Table des matières

Introduction

La Fédération d'alphabétisation du Nouveau-Brunswick est heureuse de donner suite au projet du Voyage du Livre du Rassemblement canadien pour l'alphabétisation en publiant leurs écrits.

Plusieurs apprenants et apprenantes de la province ont participé au Voyage du livre canadien. Un écrit d'une apprenante francophone du Nouveau-Brunswick a été publié dans ce document. Nous considérons que tous les messages écrits pour le projet canadien ne pouvaient restés dans l'ombre. Par conséquent, nous avons décidé de donner la chance à tous les participants de la province de se reconnaître en publiant un recueil de leurs écrits intitulé «Enfin, j'écris...».

Nous voudrions permettre aux apprenants et apprenantes de lire les expériences vécues par d'autres francophones de la province qui rencontrent les mêmes difficultés qu'eux. Et comme le dit si bien le proverbe : «Les paroles s'envolent, les écrits restent.»

Bonne lecture!

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Roger Doiron

Roger Doiron
Président

[Voir l'image pleine grandeur] Un livre ouvert et un crayon portant l'inscription "FANB".

Apprendre

L'éducation est d'une extrême importance pour moi dans la vie. Sans éducation, ma vie serait comme un nuage gris. Avec de l'éducation, il n'y a aucune frontière impossible à franchir.
Tout est possible de penser et de faire. On peut se lever à chaque matin avec le sourire en sachant qu'on pourra continuer plus loin. Ça permet aussi de connaître et de mieux apprécier la vie.

Lucille (Dieppe)

"Je veux apprendre à écrire mon nom, lire les enseignes sur les routes et faire un peu de calculs mathématiques."

Damien (Bouctouche)

L'éducation est très importante. Moi, quand j'avais dix-sept ans j'ai quitté l'école et j'avais seulement mon grade neuf. Après que j'ai quitté l'école, j'ai commencé à travailler dans des restaurants. C'était très difficile. Je faisais seulement quatre dollars l'heure. Deux ans après, j'ai décidé d'aller à l'école de nouveau. Il m'ont mis dans une classe appelée, "L'Alphabétisation". J'aime ce cours parce que j'ai appris beaucoup de choses nouvelles. Je comprends beaucoup mieux. J'aime ce cours mieux que l'école secondaire, et j'espère que d'autres personnes qui ont quitté l'école essayeront ce cours.

Danielle (Dieppe)

Je m'appelle Réginald. Quand j'allais à l'école j'ai juste fait mon grade cinq et asteur que j'ai trente huit il y a beaucoup de choses que je ne me rappelle plus. C'est pour cela que je m'ai décidé de revenir à l'école pour apprendre plus de choses et calculer parce quand j'étais jeune j'avais la tête dure et je l'ai encore mais je veux essayer encore pour en savoir plus. Parce qu'il y a des fois, des jobs faut pouvoir calculer.

St-Antoine

Quand j'étais jeune, je n'aimais pas l'école, ni étudier. Je trouvais les enseignantes trop malignes. Les livres étaient plates. On me punissait presque tous les jours. L'école ne répondait plus à mes besoins, donc j'ai décidé de rester à la maison.
À l'âge de 35 ans, j'ai réalisé que l'avenir serait difficile sans avoir une bonne éducation. C'est pourquoi j'ai décidé de retourner aux études. J'étudie au Collège communautaire à Dieppe. C'est intéressant.

Vic (Dieppe)

Je trouve ça le fun d'apprendre à lire. Pour moi c'est un grand chemin. Pour moi qui n'est jamais venu à l'école, je trouve que c'est fantastique.
Au moins que je saurais apprendre à écrire mon nom et à lire un p'tit peu. Au commencement, j'croyais pas que ça irait si vite que ça!

Gilles (Bouctouche)

Premièrement y mon demander si je voulait apprendre à lire et écrire j'ai dit oui. La raison que j'ai dit oui parce que je voulait apprendre à lire et écrire pour pouvoir suivre la messe tout les dimanches. Avant j'messentait séparé du monde à la messe parce que j'me figurait que le monde me surveil stédi. Mais ce né pas sa sé parce que j'me figurait sa moi même. Asteur je suis la messe tout les dimanches j'me sent bien plus alaise. Avant je ne savait pas lire ni écrire du tout. J'ai commencé à écrire mon épicerie par les petits parce qu'avant je ne pouvait pas rien faire. Avant il venait à la porte pour porter une note puis je ne comprenait rien. La raison que j'ai commencé à lire et écrire parce que je voulait essayer de me débrouiller moi même. Maintenant je suis surpris de ce que j'ai appris à lire et écrire. Je suis vraiment fier que mon tuteur m'a aidé à apprendre à lire et écrire. En terminant, je lis le journal pour ne pas perdre labitude.

Émile (Memramcook)

Bonjour, je m'appelle Gérard. Je vais vous dire pourquoi je veux prendre le cours d'alphabétisation.
Un jours, mon petit garçon m'a demandé de l'aider à faire ses leçons et je lui ai dit que j'étais occupé, va demander à ta mère, s'il-vous-plaît. Mais, je n'étais pas occupé, je ne voulais pas lui dire que je ne pouvais pas écrire et lire.
J'ai pris une décision, j'ai demandé à ma patronne la permission d'aller à l'école et elle m'a dit oui.
Le cours se donne les mardis et jeudis soirs, de 7h à l0h et moi je travaille de 2h à 10h.
Dans ma classe, il y a des gens adorables.
Ma femme me donne beaucoup de courage. C'est pas toutes les femmes qui voudraient que leur mari arrive à 2h du matin. J'arrive de travailler à 2h du matin parce que je remplace mes heures.

Gérard (Dieppe)

J'aime allé à l'école parce que ça m'apprend à mieux comprendre le français.

Apprenant (St-Charles)

Je suis venue au collège pour apprendre à lire et à écrire. J'apprends à tous les jours des choses nouvelles.
Au collège, on se fait des nouveaux amis.
Je prends l'autobus pour venir au collège.
Au collège, on peut venir toute la journée ou une demi-journée et on a le mercredi de congé.
J'aime avoir les mercredis de congé parce que ça donne un petit congé au milieu de la semaine.

Lisa (Dieppe)

Moi j'aime de venir à l'école parce que ça me fait connaître des gens et ça m'apprend à mieux comprendre et suivre mes études. Depuis que je viens à l'école ça m'aide à mieux lire et écrire et à me fier plus sur moi-même.

Rosa (St-Charles)

Moi, je veux avoir un emploi, mais il faut apprendre à lire et écrire.

Marc (Bouctouche)

L'importance de l'étude pour moi

Moi, je pense que l'étude est très importante car aujourd'hui, il te faut un diplôme pour aller faire un cours et pour avoir un bon emploi plus tard.
La raison que j'ai quitté Mathieu-Martin est que j'étais par intéressé. J'aimais pas l'école et s'allait trop vite. Moi, j'allais là pour jouer du hockey. Quand j'ai quitté l'école je suis allé sur le marché du travail pour Boudreau Sheet Métal. Tu travaillais dans le froid et marchais sur les toits et au pic et à la pelle. Tu travaillais comme un esclave et c'est là que je me suis dit : "Bonjour, la visite!" Il fait beau à l'école!
Alors, j'ai décidé de retourner aux études pour finir mes grades. J'ai vraiment aimé ça. Aujourd'hui, je termine l'alphabétisation et je commence le C.P.F.P.
Je suis vraiment fier et courageux et j'ai beaucoup d'espoir.
Je m'en vais dans le C.P.F.P. Je suis vraiment fier d'avoir terminé la première étape.
Moi, je pense que j'aurais dû faire ça plus vite. Bien je suis content quand même.

Stephen (Dieppe)

Moi, je n'aimais pas l'école, alors j'ai arrêté l'école et je suis allé travailler. Ce fut peu de temps après que je me suis aperçu que j'avais un problème de dos. Je me suis mis dans la tête de finir mon école et ensuite, aller prendre un cours pour aller plus loin dans la vie. Il te faut une éducation.

Gerry (Bouctouche)

Mon père m'avait dit d'aller à l'école mais moi je ne suis pas allé et maintenant je sais ce qu'il veut dire.
C'est un drôle de feeling de retourner à l'école quand ça fait à peu près douze ans que tu n'y vas plus.
Ça fait dur quand t'as pas d'éducation. Tu ne peux pas te trouver de l'ouvrage, parce que tu n'as pas ton grade douze. Tous les emplois demandent si tu as gradué et tu dis non. Ils te regardent et disent, Ah bien on t'appellera!
Et pas une fois il t'appelle! C'est pas drôle.

F.L. (St-Antoine)

J'aime allé à l'école parce que ça m'apprend à mieux comprendre le français.

Apprenant (St-Charles)

Mon retour à l'école

De plus en plus j'aime mon expérience de retour à l'école. Comme vous le voyez je commence à écrire, et à lire.
J'en suis très heureuse et je me sens comme une toute autre personne.
Il n'est jamais trop tard pour apprendre. Plus tard, ce sera encore mieux.

Lucie (Dieppe)

Je suis mariée, mère et ménagère avec quatres enfants. J'ai bien aimer ça, les enfants ont grandi. Je voulais entreprendre un nouveau métier. Je ne savais pas écrire et lire le français. La première chose que je fais, c'est aller m'inscrire à un programme d'alphabétisation. Je suis Hère de rencontrer d'autres gens qui viennent apprendre. Le plus malaisé, c'est aller voir à l'école le premier soir.

Marie (St-Antoine)

Je vais à l'école et je suis très content d'apprendre à lire. Je suis un contracteur et j'en ai très de besoin. Quand tu ne sais pas lire c'est très difficile.

St-Antoine

J'ai retourné au collège pour la mathématique et le français. Je vais au collège le lundi, mardi et jeudi de huit heures trente à midi trente. La semaine passe très vite. Nous avons un bon professeur qui a une bonne technique pour travailler.
J'aurais jamais pensé qu'un jour je retournerais dans un collège à l'âge de quarante-sept ans. Les enfants me disaient, "Maman nous sommes très fiers que tu retournes au collège, tu vas avoir plus de confiance en toi!" Et aujourd'hui, je suis bien fière d'y retourner.

Stella (Dieppe)

Moi, je pense que l'étude est très importante aujourd'hui parce qu'il faut de l'éducation pour avoir un bon futur. La raison que j'ai lâché l'école est que j'étais pas intéressé. J'aime vraiment ça ici. Les maîtresses passent plus de temps avec toi et elles sont de bonnes enseignantes. Dans la vie de tous les jours, il faut que tu puisses écrire et lire pour avoir un bon emploi.

Stéphane (Dieppe)

Mes études

Moi, je vais vous parler de mes études. Lorsque j'étais une petite fille, j'allais à l'école mais je n'aimais pas trop ça y aller. Il fallait qu'on marche un mille et demi par jour, matin et soir, beau ou froid.

Mon père s'en allait travailler aux petites heures du matin pour faire de l'argent pour nous acheter du manger. Ça n'a pas été toujours facile parce qu'on était seize enfants. C'est pour cela qu'il n'avait pas toujours le temps de venir nous conduire à l'école.

Lorsque j'avais neuf ans mes parents nous ont emmenés à Montréal.

Moi qui n'aimait pas trop ça l'école, j'aimais encore bien moins ça à Montréal. Les enfants riaient de nous, parce qu'on parlait moitié anglais moitié français. Il trouvait ça comique mais nous on en trouvais pas ça trop comique. À l'âge de quatorze ans ma mère se décide qu'elle ne veut plus que j'aille à l'école. Il fallait que je lui aide à la maison, et j'avais seulement ma neuvième année.

Lorsque je suis devenue femme et que je me suis mariée j'ai eu deux beaux enfants. Imaginez vous lorsque mes enfants ont commencé à aller à l'école j'avais beaucoup de difficultés avec leurs leçons! Ça faisait un bout de temps que mon mari disait tu devrais retourner à l'école? Finalement j'ai pris la décision de retourner à l'école à l'âge de trente-huit ans. Je remercie mon mari de m'avoir encouragée, j'aime beaucoup ça venir à l'école maintenant.

Mme LeBlanc (Dieppe)

J'aime beaucoup la neige avec sa belle blancheur.
Avec la neige, pour moi, l'air est plus pur.
Le soleil sur la neige, rien de plus beau.
À la maison chez nous on jouait dans la neige. C'était bon pour la santé.
On faisait de la tire pour la faire rouler sur la neige. C'était très bon.

Lucie (Dieppe)

Les enfants

Mes enfants ont eu du plaisir hier soir avec leurs amies à se faire glisser sur une grosse butte de neige en traîneau. Ils ont fini de s'amuser et ils sont rentrés dans la maison pour regarder la télévision.

Élise (St-Charles)

Les loisirs

L'hiver, j'aime beaucoup aller dehors
Car il y a plusieurs choses que j'aime faire
Comme exemple, le patin, le ski, la raquette, la glissade et la marche dans le bois
Aussi j'aime une promenade en carriole
Oh l'hiver! Quelle belle saison! C'est le temps où les gens se rencontrent le samedi soir chez un voisin
On se raconte mille et une histoires, en même temps on regarde les autres danser, et aussi on écoute le cric-crac du feu qui est entrain de brûler le bois qui était dans le poêle.

Lucille (Dieppe)

Les sports d'hiver

Il y a plusieurs sports d'hiver. Pour en nommer quelques uns, il y a le hockey qui se joue sur glace et en équipe, il y a le ski alpin et le ski de fond qui sont des sports amusants et que l'on peut pratiquer en famille et avec des amies. Il y a aussi la raquette qui est un sport de randonnée très amusant. Il ne faudrait surtout pas oublier les Jeux Olympiques d'hiver où l'on retrouve tous ces sports. Alors, lorsque la neige commence à tomber sortons nos skis et profitons de cette saison pour pratiquer nos sports préférés.

Apprenant (Pointe-Sapin)

[Sans titre]

Demain, à la St-Valentin, il va y avoir deux ans que mon beau-frère Ronald est sobre.
La St-Valentin est un jour rempli d'amour et d'amitié.
Et aussi, c'est un jour qu'on se dit qu'on s'aime.

Lucille (Dieppe)

Le printemps

C'est une belle journée de printemps. Moi et mon amie Lina, on décide d'aller prendre une marche dans la forêt. En entrant dans la forêt, tout à coup on entend un drôle de bruit. On s'arrête pour voir ce qui se passe. On s'aperçoit qu'il y a un petit écureuil qui nous regarde. Il est si joli, j'aimerais bien le prendre dans mes bras, mais je sais qu'il se sauvera et qu'on ne le verra plus jamais. Après un bout de temps, on se décide de recommencer à marcher. De temps en temps on s'arrête pour regarder les ruisseaux couler et écouter les oiseaux chanter. De nouveau, on s'arrête, mais cette fois-ci, c'est pour écouter le silence dans la forêt, pour regarder la beauté de la nature et pour ressentir la joie du printemps.

Majella (Baie Ste-Anne)

Jardin

Aussitôt la neige disparu me voilà dans mon jardin. Avec mon motoculteur je laboure ma belle terre riche et j'y mets de l'engrais chimique. Après l'avoir bien engraissé, je planifie mes séants. Dans ma première section, je plante mes haricots, mes carottes, mes oignons et mes betteraves.

Dans ma deuxième section, je sème de la sariette, de bons radis et ma salade.

Après les dangers de gèle me voilà de nouveau au travail. C'est le temps de transplanter le reste de mes légumes.

Avec précaution, je dépose mes poussants de tomate, de cocombre, de piment, de courgette et de melons dans la terre.

Mais je sais que mon travail n'est pas terminé, car il me reste toujours l'entretien de ce projet que j'espère sera une réussite.

