Mon premier Budget

Fédération des ACEF du Québec

TABLE DES MATIÈRES

Introduction

Comment utiliser ce guide

Les revenus et dépenses

Les postes budgétaires

L'HABITATION

ALIMENTATION

SPORT & LOISIR

SOINS DE SANTÉ

TRANSPORT

HABILLEMENT

ÉDUCATION

L'épargne

AUTRES DÉPENSES

Grilles synthèses et concepts de planification financière

CONCLUSION

Introduction

Mon premier budget: Mission autonomie

Combien coûte un bon vélo de course?" "Combien mes parents doivent-ils débourser chaque année pour me nourrir, me loger et m'habiller?" Vous n'en avez peut-être qu'une idée très vague. Avez-vous déjà pensé que, quand vous aurez gagné quelques centimètres et quelques années de plus, vous devrez assumer toutes ces dépenses? Brrr!! Une fois le frisson passé, vous pouvez vous rassurer; il existe un moyen pour ne pas perdre le nord: faire un budget. A partir du moment où il vous reste quelques pièces de monnaie dans le fond de vos poches, il est grand temps d'apprendre à utiliser cet argent efficacement. Les bonnes habitudes, ça s'acquiert tôt...

Se donner le choix

A prime abord, faire un budget favorise la prise en charge de "ses affaires". C'est un pas de plus vers l'autonomie dont on rêve tant. On devient responsable des sommes d'argent dont on dispose et on peut décider soi-même des priorités qui nous conviennent. On peut alors choisir librement ce dont on a réellement besoin, un peu plus à l'abri des pressions de la publicité et du marketing qui font de la société de consommation un paradis pour ceux et celles qui ont quelque chose à vendre.

Si, grâce à Mon premier budget, vous pouviez prendre conscience de l'importance de poser des choix de consommation judicieux et éclairés, notre petit guide aurait rempli une grande partie de la mission que nous lui avons donnée.

Faites vos jeux

II vous est peut-être déjà arrivé de vous retrouver chez le disquaire, convoitant le dernier exemplaire disponible de votre microsillon préféré avec, en main, à peine ce qui est nécessaire pour rentrer à la maison par transport en commun. Effectivement, c'est très frustrant.

Vous vous êtes sûrement déjà posé cette question: "Mais où passe donc mon argent ?".

Mon premier budget est un outil conçu spécifiquement pour les jeunes. Mon premier budget peut vous aider à mettre de l'argent de côté, à concrétiser de vieux rêves ou tout simplement à mieux gérer les ressources financières dont vous disposez.

Bien entendu, la méthode que nous proposons demande un minimum d'implication de la part de l'apprenti-comptable. Et malheureusement diront certains, cette recette n'a rien de miraculeux. Ceux qui cherchent encore la graine pour faire pousser l'arbre à "dollars" risquent fort d'être déçus. Malgré toutes nos tentatives, nous ne l'avons pas encore trouvée. En attendant une prochaine édition où nos chercheurs auront percé le secret; à vous de jouer!

Comment utiliser ce guide

Pour l'élaboration de votre premier budget, n'hésitez surtout pas à demander l'aide de vos parents, ils pourront vous fournir les données qui vous manquent afin que vous sachiez avec exactitude ce qu'il vous en coûte globalement pour vivre. Vous n'aurez sans doute aucun mal à les convaincre de l'importance de la démarche que vous entreprenez.

Mon premier budget vous propose, dans un premier temps, de vous servir des grilles budgétaires pour commencer à comptabiliser vos dépenses. Ensuite, vous pourrez, si vous le désirez, commencer a réaliser vos prévisions budgétaires.

Comment s'y prendre

D'abord, étape essentielle, munissez-vous d'un petit calepin. Vous vous en servirez pour noter, au jour le jour, tous les revenus que vous percevrez et toutes les dépenses que vous effectuerez.

Comme vous l'avez déjà remarqué, il y a dans Mon premier budget douze grilles qui correspondent aux douze mois de l'année. Chaque grille est divisée en cinq semaines. La première étape consiste à inscrire dans la partie du haut intitulée, "REVENUS", les revenus que vous aurez perçus dès la première semaine de votre aventure budgétaire. Les grilles sont ensuite divisées en 10 sections qui correspondent aux postes de dépenses. Des colonnes ont été prévues pour comptabiliser les dépenses que vous ferez ainsi que celles que vos parents feront pour vous. Prenons un exemple. Cette semaine, vous avez acheté des journaux, un livre et deux disques. Vous faites alors le total de tous ces montants et vous l'inscrivez dans le bloc "SPORT/LOISIRS" vis-à-vis "journaux, livres, disques". C'est simple, n'est-ce pas? On ne saurait trop insister sur le fait que pour établir un budget réaliste et équilibré, il est essentiel d'y inclure toutes ses dépenses, de h plus insignifiante à la plus impressionnante. Quand la dépense a été effectuée par vos parents, vous la consignez sous la colonne "parents".

Pour savoir si vous avez bien compris, amusez-vous à faire le petit exercice suivant. Vous êtes allé au cinéma et vous avez acheté pendant la semaine: un stylo-bille, un tube de dentifrice, trois oranges pour vos collations. De leur côté, vos parents ont fait nettoyer votre manteau d'hiver et ont payé votre carte mensuelle d'autobus.

Comment regrouperez-vous ces dépenses pour les inclure à votre grille budgétaire à la fin de la semaine?

La phase suivante consiste à faire le cumulatif du mois en additionnant les montants que vous aurez obtenus pour chaque semaine. Le "grand total des dépenses" correspond au total mensuel de vos dépenses. Vous aurez ainsi les montants que vous avez dépensés ainsi que ceux que vos parents ont déboursés pour vous.

A la page 32, vous trouverez un tableau synthèse pour l'ensemble de vos revenus et de vos dépenses. Pour savoir combien vous a coûté votre année et quel est le total de vos revenus, vous n'avez qu'à reporter les totaux de chacun des mois et à les additionner pour obtenir le "grand total annuel". Et voilà, le tour est joué.

