Colloque "Pour une société pleinement alphabétisée" : le droit de lire, d'écrire et de communiquer pour tous : cahier de participation les 7, 8 et 9 juin 2000

Le colloque « Pour une société pleinement alphabétisée » tient avant tout à favoriser la réflexion et les échanges ouverts. Depuis 20 ans, le domaine de l'alphabétisation a bien évolué chez nous ainsi qu'à travers le inonde. Aujourd'hui, en plus d'enseigner à lire, à écrire et à calculer, on met davantage l'accent sur l'utilisation des apprentissages dans la vie quotidienne. Si certains remettent en question le mot alphabétisation, plusieurs sont d'avis que la formation exige aussi d'autres compétences essentielles si on désire former des citoyens à part entière, Les enjeux d'une communauté alphabétisée touchent l'ensemble de la société. Il va donc sans dire qu'il est nécessaire de conjuguer les efforts de plusieurs partenaires si on désire arriver à prévenir l'analphabétisme et à créer des environnements lettrés.

L'alphabétisation en français a progressé au pays, mais certaines difficultés et préoccupations subsistent Selon Statistique Canada, de nombreux francophones se situent encore sous la moyenne canadienne d'alphabétisme. Les faibles taux d'alphabétisme ne se limitent pas aux personnes âgées et touchent aussi les jeunes. Le taux de décrochage scolaire chez les jeunes francophones du secondaire demeure de taille. Parallèlement, on observe aussi une baisse des Inscriptions en alphabétisation. De plus, le recrutement de nouveaux apprenants est difficile. Enfin, même si les gouvernements reconnaissent davantage les besoins en alphabétisation, l'écart persiste entre les intentions exprimées et les moyens accordés.

Le colloque « Pour une société pleinement alphabétisée » s'inscrit dans une démarche du renouvellement de l'alphabétisation. Il intéressera les intervenants en alphabétisation» qu'il s'agisse d'apprenants ou de gestionnaires. Il s'adresse aussi aux autres partenaires économiques, culturels et sociaux responsables de l'avènement d'une société plus alphabétisée. La réflexion lors du colloque veut permettre de repérer les actions concrètes à prendre afin de progresser vers une société pleinement alphabétisée dans tous tes milieux, et cela tout au long de la vie.

PROGRAMME PRÉLIMINAIRE

Mardi 6 juin 2000

19 h à 21 h : Accueil et pré-inscription

Mercredi 7 juin 2000

7 h 30 à 9 h : Accueil et inscription

9 h : Ouverture du colloque

• Mot de Monsieur Donald Gratton, président de la Fédération canadienne pour l'alphabétisation en français
• Mot de Monsieur Gino LeBlanc, président de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada
• Mot de Monsieur Emile Olivier, président de l'Institut canadien d'éducation des adultes

9 h 30 : Conférence d'ouverture

• Madame Nancy Neamtam, vice-présidente Développement stratégique du Regroupement pour la relance économique et sociale du Sud-Ouest (RESO)

10h 30 : Points de vue sur le thème du colloque

• Panel composé de quatre personnes s'exprimant sur le thème du colloque.

12 h : Dîner

13h 30 : Ateliers (Voir la liste des ateliers du groupe 1)

16h 30 : Fin de la journée

17 h : «Cocktail»

Jeudi 8 juin 2000

9 h : Portraits des régions

10h 30 : Ateliers (Voir la liste des ateliers du groupe 2)

12 h : Dîner

13 h 30 : Ateliers (Voirla liste des ateliers du groupe 3)

16 h 30 : Fin de la journée

Vendredi 9 juin 2000

9 h : Les partenaires d'une société alphabétisée

• Discussion de type « Droit de parole » avec des personnes représentant différents secteurs de la société qui peuvent contribuer à l'alphabétisme, animée par Madame Anne-Marie Dussault

10h 30 : Pistes d'action pour l'avenir (en sous-groupes)

12 h : Dîner

13 h 30 : Plénière de clôture

14 h 30 : Fin du colloque

LES ATELIERS

Groupe 1

Le 7 juin à 13 h 30

Choix d'un atelier parmi les suivants :

1.1 L'éveil à l'écrit

• Pourquoi accompagner les jeunes enfants dans la découverte du livre et des écrits liés à leur environnement?
• Qui peut jouer un rôle déterminant dans l'entourage de l'enfant?
• Quels acteurs de la communauté peuvent contribuer à l'alphabétisme des enfants?

1.2 L'école, le décrochage et l'alphabétisme

• Pourquoi le décrochage scolaire demeure-t-il élevé au Canada?
• Pourquoi des jeunes de niveau secondaire se retrouvent-ils dans une classe d'alphabétisation?
• Quelles actions doit-on mener de concert avec l'école et la communauté pour favoriser l'alphabétisme des jeunes et la poursuite de leurs études?

1.3 Le rapport à l'écrit

• Pourquoi des personnes désapprennent-elles à lire et à écrire?
• Qu'est-ce qui favorise le maintien des capacités de lecture et d'écriture?
• La société valorise-t-elle l'usage de l'écrit?
• Quelles actions doit-on favoriser et à quel niveau?

1.4 Les personnes qui interviennent en alphabétisation

• Comment valoriser les compétences des formatrices et formateurs?
• Quels sont les besoins de formation du personnel et des bénévoles en alphabétisation?
• Comment la communauté peutelle appuyer les personnes qui travaillent en alphabétisation?

Réflexions et échanges en sous-groupes :

1.4 A Les formatrices et formateurs

1.4 B Les gestionnaires

1.4 C Les bénévoles

1.5 Le rôle des personnes apprenantes

• Les personnes apprenantes en alphabétisation devraient-elles occuper une plus grande place dans les organismes d'alphabétisation?
• Comment favoriser les échanges entres les personnes apprenantes de différentes régions?

1.6 La recherche en alphabétisation

• Comment susciter plus de recherches portant sur l'alphabétisme?
• Y a-t-il des liens entre l'assimilation des francophones et l'analphabétisme?
• De quelle façon l'alphabétisme des francophones sera-t-elle analysée dans la prochaine Enquête internationale sur l'alphabétisme des adultes?

Groupe 2

Le 8 juin à 10 h 30

Choix d'un atelier parmi les suivants :

2.1 L'alphabétisation familiale

• En quoi le milieu familial contribue-t-il à l'alphabétisme?
• Comment rejoindre les parents peu alphabétisés pour les sensibiliser à leur rôle de premier éducateur?
• Quelles actions peut-on mener de concert avec la communauté?

2.2 L'alphabétisation des allophones

• Quel accès les allophones ont-ils à l'alphabétisation?
• Quelles sont les politiques qui favorisent l'alphabétisation des immigrants peu alphabétisés?

2.3 L'accès à l'écrit

• On sait qu'environ 50 % de la population francophone jouit d'un faible niveau d'alphabétisme. Les écrits destinés au public sont-ils réellement accessibles à tous?
• Comment peut-on améliorer leur accessibilité?

2.4 Publications, documentation et diffusion

• Les publications en rapport avec l'alphabétisation sont-elles bien diffusées?
• Comment favoriser la publication d'écrits réalisés par des personnes apprenantes?

2.5 Culture orale des apprenants

• En quoi consiste la culture orale des apprenants?
• Comment reconnaître les acquis des personnes apprenantes au cours de leur formation?
• Comment diffuser la culture des apprenants à l'extérieur des programmes d'alphabétisation?

2.6 Évaluation

• Possédons-nous des outils efficaces pour évaluer les apprentissages des apprenants?
• Comment vérifier l'efficacité des programmes?

2.7 Coopération internationale

• Quelles sont les retombées du premier colloque sur l'alphabétisation en français dans les pays industrialisés qui se tenait à Namur en juin 1999?
• Comment peut-on collaborer avec les communautés francophones et les pays du Sud?
• Quels projets de coopération pouvons-nous citer à titre d'exemples de réussite?

Groupe 3

Le 8 juin à 13 h 30

Choix d'un atelier parmi les suivants :

3.1 S'alphabétiser en français en contexte de minorité linguistique

• Les parents de langue maternelle française se prévalent-ils de tous les droits dont ils disposent pour envoyer leurs enfants à l'école française?
• Quelle place doit-on accorder à la refrancisation dans les centres d'alphabétisation?

3.2 Les politiques d'appui à l'alphabétisation

• Quelle place occupe l'alphabétisation dans les politiques des divers paliers de gouvernements?
• Est-ce que les politiques existantes appuient le droit à l'alphabétisation?
• Y a-t-il des modèles de politiques d'autres pays qui pourraient être utilisés à titre d'exemples de succès?

3.3 Le recrutement

• Malgré les taux très faibles d'alphabétisme chez les francophones, comment expliquer la baisse généralisée des personnes inscrites en alphabétisation?
• Pourquoi les efforts de recrutement ne fonctionnent-ils pas?
• Quelle analyse doit-on faire de la situation?
• Y a-t-il des expériences concluantes et positives dans certaines régions?

3.4 Alphabétisation et employabilité

• Quelle est la responsabilité des centres d'emploi locaux et autres groupes qui travaillent en employabilité face aux personnes sans emploi et peu scolarisées?
• Quelles relations doit-on espérer établir entre ces groupes et les centres d'alphabétisation?

3.5 L'alphabétisation en milieu de travail

• Quelle est la responsabilité sociale des entreprises face à l'alphabétisme de leurs travailleurs?
• L'alphabétisation en milieu de travail, représente-t-elle un besoin pour toutes les entreprises?
• Les services sont-ils en progression?

3.6 Contenu de l'alphabétisation

• Les connaissances acquises en alphabétisation sont-elles transférables?
• Comment préparer les apprenants à une transition positive vers la période qui suivra leur formation?
• Peut-on intégrer les programmes d'alphabétisation à d'autres programmes?

3.7 Alphabétisation et technologies d'information et de communication

• Quel est le niveau d'utilisation des technologies d'information et de communication dans les programmes d'alphabétisation?
• Que faut-il faire pour que tous les centres puissent disposer d'ordinateurs branchés à Internet et accessibles à leurs apprenants?
• La formation assistée par ordinateur se montre-t-elle efficace en alphabétisation?