Apprenant (Pointe-Sapin)

Printemps

Le printemps quand il fait beau, je prends des marches avec des amies. On fait le tour de St-Louis. J'aime le printemps. Je plante des fleurs à côté de la maison. Parce que le soleil est chaud, cela fait pousser les plantes et les fruits. Puis je plante des légumes dans le jardin. Lorsqu'il pleut les légumes poussent plus vite. Le soleil et la pluie font grossir les légumes. Moi j'aime le printemps ça me donne la chance de sortir dehors et d'écouter les chants des oiseaux. Vive le Printemps.

Élise (St-Charles)

[Sans titre]

J'aime le printemps parce que je vois la vie remonter dans toute la nature.
Avril, c'est le mois qui réveille beaucoup de choses c'est comme la sève qui monte de partout.

Lucie (Dieppe)

Mon jardin

Derrière chez-moi, j'ai fait un beau jardin. J'ai planté toutes sortes de choses; deux sillons de patates, deux sillons de pois, deux sillons de carottes, deux sillons de tomates, deux sillons de radis, trois sillons de concombres et trois sillons de blé-d'inde et un de navet.

Une autre place, j'ai fait un petit jardin pour planter des fraises.

Je suis contente de moi, ça fait de la bonne nourriture fraîche pour l'été.

Élise (St-Charles)

[Sans titre]

Le printemps pour moi est un temps encourageant. Tu peux commencer à planter des légumes dans ton jardin et des belles fleurs autour de la maison. C'est beau de voir toutes les sortes d'oiseaux qui arrivent au printemps. Et j'aime marcher avec ma petite chienne et écouter l'eau couler dans les fossés.

Cannelle (Dieppe)

[Sans titre]

Avril, c'est le mois où les oiseaux reviennent du sud.
J'aime le printemps parce que je peux finalement sentir le soleil chauffer ma peau.
Le printemps c'est le temps de ranger le linge d'hiver.
C'est le temps quand les arbres commencent à bourgeonner.
Les journées deviennent plus longues.

Lucille (Dieppe)

L'été

Moi et mes enfants on est allé aux bleuets dans le champs.

Quand il fait chaud l'été, les enfants demandent pour aller à la plage pour se baigner, on a beaucoup de plaisir. Quand on arrive à la maison, on mange du bon gâteau aux bleuets.

Élise (St-Charles)

Le printemps

C'est une saison où les nouvelles naissances prennent place.
Tu entends les rivières couler et les petits oiseaux chanter.
L'air est pur, tu es entrain de voir la neige fondre.
Tu entends les animaux marcher dans le bois et les branches craquer.
C'est le temps aussi du sucre d'érable.

Lucille (Dieppe)

Un barbecue

Aujourd'hui, ma famille et moi recevons de la visite de Baie Ste-Anne. Nous avons décidé de leur faire un barbecue pour le souper.

Maman, elle, prépare les patates et les légumes. Elle les coupe et les lave avec attention.

Ma sœur Julie, elle a la tâche de préparer la salade "Il ne faut surtout pas oublier la vinaigrette" Papa lui dit en passant chercher la viande. C'est lui notre grand chef. J'espère qu'il va faire plus attention cette fois. La dernière fois papa s'était brûlé le bout du doigt.

Lorsque tout est prêt. Maman me crie "Tu peux mettre la table maintenant".

Alors je me hâte de mettre la vaisselle, les ustensiles, et les bons verres de limonade froide sur la table.

Aussitôt fait tout le monde se met à table et se régale de notre barbecue.

Classe Alpha III
(Pointe-Sapin)

Chauffeur d'autobus

Du lundi au vendredi, je conduis les enfants à la maternelle. Je les ramasse à la maison chaque midi et je les ramène chez eux le soir. Quelque fois, ils se chicannent. Pour qu'ils se tiennent tranquille je fais jouer la radio. J'aime bien cela et ça les tient tranquille. Les parents sont très contents. Ils me disent que j'ai beaucoup de patience. Cela fait maintenant trois ans que je fais ça et j'espère le faire encore.

Pendant que j'attends pour eux, je travaille dans mes livres. Quelques fois je vais au garage pour faire réparer mon autobus. Je fais ça pour sept semaines l'après-midi et sept autres semaines l'avant-midi. J'espère un jour pouvoir conduire un vrai autobus.

Le soir quand j'arrive ma femme et mes enfants sont contents de me voir.

Donald (St-Charles)

La poissonerie de pointe-sapin

Je travaille à la poissonerie ça fait 2 ans. La poissonerie emploie 80 personnes. Je travaille au homard et au crabe. C'est ouvert deux mois le printemps et deux mois l'automne. C'est parfois des grandes journées. J'aime beaucoup le travail, c'est tout du monde gentil. Le homard est mis en boîte et transporté aux États-Unis et au Canada.

Martine (Pointe-Sapin)

Le travail de notre région

Dans notre région, nous avons une grosse industrie de pêche. Nous péchons le homard, les huîtres, les moules, les pétoncles, les palourdes, le hareng, le maquereau, l'anguille, les éperlans et quelques autres. Les poissonneries et les marchés de poissons sont les gros employeurs de notre région.

Nous avons aussi l'industrie du bois. Nous avons des moulins de sciage de bois, qui tiennent nos bûcherons au travail.

Raymond
Donald
Jean
(Bouctouche)

Une journée de pêche

Il avait une fois un petit garçon qui aimait aller à la pêche. Mais personne ne voulait l'amener. Tous les soirs il rêvait qu'il avait attrapé un gros gros poisson. Le lendemain soir, le petit rêva de nouveau. Cette fois, il rêva qu'il avait le plus gros bateau du monde. Le lendemain matin, le petit garçon demanda à son père s'il voulait l'amener à la pêche. Mais son père lui dit "J'ai pas le temps". La journée de sa fête son père lui acheta une canne à pêche. Son grand-père arriva et demanda s'il voulait aller à la pêche. Le petit garçon sauta de joie et partit.

M.L. (Bouctouche)

La partie de pêche

J'ai été à la pêche l'été dernier au ruisseau près de chez nous. J'ai péché quatre truites et ils étiont grosses. Mes amis sont arrivés et nous avions péché à peu près une heure et la pluie a commencé. Nous avons été obligés de nous en aller à la maison parce qu'on aurait été trempés. La pluie a seulement cessé vers minuit, la partie de pêche a été obligé de cesser.

R.B. (Bouctouche)

La pêche

Je fais ma vie à la pêche. J'ai commencé la pêche à l'âge de 15 ans.

Je commence au mois d'avril vers le 25 et je finis l'automne au mois d'octobre. L'hiver je travaille après mes casiers et avec filets.

Le printemps je pêche le hareng et l'été le maquereau et à l'automne je pêche le homard.

Mais cet hiver j'ai pris le temps de retourner à l'école.

Marcel (Pointe-Sapin)

Une partie de pêche en bateau

Moi et mes amies, nous avons décidé d'aller faire une partie de pêche en bateau. Il faisait beau cet après-midi là. Les femmes ont pris 45 truites et les hommes n'ont rien pris du tout. Les hommes se sont enragés et ont dit "Allons-nous-en à la maison". Mais les femmes ne voulaient pas s'en aller, elles voulaient rester à pêcher plus longtemps.

Les hommes étaient enragés parce que les femmes voulaient rester plus longtemps, ils ont pris à nous chamailler et on les a poussé à l'eau. Ils étaient tous mouillés. Mais les femmes ont pris pitié des hommes et on s'en est allé à la maison pour faire cuire les poissons pour le souper.

R.B. & B.L. (Bouctouche)

La pêche

La pêche est un sport, mais pour nous c'est notre métier. Au mois d'avril, je me prépare pour la pêche au homard. Je peinture le bateau, je répars les cages, je prépare le cable et l'engin pour être prêt pour tendre nos cages le premier de mai. Mais les autres se préparent pour la pêche au hareng. Ils préparent leurs filets et leurs bateaux. Au mois de juillet la même chose se produit pour la pêche d'automne qui commence le dix août et se termine le dix octobre. Mais voici la pêche au homard terminer, commence la pêche à l'éperlan pour se terminer au mois de mars.

Rhéal (Pointe Sapin)

La pêche

Moi j'aime faire la pêche à la truite. L'été, je pars de chez-nous à quatre-heures et demi, je suis au ruisseau à cinq-heures. Je pars d'un pont et me rends à l'autre. Je file le ruisseau un bon bout. Je marche dans le milieu du ruisseau et je pêche. J'aperçois un bel étang, je poigne quatre à six truites. Je sors à l'autre pont et marche à ma motocyclette. Je pars pour la maison avec une quinzaine de truites.
Fin

M.L. (Bouctouche)

Le parc Kouchibouguac

Moi, je suis une personne qui aime vivre en plein air; l'été le camping, la marche, la bicyclette, faire du canot, et l'hiver du ski de fond. Tout est possible au parc Kouchibouguac.

Il y a aussi la belle plage à marée basse, tu peux marcher pour des heures sans fin. L'eau peu profonde et chaude des lagunes permet aux enfants de s'amuser en toute sécurité.

Mon mari, mes enfants et moi, ça fait au moins vingt-cinq années qu'on fait du camping, un peu partout au Canada, et aux États-Unis. Mais pour me reposer, être tranquille, admirer la nature, et la paysage, tout cela est dans notre belle province du Nouveau-Brunswick.

Germaine (Moncton)

L'exposition agricole de Kent

L'Exposition agricole a commencé en l'année 1957. L'Exposition est un événement très important pour les gens de Ste-Marie. La durée est de quatre jours, toujours à la fin août de chaque année. Il y a beaucoup de gens qui viennent s'amuser. L'an dernier, il y a eu au-dessus de 20 000 personnes, des tout jeunes et des moins jeunes. Il y a de quoi d'intéressant pour tout le monde.

Sur le terrain il y a un cirque, des jeux et des cantines. Il y a aussi neuf granges remplies d'animaux de toutes sortes. Des fermiers essayent de gagner des prix pour avoir le plus bel animal. Une chose qui intéresse bien des gens est le "Horse Pull". Les soirs, il y a même de la musique pour les gens de tout âge.

L'Aréna est remplie d'artisanats, de fruits, de légumes et de fleurs qui en même temps servent à décorer l'intérieur de l'Aréna. On peut même visiter les kiosques.

La paroisse organise un souper à la dinde le dimanche. Elle nourrit au-dessus de un mille personnes. À Ste-Marie, on peut avoir du fun en s'amusant tous ensemble.

Flovilla (Bouctouche)

"Le désastre"

Le désastre est un accident qui est arrivé en juin 1959.
Une belle soirée d'été nos pêcheurs sont partis pour la pêche au saumon comme d'habitude.
Mais pendant la nuit un vent et une grosse pluie qui devient une grosse tempête.
Donc nos pêcheurs ont essayé de se rendre au quai.
Plusieurs d'eux autres ne sont jamais revenus.

Ils ont péri. Ceux qui sont revenus peuvent s'appeler chanceux, parce qu'il ne faisait pas beau. C'était une moyenne affaire.

Toutes les femmes et les petits enfants qui ont perdu leurs maris et leurs pères.
Cette tragédie ne sera jamais oubliée par les pêcheurs de la Baie Ste-Anne.

Joanne (Baie Ste-Anne)

Le pays de la Sagouine

Bouctouche est une petite ville située au sud-est du Nouveau-Brunswick sur le long d'une rivière. Bouctouche est reconnue comme le "Pays de la Sagouine" d'après le livre d'Antonine Maillet.

La construction d'un village acadien appelé "Village de la Sagouine" est maintenant en marche. Il sera situé sur le sud de la rivière faisant face à la ville de Bouctouche.

Ce village sera situé sur une petite île appelée "L'île aux puces". Pour se rendre, on pourra marcher sur un trottoir flottant. Et là, nous allons avoir un restaurant de toutes sortes de coquillages à manger, comme du homard, des coques et des moules. Nous pourrons asseoir presque trois cents personnes. Dehors, ils vont avoir une grande plate-forme pour s'asseoir, pour écouter la musique et danser.

Aussi pour nos amoureux et ceux qui seront trop fatigués pour s'en aller, il y aura une vingtaine de cabines pour coucher. Il y aura aussi beaucoup d'activités pour tout le monde, une plage et des petits bateaux à louer. En plus, ils vont vendre toutes sortes d'artisanat. C'est comme la Sagouine, "de la fun y'en ara pour tout le monde".

Emery (Bouctouche)

Journée de la femme le samedi, le 28 avril 1990

J'étais allée au Carrefour Beausoleil avec Jeannine et une de ses élèves, le samedi matin vers huit heures et l'après-midi jusqu'à cinq heures. Il y avait Radio-Canada de Moncton pour toute la journée. On est allé dans les classes par groupe de dix femmes. Elles nous ont donné des questions. On a parlé sur l'assurance chômage et le bien-être social. Le carrefour était très beau et très propre. J'ai bien aimé ça. On a mangé là. Durant la pause-café j'ai pris un jus. Les femmes ont parlé. Ça m'a impressionnée. J'ai vu que tous les enfants de quatorze à vingt ans donnent des problèmes à leurs parents. Le samedi, il ne faisait pas très beau, il faisait très froid. J'ai bien aimé ma journée!

Bernice (St-Charles)

[Sans titre]

La semaine passée j'ai été au Pageant.
Il y avait beaucoup de monde. Les enfants ont bien fait ça.

Carole (St-Charles)

[Sans titre]

Je suis contente de ma fille parce qu'elle a participé au mini pageant.
Je suis fîère de son trophé qu'elle a gagné.
Bravo

Jeanne D'arc (St-Charles)

Notre festival

Dans notre village, nous avons un festival tous les étés. C'est d'une durée d'une semaine. L'ouverture commence par choisir une personne honorifique de l'année et aussi le pêcheur, c'est à dire un homme qui a péché toute sa vie et qui est maintenant retiré. Nous avons aussi deux pageants, un des grands et un mini-pageant. Nous avons une soirée d'amateurs, des danses de jeunes et de moins jeunes. Nous avons un bazar au club d'âge d'or. Dehors, nous avons un bingo, de la musique et un bazar d'enfants. La dernière journée, nous avons la bénédiction des bateaux, la messe en plein air et ça finit par une parade.

Jeannette (Pointe-Sapin)

Frolic acadien

Au frolic, il y a beaucoup de chanteurs. Tu peux acheter des hot-dogs, des hamburgers et du fricot. Les enfants s'amusent bien. Tu peux acheter de beaux souvenirs : des T-Shirts, des cassettes, des chapeaux et autres. C'est une belle place dans le bois. C'est ouvert pour trois jours. Il y a aussi de la bière et des cigarettes pour fêter.

Louisa et Gisèle (Bouctouche)

Une fin de semaine à Campbellton

Le vendredi soir, nous avons rencontré nos amis à Campbellton. Ensemble, nous avons trouvé un beau chalet près des pistes de ski. Il y avait deux étages avec deux grandes chambres à coucher. Il y avait un foyer. Nous avons fait un feu. Avec un verre d'alcool, nous avons bien relaxé. Le lendemain matin, nous sommes allés faire du ski; les pistes étaient belles. Nous avons pris des "débarques", les skis d'un côté, la calotte de l'autre.

Nous avons bien ri. Nous avons dîné dans le bois. Nous nous étions emporté des fruits secs, du fromage, un pain, etc, un bon vin français. La température était belle. Ça été une très belle journée. Le soir, nous avons eu un souper à la chandelle, avec un beau feu de foyer. Comme toutes bonnes choses ont une fin, dimanche matin, nous avons dit "au revoir" à nos amis. Nous avons promis de faire la même chose l'année prochaine.

