Les travaux de l'association féminine d'éducation et d'action sociale
sur le dossier des travailleuses au foyer
1980 - 1986
Rédigé par Louise Coulombe-Joly
Juin 1987
OBJECTIFS ET ACTIVITES DE L'AFEAS
L'Association Féminine d'Education et d'Action Sociale
(AFEAS) est un organisme québécois à but
non-lucratif regroupant 30 000 femmes. L'AFEAS fut fondée en
1966 lors de la fusion de l'Union Catholique des femmes rurales
et des Cercles d'Economie domestique. A l'heure actuelle, l'AFEAS
est présente dans près de 600 localités au
québec.
Buts
Par l'éducation, l'AFEAS offre à ses membres
les outils nécessaires à une réflexion
individuelle et collective sur les droits et les
responsabilités des femmes. L'AFEAS incite également
ses membres à réaliser des actions
concrètes dans leur milieu en vue d'un changement
social. L'AFEAS se présente dans la société comme
un corps intermédiaire entre l'état et l'individu et se
réalise comme telle par les moyens qui lui sont propres.
Services
Recherche
L'AFEAS réalise des recherches sur différents
thèmes reliés aux conditions de vie des femmes. En plus
de recherches sur des dossiers étudiés mensuellement,
elle entreprend de vastes recherches-actions sur des dossiers
importants. Depuis 1975 elle a particulièrement
travaillé sur le dossier des femmes collaboratrices de leur
mari dans des entreprises familiales, sur l'histoire des femmes
au Québec et sur les travailleuses au foyer.
Information
L'AFEAS publie mensuellement la revue Femmes d'ici (32 000
exemplaires) et un dossier d'information (3 000
exemplaires) sur différents thèmes. Elle produit et
diffuse également des brochures, des feuillets...pour
informer ses membres.
Formation
L'AFEAS offre de la formation. Cette formation prend surtout
la forme de sessions sur le travail de groupe, l'engagement
social, les techniques d'animation, etc... L'association a
publié un "kit de formation" qui regroupe plusieurs types de
sessions. Ce document de 1 000 pages contient des activités
permettant d'atteindre des objectifs de formation bien
déterminés ainsi qu'un contenu théorique
adapté.
Action
L'AFEAS prend fréquemment position face aux
événements qui font l'actualité. Elle ne se
contente toutefois pas de réagir; elle pose des gestes
concrets pour améliorer les conditions de vie des femmes et
celles de leur milieu.
Voici réuni dans un même document l'ensemble des
démarches et des activités de l'AFEAS dans le dossier
des Travailleuses au foyer.
Ce document démontre très bien l'envergure de cette
recherche-action sans toutefois prétendre être complet.
Plusieurs actions de cercles ou de régions n'ont pas
été compilées faute de rapports expédiés
au siège social. De plus, il est impossible d'évaluer,
à leur juste valeur, toutes les actions individuelles
posées par les membres ainsi que le rôle qu'elles ont
exercé dans le changement de mentalités qui s'effectue
depuis quelques années.
Ce dossier regroupe uniquement les activités en lien
direct avec le sujet, bien que de nombreuses autres
démarches puissent aussi se rapporter au dossier, mais
indirectement.
A la lecture de ce texte, vous constaterez que le sujet a
toujours été présenté de façon positive
afin de respecter l'opinion des membres qui ne voulaient pas
donner l'image de femmes malheureuses au foyer. Vous
réaliserez que l'AFEAS a dû faire preuve de
vigilance pour revendiquer la reconnaissance de la valeur
du travail au foyer sans brimer la liberté des individus. Il
était important de ne pas véhiculer l'idée de
retourner toutes les femmes dans leur foyer ni de susciter
d'affrontements entre les femmes au foyer et les femmes sur le
marché du travail. Vous découvrirez l'évolution
du dossier: de femmes au foyer qu'il était en 1981, ce
dossier est devenu celui des travailleuses au foyer depuis
1983.
Cette démarche d'envergure devant se dérouler selon
des phases bien distinctes (recherche-sensibilisation-action) a
subi plusieurs ajustements au cours des années. En
effet, le travail de sensibilisation s'est effectué
parallèlement à la phase recherche et l'étape
d'action a chevauché les autres phases.
Ce document fait état des différentes étapes du
dossier plutôt que de rapporter les événements
annuels.
Vous retrouverez donc les éléments suivants:
- Problématique des femmes au foyer
- Objectifs du dossier
- Recherche scientifique
- Sensibilisation des membres
- Sensibilisation de la population
- Ressources humaines et financières
- Cheminement du dossier sur la scène provinciale,
nationale et internationale
- Liste des appuis recueillis
- Résultats obtenus à date
- Suites à donner
- Annexe I : Liste des publications AFEAS sur le sujet
- Annexe Il: Liste de la revue de Presse
Pourquoi entreprendre un dossier aussi extravagant? Pourquoi
remettre en question une situation vécue depuis tant de
générations? Les femmes au foyer sont-elles si
malheureuses?
Sans être malheureuses, les femmes au foyer vivent des
situations difficiles reliées principalement à leur
rôle au foyer.
Dans notre société marchande où seul le travail
rémunéré est comptabilisé au Produit National
Brut (PNB), les femmes au foyer se retrouvent dans une
catégorie de personnes sans <statut>. N'étant ni
chômeuses, ni salariées, ni retraitées, elles sont
classées parmi la population <inactive> dans les
statistiques. Il n'est pas surprenant d'entendre dire que les
femmes au foyer ne travaillent pas. Et pourtant, elles sont au
service de leur famille sept (7) jours par semaine et, souvent
vingt-quatre heures par jour.
Lorsque les femmes quittent un emploi rémunéré
pour demeurer au foyer à plein temps afin d'élever les
enfants, d'entretenir la maison et de voir au bien-être de
la famille, elles perdent leurs droits de citoyennes à part
entière. Elles sont englobées dans une entité
familiale. Leurs besoins ne sont plus évalués comme
ceux d'un individu mais plutôt comme ceux d'une épouse,
d'une mère de famille. Elles se retrouvent dépendantes
financièrement du conjoint. Il est reconnu que toute
dépendance, quelle que soit la forme, devient le pire
obstacle à l'épanouissement personnel.
La dépendance financière peut certes être
supportable dans la vie de tous les jours, même si cela est
difficile à accepter psychologiquement, mais elle peut
s'avérer lourde de conséquences pour 1'avenir .
La dépendance financière
Le droit québécois de la famille (Loi 89) accorde
aux époux l'égalité dans le mariage: ils ont les
mêmes droits et les mêmes obligations. La loi
précise que les époux contribuent aux charges du
ménage en proportion de leurs facultés respectives,
chacun pouvant s'acquitter de sa contribution par son
activité au foyer.
Par contre, la loi ne prévoit aucune règle de
partage des revenus entre conjoints. Le revenu appartient en
propre à celui qui le reçoit. Le partage relève
des ententes privés. Les gouvernements comptent sur les
conjoints pour répondre aux besoins des femmes au foyer sans
prévoir aucune mesure incitative afin que le travail au
foyer soit reconnu financièrement dans la famille.
Les contrats de mariage sont d'une extrême importance
afin d'obtenir un partage équitable entre conjoints. Or,
comme on le sait, les contrats de mariage n'assurent pas toujours
la sécurité financière aux femmes, encore moins
à celles qui sont demeurées au foyer sans pouvoir
économique ni possibilité d'accumuler des biens
personnels. Certaines femmes pourraient se retrouver
complètement dépourvues financièrement advenant un
changement dans leur vie de couple. Elles pourraient avoir
été logées et nourries uniquement pour le travail
accompli. Ce pourrait être le lot de plusieurs femmes parmi
celles qui se sont mariées sous le régime de la
séparation de biens et parmi celles qui vivent en union de
fait.
