5,12% |
5,51% |
33,6% |
4,25% |
4,94% |
0,47% |
Nombre de personnes par foyer (1) |
2,7 |
2,9 |
2,8 |
2,8 |
2,8 |
3,2 |
3,0 |
3,2 |
3,8 |
Foyers LMF |
17568 |
21429 |
9121 |
18770 |
169859 |
73134 |
12010 |
1900 |
699 |
Foyers LMF desservis (3) |
16890 |
10413 |
5634 |
14464 |
147966 |
43615 |
7341 |
771 |
350 |
Pourcentage de foyers LMF desservis |
96% |
86% |
62% |
77% |
87% |
60% |
61% |
41% |
50% |
Foyers LMF câblés (3) |
14760 |
14201 |
3844 |
12106 |
114631 |
33726 |
6162 |
741 |
244 |
Pourcentage de foyers LMF câblés |
84% |
77% |
42% |
64% |
67% |
46% |
51% |
39% |
35% |
(1): Recensement 1981
(2): Matthews Cable TV, fév. 1985 - Données de 1984
(3): Hypothèse: Les taux d'abonnement au câble et de disponibilité des services de câblodistribution chez les communautés francophones est semblable à ceux des autres communautés de leur province.
Il est important de retracer les projets ou expériences en radio et télévision, dans chaque province, parce que cela permet de comprendre "le contexte télévisuel et radiophonique" dans lequel doivent s'inscrire les avenues de développement.
Ainsi, le potentiel ou les capacités de production doivent être considérés dans l'éventualité d'un service qui nécessiterait un apport de production locale. On peut aussi y déceler les besoins en information, concertation ou appui financier, selon le cas. Le tableau suivant fait état des expériences ou projets qui ont été jugés pertinents par les francophones rencontrés lors des panels.
On remarque qu'en radio la tendance générale est à la radio communautaire. Cela semble être l'orientation vers laquelle s'engagent de plus en plus de communautés hors-Québec. Quant à la télévision, on relève une différence entre les provinces de l'Ouest et celles de l'Est. Ainsi, celles de l'Est semblent plus orientées vers la production d'émissions et par le fait même avoir plus d'expérience dans le domaine. Dans les provinces de l'Ouest, on remarque plutôt une orientation vers la réception de TCTV (CANCOM).
TABLEAU 2 EXPERIENCES OU PROJETS EN RADIO ET TELEVISION
TABLEAU (suite)
Nous exposerons dans cette partie les possibilités techniques pour offrir un deuxième service francophone de radio et télévision hors-Québec. Mais d'abord quel serait ce service? Il existe deux options:
Dans la première option, il s'agirait de rendre disponible un ou des signaux existants là où Us ne le sont pas. Dans un premier temps nous dresserons donc la liste de tous les services en français actuellement disponibles sur satellite et ensuite nous exposerons les modèles techniques qui existent pour recevoir et rediffuser ces services.
LISTE DES SERVICES
Liste des services français de télévision sur le satellite Anik C;
Radio-Québec; Il s'agit du service public de télévision éducative de la province de Québec en onde 10 heures par jour, 7 jours par semaine. On qualifie habituellement sa programmation de divertissante et culturelle. Ses émissions d'affaires publiques sont souvent axées sur des événements montréalais ou québécois (il n'y a pas de service de nouvelles à Radio-Québec) et la qualité de ses émissions pour enfants (exemple Passe-Partout) a grandement contribué à la renommée de ce service.
T.V.F.Q.; Ce service offre des émissions des trois chaînes françaises TFI, Antenne 2 et FR3 (2,500 heures par année). Les émissions françaises arrivent sur cassette, elles sont re-codées pour pouvoir être diffusées selon les standards techniques nord-américains et elles sont rediffusées avec quelques jours ou semaines de décalage. Au Québec, T.V.F.Q. n'est disponible que sur le câble.
Sa programmation est très variée, allant des émissions de variété aux émissions à caractère hautement culturel et en reflétant toujours grandement les préoccupations de la France.
TV-Ontario; Connu sous la raison sociale de Ontario Educational Communications Authority, c'est le seul réseau éducatif au Canada qui diffuse régulièrement en anglais et en français. TV-Ontario aura prochainement son service français complet et indépendant. Sa programmation est réputée pour sa qualité autant dans le choix des émissions achetées à l'étranger que dans celles produites par son service de production. On reconnaît habituellement que la programmation de TV-Ontario a plus de préoccupations "éducatives" que la programmation de Radio-Québec.
TVEC/Premier Choix: Il s'agit du service de télévision à péage en langue française à l'usage de l'est du Canada. Connu sous le nom "Super Ecran", il diffuse des émissions de divertissement et des films. Nous mentionnons ce service ici pour que la liste des services français sur Anik C soit complète. Cependant, la présente étude n'a pas évalué la pertinence de rendre ce service accessible dans l'ouest canadien, considérant les récentes décisions du CRTC à ce sujet.
Liste des services français de télévision sur le satellite Anik D;
Radio-Canada; Le réseau national de télévision publique.
Cancom; Le nom officiel de Cancom est: Les Communications par satellite Canadien Inc. Ce service comprend: trois stations canadiennes anglaises (CHAN-Vancouver, CHCH-Hamilton, CITV-Edmonton), 1 bloc d'émissions de langue française connu sous le sigle TCTV et constitué presque entièrement par des émissions de la station CFTM-Montréal, et le bloc des quatre réseaux américains (NBC, PBS, CBS et ABC). La programmation de CFTM-Montréal est généralement reconnue comme étant divertissante, populaire et commerciale. Au Québec, CFTM compétitionne chaudement Radio-Canada au palmarès des émissions les plus écoutées.
Futur service français de télévision sur satellite:
TV5; Il s'agit d'un consortium de télévisions francophones européennes et canadiennes. Ou côté européen on retrouve les trois chaînes françaises, une chaîne beige et une chaîne suisse. La participation canadienne sera assurée par Radio-Canada, Radio-Québec, Télé-Métropole (CFTM) et l'ONF. Déjà disponible sur satellite en Europe, elle le sera en Amérique du Nord à l'horizon de 1987. Si les responsables du projet décidaient de rendre ce service disponible aux Etats-Unis, il serait alors nécessairement sur le satellite Anik D. Si le service est uniquement pour le Canada, il sera sur l'un ou l'autre des satellites (voir les cartes de couverture des satellites ci-après).
Service de radio sur satellite
Les deux services de radio actuellement disponibles sur satellite sont ceux offerts avec le signal TCTV de Cancom. Il s'agit de CKAC et CITE de Montréal. CKAC est un signal AM dont la programmation reflète grandement les événements montréalais. Le signal de CITE est un signal FM qui offre un choix musical varié.
MODELES TECHNIQUES DE RECEPTION ET DE REDIFFUSION
Pour rendre accessible les services de télévision qui sont sur ANIK C, la possibilité technique est celle associant le satellite et le câble, c'est-à-dire que le signal est transporté sur le satellite et rediffusé aux usagers par le câble. Ce modèle implique d'abord la location d'un deuxième transpondeur sur le satellite Anik C si l'on veut desservir l'Ouest canadien. Le satellite Anik C a. une couverture concentrée, c'est-à-dire qu'il peut desservir soit l'est, le centre, ou l'ouest selon le transpondeur que l'on choisit, contrairement au satellite ANIK D qui, lui, couvre tout le Canada et presque entièrement les Etats-Unis.
Couverture du satellite Anik C |
Couverture du satellite Anik D |
Ensuite, il faut que les câblodistributeurs s'occupent de la réception et de la distribution du signal. Tous les choix de signaux et les coûts relatifs figurent au Tableau 3. Cependant, il faut dès à présent considérer deux désavantages à ce modèle de diffusion. D'abord on ne rejoindrait ainsi qu'environ 79% de la population francophone hors-Québec (voir l'évaluation du taux de pénétration du câble chez les foyers de langue maternelle francophone p. 2-11). D'autre part, on a pu noter une très forte réticence des câblodistributeurs à l'éventualité de distribuer un nouveau signal francophone. Il convient donc ici de résumer brièvement le contenu de leur point de vue sur la question.
3 Ainsi, la majorité des câblodistributeurs rencontrés recevraient très mal une contrainte exercée par le Conseil de la Radiodiffusion et des Télécommunications Canadiennes (CRTC) visant a les obliger à diffuser un nouveau signal francophone, particulièrement si cette obligation vise la diffusion sur le service de base. Là, aucune concession n'apparaît possible, particulièrement pour les systèmes de câbles à faible capacité. Par ailleurs, certains câblodistributeurs pourraient éventuellement s'ouvrir davantage à cette proposition si certains avantages y étaient rattachés (publicité, signaux additionnels américains).
Ainsi tout en étant techniquement possible, il semble que la diffusion satellite-câble d'un signal existant sur Anik C devra être entérinée par les autorités administratives (comme le CRTC) et politiques.
Par ailleurs, la possibilité de diffuser ces mêmes signaux sans la participation des câblodistributeurs serait difficilement envisageable. Cela impliquerait aussi la location d'un deuxième transpondeur sur Anik C mais la réception du signal serait faite par une entreprise locale qui rediffuserait le signal par ondes hertziennes. La principale contrainte à ce modèle est d'ordre légal. En effet, la diffusion sur les ondes est une activité de radiodiffusion qui est soumise au droit d'auteur, contrairement à la câblodistribution. Cependant, tel qu'expliqué à l'annexe ci-jointe sur la propriété en radiodiffusion, il semble que le CRTC consente à considérer ces entreprises sous l'angle de leur activité de réception plutôt que de diffusion. Il reste que des modalités particulières devraient être prévues dans les contrats entre les deux partenaires (le propriétaire du signal et le "rediffuseur local").
Il faut également souligner la difficulté que pourrait poser la rediffusion d'émissions pour lesquelles le diffuseur d'origine n'aurait pas acquis les droits pour l'ensemble du Canada.4
Quant aux signaux qui sont sur Anik D, le signal de Radio-Canada est déjà disponible pour plus de 99% des FHQ. Techniquement, pour le rendre disponible aux populations qui ne le reçoivent pas il s'agirait d'augmenter le nombre des réémetteurs ou de faire du "twin stick" avec une station anglophone. Nous avons vu au point 2 dans quel contexte se trouve la Société face à l'éventualité d'augmenter le nombre de réémetteurs. Quant au "twin stick" il s'agirait d'utiliser l'infrastructure technique (antenne) des stations anglaises réémettrices existantes pour recevoir le signal francophone. Pour le rediffuser, il y aurait deux possibilités: intégrer les émissions francophones dans la grille horaire anglophone ou les rediffuser sur une autre fréquence.
L'autre signal français disponible sur Anik D est celui de TCTV décrit précédemment. Les deux possibilités techniques pour recevoir ce signal sont le satellite-câble ou le satellite-STV/MTV.