Diane (Moncton)

Mon voyage à Montréal

Je suis allée à une conférence à Montréal le mois de novembre 1989.
Il y avait beaucoup de gens de tout le Canada. C'était pour l'alphabétisation, le monde qui ne sait pas lire.
Il y avait un homme de la France et il a parlé de son pays.
Il nous a dit les gens qui ne savent pas lire peuvent aller à l'école pour apprendre à lire et écrire et pour gagner sa vie.
Les gens des autres provinces du Canada disent qu'ils n'ont pas beaucoup de maîtresses pour enseigner les étudiants.
Il n'y a pas beaucoup d'argent. C'est pour ça le gouvernement doit nous aider à lire.

Jeannette (Dieppe)

La différence entre la ville et la campagne

Moi, je demeure en ville.

Tous les jours, on fait et entend toutes les mêmes choses. Pour des exemples, la télévision : on la regarde tous les jours de la semaine.

On écoute la radio, on entend les camions, les autos et aussi le téléphone sonne toujours.

A la fin de la semaine, on se prépare pour aller à la campagne, au camp avec ma famille.

Au camp, on fait plusieurs choses naturelles.

On va pour des grandes marches dans le bois; on fait du ski, du moto-neige, du traîneau et aussi on joue dans la neige avec nos enfants.

Quand Noël arrive, on coupe un sapin pour mettre dans notre camp, et aussi on décore l'arbre avec les décorations de Noël que mes enfants ont faites et aussi on chante des chansons de Noël, ensemble.

Quand nous marchons dans le bois on respire le bon air frais; on écoute les oiseaux chanter, on voit parfois les lapins sauter ici et là, les écureuils courir partout.

Aussi, mon mari avait placé des graines, pour les écureuils et un jour, il y avait jusqu'à douze écureuils ensembles. Que c'était beau à voir!

Mes enfants aiment beaucoup la nature; quand c'est le temps pour retourner à la maison ils sont très tristes.

Que la nature est jolie à la campagne. Il faut qu'on ouvre nos yeux pour apprécier la nature que Dieu nous a donnée.

Paulette (Dieppe)

Le petit guerrier

Le petit guerrier est toujours prêt à sauter sur un voleur et donne un sommeil tranquille à son maître. Toujours prêt à jouer à la balle, à nous faire plaisir au son du craquement de nos doigts.

De travailler pour si peu seulement qu'un endroit à coucher et les restes de la table.

La joie qu'il met sur le visage des enfants, il est sûrement le meilleur ami de l'homme. Oui je peux parler pour tous les maîtres de chiens que c'est un grand plaisir d'avoir un petit guerrier qui aide à rendre une maison sécure.

Robert (Baie Ste-Anne)

Les amies

Moi et mes amies, on marche sur la rue. On parle de toutes sortes de choses. On pense aller au bingo à Newcastle le dimanche. La semaine prochaine, je fais une soirée du Multipro, j'ai invité beaucoup d'amies à la soirée.

J'ai eu bien du plaisir. Je marche avec mes amies.

Élise (St-Charles)

La maison est très sale

Je sors le seau et les désinfectants et je prépare le tout pour faire le ménage. Je pars par le salon et je lave les murs et le plafond. Je lave les rideaux, après le plancher.

Je vais changer mon eau sale pour de la propre et je fais la cuisine et je lave le tout et je remets le tout en ordre de nouveau.

Je retourne changer mon seau d'eau de nouveau pour faire la salle de bain. Après avoir tout mis le salon, la cuisine et la salle de bain propres, je vais faire les chambres à coucher. Une fois terminer toute la maison est propre.

R.B. (Bouctouche)

Mon voyage à Québec

En fin de semaine passé, j'ai fais un voyage à Québec avec mon mari et une de mes filles.
Nous sommes allés pour acheter un camion pour mon mari, pour qu'il puisse s'en servir à son magasin.
Quand nous sommes arrivés nous sommes allés voir ce camion et nous l'avons acheté.
Avant de partir pour s'en revenir nous sommes allés à un dépanneur et là nous avons acheté de la bière Budweiser pour des amis.
En s'en revenant nous sommes arrêtés à Bathurst faire du magasinage.
C'était une belle journée pour voyager. Mais encore plus belle pour faire du magasinage.

Corinne (Baie Ste-Anne)

[Sans titre]

Une partie de hockey ça peut se comparer à la vie. Quand l'arbitre fait tomber la rondelle sur la glace pour commencer la partie, c'est comme nous autres qui commençons notre journée. Vas-tu avoir le courage pour aller tout de suite pour la rondelle? Vas-tu avoir le courage de te prendre en main tout de suite? Deux ou trois minutes sur la patinoire, je donne tout mon possible. Je suis fatiguée, je vais me reposer. Nous autres aussi dans notre journée faut donner notre possible et faut être bon pour nous-mêmes et prendre le temps pour se reposer. Parfois on tombe, pareil comme dans la vie mais, il faut se relever et essayer de nouveau. L'arbitre siffle! Une erreur! Dans la vie aussi il y a des erreurs. Aussi cela nous apprend qu'on a toujours besoin des autres pour nous aider, on ne peut pas le faire seul. Ni en hockey ni dans la vie. Ça nous apprend aussi qu'il faut prendre des risques, de la patience pour accomplir les choses difficiles. De la pratique pour rendre les choses plus faciles dans la vie et dans le hockey. Tous les deux sont stressants mais, très enrichissants. Il faut être positifs dans sa partie de hockey comme dans la vie. Il faut apprécier ses valeurs dans les deux. Il faut terminer comme un gagnant!

Rose Aima (Baie Ste-Anne)

[Sans titre]

Merci Jo-Anne pour le beau gâteau de fête. Carole et Gaëtanne, merci pour la belle lampe à l'huile. Et Réjean merci bien pour les beaux cadeaux.

Jeanne D'Arc (St-Charles)

Lire et écrire

Sur l'air de :
Dans le soleil et dans le vent Nana Mouskouri

Je veux savoir lire et écrire
Pour le plaisir de réussir
Pour devenir riche en dedans
C'est ça la vie, évidemment.

Le bonheur d'apprendre
Demande du courage
Et du partage avec d'autres gens
À ceux-là qui pensent
Qu'il est trop tard
Le seul espoir, c'est bien l'alpha.

L'Alpha fait partie
Du changement de vie
Nous donne chance de s'améliorer
Notre grand désir
Pour l'avenir
C'est de savoir lire et écrire.

S'il y a des gens
Un peu délaissés
Avant d'pleurer
Venez nous rencontrer
Nous sommes étudiantes de Campbellton
Prêtes à vous aider
Et à vous dégêner.

Je veux savoir lire et écrire
Pour le plaisir de réussir
Pour devenir riche en dedans
C'est ça la vie, évidemment
À ceux qui pensent
Qu'il est trop tard
Le seul espoir c'est bien l'alpha
Pour devenir riche en dedans
C'est ça la vie, évidemment.

[Voir l'image pleine grandeur] Des petits personnages portant les noms des apprenants et des notes de musique.

Collège communautaire Campbellton, N.-B.

[Voir l'image pleine grandeur] Un personnage jouant de la guitare en suivant une partition; une fleur.

Nous avons la chanson sur cassette

[Sans titre]

Bonjour,
Je m'appelle Monique Audet.
Aujourd'hui je vais essayer de vous faire un témoignage, sur mon voyage à Montréal en novembre 1989.
À mes yeux, j'ai eu la plus belle expérience de ma vie. J'étais un peu nerveuse car je n'avais jamais été à Montréal. A mon arrivée je ne connaissais presque personne.
Alors en dedans de moi, je pensais : je ne suis pas instruite, qu'est-ce que je fais ici? Ces gens là sont trop instruits pour moi, qu'est-ce qu'ils vont penser de moi? Je ne parlais pas, je regardais. Pour moi j'avais un handicap et je ne voulais pas que personne le sache. Mais quand je me suis aperçu qu'il y avait d'autres gens comme moi je pouvais respirer.
Dans les conférences, les responsables étaient tellement gentils qu'ils nous faisaient nous sentir à notre aise.
Ils nous encourageaient pour qu'on puisse prendre la parole. Je vous dis ce n'est pas facile ça prend beaucoup de courage et il faut marcher sur son orgueil.
Je termine en vous disant si que je pouvais faire de nouveau cette expérience je n'hésiterais pas. Car avec cette expérience je me sens plus sûre de moi et ça me donne le courage de continuer d'aller d'avant. Aussi je veux donner un message à tous les gens comme moi. Si vous aviez le même handicap n'hésiter pas d'aller voir ces gens pour qu'ils puissent vous aider. Car l'alphabétisation est là pour ça. Merci à l'alphabétisation et aux responsables, car ils font très bien leur travail et ils sont bien appréciés. J'espère que ça va continuer.

Monique Audet
Campbellton, N.-B.

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Monique Audet

[Sans titre]

Bonjour, je m'appelle Nicole
L'été passé, il y avait un congrès à Québec. Je suis allée et j'ai bien aimé mon expérience. On était plus de 600 personnes jeunes et aussi vieux, mais tout le monde mettait du sien. On était comme une grande famille unie. On a discuté sur plusieurs points. Pour des gens ce n'est pas facile d'affronter le français, la math et bien d'autres choses quand on ne sait pas lire ou écrire ou compter.
P.S. Ne vous gêner surtout pas si vous allez encore à l'école à 77 ans ou plus. On peut si l'on veut apprendre toutes sortes de belles choses intéressantes, veuillez le faire. A tous les jours j'apprends quelque chose de nouveau avec le monde qui m'aide et qui m'entoure. Personne rit de nous autres on est du monde qui veut apprendre. Il faut lutter pour ne pas se décourager.

D'une jeune apprenante en Alpha,
Nicole Pelletier
Campbellton, N.-B.

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Nicole Pelletier

[Sans titre]

Mes salutations à toutes les apprenantes et aussi aux apprenants (du N.-B.)

Je suis en classe d'alpha depuis un an et demi et j'adore cela parce que j'ai beaucoup appris et ça me change de la maison.

Nicole Haché
Campbellton, N.-B.

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Nicole Haché

[Sans titre]

J'ai terminé ma sixième année il y a vingt-deux ans. Je suis en classe d'alpha depuis une semaine pour me recycler avant de faire mon secondaire. Nous sommes une bonne équipe et nous pouvons avancer à notre rythme. Étant sur l'assurance-chômage on ne m'alloue que 6 semaines à plein temps pour atteindre le niveau de 7e; je sens donc une pression très forte pour tout accomplir en si peu de temps. Donnez-nous donc une chance quand on a le désir de réussir.

Ginette Charrette
Campbellton, N.-B.

[Sans titre]

J'espère qu'on va offrir ce programme encore longtemps.

Nicole Pelletier
Campbellton

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Nicole Pelletier

[Sans titre]

Souvent des personnes nous demandent : «Pourquoi ne laisses-tu pas l'école pour aller travailler?» Quand on n'a qu'une sixième année on ne peut pas se trouver d'emploi. Heureusement qu'on a l'alphabétisation. Ça nous encourage à nous en sortir. On a besoin d'encouragement et de l'aide financière pour continuer.

Monique Audet
Campbellton. N.-B.

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Monique Audet

[Sans titre]

Ça prend des professeurs vraiment patientes, courageuses, compréhensives, dévouées, des vraies amies pour nous encourager à continuer malgré nos difficultés et notre caractère.

Florence Savoie et Diane Gaudreau
Campbellton, N.-B.

[Voir l'image pleine grandeur] Signatures de Florence Savoie et Diane Gaudreau

Je parle de moi

Moi, je vais au collège le matin et l'après-midi de une heure à quatre heures. Je vous écris pour vous dire de ne pas être gêné pour venir au Collège, car il y a des gens qui pensent qu'il y a juste des jeunes. Mais je vais vous donner un petit conseil qu'il peut avoir des gens de quarante à cinquante ans qui peuvent venir au collège. Il n'y a pas d'âge pour venir à l'école, car ici c'est des gens qui veulent aider ceux qui en ont besoin. Moi j'encouragerai les jeunes et les vieux de venir au collège pour apprendre l'alphabétisation parce que c'est un bon moyen pour apprendre à lire et écrire.

Signé,
Marleane Thériault
Campbellton, N.-B.

Peurs ou phobies?

Tous, nous avons un jour ou l'autre, connu la peur... Peut-être nous habite-t-elle depuis notre plus tendre enfance. On peut avoir peur à tort ou à raison, une chose est certaine : pour la personne qui vit la peur, c'est toujours sérieux. Des apprenantes racontent leur plus grande peur ou leur phobie... «Ma plus grande peur... c'est le vent. Un jour d'hiver où mon mari était parti pour une semaine, il a fait un vent à arracher les maisons. Je n'ai pas dormi de la nuit. La contre-porte battait très fort et la maison craquait. Le lendemain, le vent a continué de plus belle. Le soir venu, les bardeaux du toit ont commencé à s'arracher et le lendemain matin, tout un côté de la maison avait perdu son recouvrement. Depuis ce jour, j'ai beaucoup peur du vent».

«J'ai peur des polices... Je ne sais pas pourquoi... elles ne m'ont jamais rien fait que je me rappelle. Quand j'étais petite, ma mère me disait : «Va te coucher ou les polices vont venir — j'ai parlé aux polices aujourd'hui, elles vont venir voir si tu dors —» Je crois que ma peur a commencé quand j'étais toute petite».

«J'avais dis-huit ans, j'habitais chez ma tante à Montréal. Je revenais de mon travail un soir, très tard. Je marchais seule dans le noir et j'étais encore loin de chez moi. Quelqu'un m'avait suivi sans que je m'en rende compte. Une fois entrée, j'ai pris mon bain... on aurait dit une ombrage dans la fenêtre... Je me suis couchée mais j'avais le pressentiment qu'il y avait quelqu'un. Tout le monde dormait dans la maison. Tout à coup, j'ouvre les yeux... un homme avec une allumette allumée se dirigeait vers mon lit. J'ai tellement crié que j'ai réveillé toute la maisonnée, mais l'homme s'enfuit par la porte arrière. J'ai été trois jours sans parler, tellement j'avais crié. Maintenant, je me méfie des espaces noirs.»

«Ma peur, c'est les tremblements de terre... Je reste à un mille et demi de chez mon père. Lors du dernier tremblement de terre, au début des années 1980, je suis partie à pied avec les enfants. C'était l'hiver et il faisait très froid. Quand je suis arrivée chez mon père, les enfants étaient gelés. Moi... je ne savais plus où j'étais. J'avais si peur que je ne pouvais plus bouger. Puis en plus mon père qui me grondait parce que les enfants avaient froid. Il a fallu qu'il me gronde pour que je réalise où j'étais. Ma peur a disparu après un mois seulement. J'avais peur de tout ce qui bougeait; je croyais toujours que c'était un tremblement de terre».

«Quand j'allais à l'école, j'avais très peur de la "grosse machine à neige"... Un jour, je l'ai vue et j'ai eu si peur que j'ai perdu mes petites lunettes. C'était ma première paire de lunettes. J'avais à peu près sept ans. Encore aujourd'hui, alors que je suis adulte, quand je vois cette grosse souffleuse à neige, j'ai toujours des frissons sur le cœur».

Les apprenantes en alphabétisation
Collège communautaire de Campbellton, N.-B.
Enseignante : Thérèse Lemieux

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Thérèse Lemieux

Mot caché

J'ai 21 ans. J'ai terminé une 9e année niveau 4. J'ai travaillé comme pompiste et au moulin. Je sais lire un peu mais j'ai de la misère à écrire. J'ai de la misère avec les grands mots. J'ai passé un test au C.P.F.P., on m'a classé en 6e année, je crois. J'aimerais prendre des cours du soir pour apprendre à lire et à écrire. Je voudrais savoir lire et écrire comme il faut.

J'ai 48 ans et je suis le père du jeune de 21 ans. Je suis allé jusqu'en 3e année à l'école. J'ai lâché parce que j'avais la tête trop dure.