Les revenus et dépenses

Dépenses

Les situations peuventvarier d'une personne àl'autre. Un jeune qui habite seuldans un logement a normalementplus de frais à rencontrer que celui oucelle qui habite chez ses parents. Il seraégalement beaucoup plus difficile dejoindre les deux bouts pour une personne qui possède une voiture que pourune autre qui a fait le choix de sedéplacer à vélo. Notre niveau dedépenses dépendra toujoursde nos priorités et de nos revenus.

Pour dépenser, il faut de l'argent, c'est bien vrai. Pour faire de l'argent... hum!, il n'est pas abso-lument nécessaire de dépenser. C'est même l'inverse. Afin d'être tout à fait certain d'avoir un pécule, il est plutôt suggéré de se trouver un travail ou une autre source de revenu.

Revenus

Trouver un travail n'est pas toujours facile.

Depuis quelques années, le taux de chômage chez les jeunes est très élevé et, en général, les salaires offerts ne vous permettront pas de devenir millionnaire

dès votre première année de travail. Néanmoins, voici une liste des sources de revenus dont vous pouvez tirer avantage:

Un travail régulier, à temps plein ou à temps partiel.

Un travail saisonnier ou occasionnel, (travail d'été par exemple)

Une allocation des parents.

Les prêts et bourses.

Et les prestations d'assurance-chômage ou d'aide sociale.

Pour avoir droit à l'assurance-chômage, il faut avoir travaillé un certain nombre de semaines au cours de la dernière année. Les prestations d'aide sociale, quant à elles, ne sont accessibles qu'aux jeunes de plus de 18 ans qui n'ont pas d'emploi, qui n'étudient pas et qui ne peuvent bénéficier de l'assurance-chômage.

Peu importe le montant dont on dispose, que ce soit 20$ ou 200$ par semaine, le budget est le seul moyen efficace de suivre à la trace l'évolution de ses revenus et dépenses.

Les postes budgétaires

Le loyer: pour ceux et celles qui n'habitent plus chez leurs parents (n'oubliezpas que vous devez aussi considérer lescoûts de chauffage, de l'électricité, etc.);

La pension: un montant que vous convenez de payer à vos parents ou à un propriétaire en échange du gîte et du couvert;

Le téléphone: si vous avez votrepropre ligne téléphonique ou si vous utilisez si fréquemment le téléphone familialque l'on désirerait bien vous en fairepayer une partie... "Vous êtes égalementconcerné si vous achetez un appareilpour votre chambre;

L'aménagement et la décoration devotre chambre ou de votre repaire(meubles, peinture, système de son, etc.).

Le câble ou le magnétoscope: si vousassumez ces dépenses parce que vous enavez assez de regarder "Les belles histoires des pays d'en haut".

Les repas à l'école et au travail;

Les restaurants (quand vous sortezavec votre douce moitié par exemple);

Votre bouffe personnelle pour la maison que vous payez de votre poche.

TABAC & ALCOOL

Le tabac: pour ceux et celles qui n'ontpas encore arrêté et qui fument autrechose que celles des autres;

L'alcool: pour ceux et celles qui boivent ailleurs que dans le verre des autres.

SOINS DE SANTE

• Livres et articles scolaires si vous devez payer vos cours à l'école, ou des cotisations à votre association étudiante.

L'HABITATION

L'année prochaine, Marie devra aller étudier loin de chez elle. Elle envisage cette éventualité avec un mélange d'excitation et de crainte, car elle devine que son déménagement prochain, et toutes les dépenses liées au logement, entameront sérieusement son compte de banque.

Si, comme Marie, vous habitez chez vos parents, vos dépenses d'habitation ont peut-être jusqu'à présent essentiellement consisté à aménager votre chambre ou un coin du sous-sol. Tôt ou tard par contre, à la faveur d'études à l'extérieur ou d'un nouvel emploi, vous devrez voler de vos propres ailes et quitter le foyer familial. Vous vous doutez bien que cette nouvelle "liberté", cette "indépendance" coûte quelques sous... Il faut bien payer le loyer, l'électricité, le chauffage, le téléphone et les assurances. Toutes ces dépenses grugeront une grande partie de vos revenus et vous ne pourrez les éviter. Là aussi, il importe d'y aller selon ses besoins et ses moyens.

Se loger à la bonne adresse

Voici quelques-une des options qui s'offrent à vous. Résidences scolaires

Il peut s'agir ici de chambre privée ou semi-privée ou encore d'appartements de 3 ou 4 chambres. La demande est très forte, par conséquent les listes d'attente sont longues. Les avantages sont nombreux: appartements chauffés, éclairés, literie quelquefois fournie, service de buanderie, possibilité de cuisinette à l'étage, proximité de l'institution d'enseignement. Les inconvénients le plus souvent énoncés sont la petitesse des lieux, le manque d'intimité et les heures de visite quelquefois limitées.

Résidences familiales

On y retient comme avantages, une ambiance calme, l'accès à une cuisine et une salle de séjour et, pour un coût modique, repas et blanchissage fournis; de plus, il est souvent possible de signer un bail pour la période scolaire uniquement. Maison de chambre

Avec ou sans pension, elle peut être une solution temporaire pour celui ou celle qui arrive dans une nouvelle ville; on aura ainsi un "pied-à-terre" permettant d'explorer plus librement les différents quartiers de la ville avant de choisir le logement qui nous convient.

Cependant, il faut savoir que les maisons de chambres sont souvent déprimantes: on a alors tendance à sortir davantage, ce qui entraînera d'autres frais. La cohabitation

Très populaire, cette solution est aussi plus économique (tout dépendant du nombre de colocataires). Tout comme on partage les coûts, on partage aussi les tâches, et les responsabilités légales (voir le bail ).

MOIS DE:

ALIMENTATION

Vous êtes dans un de ces carrefours alimentaires à la mode où les différents concessionnaires de restaurants rivalisent d'ingéniosité pour vous convaincre de manger du "chinois" plutôt que de "l'italien" ou du "grec" de préférence à de "l'américain". Choisirez-vous le spécial du jour avec boisson gazeuse et double ration de sel ou l'éternel "hamburger all dressed", patates et rondelles d'oignon, triple portion de gras?

Manger sur le pouce?