La distribution satellite-cable du signal de Cancom ne requiet pas la location d'un deuxième transpondeur étant donné que le signal est sur le satellite Anik D qui couvre tout le Canada. Quant à la rediffusion locale sur le câble, on retrouve la même réticence des câblodistributeurs à utiliser un canal pour un signal francophone.
D'autre part, il est aussi possible de rediffuser CANCOM par un système de télévision à faible puissance ayant un rayonnement de 10 à 15, milles (LPTV, pour low power télévision). Le CRTC accorde des licences pour ce genre de rediffusion. Ces licences sont appelées STV (Subscription Television) si les signaux sont réémis brouillés et MTV (Multi-transmitters) si les signaux sont réémis non-brouillés. D'un point de vue légal, cette situation pose le même problème face au droit d'auteur (voir Annexe C, page C-ll). Les coûts relatifs à l'abonnement des signaux de CANCOM sont présentés au Tableau 3 et les coûts d'équipement sont les suivants:
Réception
Antenne
Amplificateur
Câble
Abaisseur de fréquence
Démodulateur
de $ 15,000 à $ 25,000 pour capter de 8 à 10 signaux sur satellite et 2 signaux "over the air".
Diffusion
LPTV
(maximum 20 watts sur UHF
ou 10 watts sur VHF)
de $ 10,000 à $ 15,000 par canal.
Le total des coûts d'une LPTV se situe en moyenne entre $ 200,000 et $ 350,000.
Pour ce qui est des signaux de radio disponibles sur le satellite, étant donné que les signaux audio sont jumelés aux signaux de télévision, leur réception ne pose aucun déboursé supplémentaire. La rediffusion du signal audio par câble n'entraîne aucun frais pour l'abonné, par contre la rediffusion sur les ondes par LPR (Low power radio) nécessite un équipement technique dont les coûts sont décrits ci-après.
TABLEAU 3 TELEVISION POSSBILITÉS-SATELLITE-CABLE
Signal TCTV |
Compagnie opérante Cancom |
SatelliteAnik D |
Zone de Couverture |
Possibilité D'extension |
Coûts D'extension |
Evaluation des Coûts aux Câblodistributeurs |
Evaluation des Coûts a L'abonné |
$ 1. 75 par abonné pour le 1er signal(2) |
|||||||
Tout le Canada |
|||||||
Augmentation proportionnelle sur le prix du service de base |
|||||||
TV Ontario |
TV Ontario |
Anik C |
Tout l'est et Jusqu'à Winnipeg incl. |
Louer un 2è transpondeur |
Environ; (1) 1 000 000$/an |
Selon le nombre de câblodistributeurs à le distribuer. |
Selon le nombre de francophones desservis par le câblodis-tributeur. |
CIVM-TV |
Société Radio- Québec |
Anik C |
Idem |
Louer un 2è transpondeur |
Environ: (1) 1 000000$/an |
Idem |
Idem |
TVFQ |
La Sette |
Anik C |
Idem |
Louer un 2è transpondeur |
Environ; (1) 1 000 000$/an |
Idem |
Idem |
TV 5 |
Initiative gouvernementale |
Pas encore disponible Possibilité: Anik D |
Tout le Canada |
Possiblement aucun |
Aucun |
POSSIBILITÉS SATELLITE - LPTV
Signial |
Compagnie Opérante |
Satellite |
Zone de couverture |
Possibililé d'extension |
Coûts d'extension |
Evaluation de» coûts à l'entreprise de radiodiffusion |
Evaluation des couts a l'abonné |
CTV |
Cancom |
Anik D |
Tout le Canada |
|
|
$1.73 par client ... pour le 1er signal |
Environ $15.00 mensuel |
(3) Tarification décroissante pour chaque signal supplémentaire. Exemple COOPCOM en Saskatchewan paie $ 5.15 taxe par client pour 4 signaux.
La deuxième option serait de créer un ou des nouveaux services francophones. Il ne s'agit donc pas d'acheminer un service existant sur satellite mais de définir, produire et rendre accessible un nouveau service. Nous avons retenu ici deux possibilités techniques de diffusion. D'abord une diffusion fonctionnant par réseau et ensuite une diffusion dite locale.
RESEAU HORS-QUEBEC
Le concept d'un réseau hors-Québec de télévision reposerait sur le principe de rendre disponible partout au Canada sauf au Québec une même programmation. Cette programmation serait établie par un comité représentant les intérêts des FHQ et la grille horaire pourrait laisser des périodes libres pour l'insertion de programmation locale. Cette programmation locale devrait être financée et produite par les régions. Techniquement, ce nouveau service nécessiterait un centre de mise en onde (situé de préférence au centre du pays) d'où la programmation achetée serait acheminée par une liaison ascendante sur un satellite. Quant à la réception de ce signal, elle serait assurée soit par les câblodistributeurs ou des entreprises de LPTV. On peut aussi penser techniquement à une réception DBS (Direct Broadcast Satellite), c'est-à-dire une réception par antenne individuelle sur chaque foyer francophone hors-Québec. Cependant, en pratique ce mode de réception rencontrerait certains obstacles, comme le prix de l'équipement et la nouveauté de ce genre d'équipement qui rend réticent plusieurs consommateurs. Les expériences de DBS aux Etats-Unis n'ont pas connu les succès escomptés. Le coût total d'un tel service est difficile à établir parce que les coûts de programmation varient énormément.
Cependant, on évalue 5 que les dépenses d'immobilisation seraient de l'ordre de $ 11.1 millions pour un tel projet. Quant aux frais d'exploitation annuels, ils seraient d'environ $16.5 millions, en excluant la programmation, et ventilés comme suit;
Salaires
Entretien de l'édifice
Frais d'administration
Le concept d'un réseau de radio fonctionnant sur un modèle semblable à celui décrit pour la télévision n'a pas été retenu parce qu'il a été jugé non-pertinent dès le départ par les FHQ. La radio étant le média par excellence pour répondre à un besoin d'information locale.
STATION LOCALE DE TELEVISION
Il s'agirait de station de télévision avec un équipement technique de base permettant de produire de la programmation en diffusant par LPTV (low power télévision).
Une station de télévision locale doit prévoir des frais d'exploitation annuels de l'ordre de $ 2 millions. Quant à l'immobilisation, une étude réalisée en 1982 pour un projet de réseau de télévision acadienne établissait à $ 432,000 le coût d'installation de son poste central.
STATION LOCALE DE RADIO
Le mode de diffusion d'une station de radio locale peut varier énormément et s'adapter aux besoins de la communauté à desservir. Cela peut être une radio de 1 watt de puissance avec 1/4 de mille de rayonnement ou une radio de 100,000 watts pouvant desservir une grande agglomération de plusieurs milles de circonférence. Pour cette raison, les coûts varient énormément et dépendent aussi de l'emplacement géographique (niveau du sol, hauteur de la tour, interférence, etc.).
A titre d'exemple, on peut citer la station de radio communautaire CHAI de Châteauguay au Québec. Avec une antenne de 50 watts, aux coûts de $ 20,000, cette station diffuse dans un rayon de 15 milles. Son équipement de base a été évalué à $ 85,000 et ses coûts d'opération annuels sont d'environ $ 150,000.
Une station locale doit en principe produire localement toute sa programmation. Cependant, cela peut être difficile dans certaines communautés hors-Québec où les ressources sont limitées. Ainsi techniquement, il serait possible d'alimenter ces stations par une programmation musicale ou des bulletins de nouvelles (comme fonctionne au Québec certains réseaux de radio). Télésat Canada a récemment lancé un nouveau service appelé Radio Net 1 qui permet à un signal audio d'être acheminé par liaison ascendante sur Anik D et d'être ainsi disponible partout au Canada pour $ 40,000 par année.
Ainsi, on notera qu'il existe plusieurs possibilités techniques qui peuvent s'adapter a plusieurs contextes. Certains modes de diffusion s'adaptent mieux a certaines situations géographiques ou démographiques et conviennent mieux a certains types de programmation. Il importe aussi d'ajuster les possibilités que nous offre la technique aux besoins de la clientèle à desservir.
Nous avons analysé la demande en programmation des FHQ sous deux aspects: la demande telle qu'exprimée lors des entrevues de groupes et la demande telle qu'elle apparaît à travers la consommation, c'est-à-dire à travers des données actuelles sur l'écoute de la radio et de la télévision.
Principalement, les interventions formulées lors des panels s'articulaient autour de deux axes:
Examinons les grandes lignes du contenu de ces interventions.
Pour bien saisir le besoin de communication tel qu'exprimé lors des rencontres, il faut sortir un peu du cadre de la radiodiffusion traditionnelle, c'est-à-dire la stricte diffusion de contenu. Le sens de communication ici sous-entend une rétro-action, une inter-action, ou, tout le moins, une certaine participation au contenu (sans qu'il s'agisse nécessairement de la fonction de producteur).
Pour bien comprendre ce besoin, il faut se référer à deux facteurs importants: un de nature historique et un de nature géo-démographique.
Historiquement, les services de radio francophone hors-Québec n'ont pas toujours été assurés par Radio-Canada. Certaines radio privées commerciales existant depuis les années 1920-1930 ont été prospères jusqu'au début des années 1970. Ces stations locales jouissaient d'une grande marge de manoeuvre et s'adaptaient avec souplesse aux exigences et désirs de leurs communautés: elles n'avaient pas à rencontrer un mandat lourd à caractère national. Ceci créa donc un modèle radiophonique particulier que l'on pourrait définir selon les termes de M. Louis Souchon, nouvelliste à la radio de Winnipeg en 1948: "la mission particulière assignée à la radio est d'être à la fois un point de ralliement, un interprète et un guide... .6
De ce rôle que jouait la radio a émergé un type de programmation autour de laquelle s'est formée une habitude d'écoute. Les goûts des FHQ en matière de programmation à la radio découlent de ce passé radiophonique.
Géographiquement, on dénombre dans les communautés FHQ environ 927,775 personnes 7 dispersées sur approximativement
7,345,399 kilomètres carrés. Souvent isolées des grands centres urbains (où l'on retrouve habituellement la plus grande concentration de services francophones disponibles) ces communautés sont, de plus, éloignées l'une de l'autre. Leur réalité socio-économique témoigne aussi de l'isolement: travail dans un univers anglophone, services récréatifs ou culturels en anglais, produits culturels disponibles uniquement en anglais. De cette situation émerge un besoin intense de communication, besoin de recevoir de l'information(au sens large) dans sa langue sans se sentir isolé, c'est-à-dire en étant présent au sein de cette information.