Partenaires financiers actuels :

Secrétariat national à l'alphabétisation

Patrimoine canadien

Fédération canadienne pour l'alphabétisation en français

Comité organisateur

Suzanne Belleville

Table des responsables de l'éducation des adultes du Québec, secteur alphabétisation

Gaston Betty

Apprenant, Ontario

Ronald Bisson

Consultant en animation, planification, développement organisational

Margo Fauchon

Intervenante en alphabétisation, Alberta

Luce Lapierre

Directrice, Fédération canadienne pour l'alphabétisation en français

Hélène Tremblay

Consultante en alphabétisation, Québec

Charline Vautour

Conseillère et agente en alphabétisation familiale, Nouveau-Brunswick

Serge Wagner

Vice-doyen à la formation continue secteur éducation, Université du Québec à Montréal

Salon des exposants

Frais de location : 250 $

Ne tardez pas à réserver votre espace!

Renseignements et réservations :

Gilles Thériault ou Johanne Renaud

Téléphone : (613) 749-5333 ou sans frais 1 888 906-5666

Télécopieur : (613) 749-2252

Courriel : colloque@franco.ca

Site Internet : http://www.franco.ca/colloque.alpha

Cahier de participation : les 7, 8 et 9 juin 2000

Bienvenue au colloque!

Le Cahier de participation vous guidera tout au long du colloque.

Vous y trouverez les informations détaillées pour chacune des trois journées. Nous avons prévu des espaces pour que vous puissiez y inscrire vos notes personnelles. Vous trouverez également des informations complémentaires à l'intérieur du dossier blanc dans votre « sac du colloque ».

Les activités auront lieu à l'Hôtel Royal Pavillon et à l'Hôtel Ramada. Les activités en plénière, les repas et certains ateliers thématiques se dérouleront à l'Hôtel Royal Pavillon. Des ateliers thématiques auront aussi lieu à l'Hôtel Ramada situé à votre droite en sortant de l'Hôtel Royal Pavillon (petite marche d'environ 2 minutes). Notez bien l'endroit (hôtel et salle) où se donneront les ateliers auxquels vous participerez.

Plusieurs groupes ont répondu positivement à l'invitation d'être exposant au colloque. Vous êtes invités à les rencontrer à la salle Louis XIII de l'Hôtel Royal Pavillon. Le Salon des exposants sera ouvert les 7, 8 et 9 juin, le matin à compter de 8 h, durant les pauses du matin et de l'après-midi ainsi qu'à l'heure du dîner. Voir la section 6 du cahier pour la liste des exposants.

Les personnes apprenantes qui participent au colloque bénéficient d'un endroit pour faire connaissance et échanger. Lorsqu'il n'y aura pas d'activités et d'ateliers à l'horaire, la salle Courvoisier de l'Hôtel Royal Pavillon sera mise à votre disposition.

Vous êtes également invités à participer à un petit concours d'écriture... Vous trouverez les informations à ce sujet dans la chemise blanche de votre « sac du colloque ».

En tout temps, une personne sera disponible à l'accueil du colloque pour répondre à vos questions.

Merci de votre participation et bon colloque!

Groupes collaborateurs

La Fédération canadienne pour l'alphabétisation en français

La FCAF regroupe des associations provinciales et territoriales qui travaillent en alphabétisation en français. La FCAF aide ses groupes membres à maintenir et à rendre accessibles les services d'alphabétisation. Elle informe la population et les instances gouvernementales sur les enjeux de l'alphabétisation et de l'analphabétisme. Elle coordonne divers projets de promotion, de recherche et de prévention.

L'Institut canadien d'éducation des adultes

L'ICÉA a pour but de promouvoir l'exercice du droit des adultes à l'éducation et de travailler à cet exercice en favorisant l'adoption et le développement d'un modèle démocratique de formation continue. Ce modèle tient compte de la diversité des besoins des personnes et des collectivités. Il garantit aux personnes l'équité d'accès à l'éducation et aux savoirs tout au long de leur vie pour leur permettre d'assumer l'ensemble de leurs rôles sociaux, de contribuer à leur croissance personnelle et au développement de leur société.

La Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada

La FCAF du Canada célèbre en l'an 2000 son vingt-cinquième anniversaire de fondation. Cet organisme a œuvré, au cours des ans, à faire reconnaître l'existence des communautés francophones et acadiennes du Canada, en exposant l'ensemble de leurs besoins, de leurs préoccupations et de leurs intérêts. La population de ces communautés, à l'extérieur du Québec, compte près d'un million de personnes.

Le comité organisateur du colloque

Suzanne Belleville

Table des responsables de l'éducation des adultes du Québec, secteur alphabétisation

Gaston Betty

Apprenant, Ontario

Ronald Bisson

Consultant en animation, planification, développement organisationnel

Margo Fauchon

Intervenante en alphabétisation, Alberta

Luce Lapierre

Directrice, Fédération canadienne pour l'alphabétisation en français

Hélène Tremblay

Consultante en alphabétisation, Québec

Charline Vautour

Conseillère et agente en alphabétisation familiale, Nouveau-Brunswick

Serge Wagner

Vice-doyen à la formation continue secteur éducation, Université du Québec à Montréal

Le colloque « Pour une société pleinement alphabétisée » tient avant tout à favoriser la réflexion et les échanges ouverts. Depuis 20 ans, le domaine de l'alphabétisation a bien évolué chez nous ainsi qu'à travers le monde. Aujourd'hui, en plus d'enseigner à lire, à écrire et à calculer, on met davantage l'accent sur l'utilisation des apprentissages dans la vie quotidienne. Si certains remettent en question le mot alphabétisation, plusieurs sont d'avis que la formation exige aussi d'autres compétences essentielles si on désire former des citoyens à part entière. Les enjeux d'une communauté alphabétisée touchent l'ensemble de la société. Il va donc sans dire qu'il est nécessaire de conjuguer les efforts de plusieurs partenaires si on désire arriver à prévenir l'analphabétisme et à créer des environnements lettrés.

L'alphabétisation en français a progressé au pays, mais certaines difficultés et préoccupations subsistent. Selon Statistique Canada, de nombreux francophones se situent encore sous la moyenne canadienne d'alphabétisme. Les faibles taux d'alphabétisme ne se limitent pas aux personnes âgées et touchent aussi les jeunes. Le taux de décrochage scolaire chez les jeunes francophones du secondaire demeure de taille. Parallèlement, on observe aussi une baisse des inscriptions en alphabétisation. De plus, le recrutement de nouveaux apprenants est difficile. Enfin, même si les gouvernements reconnaissent davantage les besoins en alphabétisation, l'écart persiste entre les intentions exprimées et les moyens accordés.

Le colloque « Pour une société pleinement alphabétisée » s'inscrit dans une démarche du renouvellement de l'alphabétisation. Il intéressera les intervenants en alphabétisation, qu'il s'agisse d'apprenants ou de gestionnaires. Il s'adresse aussi aux autres partenaires économiques, culturels et sociaux responsables de l'avènement d'une société plus alphabétisée. La réflexion lors du colloque veut permettre de repérer les actions concrètes à prendre afin de progresser vers une société pleinement alphabétisée dans tous les milieux, et cela tout au long de la vie.

Animation du colloque :

Madame Renée Hudon

Au cours de ses 35 ans d'expérience en radio-télévision, Renée Hudon a été tour à tour animatrice et recherchiste pour de nombreuses émissions culturelles et d'affaires publiques. Animatrice, conférencière et maîtresse de cérémonie comptant à son actif pas moins de 200 congrès et forums, Renée Hudon fait régulièrement partie de jurys chargés d'attribuer des prix culturels, dans les domaines du théâtre et de l'art oratoire. Elle est notamment présidente du Salon international du livre de Québec depuis 1998.

9h Ouverture du colloque

• Allocution de monsieur Donald Gratton, président de la Fédération canadienne pour l'alphabétisation
• Allocution de monsieur Bernard Normand, directeur de l'Institut canadien d'éducation des adultes
• Allocution de madame Diane Côté, au nom de monsieur Gino LeBlanc, président de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada

9h30 Conférence :

Alphabétisation : une responsabilité collective

Madame Nancy Neamtam

Nancy Neamtam assume la présidence du Chantier de l'économie sociale, une corporation autonome créée dans la foulée du Sommet sur l'économie et l'emploi d'octobre 1996 au Québec. Elle est également vice-présidente Développement stratégique du Regroupement pour la relance économique et sociale du Sud-Ouest de Montréal (RESO) après en avoir été la directeure générale de 1989 à 1998. Madame Neamtam participe activement au bien-être de la société québécoise. Elle est membre, notamment, de la Commission des partenaires du marché du travail en tant que représentante du milieu communautaire, et siège sur les conseils d'administration de plusieurs sociétés, dont le Réseau d'investissement social du Québec (RISQ) et la Fondation Ville-Marie. Elle a participé aux travaux du chantier Promouvoir une société équitable dans le cadre du Sommet du Québec et de la jeunesse en février 2000.

10h30 « Points de vue sur le thème du colloque »

Objectif :

De par leurs particularités respectives, les présentations des panélistes visent à lancer les discussions qui auront lieu au cours du colloque. Les présentations seront suivies par des échanges avec les participants.

Animation : Madame Renée Hudon

Panélistes :

Monsieur Frédéric Canuel

Frédéric Canuel est né à Saint-Nicolas près de la ville de Québec. Il est apprenant au Centre d'éducation des adultes du Phénix de la Commission scolaire des Découvreurs à Sainte-Foy. M. Canuel nous parlera des défis qu'il a relevés et de ses préoccupations actuelles face à l'alphabétisme dans notre société.

Madame Marcelle Mersereau

Marcelle Mersereau est députée libérale à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick depuis 1991. Économiste familiale de formation, Mme Mersereau a été une alliée du dossier d'alphabétisation en tant que ministre au sein du gouvernement, de 1991 à 1999, et demeure très engagée. Depuis 1994, elle est notamment présidente d'honneur de Défi Alpha, une activité d'envergure dont le but est de recueillir des fonds pour les classes d'alphabétisation communautaire dans les régions Chaleur et Péninsule acadienne.

Madame Christine Caillé

À l'emploi d'Agropur/Natrel depuis 1988, Christine Caillé est responsable du développement des ressources humaines depuis 1992. À ce titre, elle a mis en place plusieurs programmes de développement des ressources humaines dans tous les secteurs de l'organisation, et piloté divers projets de nature organisationnelle. En 1997, Mme Caillé a mis en place un programme de formation visant à rafraîchir les compétences de base des employés salariés de la division Natrel. Ce programme porte le nom de ECLAT. À ce jour, plus de 100 personnes ont bénéficié de ce programme.

Monsieur David Sherwood

David Sherwood est consultant en développement communautaire. Il est actuellement coordonnateur du projet A+B=$, Alphabétisme et développement économique, dans l'Est ontarien. M. Sherwood a participé activement au mouvement des villes et villages en santé. A+B=$ veut faire de l'alphabétisme un projet de société dans sa région.