Dans l'élaboration d'un budget, le bloc "alimentation"est généralement celui qui "bouffe" la plus grande partie du revenu après le bloc "habitation". Pourtant les dîners qu'on nous propose à la cafétéria ou au restaurant ducoin ne ressemblent en rien à des repas gastronomiques. Ce sont plus souvent qu'autrement des repas-minute: sous-marin, hamburger, pizza... qui remplissent l'estomac mais qui laisse notre corps dans un criant état de manque nutritif.

Et l'alimentation en est un élément essentiel. Pourquoi manger "tout fait" et mettre sa santé en péril à long terme quand on peut consommer des aliments frais et se cuisiner tranquillement des petits plats chez soi en compagnie de quelques bons amis?

Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es. Le bloc "alimentation" comprend les frais d'épicerie, les achats au dépanneur, les repas au restaurant et les achats de collation à la cafétéria ou dans les machines distributrices. Notre mode d'alimentation a aussi ses conséquences sur la santé de la planète. On n'a qu'à penser aux effets de tous ces additifs chimiques qu'on ajoute aux aliments pour les préserver, nous dit-on, mais aussi pour les rendre plus attrayants. Par exemple, la cire qui fait tant briller les pommes, leur donne-t-elle pour autant meilleur goût? Autre exemple: la farine du pain blanc "enrichi" est dépourvue de 20 vitamines naturelles auxquelles on a substitué 4 vitamines synthétiques qui rendront ce pain plus mou. Et que dire de tous ces pesticides que l'on retrouve dans les fruits et légumes.

Pensons aussi à cette autre forme de pollution que représentent les ustensiles, assiettes ou contenants de plastique, matières non biodégradables qui viennent remplir nos poubelles. Ne conviendrait-il pas de modifier certaines de nos habitudes et d'exiger des produits qui répondent à nos aspirations afin d'éviter le gaspillage et protéger notre environnement?

MOIS DE:

SPORT & LOISIR

Ah! les loisirs, s'ils n'existaient pas, il faudrait les inventer. Quelques visionnaires ont même déjà prédit qu'on se dirigeait vers une société où les loisirs occuperaient une place prépondérante. En attendant ce jour béni, qui ne semble malheureusement pas pour demain, avouons qu'il y a quand même aujourd'hui une multitude d'opportunités qui s'offrent à nous. Le problème, c'est de choisir en fonction de ses moyens. Qu'il s'agisse d'activités sportives, récréatives, culturelles, les occasions de dépenser sont nombreuses: frais d'inscription pour des cours de toutes sortes, frais de matériel pour les activités artistiques et sportives, frais d'admission pour spectacles, cinéma, etc.

Les vacances

Les vacances, si vous désirez en prendre, constituent un élément fort important à comptabiliser dans vos projets "loisirs". Qu'il s'agisse des vacances d'été (si vous pouvez vous en permettre) ou simplement des week-ends à la campagne, à Québec, à Montréal, à Drummondville ou à New York, il vaut mieux avoir quelques sous de côté.

Savez-vous qu'il existe certains clubs qui offrent des forfaits transport-hébergement fort avantageux (club de ski, de randonnée pédestre, de cyclo-tourisme, etc.)?

Ici aussi, certains trucs méritent d'être connus pour s'en tirer à bon compte. Vous seriez étonnés du nombre impressionnant d'activités qui sont offertes gratuitement ou à un coût modique. Pour en bénéficier, il suffit de garder les yeux et les oreilles bien ouverts. Les plus grands plaisirs ne sont pas nécessairement ceux qui sont les plus chers, bien au contraire.

Vous pouvez:

Les maisons de jeunes, vous connaissez?

Vous cherchez un lieu où rencontrer des amis sans être obligé de s'inscrire à des activités structurée? Vous avez des projets que vous aimeriez concrétiser avec un peu d'aide? Les maisons de jeunes vous offrent tout cela. Il s'agit d'organismes à but non lucratif gérés par les jeunes eux-mêmes. On y retrouve des animateurs qui agissent comme personnes-ressources pour vous aider à élaborer des activités qui répondent à vos besoins. •

Photo : Pauline cyr

MOIS DE:

SOINS DE SANTÉ

On vous l'a sans doute déjà dit: la santé, c'est d'abord une question d'hygiène. Une bonne alimentation, de l'exercice et une attitude saine devant les différentes sources de stress sont essentiels et sans doute beaucoup plus bénéfiques que tous ces palliatifs que sont les vitamines, l'alcool, les drogues, le tabac, et, dans une certaine mesure, les médicaments.

La santé, une question complexe

L'âge, le rythme de vie, l'alimentation et l'exposition au stress sont autant de facteurs qui influencent notre état de santé et il n'est pas nécessairement facile d'y voir clair. C'est pourquoi il ne faut pas hésiter à consulter les personnes compétentes. Plusieurs ressources s'adressent particulièrement aux jeunes. A l'école, dans les CLSC et dans certains hôpitaux on dispense des services adaptés aux besoins des jeunes.

L'industrie du bien-être

Etre en forme, svelte et bien dans sa peau sont des préoccupations importantes pour un nombre croissant de personnes. Certains l'ont compris et tentent d'en tirer profit... au sens propre du terme! Avez-vous déjà remarqué la quantité d'annonces de vitamines et de remèdes contre la grippe qu'on diffuse quand vient l'automne? Et le nombre de réclames pour les produits amaigrissants dont on nous inonde à l'approche de l'été?

Pourtant, quel que soit le problème («embonpoint», rhume, fatigue chronique, etc.), il n'y a pas de remède miracle. Les médicaments en vente libre (vitamines et substituts alimen-taires compris) et qu'on peut se procurer «à la tonne» en pharmacie, sont souvent inefficaces, voir même dangereux s'ils sont consommés massivement ou sur une base prolongée.

Planifier son budget-santé?

On ne choisit pas, bien sûr, à quel moment on «tombera malade» ni les médicaments nécessaires, le cas échéant. Onpeut quand même bien gérer son budget-santé. Saviez-vous,par exemple, que le prix des médicaments que nousprescrivent les médecins n'est pas uniforme dans toutes les pharmacies? Le prix d'une même ordonnance peut en effet varier de 400% d'un établissement à l'autre! Il y a enfin certaines dépenses liées à la santé, prise au senslarge, qui sont prévisibles et ce ne sont pas les moins coûteuses. Les consultations chez le dentiste, le remplacement des lunettes et l'achat périodique de produits pour les verres de contact ou de contraceptifs, par exemple, sont des dépenses qu'on peut facilement planifier quand on fait un budget.