Concrètement les critiques s'expriment ainsi:
La très grande majorité des gens rencontrés a exprimé clairement l'importance de Radio-Canada en tant que service national qui se doit de répondre aux attentes des canadiens. Radio-Canada est considéré comme un service essentiel, pour lequel ils contribuent financièrement et, par le fait même, les FHQ estiment être en droit de réclamer certaines modifications, tout en étant conscients de leur poids numérique. A certains endroits (Terre-Neuve/Labrador, Yukon, Territoires du Nord-Ouest, Nouveau-Brunswick), ils ont même hésité à discuter l'éventualité de recevoir des nouveaux services parce qu'ils croient d'abord opportun d'améliorer le service existant.
Cependant, même si l'on reconnaît l'importance de Radio-Canada ainsi que la valeur et la qualité de certaines émissions, on formule aussi des critiques acerbes à l'égard du contenu et de la programmation en général. Ainsi, on attribue à Radio-Canada un savoir-faire et une expertise dans la "fabrication" des émissions mais on déplore souvent le contenu de ses émissions.
A titre d'exemple, les critiques les plus souvent rencontrées étaient du genre:
Parallèlement à ces critiques, on reconnaît la valeur de certaines émissions et, notamment, les émissions d'information locale (bien qu'on déplore le fait qu'il y en ait trop peu). On apprécie aussi les émissions pour enfants ou pour les jeunes. A ce niveau, on souhaiterait que Radio-Canada consacre plus d'heures à ce genre d'émissions et développe le créneau des émissions pour les jeunes. Ce souhait rencontre la priorité accordée au secteur de l'éducation dans certaines provinces et l'intérêt que l'on porte aux jeunes en tant que "relève" de la francophonie hors-Québec.
Finalement, quelques problèmes techniques ont été soulevés au niveau de la grille horaire. Par exemple, en Ontario, la seule véritable émission d'information nationale ontarienne à la radio est cédulée à 9:30 hres alors que les gens ne sont pas disponibles pour l'écouter. En Colombie-Britannique, "Le Point" est diffusé à 19:00 hres ce qui semble être une heure moins favorable à l'écoute qu'à 22:00 hres.
Les FHQ ont défini certains objectifs à atteindre en matière de télévision et de radio. Ainsi quelle que soit la nature des changements qui modifieraient leur environnement télévisuel ou radiophonique et quels que soient les intervenants qui y participeraient, les FHQ souhaitent que ces changements s'inscrivent dans la poursuite de ces objectifs.
A la télévision, les objectifs de priorité des FHQ sont:
Sous-jacents à ceux-ci, doivent être considérés les objectifs de:
Les FHQ cherchent donc à améliorer leur situation par une solution intégrée aux mécanismes actuellement en place: leur accroissement réel de satisfaction viendra d'une augmentation de la qualité ou la quantité de services sans être au détriment des services actuels (c'est-à-dire provoquer une réduction de leur accès, voire même leur disparition).
La radio
La démarche diffère dans le domaine de la radio. Certes les FHQ veulent des émissions appropriées à leurs besoins et préférences et souhaitent avoir une participation accrue à plusieurs niveaux (création, fonctionnement, mise en marché) pour les services existants et d'autres services additionnels. Cependant, même avec un souci de protéger les services existants, l'accent est principalement orienté vers:
Comparativement aux priorités énoncées dans le domaine de la télévision, ce choix axé vers de nouvelles stations de radio s'explique logiquement par des coûts d'implantation et d'opération beaucoup moins onéreux pour une station de radio et dès lors, plus facilement absorbables compte tenu de l'étroitesse de la taille de marché que représente les FHQ.
Finalement, à plus long terme, tant à la télévision qu'à la radio, l'objectif à poursuivre est de diversifier à l'extérieur du Québec les choix en signaux de langue française, principalement via la technologie du satellite. Les FHQ sont conscients de l'essor continu et rapide de cette technologie et considèrent qu'une politique de développement de services de communication, pour éviter d'être désuète à long terme, doit s'appuyer sur tous les progrès technologiques du secteur des télécommunications. On a pu noter un manque d'information quant aux possibilités réelles et aux coûts entraînés. Lorsque ces possibilités et leurs coûts sont exprimés, les FHQ déterminent plus facilement dans quelle mesure ces possibilités sont réalisables.
L'analyse des données statistiques sur l'écoute de la radio et de la télévision nous permet d'apprécier et d'étoffer l'information qualitative de la demande des FHQ en matière de programmation et d'évaluer le potentiel pour des services supplémentaires de langue française.
En 1984, BBM estime que les stations francophones de télévision ont généré 3,856,000 heures d'écoute par semaine à l'extérieur du Québec 8 . Ceci représente l'équivalent des heures d'écoute à la station CKRS-TV Jonquière au Québec (marché étendu: 3,657,000 heures) et équivaut à quatre fois moins les heures d'écoute de la station CBFT Montréal (marché étendu: 17,774,000 heures)9. Il s'agit donc d'un volume d'écoute appréciable mais tout de même limité pour les raison suivantes:
TABLEAU 7 : REPARTITION D£S HEURES D'ECOUTE HORS-QUEBEC AUX STATION DE TELEVISION DE LANGUE FRANÇAISE 1978-1984
Heures d'écoute totale (,000)
1978 |
1984 |
|
CBAFT (Moncton) |
776 |
1 226 |
CHAU (Carleton) |
2 492 |
1 782 |
CBKFT (Regina) |
33 |
50 |
C8XFT (Edmonton) |
120 |
114 |
CBYFT (Vancouver) |
28 |
71 |
CBFST (Sturgeon Falls) |
199 |
- |
CBLFT (Toronto) |
404 |
579 |
C8WFT (Winnipeg) |
108 |
34 |
Total |
4 160 |
3 856 |
Total sans CHAU |
1 668 |
2 074 |
Source: BBM. Portée télévision. Automne 1984
- si on considère la possibilité d'un réseau de télévision hors-Québec avec programmation spécifique, ce potentiel apparaît insuffisant au Canada. Les stations indépendantes de langue anglaise qui doivent assumer tous les coûts techniques, administratifs et de programmation ont, à elles seules, plus de 6 millions d'heures d'écoute par semaine:
Exemple: CKND, Winnipeg 6.1 M
CITY, Toronto 9.4 M
CFAC, Calgary 6.2 M
CITV, Edmonton 6.8 M
Seule la station CKVU, Vancouver, récolte 4.6 M d'heures par semaine, mais on note que sa performance générale n'est pas très bonne.
La répartition de l'écoute entre services français et services anglais.
Durant une semaine type, la télévision de langue française a rejoint 56% des francophones 10à l'extérieur du Québec. Pendant la même période, la télévision de langue anglaise a rejoint 93% de la même population. La télévision anglophone a donc rejoint effectivement plus de francophones que la télévision de langue française.
De plus, seulement 26% des heures d'écoute des téléspectateurs FHQ est consacrée à la télévision de langue française alors que le reste, soit 74%, va à l'écoute de la télévision de langue anglaise.
Le tableau suivant nous apprend qu'au Québec, où les signaux de langue française sont plus nombreux, ces proportions sont complètement opposées.
TABLEAU 8 REPARTITION DE L'ECOUTE DE LA TELEVISION FRANÇAISE ET ANGLAISE PAR LES FRANCOPHONES AU CANADA
Source: Service de Recherche de Radio Canada. BBM Automne 83.
Ceci est principalement dû au fait que le nombre moyen d'heures d'écoute des francophones à la télévision de langue française est relativement faible à l'extérieur du Québec:
CBAFT |
(Moncton) : |
6.4 |
heures |
CBKFT |
(Regina) : |
2.3 |
heures |
CBXFT |
(Edmonton) : |
4.0 |
heures |
CBUFT |
(Vancouver) : |
1.1 |
heures |
CBLFT |
(Toronto) : |
4.1 |
heures |
CBWFT |
(Winnipeg) : |
2.2 |
heures |
Notons que la station CHAU de Carleton, entreprise privée affiliée au réseau TVA, obtient une moyenne de 15.2 heures par téléspectateur.
Le volume total d'écoute
Au total, 1,511,000 heures d'écoute par semaine sont acheminées par les FHQ aux stations de langue française en 1984. A elle seule, l'unique station locale privée et indépendante, CJVA Caraquet, accapare 50% du potentiel actuel d'écoute. Le tableau suivant illustre ce phénomène:
*************************************
Heures totales d'écoute (,000) |
||
|
1978 |
1984 |
CJVA (Caraquet) |
1,112 |
767 |
CHLR (Moncton) |
- |
85 |
C8AF (Moncton) |
133 |
89 |
CBAF-FM (Moncton) |
- |
102 |
CFIX (Cornwall) |
40 |
- |
CJBC (Toronto) |
146 |
184 |
CBEF (Windsor) |
48 |
8 |
CFBR/CBON (Sudbury) |
207 |
69 |
CKSB (Winnipeg) |
99 |
71 |
CBKFT (Regina) |
26 |
27 |
CBXFT (Edmonton) |
61 |
104 |
CBYFT (Vancouver) |
24 |
5 |
Total |
1,896 |
1,511 |
Source: BBM. Portée Radio. Automne 1984. Ces données excluent les heures d'écoute de CFCL Timmins qui n'apparaissent pas aux Rapports BBM pour ces années |
Ces données excluent les heures d'écoute de CFCL Tirnmins qui n'apparaissent pas aux Rapports BBM pour ces années
Ce potentiel d'heures d'écoute totales se compare à celui de marchés de taille moyenne comme Saskatoon (2.1 millions d'heures d'écoute), Kitchener (2.4 millions), Chicoutimi-Jonquière (2.5 millions).
En termes d'heures, le potentiel d'écoute des FHQ à la radio de langue française apparaît plus substantiel que celui de la télévision et indique une probabilité plus grande de succès pour des services additionnels de langue française.
Le Tableau 9 nous apprend cependant une baisse substantielle de 25% des heures d'écoute à la radio francophone entre 1978 et 1984. Une seule station a augmenté son écoute de façon importante durant cette période CBXFT, Regina.
La répartition entre services français et services anglais
La radio de langue française rejoint encore moins de francophones 11à l'extérieur du Québec que la télévision (49% contre 56%). Cependant, les francophones qui écoutent la radio de langue française y consacrent plus d'heures qu'à la télévision (36% contre 25%).
Le tableau 10 nous indique également que, comme pour la télévision, la radio de langue anglaise rejoint davantage de francophones que la radio de langue française (69% contre 49%). De plus, les FHQ consacrent presque deux fois plus d'heures d'écoute à la radio de langue anglaise (62% contre 36% à la radio francophone).
TABLEAU 10 : REPARTITION DE L'ECOUTE DE LA RADIO FRANÇAISE ET ANGLAISE PAR LES FRANCOPHONES AU CANADA
Source: Service de Recherche de Radio Canada. BBM Automne 83.