Les statistiques confirment ces inquiétudes et
démontrent à quel point l'impression de
sécurité repose sur des bases fragiles: <trois
femmes sur quatre seront seules à un moment donné au
cours de leur vie. Bien que 94 femmes sur 100 se marient, 26
seulement d'entre elles peuvent s'attendre de passer toute leur
vie avec leur époux; 15 autres se sépareront et
divorceront et 53 deviendront veuves.>(1) Deux
catégories de femmes seules sont particulièrement
touchées par la pauvreté: les femmes chefs de familles
monoparentales et les femmes âgées. La dépendance
financière du conjoint peut amener des femmes à devenir
dépendantes de la société, dépendantes
des mesures d'aide gouvernementale.
En 1979, lors de la révision du Code civil du
Québec, l'AFEAS dénonçait les problèmes de la
non-reconnaissance de la valeur du travail au foyer par le biais
des contrats de mariage et réclamait la prestation
compensatoire pour remédier à ces effets.
L'absence de mesures sociales
N'étant pas des travailleuses rémunérées,
les femmes au foyer sont exclues de plusieurs régimes et ne
peuvent bénéficier des avantages sociaux accordés
aux autres travailleuses et travailleurs sur le marché du
travail.
(1) Conseil national du bien-être social, <La femme et
la pauvreté>, Ottawa, 1979, page 28.
Dans le domaine des pensions, les femmes au foyer ne sont pas
en mesure de s'assurer une sécurité personnelle
puisqu'elles sont exclues des régimes de retraites publics
et privés. La seule possibilité pour elles concerne le
Régime Enregistré Epargne Retraite (R.E.E.R.). Ce
régime rejoint une très faible proportion de femmes
puisque cela demande le consentement du conjoint et, surtout, les
moyens financiers pour investir de l'épargne dans un
régime de retraite au nom de l'épouse.
La question de sécurité à l'âge de la
retraite est urgente, les statistiques sur les femmes
âgées pauvres le prouvent. Très peu de femmes au
foyer auront leurs propres prestations de retraite. Certaines
femmes dépendront de la pension du conjoint. D'autres
devront se contenter de la rente de conjoint survivant (les
régimes de rentes privés n'offrent pas
obligatoirement une rente au conjoint survivant) ou
dépendront des pensions des gouvernements ou des mesures
sociales. Depuis 1975, l'AFEAS revendique auprès des deux
paliers de gouvernement, l'accès aux régimes de
pensions publics pour les femmes au foyer.
Dans le domaine de l'éducation, les femmes au foyer
rencontrent de sérieuses difficultés. En 1981, lors des
audiences de la Commission d'étude sur la formation
professionnelle et socioculturelle des adultes (C.E.F.A.),
l'AFEAS dénonçait les problèmes d'accès
à la formation professionnelle pour les femmes au foyer. De
plus, elle mettait l'accent sur l'importance de reconnaître
les années consacrées à l'éducation des
enfants et les expériences acquises à l'extérieur
des maisons d'enseignement face à un retour aux
études.
Par ailleurs, la situation de dépendance financière
peut devenir un autre obstacle à franchir. Devant un refus
du conjoint de défrayer les frais de scolarité ou
autres dépenses, la possibilité d'accès aux
prêts et bourses est presque nulle. La demande d'aide
gouvernementale d'une femme au foyer sera analysée selon le
montant du revenu familial et non selon le besoin
individuel.
En ce qui concerne les services de garde, les femmes au foyer
sont aussi pénalisées. Etant donné que ces
personnes décident de consacrer des années à leur
famille, on prend pour acquis qu'elles sont disponibles à
l'année. Advenant un besoin de services de garde, soit pour
retourner aux études ou pour s'impliquer socialement,
soit à cause d'un problème de santé ou pour toute
autre raison personnelle, les femmes au foyer ont des solutions
très limitées. L'accès aux différents types
de garderies est très restreint pour plusieurs raisons,
entre autres les besoins irréguliers des femmes au
foyer, le peu de places disponibles, les coûts occasionnés, etc...
Là encore, l'absence d'autonomie financière se fait sentir; tout dépend du
bon vouloir du conjoint.
L'absence de mesures fiscales
Aucune mesure fiscale ne reconnaît l'apport
économique des femmes au foyer dans la société. La
valeur de l'éducation des enfants, de la prise en charge des
personnes en perte d'autonomie comme les personnes
âgées ou handicapées, est invisible. Les seules
mesures accordées bénéficient au conjoint qui
occupe un emploi rémunéré. Après une
année au service de la famille, ces femmes deviennent une
<exemption> pour le conjoint. Toutes les déductions ou
avantages fiscaux permise aux travailleuses et travailleurs
ne sont pas accessibles aux femmes au foyer (exemple: frais de
scolarité, frais de garde, REER, REA, etc...) La
dépendance financière des femmes au foyer est même
accentuée par le biais des mesures fiscales
existantes.
On pourrait ajouter à cela tous les problèmes de
partage des tâches, de situations de pouvoir dans la
famille, de relations familiales ainsi que les répercussions
sur la santé morale et physique des femmes au foyer. La
situation des femmes au foyer est remplie d'obstacles
difficilement surmontables et restreint l'autonomie personnelle
et financière.
Ainsi donc, une situation aussi complexe mérite
d'être étudiée en profondeur et traitée dans
son ensemble afin d'obtenir une place de partenaire dans la
société pour toutes les femmes quel que soit leur choix
de vie.
Même si dans l'avenir, de moins en moins de femmes
décideront de demeurer au foyer à temps plein et que
plusieurs retourneront sur le marché du travail une fois les
enfants élevés, il est important de reconnaître
cette situation afin de valoriser cette étape dans la vie
des femmes.
Une enquête menée auprès des membres AFEAS en
1980 démontre que 58,6% d'entre elles travaillent
exclusivement au foyer. Il n'en fallait pas plus pour inciter
l'Association à réunir dans un même dossier tous
les aspects de la situation des femmes au foyer. C'est ainsi que
l'AFEAS entreprit en 1980 de faire l'inventaire des ouvrages
traitant du vécu des femmes au foyer. Résultat: les
caractéristiques des femmes au foyer sont fort peu connues
et étudiées. Aucun groupe ne s'est encore penché
sur l'ensemble de la situation de cette catégorie de
personnes.
En 1981, durant la décennie des femmes et dans le cadre
du congrès annuel de l'AFEAS, les déléguées
se sont prononcées pour que cette recherche-action sur la
situation des femmes au foyer devienne un dossier prioritaire
durant plusieurs années afin d'obtenir des résultats
concrets. De 1975 à 1980, toujours durant la décennie
des femmes, l'AFEAS avait travaillé avec succès sur
dossier des femmes collaboratrices du mari dans une entreprise
familiale. Elle poursuivait donc son action pour
l'amélioration des conditions de vie des femmes avec un
dossier fort complexe, celui des femmes au foyer.
Le Conseil d'administration provincial a défini les
objectifs spécifiques de cette recherche-action:
Définir les femmes au foyer des années
1980.
Découvrir leurs motivations, leurs aspirations,
leurs frustrations et leurs besoins.
Faire ressortir les aspects légaux et financiers de
leur statut.
Reconnaître l'importance de leur rôle social,
économique, culturel et chrétien;
Faire prendre conscience aux femmes de leur
identité propre.
Elaborer des recommandations pour l'obtention de cette
reconnaissance.
Améliorer leurs conditions de vie.
Obtenir, par des pressions auprès des instances
gouvernementales, des mesures qui répondent aux
besoins de ces femmes.
Afin d'atteindre des objectifs aussi ambitieux,
l'AFEAS a mis sur pied un projet d'envergure en
trois étapes précises:
- recherche scientifique.