Je ne sais pas lire, je peux écrire mon nom. Quand je vais au restaurant, ce n'est pas un problème, je sais à l'avance ce que je veux manger : hot chicken, hot hamburg. J'avoue tout de suite que je ne sais pas lire ou écrire quand je vais chez le docteur par exemple.

J'ai travaillé ici et là. Je connais les noms de rues par cœur parce que je suis conducteur de taxi et que je les appris par cœur.

J'ai dit à mon fils : «Si tu ne vas pas à l'école, tu vas être comme moi». Lui aussi avait la tête dure. À 16 ans, mon fils a lâché l'école. Je l'ai laissé faire parce que ce n'était pas utile de le forcer. Et moi, à mon âge, il est un petit peu trop tard.

[Voir l'image pleine grandeur] Grille de mots cachés

accent

collège

écrire

juin

notes

singulier

accord

communiquer

étui

juste

orthographique

son

adverbe

conjuguer

épellation

lecture

pair

stylos

alphabétiques

copier

épithètes

liste

part

sujet

arc

copier

exprimer

lui

participe

tableau

attribut

crayon

finir

mâles

persévérante

terminaison

avenir

crée

français

mathématiques

présent

test

bien

cri

géométrie

mémoire

radical

texte

ça

devoirs

gré

mémoire

revoir

tôt

cahiers

groupe

groupe

mémoriser

rien

tréma

classe

dictionnaire

infinitif

négation

sa

type

clé

dirai

négative

ses

uni

cœur

école

nom

signes

verbe

Les apprenants en alpha du C.C.N.B. - Campbellton

Apprenants de la région de Campbellton

Je m'appelle Julia Leblanc. J'ai 63 ans. Je suis arrivée à Campbellton à 11 ans. J'ai commencé l'école et je n'ai fait que 3 mois. Dans ce temps-là, c'était dur de se trouver de l'ouvrage; mon père ne travaillait pas puis ma mère non plus. A 12 ans j'ai commencé à travailler. Je ne pouvais plus aller à l'école parce qu'il n'y avait pas d'ouvrage et que mes parents n'arrivaient pas. J'ai fait du grand ménage dans différentes maisons.

Je ne sais pas lire. Je peux bien lire certains noms de magasins comme Zellers - Canadian Tire - Woolworth - Woolco - K Mart ou certains garages. Je peux reconnaître certains mots dans les cartes de fêtes comme maman, par exemple. J'écris mon nom seulement. Pour écrire, si je me donnais la peine, avec de la pratique, je pourrais apprendre. J'avais appris un peu à écrire à mon travail mais après je suis tombée malade et j'ai tout perdu ce que j'avais appris.

Ça m'embête quand je vais à l'hôpital et qu'on me demande d'écrire mon adresse. Ça m'embarrasse quand je suis à côté de quelqu'un qui sait lire, je me sens gênée. Mes enfants devaient se débrouiller seuls dans leurs devoirs. Ils devaient apprendre leurs leçons eux-mêmes. Mais je suis tout de même capable d'avouer tout de suite que je ne sais pas lire ou écrire. C'est inutile d'essayer de le cacher, je sais que les gens vont finir par s'en apercevoir, de toute façon. Au magasin, je me débrouille assez bien parce que je sais compter mais parfois je dois demander de l'aide du commis. Au restaurant, je commande toujours la même chose, un "hot hamburg", un "hot chicken", ou un "club house". J'aimerais bien commander autre chose mais c'est un peu tard pour apprendre, à mon âge.

J'avais fait une demande il y a 20 ans environ pour aller à l'école mais ça n'a pas marché. Après, je suis tombée malade et j'ai eu plusieurs opérations. Apprendre à lire puis écrire, à mon âge, puis malade comme je suis, c'est trop de complications.

J'aimerais aller apprendre s'il y avait une place pour pouvoir me débrouiller moi-même. J'aimerais savoir lire un peu puis écrire un peu pour pouvoir écrire de petites lettres, puis mon adresse, puis lire une petite histoire ou un petit livre quand je serais à l'hôpital, ça passerait le temps. Donnez-moi un livre et de l'aide, je veux bien essayer.

Je m'appelle Olive Leblanc. J'ai 88 ans. Autrefois, je demeurais à Bathurst. C'était tout en anglais. Il n'y avait pas d'école par chez nous. On avait de la misère à avoir des maîtresses. Je me suis fait casser l'épaule à l'école. C'était "rough". C'est pour cela que j'ai le dos rond. Dans ce temps-là, il n'y avait pas de docteur. On était une grosse famille, 17 enfants. A 8 - 9 ans, on partait de chez nous pour aller travailler.

Je connais des lettres. Quand je changeais mon chèque, je pouvais signer mon nom. Je pouvais aller 4 fois par jour au magasin. J'allais chercher de quoi, ça ne faisait pas "j'retournais back", je devenais malpatiente. Si je pouvais lire comme ma fille ça passerait le temps. J'aurais aimé lire et écrire, en français ou en anglais. Des fois ma fille me donne des catalogues et tout ce que je sais faire c'est de regarder les portraits. Ils sont bien les enfants d'aujourd'hui, l'autobus vient les chercher, ils n'ont pas besoin de marcher 4 milles comme nous.

Ce serait donc beau de savoir lire. Ce serait donc beau de savoir écrire. Si je pouvais lire... Des fois je me mets là puis je pleure. C'est donc de valeur de ne pas savoir lire et écrire.

[Voir l'image pleine grandeur] Deux mains qui se serrent, l'une écrit "1990" et l'autre "Année internationale" sur leur manche.

Apprenants de la région de Campbellton

Le retour a l'école

A l'âge de 14 ans, j'ai arrêté l'école pour m'en aller travailler dans le bois comme bûcheron car ce métier m'attirait beaucoup. J'aime travailler près de la nature.

Vers l'âge de 18 ans, je me suis acheté une débusqueuse. Au fur et à mesure, avec les années, en avançant dans la vingtaine, j'ai commencé à comprendre que lorsqu'on est non-syndiqué on se sent oublié des gouvernements et nous n'avons aucune condition de travail et de sécurité d'emploi.

J'espérais qu'au fil des années des améliorations seraient apportés pour les travailleurs forestiers mais mon espérance ne s'est pas encore réalisée. C'est pourquoi, vers la fin septembre 1989, à l'âge de 29 ans, je me suis décidé de retourner à l'école du soir à Kedgwick afin que plus tard je puisse faire autre chose et avec de meilleures conditions de travail.

Six mois plus tard, avec l'aide de notre très bon professeur, j'ai fait une amélioration dont je suis fier et qui m'encourage à continuer. C'est là que je me suis aperçu que c'était très important de savoir lire et bien écrire dans la société d'aujourd'hui.

J'encourage les analphabètes à aller à l'école. Je sais bien que lorsqu'on est avancé dans l'âge c'est gênant mais la première journée est toujours celle qui nous pèse sur le dos. C'est en arrivant à l'école que tu t'aperçois que tu n'es pas tout seul et que nous sommes tous là pour apprendre.

André St-Pierre
Classe : S. Roy

Je n'ai pas été longtemps à l'école. Avec le métier que je fais il faut que je retourne absolument à l'école, si je veut garder mon travail. Mon père suit des cours avec moi afin de m'encourager à continuer.

J'ai environ 75 heures de cours.

Henri Coulombe
Kedgwick, N.-B.

J'ai faite mon école en anglais. J'ai fini ma 9e année. Je suis une femme seule avec deux enfants à supporter. J'ai fait un projet de 20 semaines à la buanderie de l'hôpital de St-Quentin. Je veux maintenant faire ma récupération scolaire pour avoir un meilleur travail. Je trouve le français plus difficile à écrire que l'anglais. Mais avec la patience et le temps je suis sûre de m'améliorer.

J'ai 42 heures de cours.

Franchie Cormier
Kedgwick, N.-B.

J'étais chauffeur de camion. J'ai eu un accident au moulin Fraser. J'ai eu la jambe coupée. Maintenant j'ai à me recycler dans mon nouveau travail comme chauffeur d'autobus. Lorsque j'ai des voyages à faire en ville je veux pouvoir lire les affiches sur la route.

J'ai 72 heures environ de cours.

Roland Ouellet
Kedgwick, N.-B.

Moi, j'ai été jusqu'à la septième année. Et après j'ai resté avec une fille et j'ai eu un petit garçon qui a douze ans. Dans mon travail j'étais chauffeur de machines. J'ai fait un accident de ski-doo, et je demeure dans un foyer. Ils m'ont demander d'aller au cours et j'aime bien cela.

J'ai neuf heures de faites.

Rosaire Michaud
Kedgwick, N.-B.

Dans mon travail d'opérateur de machineries lourdes, j'ai eu un accident. Comme je ne peux plus travailler j'ai pensé suivre des cours.

J'ai environ 75 heures de cours.

Alcide Coulombe
Kedgwick, N.-B.

J'ai 21 heures de cours et j'aime bien ça.

Gabriel Coulombe
Kedgwick, N.-B.

Pour moi aller à l'école m'a permis d'apprendre le français et de pouvoir compter, de multiplier et de diviser.

Michel Léveillé
St-Quentin, N.-B.

Pour le cours c'est apprendre à lire et écrire pour ne rien oublier. Savoir quand mettre une lettre majuscule et un point. Savoir tout mon alphabet et savoir compter.

Solange Coulombe
St-Quentin, N.-B.

Moi je prends le cours parce que je ne savais pas trop compter. Maintenant je peux écrire et compter. J'ai aussi appris les verbes et le français écrit et j'en aurais encore à apprendre. J'espère pouvoir continuer l'an prochain. Ces cours sont très appréciés par nous les adultes.

Angèle Paquet
St-Quentin, N.-B.

Pour me rappeler l'alphabet de A à Z. Quand j'étais jeune je savais tous cela mais maintenant je l'avais oublié. Je sais qu'il y en a d'autres qui ont besoin de revoir leur lecture et écriture. Pour moi c'est surtout de pratiquer mon écriture et apprendre à bien écrire mes mots.

Jean-Guy Croussette
Kedgwick, N.-B.

Le cour de français et de math, m'aide à me renforcir, pour me donner une chance, de continuer mes études, une fois sorti de l'hôpital.

Bernard Léger
(Centre Hospitalier Restigouche)
32 Kingsway Crescent
Moncton, N.-B.

Moi je vais au cours du soir d'alpha. Et c'est Mme Patricia Chouinard qui nous enseigne un peu de tout. Par exemple bien lire, et bien prononcer nos syllabes. Elle aime que nous soyons intéressées à ce qu'elle nous enseigne et on trouve cela correcte. L'alpha nous dit beaucoup, aussi nous trouvons cela bien et nous aimons aussi d'en parler avec notre institutrice qui nous aide à comprendre certaines choses que nous ne comprenons pas mai je suis une femme de 77 ans et comme de raison avec la 5ième année je trouve que l'alpha c'est une bonne chose. J'ai appris à bien écrire et à apprendre à lire correctement. L'étude a été pour moi enrichissante. Je suis satisfaite avec l'alpha. Je travaille avec beaucoup d'encouragement. J'ai 13 Enfants. Ils me trouvent vraiment bonne et beaucoup courageuse.

Emélia Landry
Apprenante de Charlo, N.-B.

J'aime Beaucoup venir à cette école. Car nous apprenons beaucoup de choses. La maîtresse nous explique les choses que nous ne comprenons pas car à l'autre école nous avions toujours les mêmes devoirs et nous devenions tannés des mêmes choses. En alphbétisation, nous apprenons des choses comme la math, la lecture, la magie des mots et beaucoup d'autres exercices de français.

Doriane Bergeron
Apprenante de Charlo, N.-B.

J'ai commencé l'alpha à Dalhousie en Septembre 1989. J'aimais bien cela mais nous n'étions pas assez, et le cours s'est terminé à peu près une couple, de mois après. A Dalhousie la maîtresse était très, gentille mais c'était différent. Maintenant je vais à Charlo avec Mme Chouinard et c'est bien différent elle explique bien et je comprends tout de suite. Je n'ai pas de difficulté avec mes livres et tout va bien. J'éspère aller loin dans le futur et j'aimerais féliciter les personnes en charge de l'alpha pour leur beau travail.

Anita Poirier
Apprenante de Charlo, N.-B.

R

Roméo a vu les élèves.

E

Elène aime beaucoup l'alpha.

N

Nicole m'encourage d'étudier.

É

Étude, écoute, lecture m'aide a réussir.

Apprenant de Charlo. N.-B.

Témoignages de Kedgwick, N.-B.

Classe S. Roy

J'aime beaucoup assister aux cours d'alphabétisation et j'y vais l'après-midi et le soir. Je fais aussi les mathématiques, que je trouve cela plaisant.

Jean-Paul

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Jean-Paul

Je ne pouvais pas rassembler les syllabes pour faire un mot. Je me suis décidé de m'inscrire au cours alphabétisation. Je vous le dis que je suis fier de moi.

Aurèle

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Aurèle

Étant dans plusieurs associations et bien des assemblées, il me fallait passer mon tour pour la lecture. Comme je trouvais cela très ennuyant, je suis allé à un cours et j'ai trouvé les cours intéressants. Maintenant après quatre ans de cours je suis fier de moi, je peux me débrouiller et profiter de ma retraite.

Edgar

Je devais recevoir mon premier chèque de pension et je voulais le signer moi-même. Je me suis rendu voir un tuteur en alphabétisation qui m'a rendu ce grand, service. Enfin j'ai le bonheur de signer mon chèque et j'écris mon nom souvent pour ne pas l'oublier. Merci!

Onézime

Je voyais mon neveu suivre des cours, alors qu'ai décidé d'aller faire un tour. Depuis je n'ai pas manqué un cours et cela va me servir pour un travail qui m'intéresse bien. Faites comme moi allez faire un tour.

Valmond

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Valmond

Mon grand désir était d'apprendre à lire et écrire, je me suis inscrit en alphabétisation et je vous dis que mon désir va se réaliser.

Toussaint

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Toussaint

J'ai essayé plusieurs fois d'aller au cours mais je me décourageais bien vite, cette année je me suis dis je vais aller jusqu'au bout et à ma grande surprise ça va bien c'est encourageant. Merci!

Fernande

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Fernande

Je suis décidé de poursuivre mes études et je m'aperçois que je peux en apprendre encore beaucoup et je vais aller jusqu'au bout.

Valmont

Chère(cher) lecteur\lectrice

L'alphabétisation est un grand mot qui fait peur a bien des gens, alors qu'il ne veut dire et surtout parler de l'instruction. Nous les gens du 2ième et du 3ième âges n'avons pas eu la chance comme les jeunes d'aujourd'hui d'aller à l'école tous les jours parce que le travail nous attendait à la maison et nous devions aider nos parents.
Mais maintenant que nous sommes plus indépendant nous avons chacun notre travail; nous nous apercevons qu'il nous manque beaucoup d'instruction et c'est maintenant que nous réalisons l'importance du savoir lire et écrire, alors même que nous ayons l'âge qu'on voudra, il n'est jamais trop tard pour apprendre car cela n'est pas perdu, il nous en faut toujours plus dans la vie de tous les jours.
Bien à vous

Livain St Laurent
Kedgwick, N.-B.
Classe : S. Roy

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Livain St Laurent

Maison Notre-Dame, Kedgwick, N.-B.

Je peux enfin écrire mon nom et je suis content.

Albert Godin

[Voir l'image pleine grandeur] Signature d'Albert Godin

J'écris le soir et j'aime ça le temps passe vite.

Antonia Goulet
Elèves avec tuteur

[Voir l'image pleine grandeur] Signature d'Antonia Goulet

Cours d'alphabétisation (Fraser), Kedgwick, N.-B.

Le cours de l'alphabétisation m'a aidé beaucoup. J'aime bien ça parce que j'en apprend à chaque cours. J'espère de continuer pour faire ma l0ème année.