TRANSPORT

Parce que nos besoins changent

Hier, vous pouviez vous contenter de la marche à pied et, occasionnellement, du taxi parental pour satisfaire vos besoins de transport. Mais qu'en est-il aujourd'hui? Le vaste monde vous semble déjà trop petit et vous avez des fourmis dans les jambes? Alors, comment gérer cet appétit insatiable de déplacements?

Tous les moyens de transport comportent des avantages et des inconvénients. Certains sont bon marché et lents, d'autres sont plus chers mais plus rapides. Encore une fois, on revient à la case de départ: le choix d'un moyen de transport dépend des priorités, des besoins et des moyens de chacun. Dans le domaine de la locomotion, il faut |particulièrement faire preuve d'imagination etd'ouvertured'esprit.

Un choix de société? Spontanément, l'automobile obtient la faveur populaire mais elle coûte cher, tout le monde le sait De plus, on ne doit pas envisager les , coûts, globaux reliés à l'automobile en calcu-lant exclusivement ce qu'un individu doit débourser pour sa voiture. L'inquiétante pollution les frais de construction et d'entretien des routes, la destruction des logements pour faire place à des station-nements de même que les frais d'hospitalisation qu'engendrent les trop nombreux accidents de la route" sont des coûts sociaux qui, à plus ou moins brève échéance, devien-dront impossibles à supporter.

Afficher sa différence

Le transport en commun

Dans les grands centres urbains, le transport en commun est généralement une alternative intéressante. Les horaires sont souples, le territoire est relativement bien couvert. Un autobus rempli à pleine capacité peut véhiculer une soixantaine de personnes. Comparativement au nombre d'automobiles qui seraient nécessaires pour déplacer ces mêmes personnes, le transport en commun, qui propose une solution à l'engorgement de l'espace urbain, est une alternative nettement plus respectueuse de l'environnement.

Le covoiturage

Le covoiturage permet à des personnes qui se rendent à un même endroit (travail, école, voyage) de partager les frais d'utilisation d'une voiture et d'avoir de la compagnie. De cette façon, on évite de faire us-age de plusieurs voitures quand ce n'est pas I vraiment nécessaire, on diminue la pollution et on peut ainsi pallier, quand c'est le cas, l'absence de transport en commun. Il existe même des agences spécialisées dans le domaine qui, pour quelques dollars, vous mettront en contact avec des automobilistes qui désirent partager les frais d'un voyage.

Le vélo

Le vélo est nettement la solution la plus respectueuse de la santé et de l'environnement et il est de loin le moyen de transport le plus économique. Bien qu'il soit très intéressant pour les déplacements sur de courtes et moyennes distances, il faut admettre que le vélo ne constitue pas la solution idéale pour les longs parcours. On peut régler ce léger problème en utilisant le train ou l'autobus qui peuvent aussi transporter notre bécane jusqu'à notre prochain point de chute. C'est ce qu'on appelle: Joindre l'utile à l'agréable...

Photo : Christian Arial

MOIS DE:

Du rêve à la réalité

Ah!, l'automobile... le rêve ultime, le symbole de la réussite et de la liberté. Ce joujou à quatre roues occupe une place prépondérante dans notre société et la publicité se charge volontiers de nous le rappeler. Mais, avez-vous idée de ce que peut coûter l'utilisation d'une voiture pendant une année? L'essence, les plaques, les réparations, les assurances (très élevées pour les jeunes) etc.? 1,000$, 3,000$,5,000$?

Dans Une étude réalisée en 1988, le Club automobile canadien (CAA) indique qu'une voiture sous-compacte (Tercel, Escort, etc.) neuve qui parcourt environ 15,000 kilomètres par année coûte à son utilisateur la rondelette somme de 4,794$ (0.31$ du kilomètre). Ce n'est pas une blague!

Permis, pas permis?

Ne conduit pas un véhicule qui veut. Il faut d'abord suivre un cours de conduite qui coûtera environ 250$ pour 29 heures de théorie et 8 heures de pratique. Ensuite, il faudra faire l'acquisition d'un permis temporaire qui donne le droit de conduire accompagné d'une personne ayant déjà son permis. Finalement, une fois que vous aurez passé. votre examen au bureau des véhicules automobiles, vous devrez débourser 78$ pour le permis de conduire, qui inclut l'assurance pour dommages corporels.

L'assurance pour dommages matériels, offerte par des compagnies privées, peut être très dispendieuse. Ainsi, un jeune de moins de 25 ans pourra payer jusqu'à 2,000$ pour assurer sa voiture sport. C'est pas donné.

Examinez attentivement le tableau à la page 30, il vous donnera une bonne idée de l'ensemble des dépenses que vous devrez rencontrer si vous désirez acheter une voiture neuve.

La voiture usagée

Une bonne affaire? Cela dépend de tellement de facteurs qu'il est difficile de faire le tour de la question en quelques lignes. Première recommandation: méfiez-vous des "bazous" qui peuvent, à prime abord, sembler une bonne occasion mais qui risquent de se révéler un gobe-sous insatiable. Faites des recherches (revues, associations d'automobilistes, etc.) afin de connaître l'indice de fiabilité des différentes marques de voitures. Rappelez-vous que, généralement, dans le monde de l'automobile comme ailleurs, on n'a rien pour rien.

La moto

La moto, c'est pour le plaisir. Ce n'est pas un véhicule utilitaire comme peut l'être la voiture. À preuve, essayez de déménager un matelas sur une moto... De plus, si vous avez plus d'un ami, vous ne serez pas d'un grand secours lors de déplacements collectifs. Dépendant du modèle, une moto neuve peut coûter aussi cher à l'achat qu'une auto et vous ne pourrez vous en servir que quelques mois par année. De plus, soyez certain qu'un agent d'assurance vous attend au détour en se frottant les mains. Assurer une moto, ça coûte les yeux de la tête. Et finalement, vous devrez suivre un cours de conduite spécialement adapté à la moto, ce qui ajoute encore à une facture-moto qui est déjà élevée.