- sensibilisation, information, animation auprès
des membres et de la population en général.
- actions-pressions-revendications auprès des
gouvernements.
Un comité composé de cinq (5) membres fut formé
sous la responsabilité de Louise Coulombe-Joly, membre du
conseil exécutif provincial. Ce comité avait pour
mandat d'élaborer une stratégie de travail par rapport
à l'ensemble de la démarche et de soutenir toutes les
étapes prévus.
Cette étape de recherche s'est déroulée de 1981
à 1984 sous la supervision d'un comité provincial. Le
département de recherche de la Faculté d'Education
Permanente de l'Université de Montréal a collaboré
à la recherche en nous offrant les services d'une
re-cherchiste, Rita Therrien.
Dans le but d'obtenir des données récentes, l'AFEAS
décida de questionner les principales intéressées,
les femmes au foyer du Québec. Elle entreprit une vaste
enquête auprès de 2 000 Québécoises au
foyer selon un échantillonnage représentatif fournit
par le Centre de sondage de l'Université de
Montréal.
1981
Elaboration d'un questionnaire portant sur la situation
sociale, juridique et économique des femmes au foyer (61
questions).
Janvier 1982
Pré-test du questionnaire (50 femmes y participent -
membres et non-membres).
Traduction du questionnaire. Impression du questionnaire.
Mars 1982
Envoi des questionnaires (2054 copies dont 200 en
anglais).
Avril 1982
Retour des questionnaires.
Mai-juin 1982
Codification des réponses.
Compilation des données sur informatique.
Septembre 1982
Publication des données brutes de l'enquête.
1983
Analyse des données de l'enquête.
Partage des éléments de la recherche en
différent chapitres. Partage des chapitres entre les
co-auteures, Rita Therrien et Louise Coulombe-Joly.
Premier texte de rédaction du rapport d'analyse.
Automne 1983
Démarches auprès de la maison d'édition
Boréal Express.
1984
Ajustements de rédaction, corrections.
Réécriture des textes.
Eté 1984
Révision finale des textes.
Discussion de publication, de présentation, etc...
Octobre 1984
Publication du rapport d'analyse.
Précisons que l'AFEAS a dû ajuster ses
échéanciers à plusieurs reprises. Maintes
concessions ont été faites de part et d'autre pour
concilier la lenteur du processus d'une recherche
scientifique et les besoins ponctuels d'un groupe d'action.
Ce fut toutefois une expérience formidable et
enrichissante.
En plus de nous fournir des données récentes sur la
situation des québécoises au foyer, cette enquête
révèle que le vécu de ces répondantes est
comparable à celui des membres AFEAS. Leurs besoins, leurs
satisfactions et leurs insatisfactions rejoignent ceux
exprimés par les membres. On peut affirmer que l'AFEAS
représente l'ensemble des femmes au foyer de la province,
élément très important dans la poursuite des
objectifs.
Pour plus d'informations concernant cette étape de
recherche, voir le Rapport de l'AFEAS sur la situation des
femmes au foyer.
La grande campagne de sensibilisation des membres a
débuté aussitôt après l'adoption du
dossier comme priorité en 1981. Même si plusieurs
femmes connaissaient le sujet, une forte proportion de membres
avait besoin d'étudier les particularités de cette
situation avant d'être capable d'en parler et de
passer à l'action.
Novembre 1981
Premier pas vers une prise de conscience individuelle dans les
600 cercles locaux. Le dossier priorité-action publié
par le provincial démarre la discussion avec la
question "travailles-tu?" Pourquoi les femmes
répondent-elles, je ne travaille pas, je reste à la
maison? Premier geste positif, les membres décident de
changer leur propre attitude pour ensuite amener leur entourage
à voir le rôle au foyer comme un réel travail.
Septembre 1982 à juin 1983
Phase intensive de discussions au cours des assemblées
mensuelles locales à travers toute la province sur
différents aspects de la situation des femmes au foyer.
Chaque étude avait pour but d'amener les femmes à
découvrir, à travers le résultat de
l'enquête, leur propre situation et, avec l'aide de leur
groupe, de formuler des recommandations pour améliorer les
conditions de vie de cette catégorie de femmes.
Les dossier d'études mensuels publiés en 3 000
exemplaires par l'Association avaient pour objectifs de soutenir
les cercles dans leur démarche. De plus, la revue Femmes
d'Ici diffusées en 33 000 copies mensuellement
véhiculait l'information à toutes les membres
.
Chacun des sujets à l'étude visait un objectif
spécifique:
Septembre 1982
Présenter le dossier, le déroulement de la recherche
et quelques données brutes de l'enquête.
Octobre 1982
Evaluer l'autonomie financière des femmes au foyer.
Novembre 1982
Poser des actions concernant l'accès au régime des
rentes du Québec pour les femmes au foyer.
Décembre 1982
Découvrir les principales motivations et insatisfactions
des femmes au foyer.
Janvier 1983
Examiner la protection légale et financière des
femmes au foyer devant certains événements majeurs de
la vie.
Février 1983
Prendre connaissance du degré de satisfaction des femmes
au foyer face aux mesures sociales gouvernementales.
Mars 1983
Amener les femmes à poser des gestes concrets en vue
d'améliorer leur sécurité financière
(activités suggérées pour le 8 mars, journée
de la femme).
avril 1983
Décider des actions à entreprendre dans la famille
pour en arriver à de meilleures relations familiales.
Mai 1983
Découvrir l'état de santé des femmes au
foyer.
Prises de positions relatives au dossier femmes au foyer lors
des
13 congrès régionaux.
Août 1983
Adoption, lors du congrès provincial AFEAS, de plusieurs
recommandations concernant la travailleuse au foyer. Les
déléguées s'entendent alors sur une nouvelle
appellation pour cette catégorie de personnes: travailleuses
au foyer.
Parmi les principales recommandations, notons:
Que nos gouvernements accordent à la femme (homme) au
foyer un statut légal de travailleuse(eur) au foyer.
Que le terme de <travailleuse(eur) au foyer> soit
employé dans toutes les politiques et lois qui les
concernent .
Nous demandons que l'AFEAS entreprenne des démarches
auprès de l'Office de la langue française pour
normaliser le terme <travailleuse(eur) au foyer>.
Que nos gouvernements reconnaissent officiellement la valeur
du travail au foyer en l'intégrant au produit national brut
et que ces travailleuses(eurs) bénéficient des
avantages accordés aux travailleuses(eurs).
Que les gouvernements révisent leurs systèmes
fiscaux de façon à reconnaître les
travai1leuses(eurs) au foyer comme personne à part
entière et non plus comme personnes à charge.
Que les gouvernements reconnaissent la part du travail au
foyer durant la vie de couple (ex: partage du revenu familial,
partage des gains du régime des rentes, etc.)
Que le travail au foyer soit reconnu comme une
participation à l'enrichissement du couple.
Que cette participation à l'enrichissement du couple soit
incluse dans la prestation compensatoire.
Que le ministre de la Justice du Québec amende la loi 89
afin que la résidence familiale soit automatiquement
protégée sans démarche d'enregistrement.
Que nos gouvernements révisent leurs systèmes
fiscaux de façon à instaurer des avantages sociaux tels
que régimes des rentes, régime de pensions,
allocations de maternité, congés de maladie et
indemnisation en cas d'accident pour les travailleuses(eurs) au
foyer.
Suite au congrès, des milliers de membres décident
de toujours utiliser cette nouvelle appellation afin de changer
les attitudes concernant le travail au foyer.
Novembre 1983
Dossier priorité-action portant sur la
nécessité de faire reconnaître la valeur du
travail au foyer. La discussion est amorcée à l'aide
d'un bordereau de dépôt des travailleuses au foyer afin
de réaliser l'écart entre la reconnaissance
sentimentale et la reconnaissance financière.