On remarquera qu'au Québec, où les signaux disponibles en français sont plus nombreux, la performance de la radio francophone est plus grande en termes de portée 12totale et d'heures d'écoute des populations fr ancophones.
L'écoute de la télévision et de la radio de langue française par les anglophones reste marginale; moins de 1% de l'écoute des anglophones y est consacrée.
Bien qu'une étude plus approfondie soit nécessaire pour dégager des conclusions précises à ce niveau, nous soulignons ici l'intérêt des commentaires recueillis dans les stations régionales de Radio Canada. Ainsi, d'après les personnes rencontrées, la radio et la télévision francophones recueillent leurs plus grosses cotes d'écoute durant les émissions locales. Pour la télévision, il s'agit la plupart du temps des émissions de nouvelles et d'affaires publiques. En ce qui concerne la radio, toutes les émissions locales, même moins bien positionnées à la grille horaire, récoltent des cotes d'écoute en général supérieures aux émissions réseaux.
De l'analyse des panels et entrevues se dégagent cinq principes directeurs guidant les choix ou avenues de solution appropriés à la réalité des FHQ. Ces principes consistent à:
Chaque région a des particularités qui lui sont propres, tant sur le plan culturel que technique.
D'une part, l'identité culturelle des groupes de francophones se distingue grandement entre les régions du pays: les communautés francophones acadiennes n'ont pas les mêmes besoins et goûts que ceux des groupes de la Saskatchewan ou encore de la Colombie-Britannique. Chacun désire un produit radio-télévision à sa mesure, reflétant d'abord sa réalité.
D'autre part, le degré de maturité des communautés sur le plan technique, c'est-à-dire au niveau de la réception, production ou diffusion de signaux de radio et télévision, n'est pas uniforme à travers le pays. Par exemple, les communautés du Nouveau-Brunswick ont été ou sont très engagées dans des projets de radio communautaire ou de télévision commerciale alors que ces types d'expériences semblent susciter peu d'intérêt chez les francophones albertains; dans certaines régions, tel le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest, les préoccupations des communautés en sont au stade d'être mieux desservies techniquement par Radio-Canada. A cet égard, le tableau 2 illustre brièvement et de façon non exhaustive l'état des diverses expériences ou projets, réalisés ou futurs, dans chacune des régions; ainsi on peut observer la diversité des interventions tant
La solution, si elle est nationale, ne peut donc être homogène pour l'ensemble des communautés; elle devra, au minimum, reconnaître dans son format les différences régionales qui prévalent chez les francophones au Canada.
Les FHQ ont une approche très réaliste dans l'analyse de leur problématique: ils sont insatisfaits des services existants, tant au niveau de la qualité (en correspondance avec leurs besoins et goûts) qu'au niveau de la quantité (volume de programmation), puisqu'il n'y a souvent qu'un seul service (Radio-Canada). Cependant, un projet leur apparaîtrait acceptable dans la mesure où les services existants ne seraient pas mis en péril et où les consommateurs francophones n'auraient pratiquement aucun déboursés supplémentaires à effectuer. En d'autres mots, l'efficacité potentielle d'une solution sera d'autant plus grande si celle-ci est basée sur une utilisation accrue des structures existantes, soient principalement:
Même devant un choix de possibilités nouvelles, les FHQ tenaient souvent à maximiser d'abord l'utilisation des structures actuelles.
Dans plusieurs régions, certaines communautés ont déjà investi d'importantes énergies dans des projets visant à améliorer leur consommation de produits de communication de langue française. On n'a qu'à penser à l'implication actuelle des communautés des régions de l'Est dans les projets de radio communautaire ou à la mise sur pied d'un journal hebdomadaire suite à la fermeture de l'Evangéline en 1982.
Par ailleurs, il existe aussi en Ontario des communautés activement impliquées dans des projets de radio communautaire. Par exemple à Hearst dans le nord de la province, les personnes impliquées dans le projet de radio communautaire ont utilisé pendant plus d'un an un canal audio sur le câble et ont ainsi acquis une expérience pratique de la mise en opération d'une radio.
Dans le même ordre d'idée, l'expérience de Zenon Park dans le nord de la Saskatchewan mérite d'être soulignée parce qu'elle témoigne de la volonté et de l'action d'une communauté en région rurale à s'organiser pour recevoir des signaux de radio et de télévision supplémentaires. Recevant mal le signal de Radio-Canada et la région étant difficile à câbler, l'Association Franceskoise de Zenon Park a formé conjointement avec d'autres associations francophones de la région une coopérative de service (COOP-COM) afin d'obtenir une licence du CRTC pour rediffuser les signaux de Cancom (dont le signal français). En opération depuis l'automne 84, la coopérative a rencontré plusieurs difficultés:
La coopérative persiste malgré le manque d'aide financière et technique.
A Chéticamp en Nouvelle-Ecosse, une entreprise semblable existe et offre, outre les signaux de CANCOM, 1 heure par semaine d'émission communautaire. On peut aussi mentionner la coopérative de câblodistribution de North-Sattleford, formée en 1978 parce que la région ne parvenait pas encore à capter Radio-Canada par les ondes.
A travers le Canada, les FHQ ont fait preuve d'initiatives locales 'à divers niveaux (production d'émissions, développement d'infrastructures permettant l'accès à de nouveaux signaux), efforts qui doivent être reconnus dans le choix d'une solution qui se veut concrète et collée à la réalité des FHQ. Capitaliser sur les énergies déjà en action constituera un atout important pour une statégie dynamique et fructueuse.
La problématique à résoudre pour les FHQ est immédiate: les services actuels sont inadéquats ou inexistants. Ainsi, dans une première étape, il faut opter pour un projet qui puisse se réaliser dans une échéance aussi brève que possible, donnant l'accès (sur les plans technique et contenu) à un signal d'intérêt; à plus long terme, il faudra tendre à diversifier les choix de signaux.
Les FHQ se considèrent comme des Canadiens à part entière qui s'expriment dans l'une des deux langues officielles du pays. Ainsi ils n'aiment pas être vus comme des communautés isolées et marginales: même en soulignant leur identité régionale, ils font partie de l'entité canadienne et veulent demeurer intégrés. De plus, la francophonie au Canada n'est pas exclusivement de souche canadienne: elle englobe des communautés immigrées de langue maternelle française. Finalement, le phénomène des écoles d'immersion connaît une popularité croissante chez une population jeune, pouvant potentiellement de façon continue accroître le bassin de francophones au Canada.
Dans sa démarche, la FFHQ, sans toutefois porter les drapeaux des ethnies francophones, doit présenter une stratégie englobant le plus de francophones possibles, tous contribuables canadiens, et intégrant les divers intérêts autour d'un service de langue française.
De plus, le développement des services apportera des retombées intéressantes pour les anglophones désireux d'apprendre le français et pour les autres groupes francophones qui ne sont pas de souche canadienne.
L'analyse de la performance des scénarios à rencontrer les objectifs et les besoins des FHQ en matière de radiodiffusion a permis de dégager trois avenues de développement: deux à court terme et une à moyen terme. Les avenues de développement à court terme s'inscrivent dans une optique de complémentarité des services, c'est-à-dire que les solutions mises de l'avant par la FFHQ ne doivent pas être compétitives ou se dédoubler. Ces solutions pouvant être poursuivies simultanément et parallèlement, concernent d'une part, l'amélioration du service actuel de Radio-Canada (télévision et radio), et d'autre part, l'appui et la continuité du mouvement déjà amorcé d'implantation de radios communautaires.
La troisième avenue de développement réalisable à moyen terme a trait à l'acheminement de signaux existants et futurs13, ce qui nécessite éventuellement la participation de plusieurs intervenants de l'industrie (radiodiffuseurs, instances politiques, CANCOM, câblodistri-buteurs et rediffuseurs locaux, selon le cas). Cependant, bien que la concrétisation de ce genre de service soit à plus long terme et plus difficile à coordonner, une démarche peut être engagée en prévision de l'obtention de ces services.
D'autre part, nous avons identifié des avenues de développement à court et à moyen terme aussi pour les régions qui ne sont actuellement pas desservies par des signaux francophones. Les solutions à court terme ici touchent l'information à communiquer à ces communautés quant aux services de CANCOM et les possibilités de partager du temps d'antenne sur les médias anglophones. A moyen terme, l'extension du rayonnement de Radio-Canada aux régions non desservies reste une priorité.
Pour les régions déjà desservies par un signal, les solutions à promouvoir sont à court terme:
l'amélioration du service de Radio-Canada; et l'implantation des radios communautaires.
Par ailleurs, à moyen terme, des démarches peuvent déjà être engagées visant à rendre accessible un plus grand nombre de signaux.
Cette solution comporte l'avantage d'agir auprès d'un seul interlocuteur, la Société elle-même, et de trouver des solutions à l'intérieur d'un seul cadre institutionnel et réglementaire. Pratiquement, les modifications se situeraient à trois niveaux: technique, administratif et programmation.
a) Niveau technique:
En tant que service public national, il importe que le signal français de Radio-Canada soit disponible dans toutes les régions où l'on retrouve une concentration minimale de francophones.
En priorité, ce signal devrait être le signal régional, c'est-à-dire celui émanant de la station régionale localisée dans la capitale provinciale pour la télévision, ou dans une ville régionale importante pour la radio (ex: Sudbury pour le nord de l'Ontario). Il existe présentement des endroits qui ne reçoivent pas le signal approprié: par exemple, Estavan en Saskatchewan reçoi le signal de ( ?)
b) Niveau administratif;
II conviendrait ici de réviser les pratiques administratives en cours en vue d'accorder plus d'autonomie aux stations régionales. Il semble, en effet, que les stations ' régionales seraient en mesure de répondre plus adéquatement aux besoins locaux si elles pouvaient s'impliquer plus intensivement dans leur marché. Par exemple, la direction régionale de Radio-Canada devrait encourager les directions locales à se définir et à poursuivre des objectifs spécifiques régionaux en parallèle aux principes globaux émis par la direction générale.
De plus, certaines régions présentent des avantages commerciaux dont les directions régionales devraient tirer partie: concentration importante de francophones, volonté des annonceurs à rejoindre cette population dans sa langue, processus de vente de publicité déjà engagé. Ces caractéristiques se retrouvent, par exemple, à Moncton, Winnipeg et Edmonton où l'enveloppe des marchés publicitaires (environ $ 100,000 actuellement sans effort de vente), subviendrait aux stations de radio.