13h30 Ateliers thématiques

Groupe 1 : mercredi 7 juin à 13h30

1.1 L'éveil à l'écrit

Dans une perspective de prévention de l'analphabétisme, le processus d'éveil à l'écrit occupe une place de choix. Les recherches confirment que l'intérêt du jeune enfant pour le langage écrit débute dès le plus jeune âge. Cette conscience de l'écrit s'éveille en premier lieu dans la famille, au contact des parents utilisateurs de l'écrit. Le paradigme du « être prêt à lire » fait place graduellement à celui de « l'éveil à l'écrit ».

Animateur : François Blain

François Blain travaille en gestion de projets dans les secteurs de la santé, du développement communautaire et de l'éducation depuis 20 ans. Il oeuvre depuis 1994 au sein du projet pilote De A àZ, on s'aide! portant sur le développement de l'éveil à l'écrit en milieu populaire. M. Blain prépare un doctorat sur la contribution de l'approche écologique dans le développement des pratiques d'éveil à l'écrit chez les familles de milieux populaires. Il est membre du Conseil de la famille et de l'enfance.

Défis/enjeux

• Assurer un développement durable de la prévention de l'analphabétisme et de l'éveil à l'écrit.
• Reconnaître dans la pratique de l'éveil à l'écrit le rôle essentiel des parents et de la famille.
• Développer une pratique de l'éveil à l'écrit en partenariat.
• Intégrer l'éveil à l'écrit au sein des pratiques d'un plus large éventail d'organismes.
• Ouvrir l'alphabétisation à de nouveaux partenaires et supporter leur engagement.

1.2 L'école, le décrochage et les jeunes

Plusieurs jeunes se retrouvent en classe d'alphabétisation parce que, dès le primaire, ils ont accumulé un retard scolaire lié à la pauvreté économique, culturelle et sociale de leur milieu. Dirigés vers des classes spéciales une fois au secondaire, ces jeunes deviennent marginalisés et doivent faire face au mépris de leurs pairs. Ils ont beaucoup de difficulté à apprendre et l'appropriation de la lecture et de l'écriture devient une tâche ardue.

Co-animatrice : Suzanne Daneau

Suzanne Daneau est coordonnatrice de la Boîte à lettres de Longueuil, Québec. Cet organisme d'alphabétisation populaire est aux services des jeunes de 16 à 25 ans. La Boîte à lettres a mené une recherche sur l'appropriation de la lecture et l'écriture chez les jeunes.

Co-animatrice : Martine Dupont

Martine Dupont est formatrice à la Boîte à lettres. Elle a offert des ateliers dans le cadre de la recherche mentionnée ci-dessus avec une approche d'autobiographie.

Défis/enjeux

• Comment faire en sorte que le système scolaire reste présent aux particularités des jeunes défavorisés?
• Comment répondre aux besoins des jeunes défavorisés sans les marginaliser?
• Quels moyens peut-on utiliser pour favoriser un climat de respect à l'école?
• Comment rejoindre et faire participer les familles défavorisées au cheminement scolaire de leur enfant?

1.3 Le rapport à l'écrit

Le rapport à l'écrit varie d'une société à l'autre, d'un contexte à l'autre, d'une personne à l'autre. Dans nos sociétés modernes, l'écrit revêt un aspect incontournable pour tout adulte qui veut exercer ses droits et devoirs de citoyen, de parent, de travailleur et de consommateur de façon autonome. Le processus d'appropriation de l'écrit peut être satisfaisant ou encore parsemé d'échecs; selon le cas, cela entraîne un rapport à l'écrit fort différent. Dans une société bureaucratisée, le rapport à l'écrit peut être source de tensions.

Animatrice : Françoise Lefebvre

Françoise Lefebvre est chargée de projet en alphabétisation à l'Institut canadien d'éducation des adultes. Elle a notamment collaboré avec la Boîte à lettres de Longueuil, à titre d'agente de recherche, à une étude sur l'appropriation de la lecture et l'écriture chez les jeunes de 16 à 25 ans.

Défis/enjeux

• Quelles représentations de l'écrit trouve-t-on dans notre société?
• Quelles sont les représentations de l'écrit présentes dans les formations en alphabétisation?
• Quel type de rapport les formatrices/formateurs en alphabétisation ont-ils face à l'écrit?
• Comment modifier la représentation de l'écrit dans le contexte scolaire quand celle-ci est axée sur l'apprentissage d'un code (fonctionnement, règles) et non sur l'aspect sémantique?
• Comment une personne peutelle changer sa représentation personnelle face à l'écrit?

1.4 Les personnes qui interviennent en alphabétisation

1.4 A. Les formatrices et formateurs

Le métier de formatrice a beaucoup changé depuis vingt ans. Autrefois bénévoles, les formatrices sont devenues, dans bien des cas, des employées à temps plein, rémunérées et travaillant dans des centres d'alphabétisation. Toutefois, le métier de formatrice demeure un des parents pauvres du domaine de l'enseignement. L'atelier tentera de dresser le portrait d'une formatrice, de discuter de la reconnaissance de l'emploi, de lancer l'idée d'une association professionnelle, et tentera également de cerner les besoins en perfectionnement professionnel tout en élaborant des pistes d'action pour l'avenir.

Animatrice : Joëlle Désy

Joëlle Désy est coordonnatrice de la Formation des adultes au ministère de l'Éducation de la Nouvelle-Ecosse, au sein duquel elle est responsable de la formation des formateurs et formatrices en alphabétisation dans les régions acadiennes. Elle a œuvré pendant de nombreuses années dans le milieu communautaire acadien, entre autres, comme coordonnatrice de l'Équipe d'alphabétisation Nouvelle-Ecosse.

Défis/enjeux

• La reconnaissance de la profession de formatrice et de formateur et la rémunération
• Le perfectionnement professionnel
• L'intervention communautaire
• L'isolation pour celles qui ne travaillent pas dans des centres de formation ou d'alphabétisation.
• L'adaptation des programmes enseignés et la création de matériel
• La cohésion des groupes.

1.4 B. Les gestionnaires

Les gestionnaires en alphabétisation font face depuis quelques années à un contexte marqué par le resserrement des subventions gouvernementales, par le nombre décroissant d'apprenants (difficultés de recrutement) et par le besoin d'assurer une évaluation serrée des apprentissages. Ils doivent tenter d'allier les exigences des bailleurs de fonds gouvernementaux et les besoins très réels et variés des apprenants.

Animatrice : Luce Lapierre

Luce Lapierre travaille depuis plusieurs années dans le secteur du développement communautaire. Elle a été une des membres fondatrices de la Magie des lettres, un centre d'alphabétisation à Ottawa. Mme Lapierre a coordonné les activités qui ont conduit à la création de la Fédération canadienne pour l'alphabétisation en français. Elle assume la direction de cet organisme depuis sa création en 1991.

Défis/enjeux

• Comment pouvons-nous définir la gestion de l'alphabétisation?
• Quelles sont les difficultés professionnelles de ces gestionnaires?
• Quel rôle les gestionnaires devraient-ils jouer en ce qui concerne le recrutement des apprenants et la promotion de l'alphabétisme?
• Comment les gestionnaires peuvent-ils contribuer à un lobby efficace visant la mise sur pied de structures de livraison de services adéquates?
• Quels ponts existe-t-il entre les gestionnaires en milieu institutionnel (conseils et commissions scolaires, collèges) et ceux en milieu communautaire?

1.4 C. Les bénévoles

Le secteur bénévole a connu une croissance de 40 % depuis 1987, mais la moyenne d'heures par bénévole est en décroissance et la disponibilité se résume à des périodes de plus en plus courtes. Comment ces facteurs affectent-ils la place des bénévoles en alphabétisation? Comment pouvons-nous contourner ces situations et continuer à offrir des services d'aide aux apprenants? Comment pouvons-nous mieux faire connaître et comprendre la cause de l'alphabétisation et la problématique liée à l'analphabétisme?

Animatrice : Jasmine Thibault

Jasmine Thibault occupe le poste de directrice régionale au Collège Frontière depuis trois ans. Elle coordonne le développement des programmes bénévoles d'alphabétisation sur les campus universitaires du Québec et ceux de langue française du reste du pays.

Défis/enjeux

• Promotion/sensibilisation et recrutement : Comment faire connaître davantage la cause et la problématique? Qu'est-ce qui attire les bénévoles en alphabétisation?
• Sélection et formation : Quels besoins avons-nous? Quel devrait être le rôle des bénévoles en alpha? Comment pouvons-nous bien équiper les bénévoles afin qu'ils remplissent leurs rôles?
• Suivi et rétention : Peut-on s'attendre à un engagement à long terme de la part des bénévoles en alpha? Comment peut-on garder nos «perles rares» plus longtemps?

1.5 Le rôle des personnes apprenantes

Les personnes apprenantes en alphabétisation sont d'abord des clients. Toutefois, leur apprentissage en lecture, écriture et calcul doit se faire en valorisant la personne. La participation aux structures décisionnelles est un moyen de prendre en charge les services d'alphabétisation. Les personnes apprenantes peuvent participer à la gestion des organismes.

Les personnes apprenantes peuvent également trouver d'autres moyens de s'engager dans leur communauté, leur centre d'alphabétisation, leur école, etc.

L'atelier permettra de comprendre comment fonctionnent les structures décisionnelles et de brosser un tableau de la situation géographique des francophones. Ceci dit, à partir de ces connaissances nous réfléchirons à la place des apprenants et à leurs besoins.

Défis/enjeux

• Comment favoriser la participation des personnes apprenantes dans les structures décisionnelles ?
• Comment favoriser l'émergence du leadership chez les personnes faibles lectrices ?
• Quelles sphères d'intervention et d'engagement sont ouvertes aux personnes faibles lectrices en alphabétisation et dans la société en général ?
• Comment favoriser les échanges entres les personnes apprenantes des diverses régions ?

Co-animateur : Normand Savoie

Normand Savoie travaille au sein des organismes communautaires francophones de la région du Niagara. Depuis 1988, il est directeur du centre d'alphabétisation L'ABC Communautaire de Welland, et enseignant en français langue seconde au Collège Niagara.

Co-animateur : Gaston Betty

Gaston Betty est apprenant au Centre Alpha Partage à St-Charles en Ontario. En plus de son apprentissage, il est très engagé dans le mouvement de l'alphabétisation. M. Betty est membre du comité des apprenants du Regroupement des groupes francophones en alphabétisation populaire de l'Ontario (RGFAPO). Il est également membre du conseil d'administration de la Fédération canadienne pour l'alphabétisation en français.