Novembre 1984
Dossier priorité-action. Chaque membre est invitée
à remplir le formulaire d'état du registre des gains au
régime de rentes du Québec, à utiliser le terme
"travailleuse au foyer" sur tous les formulaires et à
recueillir le plus grand nombre d'appuis possible auprès des
groupes de sa localité.
Août 1985
Congrès provincial annuel. Les déléguées
adoptent une définition très large du terme
"travailleuse au foyer": toute personne dont le principal travail
est au foyer. Il est bien évident que la reconnaissance
variera selon le rôle social accompli (ex:
reconnaître la valeur de l'éducation des enfants,
des soins au handicapés, aux personnes
âgées).
De plus, les déléguées demandent que des
pressions soient faites auprès de Statistiques Canada afin
que le terme "travailleuse au foyer" soit utilisé sur les
questionnaires de recensement. Plusieurs cercles
entreprennent des démarches collectives lors de la
révision des listes électorales afin que leur
occupation soit bien identifiée comme "travailleuses au
foyer".
La phase de sensibilisation de la population s'est
déroulée parallèlement à la campagne
d'animation interne et à l'analyse des données de
l'enquête. Dès le début, l'AFEAS a ressenti le
besoin d'amener le dossier sur la place publique afin de bien
situer les objectifs du dossier et de dissiper tout
malentendu.
5 mai 1982
Colloque public (soirée au Holiday Inn, place Dupuis
à Montréal) sous le thème: Femmes au foyer,
femmes au travail: rivales ou complices? Cette
rencontre s'est déroulée en présence de Pauline
Marois, ministre de la Condition féminine, avec la
participation du Théâtre Parminou.
Bilan: des centaines de femmes ont réalisé qu'elles
sont beaucoup plus complices que rivales lorsqu'il s'agit de
travail ménager, d'éducation des enfants, etc...
15 septembre 1982
Conférence de presse au Centre St-Pierre à
Montréal, donnée par la présidente provinciale de
l'AFEAS, Christiane Bérubé, pour annoncer la
vaste période d'animation interne et dévoiler les
données brutes de l'enquête. Cette rencontre fut suivie
de plusieurs entrevues à la télévision et à
la radio ainsi que d'articles dans les journaux.
15 au 30 septembre 1982
Onze (11) régions AFEAS donnent le même contenu de
conférence de presse dans leur milieu en y ajoutant l'aspect
régional. Bilan: une présence très importante dans
les médias d'information de toute la province. La population
Québécoise est sensibilisée au dossier.
8 mars 1983
Activités pour la journée internationale de la femme
réalisées dans plusieurs localités du
Québec.
Participation des membres du comité provincial à un
atelier de discussion sur la situation financière des femmes
au foyer (lieu: l'Université du Québec à
Montréal).
20 avril 1983
Salon de la Femme au Vélodrome à Montréal.
L'AFEAS tient un kiosque d'information et distribue des formules
roses de bordereaux de dépôt d'une travailleuse au foyer. Des
centaines de femmes participent aux discussions de
l'après-midi, le tout se déroule sous le signe de
l'humour avec la collaboration du Théâtre Parminou.
Août 1983
Suite au congrès provincial, la nouvelle appellation
"travailleuse au foyer" fait les manchettes. Lise Paquette,
présidente provinciale et la responsable du dossier,
Louise Coulombe-Joly, participent à plusieurs
entrevues dans les médias parlés et écrits.
L'année d'activités 1983-84 fut marquée par la
vaste campagne intensive de sensibilisation de la population
à travers la province. L'AFEAS a réussi à
soulever l'intérêt de la population. Des milliers de
femmes de tout âge ont participé à des rencontres
de discussion présentées sous le thème: Moi
aussi j'travaille...au foyer.
Automne 1983
Quatre cents (400) rencontres locales, réunissant des
représentantes d'associations féminines, de
groupes sociaux ou d'organismes communautaires, se
déroulent à travers le Québec. C'est l'occasion de
s'impliquer individuellement ou collectivement et d'appuyer le
dossier.
Mars à mai 1984
Tenue de 18 colloques régionaux sous le thème "Moi
aussi j'tra-vaille...au foyer". On rejoint plus de 2 000
personnes pour discuter des différents aspects de la
situation des travailleuses au foyer.
26 mai 1984
Grand colloque national "Moi aussi j'travaille...au foyer"
organisé par l'Association pour couronner la campagne
de sensibilisation externe. Ce colloque, tenu à
l'Université du Québec à Montréal, se voulait
un carrefour d'idées, de recommandations, de
suggestions. Cette rencontre offrait aux femmes
l'opportunité de discuter d'un sujet qui les concerne
et de se prononcer sur des hypothèses de solutions
pour améliorer la situation des travailleuses au foyer. 300
femmes du Canada participaient à ce colloque, elles
représentaient le Québec, la Nouvelle-Ecosse, le
Nouveau-Brunswick, l'Ile-du-Prince-Eoudard, l'Ontario, le
Manitoba et l'Alberta.
Pour plus d'informations concernant l'ensemble des colloques,
consultez le Rapport du Colloque national, publié en
juin 1985.
9 mai 1984
Kiosque d'information au Salon de la Femme au
Palais des Congrès à Montréal.
31 octobre 1984
Lancement du rapport de l'AFEAS sur la situation des femmes
au foyer à l'Hôtel Mont Royal de
Montréal, en présence de la présidente
provinciale, Lise Paquette, des co-auteures, Rita Therrien et
Louise Coulombe-Joly, de l'éditeur Boréal Express, de
la Ministre à la condition féminine, Denise
Leblanc-Bantey, de membres AFEAS, de représentantes de
divers organismes, de journalistes, etc...
Ce moment tant attendu fut couronné d'une visibilité
dans les médias parlés et écrits.
Ce rapport d'analyse de l'enquête dresse un tableau
réaliste de la diversité des situations vécues par
les travailleuses au foyer du Québec. Cette étude
démystifie un certain nombre d'idées bien
enracinées qui empêchent de voir les solutions
pertinentes aux problèmes existants.
Ce volume traite du choix de demeurer au foyer, de la
dépendance et de l'insécurité financières, du
pouvoir dans les familles, de la participation sociale, des
intérêts des femmes au foyer, de leur travail et de
leur santé. Ce livre s'adresse aussi bien aux femmes qu'aux
hommes, aux dirigeants politiques et à tous les groupes
désireux de faire avancer ce débat crucial dans
l'évolution actuelle de la société.
Cette première édition du rapport, en 3 000 copies,
est sur le point d'être épuisée. Il ne reste que
quelques exemplaires en librairie.
Novembre 1984
Lancement du volume Rapport de l'AFEAS sur la situation des
femmes au foyer, dans toutes les régions par le
biais de conférences de presse, de rencontres dans les
bibliothèques municipales, de séances de
signature du livre par les auteures dans certaines
librairies, etc.
Salon du Livre à Montréal. Présence des
co-auteures au kiosque de la maison d'édition Boréal
Express.
8 mars 1985
Tenue d'un panel de discussion avec des jeunes filles et
garçons à l'U.Q.A.M., à l'occasion de la
Journée internationale de la femme.
9 mai 1985
Salon de la Femme au Vélodrome de
Montréal. Tenue d'un kiosque d ' information.
On peut fièrement affirmer que le succès de cette
recherche-action est proportionnel aux énergies humaines
affectées au dossier. Cette démarche n'aurait jamais
connu une telle envergure sans la participation de plusieurs
centaines et même de milliers de membres.
L'intérêt, la coordination, le travail d'équipe,
le partage des tâches et l'implication individuelle ont
contribué à la réussite du dossier.