Ces fonds, s'ils demeuraient dans les coffres des stations, financeraient la réalisation de diverses solutions adaptées aux besoins locaux: par exemple, les services d'un journaliste-correspondant dans une ville de la province (à Victoria pour la Colombie-Britannique ou à Calgary pour l'Alberta) ou la production d'une émission itinérante dans une région de la province, la contribution locale à une émission réseau, etc. Il est important de noter que cet apport financier de 100,000 $ ou 200,000 $ représente à l'échelle locale une somme intéressante pouvant être affectée à un projet particulier et rapportant des résultats immédiats, alors que la même somme, noyée dans les caisses de la Société, représente un montant négligeable et sans visée ( ?)
c) Programmation
Quant à la programmation, cinq modalités pratiques, simples, réalisables et peu coûteuses sont envisagées:
1) Ré-assembler les bulletins de nouvelles
Cette solution est applicable seulement dans l'Ouest du pays compte tenu du délai offert par le décalage horaire. Il s'agirait de "re-monter" les bulletins de nouvelles dans un ordre de priorité correspondant à l'intérêt local. Par exemple, certaines nouvelles peuvent être considérées d'intérêt national au Québec (supposons la création d'une entreprise en Beauce) alors que, vues de l'Alberta ou du Manitoba, il s'agit de nouvelles d'intérêt secondaire et propre au Québec. Si cette nouvelle mérite la première place au Québec, elle a droit peut-être à la sixième ou septième place à Edmonton ou à Winnipeg. Inversement, une nouvelle peut sembler secondaire au chef de la salle des nouvelles de Montréal (supposons une rencontre entre les ministres ontarien et colombien de la culture) alors qu'elle est de première importance pour la population des provinces concernées ou de toutes les provinces de l'Ouest.
Notons que cette solution ne pose nullement de difficulté au niveau des redevances en matière de droit d'auteur puisque les animateurs des bulletins de nouvelles sont généralement employés à temps plein de la Société et donc payés sur une base annuelle14. Il s'agit donc ici de changer ni le contenu, ni le traitement de la nouvelle, mais plutôt le choix éditorial vers un axe plus régional.
2) Substitution des films en version française
La grande majorité des FHQ est bilingue. Ils peuvent apprécier les versions originales des films américains ou anglais lors de leur sortie en salle ou de leur première apparition au petit écran. Considérant que la version originale anglaise d'un film passe aux stations anglaises environ 6 mois avant que la version française du même film passe aux stations françaises, les FHQ ont donc toujours la possibilité de voir les films en anglais d'abord.
Ainsi tous les films présentés en version française leur apparaissent dépassés et répétitifs. De plus, d'une manière générale, les personnes bilingues
apprécient peu le doublage et préfèrent voir cesoeuvres dans leur version originale. Pour conserver son auditoire pendant les périodes-cinéma, Radio-Canada pourrait substituer les versions françaises par des films français ou des films étrangers (italiens, allemands ou autres) en version française. Cette substitution ne poserait pratiquement aucun problème au niveau des droits15 puisque les ententes contractuelles sont établies en fonction de quatre (4) "passes". Les seules contraintes que Radio-Canada pourrait soulever seraient de nature technique (définir la tète de ligne et le relais) ou administrative (la vente de temps publicitaire se faisant à l'échelle nationale). Mais ces deux contraintes apparaissent mineures et possibles à contourner.
3) Flexibilité régionale dans la grille deprogrammation
Une plus grande autonomie devrait être accordée aux stations régionales quant à l'aménagement de leur grille horaire.
Sans toutefois bouleverser complètement la grille standard, une bonne proportion des émissions, en particulier les émissions réseaux (par exemple "Le Point") pourrait être recédulée pour convenir aux besoins et habitudes d'écoute de la population. Ainsi les émissions populaires attireraient l'auditoire qu'elles méritent, en étant programmées à des heures où la population francophone est disponible pour écouter la télévision.
4) Les standards de qualité
La qualité des émissions de Radio-Canada estnotoire et contribue au prestige de laprogrammation tant sur le plan nationalqu'international. Il n'est certes pas souhaitable quela Société déroge de ses grands principes assurant larenommée de son service. Techniquement, il estprimordial que Radio-Canada maintienne une qualitéd'image et de son irréprochable et qu'elle cultive lesavoir-faire de ses réalisateurs et metteurs en onde.Cependant, les émissions de radio produites etdestinées exclusivement aux marchés locaux auraientavantage à démontrer un assouplissement quant autype d'accent utilisé: Radio-Canada devrait
accepter les accents locaux, les expressions régionales et, aussi permettre plus de latitude et une meilleure intégration des animateurs locaux.
5) Intégration de la réalité francophone hors-Québec aux émissions dramatiques
Au niveau de la production, il existe des moyens simples et peu coûteux pour que les émissions témoignent du fait francophone hors-Québec. Par exemple, il serait facile d'intégrer dans les émissions de fiction des personnages venant de Thunder Bay, Saskatoon ou Bathurst. Un épisode d'une série dramatique pourrait être filmé en Colombie-Britannique ou à l'Ile-du-Prince-Edouard. Par ces moyens très simples on permettrait aux gens de se reconnaître et de se sentir intégrés dans un ensemble francophone et on réduirait ainsi le poids de "l'impérialisme culturel québécois".
De plus, ces pratiques pourraient encourager à l'occasion l'utilisation des ressources artistiques locales.
On y préfère parfois l'expression "radio locale" qui semble effectivement mieux décrire le type de radio souhaité. L'expression "radio communautaire" désignait lors de son apparition un fonctionnement "communautaire", c'est-à-dire une mise en commun des tâches, alors qu'actuellement "radio communautaire" se rapporte davantage à un modèle de programmation radiophonique destiné à une communauté.
La structure de programmation souple de ce type de radio a l'avantage de s'adapter aux exigences et désirs de la communauté en terme d'information. Plus près des préoccupations des communautés, elle peut réagir rapidement aux événements qui touchent les intérêts de sa clientèle. De plus, la radio locale permet de s'adresser aux gens avec l'accent local. Ceci est très important puisque, en Acadie par exemple, la culture acadienne est d'abord et avant tout une culture transmise oralement.
Ainsi, le besoin de communication des FHQ peut être comblé par deux .moyens: une implication plus grande de la réalité francophone hors-Québec dans les émissions de Radio-Canada et par ailleurs, la création d'un service de radio communautaire.
Chacune de ces avenues de développement apporte sa part complémentaire de solution: les services de Radio-Canada, particulièrement la radio, ne pouvant aller aussi loin dans le processus de rétro-action que les radios communautaires, et les radios communautaires ne pouvant offrir la qualité, la performance et la position privilégiée de Radio-Canada dans l'univers des communications.
La FFHQ devrait donc continuer à encourager vivement la mise sur pied de ces stations dans les communautés où il semble possible qu'un des services puisse exister et se maintenir.
Dans un deuxième temps, la Fédération devrait encourager ce genre de service à s'établir dans des communautés qui offrent actuellement moins de garanties de succès mais qui pourront, dans quelques temps, profiter de l'expérience des radios communautaires déjà établies.
Certains projets présentement élaborés dans le domaine de la radiodiffusion laissent présager la possibilité d'une augmentation de signaux de télévision en français au Canada. Face à ces projets, la FFHQ peut dès à présent engager des démarches afin d'être en mesure de réagir rapidement lors de leurs concrétisations.
1) Les projets
Par ailleurs, la décision n'a pas encore été retenue quant aux spécificités techniques qui seront privilégiées; on s'attend à une diffusion satellite-câble, possiblement par le biais du satellite Anik C qui diffuserait le signal sur la moitié Est du Canada. Le choix pourrait également se porter sur le satellite Anik D qui diffuserait sur l'ensemble du territoire canadien.
On ignore également si la programmation sera diffusée intégralement d'est en ouest, et si des centres de délais seraient mis sur pied pour éviter la "diffusion" trois heures plus tôt dans l'ouest". Dans le cas d'une programmation diffusée intégralement, Radio-Québec ne devrait diffuser que les émissions pour lesquelles la Société détient les droits pour l'ensemble du Canada. Elle pourrait également prévoir la diffusion limitée au Québec des films ou autres émissions dont elle ne détient pas les droits pour tout le Canada. Ainsi, ces blocs horaires laissés vacants à l'extérieur du Québec pourraient être utilisés pour produire et diffuser des émissions locales de type communautaire.
L'intérêt suscité actuellement par ce projet mérite qu'on en décrive les points forts et les points faibles à la lumière des informations recueillies dans le cadre de cette étude.
Les points forts;
Les points faibles;
- le peu de ressources disponibles pour la production communautaire rend problématique la possibilité et l'intérêt de substituer certaines émissions locales à la programmation de Radio-Québec. Compte tenu de l'éparpillement des FHQ au Canada, même l'aide proposée par le Québec dans ce domaine ne pourrait supporter la production locale dans la majorité des systèmes de câble au Canada.
Ainsi, cette nouvelle opportunité risque de susciter davantage de frustrations que de contentement.
d) De plus, à un niveau plus général, il existe certains facteurs qui pourraient amener une augmentation du nombre d'heures d'émissions françaises aux FHQ. Mentionnons à titre d'exemple, le développement des télévisions éducatives provinciales 16, dont la programmation pourrait éventuellement laisser quelque place aux émissions éducatives de langue française. Certains réseaux sont actuellement ouverts à la négociation, encore faut-il que l'intérêt manifesté par les francophones justifie le service.
Quant au Canal Jeunesse, l'examen des propositions a été reporté, à la demande du Comité d'étude sur l'Avenir de la radiodiffusion canadienne, mais les projets restent d'actualité. Ce dernier service présente un intérêt certain pour les francophones de l'extérieur du Québec.
Knowledge Network, British Columbia (Vancouver)
2) Les démarches
Pour permettre d'identifier des projets qui intéressent la FFHQ, 3 types d'interventions sont souhaités:
Les régions non-desservies par aucun signal francophone sont généralement des régions où le nombre de 500 francophones dans un rayon de 10 milles n'a pu être établi. Il s'agit peut Être de populations numériquement trop faibles ou de populations numériquement fortes mais pas assez concentrées.
Il serait évidemment souhaitable que ces populations soient desservies par le service public. Cependant, compte tenu du climat actuel de contraintes budgétaires, il semble inefficace que de proposer à la Société de réaliser dans de brefs délais, des projets aussi coûteux. C'est pourquoi nous maintenons cet objectif mais nous le reportons à moyen terme.
Par ailleurs à court terme, il conviendrait d'intensifier l'information et l'aide aux communautés qui désirent se câbler et recevoir les signaux de CANCOM. Cela peut aussi devenir une solution individuelle puisse CANCOM et TELESAT se sont regroupés pour offrir aux particuliers, à prix abordable, (entre 1000$ et 1500$ pour l'équipement et l'installation) le même service offert aux communautés qui sont câblées.
En radio plus particulièrement, certaines communautés pourraient établir des ententes avec les entreprises anglophones de radiodiffusion existantes dans leur région afin d'obtenir du temps d'antenne ou un certain partage des équipements qui leur permettrait de produire et diffuser de l'information locale.