1.6 La recherche en alphabétisation

Actuellement, la recherche en alphabétisation semble susciter un intérêt croissant : initiatives du CDEACF, du MÉQ, du SNA, diffusion des résultats sur l'Enquête internationale sur l'alphabétisation des adultes, etc. De nouvelles recherches universitaires s'intéressent au domaine et contribuent à favoriser la collaboration avec des organismes sur le terrain. Malgré cela, les recherches nécessitent une réorientation visant à mieux rejoindre les préoccupations de la pratique sur le terrain. Durant l'atelier, nous discuterons des moyens de rendre la recherche plus utile au développement des pratiques et des politiques en alphabétisation. Deux volets seront traités : comment faire de la recherche et comment utiliser celle-ci à bon escient.

Animatrice : Sylvie Roy

Sylvie Roy est engagée dans le domaine de l'alphabétisation depuis plus de quinze ans comme enseignante, comme auteure de matériel pédagogique et comme chercheure au sein d'un groupe populaire et pour le compte du ministère de l'Éducation du Québec.

Défis/enjeux

• Quelles sont les conditions nécessaires pour aider les équipes locales à faire de la recherche?
• Comment peut-on mieux utiliser les recherches existantes?
• Comment diffuser les recherches dans le milieu de l'alphabétisation?
• Quelle attitude les regroupements doivent-ils adopter pour mieux faire connaître ou appuyer les recherches?
• Quels sont les sujets de recherche qui nous semblent prioritaires?

1.7 La 2e Enquête internationale sur l'alphabétisation et les compétences des adultes (EIACA)

L'animateur présentera une vue d'ensemble de l'Enquête internationale de 1994 et des améliorations proposées en vue de l'enquête de 2002 : nouvelles variables, suréchantillonnage possible des minorités de langue officielle au pays. Suivra une brève présentation des résultats obtenus en 1994 et des analyses effectuées quant aux niveaux d'alphabétisme des francophones. Une réflexion portera sur les difficultés et les limites de la base de données de 1994. Enfin, une discussion portera sur les thèmes de recherche des chercheurs et intervenants en matière d'alphabétisme des francophones.

Animateur : Jean-Pierre Corbeil

Jean-Pierre Corbeil est analyste/chercheur à la division de démographie de Statistique Canada. Il a effectué quelques études analytiques approfondies des résultats de l'enquête internationale de 1994 sur l'alphabétisation des adultes portant sur les disparités entre anglophones et francophones au pays. Il a participé activement à l'élaboration du module linguistique de la prochaine enquête de 2002 sur l'alphabétisation et les compétences des adultes.

Défis/enjeux

• Comment les recherches peuvent-elles susciter l'intérêt des gouvernements et influencer les politiques en alphabétisation?
• Qui devrait formuler les analyses de données de la prochaine enquête : les milieux universitaires, les ministères, etc?
• Comment favoriser la diffusion des résultats de recherche?

16h Plénière

Retour sur la journée.

17h Cocktail sous la présidence d'honneur d'Irénée Fourrée-Partout

Présentation de la publication Alpha 2000 Éducation écologique dans la vie, sous la direction de monsieur Jean-Paul Hautecoeur (présence de M. Hautecoeur à confirmer)

...suivie par une animation unique de la très habillée Irénée Fourrée-Partout.

Irénée Fourrée-Partout

Irénée Fourrée-Partout est une vedette de renommée mondiale. Elle est surtout connue au Canada pour son spectacle « Toasté des deux bords » et son film « Mon amour, My Love ». De 1991 à 1999, cette diva s'est méritée le prix tant convoité de la « Femme la plus habillée de l'année ».

Janine Tougas

Originaire de Ste-Anne-des-Chênes au Manitoba, Janine Tougas est le bras droit (et le gauche!) d'Irénée Fourrée-Partout.

9h L'alphabétisme chez les francophones du Canada

Objectif :

Activité animée par la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO) sous forme d'un jeu amusant qui vise à mieux connaître la situation de l'alphabétisme chez les francophones du Canada.

Animation :

Le réseau d'animation de la Fédération de le jeunesse franco-ontarienne (FESFO) est composé d'une soixantaine d'animatrices et d'animateurs provenant des quatre coins de l'Ontario. La FESFO et son équipe sont reconnus pour leur créativité et leur style d'animation originale.

Marjolaine Lacroix

Originaire de Sudbury en Ontario, Marjolaine s'est impliquée activement dans le domaine du théâtre à l'école secondaire Macdonald-Cartier et ensuite à l'Université Laurentienne. Très active au sein du réseau de la FESFO, elle vient de relever le défi de coordonner le volet Quiz aux 7^e Jeux franco-ontariens.

François Gareau

Originaire de Casselman, village de l'Est ontarien, François se fait connaître grâce à ses talents d'improvisateur. En mai 1999, il a animé et coordonné une tournée d'animation rejoignant 3315 élèves de 12 écoles. Il anime les « petits » comme les « plus grands » dans différents contextes de formation et d'animation scolaire et communautaire.

10h30 Ateliers thématiques Groupe 2 Jeudi 8 juin à 10h30

2.1 Alphabétisation familiale

L'alphabétisation familiale est une nouvelle approche proposant un vaste éventail d'initiatives qui reconnaissent le rôle de la famille dans le processus d'alphabétisation des parents et des enfants. Les programmes et les projets en alphabétisation familiale ciblent les parents, premiers éducateurs de l'enfant. Ils ont pour objectif d'améliorer les conditions de vie du parent et de l'enfant ainsi que les habiletés, attitudes, valeurs et comportements associés à la lecture.

Co-animatrice : Margo Fauchon

Margo Fauchon est, avant tout, une mère engagée dans l'éducation de ses enfants. Elle œuvre comme bénévole, formatrice et gestionnaire en alphabétisation depuis cinq ans, et occupe actuellement le poste de coordonnatrice provinciale pour l'alphabétisation en français en Alberta. Elle siège au conseil d'administration de la Fédération canadienne pour l'alphabétisation en français à titre de vice-présidente.

Co-animatrice : Charline Vautour

Charline Vautour est intervenante en alphabétisation depuis 1990. Elle a occupé plusieurs postes : depuis 1997, elle est la coordonnatrice de l'Initiative communautaire en alphabétisation familiale à Alphabétisation Nouveau-Brunswick Inc. ; coordonnatrice d'un projet pilote multimédia pour adultes en récupération scolaire; conceptrice de matériel pédagogique pour adultes en alphabétisation; formation aux formateurs en alphabétisation à l'Université de Moncton et bénévole dans les organismes locaux et provinciaux en alphabétisation.

Défis/enjeux

• La création de partenariats et le réseautage entre intervenants communautaires, gouvernementaux et le secteur privé
• La concertation entre les partenaires tels que les intervenants auprès de la petite enfance et auprès des familles, les intervenants en alphabétisation, les instances décisionnelles, etc.
• Comment rejoindre les parents et familles qui ont de faibles capacités en lecture et en écriture?
• L'intégration du volet «alphabétisation familiale» dans les contenus des programmes d'alphabétisation
• La langue des services offerts aux familles et à la petite enfance
• La recherche et l'évaluation en alphabétisation familiale
• La formation des intervenants qui œuvrent en alphabétisation familiale
• La disponibilité des ressources en alphabétisation familiale en français

2.2 L'alphabétisation des allophones

L'alphabétisation en français des allophones à travers le Canada soulève bien des questions. Avons-nous les ressources et l'expertise nécessaires pour alphabétiser les allophones qui en font la demande? Est-il stratégique pour un immigrant de choisir la langue minoritaire comme outil d'intégration? Au Québec, a-t-on développé une expertise en cette matière? Y a-t-il lieu de s'inspirer des programmes québécois ailleurs au Canada? Lors de l'atelier, nous tenterons d'identifier les stratégies et les acteurs qui peuvent les mettre en œuvre.

Animateur : George April

George April travaille à titre de formateur en alphabétisation avec des immigrants depuis plus de quinze ans; il est intervenu auprès de groupes composés uniquement d'allophones. Pour lui, la langue de la communauté d'accueil est un des principaux outils d'intégration à celle-ci.

Défis/enjeux

• Y a-t-il une demande suffisante pour l'alphabétisation en français des allophones dans un contexte minoritaire?
• Les politiques de chacune des provinces canadiennes favorisentelles l'alphabétisation des allophones dans l'une ou l'autre des langues officielles?
• L'alphabétisation en français des allophones peut-elle contribuer à la survie du français au Canada? Si oui, devonsnous faire valoir cet apport démographique et influencer les politiques en ce sens?

2.3 L'accès à l'écrit

On sait qu'environ 50 % de la population francophone au Canada a un faible niveau d'alphabétisme. Les écrits destinés au public sont-ils réellement accessibles à tous? Cet atelier permettra de cerner les principaux obstacles auxquels se heurtent les personnes faibles lectrices.

Animatrice : Diane Pouliot

Diane Pouliot est agente de projet et de liaison à la Fédération canadienne pour l'alphabétisation en français et travaille en alphabétisation depuis une douzaine d'années. À titre de relationniste, elle a dû simplifier et vulgariser de nombreux textes d'organisations privées et publiques. Depuis 1999, elle travaille activement à la formation « Écrire simplement » de la FCAF.

Défis/enjeux

• Quels sont les moyens et pistes de solutions pour faciliter l'accès à l'écrit dans notre société?
• Quelles sont les premières balises à mettre en place? Par quoi commencer?

2.4 Publications, documentation et diffusion

Connaissons-nous bien la documentation francophone en alphabétisation et y avons-nous accès facilement? Ce que nous produisons est-il adapté aux besoins de nos clientèles? Les apprenants ont-ils l'occasion de participer et de faire entendre leur opinion au sujet du matériel qu'on leur propose? L'atelier se penchera sur le rôle des différents acteurs tels que les réseaux en particulier, la communauté mondiale (réseau Aladin) et l'initiative du SNA au sujet du partage des ressources ; les formateurs et formatrices; les apprenants et les apprenantes; les centres de documentation et d'information; les auteurs et les éditeurs; les producteurs de ressources disponibles par le truchement des nouvelles technologies de l'information; les bailleurs de fonds.

Animateur : Yves Otis

Historien de formation, Yves Otis s'intéresse depuis plusieurs années à l'utilisation des technologies d'information et des communications dans les milieux de l'éducation des adultes et de l'action communautaire. Depuis 1997, il est le coordonnateur du projet Internet et alpha et responsable du développement du site Web Espace alpha pour le Centre de documentation sur l'éducation des adultes et de la condition féminine (CDEACF).