Photo : Pauline Cyr

MOIS DE:

HABILLEMENT

Des études ont démontré que l'apparence physique constitue une des première source de stress chez les adolescents. Le rôle des vêtements dans ce phénomène est indéniable et il n'est donc pas étonnant de voir tant de publicité «suggérer» aux jeunes ce qu'il faut porter pour être au goût du jour: de préférence, un vêtement «signé». Phénomène naguère réservé à la haute couture, l'achat d'un nom, d'une marque particulière de vêtements est maintenant à la portée du commun des mortels.

Des dépenses sous-évaluées

De façon générale, on sous-estime l'importance de l'habillement dans le budget. Pourquoi? Parce qu'on ne pense pas à toutes les sorties imprévues, aux achats impulsifs qu'on fera simplement en flânant au centre commercial... Mais ce qui est sans doute plus important, c'est qu'on oublie que l'habillement ce n'est pas seulement le morceau auquel on rêve; c'est aussi les bas et les «bobettes»; les gants, les foulards et les chapeaux; les chaussures et les bottes; les accessoires et les bijoux... Une façon efficace de contrôler son budget d'habillement est de prévoir à l'avance les achats et de surveiller les soldes. Une telle planification est particulièrement utile en prévision de l'hiver lorsque des dépenses importantes pour un manteau ou des bottes sont nécessaires. On peut aussi limiter les dépenses en procédant à des échanges et en visitant les friperies où on peut trouver des vêtements d'occasion abordables et en bon état.

L'apparence... et le physique En plus de la mode vestimentaire, il faut tenir compte d'autres phénomènes. Pendant que nous suons au gymnase ou que nous «toastons» au studio de bronzage, il y en a qui, eux, «s'engraissent» avec nos sous. Les fabricants et les commerçants de produits cosmétiques, entre autres.

Faut-il d'emblée rejeter tout cela? Pas nécessairement. Mais ce peut être un bon exercice que de faire la part des choses entre ce qui est essentiel, ce qui nous est agréable et ce qui est carrément superflu. Cela fait, il faut surtout bien planifier les dépenses. C'est le secret d'un bon budget.

Les aléas de la pub

Vous doutez de l'influence de la publicité? Alors pourquoi pensez-vous qu'en 1987, les annonceurs canadiens ont dépensé plus de 6 milliards $ (soit environ le prix de 20 millions de vélos de montagne) en publicité? Vous conviendrez qu'on ne dépense pas autant d'argent inutilement...

Les jeunes: une cible de choix

Une part importante de toute cette publicité s'adresse directement aux jeunes. D'abord les jeunes disposent de revenus plus importants qu'on serait porté à le croire (500 millions $ en 1984). On a par ailleurs constaté que plusieurs habitudes de consommation prises tôt dans la vie persistent plusieurs armées sinon la vie entière. C'est souvent le cas pour le choix dela marque de jeans, de voiture ou de boisson gazeuse que l'on consomme.

MOIS DE:

ÉDUCATION

Fin d'année scolaire, les yeux pochés, la tête qui va assurément exploser si un seul autre petit fragment de "connaissance" tente de s'y infiltrer, c'est le temps de respirer un peu. Tout compte fait, étudier n'est pas toujours de tout repos! Vous en savez peut-être quelque chose... et votre porte-feuille aussi!

Les dépenses liées aux études post-secondaires sont plus élevées que celles auxquelles vous vous êtes habitué au secondaire. Vous devinez qu'il peut vous en coûter plus cher pour des livres et du matériel scolaire plus spécialisé. Si on ajoute les frais d'admission, d'inscription, et de cotisation à une association étudiante, la facture s'alourdit. L'achat de livres et de matériel scolaire usagé (via les babillards) ou à moindre coût (via la coop étudiante) et l'utilisation gratuite de certains équipements (via les services aux étudiants de votre institution) constituent des alternatives moins coûteuses.

Votre passage au CEGEP peut aussi entraîner des modifications importantes de vos frais de transport, d'alimentation et de logement. Saviez-vous que vous pouvez faire une demande de prêts et bourses au ministère de l'Education du Québec?

Les prêts et bourses

Malheureusement, vous n'y aurez pas droit automatiquement. Selon une enquête du Bureau de la Statistique du Québec en 1987, 76% des étudiants de niveau collégial ont déjà produit une demande mais seulement 42% ont reçu une aide qui était de moins de 2000$ pour la majorité d'entre eux.

Le régime d'aide financière aux étudiants et étudiantes, communément appelé Régime des prêts et bourses, se veut un programme favorisant l'accessibilité aux études post-secondaires. L'aide est accordée sous forme de prêt sans intérêt pendant la durée des études et une bourse (en plusieurs versements) peut s'ajouter si la Direction générale de l'aide financière le juge nécessaire. Le gouvernement paie les intérêts jusqu'à six mois après la fin des études ou l'abandon des études à temps plein. Par la suite, il appartient à l'étudiant(e) de rembourser selon les modalités stipulées dans le contrat de prêt qu'il aura signé.

Le prêt étudiant est donc une transaction entre le gouvernement et l'étudiant. L'institution bancaire n'est qu'un intermédiaire. A défaut de rembourser dans les délais prévus, le gouvernement peut recourir à des mesures légales.

La tendance actuelle du gouvernement est de hausser le montant du prêt et de diminuer la bourse. Il est clair que cela entraîne un endettement plus grand; d'autant plus que le premier versement tardera souvent à arriver. On peut même affirmer que le prêt étudiant constitue pour plusieurs la première dette d'importance. Avec un prêt maximal de 1820$ ( en 1989 ) au collégial, plusieurs se voient obligés de combler le manque à gagner en travaillant à temps partiel. Et malgré ces aménagements, l'objectif de joindre les deux bouts demeure souvent hors de portée. Dans le pire des cas, certains étudiants devront même contracter un prêt personnel pour boucler l'année scolaire. Ce sera alors pour eux l'entrée dans le monde du crédit à la consommation.