A partir de cet exposé et de la prémisse selon laquelle les résultats devraient être obtenus à court terme sans modification profonde du système, découle une stratégie d'action pour la FFHQ qui doit se concrétiser à partir de deux mesures principales:
1- Permettre à la demande des FHQ pour des services francophonesde se matérialiser par la mise sur pied d'un programmed'information sur les possibilités technologiques tant pour lescommunautés rurales, éloignées, mal desservies que pour lescommunautés urbaines disposant d'une infrastructure techniquedéjà en place: les FHQ mieux renseignés dans le domainetechnologique pourront canaliser leurs pressions et ressourcesdans un effort de concertation avec d'autres communautésconnaissant une situation similaire et d'autres intervenants del'industrie (câblodistributeurs, Cancom, etc.).
La FFHQ devrait alors jouer un rôle actif et présent auprès d'organismes tels que l'Association canadienne de télévision par câble, de fournisseurs de service tels CANCOM et Télésat et de radiodiffuseurs et télédiffuseurs tels Radio-Canada, TV Ontario et Radio-Québec pour l'élaboration de ce programme d'information.
2- Assurer une présence accrue et concertée de la FFHQ auprès deRadio-Canada et Cancom afin de suggérer et de veiller àl'implantation de solutions concrètes et pratiques: ces deuxentités sont certes celles sur lesquelles il faut miser le plus pourdévelopper des services mieux adaptés ou l'accès à de nouveauxservices. Cependant, il importe d'éviter les avenues abstraites oules voeux politiques: la performance de la stratégie viendraplutôt du caractère opérationnel des propositions de la FFHQ.
L'étude s'est déroulée en 2 grandes étapes. D'abord une évaluation des possibilités techniques de diffusion de nouveaux signaux francophones hors-Québec et ensuite, la réalisation d'entrevues et de rencontres de groupes (panels) à travers le Canada. Parallèlement à ces deux étapes, la cueillette de données quantitatives a permis d'étoffer l'analyse.
La première étape avait pour but d'identifier les services francophones que l'on pourrait rendre disponible hors-Québec et d'identifier par quel moyen technique, à quel coût et selon quelle entente légale ces services pourraient être diffusés.
Bien que des contraintes légales et financières aient été identifiées rapidement, nous ne les avons pas formulées lors des panels afin que les personnes participantes ne se sentent pas limitées dès le départ dans leurs choix et qu'elles puissent s'exprimer librement sur les contenus de programmation.
Afin d'obtenir des résultats concrets, un ensemble de scénarios de base ou d'alternatives ont été préalablement élaborés pour être discutés lors des diverses rencontres. Quatre étaient reliés à la télévision, deux à la radio. Ceux-ci sont brièvement décrits au tableau suivant:
Scénarios Télévision |
Description |
1. Signal CANCOM TCTV |
Ce signal origine de la station CFTM-TV Montréal, et est distribué intégralement par satellite (Anik D) sur l'ensemble du Canada. Les entreprises de câble peuvent en général redistribuer ce signal à leurs abonnés moyennant un paiement mensuel à CANCOM. Depuis récemment, les individus munis d'antennes paraboliques peuvent s'abonner à ce service. Le signal est diffusé brouillé et un décodeur est nécessaire pour la réception. |
2. Signaux véhiculés par Anik C |
Il s'agit des signaux de télévision éducative de Radio-Québec et TV Ontario, de TVFQ et bientôt de TV5. Ces signaux ne sont actuellement pas disponibles à l'ouest du Manitoba, et sont diffusés à petite échelle à l'est du Québec. |
3. Réseau hors-Québec |
Ce scénario rendrait possible une programmation de langue française conçue spécifiquement pour les FHQ et diffusée par satellite. La programmation originant des régions aurait également sa place. |
4. Télévision locale ou régionale |
Il s'agit ici d'un scénario de nouvelles stations régionales produisant leurs propres émissions locales et pouvant éventuellement échanger ces émissions entre elles. |
Scénarios radio |
Description |
5. Signaux CANCOM |
CANCOM diffuse parallèlement au signal TCTV deux signaux de radio originant de Montréal, CKAC et CITE. Ces signaux sont reçus gratuitement avec l'abonnement à CANCOM pour le signal francophone de télévision. |
6. Radio locale ou régionale |
Ce scénario propose de nouvelles stations de radio locales ou régionales avec émissions produites localement. Il prévoit également la possibilité d'échange d'émissions entre les stations locales. |
Cette étape exploratoire sfest déroulée auprès de représentants de toutes les provinces canadiennes* à partir:
de panels regroupant des membres de communautés francophones afin de recueillir des informations touchant leurs expériences dans des projets de radio et télévision, leurs goûts et préférences en termes de programmation et la disponibilité de ressources humaines et financières dans leur communauté respective. Au total, une soixantaine de personnes ont été rencontrées à l'intérieur de ces groupes;
d'entrevues réalisées auprès des représentants régionaux de Radio-Canada, de certains radiodiffuseurs, producteurs et câblodistributeurs afin d'examiner les aspects techniques (capacité de rejoindre les communautés) et commerciaux reliés à la distribution de nouveaux signaux. Une quarantaine d'intervenants représentant ces différents groupes ont été rencontrés.
Les panels et entrevues ont fait ressortir clairement, et avec un accent prioritaire, les objectifs reliés aux intérêts locaux et à la couverture intégrale du Canada par un service adéquat en termes d'émissions et de réception technique.
La discussion autour des scénarios de base a apporté les critiques suivantes:
* En Colombie Britannique (Vancouver), Alberta (Edmonton), Saskatchewan (Régina), Manitoba (Winnipeg), Ontario (Toronto et Timmins), Nouveau-Brunswick (Région du Nord), Nouvelle-Ecosse (Halifax), Ile du Prince Edouard (Summerside).
Un groupe a également été réuni à Ottawa et représentait des intervenants de Terre-Neuve/Labrador, du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest.
Scénario Télévision |
Commentaires formulés par les qroupes rencontrés |
1. Signal CANCOM TCTV |
Scénario répondant à court terme au besoin d'un deuxième choix. Cependant la programmation n'est pas idéale: le contenu demeure trop québécois, voire même trop montréalais. Le signal demeure acceptable au sens d'un signal additionnel, pour les communautés qui ne reçoivent pas encore de signal en langue française. |
2. Signal disponible sur Anik C; Radio-Québec ou TVFQ ou TV-Ontario ou éventuellement TV5 |
bien qu'on en reconnaisse la valeur, Radio-Québec leur semble avoir un caractère trop québécois, TV Ontario demeure méconnu à l'extérieur de l'Ontario et les signaux européens accentuent le problème actuel d'identification des FHQ. |
3. Réseau hors-Québec |
Probablement le scénario idéal au niveau de la programmation mais irréaliste parce qu'il est à trop long terme; le dynamisme et les énergies des communautés FHQ ne sont pas assez regroupés pour un tel projet. Ce projet serait trop coûteux alors que la disposition à payer chez les FHQ est faible (en exemple on cite la faible performance de Premier Choix). |
4. Télévision locale ou régionale |
C'est un scénario souvent jugé impossible: les communautés sont trop dispersées, les bénévoles ont déjà trop à faire, le concept ne plaît pas beaucoup car la qualité est difficile à obtenir compte tenu de la pénurie de sources humaines et du manque de formation. Finalement ce type de télévision a une connotation "ethnique". |
Scénario Radio |
|
5. Signaux CANCOM: CKAC, CITE-FM |
Scénario peu intéressant parce que trop montréalais mais peut apparaître un complément à la radio communautaire. |
6. Radio locale ou régionale |
Cette formule connaît le plus de succès: pas trop coûteuse, répond à un besoin d'information et d'éducation locale et régionale, peut faire appel à la participation de la population. Ce projet pourrait être réalisable prochainement compte tenu des énergies déjà investies. |
En général, quel que soit le scénario proposé, les gens ne sont pas disposés à payer pour un autre signal. Ils sont surtout peu intéressés à engager du temps et des fonds pour obtenir un autre signal de télévision.
Ainsi, lors des discussions, les personnes présentes formulaient spontanément une solution jusque-là non-retenue: l'amélioration du service de Radio-Canada (tant à la télévision qu'à la radio). Ce nouveau scénario reposait, entre autre, sur une volonté d'obtenir des résultats à court terme. Le raisonnement reposait également sur le fait qu'il faut d'abord s'attaquer au service pour lequel les contribuables paient et dont ils ne sont pas satisfaits, en l'occurrence Radio-Canada, avant d'ajouter de nouveaux signaux. Il existe un cheval de bataille sur lequel la très grande majorité des gens rencontrés s'entendent: l'amélioration du service de Radio-Canada, en augmentant et en améliorant le contenu local, en régionalisant le service national et en produisant davantage d'émissions locales.
Malgré la priorité mise sur l'amélioration du service de Radio-Canada, les groupes rencontrés ont montré leur intérêt à recevoir d'autres signaux de langue française, particulièrement ceux qui offrent une programmation d'intérêt, éducative et dirigée vers les jeunes. On reconnaissait par ailleurs le peu de ressources financières et humaines des communautés francophones pour alimenter une station locale de télévision.
Pour les régions où Radio-Canada n'est pas disponible (Grand Nord), les scénarios ont présenté peu d'intérêt, l'accent étant mis sur l'absence de service de Radio-Canada.
Pour la radio plus spécifiquement, et parallèlement aux demandes d'amélioration du service de Radio-Canada, on appuyait le scénario des radios communautaires. La radio communautaire est sans équivoque le scénario le plus adéquat de par sa formule souple qui s'adapte aux réalités régionales.
Quant aux entrevues auprès des représentants régionaux de Radio-Canada, les principaux points qui en ressortent sont:
La concurrence est bienvenue parce qu'un nouveau signal francophone favoriserait l'écoute des médias électroniques en français et augmenterait par le fait même les cotes d'écoute de Radio-Canada.
Leur connaissance du marché les rend sceptiques quant à la disponibilité des ressources financières, journalistiques et de production; ils sont par contre confiants quant aux ressources artistiques.
Leur volonté de mieux desservi leur population est limitée par les impératifs du réseau.