Défis/enjeux

• Comment faire connaître nos productions et nos réalisations auprès des intervenants francophones en alphabétisation?
• Comment faire connaître ce qui se publie en alphabétisation en français?
• Comment peut-on faciliter l'accès aux documents : catalogue, listes de titres, consultation, prêt entre bibliothèques, achat, version numérique?
• Le matériel de lecture à l'intention des apprenants débutants est rare. Comment peut-on combler ces lacunes?

2.5 Culture orale des apprenants

La tradition orale est le moyen par excellence de transmission de notre histoire, de notre culture et de nos valeurs. Peu importe le milieu social ou culturel, les récits sont porteurs de messages universels. Cet atelier a pour objectif de faciliter la réflexion des participants sur leur culture orale par le biais des récits de vie hérités de leurs proches. Les participants seront appelés à réfléchir sur la nécessité de reconnaître les acquis oraux provenant de leur propre histoire; à se réapproprier leur culture orale et à utiliser cette culture pour la transmettre à leur tour. Puisque les bons « contes » font les bons amis, les échanges entre les participants ne pourront qu'être source d'enrichissement et de réflexion.

Animatrice : Claudette L'Heureux

Claudette L'Heureux est animatrice communautaire en alphabétisation populaire et enseignante en formation personnelle et sociale auprès d'adultes. C'est particulièrement à titre de conteuse professionnelle qu'elle animera cet atelier.

Défis/enjeux

• Comment faciliter la réappropriation de la culture orale des apprenants?
• Quels sont les liens entre la culture orale des apprenants et leur processus d'apprentissage en alphabétisation?
• Comment la transmission de la culture orale permetelle un certain pouvoir sur notre vie? Est-ce que la société valorise la culture orale et sa transmission?

2.6 Évaluation

L'évaluation en alphabétisation des adultes est un concept à la mode qui fait maintenant partie intégrante des nouvelles politiques de gestion des dépenses publiques. De plus en plus d'exigences sont imposées aux prestataires de services d'alphabétisation qui doivent démontrer le bien-fondé de leurs services. Ceci soulève plusieurs interrogations en ce qui concerne l'évaluation des programmes et l'évaluation des apprentissages.

Animateur : Donald Lurette

Donald Lurette est responsable de la formation au Centre d'apprentissage et de perfectionnement (CAP) de Hawkesbury dans l'est ontarien. À ce titre, il supervise la formation des apprenants, il organise l'encadrement et la formation des formatrices et se charge des projets spéciaux.

Défis/enjeux

• L'évaluation des programmes doit-elle être axée sur le développement global des apprenants ou sur l'acquisition de compétences précises? Devrait-on évaluer la réussite d'un programme en fonction de sa performance ou de l'accessibilité? Pour qui devrait-on évaluer le programme : les apprenants, les organismes d'alpha ou les bailleurs de fonds?
• Quels sont les apprentissages que l'on veut évaluer ? Les objectifs d'apprentissage sont-ils déterminés par l'apprenant, par les intervenants ou par les ministères? Doit-on s'en tenir à l'évaluation de la lecture, de l'écriture et du calcul? Veut-on évaluer le progrès des compétences touchant le développement personnel, ou l'insertion professionnelle, scolaire ou sociale? Comment évaluer le transfert des apprentissages à l'extérieur des projets d'alpha? Veut-on évaluer des retombées strictement individuelles ou certaines retombées collectives?
• L'évaluation devrait-elle être participative, sommative? Axée sur le produit, le processus? Quel est le rôle de l'apprenant?

2.7 Coopération internationale

Le développement de l'alphabétisme représente un enjeu pour tous les pays qu'ils soient du Nord ou du Sud. L'atelier permettra de se familiariser avec quelques projets de coopération internationale ayant cours dans différents pays. Des représentants du milieu de l'alphabétisation au Canada présenteront leurs projets et des représentants d'autres pays (Belgique, France, Maroc) feront part de leur expérience de coopération.

Animatrice : Hélène Tremblay

Hélène Tremblay travaille dans le milieu de l'alphabétisation depuis 11 ans. Elle réalise depuis 1989 plusieurs projets de recherche et développement en alphabétisation d'envergure locale, régionale, provinciale et internationale. Mme Tremblay coordonne actuellement les développements en alphabétisation dans la région de la Montérégie au Québec. Au niveau international, elle a initié et collaboré à des missions et des projets au Nicaragua, en France, en Belgique et plus récemment au Maroc.

Défis/enjeux

• Pourquoi et comment à l'intérieur de la Francophonie, dans les relations de coopération entre les pays, les programmes de coopération doivent prendre en compte le développement de l'alphabétisme ?
• Devons-nous inscrire nos actions et notre expertise dans une perspective de coopération internationale, pourquoi et à quelle condition?
• Quels liens de coopération établir avec les autres pays?
• À quelles conditions les projets de coopération doivent-ils répondre pour assurer un développement durable au sein du pays et des liens de collaboration durables entre les pays?

13h30 Ateliers thématiques Groupe 3 Jeudi 8 juin à 13h30

3.1 S'alphabétiser en français en contexte linguistique minoritaire

Malgré l'avènement de la gestion scolaire par et pour les communautés francophones hors Québec, les parents n'exercent pas nécessairement leurs droits à l'éducation en français langue première. Un faible pourcentage d'ayants droits fréquente l'école de langue française dans l'Ouest canadien. Parmi ces élèves, plusieurs ont un registre linguistique anglo-dominant et sont victimes d'assimilation. Le partage de responsabilités et la collaboration sont de plus en plus recherchés. Il s'agit de mettre en œuvre une véritable complémentarité entre l'école, la famille et la communauté.

Animateur : Donald Michaud

Donald Michaud œuvre dans le domaine de l'éducation depuis plusieurs années. Premier directeur du Service fransaskois d'éducation des adultes, il occupe présentement le poste de directeur général du Conseil de l'école nouvelle, le conseil scolaire de langue française pour le centre-est de l'Alberta.

Défis/enjeux

• Comment accorder une place à la refrancisation dans les centres d'alphabétisation?
• Comment mettre en œuvre des stratégies efficaces de partenariat école-famillecommunauté?
• Quelles sont les meilleurs pratiques de partenariat école-famillecommunauté?

3.2 Les politiques d'appui à l'alphabétisation

Bien que la reconnaissance de l'alphabétisation par l'État ait progressé, l'écart reste présent entre le discours et la politique réelle. Or, pour se développer, l'alphabétisation a besoin de l'appui de l'État. La réflexion des dernières années a démontré, qu'en ce sens, le rôle de l'État est complexe, car la notion même d'alphabétisation est en constante mutation.

Animateur : Serge Wagner

Serge Wagner, professeur-chercheur et vicedoyen à la formation continue, secteur de l'éducation, Université du Québec à Montréal, a contribué à la fondation du Regroupement des groupes populaires en alphabétisation du Québec et celui de l'Ontario, de l'Équipe interrégionale en alphabétisation et de la FCAF. Il est également l'initiateur de la l^re concertation internationale Alphabétisation, francophonies et pays industrialisés (Namur, Belgique 1999). Avec la collaboration d'Anne-Marie Costhilles, GPU, France et de Nadia Baragiola, Belgique (à confirmer).

Défis/enjeux

• Quel soutien politique à l'alphabétisation en français existe-t-il dans chaque province et territoire du Canada? Y a-t-il un droit reconnu?
• Les politiques répondent-elles aux exigences fondamentales d'accessibilité, d'équité et de qualité?
• Quels sont les moyens de livraison privilégiés : services publics (écoles, collèges communautaires) ou partenariats (organismes communautaires, organismes "hors alpha")?
• Comment les gouvernements définissent-ils l'alphabétisation? L'appui gouvernemental est-il centré sur les structures de services, ou touchet-il aussi l'aide à la demande, la prévention, la recherche, l'intégration culturelle et socioprofessionnelle?
• Comment les politiques d'ici se comparent-elles à celles de la France et de la Belgique?
• Quel est l'engagement dans la Semaine internationale des apprenants adultes (septembre 2000)?

3.3 L'expression des besoins et le recrutement

Pourquoi la clientèle en alphabétisation quitte-t-elle nos organisations? Qu'est-ce qui a changé durant les dernières années? Faut-il remettre en question notre expertise? Connaissons-nous vraiment nos apprenants, notre organisation et son environnement? Y a-t-il une synergie dans notre organisation? Avons-nous des alliés dans notre milieu? Sommes-nous capables de faire preuve d'imagination et d'innovation? L'atelier permettra de se donner un cadre de réflexion pratique pour analyser la problématique de l'alphabétisation sous des éclairages différents et parvenir à faire les choses autrement.

Animatrice : Huguette Larivière

Madame Larivière est agente de communication à la pige depuis 1985 et collabore étroitement avec le Centre d'éducation des adultes de la commission scolaire du Chemin-du-Roy à Trois-Rivières (développement de l'alpha et recrutement des apprenants). Elle pilote le processus de planification stratégique de l'équipe d'alphabétisation du Centre qui lutte pour sa survie.

3.4 Alphabétisation et employabilité

Notre société accorde beaucoup d'importance aux diplômes et aux attestations d'études formelles. Pour une personne peu ou pas à l'aise avec l'écrit, la recherche d'emploi est un énorme défi. Quelle est la place de la reconnaissance des acquis comme facteur d'employabilité? À la suite des coupures dans les programmes d'emploi, l'accès à la formation et à l'alphabétisation est de plus en plus restreint. Pour de nombreux apprenants, se former sans viser une plus grande employabilité n'a guère de sens. Pour les apprenants âgés, la réinsertion sur le marché du travail est un défi d'autant plus grand.

Animateur : Jean-Marie Nadeau

Monsieur Nadeau a travaillé auprès d'organismes acadiens du Nouveau-Brunswick et d'organismes communautaires au Québec pendant plusieurs années. Il a présidé la Société des Acadiens et des Acadiennes du NB en 1993-1994. Il œuvre maintenant auprès des syndicats et des fédérations de travailleurs sur les questions de développement économique et de justice sociale.

Défis/enjeux

• Quels sont les moyens pour contourner ces freins à une plus grande employabilité?
• Comment envisager la question pour les chômeurs, les travailleurs et les employeurs?

3.5 Alphabétisation en milieu de travail

Les entreprises doivent s'adapter à un contexte domestique et international marqué par le changement et les transformations structurelles. Cet effort de modernisation exige des compétences renouvelées pour de nombreux travailleurs. Ainsi, les travailleurs peu scolarisés doivent s'engager dans la formation de base et la formation professionnelle. L'alphabétisation en milieu de travail, amorcée depuis une quinzaine d'années chez les grandes entreprises, rencontre de nombreux obstacles au sein des petites et moyennes entreprises.