Jacques

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Jacques

Alphabétisation : Moi je trouve que c'est très bon et ça m'a aidé vraiment. J'espère que ça va continuer. J'espère de pouvoir continuer pour atteindre mon but. Mon but premier est de faire ma l0ème année.

Camil

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Camil

Le cours d'alphabétisation m'a aidé à me rapper de mon français. J'avais oublié ce que j'avais appris à l'école. Revisé, ça aide à avancer. Je veux continuer pour avoir une meilleure ouvrage et plus d'argent.

Bertrand

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Bertrand

Moi, je suis venu prendre un cours en alphabétisation dans l'espérence de pouvoir compléter les années d'étude qui me manquent pour arriver à la 12ème année. Jusqu'à maintenant, ça va bien. J'espère que ça va continuer comme c'est parti. La maîtresse est très gentille et nous l'aimons beaucoup. J'espère qu'un jour, je pourrai atteindre mon but et peut-être prendre un cours parce que c'est utile dans la vie d'avoir un peu d'instruction.

Gérald

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Gérald

J'ai beaucoup aimé prendre le cours d'alphabétisation, ça m'a beaucoup aidé, s'il y en a d'autres l'année prochaine, je vais essayé de venir. Ça m'a permis de pouvoir écrire mieux qu'avant et j'en suis content. Je suis venu ici dans le but de m'instruire pour aller prendre un cours, et si ça réussi, je serai fier d'être venu prendre le cours d'alphabétisation. Merci, Noëlla de m'avoir montré ce que j'ai appris.

Yves

[Voir l'image pleine grandeur] Signature d'Yves

Le cours d'alphabétisation ma aide parce que je ne savais pas lire ni écrire. Maintenant, que je sais lire et écrire un peu j'ai dans l'espérance de continuer pour me rendre jusqu'en l0ème J'espère que ces cours vont continuer à l'automne. Merci, Noëlla de m'avoir appris ce que je sais aujourd'hui!

Léopold

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Léopold

Alphabétisation : St-Jean-Baptiste, N.-B. (Restigouche)

Un pas en avant

Savoir lire et écrire c'est très important pour moi. J'ai appris comment mieux écrire mon français et à faire moins de fautes. J'ai aussi appris à mieux écrire. J'aime beaucoup travailler en équipe. Nous sommes cinq étudiantes.

[Voir l'image pleine grandeur] Dessin d'une classe d'école

Constance Cloutier

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Constance Cloutier

Je suis âgée de 45 ans. Pour moi, apprendre à lire et à écrire c'est aussi pouvoir m'exprimer, dire mon idée. C'est être capable de me débrouiller seule. Je ne suis pas différente des autres.

[Voir l'image pleine grandeur] Dessin d'un élève dans une classe

Géraldine Bouchard

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Géraldine Bouchard

Pour moi, apprendre à lire c'est faire un grand pas en avant. Je peux toujours m'améliorer, apprendre des choses nouvelles. Je me sens plus capable d'aider mon enfant qui fréquente l'école.

[Voir l'image pleine grandeur] Dessin de deux élèves dans une classe qui se tiennent les mains.

Rose Dubois

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Rose Dubois

Ça fait déjà deux ans que je vais à l'école. J'aime bien cela car j'ai appris beaucoup. J'aime rencontrer les personnes qui veulent comme moi apprendre afin de pouvoir fonctionner seule. J'ai fait beaucoup de progrès en lecture et je peux lire les lectures à l'église.

[Voir l'image pleine grandeur] Dessin d'une personne qui lit un livre à la bibliothèque.

Rosa Aubé

En cette année de l'alphabétisation, je veux dire MERCI aux personnes qui nous permettent d'étudier gratuitement. Je suis plus capable d'aider mes jeunes qui fréquentent l'école. Je souhaite que toutes les personnes qui ne savent pas lire aient la même chance que moi.

[Voir l'image pleine grandeur] Dessin d'une personne qui tient une feuille écrit "Merci"

Céline Cayouette

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Céline Cayouette

Pourquoi pas moi

L'alnalphabétisation j'en ai attendu parler
Et un jour j'ai décidé
A zéro de tout recommencer
Ce que dans les années passées, j'avais négligé

Voyelles et consonnes, j'ai appris à les assembléees
La formation des mots s'est ajoutée
Ainsi que les verbes à conjuguer
Le présent, l'imparfait et le passé composé

Le masculin et le féminin, faut savoir les démêler
Le singuler et le pluriel y sont ajoutés
Le nom propre et le nom commun savoir les identifier
Plusieurs trucs ainsi on nous à montré

Les adjectifs possessifs, démonstratifs et numéraux faut pas les oublier
Les adjectifs qualificatifs pouvoir les apprécier
Mais faut surtout pas oublier

Les articles définis et indéfinis qui ont leurs places tout désignées

Le tout savoir les remarquer
Pour pouvoir faire des phrases bien exprimées
Un chèque ou une lettre à bien l'adresser
Une pancarte pouvoir la lire et l'identifier

Avec la mathématique, on a appris à compter
Voilà ce qu'ensemble, on a appris à aimer
Avec tout l'aide qu'il a fallu pour démarrer
Et un professeur qui nous a compris et bien enseigné

Lorenzo Boudreau
Kedgwick, N.-B.
Classe S. Roy

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Lorenzo Boudreau

Acrostiche

Apprendre avec enthousiasme
Lire plus rapidement
Parler entre apprenants-es
Hausser mon degré d'instruction
Analyser des mots
Bâtir mon avenir
Étudier avec acharnement
Travailler avec cœur
Inventer une vie meilleure
Signer personnellement
Accomplir mon plus grand désir
Terminer mes études
Illuminer mon esprit
Offrir mes services sans gêne
Noter mes progrès

Edna, Varina, Adéline,
Réjeanne, Dorina, Élise

Apprenantes au Collège communautaire
Campbellton, N.-B.

[Voir l'image pleine grandeur] Signatures de Edna, Varina, Adéline, Réjeanne, Dorina, Élise

Alpha

a e o E i A U I Y L u O I é è

Hélène Chiasson 42 ans

Lorsqu'un apprenant a un problème dans sa vie, il me le raconte, je l'écoute et ça lui fait du bien. Que ce soit de la joie, de la peine, problèmes financiers, ils me racontent tout et je suis là pour écouter, conseiller et surtout aider, au mieux de mon possible. Pour moi, c'est tout ça, Alpha.

[Voir l'image pleine grandeur] Signature d'Hélène Chiasson

La joie que j'éprouve à enseigner à des gens à lire, écrire et comprendre ce qu'ils lisent, je ne peux l'exprimer sur papier tellement c'est valorisant pour moi.

Rita Hachey
Robertville, C.P. 24
C.C.N.B. - Bathurst

Il faut que je vous raconte ceci : Un soir, vers 22h00, le téléphone sonna : J'ai sauté hors de mon lit tellement vite que les couvertures sont venues avec moi! Je pensais qu'un de mes petits-enfants était malade car j'avais une de mes petites-filles qui n'était pas bien ce soir-là. Au bout du fil j'entendis ceci : «Rita, jusqu'à quelle heure qu'il faut que je lise?» J'en suis demeurée toute étourdie. Le lendemain soir au cours, il me dit : «Excuse-moi Rita, de t'avoir téléphoné aussi tard, c'est que je voulais être capable de te lire une phrase pour te faire plaisir». Inutile de vous dire que je suis sortie du cours pour m'essuyer les yeux. Y a-t-il quelque chose de plus motivant que cela en Alpha?

10 20 30 40 50
i I y u A e a E é è

J'aime pouvoir m'exprimer et
me faire comprendre.

Je veux réussir à remplir
mes formules moi-même.

Je deviens plus "confortable",
plus courageux, si je réussis
à comprendre.

Ce n'est pas tous les jours facile
mais ça vaut la peine.

Je me sens plus capable quand je
comprends "pourquoi".

Je me sens fière,
je me respecte et m'aime
en me permettant
d'apprendre.

Aujourd'hui, ce qui me stimule...

Quand je réalise pour aller plus loin dans la connaissance, ça développe plus de confiance en moi pour continuer.

Monique

Robert

Arnolda

Sylvain

Annette

Jacques

Émilien

Gordon

Denis

Anne

Gisèle

Charles

Raymonde

Arthur

Michel

Nathalie

Linda

Cari

Joan

Daniel

Alpha

Nous travaillons avec un groupe de personnes analphabètes qui suivent maintenant des cours d'alphabétisation. En cette année internationale, nous avons cru essentiel de leur donner la parole. Merci.

Joanne Ferguson
Thérèse Dupuis
Monique Bourgeois

Instructeurs-alphabétisation à Tracadie

a e o E i A U I Y L u O I é è

Hélène Chiasson 42 ans

«- C'est bien gênant de ne pas savoir lire ou écrire ou compter. C'est paniquant aussi. - Je ne peux pas écrire à mes amis ou lire le journal ou remplir des formulaires. - Quand je fais mon épicerie, j'achète toujours la même chose parce que je ne peux pas lire les étiquettes. - Au restaurant, le menu pour moi, y est en chinois, je prends toujours ce que le gars à côté a pris. - J'ai peur qu'on rit de moi, je passe pour un-e incapable. Je me sens inférieur-e a tout le monde. - Je ne peux même pas avoir mes petits secrets. Il faut que je fasse lire mes lettres par les autres. - Je ne peux pas lire une recette ou le livre du téléphone. - J'sais plus quel mensonge inventer pour pas dire que j'sais pas lire. - Ça te rend déprimé-e de dépendre de tout le monde. - Moi, je restais toujours chez nous, dans ma maison, j'avais peur de sortir. - Je ne peux pas aider mes enfants dans leurs devoirs. - Je ne peux pas avoir une bonne job. Ça dur de toujours avoir les restes.»

10 20 30 40 50 i I y u A e a E é è

[Voir l'image pleine grandeur] Signature d'Hélène Chiasson 42 ans

J'aime bien ce cours parce qu'il m'aide à pouvoir remplir un formulaire ou à faire un chèque. Je suis ce cours dans l'espoir de m'améliorer en écriture, en français et en mathématiques afin de pouvoir viser à un nouvel emploi.

Jean-René Haché

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Jean-René Haché

Blondine

Mathilde

Donat

Thérèse

Hélène

Clarence

Léolla

Yvon

Murielle

Aline

Sylvie

Martina

Sylvia

Emilien

J'apprécie beaucoup mon enseignante pour le temps et l'aide qu'elle m'a donné et je la remercie.

Marguerite Basque
Tracadie

«J'ai pris la décision de venir suivre des cours parce que je veux être plus indépendant-e, - je veux pouvoir aider mes enfants, j'aimerais me trouver un emploi que j'aime, - pour ma satisfaction personnelle, - pour avoir une vie plus facile, - pour pouvoir écrire quand et à qui je veux sans erreur, sans être gêné-e, - j'ai le goût d'apprendre, de lire, - maintenant que mes enfants sont grands assez, y est temps que je pense à moi.»

Un groupe d 'apprenant(e)s

Nous terminons une année extraordinaire comme apprenants et apprenantes en alphabétisation à Tracadie.
En plus d'apprendre à lire, à écrire, à calculer, dans la joie, le plaisir, la taquinerie, nous avons reçu quelques personnes invitées :

Jean-Marie Benoît, ambulancier, nous a donné des conseils de premiers soins à domicile.
Mme Ouellette, hygiéniste, nous a conseillés sur la santé.
Mme Diane Losier, nous a expliqué la bonne alimentation
et Mmes Luce et Robichaud sont venues nous parler de leur expérience d'écrivaines.

Nous avons fait quelques visites instructives :

  • la bibliothèque municipale
  • l'atelier d'une artisane en poterie
  • une cabane à sucre
  • une maison de croissance

À chaque endroit, nous avons appris beaucoup.

Nous avons participé à un kiosque d'information sur la journée de la femme, à un séminaire à Newcastle, "La femme et l'alphabétisation".
Enfin nous avons monté deux spectacles de théâtre : - au séminaire d'alpha à Bathurst et à Tracadie dans le cadre de l'année internationale de l'alphabétisation.
Voilà une année bien remplie dont nous sommes fiers(fières).

Le groupe de Tracadie

[Sans titre]

Allo! Je m'appelle Michel.

La lecture pour moi est plus intéressante maintenant.
Ha! avant je ne pouvais pas bien lire, alors que je peux plus aujourd'hui.

La lecture est très utile et valable pour la vie.
C'est à nous de se débrouiller à tous les jours pour progresser.
Une fois commencé le reste est facile et intéressant!

Michel Boudreau
Bathurst

Prendre un message?

Petit-Rocher, N.-B.
Le 15 mai, 1990

Pour moi, les cours d'alphabétisation sont une porte de sortie. Ne me sachant pas instruite, je ne peux vous dire combien de fois où j'ai été frustrée et gênée et je ne parle pas du manque de confiance en moi. Mais maintenant, je vois que je peux m'en sortir. Je suis contente pour moi et toutes les personnes qui sont dans mon cas. Merci à toutes les gens qui nous aident.

Hectorine Arseneau
Petit-Rocher

17 mai 1990

A nos responsables en alphétisation, un mot d'appréciation et de gratitude.
Maintenant, je me débrouille pour lire et écrire. Grâce à ces cours de français, je sais assez bien ma grammaire et mes verbes, ce qui m'est d'un grand secours au travail. Je lis l'Acadie Nouvelle.

Jean-Claude LeBouthillier
Bathurst 546-8613

Les portes sont ouvertes pour...

Depuis mars, c'est un rêve qui se réalise... Pour moi, je vis une étape que je n'avais pas vécue. Ne pas savoir lire ou écrire a toujours été un manque que j'avais de la misère à accepter.

Je sais que ça va avoir un bienfait sur ma manière d'être; déjà, je me sens de plus en plus sûre de moi, je suis plus heureuse et confiante face aux autres.

Arnolda Blanchard
Beresford

Mes buts

Moi, ce que je veux faire? Pour commencer, finir mes grades. Quand j'aurai fini, je veux aller à l'université pour prendre des cours comme secrétaire etc. Après l'université, je veux travailler avec quelqu'un pour un an ou deux et ensuite, je veux avoir ma propre entreprise. Alors, je serai contente pour moi et ma famille. Merci!

Monique Huard

Robertville, N.-B., 15 mai, 1990

Pour moi, les cours d'alphabétisation m'ont été d'un grand secours, mais moi, je savais lire déjà et écrire un peu. Mais j'avais des problèmes avec les verbes, mais avec ces cours ça m'a beaucoup aidée.

Mais Benoît, mon mari, lui, il ne savait ni lire ni écrire. Mais depuis qu'il a suivi ces cours, il lit et il peut écrire un peu aussi et il est vraiment content et je veux dire un gros merci à toutes les personnes qui nous ont aidés dans ces cours.

Benoît et Corinne Duguay
Robertville

Quelque chose a dire

Nous sommes un groupe de personnes qui avons en commun d'avoir un jour, décidé de nous sortir de notre analphabétisme. Nous allons à l'école tous les jours et nous apprenons, enfin, ce qui nous manquait pour bien fonctionner dans notre vie de tous les jours. Oh! la première journée, c'est pas facile, on se sent terriblement gêné(e) et on a peur de faire rire de nous. On rentre dans la classe, la tête basse, mais les premières journées passées, ça devient excitant et le fun.

Tous les jours, on a hâte de retrouver le groupe. Les autres deviennent des amis encourageants. C'est excitant aussi de faire des tests et de voir qu'on peut réussir, plus on fait d'effort, plus on avance vite, plus les résultats sont bons. Les livres sont intéressants, plus que quand on allait à la petite école. Les autres

aussi m'aident à comprendre, maintenant on se sent fier(e), on est quelqu'un, on peut penser à l'avenir, on se sent plus égal(e) à tout le monde. Nos études sont entre nos mains, même nos enfants nous aident à faire nos devoirs. Le plus beau, c'est que personne rit de toi.