Province |
Ville |
Indicatif |
Fréquence |
Origine du signal |
|||||
TERRE-NEUVE |
Churchill Falls |
CBSI-3 |
740 |
Moncton |
|||||
Labrador City/Wabush |
CBSI-4 |
1240 |
Moncton |
||||||
Port-au-Port |
CBAF-16-FM |
94.3 |
ivioncton |
||||||
St-John's |
CBAF-2Q-FM |
105.9 |
Moncton |
||||||
NOUVELLE-ECOSSE |
Arichat |
CBAF-13 |
610 |
Moncton |
|||||
Cheticamp |
CBAF-17-FiV| |
103.9 |
Moncton |
||||||
|
CBHE |
1380 |
Moncton |
||||||
Digby |
CBAF-31-FM |
104.7 |
Moncton |
||||||
Halifax |
CBAF-19-FM |
92.3 |
Moncton |
||||||
Margaree |
CBAF-15-FM |
101.9 |
Moncton |
||||||
Meteghan |
CBAF-3 |
580 |
Moncton |
||||||
Middleton |
CBAF-21-FM |
107.5 |
Moncton |
||||||
Mulgrave |
CBAF-25-FM |
107.5 |
Moncton |
||||||
New-Glasgow |
CBAF-27-FM |
88.7 |
Moncton |
||||||
Pomquet |
CBAF-12 |
1340 |
Moncton |
||||||
Quinan |
CBAF-8 |
600 |
Moncton |
||||||
Sydney |
CBAF-24-FM |
95.9 |
Moncton |
||||||
Wedgeport |
CBAF-7 |
990 |
Moncton |
||||||
Weymouth |
CBAF-2 |
1550 |
Moncton |
||||||
Yarmouth |
CBAF-4 |
1230 |
Moncton |
||||||
|
CBAF-30-FM |
107.3 |
ivioncton |
||||||
NOUVEAU- BRUNSWICK |
Campbellton |
CBAF-23-FM |
91.5 |
ivioncton |
|||||
Edmundston |
CBAF-28-FM |
100.3 |
Moncton |
||||||
Fredericton/St. John |
CBAF-14-FM |
102.3 |
Moncton |
||||||
Grande-Anse |
|
|
|
||||||
Grand Falls |
|
|
|
||||||
Kedgwick |
CBAF-5 |
990 |
Moncton |
||||||
Minto |
CBAF-10 |
1320 |
Moncton |
||||||
Moncton |
CBAF-26-FM |
91.7 |
Montréal |
||||||
Neguac/Allard ville |
CBAF-22-FM |
105.7 |
Montréal |
||||||
Rogersville |
CBAF-9 |
1530 |
Montréal |
||||||
St-Quentin |
CBAF-6 |
1230 |
Montréal |
||||||
ILE-DU-PRINCE-EDOUARD |
Charlottetown |
CBAF-29-FM |
88.1 |
Moncton |
|||||
ONTARIO |
Belleville |
CJBC-1-FM |
95.5 |
Toronto |
|||||
Blind River |
CBÛN-6 |
1010 |
Sudbury |
||||||
Bonfield |
CBON-8 |
990 |
Sudbury |
||||||
Brockville |
CBOF-7-FM |
102.1 |
Ottawa |
||||||
Chapleau |
CBON-9 |
1340 |
Sudbury |
||||||
Cornwali |
CBOF-6-FM |
98.1 |
Ottawa |
||||||
Deep River |
CBOF-3 |
730 |
Ottawa |
||||||
Dryden |
CKSB-6-FM |
102.7 |
St-Boniface |
||||||
Dubreuilville |
CBON-11 |
540 |
Sudbury |
||||||
Elliot Lake |
CBON-5 |
1440 |
Sudbury |
||||||
Espanola |
CBON-7 |
990 |
Sudbury |
||||||
Fort Frances |
CKSB-9-FM |
89.1 |
St-Boniface |
||||||
Geraldton |
CBON-16 |
900 |
Sudbury |
||||||
|
CBON-FM-22 |
93.7 |
|
||||||
Gogama |
CBON-FM-21 |
104.9 |
Sudbury |
||||||
Hearst |
CBON-3 |
1110 |
Sudbury |
||||||
Kapuskasing |
CBON-FM-24 |
90.7 |
Sudbury |
||||||
|
CBON-4 |
1370 |
|
||||||
Kenora |
CKSB-7-FM |
93.5 |
St-Boniface |
||||||
Kingston |
CJBC-2-FM |
99.5 |
Toronto |
||||||
Kirkland Lake |
CBON-1 |
1090 |
Sudbury |
||||||
Leamington |
CBEF-1-FM |
103.1 |
Windsor |
||||||
London |
CJBC-4-FM |
99.3 |
Toronto |
||||||
Manitouwadge |
CBON-FM-23 |
96.9 |
Sudbury |
||||||
Matachewan |
CBON-10 |
1110 |
Sudbury |
||||||
Mattawa |
C BON-12 |
1090 |
Sudbury |
||||||
Nipigon |
CBON-FM-19 |
97.3 |
Sudbury |
||||||
North Bay |
CBÛN-FM-17 |
95.1 |
Sudbury |
||||||
Penetanguishene |
CJBC-3-FM |
96.5 |
Toronto |
||||||
Petawawa |
CBOF-2 |
1240 |
Ottawa |
||||||
Peterborough |
CJBC-5-FM |
106.3 |
Toronto |
||||||
Renfrew |
CBOF-8-FM |
98.7 |
Ottawa |
||||||
Rolphton |
CBOF-4 |
1400 |
Ottawa |
||||||
Sault Ste. Marie |
CBON-FM-18 |
88.1 |
Sudbury |
||||||
Smooth Rock Falls |
CBON-2 |
540 |
Sudbury |
||||||
Sudbury |
CBON-FM |
98.1 |
Sudbury |
||||||
Thunder Bay |
CBON-FM-20 |
89.3 |
Sudbury |
||||||
Timmins |
CBON-FM-25 |
97.1 |
Sudbury |
||||||
Verner |
C BON-14 |
1360 |
Sudbury |
||||||
Wawa |
CBON-13 |
1090 |
Sudbury |
||||||
MANITOBA |
Brandon |
CKSB-8-FM |
99.5 |
St-Boniface |
|||||
Flin Flon |
CKSB-4-FM |
99.9 |
St-Boniface |
||||||
St. Lazare |
CKSB-2 |
860 |
St-Boniface |
||||||
Ste. Rose du Lac |
CKSB-1 |
860 |
St-Boniface |
||||||
The Pas |
CKSB-3-FM |
93.7 |
St-Boniface |
||||||
Thompson |
CKSB-5-FM |
99.9 |
St-Boniface |
||||||
SASKATCHEWAN |
Bellegarde |
CBKF-FM-4 |
91.9 |
Regina |
|||||
Gravelbourg |
CBKF-1 |
690 |
Regina |
||||||
North Battleford |
CBKF-FM-5 |
96.9 |
Regina |
||||||
Saskatoon |
CBKF-2 |
860 |
Regina |
||||||
Zenon Park |
CBKF-FM-3 |
93.5 |
Regina |
||||||
ALBERTA |
Calgary |
CBRF-FM |
103.9 |
Edmonton |
|||||
Falher |
CBXY |
1490 |
Edmonton |
||||||
Falher |
CHFA-7-FM |
103.7 |
Edmonton |
||||||
Fort McMurray |
CHFA-6-FM |
101.5 |
Edmonton |
||||||
Grande Prairie |
CHFA-5-FM |
90.5 |
Edmonton |
||||||
Hinton |
CHFA-4-FM |
100.7 |
Edmonton |
||||||
Lethbridge |
CHFA-1-FM |
104.3 |
Edmonton |
||||||
Medicine Hat |
CHFA-8-FM |
100.5 |
Edmonton |
||||||
Peace River |
CHFA-3-FM |
92.5 |
Edmonton |
||||||
Red Deer |
CHFA-2-FM |
103.5 |
Edmonton |
||||||
COLOMBIE-BRITANNIQUE |
Chilliwack |
CBUF-FM-1 |
102.1 |
Vancouver |
|||||
Dawson Creek |
CBUF-FM-7 |
93.7 |
Vancouver |
||||||
Kamloops |
CBUF-FM-6 |
96.5 |
Vancouver |
||||||
Kelowna |
CBUF-FM-2 |
99.1 |
Vancouver |
||||||
Kitimat |
CBUF-FM-5 |
105.1 |
Vancouver |
||||||
Port Alberni |
CBUF-FM-8 |
94.9 |
Vancouver |
||||||
Prince George |
CBUF-FM-4 |
95.5 |
Vancouver |
||||||
Terrace |
CBUF-FM-3 |
96.9 |
Vancouver |
||||||
TERRE-NEUVE et LABRADOR |
Churchill Falls |
CBST-4 |
13 |
Sept-Iles |
|||||
Labrador City/Wabush |
CBST-3 |
11 |
Sept-Iles |
||||||
Port-au-Port |
CBFNT |
13 |
Montréal |
||||||
St-John's |
CBFJ-TV |
4 |
Montréal |
||||||
ILE-DU-PRINCE-EDOUARD |
Charlottetown |
CBAFT-5 |
31 |
Moncton |
|||||
St. Edouard/St. Louis |
CBAFT-6 |
9 |
Moncton |
||||||
NOUVELLE-ECOSSE |
Cheticamp |
CBHFT-4 |
10 |
Moncton |
|||||
Digby |
CBHFT-6 |
58 |
Moncton |
||||||
Halifax |
CBHFT |
13 |
Moncton |
||||||
Middleton |
CBHFT-5 |
46 |
Moncton |
||||||
Mulgrave |
CBHFT-2 |
7 |
Moncton |
||||||
NewGlasgow |
CBHFT-7 |
15 |
Moncton |
||||||
Sydney |
CBHFT-3 |
13 |
Moncton |
||||||
Weymouth |
CBHFT-8 |
34 |
Moncton |
||||||
Yarmouth |
CBHFT-1 |
3 |
Moncton |
||||||
NOUVEAU-BRUNSWICK |
Campbellton |
CBAFT-7 |
9 |
Moncton |
|||||
Edmundston |
CBAFT-2 |
13 |
Moncton |
||||||
Fredericton/St. John |
CBAFT-1 |
5 |
Moncton |
||||||
Grand Falls |
CBAFT-4 |
12 |
Moncton |
||||||
Kedgwick |
CBAFT-9 |
44 |
Moncton |
||||||
Neguac/Allard ville |
CBAFT-3 |
3 |
Moncton |
||||||
St-Quentin |
CBAFT-8 |
21 |
Moncton |
||||||
Tabor Mountain |
CBUHT |
78 |
Moncton |
||||||
ONTARIO |
Barrie |
CBLFT-11 |
55 |
Toronto |
|||||
Belleville |
CBLFT-13 |
15 |
Toronto |
||||||
Chapleau |
CBLFT-22 |
13 |
Toronto |
||||||
Chatham |
CBLFT-10 |
48 |
Toronto |
||||||
Driftwood |
CBLFT-16 |
74 |
Toronto |
||||||
Dryden |
CBWFT-9 |
6 |
Winnipeg |
||||||
Dubreuilville |
CBLFT-24 |
7 |
Toronto |
||||||
Elliot Lake |
CBLFT-6 |
12 |
Toronto |
||||||
Espanola |
CBLFT-7 |
11 |
Toronto |
||||||
Fort Frances |
CSWFT-11 |
15 |
Winnipeg |
||||||
Geraldton |
CBLFT-26 |
7 |
Toronto |
||||||
Gogama |
CBLFT-21 |
23 |
Toronto |
||||||
Hearst |
CBLFT-5 |
7 |
Toronto |
||||||
Kapuskasing |
CBLFT-4 |
12 |
Toronto |
||||||
Kenora |
CBWFT-7 |
2 |
Winnipeg |
||||||
Kingston |
CBLFT-14 |
32 |
Toronto |
||||||
Kitchener |
CBLFT-8 |
61 |
Toronto |
||||||
London |
CBLFT-9 |
40 |
Toronto |
||||||
Manitouwadge |
CBLFT-25 |
15 |
Toronto |
||||||
Mattawa |
CBLFT-27 |
26 |
Toronto |
||||||
Nipigon |
CbLFT-19 |
26 |
Toronto |
||||||
Penetanguishene |
CBLFT-15 |
34 |
Toronto |
||||||