Animatrice : Jacinthe Allard

Madame Allard détient une maîtrise en gestion de la formation. Elle travaille actuellement aux Services aux entreprises de la Commission scolaire Marie-Victorin de Longueuil. Elle a notamment travaillé au développement et à la mise en place du programme d'alphabétisation pour les travailleurs des compagnies Weston, Agropur et Reynolds.

Défis/enjeux

• Pourquoi les entreprises en général ne voient-elles pas la nécessité et l'urgence d'alphabétiser leurs travailleurs?
• Comment inciter et soutenir les petites et moyennes entreprises dans la mise en place d'actions d'alphabétisation en milieu de travail?
• Les services d'alphabétisation offerts actuellement par les intervenants publics ou communautaires sont-ils «facilitants» pour l'entreprise? Sont-ils bien adaptés à la réalité des petites et moyennes entreprises?
• Quels rôles peuvent jouer les différents intervenants des milieux d'affaires, gouvernementaux et communautaires pour que les entreprises reconnaissent le rôle stratégique de leurs ressources humaines et qu'elles n'hésitent pas à s'engager dans des efforts d'alphabétisation?

3.6 Contenu de l'alphabétisation

Cet atelier posera un regard sur certaines réalités du monde de l'alphabétisation. Par exemple, l'Ontario se voit imposer des normes de qualité qui laissent peu de place à la liberté des choix de contenu en alphabétisation. En est-il de même ailleurs? Au cours de l'atelier, les participants seront invités à s'exprimer ouvertement, à présenter la problématique du contenu en alphabétisation des adultes telle qu'elle est vécue dans leur milieu de pratique, ainsi qu'à alimenter la réflexion du groupe en partageant leurs préoccupations, leurs expériences et leurs questions.

Animateur : Marc Bissonnette

Marc Bissonnette travaille dans le domaine de l'alphabétisation depuis 14 ans. Il a notamment été alphabétiseur et a participé à titre d'assistant de recherche à une étude portant sur les origines socio-culturelles de l'analphabétisme chez les jeunes Franco-ontariens de 16 à 29 ans et vivant en milieu urbain. M. Bissonnette est également engagé au sein de divers comités et conseils. Depuis dix ans, il est le directeur du centre d'alphabétisation, d'éducation et de formation pour adultes La Route du Savoir à Kingston en Ontario.

Défis/enjeux

• En quoi consiste la réalité présente des différents programmes d'alphabétisation?
• Qui se charge de déterminer le contenu des ateliers d'alphabétisation : les bailleurs de fonds, la direction, l'alphabétiseur,les apprenants?

3.7 Alphabétisation et technologies

Les technologies d'information et de communication (TIC) font partie depuis quelques années des pratiques d'alphabétisation dans plusieurs milieux institutionnels et communautaires. L'atelier désire susciter une réflexion globale sur l'apport des TIC en alphabétisation : les possibilités et les limites des TIC, comment les TIC influent l'atteinte des objectifs en alphabétisation et les besoins de formation relatifs aux TIC. On discutera également des réalisations, usages et difficultés rencontrés, ainsi que des possibilités de collaboration et d'échange entre les réseaux représentés par les participants de l'atelier.

Groupe A

Animateur : Serge Quenneville

Serge Quenneville travaille comme collaborateur pour le groupe d'alphabétisation CLÉ (Centre de Lecture et d'Écriture) de Montréal dans le cadre d'une recherche sur l'impact des nouvelles technologies sur les pratiques d'un groupe d'alphabétisation. M. Quenneville a travaillé dans le milieu communautaire sur la gestion de conflits, les processus de consultation et de prise de décision, l'analyse de risque et d'impact, l'animation et la formation.

Groupe B

Animatrice : Diane Lambert

Depuis plus de 10 ans, Diane Lambert est animatrice, formatrice et chercheure au Centre de Lecture et d'Écriture (CLÉ), un groupe d'alphabétisation populaire à Montréal qui intègre depuis quelques années les nouvelles technologies de l'information et des communications dans ses interventions en alphabétisation. Madame Lambert participe également à la création du site Internet Espace Alpha, une initiative du Centre de documentation sur l'éducation des adultes et la condition féminine (CDEACF).

Défis/enjeux

• Les politiques et programmes gouvernementaux permettent-ils un véritable accès des personnes analphabètes aux TIC? Les TIC créent-elles de nouvelles exclusions?
• Les TIC améliorent-elles le niveau d'alphabétisme et par extension la pratique de la citoyenneté et le développement de la société civile?
• Quels sont les effets des TIC sur les pratiques pédagogiques et le développement des programmes?
• Comment évaluer l'impact des TIC au sein des groupes communautaires et des institutions?
• Comment l'intégration des TIC agit-elle sur l'organisation du travail des groupes et des institutions, sur leur mission et leur financement?

9h « Droit de parole : Les partenaires d'une société alphabétisée »

Animation : Anne-Marie Dussault

Anne-Marie Dussault anime depuis plusieurs années les principaux magazines d'information de Télé-Québec, dont l'émission Droit de parole. Cette journaliste chevronnée a été récipiendaire de nombreux prix, dont quatre gémeaux (prix de l'industrie de la télévision au Québec). Elle anime aussi depuis quelques années la grande finale de la Dicté des Amériques.

Objectif :

Cette discussion vise à donner la parole à des représentants de différents secteurs d'activités qui peuvent contribuer à une société plus alphabétisée. Ce « Droit de parole » interpelle des intervenants provenant d'autres milieux que celui de l'alphabétisation. La discussion pourra aussi lancer des idées de partenariats à réaliser. Le panel est évidemment composé d'un petit « échantillon » des nombreux partenaires qui auraient pu être invités à une telle discussion.

Panélistes:

Madame Christine Caillé

Christine Caillé est responsable du développement des ressources humaines chez Agropur/Natrel depuis 1992. En 1997, elle a travaillé à la mise en place d'un programme de formation visant à rafraîchir les compétences de base des employés salariés de la division Natrel.

Monsieur Sylvain Lavoie

Sylvain Lavoie est directeur de la bibliothèque publique de Rivière-du-Loup au Québec. Il a notamment écrit en 1999 un article intitulé « L'évolution des bibliothèques publiques dans le maintien de la langue et de la culture françaises en Amérique ».

Monsieur Donald Michaud

Donald Michaud œuvre dans le domaine de l'éducation depuis plusieurs années. Il occupe présentement le poste de directeur général du Conseil de l'école nouvelle, le conseil scolaire de langue française pour le centre-est de l'Alberta.

Monsieur Jean-Marie Nadeau

Jean-Marie Nadeau a travaillé auprès d'organismes acadiens du NouveauBrunswlck et d'organismes communautaires au Québec pendant plusieurs années. Il est actuellement adjoint exécutif à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Nouveau-Brunswick et coordonnateur provincial du Front commun pour la justice sociale.

Madame Judith Poirier

Judith Poirier est coordonnatrice du projet Éveil à l'écrit de la Fédération des unions de familles du Québec. Le but de ce projet est d'offrir aux membres de la Fédération des outils et des ressources pour supporter les parents d'enfants de 0 à 4 ans dans leur rôle d'ambassadeurs de l'écrit.

Madame Marie-Claude Rioux

Marie-Claude Rioux est directrice générale de la Fédération des parents acadiens de la Nouvelle-Ecosse. Cet organisme a notamment mis sur pied un Centre provincial de ressources préscolaires, responsable de fournir des ressources aux centres préscolaires, aux prématernelles et aux garderies membres de la Fédération.

Monsieur Jean-Marie Thériault

Jean-Marie Thériault travaille dans le milieu de l'éducation au Nouveau-Brunswick. Il a enseigné pendant une quinzaine d'années. M. Thériault est directeur adjoint à la Direction des programmes d'études pour le secteur francophone du ministère de l'Éducation du Nouveau-Brunswick.

Madame Maryline Dion

Maryline Dion participe depuis plusieurs années au développement de services à l'enfance pour la communauté francophone de l'Ontario. Elle est gestionnaire de projets à l'Association des éducatrices et éducateurs francophones des services à l'enfance de l'Ontario (AÉFSEO).

10h30 Pistes d'action pour l'avenir

Objectif de l'atelier

Formuler un ensemble solide de pistes d'action afin de former un cadre général qui puisse guider et inspirer l'action des intervenants en alphabétisation et des partenaires d'une société alphabétisée pour les prochaines années.

Déroulement

Les pistes d'action qui auront été précisées dans les ateliers thématiques du mercredi et du jeudi seront regroupées sous onze thèmes. Chaque thème sera traité par un sous-groupe. Les participants discuteront des actions ressorties lors des ateliers, pourront les modifier, en ajouter de nouvelles, les mettre en ordre de priorités, etc. Certaines pistes d'actions pourront se retrouver dans plus d'un atelier, si elles sont liées à plus d'un thème. Les participants auront donc l'opportunité de débattre plus en profondeur les pistes d'actions.

Il est important de préciser que le colloque n'est pas de nature décisionnelle. Il n'est pas nécessaire d'obtenir de consensus ou de voter sur des propositions précises. Les actes du colloque feront état des discussions sans trancher les débats. Les suivis et la mise en œuvre des pistes d'action appartiennent à toutes les personnes, à tous les groupes et à tous les partenaires qui veulent contribuer à l'avènement d'une société alphabétisée.

Les groupes seront divisés selon les thèmes généraux suivants :

1. Alphabétisation en milieu linguistique minoritaire

Points touchant l'alphabétisation des francophones hors Québec.

2. Les apprenants en alphabétisation et dans la société

Les personnes apprenantes : leur place en alphabétisation, leur réalité dans la société d'aujourd'hui, etc.

3. Le partenariat avec le milieu scolaire, économique, social, etc.

Les différents partenariats possibles et souhaitables entre les organismes d'alphabétisation et les écoles, les milieux de travail, les organismes sociaux, etc.

4. Concertation, réseautage et échanges en alphabétisation

Les liens entre les différents organismes et intervenants en alphabétisation : centres d'alpha, conseils et commissions scolaires, centres de ressources, formatrices, gestionnaires, bénévoles, preneurs de décisions, apprenants, chercheurs, etc.

5. Contenu de l'alphabétisation et son évaluation

Le contenu des programmes d'alphabétisation, de l'apprentissage de la lecture à l'utilisation des ordinateurs, et les méthodes utilisées pour évaluer les apprentissages et l'atteinte des objectifs.