Parmi les personnes ayant collaboré à l'une ou
l'autre des étapes, mentionnons :
Les membres du Conseil exécutif provincial depuis 1980,
qui ont supervisé le travail, partagé les
représentations, l'animation, les conférences,
etc.
Les membres du Conseil d'administration provincial
depuis 1980, qui ont participé aux décisions et
assuré le suivi en régions.
La responsable du dossier, Louise Coulombe-joly, qui a
consacré temps et énergies depuis le début.
Les membres du comité "Femmes au foyer" de 1980 à
1983, qui ont suggéré et suivi la démarche
d'enquête et celle de sensibilisation.
Les membres du comité d'action sociale provincial qui ont
élaboré les dossiers priorités-actions des mois de
novembre 1981-82-83-84.
Les membres du comité des sujets d'étude qui ont
préparé les dossiers d'études mensuelles de
septembre 1982 à mai 1983.
La recherchiste de la Faculté d'éducation permanente
de l'Université de Montréal, Rita Therrien.
Les femmes qui ont participé au pré-test du
questionnaire .
Les employées du siège social qui ont partagé
le travail de secrétariat y compris la rédaction de
dossiers, les relations publiques, le suivi des recommandations,
etc . . .
Les membres-étudiantes au Certificat en animation et
recherche culturelle (U.Q.A.M - AFEAS) qui ont conçu
plusieurs outils de promotion pour la vaste campagne de
sensibilisation externe de 1983-84, ( thème, logo,
affiche, feuillet publicitaire, macaron, diaporama,
acétates, etc...)
Les huit (8) coordonnatrices engagées par l'Association
qui ont travaillé à l'organisation des différents
colloques régionaux "Moi aussi j'travaille...au
foyer".
Les responsables régionales qui ont
assuré le suivi.
Les membres des conseils d'administration régionaux qui
ont participé aux représentations régionales,
à l'organisation des colloques régionaux,
etc.
Les responsables locales qui ont maintenu l'intérêt
dans leur milieu.
Les membres qui ont préparé l'animation des
rencontres mensuelles, organisé des rencontres publiques,
etc.
Les membres qui ont participé aux discussions et
poursuivit la sensibilisation dans leur famille, leur
entourage .
Et toutes les femmes qui ont posé un ou des gestes
individuels dans le but de changer les mentalités et
d'améliorer leurs conditions de vie.
En ce qui concerne les les ressources financières,
on peut confirmer que l'AFEAS a réalisé une
recherche-action d'envergure provinciale avec très peu
de moyens financiers. Malgré plusieurs demandes
auprès d'organismes de soutien à la recherche, l'AFEAS
n'a reçu aucune subvention pour mener à terme sa vaste
enquête. Par ailleurs, il est important de mentionner le
support technique et humain de l'Université de Montréal
qui a rendu possible la recherche scientifique.
En effet, cette institution a accepté d'affecter une
recherchiste de la Faculté d'éducation permanente
à cette tâche, depuis l'élaboration du
questionnaire jusqu'à la publication du rapport. De plus, la
Faculté a défrayé le coût d'utilisation du
système informatique pour la compilation des données de
l'enquête et pour la préparation des tableaux
nécessaires à l'analyse.
Au cours de cette étape, l'AFEAS a assumé la charge
financière des opérations de dactylographie, de
traduction du questionnaire, d'imprimerie, d'envois postaux, de
lettres de rappel, de même que le coût de
l'échantillonnage effectué par le Centre de sondage de
l'Université de Montréal.
D'autre part, l'AFEAS a obtenu de l'aide financière pour
différentes étapes:
Le Conseil Québécois de la recherche sociale a
accordé une subvention pour défrayer une partie des
coûts de codification des réponses aux questionnaires
et une partie des frais de production d'une brochure de
sensibilisation.
Le Programme Promotion de la Femme du Secrétariat d'Etat
a supporté différentes étapes du dossier. Les
ressources financières reçues ont soutenu la
publication d'une brochure de sensibilisation, une partie de la
campagne d'information externe, dont la tenue du Colloque
National de mai 1984, et la publication du Rapport du
Colloque National.
Un projet Relais (Programme de relance à l'emploi) du
gouvernement fédéral a permis d'embaucher huit (8)
coordonnatrices à travers la province pour structurer
les différents colloques sous le thème Moi aussi
j'travail-le...au foyer au printemps 1984.
Est-il nécessaire de préciser que chaque dollar de
subvention reçue fut utilisé au double et même au
triple de sa valeur grâce à l'implication des
bénévoles. Ajoutons à cela la contribution
financière interne et le nombre incalculable d'heures de
bénévolat des membres pour mener à terme cette
recherche-action.
Suite à chacun des congrès provinciaux, toutes les
recommandations adoptées par les déléguées
furent acheminées aux autorités concernées.
De plus, les dirigeantes provinciales ont profité de toutes
les occasions pour véhiculer les différents aspects du
dossier auprès de plusieurs ministères: condition
féminine, santé et services sociaux, justice,
main-d'oeuvre et sécurité du revenu, éducation,
etc.
L'AFEAS a aussi participé à diverses consultations
gouvernementales, rencontres de groupes, etc...
CONSULTATIONS GOUVERNEMENTALES ET RENCONTRES DE GROUPES
Octobre 1983
Participation d'un grand nombre de membres à un Forum
économique organisé par le Conseil du Statut de la
Femme (CSF) réunissant à Montréal 1 000 femmes de
toute la province sous le thème: "les femmes: une force
économique insoupçonnée". Ce fut l'occasion de
véhiculer le dossier et d'amener les participantes à
dénoncer la non-reconnaissance de la valeur du travail au
foyer.
Année 1984-1985
Participation intensive à la Commission Consultative sur
le travail. Des représentantes provinciales ont
participé à toutes les rencontres d'échanges et de
discussions avec les partenaires sociaux. Les régions
et l'Association ont déposé des mémoires lors des
consultations. La ténacité et l'omniprésence de
l'AFEAS ont permis de convaincre les commissaires de l'importance
du dossier.
Participation aussi active lors de la Consultation sur la
politique familiale. Les régions et le provincial sont
intervenus aux différentes étapes de cette grande
consultation et ont déposé des mémoires mettant
l'accent sur l'importance de favoriser l'autonomie des
individus dans la famille.
Participation à toutes les rencontres, autant celles de
préparation que celles de réalisation et de
suivi, de Décisions 85, le sommet des femmes organisé
par le gouvernement du Québec pour marquer la fin de la
décennie des femmes. Avec la collaboration AFEAS, suite
à la première partie de Décisions 85, tenue en
mai, le gouvernement met sur pied un groupe de travail afin
d'identifier des avenues de reconnaissance de la valeur du
travail au foyer. Le rapport de ce groupe devait être
étudié lors de la deuxième rencontre de
Décisions 85 en décembre. Malheureusement, le nouveau
gouvernement annule cette rencontre et la remplace par des
échanges avec les ministères.
Mars 1986
Présentation d'un mémoire à la Commission
d'enquête sur les services de santé et les
services sociaux, portant sur les besoins des femmes dans le
domaine de la santé selon des principes de prise en charge,
d'autonomie et de prévention.
Juin 1986
Conférence au Conseil national du Parti
Québécois, à Québec, lors d'un panel traitant
des problèmes de la dénatalité. Ce fut
l'occasion de démontrer les conséquences de la
non-reconnaissance de la valeur du travail d'éducation des
enfants et du peu d'importance que la société
accorde aux besoins des familles.
Novembre 1986
Participation à une rencontre organisée par la
ministre à la condition féminine, Monique
Gagnon-Tremblay, mettant en présence une quarantaine de
représentantes d'organismes féminins et des
représentantes et représentants de douze (12)
différents ministères. Parmi les dossiers
présentés, celui des travailleuses au foyer occupa une
forte proportion des discussions.