Voici quelques petits trucs pour mieux gérer son prêt et sa bourse.

MOIS DE:

L'épargne

L'épargne, ça se planifie. Dans la mesure du possible, on ne devrait pas prévoir un budget qui soit constamment dans le "rouge" au risque de voir noir rapidement. Que ce soit pour parer à un coup dur comme une maladie ou la perte d'un emploi, ou en vue de se procurer un bien dispendieux, l'épargne constitue un coussin de sécurité sur lequel il fait bon compter. N'avez-vous pas déjà regardé votre livret de banque, l'air hagard et le sourire aux lèvres, en rêvant à tout ce que vous pourrez vous acheter d'utile avec votre épargne?

Prévoyez donc, lors de vos prévisions budgétaires, un petit montant à mettre de côté spécifiquement pour l'épargne

Pour ceux et celles qui veulent conserver leurs économies ailleurs que dans un bas de laine, voici quelques brèves informations sur les comptes bancaires. Mais avant de commencer, quelques mots sur la carte de guichet automatique. Invention du siècle pour certains, innovation diabolique pour d'autres, une chose demeure: le fait d'avoir accès à son compte de banque 24 heures sur 24 risque de rendre difficile la réalisation des bonnes résolutions d'épargne.

Le compte chèques

Ce compte n'offre pas beaucoup d'intérêts. Il ne devrait contenir que les montants correspondant à ceux des chèques que vous émettrez. Demandez au préposé de l'institution financière quels seront les frais inhérents à ce compte.

Le compte d'épargne avec opération

Vous pourrez en tirer un nombre limité de chèques mais ce compte rapporte un peu plus d'intérêt que le compte de chèques.

Le compte d'épargne stable

On ne peut pas émettre de chèques de ce compte mais on peut effectuer des dépôts et des retraits. Le taux d'intérêt qu'on vous offre est supérieur aux deux précédents.

Le compte à intérêt quotidien

L'intérêt de ce compte est calculé à chaque jour contrairement aux précédents où l'intérêt est déterminé en fonction du plus petit solde du mois. Il est avantageux quand on effectue plusieurs transactions dans le mois.

Le dépôt à terme

C'est un placement offert à un taux d'intérêt intéressant.

Par contre, vous devez vous engager à ne pas retirer votre dépôt avant l'échéance prévue ou subir des pénalités importantes.

Les obligations d'épargne

Offertes par les gouvernements, elles ont l'avantage d'avoir un taux d'intérêt relativement élevé et, contrairement au dépôt à terme, vous pouvez les encaisser en tout temps.

MOIS DE:

A propos du

Le crédit, c'est acheter quelque chose maintenant avec de l'argent que l'on n'a pas sur le moment tout en acceptant de le rembourser plus tard. En ce sens, le crédit peut être un piège. Quand on a vraiment besoin de quelque chose mais qu'on ne dispose pas de l'argent nécessaire pour se le payer, on peut envisager l'utilisation d'une forme ou d'une autre de crédit. Par contre il est essentiel de bien "organiser ses flûtes" afin d'être certain de pouvoir effectuer le remboursement des sommes obtenues sans trop se serrer la ceinture ni trop se creuser la cervelle.

Le prêt personnel

Pour obtenir un prêt personnel, il faut s'adresser à une banque, une caisse, une société de fiducie ou, en dernière instance et en désespoir de cause, à une compagnie de finance, l'étape suivante étant le saut dans le vide. Les institutions financières comme les banques et les caisses exigeront qu'on soit solvable avant de consentir à vous prêter de l'argent. Pour ce faire, elles feront une étude de crédit pour s'assurer qu'on n'a pas un passé de mauvais payeur et qu'on sera en mesure de les rembourser. La banque se réserve également le droit de n'accorder un prêt qu'à la condition qu'un endosseur se porte garant du montant emprunté. L'endosseur devient alors coresponsable du prêt et se voit obligé d'effectuer les remboursements que le signataire principal ne pourrait plus faire.

Les compagnies de finance, de leur côté, recrutent leur clientèle chez les personnes ayant essuyé un refus de la part des banques et des caisses. Moins pointilleuses sur l'étude de crédit, elles se rattrapent allègrement par les taux de crédit faramineux qu'elles imposent à leur client. A éviter à tout prix.

La vente à tempérament Le magasin "Le roi du système de son" offre la vente du siècle. Le problème, c'est que vous n'avez pas encore mis de côté l'argent nécessaire pour vous payer cette petite douceur. "Qu'à cela ne tienne!", vous dit joyeusement le vendeur, "car vous pouvez bénéficier de notre plan de 48 mois à versements égaux. Signez ici." Ce que propose le vendeur, c'est un contrat de vente à tempérament. La particularité de ce type d'entente est que le système de son ne vous appartiendra pas avant que vous ayez effectué le dernier versement. Si, en cours de route, par malheur, vous ne pouvez plus exécuter vos paiements, le vendeur peut reprendre son bien, même si vous l'avez presque entièrement payé. De plus, la vente à tempérament étant une forme de crédit, des intérêts seront inclus dans le montant total à rendre. En bout de ligne, votre bien vous coûtera plus cher que si vous l'aviez payé comptant.

Les cartes de crédit

Les cartes de crédit rendent possibles certains achats sans que le détenteur n'ait à régler la facture sur-le-champ. La plupart des cartes de crédit bancaires offrent un "délai de grâce" qui permet de ne pas payer d'intérêts si le montant total du relevé de compte est réglé avant la date d'échéance. Par contre, si on ne peut rembourser le montant total avant la fin de ce délai, les intérêts commencent à courir et la carte de crédit, avec un taux de 19 à 24%, vide un porte-monnaie en un clin d'oeil. A ce rythme, la facilité d'accès au crédit conféré par la carte peut rapidement devenir un cauchemar.

Les compagnies pétrolières et les grands magasins offrent également des cartes de crédit, mais à des taux d'intérêt supérieurs (25-30%) aux taux des cartes bancaires.

La carte de débit

C'est une carte qui permet au magasin (marché d'alimentation, grands magasins, etc.) de débiter directement de votre compte de banque les montants de vos achats.