6. Économie, employabilité et travail

Les liens entre l'alphabétisme et le développement économique, incluant les questions d'employabilité et l'alphabétisation en milieu de travail.

7. La coopération internationale

La coopération entre les différents gouvernements, les institutions et organismes non-gouvernementaux des pays du monde en ce qui a trait à l'alphabétisme et l'alphabétisation (politiques, programmes, projets, recherches, etc.)

8. Les ressources humaines en alphabétisation

Les conditions de travail et les réalités vécues par les intervenants en alphabétisation : gestionnaires, formatrices, bénévoles, etc.

9. Politiques et programmes en alphabétisation

Les politiques d'alphabétisation au Canada et l'état actuel des programmes à l'échelle pancanadienne.

10. Prévention

La prévention de l'analphabétisme, les initiatives d'alphabétisation familiale et d'éveil à l'écrit, le rôle de l'école et des intervenants auprès de la petite enfance, etc.

11.Recherche

Les projets de recherche en cours, à venir et souhaités, la diffusion des recherches portant sur l'alphabétisation et l'alphabétisme, l'utilisation des recherches, etc.

13h30 : Plénière de clôture

Monsieur Serge Wagner, professeur-chercheur et vice-doyen à la formation continue, secteur éducation, de l'Université du Québec à Montréal

L'alphabétisation en français au Canada

Aperçu de l'alphabétisme chez les francophones du Canada

Les participants au colloque proviennent de plusieurs endroits au Canada. Afin d'avoir un aperçu des réalités, le texte qui suit présente un portrait général de leur situation.

Si ce document n'est pas complet, il tente d'être conforme à la réalité.

Pour sa rédaction, nous nous sommes inspirés de :

• l'Enquête internationale sur l'alphabétisation des adultes (EIAA) le rapport canadien ;
• l'État des lieux Canada (version préliminaire), Commission canadienne pour l'UNESCO
• consultation verbale auprès d'intervenants en alphabétisation

Faits saillants de l'Enquête internationale sur l'alphabétisation des adultes

Scolarité et alphabétisme :

La corrélation entre le degré de scolarité et le niveau d'alphabétisme est très forte, mais certaines personnes peu scolarisées ont un niveau d'alphabétisme élevé. Le contraire est aussi vrai. La scolarisation à elle seule ne résoudra pas le problème de l'analphabétisme.

Alphabétisme et transfert linguistique :

Les personnes de langue maternelle française qui ont répondu au test ou au questionnaire de l'Enquête internationale sur l'alphabétisation des adultes en anglais ont un niveau d'alphabétisme plus faible que les personnes qui ont répondu dans leur langue maternelle. On peut présumer que l'assimilation à une langue seconde contribue à réduire les capacités de lecture en général.

Alphabétisme et accès à l'écrit :

Les compétences en lecture et en écriture se perdent si elles ne sont pas utilisées. Il est donc primordial que les gens aient l'occasion de lire et d'écrire en français tout au long de leur vie.

Alphabétisme et activités quotidiennes :

Le maintien des capacités de lecture et d'écriture passe par des habitudes familiales et des modèles de lecteurs et de lectrices au sein de la famille.

Alphabétisme et les personnes âgées :

Le niveau d'alphabétisme le plus faible se retrouve chez les personnes de 55 ans et plus.

Alphabétisme et les jeunes :

Si le taux d'alphabétisme chez les jeunes de 16 à 25 ans est plus élevé que chez leurs aînés, il n'en demeure pas moins que 10 % des jeunes sont au plus faible niveau d'alphabétisme.

Alphabétisme et francophonie :

25 % de la population de langue maternelle française est au premier niveau d'alphabétisme, selon l'EIAA. Ces personnes ont de la difficulté à lire les directives sur une bouteille d'aspirines.

Répartition des capacités de lecture selon la langue maternelle française, des adultes canadiens de 16 ans et plus. Les niveaux 1 et 2 sont les niveaux les plus faibles d'alphabétisme.

Les provinces de l'Atlantique

Cette région comprend le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, l'Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve/Labrador.

Organismes en place pour appuyer l'alphabétisation

C'est au Nouveau-Brunswick que les services d'alphabétisation sont les plus développés. Le Programme communautaire de récupération scolaire (PCRS) fonctionne depuis 1991 grâce à un partenariat entre:

• Alphabétisation Nouveau-Brunswick Inc. qui regroupe les fonds et les distribue aux projets;
• Le ministère de l'Éducation qui coordonne les activités et évalue les programmes;
• Le Collège communautaire du NB qui appuie les projets locaux et les formateurs;
• Les Comités communautaires bénévoles qui recrutent les apprenants et tuteurs bénévoles, embauchent les formateurs, trouvent un local et des fonds additionnels;
• La Fédération pour l'alphabétisation du NB qui regroupe les Comités et offre de la formation.

À l'Île-du-Prince-Édouard, la Société Éducative de l'île-du-Prince-Édouard offre de l'alphabétisation (SÉÎPÉ) à un nombre limité d'apprenants. Dans le cadre de ses programmes, la SÉIPÉ rejoint des personnes qui sont au niveau 1 d'alphabétisme. Elle aide également des personnes qui souhaitent obtenir leur certificat d'études secondaires.

La Nouvelle-Écosse compte trois organisations dans le domaine de l'alphabétisation et du rattrapage scolaire.

Le ministère de l'Éducation coordonne la formation des alphabétiseurs, les programmes d'études et la formation en milieu de travail. Il évalue les programmes et appuie financièrement les réseaux communautaires d'alphabétisation.

L'Équipe d'alphabétisation NouvelleEcosse offre les services d'alphabétisation aux apprenants adultes à travers la province. Sous forme de collectif, l'Équipe compte des représentants de toutes les régions acadiennes de la province, des apprenants ainsi que les principaux partenaires en alphabétisation. Les ateliers de français intègrent des idées novatrices favorisant l'engagement communautaire. Le Collège de l'Acadie comprend six centres de formation sur le territoire néo-écossais. Il offre, entre autres, des cours de rattrapage scolaire du niveau 1 à 4.

À Terre-Neuve, l'Association régionale de la côte ouest offre des cours de refrancisation à un nombre limité d'apprenants.

Tendances et approches

• Il existe un programme d'alphabétisation familiale au Nouveau-Brunswick qui vise à prévenir les difficultés de lecture et d'écriture auprès des communautés acadiennes. Cette approche connaît aussi un succès dans la province de la Nouvelle Ecosse où les divers intervenants auprès des familles collaborent naturellement.
• Certains francophones ont perdu leurs capacités de lire et d'écrire en français après plusieurs années sans utiliser ces compétences. Ils ont donc besoin de programmes de refrancisation et de se réapproprier la langue et la culture françaises.

Défis

• Les besoins en alphabétisation sont importants au Nouveau-Brunswick. Les services misent sur un partenariat entre le gouvernement, les collectivités locales et le secteur privé. Environ 80% des apprenants du PCRS ont une scolarité de niveau primaire.
• En Nouvelle-Écosse les défis sont le recrutement d'apprenants dans certaines régions et l'établissement d'un système de préceptorat pour les adultes. Ailleurs dans les maritimes, soit à Terre-Neuve et à l'Île-du-Prince-Édouard, les communautés francophones sont faibles en nombre et dispersées. La livraison de services et le recrutement d'apprenants demeurent donc difficiles.

Financement

• Le financement de base du PCRS est assuré par le gouvernement provincial du Nouveau-Brunswick, mais les collectivités locales doivent identifier des bénévoles et contribuer une certaine part du financement par des levées de fonds.
• En Nouvelle-Écosse, les programmes réguliers de «littératie» sont financés par le programme d'Initiative d'apprentissage communautaire du ministère de l'Éducation. Il existe également un programme de financement pour l'alphabétisation familiale. Les communautés locales cherchent du financement par des projets spéciaux et quelques activités de souscription.
• À l'Ile du Prince Edouard, il y a une entente Canada/île-du-Prince-Édouard pour le développement du marché du travail qui renouvelle son appui financier aux programmes d'alphabétisation et d'éducation de base des adultes.

Le Québec

Portrait de la population en alphabétisation au Québec

• Selon l'Enquête internationale sur l'alphabétisation, un million d'adultes au Québec ne sauraient pas assez bien lire pour faire face aux exigences quotidiennes de la communication écrite.
• Les services d'alphabétisation touchent une infime proportion de la population éprouvant des difficultés avec l'écrit.
• On note une baisse dans le nombre d'apprenants au cours des dernières années.
• La formation générale au Québec touche des populations très variées : autochtones, immigrants, jeunes, parents, travailleurs et des personnes sans emploi. Leurs besoins spécifiques nécessitent des approches différentes.

Organismes en place pour appuyer l'alphabétisation

• Les commissions scolaires offrent des services d'alphabétisation aux adultes. Leurs formateurs utilisent le Guide de formation sur mesure en alphabétisation qui vise le développement des capacités en lecture, en écriture et en calcul à partir de situations concrètes et en s'inspirant de la vie de tous les jours.
• Les groupes d'alphabétisation populaires autonomes interviennent dans les milieux populaires et communautaires. Ils ont développé une approche sociale ou «conscientisante» qui s'appuie sur la réalité des adultes et intègre les besoins et la culture des milieux populaires.

Principaux acteurs de l'alphabétisation au Québec

• Le dossier de l'alphabétisation relève de la Direction de la formation générale des adultes du ministère de l'Éducation du Québec (MEQ).
• D'autres organismes liés à l'alphabétisation des adultes et à sa promotion existent. Ces organismes ou institutions produisent du matériel pédagogique, regroupent et rendent accessible la documentation spécialisée, effectuent des recherches et défendent les droits des personnes peu alphabétisées. Il s'agit notamment de :
• la Table des responsables de l'éducation des adultes et de la formation professionnelle des commissions scolaires du Québec ;
• le Regroupement des groupes populaires en alphabétisation du Québec (RGPAQ) ;
• la Fondation québécoise pour l'alphabétisation (FAQ);
• l'Institut canadien d'éducation des adultes (ICEA);
• le Centre de documentation sur l'éducation des adultes et la condition féminine (CDEACF);
• le laboratoire de recherche en éducation et alphabétisation des adultes de l'Université du Québec à Montréal.