CONFERENCES, EXPOSES, RENCONTRES...
Octobre 1984
Présentation et discussion avec trente (30) femmes aux
jeudis de l'histoire des femmes au Centre St-Pierre à
Montréal.
Novembre 1984
Présentation et discussion avec 45 étudiantes et
étudiants de 20 à 30 ans, à l'intérieur d'un
cours de sociologie à l'Université McGill à
Montréal.
Présentation et discussion avec un groupe de 30 femmes du
Carrefour Hochelaga-Maisonneuve à Montréal.
Décembre 1984
Présentation auprès d'une quarantaine de femmes lors
d'une rencontre organisée par l'Association
québécoise des retraitées et l'Association
des femmes assistées sociales.
Janvier 1985
Participation à un panel organisé par le Conseil
général du Parti Libéral du Québec en
présence de 200 personnes (hommes-femmes).
Discussion d'une heure avec 30 femmes à l'intérieur
d'un cours en économie au Cégep Marie-Victorin à
Montréal.
Discussion d'une heure avec 25 femmes à l'intérieur
d'un cours en économie au CLSC Richelieu en collaboration
avec le Cégep Marie-Victorin.
Février 1985
Conférence lors du colloque de l'Institut Simone de
Beauvoir sur "les femmes et l'économie non-mesurée",
réunissant 200 femmes du domaine universitaire et social de
tout le Canada.
Mai 1985
Présentation et discussion de l'expérience de
.recherche AFEAS auprès d'une centaine de recherchistes
universitaires du Canada lors du colloque "approches et
méthodes de la recherche féministe" à
l'Université Laval de Québec.
Novembre 1985
Participation à un panel organisé par la Centrale
des Syndicats Nationaux (CSN) à Montréal, en
présence d'une vingtaine de personnes .
Toute les recommandations à incidence nationale ont
été acheminées aux autorités concernées
à Ottawa. Le dossier fut véhiculé auprès de
la ministre responsable de la condition féminine,
auprès du ministère de la santé, auprès du
ministère de l'emploi et immigration. L'AFEAS a
répété ses demandes lors des consultations
pré-budgétaire s du ministre des finances en novembre
1984-85-86. Le sujet fut aussi discuté à chacune des
rencontres avec le Secrétariat d'Etat depuis 1982.
De plus, des milliers de Canadiennes et Canadiens hors
Québec, ont entendu parler de l'AFEAS et de son dossier.
Plusieurs volumes du "Rapport de l'AFEAS sur la situation des
femmes au foyer" furent vendus à différents
ministères fédéraux et à des groupes
féminins, des organismes de recherche en Ontario, au
Manitoba, en Colombie Britannique, au Nouveau Brunswick, etc.
Parmi les rencontres d'importance, il est intéressant de
souligner les suivantes.
Octobre 1983
Présentation d'un mémoire à la Commission
royale sur économique et les perspectives de
développement au Canada (Commission McDonald), mettant
l'accent sur la valeur économique du travail des femmes dont
celui au foyer.
Avril 1984
Conférence lors de l'assemblée annuelle de la
Fédération Nationale des Femmes Canadiennes
Françaises. Cette participation fut suivie d'échange de
documentation et de nombreuses rencontres de discussions
sur la possibilité de présenter le dossier auprès
de leurs groupes-membres. Résultat: en février 1987,
après maintes négociations, l'AFEAS signait un
protocole d'entente avec la F.N.F.C.F. les autorisant à
véhiculer le dossier hors Québec en respectant les
objectifs et en identifiant toujours l'AFEAS comme pionnière
dans le dossier.
Mai 1984
Plusieurs représentantes de groupes féminins des
différentes provinces participent au colloque national
à Montréal. Par la suite, un groupe du Manitoba
emprunte le diaporama "Moi aussi j'travaille" afin de poursuivre
la sensibilisation.
Octobre 1984
Participation à l'assemblée annuelle des Dames
d'Acadie du Nouveau-Brunswick. Une représentante de
l'AFEAS a agi comme personne-ressource lors de leur
assemblée annuelle de 1985 et celle de 1986. Suite à
ces discussions, les membres demandent que certains
éléments du dossiers soient étudiés au cours
de l'année 1986-87 et décident d'utiliser le terme
travailleuse au foyer dans toutes leurs démarches
autant personnelles que collectives.
Novembre 1984
Présentation du dossier au Colloque de l'Institut
Canadien de la Recherche pour l'Avancement de la Femme (ICRAF)
à Montréal.
Mai 1985
Participation comme personne-ressource à un atelier de
discussions sur la situation des femmes au foyer lors de
l'assemblée annuelle du Comité canadien d'action (NAC)
à Ottawa.
Octobre 1985
Présentation du dossier à la Conférence des
Conseils du Statut de la Femme à Ottawa. Dix provinces
étaient représentées.
Décembre 1986
Entrevue à la radio de Radio-Canada à Vancouver lors
d'une émission de ligne ouverte sur la reconnaissance
du travail au foyer.
MARS 1987
Participation comme personne-ressource au colloque national du
Conseil Consultatif Canadien de la Situation de la Femme (CCCSF)
à Ottawa.
Le dossier a déjà fait une importante entrée
sur la scène internationale.
Juillet 1983
Lors du congrès de l'Union Mondiale des Organismes
Féminins Catholiques (UMOFC) à Antigonish au
Nouveau-Brunswick, les besoins des femmes au foyer furent
discutés. Un échange de documentation se poursuit par
le biais de la répondante Janine Bouvet et souvent le
travail de l'AFEAS est mentionné dans leur bulletin
international.
Octobre 1984
Rencontre de discussion et échange de documentation avec
un groupe de représentantes et représentants
d'organismes de l'Ile de France à Montréal.
Janvier 1985
Sortie du Rapport de l'AFEAS sur la situation des femmes au
foyer
en France par la maison d'édition Boréal Express.
250 copies sont mis en vente par le distributeur Dystique, 17 rue
Hoche, 92240 Malakoff, Région Parisienne.
Juillet 1985
Conférence internationale marquant la fin de la
décennie des femmes à Nairobi. Lise Paquette,
présidente provinciale, déléguée officielle
des organismes féminins canadiens, véhicule le dossier
et en discute avec des représentantes de différents
pays.
Automne 1985
Echange de documentation avec la Fédération
Européenne des Femmes Actives au Foyer de Bruxelles.
Automne 1986
Rencontre et échange avec la Ministre de
l'égalité homme-femme de la Suède, Madame Anita
Gradine.
Rencontre avec Madame Agathe Cappielo, coordonnatrice de la
Commission nationale de la parité entre les hommes et
les femmes d'Italie.
Etablir la liste complète des personnes et des groupes
qui ont appuyé l'AFEAS dans sa démarche, est une
tâche irréaliste pour plusieurs raisons. Cette
cueillette d'appuis au dossier s'est effectuée sous
différentes formes au cours de la campagne intensive de
sensibilisation externe. Certaines personnes ou groupes ont
signifié leur appui par leur présence à une
rencontre, d'autres ont manifesté leur accord verbalement
lors d'échanges tandis que plusieurs ont signé une
copie de la lettre d'appui incluse au dossier de novembre 1984.
D'autre part, la compilation du nombre de signatures recueillies
par le biais des rencontres locales et régionales n'ont pas
toutes été acheminées au siège social. Ce
n'est qu'une faible proportion des rapports qui sont parvenus
jusqu'au provincial, malheureusement.
Il est intéressant d'énumérer certains appuis
que nous avons recueillis même si LA liste ne
représente que partiellement l'implication de la
population.