Dans un budget, les remboursements de crédit sont bien sûr considérés comme des dépenses. A partir du moment où on utilise du crédit et si l'on prévoit l'intégrer aux prévisions budgétaires, quelle que soit sa forme, il faut l'intégrer à son budget.

MOIS DE:

AUTRES DÉPENSES

Si on était toujours celui ou celle qui recevait les cadeaux, le présent chapitre ne serait pas nécessaire. Mais comme il est aussi agréable de donner que de recevoir, il est utile de bien planifier les nombreux cadeaux que l'on désire offrir...

Le calendrier des soldes

JANVIER

FÉVRIER

MARS

AVRIL

MAI

JUIN

JUILLET

AOUT

SEPTEMBRE

OCTOBRE

NOVEMBRE

DÉCEMBRE

Elément souvent sous-estime lors de l'élaboration d'un budget, les cadeaux peuvent représenter une somme assez appréciable lorsqu'on fait le compte de tous ces événements qu'on aime souligner.

Cadeaux par plaisir ou par obligation, les occasions sont nombreuses et la publicité nous laisse peu de répit. Noël, Pâques, Fête des mères, Fête des pères, St-Valentin, anniversaires de tous et chacun... Pour faire face à la situation, il est possible de prévoir ces dépenses à long terme Ainsi, donner sera un plaisir constamment renouvelé!

Quelques petites suggestions permettent aussi d'allier plaisir et économies.

On n'a qu'à penser à certains trucs utilisés dans les familles: tirage au sort pour échange de cadeaux, regroupement pour partage du coût d'un seul cadeau, confection de cadeaux-maison, de cartes de souhait et même d'emballage souvent plus personnalisés et moins coûteux. Les services que l'on peut rendre comme tondre le gazon, garder son neveu ou sa nièce ou faire un peu de bricolage sont également des cadeaux souvent appréciés qui ne coûtent pas cher.

On peut aussi se référer au calendrier des soldes ci-joint pour acheter à l'avance ce que l'on désire offrir ou encore pour s'orienter dans le choix d'un cadeau. Mais là comme ailleurs, il importe avant tout de se fixer des priorités et d'y aller selon ses moyens.

Comme vous le voyez, il n'est pas nécessaire de se ruiner pour faire plaisir à quelqu'un. Les plus beaux plaisirs que l'on peut donner sont souvent ceux qui coûtent le moins cher. •

MOIS DE:

Grilles synthèses et concepts de planification financière

Le bail

Un des premiers contrats légaux que vous aurez probablement à signer un jour ou l'autre est le bail. Il importe donc que vous soyez au fait de ses caractéristiques. Voici donc quelques informations qui vous serviront à vous y retrouver.

Le bail est un contrat entre un propriétaire et son locataire et est sanctionné par la Régie du logement. Il comprend deux parties:

1) les clauses obligatoires:

elles sont fixées par la loi et sont les mêmes pour tous; elles concernent les modalités de paiement, l'accès au logement, la sous-location, le renouvellement du bail et l'augmentation de loyer

2) les clauses particulières:

elles varient d'un bail à l'autre comme le prix du loyer, la durée du bail et les clauses supplémentaires, comme le chauffage , les animaux domestiques, les réparations; ce sont des conditions négociables entre le locataire et le propriétaire .

La Régie du Logement est un organisme gouvernemental qui agit comme arbitre lorsque le locataire et le propriétaire n'arrivent pas à s'entendre. N'hésitez surtout à la contacter si vous avez des questions à propos de vos droits de locataire et du bail que vous propose votre propriétaire. Il existe également des associations de locataires où vous pourrez trouver une foule d'informations utiles. •

Coût d'utilisation d'une auto

Pour compléter le tableau synthèse de votre année financière, reprenez le total de vos revenus et de vos dépenses de chaque mois et inscrivez-les dans les cases appropriées. Pour obtenir le total, il vous suffit d'additionner le montant de dépenses ou revenus des 12 mois et d'en inscrire le coût dans la colonne de droite (A, B et C).

1234 5 678 9 10 11 12

Total des revenus du mois

A

Total des dépenses du mois

B

Épargne ou déficit

C

A Total des revenus de l'année B Total des dépenses de l'année C En soustrayant de vos revenus annuels la sommes total de vos dépenses, cette indique votre ÉPARGNE ou votre DÉFICIT annuel

MOIS DE:

Vous désirez pousser l'expérience un peu plus loin? Voici quelques informations supplémentaires qui vous permettront de passer maître dans l'art de faire des prévisions budgétaires et de gérer un budget.

Concept de la planification budgétaire Les règles d'or de la planification budgétaire sont simples. Il faut d'abord:

A l'aide de la grille de la page suivante, évaluez le plus exactement possible quel sera le total de vos revenus et de vos dépenses pour l'année qui vient. Malgré ce qu'on pourrait penser à prime abord, c'est un exercice qui se réalise aisément si on y met un peu d'application. Vous prévoyez obtenir une augmentation de salaire ou d'allocation? Incluez -la dans vos prévisions de revenus. En vous basant sur les chiffres que vous avez obtenus dans la première partie de Mon premier budget et en intégrant les nouveaux items qui ne manqueront pas de s'ajouter (loyer, assurances, etc.) vous pourrez évaluer vos dépenses pour l'année à venir. N'oubliez surtout pas de considérer l'inflation galopante, qui fait grimper les prix le temps d'une chanson. Ce que vous avez payé 10$ cette année risque fort d'être plus cher l'année prochaine. Tenez-en compte lors de vos prévisions.

Le secret pour que vos prévisions ne vous mènent pas droit au bord du gouffre? Que le montant de toutes vos dépenses soit égal ou inférieur au total de tous vos revenus. Votre budget sera alors équilibré. Exemple: Vous prévoyez recevoir environ 4,500$ de revenus. Si vous estimez que vous dépenserez 1,000$ pour l'habitation, 500$ pour l'alimentation, 1,000$ pour les sports et loisirs, 250$ pour les soins de santé, 500$ pour le transport, 500$ pour l'habillement et 100$ pour l'éducation, vous êtes sur la bonne voie car le montant total de vos dépenses est de 3,850$. Bravo, vous aurez même un surplus de 650$ qui deviendra votre épargne (un coussin de sécurité). Par contre, si vous prévoyez 2,000$ de revenus et que vous désirez faire un voyage de ski qui coûte 2,100$,

vous aurez un déficit budgétaire et il vous sera difficile, par la suite, de vous acheter même une boîte de cure-dents.