On invite tous les analphabètes à faire la même chose. On vous invite même à venir nous voir travailler. Le numéro de téléphone de notre classe est 395-9066.

Un groupe d'apprenant-es de Tracadie
Donat Comeau
Mathilde Dignard
Clarence Duguay
Aline Leclerc
Yvon Basque
Martina Sonier
Murielle Thériault

Mon cours d'alphabétisation

Je veux vous dire la joie que j'ai en moi, du changement que ça fait dans ma vie, d'avoir la chance de retourner à des cours d'alphabétisation. L'expérience que j'ai la plus aimée dans cette année, c'est quand j'ai été à Bathurst pour présenter des pièces de théâtre. C'est difficile pour moi de vous expliquer toute la joie que j'ai ressentie pour cette magnifique journée.

Cette expérience ne pourra jamais être oubliée. Un gros merci de m'avoir fait participer et de m'avoir encouragée de continuer mes études, car pour moi c'est très important.

Mathilde Dignard
Tracadie

Ça me fait du bien. Ma femme est heureuse de mon succès.

Daniel Frenette

Je trouve les cours très profitables. Ça m'aide à faire l'horaire de mon temps.

Gérald Arseneau

Durant mes moments libres, je pratique l'écriture et j'essaie de lire.

Delphine Pitre

Témoignages

Je suis très heureuse de participer dans une classe d'alphabétisation. Je me sens très à l'aise avec les autres, et j'aime beaucoup participer aux activités.

L'encouragement des autres me donne le goût de continuer mes études.

Aline LeClair
Tracadie

Le cours fut très intéressant. Cela m'a aidé à améliorer ma lecture, mon écriture et mon calcul, etc..

Michel Basque
Shippagan

Je suis très heureux d'avoir la chance de suivre le cours d'alphabétisation et de rencontrer des gens qui ont le même problème que moi. Durant l'année, on a eu plusieurs endroits à visiter. Celui que j'ai aimé le plus, c'est la visite de la cabane à sucre. On a fait premièrement le tour de la plantation à pied. Ensuite, on est entré à l'intérieur de la cabane pour y déguster un bon repas. Après quoi, on nous a montré les différentes étapes qu'on prend pour faire le sirop d'érable, le beurre d'érable, le sucre d'érable. Nous avons aussi dégusté de la bonne tire. Avant de partir, on a joué aux cartes. D'autres ont chanté en groupe. La journée a passé très vite, mais j'ai vraiment apprécié cette visite.

Yvon Basque
Tracadie, N.-B.

Plusieurs années passées je n'avais pas la chance d'apprendre à lire et je manquais toutes les activités locales. Depuis un an ou deux il y a les services et j'en profite pour apprendre à lire, pour lire des nouvelles, des annonces, des revues, des journaux, des livres sur différents sujets et surtout la science.
Une fois complété, je tenterai d'apprendre l'anglais sinon je me contenterai d'apprendre des mathématiques ou l'usage de l'ordinateur. Je suis bien satisfait de ce service.

Lucien Noël

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Lucien Noël

J'ai quitté l'école à l'âge de seize ans. Je pensais avoir assez de capacité pour entrer sur le marché du travail. Alors je suis rentrée mais ce n'était pas comme j'avais pensé.
A mon travail, je servais comme bouche-trou car j'avais beaucoup de difficulté à écrire et à lire. Ensuite j'ai entendu parler de l'alphabétisation à la radio. Je me suis renseignée et je me suis inscrite au cours. A présent, j'ai terminé ma sixième année avec beaucoup de succès.
Mon but est de terminer ma douzième et ensuite prendre un cours au Collège de Bathurst ou bien ailleurs.

V. Robichaud
Shippagan

Avant de m'inscrire au Collège communautaire de Caraquet, j'ai suivi un cours "Information à l'emploi". C'est en suivant ce cours que je suis décidée à refaire mes grades parce que, moi, j'ai été à l'école jusqu'à ma cinquième année. Je refais mes grades parce qu'aujourd'hui, pour aller sur le marché du travail, il faut au moins une 10e année.
J'aime bien cela et j'ai appris bien des choses. J'ai pas de misère; ça me surprend et ça m'encourage à continuer.
J'encourage celui ou celle qui veut continuer ses études de ne pas se gêner. On est à l'aise avec le professeur. Bonne chance à tout le monde!

Julienne DeGrâce

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Julienne DeGrâce

Lorsque j'ai décidé de prendre ce cours, j'avais pour but d'apprendre à lire et à écrire. Ceci, afin de me débrouiller personnellement, c'est-à-dire : faire des chèques, lire des instructions, etc. Maintenant que le cours est terminé, je suis fière et satisfaite de ce que j'ai appris. Je dois dire que j'ai travaillé fort et que je dois encore continuer afin de pouvoir m'instruire plus. J'ai vraiment aimé ce cours, et j'ai réalisé qu'il n'y a pas d'âge pour apprendre à lire et à écrire.
Un gros merci à mon enseignante qui a eu tant de patience tout au long du cours.

Eva Basque

Pour moi, c'est important d'apprendre à lire et à écrire. J'aime savoir où je vais; quand je conduis, pouvoir lire rapidement est essentiel. Si mes enfants demandent de leur lire une histoire, le soir avant d'aller au lit, ça me rend heureux de pouvoir le faire. Aussi, écrire un petit mot à ma femme et aux enfants le matin, dans leurs boîtes à dîner. J'aime ça pour leur dire que je les aime très fort.

J. Roy Bathurst

Maintenant je peux lire

Quand j'ai commencé l'école, j'étais un peu gênée, je n'avais pas confiance en moi. Maintenant que j'ai appris à lire et écrire je me sens mieux. La maîtresse était très gentille et très courageuse. J'ai été très fière d'avoir Mme Lise Losier comme mon professeur. J'ai appris beaucoup. Maintenant, je peux lire le journal et faire mes choses de tous les jours sans être gênée. Je ne me sens plus stupide.
Merci beaucoup.

Lucianna Brideau

Lorsque j'ai décidé de prendre ce cours, je savais déjà lire et écrire. Je voulais surtout reviser les différentes règles de grammaire, les verbes etc.

Cela fait déjà plusieurs années que je ne vais plus à l'école, alors à cause du manque de pratique en lecture et en écriture j'avais besoin de revoir les apprentissages de base dans ses domaines.

Je suis fière et satisfaite de tous les efforts que j'ai faits d'avoir suivi ce cours jusqu'à la fin. J'ai appris beaucoup de choses nouvelles et j'ai vraiment aimé suivre ce cours.

Maintenant que j'ai appris à lire et à écrire je me sens comme une nouvelle personne. Je suis très contente d'avoir eu Mme Lise Losier comme professeur pour moi. C'est une personne très patiente. Elle est très encourageante. Je lui souhaite de continuer le bon travail qu'elle fait.

Quand même que ma pression montait à tous les jours, je ne regrette pas d'avoir été à l'école. J'espère y retourner un jour pour m'améliorer.

J'ai 65 ans, mais quand je vais à l'école je me sens très jeune.

Merci beaucoup.

Sincèrement,
Victorine Sonier
Tracadie, N.-B.

Charade

  • Mon premier est un pronom
    la première personne du singulier.
  • Mon deuxième est le verbe
    vouloir à la première personne
    de l'indicatif présent.
  • Mon troisième
    correspond à s'informer
    par lettre.
  • Mon quatrième et dernier
    est un dérivé du mot
    correct.
    Mon tout est ce que je
    désire le plus....

Sylvain Godin
Bathurst

* Je veux écrire correctement

Journée d'étude

J'ai beaucoup aimé la journée d'étude à Newcastle. Cette journée là c'était la journée pour les femmes en alphabétisation. On a été bien accueilli par les gens de Newcastle, c'était bien décoré.

On a été dans un atelier avec d'autres personnes des autres groupes et on a parlé sur l'alphabétisation. Ce qui m'a touchée le plus c'était une handicapée; elle était bien intéressée à aller plus loin dans la vie.

Cette journée m'a beaucoup impressionnée. Des personnes ont parlé au micro. C'était beaucoup intéressant et touchant d'entendre les beaux témoignages des apprenantes.

Je remercie beaucoup les gens de Newcastle pour la journée pour les femmes.

Sylvia Dignard
Tracadie, N.-B.

Théâtre à Bathurst

Ma première expérience de théâtre débuta en mars-90 au Collège de Bathurst avec un petit groupe d'étudiants en alphabétisation de la région de Tracadie. Cela débuta tranquillement. Pour cette journée notre professeur, Monique Bourgeois, nous avait demandé si on voulait faire de petites pièces de théâtre pour sensibiliser ces gens qui étaient là pour la journée du séminaire d'alphabétisation, pour leur montrer ce qu'était la vie d'une personne analphabète. Alors tout débuta par nos propres idées et nous montions au moins quatre pièces de théâtre. Alors arriva le grand jour; c.à.d. le 23 mars 90. On se rencontra tous au collège devant au moins 150 à 200 personnes et ce fut notre première expérience de théâtre. Tous les étudiants étaient très nerveux. On plaça les tableaux, chaises etc.. et tous débutèrent.

Une fois les scènes présentées, cela se termina par une belle chanson composée et écrite par une analphabète. Le titre était "J'ai toujours voulu", alors tout ce beau monde fut très sensibilisé à notre progrès. Cela a encouragé le monde qui ne sait ni lire, ni écrire, à retourner sur les bancs d'école pour voir la vie plus belle avec de l'éducation et pouvoir avoir un meilleur emploi.

Marie-Anne McGraw

Pièce de théâtre à Bathurst

J'ai aimé mon expérience de théâtre à Bathurst. Il y avait beaucoup de monde. C'était la première fois que je faisais cela. J'ai aimé ça, surtout d'être avec les élèves puis la chanson à Martina était si belle qu'elle a fait pleurer le monde. Même les professeurs étaient surpris de notre pièce de théâtre et de la chanson.

Blondine Duguay
Tracadie

Séminaire à Bathurst

Je suis allée au séminaire à Bathurst le 23 mars. J'ai bien aimé cela, car je me suis découverte un peu, car je pensais que je ne pouvais pas faire certaines choses. J'ai appris, quand on veut, on peut.

Cela a commencé par des conférences. Je n'étais jamais allée à des conférences. Après on a eu une pause café. On a bavardé un peu, après on est allé encore en conférence et ensuite, nous les étudiants, on a fait des petites scènes et là je pensais jamais que je pourrais faire cela, devant tout ce monde. Je l'ai fait et je vous dis que mes jambes tremblaient; mais après que j'eu fini ma scène, tout c'était bien passé et me suis dit à voix basse, si j'avais fait cela c'est que j'étais capable de faire autre chose, car depuis ce jour, j'ai été à Newcastle et j'ai encore joué une scène. Le monde était très gentil et je me suis sentie à l'aise. J'ai bien aimé mon expérience car ça m'a permis de mieux me connaître et me donner le goût de continuer. Je remercie mon enseignante qui m'a beaucoup aidée.

Léola Mallais
Tracadie, N.-B.

Séminaire à Bathurst

Le 23 mars dernier, notre groupe d'apprenants et apprenantes en alpha, nous nous sommes rendus à Bathurst pour un séminaire qui portait sur l'alphabétisation. Nous étions là pour présenter quelques scènes sur notre vécu d'analphabètes. Pour nous, c'était la première fois que nous devions présenter quelque chose qui nous touchait aussi directement. Pour commencer la journée, il y avait des conférenciers et conférencières invités. Ils nous ont parlé des services et des possibilités qui nous étaient disponibles. Après cela c'était à notre tour; nous étions tous très nerveux, nous avions quatre scènes et une chanson à présenter. La chanson, qu'une apprenante avait écrite et composée elle-même, les a beaucoup touchés. Il y avait même des personnes qui pleuraient. Notre but était de sensibiliser les personnes sur ce très grand problème et nous avons réussi. Nous avons eu des félicitations de partout. Même les semaines suivantes nous avons reçu plusieurs cartes de félicitations qui nous encourageaient à continuer. Après cette expérience, il n'y a plus rien qui nous arrête; nous allons foncer jusqu'à ce que nous atteignions notre but et on sait que l'on est capable.

Sylvie Benoît
Apprenante en alpha de Tracadie

18 mai 1990

Cabane à sucre

Moi Thérèse j'ai été à la cabane à sucre avec tous les élèves de ma classe, et j'ai apprécié cela. Nous avons été dans le bois et j'ai pris des photos avec tout le monde. Nous avons été très bien reçus par M. Mallais et son épouse et les autres travailleuses. Nous avons léché et nous avons très bien mangé. C'était de la bonne morue séchée. C'était extraordinaire pour moi parce que c'était ma première expérience.

Thérèse Richard
Tracadie

Pour moi ça été une journée formidable avec le groupe. Pour commencer nous avons été prendre une marche dans le bois. Quelques-uns ont pris des photos et puis ensuite nous avons visité la cabane à sucre. Puis nous avons vu comment l'eau des érables devient du sirop, du beurre d'érable et de la tire. Ensuite, nous avons passé à table. On avait le choix entre le bouillon et la morue. C'était délicieux la tire sur la neige. J'espère que l'année prochaine je pourrais y retourner.

Carmelle Savoie
Tracadie

Visite à la cabane a sucre

J'ai aimé marcher dans le bois avec le groupe d'apprenants, de voir les chaudières accrochées sur les arbres d'érables qui coulaient à la cabane à sucre. J'ai aimé le dîner à la morue salée et les patates.

Arisma Tracadie

La cabane

Il fait beau aujourd'hui et nous allons à la cabane à sucre. La cabane est dans le bois. Quand on arrive à la cabane, il fait beau et on sent les gens de bonne humeur; ils aiment ce qu'ils font. Pour moi, aller dans le bois, voir les érables, ça me ramène dans mon jeune temps quand j'allais dans le bois derrière la maison de mes parents. Là, je jouais avec mes amis.

J. Roy

Glaçage velouté au sirop d'érable

1 re étape :

  • Battre deux blancs d'oeufs au malaxeur jusqu'à formation de pic.
  • Ajouter 2 à 3 gouttes de zest de citron.

2 e étape :

  • 8 oz de sirop
  • Faire bouillir le sirop à feu moyen en brassant constamment.

3 e étape :

  • Battre au malaxeur les blancs d'œufs et verser le sirop par petites quantités à vitesse moyenne et jusqu'à formation d'un pic.

Participation de Raymonde Roy

Bravo

Aujourd'hui il y a beaucoup de personnes qui ne savent pas lire ni écrire, mais maintenant, ils ont la chance d'apprendre tout ça dans un cours spécial qui se nomme l'alphabétisation. C'est très beau de voir des jeunes comme des personnes plus âgées qui viennent apprendre. Moi, je leur dit BRAVO! à tous ces gens-là! Pour eux c'est très difficile d'apprendre à lire et à écrire. Je les supporte bien fort et je leur dis encore FÉLICITATIONS et continuez encore.

Nathalie Frigault
Bathurst

J'ai toujours voulu

J'ai toujours voulu, être comme les autres. Savoir lire et écrire et pouvoir réussir. Mais le destin a voulu, que ce soit autrement. C'est pourquoi, j'ai dû vivre des peines et aussi des problèmes.

Refrain

APPRENDRE à lire, à écrire, c'est ça que j'ai toujours voulu.
Pouvoir fonctionner sans difficulté dans la société.

Aujourd'hui, j'ai décidé de prendre ma vie en main. D'aller étudier et réaliser tous mes rêves manqués.
Maintenant je prends ma chance, qui m'ouvre des portes. Je veux suivre un chemin, qui me mènera loin, où je m'sentirai bien.