Les 300 personnes présentes au Colloque National de mai
1984 ont fermement exprimé leur soutien au dossier. Parmi
celles-ci l'on retrouve les représentantes des organismes
suivants:
. Le Conseil Consultatif Canadien de la Situation de la
Femme;
. Le Conseil du Statut de la Femme;
. La Fédération Femmes du Québec;
. L'Association des Femmes Collaboratrices;
. La Fédération des Femmes
Canadiennes-Françaises;
. Le Conseil d'Intervention pour l'Accès des Femmes au
Travail ;
. Le Mouvement Hélène de Champlain;
. L'Association des Familles Monoparentales;
. Les Femmes Acadiennes de 1'Ile-du-Prince-Edouard;
. L'Association des Fermières de l'Ontario;
. Le Mouvement des Femmes Chrétiennes;
. Le Réveil des Assistés Sociaux;
. L'Union des Femmes Arabes du Canada;
. L'Institut de la Famille;
. Pluri-Elles de Winnipeg;
. Le Comité féminin de la Société St-Jean
Baptiste.
. Intervenantes des centres de femmes;
. Membres de comités condition féminine de
syndicats, de partis politiques et de ministères.
Les 2 300 participantes et participants aux colloques
Régionaux, représentant des organismes soit
féminins, soit sociaux à travers la province, ont
manifesté leur intérêt.
La compilation des rapports reçus au siège social (6
régions sur 13) nous permet d'affirmer que les cercles et
les régions ont recueilli des lettres d'appui d'environ 160
organismes représentant plus de 40 000 personnes.
Parmi les groupes signataires, l'on distingue des organismes
féminins dont: les Filles d'Isabelle, des Cercles de
Fermières, Femmes Chrétiennes, Nouveau Départ,
etc... et des groupes sociaux masculins tels: les Chevaliers de
Colomb, les Optimistes, les Lions, Club Richelieu, Club Kiwanis,
etc. On retrouve aussi des Clubs de l'Age d'Or, des mouvements
familiaux, des groupes de jeunes, des comités de pastorale,
des comités d'école, des comités de loisirs, des
conseils municipaux, la corporation des physiothérapeutes,
etc...
La plupart des régions ont sollicité leurs
députés. Certains ont appuyé verbalement,
quelques-uns ont participé au colloque de leur région
et bon nombre ont manifesté leur intérêt à
suivre l'évolution du dossier.
Plusieurs cercles ont obtenu de leur municipalité
l'adoption d'un règlement municipal concernant l'utilisation
du terme "travailleuse au foyer" sur tout document
demandant d'inscrire l'occupation des citoyennes.
Bien qu'aucune mesure ne soit annoncée pour
reconnaître concrètement la place des travailleuses au
foyer dans la société, il faut avouer que le dossier a
progressé. Considérant que cette situation au foyer
n'ajamais été analysée, discutée, remise en
question depuis tant de générations, les résultats
obtenus sont énormes.
La première réussite est, sans contredit, celle
d'avoir sorti cette catégorie de femmes de l'anonymat.
Viennent se greffer à cela certains éléments
positifs qui peuvent sembler des victoires morales uniquement
pour certains mais qui, en réalité, constituent des
gains pour l'avancement du dossier.
CHANGEMENT DES MENTALITES
L'AFEAS s'est attaquée aux changements de mentalités
avec succès. Une forte proportion de la population est
informée des problèmes spécifiques reliés au
rôle au foyer et endosse les propos de l'AFEAS. La situation
est discutée dans tous les milieux que ce soit à
l'intérieur des groupes féminins et sociaux, des
syndicats et des milieux de travail, des gouvernements
fédéral et provincial, le débat est
lancé!
Un sondage Gallup, publié dans La Presse du 8 septembre
1986, démontre ce changement de mentalités: "82% des
Canadiens sont pour la participation des femmes au foyer à
un régime de rentes gouvernemental et 55% des personnes
interrogées estiment que la contribution doit provenir en
partie des taxes gouvernementales et en partie du revenu de la
famille des femmes au foyer"(1). C'est donc dire qu'une forte
proportion de la population canadienne est consciente des besoins
des travailleuses au foyer dans ce domaine.
(1) La Presse, 8 septembre 1986
D'autre part, il est intéressant de constater que le
terme "ménagère" est de moins en moins courant.
Plusieurs personnes, plusieurs groupes ont adopté le
terme "travailleuse au foyer". Lors de la rencontre des
organismes féminins et des différents
ministères québécois, en novembre 1986, la
nouvelle appellation fut véhiculée tout naturellement
toute la journée. Tous les groupes parlaient des besoins des
travailleuses au foyer à l'intérieur des
différents thèmes discutés. Les
représentantes AFEAS assistaient avec fierté à ce
changement de vocabulaire. C'est très positif, le fait de
répéter que cette catégorie de personnes sont des
travailleuses amènera tôt ou tard une reconnaissance
légitime.
PROMESSE ELECTORALE
A l'automne 1985, lors de la campagne électorale
provinciale, le parti libéral annonçait, dans son
programme, sa volonté d'étudier la possibilité
d'intégrer les femmes au foyer au régime des rentes.
Le fait qu'un parti politique admette que les travailleuses au
foyer peuvent avoir des besoins en tant qu'individus dans le
domaine des pensions, est un élément favorable à
l'avancement du dossier. C'est une ouverture vers d'autres
étapes. Même si cette promesse n'est pas encore une
réalité en 1987, il est permis de croire que la
question sera discutée prochainement.
RAPPORT DE LA COMMISSION CONSULTATIVE SUR LE
TRAVAIL
Dans son rapport final, déposé en janvier 1986, la
Commission Consultative sur le travail admet "l'importance de
reconnaître un statut de travailleuse à la femme au
foyer pour lui assurer une autonomie personnelle"(l). Cette
courte phrase endossée par tous les commissaires d'une
commission chargée d'étudier les lois et les normes du
travail, est une victoire. L'omniprésence et la
ténacité de l'AFEAS lors des consultations
régionales et provinciales ont réussi à
sensibiliser les partenaires sociaux à la réalité
des travailleuses au foyer.
La Commission avoue même que les revendications des
groupes féminins sont légitimes et nécessaires.
Elle incite le comité de consultation sur la politique
familiale à intégrer cette question à la politique
globale de la famille.
RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL GOUVERNEMENTAL
"Reconnaissance d'un travail: naissance d'une autonomie"(1),
c'est le titre du rapport du groupe de travail mis sur pied par
le gouvernement suite à la première partie de
"Décisions 85". Ce comité chargé d'identifier des
avenues de reconnaissance du travail au foyer et un meilleur
partage de la richesse familiale était coordonné et
supporté par le secrétariat à la condition
féminine. Il était composé de deux
déléguées de Décisions 85 dont l'AFEAS et de
personnes représentant différents ministères et
professions tels: le ministère de la main-d'oeuvre et de la
sécurité du revenu, celui de la justice, celui des
finances, la Chambre des notaires et le Barreau du
Québec.
Ce rapport véhicule positivement la notion de travail au
foyer et les recommandations rejoignent celles de l'AFEAS. Ce
document, déposé en mai 1986, se retrouve entre les
mains de plusieurs ministères. Souhaitons que ce rapport
franchisse l'étape d'information et incite les
différents ministères à passer à l'action au
moment de mettre sur pied de nouvelles mesures.
(1) Reconnaissance d'un travail: naissance d'une autonomie,
Québec, mai 1986.
Tout reste à faire. Même si l'ensemble de la
population et les gouvernements reconnaissent l'importance du
rôle au foyer, les mesures concrètes sont loin
d'être acquises. C'est un dossier complexe. La
diversité de situations vécues par les travailleuses au
foyer exigent aussi des solutions diversifiées. Il faut
continuer la sensibilisation et les pressions dans
plusieurs domaines.