Tendances et approches

• Depuis dix ans, la pratique de l'alphabétisation au Québec se diversifie. Ces pratiques permettent de rejoindre les apprenants dans de nouveaux milieux, entre autres, dans l'entreprise, la maison et les jeunes de la rue.
• On s'intéresse davantage aux « conditions de production » de l'analphabétisme. On se penche sur les mesures de prévention de l'analphabétisme et sur les blocages dans la relation avec l'écrit.
• Les personnes immigrantes peu alphabétisées dans leur langue maternelle bénéficient de services d'alphabétisation.
• Depuis 1990, le MEQ participe à une entente avec le gouvernement fédéral, appelée «Initiatives fédérales-provinciales conjointes en matière d'alphabétisation» (IFPCA). L'entente vise le développement général de l'alphabétisation. Elle finance des activités touchant à la formation des formateurs, à la coordination régionale, à la sensibilisation du public, à la recherche, à des projets novateurs d'action communautaire et à la production de matériel didactique.
• De plus, la Direction de la formation générale des adultes met de l'avant annuellement des priorités comme la prévention, la visibilité des services d'alphabétisation, le maintien des compétences en lecture chez les jeunes et les adultes, etc.

Financement

• Le ministère de l'Éducation du Québec (MEQ) offre une enveloppe fermée aux commissions scolaires pour la formation générale des adultes. Chacune détermine la part qui revient à l'alphabétisation.
• Le Programme de soutien à l'alphabétisation populaire autonome (PSAPA)
• du MEQ permet le financement des programmes d'alphabétisation des groupes populaires. Ce programme discrétionnaire du ministère est accordé à partir de planifications triennales des groupes.
• La part de financement des IFPCA provenant du Secrétariat national à l'alphabétisation (SNA) est évaluée à $4 millions par année.

L'Ontario

Organismes en place pour appuyer l'alphabétisation

• L'alphabétisation relève de la Direction de la préparation au milieu du travail du ministère de la Formation et des Collèges et Universités (MFCU).
• Les services sont dispensés par trois secteurs:
• les conseils scolaires pour l'alphabétisation;
• les collèges pour la formation de base (8^e à la 12^e année);
• les organismes communautaires pour l'alphabétisation.

• Les francophones peuvent s'inscrire à un programme d'alphabétisation et de formation de base dans deux collèges, trois conseils scolaires et trente organismes communautaires.
• Chaque pourvoyeur de services doit offrir: l'information et l'aiguillage, l'évaluation du niveau d'alphabétisme, la préparation du plan de formation, la formation et le suivi. Les apprenants doivent se classer aux niveaux 1 et 2 d'alphabétisme de l'EIAA.
• Tous les pourvoyeurs de services offrent aux apprenants la possibilité de se perfectionner en lecture, en écriture et en calcul, et visent l'autonomie fonctionnelle. Ils stimulent l'esprit critique et la résolution de problèmes.
• Le Centre FORA de Sudbury et le Centre AlphaPlus de Toronto offrent des ressources et du matériel pédagogique en alphabétisation.

Structure organisationnelle

• Les organismes francophones des trois secteurs sont regroupés dans la Coalition francophone pour l'alphabétisation et la formation de base en Ontario.
• Une douzaine d'organismes communautaires sont aussi membres du Regroupement des groupes francophones

d'alphabétisation populaire de l'Ontario (RGFAPO).

Tendances et approches

Défis

• Dans les grands centres urbains comme Toronto, la présence de l'anglais dans toutes les sphères de la vie quotidienne entraîne une perte de l'usage du français écrit.
• On note une faiblesse relative des capacités en français chez les jeunes et un taux d'analphabétisme élevé chez les jeunes adultes. Il s'agit d'un défi considérable pour les communautés franco-ontariennes responsables de la gestion des écoles françaises.

Financement

Les services d'alphabétisation sont financés par le gouvernement provincial, avec un budget total de $6 millions en 1999-2000.

Les provinces de l'Ouest et des territoires

Cette région comprend le Manitoba, la Saskatchewan, l'Alberta, la Colombie-Britannique, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut

Organismes en place pour appuyer l'alphabétisation

Au Yukon, l'Association franco-yukonnaise pilote quelques initiatives en alphabétisation.

En Colombie-Britannique, Éducacentre le service d'éducation et de formation en français des adultes continue le développement des programmes d'alphabétisation, alphabétisation familiale et refrancisation pour la province. Les activités en alphabétisation sont diverses et se multiplient à travers la province.

En Alberta, le Centre éducatif communautaire de l'Alberta (CECA) à Saint-Paul gère pour la province le dossier de l'alphabétisation, en particulier l'alphabétisation familiale.

En Saskatchewan, le Service fransaskois d'éducation des adultes (SFÉA) se charge de l'alphabétisation et de l'alphabétisation familiale.

Au Manitoba, l'organisme pour femmes Pluri-elles coordonne des services d'alphabétisation offerts aux hommes et aux femmes. Les services sont offerts à Saint-Boniface et dans deux villages franco-manitobains : Vallée de la rivièreRouge et Saint-Laurent.

Dans les Territoires du Nord-Ouest, la Fédération francoTénoise organise des activités de francisation et de refrancisation familiale.

Au fil du temps et des rencontres, les groupes en alphabétisation des provinces de l'Ouest et des territoires ont constaté qu'audelà des différences, les problématiques fondamentales soit l'assimilation, l'exogamie, le dispersement de la clientèle, etc. sont les mêmes. Il devenait donc tout naturel de se regrouper et de travailler ensemble à combler certains besoins. Le CRONAF (Comité régional de Ouest et du Nord pour l'alphabétisation en français) leur permet donc de trouver des solutions communes et de partager certaines ressources en alphabétisation.

Tendances et approches

• À travers la région, on note le développement de l'alphabétisation familiale et l'accent sur les services à la famille : matériel pédagogique en français, information sur le système scolaire francophone, services de référence. On vise ainsi à prévenir l'analphabétisme et à outiller les parents dans l'éducation de leurs enfants.
• Étant donné le contexte fortement minoritaire des communautés francophones et les taux élevés de transfert linguistique, l'accent est mis sur la réappropriation du français. Les services en alphabétisation recoupent parfois des processus de francisation et de refrancisation.

Défis

• Les communautés francophones de l'Ouest et du Nord sont faibles en nombre et géographiquement dispersées. La situation est caractérisée par l'accès limité à l'éducation en français et par un milieu anglo-dominant. Ceci a entraîné un nombre relativement élevé de francophones peu ou pas alphabétisés dans leur langue maternelle. Les besoins sont importants mais les services sont peu développés.
• Les programmes d'alphabétisation demandent l'obtention d'un appui financier adéquat et stable.
• Les taux d'assimilation font des ravages importants dans les communautés francophones.

Financement

Conclusion

L'enquête internationale le révèle, les francophones sont moins alphabétisés que les anglophones. Les conditions de la livraison des services d'alphabétisation diffèrent d'une province et d'un territoire à l'autre. Des centaines d'intervenants tentent de résoudre le problème avec les moyens existants et les structures en place dans chaque province et territoire.

Liste des exposants

Les défis à relever sont de taille. Les difficultés de financement et de recrutement de la clientèle semblent partagées. Les moyens pour les régler devront faire appel aux particularités de chaque province et territoire.

Le groupe Guérin

Guérin éditeur Ltée

4501, rue Drolet, Montréal (Québec)

Responsable : Ginette Bisaillon ou Pierre Germain

Tél. (514) 842-3481 / Téléc. (514) 842-4923

Centre FORA

Centre franco-ontarien des ressources en alphabétisation

Responsable : Diane Sénécal

432, avenue Westmount, bureau H, Sudbury (Ontario) P3A 5Z8

Tél. (705) 524-3672 /Téléc. (705) 524-8535

Lettres en main

Organisme d'alphabétisation

Rosemont-Montréal

Responsable : Marie-Josée Legault

5483, 12e Avenue

Montréal (Québec) HIX 2Z8

Tél. (514) 729-3056 / Téléc. (514) 729-3010

Fédération d'alphabétisation du N.-B. & Alphabétisation N.-B. inc.

Responsable : Diane Ross 147 B, rue Court Grand-Sault (N.-B.) Tél. (506) 473-4404 Téléc. (506) 473-6398

Centre Alphaplus

Responsable : Sylvain Lapointe

2040, rue Yonge, Toronto (Ontario) M4S 1Z9

Tél. (613) 632-8650 / Téléc. (613) 632-4883

Base de données en alphabétisation des adultes Inc. (BDAA)

Responsable : Lorette Chiasson Maison Scovil 703, rue Brunswick Fredericton (N.-B.) Tél. (506) 457-6844 Téléc. (506) 457-6910

Centre canadien de la dyslexie

Responsable : Louise Brazeau-Ward 290, avenue Picton Ottawa (Ontario) Tél. (613) 722-6539 Téléc. (613) 722-7881

Coalition francophone pour l'alphabétisation et la formation de base en Ontario

Responsable : Suzanne Benoit 235, chemin Montréal bureau 201 Vanier (Ontario) Tél. (613) 842-5369 Téléc. (613)-842-5371

Institut canadien d'éducation des adultes (ICÉA)

Responsables : Bernard Normand et Françoise Lefebvre

5225, rue Berri, bureau 300, Montréal (Québec) H2J 2S4

Tél. (514) 948-2044 et (514) 948-6644 / Téléc. (514) 948-2046

Fédération canadienne pour l'alphabétisation en français (FCAF)

Responsable : Luce Lapierre

235, chemin Montréal, bureau 205, Vanier (Ontario) K1L 6C7

Tél. (613) 749-5333

Sans frais 1 888 906-5666

Téléc. (613) 749-2252

Élections Canada

Responsables : Marc Lamontagne et Denise McCulloch

257, rue Slater, Ottawa (Ontario)

Tél. 1 (800) 267-7360 / Téléc. 1 (888) 524-1444

Centre de documentation sur l'éducation des adultes et la condition féminine (CDEACF)

Responsables : Yves Otis et Maryse Rivard

110, rue Sainte-Thérèse, bureau 201, Montréal (Québec)

Tél. (514) 876-1180 / Téléc. (514) 876-1325

Réseau national d'action éducation femmes (RNAÉF)

Responsable : Julie Gagné

1173, chemin Cyrville, bureau 306, Gloucester (Ontario) K1J 7S6

Tél. (613) 741-9978 / Téléc. (613) 741-3805

Acronymes

Voici des acronymes que vous entendrez ou lirez peut-être au cours du colloque.

Liste des participantes et participants

Le 31 mai 2000

Coordonnées de personnes rencontrées au colloque

Vous pouvez écrire dans les espaces ci-dessous les coordonnées de personnes que vous rencontrerez au colloque et les suivis à faire s'il y a lieu.