Peterborough |
CBLFT-12 |
44 |
Toronto |
||||||
Sarnia |
CBLFT-17 |
68 |
Toronto |
||||||
Sault Ste. Marie |
CBLFT-20 |
26 |
Toronto |
||||||
Sturgeon Falls |
CBLFT-1 |
7 |
Toronto |
||||||
Sudbury |
CBLFT-2 |
13 |
Toronto |
||||||
Thunder Bay |
CBLFT-18 |
12 |
Toronto |
||||||
Timmins |
CBLFT-3 |
9 |
Toronto |
||||||
Wawa |
CBLFT-23 |
16 |
Toronto |
||||||
Windsor |
CBEFT |
54 |
|
||||||
MANITOBA |
Brandon |
CBWFT-10 |
21 |
Winnipeg |
|||||
Flin Flon |
CBWFT-2 |
3 |
Winnipeg |
||||||
Oak Lake |
CBWFT-12 |
32 |
Winnipeg |
||||||
Pine Falls |
CBWFT-6 |
11 |
Winnipeg |
||||||
St. Lazare |
CBWFT-3 |
13 |
Winnipeg |
||||||
Ste-Rose-du-Lac |
CBWFT-4 |
3 |
Winnipeg |
||||||
The Pas |
CBWFT-1 |
6 |
Winnipeg |
||||||
Thompson |
CBWFT-5 |
5 |
Winnipeg |
||||||
SASKATCHEWAN |
Bellegarde |
CBKFT-9 |
26 |
Winnipeg |
|||||
Debden/Pascal |
CBKFT-3 |
22 |
Regina |
||||||
Gravelbourg |
CBKFT-6 |
39 |
Regina |
||||||
Leoville |
CBKFT-11 |
31 |
Regina |
||||||
Moose Jaw |
CBKFT-10 |
16 |
Regina |
||||||
North Battleford |
CBKFT-12 |
41 |
Regina |
||||||
Ponteix |
CBKFT-7 |
22 |
Regina |
||||||
Prince Albert |
CBKFT-2 |
3 |
Regina |
||||||
Saskatoon |
CBKFT-1 |
13 |
Regina |
||||||
St. Brieux |
CBKFT-4 |
7 |
Regina |
||||||
Willow Bunch |
CBKFT-8 |
21 |
Regina |
||||||
Zenon Park |
CBKFT-5 |
21 |
Regina |
||||||
ALBERTA |
Bonnyville |
CBXFT-1 |
6 |
Edmonton |
|||||
Calgary |
CBRFT |
16 |
Edmonton |
||||||
Falher |
CBXFT-2 |
6 |
Edmonton |
||||||
Fort McMurray |
CBXFT-6 |
12 |
Edmonton |
||||||
Grande Prairie |
CBXFT-8 |
19 |
Edmonton |
||||||
Hinton |
CBXFT-7 |
3 |
Edmonton |
||||||
Jean Cote |
CBXFT-10 |
40 |
Edmonton |
||||||
Plamondon |
CBXFT-9 |
22 |
Edmonton |
||||||
Lethbridge |
CBXFT-3 |
23 |
Edmonton |
||||||
Medicine Hat |
CBXFT-11 |
34 |
Edmonton |
||||||
Peace River |
CBXFT-5 |
9 |
Edmonton |
||||||
Red Deer |
CBXFT-4 |
31 |
Edmonton |
||||||
COLOMBIE- BRITANNIQUE |
Chilliwack |
CBUFT-6 |
14 |
Vancouver |
|||||
Dawson Creek |
CBUFT-5 |
33 |
Vancouver |
||||||
Kamloops |
CBUFT-2 |
50 |
Vancouver |
||||||
Kelowna |
CBUFT-1 |
21 |
Vancouver |
||||||
Kitimat |
CBUFT-7 |
8 |
Vancouver |
||||||
Prince George |
CBUFT-4 |
4 |
Vancouver |
||||||
Terrace |
CBUFT-3 |
11 |
Vancouver |
1. ETUDES ET PUBLICATIONS
Rapports BBM, Portée Télévision, Portée Radio, Automne 1978, Automne 1984.
André Caron, Luc Giroux et Chantal Mayrand, Les Canadiens français et l'écoute de la télévision anglophone. Evolution 1976-1981, Université de Montréal, juillet 1983.
CEGIR. La télévision francophone au Canada, un deuxième réseau privé, 1984.
CRTC. Le choix à quel prix?, Ottawa, 1985
CRTC. Décision CRTC 85-152, concernant l'octroi d'une licence de câblodistribution à Valley Cable Vision Ltd au Manitoba.
CRTC. Avis public CRTC 1985-61. Les signaux de télévision canadiens éloignés.
CRTC. Avis public CRTC 1985-58. Elargissement du concept de la programmation locale.
CRTC. Avis public CRTC 1985-194. L'examen de la radio communautaire.
CRTC. Rapport Annuel, 1984-1985.
Fédération des Jeunes Canadiens Français Inc., Proposition de la Fédération des Jeunes Canadiens français concernant la radio communautaire. Septembre 1985.
Raymond Gauthier, Comme blé d'hiver... Les Fransaskois et les médias électroniques, août 1980.
Francine Lalonde, L'Acadie...sur la même longueur d'onde, 1980
Pierre Levasseur et ass.: Etude exploratoire relative à l'extension hors Québec du service TVFQ (La Sette), 1983.
James Matsui, Market Analysis; French-Speaking Adults, pour the Ontario Educational Communications Authority, 1980.
Matthews CATV List. Février 1985.
Ministère des Communications du Canada et Ministère des Communications du Québec. L'Avenir de la télévision francophone, mai 1985.
Comité Therrien, Les années 1980; décennie de la pluralité, juillet 1980.
Service de recherche de Radio-Canada, Livre des données sur les auditoires, 1985.
Société Radio-Canada, Développement National, Cartesd'Acheminement, janvier 1985.
Rossel Vien. Radio française dans l'Ouest, édition Hurtubise, Montréal, 1977.
2. PERIODIQUES
Broadcaster, décembre 1984, Canadien distant signals survey airs contreversy.
Broadcaster, septembre 1984. The Evolution of TVRO Regulation. Broadcaster, septembre 1984. Cancom explores new markets.
Cable Communications Magazine, novembre 1984. Cable-Oriqinated Advertising.
Cable Communications Magazine, mai 1985, CCTA Convention Report Channels, mai/juin 1985, Anniversary Angst (C3C) Channels, juillet/août 1985, Cable as an Audio Medium.
Channels, juillet/août 1985, Slouchinq Toward Utopia (The dream of local cable Channels).
Le Devoir, 28 mai 1985, extrait de l'allocution de Pierre-Marc Johnson, La politique québécoise de la francophonie canadienne.
LISTE DES PARTICIPANTS AUX PANELS
TERRITOIRE DU NORD-OUEST, YUKON, TERRE-NEUVE. ET LABRADOR
BATHURST
SUMMERSIDE
HALIFAX
TORONTO
TIMMINS
ST-BONIFACE
RÉGINA
EDMONTON
VANCOUVER
WINNIPEG
Greater Winnipeg Cablevision Ltd.:
Winnipeg Videon:
REGINA
Cable Regina:
MOOSE JAW (entrevue téléphonique)
Prairie Co-Ax TV:
SWIFT CURRENT (entrevue téléphonique)
Swift Current Cablevision Ltd.:
SASKATOON (entrevue téléphonique)
Saskatoon Telecable Ltd:
Sasktel (entrevue téléphonique)
EDMONTON
QCTV Limited:
Shaw Cable:
ONF - NOUVEAU-BRUNSWICK
RADIO HEARST - ONTARIO
COMMUNICATIONS ACADIENNES LTEE - NOUVELLE-ECOSSE
(entrevue téléphonique)
CANCOM - OTTAWA
ACTC - ASSOCIATION CANADIENNE DE TELEVISION PAR CABLE-OTTAWA
1 PAR: Plan Accéléré de Rayonnement
2 Cela est dû au déplacement fréquent de la population francophone qui suit parfois les opportunitéséconomiques: ouverture d'une mine dans une régionvoisine, développement d'un chantier de coupe de bois,etc.
3 Les nombres d'heures qui figurent ici, ont été fournies lors des entrevues réalisées en juin dernier. Il se peut qu'ils varient donc avec la nouvelle programmation d'automne. Ces variations peuvent être de l'ordre de 30 minutes à 1 heure.
4 Radio-Québec achète depuis quelques années les droits des longs métrages pour l'ensemble du Canada.
5 Les coûts qui suivent sont tirés des estimés faits par CEGIR pour les modèles d'exploitation technique d'un deuxième réseau privé francophone au Canada. Les coûts sont exprimés en $ 1985.
6 VIEN, Roger, Radio française dans l'Ouest, p. 134.
7 Recensement de 1981. Il s'agit de la langue maternelle.
8 Ceci inclut les auditoires du Nouveau-Brunswick de la station CHAU,Baie des Chaleurs, mais exclut les auditeurs des stationsd'Ottawa-Hull, CBOFT et CHOT.
9 Sources: BBM Portée télévision. Printemps 1984.
10 Les auditeurs "rejoints" par la télévision sont ceux qui ont écouté au moins 15 minutes de télévision durant la semaine étudiée par BBM, automne 1983.
11 Les auditeurs rejoints par la radio sont ceux qui ont écouté au moins 15 minutes de radio durant la semaine étudiée par BBM, automne 1983.
12 La portée décrit le nombre total d'auditeurs rejoints pendant au moins 15 minutes durant une semaine type.
13 Par exemple, TV5 ou le futur service francophone de TV-Ontario.
14 Etude sur les délais de disponibilité des versions françaises desproductions audio-visuelles américaines au Canada. CEGIR pour leMinistère des Communications, mars 1985.
15 Voir Annexe C du Rapport Final.
16 Access Network, Alberta (Edmonton)