Le dossier des pensions occupera une bonne partie des
énergies en 1987. Il faudra surveiller les
événements, réagir ou questionner au besoin. Tous
les paliers AFEAS seront appelés à collaborer afin que
cette promesse électorale devienne réalité.
L'élaboration d'une politique familiale sera
examinée de près afin d'obtenir l'autonomie des
individus à l'intérieur de la famille. C'est
peut-être par la biais de cette politique qu'il sera
possible d'acquérir une place de partenaire dans la
famille et dans la société.
La reconnaissance des expériences acquises à
l'extérieur des maisons d'enseignements fera l'objet
de discussions avec les autorités concernées afin
de répondre aux différents besoins des femmes.
Le partage des biens familiaux, la déclaration de
résidence familiale, la co-propriété, seront
à nouveau portés à l'attention du ministère
de la justice et des professionnels concernés.
Le domaine de la fiscalité sera étudié avec
attention. Des démarches seront entreprises afin que
les travailleuses au foyer soient considérées comme des
individus à part entière.
En un mot, l'AFEAS poursuivra ses démarches en traitant
les différents aspects du dossier des travailleuses au foyer
jusqu'à l'obtention de gestes concrets.
Ce projet d'envergure a été rendu possible
grâce à la collaboration des membres et à la
puissance de la structure AFEAS. Cette participation aux trois
(3) paliers (local-régional-provincial) devient un
élément de force dans une telle démarche.
Cet immense travail de recherche, d'information, de
sensibilisation, d'animation, d'actions et de pressions,
était essentiel dans un dossier aussi complexe que celui de
la problématique des travailleuses au foyer.
Même si d'autres groupes ont traité certains besoins
des travailleuses au foyer, on peut affirmer avec
fierté que l'AFEAS a été la seule association
à y consacrer autant d'énergies, à poursuivre le
débat avec autant de persévérance, de
ténacité et de continuité. De plus, les
membres AFEAS ont été les premières à adopter
cette nouvelle identification: travailleuse au foyer. On
peut se réjouir d'entendre des individus et des groupes
reprendre le terme.
Les changements de lois amènent des changements de
mentalités. Dans ce cas-ci, il est fort possible que le
changement d'attitudes et de mentalités forcent les
gouvernements à adopter des mesures visant un meilleur
partage entre les individus et une meilleure justice sociale.
Reste à espérer que cela se réalisera à court
terme.
"Femmes au foyer et régime des rentes du Québec =
Sécurité?", dossier d'étude mensuel et revue
Femmes d'ici, avril 1980.
"Femmes au foyer", Editorial, revue Femmes d'ici, octobre
1981.
"Dossier Priorités Actions", dossier d'étude mensuel
et revue Femmes d'ici, novembre 1981.
"Femmes au foyer, où en sommes-nous?", Editorial, revue
Femmes d'ici, juin 1982.
"Recherche Femmes au foyer", document, août 1982.
"Femmes au foyer, qui êtes-vous?", dossier d'étude
mensuel et revue Femmes d'ici, septembre 1982.
"Femmes au foyer, êtes-vous autonomes
financièrement?", dossier d'étude mensuel et revue
Femmes d'ici, octobre 1982.
"Dossier Priorité Actions", dossier d'étude mensuel
et revue Femmes d'ici, novembre 1982.
"Femmes au foyer, êtes-vous satisfaites de votre sort?
(motivations et insatisfactions)",dossier d'étude
mensuel et revue Femmes d'ici, décembre 1982.
"Femmes au foyer: légalement et financièrement, vous
sentez-vous en sécurité?", dossier d'étude mensuel
et revue Femmes d'ici, janvier 1983.
"Femmes au foyer: le gouvernement satisfait-il vos besoins?",
dossier d'étude mensuel et revue Femmes d'ici, février
1983.
"Heureuse ou malheureuse? là n'est pas la question",
Editorial, revue Femmes d'ici, février 1983.
"Femmes au foyer: comment se portent vos relations
familiales", dossier d'étude mensuel et revue Femmes d'ici,
avril 1983.
"Femmes au foyer: êtes-vous en santé?:, dossier
d'étude mensuel et revue Femmes d'ilci, mai 1983.
"L'Isolement des femmes au foyer", dossier d'étude
mensuel et revue Femmes d'ici, octobre 1983.
Mémoire présenté à la Commission Royale
sur l'Union Economique et les perspectives de développement
du Canada, octobre 1983.
"Priorités d'actions", dossier d'étude mensuel et
revue Femmes d'ici, novembre 1983.
"Comment conjuguer amour et sécurité?", brochure
d'information, 1983.
"Travailleuses au foyer, un dossier qui ira loin", Editorial,
revue Femmes d'ici, janvier 1984.
"Les travailleuses au foyer", document synthèse,
février 1984.
"Points saillants du Rapport de l'AFEAS sur la situation des
femmes au foyer", document, octobre 1984.
"Rapport de l'AFEAS sur la situation des femmes au foyer",
Rita Therrien, Louise Coulombe-Joly, Edition Boréal Express,
octobre 1984.
"Dossier priorités actions", dossier d'étude mensuel
et revue Femmes d'ici, novembre 1984.
"L'autonomie des femmes, quelle controverse!", Editorial,
revue Femmes d'ici, décembre 1984.
Mémoire présenté à la Commission
Consultative sur le travail et le révision du Code du
travail, décembre 1984.
"Rapport du Colloque National travailleuse au foyer", document
1985.
Diaporama "Moi aussi j'travaille", produit par des membres
AFEAS, automne 1984.
Mémoire présenté au Comité de Consultation
sur la politique familiale, mars 1985.
Mémoire à la Commission d'enquête sur les
services de santé et les services sociaux, mars 1986.
1981
"La femme au foyer a aussi droit à l'éducation", Le
Devoir, 5 février 1981.
"Mémoire de l'AFEAS à la Commission Jean", Journal
de Montréal, 5 février 1981.
"L'AFEAS présente un important factum au gouvernement",
Le Nouvelliste, 5 février 1981.
"Le travail des femmes au foyer doit être reconnu", Le
Droit, 5 février 1981.
"L'Association féminine d'éducation et d'action
sociale revendique", La Tribune, 5 février 1981.
"A Sherbrooke comme dans toute la province: l'éducation
aux adultes offerte aux femmes ne correspond pas aux besoins", La
Tribune, 6 février 1981.
"Les femmes veulent avoir droit aux mêmes privilèges
que les ouvriers", La Presse, 9 février 1981.
"L'AFEAS veut le droit à l'éducation pour les femmes
au foyer", Journal de Juliette, 9 février 1981.
"L'éducation des adultes", La revue de Gatineau, 9
février 1981. 1982
"C'est le tour des femmes au foyer", Journal de Montréal,
8 mars 1982.
"L'AFEAS confronte les femmes au travail et au foyer",
Dimanche Matin, 25 avril 1982.
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Gazette, 17 septembre 1982.
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1982.
"Une expérience riche dans le domaine de la recherche sur
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Soleil, 15 septembre 1982.
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Le Soleil, 16 septembre 1982.
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1982. "Femme piquée au vif", Le Soleil, 24 septembre
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"C'est à la femme au foyer que l'AFEAS consacrera ses
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"L'autonomie de la femme au foyer réclamée par
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"Congrès AFEAS: les femmes au foyer veulent leur
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"La ménagère devra s'appeler <La travailleuse au
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"L'AFEAS demande l'intégration des femmes au foyer au
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"Les femmes de l'AFEAS votent pour un statut de
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"L'AFEAS et la situation des femmes au foyer",
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"Travailleuse, ménagère ou reine du
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