Si votre situation ne ressemble en rien à cette caricature mais que vous arrivez tout de même à un déficit budgétaire, recommencez vos prévisions. Une alternative est alors possible: trouver de nouvelles sources de revenus ou diminuer vos dépenses. Comme les jobs ne courent pas les rues, il faudra probablement distinguer, dans vos dépenses, entre les achats utiles, les dépenses urgentes et celles qui peuvent attendre, bref, de vous fixer des priorités.

Quand vos revenus et vos dépenses seront équilibrés, vous connaîtrez exactement le montant maximum que vous pourrez allouer à chacun des postes de dépenses. Il est bien facile de comprendre que si l'on consacre, en cours d'année, plus d'argent qu'il est prévu aux loisirs, par exemple, l'édifice de vos prévisions s'écroule.

Vous devez donc, dans un premier temps, calculer vos revenus et vos dépenses sur une année complète pour ensuite les reporter sur une base mensuelle. Certaines dépenses ne reviennent pas à tous les mois. Ainsi, l'assurance habitation ou le permis de conduire, par exemple, sont généralement payés en un seul versement. Le fait de planifier toutes vos dépenses annuellement répartit les sommes à payer pour ces dépenses sur plusieurs mois. Vous mettez donc de côté, au fil des mois, l'argent qui sera nécessaire pour payer un compte quand il viendra à échéance. Continuez ensuite à noter vos dépenses afin d'évaluer, à la fin du mois, si vous n'avez pas dépassé les montants que vous vous étiez fixés. Rappelez-vous qu'il y a une portion des légers surplus que vous accumulerez dans chacun des postes budgétaires qui est en fait destinée à payer une dépense à venir qui est déjà planifiée. Ainsi, vous éviterez de mauvaises surprises et vous êtes certain, à moins d'imprévus, de pouvoir joindre les deux bouts. •

CONCLUSION

Mon premier budget est pour vous l'occasion de prendre conscience de toutes les implications que comporte la prise en charge de ses affaires et de son budget. Il est une introduction à une méthode plus complète dont vous avez vu les bases dans la section concernant les concepts de la planification financière. Sans vouloir brandir les épouvantails à moineaux ni jouer au prophète de malheur, nous devons tout de même constater qu'il n'est pas facile de maintenir une saine gestion de ses ressources. Au Québec, le nombre des faillites personnelles ne cesse de croître et les personnes qui ont des difficultés à joindre les deux bouts sont nombreuses. Dans une société de consommation comme la nôtre, plus on possède, plus on se crée de besoin. C'est la quadrature du cercle. Il n'est pas toujours facile de garder la tête froide devant les offensives musclées des stratèges du marketing. Comme on dit, l'occasion fait le larron.

Les phénomènes de consommation sont complexes et il est faux de penser que ceux et celles qui perdent le contrôle de leur budget personnel ou familial sont des gens qui sont très pauvres ou qui ne savent pas administrer leurs affaires. Une perte d'emploi, une longue maladie ou des dépenses importantes non prévues sont souvent les éléments déclencheurs d'une déboulade financière qui peut s'avérer très douloureuse. Voilà pourquoi il est essentiel de garder la bride bien en main. Peu importent ses revenus, il est toujours utile de faire un budget. Nous devrons toujours faire des choix et consommer selon des priorités. Même avec un revenu plus que décent, il faut planifier ses dépenses parce qu'il est évidemment impossible de tout acheter ce dont on aurait envie.

Planifier ses dépenses n'est pas synonyme de se priver pour gagner le ciel à la fin de ses vieux jours. Loin de là. Mais quand on à des ressources limitées, comme c'est souvent le cas quand on est jeune, les dépenses doivent l'être également. C'est une simple question de gros bon sens. On pourra toujours décider, avec tout l'optimisme dont on est capable, que nos rêves ne sont que partie remise.

Prendre l'habitude de gérer ses avoirs avec réalisme, c'est se donner une meilleur chance de garder une stabilité financière. C'est avec de bons outils et matériaux que l'on construit une maison solide, c'est également avec des instruments adéquats (la planification budgétaire) que l'on réussit à éviter que le toit de notre tirelire ne se mette à couler.

Consommation

Protégez-vous, la revue de l'Office de la protection du consommateur

404, boul. Décarie, bureau 200, St-Laurent, H4L 5G1, (514) 748-5100

Abécédaire Budget Consommation

ACEF de Thetford-Mines

37, Notre-Dame Sud, Thetford-Mines, G6G 1J1, (418) 338-4755

La Régie du logement a des bureaux dans les principaux centres du Québec.

- N'oubliez pas de consulter les associations de locataires.

Allo Stop

4317, St-Denis MTL H2J 2K9 (514)282-0121 et des bureaux dans les principales villes du Québec.

Vélo Québec

4545, Pierre-de-Coubertin MTL H1V 1B3 (514)252-3123

Le Monde à bicyclette

20, Guilbeault est MTL H2X 1A1 (514)844-2713

CAA-Québec

1180, Drummond, MTL H3G 2S3 (514)861-7111

APA

292, St-Joseph, MTL H2V 2N7 (514)272-1733

Regroupement Loisirs Québec

4545, Pierre-de-Coubertin MTL

HIV 1B3 (514)252-3000

Le regroupement des maisons de jeunes du Québec

2276, rue Ontario est, MTL H2K 1V9 (514)521-4171

(BCJ)

Le Bureau de Consultation Jeunesse

420, St-Paul est, MTL H2Y 1H4 (514)844-1737

Regroupement des organismes communautaires de jeunes (ROC)

420, St-Paul est, MTL H2K 1H4 (514)843-7942

Association nationale des étudiants et étudiantes du Québec (ANEEQ)

1581, Dufresne, MTL H2K 3J6 (514)844-1737

Enjeu Environnement-Jeunesse

4545, Pierre-de-Coubertin, C.P. 100, HIV 3R2 (514)252-3016

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