Martina Sonier

[Sans titre]

J'ai arrêté l'école quand j'avais douze ans. J'aimais l'école, mais pour des raisons personnelles, je devais arrêter d'y aller.
Je ne pouvais pas trouver de travail intéressant parce que je ne pouvais pas écrire, même si je savais lire.
Je suis déménagée et j'aurais bien aimé écrire à mes parents mais je ne pouvais pas. Heureusement que j'ai toujours continué de lire. Au moins, je pouvais lire leurs lettres.
Deux ans passés, une voisine qui prenait des cours en Alpha me parla des cours. Je ne pensais jamais avoir la chance de retourner à l'école. Je me suis inscrite le lendemain. J'étais un peu gênée, mais après une semaine, tout allait bien.
Je suis toujours intéressé à apprendre. Aussi longtemps qu'il y aura des cours, je veux continuer.

Mélina Lévesque
Grand-Sault, N.-B.

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Mélina Lévesque

[Sans titre]

J'aime travailler dans les livres.
J'ai appris à écrire.

Donald
C.F.S.E.
St-Léonard, N.-B.

[Sans titre]

J'aime beaucoup l'alphabétisation parce que ça m'aide à apprendre à lire et écrire. Cela m'aide à lire des enseignes.
Ma maîtresse est très gentille avec moi et elle fait de son mieux pour m'aider quand j'ai de la misère et je l'aime de tout mon cœur pour tout ce qu'elle fait pour moi.
Je suis chanceux d'avoir de bons amis comme ça.

Michel Leblanc,
C.F.S.E.
St-Léonard, N.-B.

[Sans titre]

Dans le passé, j'ai perdu de l'emploi dû au fait d'être analphabète. J'espère améliorer ma situation en apprenant la lecture et les mathématiques.

Roland Leclerc
Atelier Dexter
Grand-Sault, N.-B.

[Sans titre]

Je suis allé à l'école jusqu'en 2e année. Ensuite j'ai travaillé toute ma vie. Je me suis retiré et je suis retourné à l'école. Des personnes se cherchaient des amis pour avoir le courage de se rendre à l'école. J'ai décidé d'aller avec elles.
C'était difficile au commencement. Maintenant je lis assez bien. Je peux lire des choses sur le journal. Je suis bien content d'être venu à l'école, et je veux continuer.

Chester Lavoie
Grand-Sault, N.-B.

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Chester Lavoie

Cours d'alphabétisation

Je tiens à féliciter tous ceux qui se sont occupés du programme d'alphabétisation. Sans cela, je ne saurais pas lire ni écrire.

Aurèle Lavoie
Rivière-Verte, N.-B.

L'alphabétisation

Grâce à l'efficacité de notre professeur, j'ai acquis des choses qui vont m'aider à continuer mon chemin dans le futur. Ça m'a beaucoup aidé à lire et à écrire. Tout ce que j'ai appris ici, je vais toujours m'en servir, car, je découvre aujourd'hui que pour apprendre à lire et à écrire, il n'y a pas d'âge et c'est quelque chose de très important.
Maintenant je sais mon alphabet au complet, je peux lire avec beaucoup plus de souplesse devant les gens. Quant à mon écriture, j'ai appris à former mes lettres de façon plus visible et claire.

Guildo Therrien
Rivière-Verte, N.-B.

L'alphabétisation

Pour moi, ça m'a aidé pour la lecture et l'écriture, aussi, je n'aimerais pas arrêter pour ne pas perdre ce que j'ai appris.

Étienne Bouchard
Saint-François, N.-B.

Je veux apprendre à lire, écrire et compter parce que j'aime ça. La lecture pour moi est un beau passe-temps.

Rina Cyr
Atelier Dexter
Grand-Sault, N.-B.

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Rina Cyr

J'aime beaucoup suivre les cours d'alpha. J'ai déjà appris à lire mais dû à certaines circonstances j'ai oublié bien des choses et je suis présentement les cours pour me rafraîchir la mémoire.
Pour moi la lecture est très importante afin qu'une journée je puisse vivre en appartement avec mon ami.

Jeanne D'Arc Lavoie
Centre Horizon
Grand-Sault, N.-B.

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Jeanne D'Arc Lavoie

Moi, j'aimerais savoir lire et écrire afin d'être capable d'écrire des lettres à mes parents.

Antoine Farrah
Centre Horizon
Grand-Sault, N.-B.

Étant donné mon handicap, maladie cérébrale, pour moi savoir lire et écrire sera un moyen de communication avec les personnes auxquelles je deviendrai en contacte.

Linda Pinette
Atelier Dexter
Grand-Sault, N.-B.

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Linda Pinette

Aujourd'hui, j'écris une lettre pour vous dire que je suis fier de moi. Je peux écrire un mot pour vous dire que je peux voir mes écritures moi-même. Je suis très heureux de lire.
Dans la vie, il ne faut pas se dire qu'on ne peut pas écrire ou lire. On fait ce que l'on veut faire soi-même.
De plus, on a une très bonne maîtresse pour nous expliquer tous les devoirs et je la remercie très chaleureusement. Merci, Nicole B.

Normand Cyr
Lac Baker, N.-B.

Je suis des cours de français pour avoir un travail meilleur. J'ai fait mes études en anglais et je parle français, mais je ne pouvais pas lire et écrire en français. Je suis graduée de l'école de Madawaska et je suis allée au collège de Presqu'Ilse pendant deux ans. J'ai étudié en comptabilité et je suis maintenant comptable agréée. Mes études terminées, j'ai décidé de déménager à St-Jacques avec ma mère. Mes parents sont divorcés depuis longtemps et ma mère vit au Canada tandis que mon père demeure à Madawaska.
Mon frère et moi sommes restés à Madawaska pour terminer nos études.
Pourquoi je veux apprendre à lire et à écrire en français, c'est pour travailler comme secrétaire, un travail que j'aime faire.

Tina G.
St-Jacques, N.-B.

J'ai complété ma douzième année mais j'ai toujours eu de la difficulté à lire.
Des amis m'ont dit qu'il y avait des cours pour aider les personnes qui avaient de la difficulté en lecture. J'ai commencé à prendre ces cours et j'ai vu que plusieurs personnes avaient des difficultés comme moi et que je n'étais pas le seul.
Les cours en Alpha m'ont beaucoup aidé. J'aime les cours et je veux continuer.

Gary Dumont
Grand-Sault, N.-B.

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Gary Dumont

Cher-e ami-e,
Je voudrais vous parler du cours d'alphabétisation et de ce qu'il m'a apporté. Le cours d'alphabétisation n'est pas seulement pour ceux qui ne savent pas lire ni écrire mais pour tous ceux qui veulent apprendre plus.
D'abord, j'ai suivi deux cours avant celui-ci et cela m'a permis de découvrir ce qu'il me fallait avant de commencer mes études secondaires.
Je voulais vraiment faire mon cours d'alphabétisation parce que je n'étais pas allée à l'école depuis plusieurs années.
Surtout je ne regretterai pas d'avoir fait mon cours d'alphabétisation parce que cela m'a donné une base sur quoi je peux continuer mes études.
Ce cours compte beaucoup pour moi. J'aime bien ma professeure et mes ami-e-s de classe. Pour moi, j'aimerais bien que le cours d'alphabétisation puisse durer plus longtemps pour nous permettre de compléter le programme d'alphabétisation.

Lilianne Lévesque
Edmundston

Apprendre à lire et a écrire

Voici pourquoi j'ai voulu apprendre à lire et à écrire.
Je crois que c'est important de nos jours de savoir lire et écrire.
Pour avoir un travail, très souvent il faut savoir lire et écrire.
C'est presque devenu un handicap pour moi.
C'est une belle expérience. On rencontre d'autres personnes et on se fait des amis.

Rachel
Grand-Sault, N.-B.

Les cours du soir

Je travaille dans la mathématique et le français. J'aime le travail.

Michel Leclerc
Grand-Sault, N.-B.

Alphabétisation

J'apprends à lire et écrire.
Je veux aller à l'école encore.
J'aime travailler dans mon livre.
Je suis contente.

Roseanna
Grand-Sault, N.-B.

De retour à l'école

Le retour à l'école n'a pas été facile.
Je me sentais plutôt stupide et gênée. Je manquais de confiance en moi. Mais quand j'ai vu que je pouvais apprendre, j'ai décidé d'aller jusqu'au bout.
Mon rêve va se réaliser. L'alphabétisation m'a appris la base. Mais, je veux aller plus loin. Je veux un diplôme de 12e année et je l'aurai. Je dois mon succès à l'alphabétisation et à mon professeure. Il n'y a pas de prix pour savoir lire et écrire.
Fière de moi.
Je suis fière de savoir lire et écrire. Pour moi, c'est un nouveau monde qui s'ouvre à mes yeux. La maîtresse m'a beaucoup aidée et encouragée.
Maintenant, je vais aller jusqu'au bout.
Je suis fière de moi.

Donata Lavoie
Ste-Anne de Mad.

J'ai décidé de prendre des cours de français pour mieux savoir écrire. J'ai été à la Polyvalente et j'ai fait ma douzième année, niveau 4.
Quand j'allais à l'école je ne voulais pas écouter. Je disais que je n'avais pas besoin de cela. Je suis allé à l'école jusqu'en sixième année et on m'a fait monter à la dixième niveau quatre.
Aujourd'hui, j'ai réalisé que pour travailler, il faut savoir lire. Ça fait deux ans que je prends des cours. J'ai moins de difficulté. J'ai 33 ans.

Jean-Claude Jalbert
Grand-Sault, N.-B.

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Jean-Claude Jalbert

Je prends un cours parce que je ne savais pas lire ni écrire. Quand j'ai commencé, c'était très dur. J'étais très gêné.
J'étais allé à l'école jusqu'en 6e ruinée, mais je n'avais jamais continué à lire. Je n'avais pas besoin de lire parce que mon travail ne me le demandait pas. J'ai beaucoup oublié ce que j'avais appris à l'école. Je pensais pouvoir continuer de travailler sans avoir à lire et à écrire, mais quand j'ai changé de travail, je devais écrire certaines choses et je n'étais pas capable.
Ma femme a vu des annonces à propos des cours d'Alpha et elle m'a suggéré de prendre ces cours. J'avais peur que les gens me reconnaissent et savent que je ne savais pas lire. Je me suis inscrit au cour de jour, parce qu'il y avait plusieurs cours le soir et je ne voulais pas me faire reconnaître.
Ça fait trois ans que je prends des cours. J'aime bien ça. Je me sens mieux avec les autres et quand on me présente un crayon et du papier j'ai moins peur.
Ça ne me fait plus honte que les gens savent que j'apprends à lire. Je fais de la grammaire et c'est très intéressant. Je suis maintenant fier de moi.

Julien Michaud
Grand-Sault, N.-B.

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Julien Michaud

L'alphabétisation, pour moi c'était des personnes qui ne savaient ni lire, ni écrire. A ma grande surprise, je m'aperçus que c'était des gens comme moi et bien d'autres qui n'avaient pas complétés leur douzième année.
Beaucoup de choses ont changé et je trouve ça très intéressant. Il y a des sujets qui sont moins intéressants que d'autres, mais il faut avoir beaucoup de courage et de patience, car ce n'est pas toujours facile.
Il y a aussi des personnes qui ne savent ni lire ni écrire du tout et qui ont le courage encore de poursuivre leurs études ce qui est à mon avis un signe de bonne volonté et de vouloir.
Si on veut réussir à faire quelque chose dans la vie, c'est à nous autres d'y voir; on a tout les livres et le matériel nécessaire entre les mains. A nous de les ouvrir et de travailler.
Bonne chance à tous ceux et celles qui sont en l'alphabétisation.

Nicole Morneault
Edmundston

Je veux apprendre à lire parce que je veux, une journée, rencontrer un bel homme, me marier et avoir des enfants.

Mona Lavoie
Centre Horizon Grand-Sault, N.-B.

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Mona Lavoie

Moi, je veux apprendre à lire pour être capable d'aider mes enfants avec leur travail scolaire. Mon mari aime la lecture et j'aimerais être capable de lire comme lui. Quelqu'un m'a mentionné qu'il y avait des cours d'alphabétisation qui se donnaient au Collège Communautaire et après avoir consulté mon époux, je me suis décidée d'embarquer. Dans ce cours, j'espère apprendre à lire mes recettes, lire le journal, chercher mes numéros de téléphone dans l'annuaire et enfin devenir plus indépendante.

Thérèse Gagnon
Grand-Sault, N.-B.

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Thérèse Gagnon

Je voudrais apprendre à lire et écrire correctement afin d'être capable d'aider mes enfants avec leurs devoirs. J'ai une petite fille en première année et un garçon de quatre ans. Depuis que j'ai commencé les cours d'alpha en janvier 89, j'ai fait beaucoup de progrès en lecture. Ça pas toujours été facile. J'étais gênée en groupe. Je croyais que je ne connaissais pas grand chose et que tous les autres étaient plus savants que moi. J'ai appris à me dégêner et je me suis fait des amis. Mon professeur a travaillé fort avec moi et je suis contente des résultats.
Je ne ris pas des autres car on apprend avec les autres. Je désire profiter de cette occasion pour remercier toutes les personnes impliquées dans les cours d'alphabétisation.

Linda Levesque
Grand-Sault, N.-B.

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Linda Lévesque

Pourquoi j'apprends à lire

Je suis venue apprendre à lire afin de pouvoir lire dans mes livres de prières et écrire à mes filles. Parfois j'avais du courrier en français et je ne pouvais pas le lire.
Je vais à la classe depuis un an et trois mois. J'aime beaucoup mes leçons et je trouve cela très intéressant.
Je ne manque jamais une leçon sans une très bonne raison.
Mon professeure est Sœur Venette Thériault.
Je veux lui dire merci pour tout ce qu'elle fait pour moi.
Je l'apprécie beaucoup.

Élizabeth Lagacé
Grand-Sault, N.-B.

L'alphabétisation des adultes

C'est un privilège qui nous est donné par le Ministère de l'éducation.
Dans les années trente, les écoles n'étaient pas comme de nos jours. Un professeur pour huit classes, ce n'était pas facile. Le temps pour chacun des enfants n'était pas long.
En quatre-vingt-sept, j'ai rencontré une amie. Elle suivait des cours. Elle me dit : "Il y a des cours qui commencent bientôt, qui se donnent trois heures par semaine." La journée même, j'ai écouté à la radio, l'annonce pour l'alphabétisation. Le soir même, j'ai téléphoné à Madame Michaud, Elle m'a acceptée. Une semaine plus tard, j'étais à l'école pour mon premier test. La date : le 15 septembre 1987.
Aujourd'hui, je suis fière d'avoir été acceptée à ces cours qui me sont donnés gratuitement par l'alphabétisation. Pour moi, ça m'a permis de reprendre la lecture, l'écriture et les mathématiques.
Je suis fière de moi, de pouvoir écrire et de connaître les lettres muettes, les syllabes etc. Avant j'écrivais par sons.
Je remercie l'alphabétisation et le Ministre de l'Enseignement supérieur et de la formation de me donner le privilège de suivre ces cours gratuitement.
Un sincère merci à mon professeure.

D.T.
Ste-Anne de Madawaska

Je retourne à l'école

Parce que je voulais améliorer ma lecture et mon écriture.
Lorsque j'ai recommencé l'école, je ne savais presque pas lire ni écrire.
Je ne pouvais même pas écrire une note à mon épouse et mes enfants si je n'étais pas à la maison.
J'ai été motivé par mon épouse, mes enfants et amis.
«Aujourd'hui, je me sens bien dans ma peau.»
Alphabétisation, ah! je vous le dis. Cela se fait, mes amis. Ah! oui!

Bien à vous,
Julien Plourde
St-Joseph, N.-B.

Je profite de l'occasion pour remercier les fondateurs de l'alphabétisation pour leur beau geste.
Je suis très fier maintenant. J'ai 250 heures d'alphabétisation et je peux lire le journal et le Prions à l'Église.
Je suis très fier.
Merci!

Guy Lemieux
St-Basile, N.-B.

Je n'aimais pas l'école. J'avais peur de la sœur supérieure qui m'enseignait. La minute qu'elle entrait dans la classe, je devenais un paquet de nerfs. Ça me rendait malade juste à lui voir les yeux. C'est pour cela que j'ai arrêté l'école. J'ai arrêté en huitième année en pleurant. J'ai arrêté en 1963 et n'étais jamais retourné depuis ce temps.
J'ai fait des dépressions et je voulais du changement dans ma vie. C'est pour cela que j'ai décidé de retourner à l'école.
Je suis retourné à l'école en octobre 1989. Il y a un gros changement. Les choses ne se passent plus de la même façon. Je n'aime pas ma vie présentement et je veux la changer. Retourner à l'école, c'est très important.
Cette fois, j'aime mes cours. L'atmosphère est différente et c'est plus facile d'apprendre. Je veux continuer jusqu'à la douzième année et j'aimerais prendre un cours de secrétaire.

Gemma Lévesque
Grand-Sault, N.-B.

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Gemma Lévesque

Le retour à l'école

J'ai décidé de retourner à l'école à l'âge de 46 ans, après avoir eu bien des difficultés avec toutes sortes de formulaires. Par exemple, un soir, lors d'une assemblée, nous avions reçu des questionnaires à compléter et je ne pouvais pas assez lire et écrire pour le faire. J'ai demandé à un ami de m'aider, mais j'ai découvert qu'il ne savait pas plus que moi. C'est à ce moment-là que j'ai décidé de retourner à l'école afin d'éviter d'être humilié de nouveau. J'ai encore beaucoup à apprendre, mais je peux maintenant remplir moi-même ces mêmes formulaires grâce à l'Alphabétisation.

Bertrand Morin
St-Joseph, N.-B.

L'école

Et bien, je suis contente de vous écrire ces quelques mots afin de pouvoir vous dire que je suis très contente de mes études en Alphabétisation.
Je tiens à remercier la direction de ce projet ainsi que notre maîtresse, Madame Michaud pour sa patience et son dévouement envers nous tous. Elle est bien gentille et nous l'aimons beaucoup.
Merci!

Irène Savoie
Ste-Anne de Mad., N.-B.

[Sans titre]

J'ai dit à quelqu'un que je ne savais pas beaucoup lire et que je ne pouvais pas écrire. Cette personne a fait des démarches pour m'inscrire dans un cours d'Alpha.
Je pensais que ce serait une bonne manière de passer mon temps. Je me suis vite aperçue qu'il fallait travailler fort. J'ai bien aimé mon expérience. Je me suis fait prendre dans un piège mais j'aime mon piège. Ne pas savoir lire et écrire, c'est un peu comme être aveugle.
Mes cours m'ont donné un but dans la vie. Tous les jours, on apprend des choses nouvelles. J'étudie les verbes et c'est intéressant, même si c'est difficile.
Maintenant je peux écrire des lettres à mes amis et je lis des lectures que j'aime beaucoup. Je sais que plus tard, tout cela va m'aider à changer ma vie.

Guilda Gagnon
Grand-Sault, N.-B.

[Sans titre]

J'ai déménagé au Lac Baker dix ans passés. Les premières années étaient dures pour moi. Je ne lisais pas en français. Je le parlais un peu, mais pas assez pour dialoguer avec le monde.
Quand mes enfants ont commencé à l'école, je ne pouvais pas les aider. J'ai entendu parler qu'il se donnait des cours pour lire et écrire le français. J'ai eu la chance de faire quelque chose pour régler mon problème. J'ai parlé à mon mari et il m'a encouragée de m'informer.
Aujourd'hui, je suis contente d'avoir appris à lire et écrire. J'ai encore beaucoup à apprendre, mais c'est un commencement. Ça fait du bien d'être capable de prendre un journal et lire ce qui se passe autour de moi et de me garder informée des nouvelles.
Je remercie les personnes responsables de l'alphabétisation et mon institutrice de m'avoir encouragée et donné la chance d'apprendre.

Jackie Beaulieu
Lac Baker, N.-B.

Ce que l'alphabétisation m'a apporté

J'avais vraiment un complexe de ne pas pouvoir lire et écrire le français puisque j'étais française.

Ça faisait longtemps que je pensais aller apprendre à lire et écrire, mais je remettais toujours jusqu'au temps que j'aie fait mon cours de "Relations humaines". On nous disait : «Si tu veux, tu peux faire n'importe quoi». Je me suis dit : «Qu'importe l'âge, je vais à l'école».
J'ai trouvé cela bien difficile au commencement, car j'avais personne pour m'aider à la maison. Maintenant, je commence à faire du progrès. Merci beaucoup à Sœur Anna, mon professeur, pour avoir patienté.
Maintenant, je peux lire les panneaux indicateurs sur les chemins. J'ai lu à une réunion des Dames d'Acadie. Cela m'a fait plaisir. Je peux lire dans le journal et aussi à la télévision française.

Mildred Rivard
Grand-Sault, N.-B.

Le voyage du livre

Comme vous le savez sûrement, les Nations-Unis ont déclaré 1990 comme étant l'Année Internationale de l'Alphabétisation en guise de sensibilisation envers les personnes comme vous et moi qui ne sommes pas aux prises avec ce problème, puisque nous pouvons lire ces lignes.
En effet, être analphabète comporte de nombreux problèmes, comme par exemple signer un chèque, lire les étiquettes et même lire les recettes. Trouver des numéros de téléphone et des noms de rues est aussi tout un défi lorsqu'on est analphabète. Aussi, la recherche d'un emploi est d'autant plus difficile lorsqu'on ne peut même pas lire ou signer une formule d'application.
Heureusement, il existe autour de nous des programmes qui visent à initier ces personnes à lire et à écrire. Certains manquent de volonté à cause de la gêne, mais les personnes qui donnent ces cours sont si compétentes et dévouées que la gêne est vite passée. Ces cours sont offerts dans la plupart des collèges communautaires et autres institutions du genre. Ils sont très bénéfiques pour ceux et celles qui ont vraiment le désir d'apprendre et ce, sans tenir compte de leur âge, sexe ou race.
Finalement, je ne peux que vous demander, à vous qui lisez ces lignes, de bien vouloir conseiller ces cours à toutes les personnes qui sont humiliées et frustrées à cause de leur problème. Dites-leur aussi que leur décision pourra leur apporter un meilleur emploi et aussi la fièreté d'avoir réussi, car s'ils veulent réussir, ils en sont capables.

Anne Landry
Edmundston, N.-B.

Depuis que je suis sur la terre, il y a beaucoup de choses qui se passent dans le monde. Les femmes et les hommes se battent entre eux. Les enfants sont mal habillés et mal chaussés. Ils n'ont pas de nourriture.
Beaucoup de femmes et d'hommes se séparent et les enfants se sentent seuls. Pas de papa et de maman, c'est malheureux. Ces enfants ne comprennent pas l'attitude des parents.
Pour ma part, je crois bien qu'il y a un problème quelque part. Moi, mon père et ma mère vivent tous les deux et j'en suis fier.
Depuis que je suis au Nouveau-Brunswick, je trouve que ce n'est pas pareil. J'avais arrêté l'école en 3e année. Maintenant je continue et j'aime ça. On apprend beaucoup. Il faut toujours en apprendre des autres, parce qu'ils peuvent nous aider. C'est important d'apprendre pour avoir un métier plus tard.
C'est dur pour les hommes et les femmes quand il n'y a pas de travail. C'est difficile pour eux et pour les enfants qui n'ont pas de manger et de linge.
Pour moi, la vie, il faut la gagner. J'ai appris le métier de concierge et j'aime bien ça. Je dois mon métier au directeur de l'école, M. Durepos. Merci aussi au concierge de cette école.
J'ai appris beaucoup de chose et je peux aller sur le marché du travail.
Avant de finir, je veux parler pour ceux qui sont mariés. Le mariage, c'est pour la vie. Ce n'est pas un jeu. On ne joue pas avec le mariage. Les enfants que vous avez ont besoin de vous.
Merci.

Claude Belleau
Grand-Sault, N.-B.

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Claude Belleau

Quand j'étais jeune, je n'ai pas pu aller à l'école parce que je demeurais trop loin.
Quand j'ai su qu'il y avait des cours en Alpha, j'aurais bien aimé y aller mais j'étais trop gênée et je pensais que j'étais trop vieille. Ce n'est qu'après trois ans que je me suis décidée à prendre ces cours.
Maintenant je suis contente d'avoir commencé le cours en Alpha. Ça m'aide beaucoup. J'apprécie beaucoup les cours en Alpha.

Ella Langlais
Grand-Sault, N.-B.

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Ella Langlais

Cours de français

Je suis née dans un rang à un mille et demi de l'école et nous devions marcher pour s'y rendre.
Étant l'aînée d'une famille nombreuse, j'ai dû arrêter l'école en très bas âge pour aider ma mère à la maison. Pour ces raisons, je n'ai pu poursuivre mon école.
Depuis quelques années, j'étudie en alphabétisation pour élever mes grades afin d'obtenir une douzième année et ensuite suivre un cours au Collège communautaire.

R. O.
St-Basile, N.-B.

L'alphabétisation

C'est l'alphabet par écrit pour lire et pour chanter.

Tra la la la.

C'est l'alphabet qui nous donne les mots pour chanter les chansons d'amour et d'amitié.

Tra la la la.

Adèle Dufour
Edmundston, N.-B.

Alphabétisation

À qui de droit,

Pour moi, l'alphabétisation est très importante car ça m'apprend à lire et à écrire.
Avec le métier que mon mari fait, c'est une nécessité de savoir lire et écrire parce que je dois répondre au téléphone et prendre les messages.
Aujourd'hui, ce cours m'a apporté assez pour que je puisse lire et écrire. Je suis donc très satisfaite du résultat rapporté aujourd'hui.
Mon but premier est de terminer mon cours afin d'entreprendre un cours de coiffeuse. Pour moi, je suis très contente que ce cours existe afin d'aider ceux qui n'ont pas eu la chance de terminer leurs études, car il n'y a pas d'âge pour aller à l'école et se faire un but dans la vie.

Sincèrement vôtre,
Solange Bérubé
Saint-Basile, N.-B.

Chez nous on était dix-sept enfants et on n'a pas eu la chance d'aller à l'école. Il fallait travailler pour aider nos parents.
Maintenant, il faut de l'instruction pour apprendre à se démêler dans la vie. Il faut savoir lire les panneaux routiers pour être capable de voyager.
Un jour une dame m'a dit qu'on donnait des cours pour apprendre à lire et à écrire. Je lui ai dit que j'étais trop vieille et qu'à mon âge, j'avais peur de faire rire de moi. Elle m'a dit que ce n'était pas l'âge qui comptait et qu'on pouvait apprendre à n'importe quel âge.
Tout de suite la dame a fait des démarches et je suis allée à mon premier cours. Aujourd'hui, je fais mon troisième livre et je suis contente. Je fais du progrès et je m'ambitionne de jour en jour.

Rose Grenier
Grand-Sault, N.-B.

[Voir l'image pleine grandeur] Signature de Rose Grenier

Savoir lire

Je viens vous dire quand j'allais à l'école dans les années 1940, on n'avait pas la chance comme aujourd'hui. La plupart du temps, l'hiver, les routes étaient fermées par les tempêtes de neige. La moitié du temps, on allait à l'école en raquettes.
La maîtresse avait huit classes. Elle avait aussi de 72 à 76 élèves dans la classe. Aujourd'hui, ils ont des autobus qui passent devant la porte.
L'an passé, j'ai entendu parler qu'on donnait des cours à Sainte-Anne de Madawaska. J'y suis allée.
J'aime beaucoup cela parce que ça m'a donné la chance de pouvoir apprendre à mieux écrire et avec un peu moins de fautes, par exemple, les verbes, l'orthographe etc.
J'aimerais que cela continue. Je veux vous dire que je n'avais pas terminé une 5e année.

Jeannette Caron
Ste-Anne de Mad.

L'alphabétisation

Je retourne à l'école, car j'aimerais tellement lire des journaux, des livres. Ça me prend beaucoup de temps à lire juste un petit bout et c'est bien fatigant.
Écrire, ça c'est pas facile. Je fais toujours des fautes d'orthographe. Il faut lire quelque chose pour moi.
Je ne pensais pas que cela pourrait avoir une si grande importance. Mais c'est quelque chose que l'on a besoin tous les jours.
Je suis content d'avoir une deuxième chance de réapprendre. Je vais enfin pouvoir me sentir à la hauteur parmi les autres. Et peut-être faire une douzième année et avoir un meilleur travail.

Gilles Pelletier
Edmundston, N.-B.

À l'école, la lecture ne me disait rien : je n'étais pas intéressé. Savoir ce que je sais aujourd'hui j'aurais été intéressé. Mais, il est jamais trop tare pour apprendre.
Je me suis marié. Ma femme et moi, nous avons discuté ensemble la possibilité de suivre des cours pour apprendre à lire et écrire. Avec son encouragement, nous avons cherché pour quelqu'un qui pourrait m'aider. Par l'entremise d'une de mes tantes, j'ai rencontré Sr. Maillet en 1981. Je suis allé la rencontrer au couvent. On a jasé et j'ai décidé de suivre ses cours.
Ça ne fut pas facile. Je me suis découragé et j'ai arrêté pour ensuite recommencer plus tard. Travailler à temps plein et sur des "shifts" en plus et suivre des cours c'est un casse-tête. Mais il faut être tenace et y tenir car ça vaut la peine.
Aujourd'hui je peux lire et écrire mais je continue toujours pour perfectionner ma grammaire et ma rédaction.

Anonyme
Grand-Sault, N.-B.

Le voyage du livre

L'alphabétisation est très importante pour la vie d'une personne et pour moi aussi. Je vous dis que moi, j'ai beaucoup de choses à savoir de l'alphabétisation. Lire et écrire, ça veut dire la même chose pour moi. Aujourd'hui, il faut savoir lire et écrire pour le travail.

Je vais vous dire une petite comptine d'une petite fille de quatre ans, Nadine Lévesque, ma petite nièce.

Voici la comptine :

A, B, C, D, E, F, G, H, I, J, K, L, M, N, O, P, Q, R, S, T, U, V, W, X, Y, Z.

Maintenant que je sais mon ABC, dites-moi ce que vous pensez de moi.

Richard Lévesque
R.R. 3,
Edmundston, N.-B.

[Sans titre]

Jusqu'à 14 ans, j'ai demeuré chez mes grands-parents. De 14 à 21 ans j'ai demeuré avec mes parents. Ensuite j'ai demeuré un an avec des vieillards au manoir de St. Basile. De là, j'ai rencontré Thérèse Laforest. C'est grâce à elle que je peux me débrouiller aujourd'hui. Ça fait déjà vingt ans que je demeure chez elle.
Étant donné mon handicap, maladie cérébrale, je n'ai pas eu la chance d'assister à l'école lorsque j'étais jeune. J'ai alors appris à lire à l'âge de trente et un ans. Dans une semaine j'ai appris mes lettres et au bout d'un mois je pouvais lire les livres de première année. Ça m'a débrouillé. Dans les magasins je peux maintenant trouver ce que je veux ainsi que trouver mes propres numéros de téléphone dans l'annuaire.
Aujourd'hui je continue les cours d'Alpha pour m'améliorer. J'apprécie ceci parce que je me sens capable de faire bien des choses.

Laurette Martin
Atelier Dexter
Grand-Sault, N.-B.