Table des matières

Lettres en main est un groupe populaire d'alphabétisation qui intervient dans le quartier Rosemont à Montréal depuis 1982. Notre objectif principal est de contribuer à combattre l'analphabétisme. Pour ce faire, nous offrons des ateliers de lecture et d'écriture et nous nous engageons dans la défense des droits des personnes analphabètes. De plus, nous nous consacrons à la recherche, à la conception et à la diffusion de matériel didactique novateur.

Présentation

Le racisme est un phénomène qui touche l'ensemble de la société. Tous les groupes sociaux sont concernés d'une façon ou d'une autre, sans exception. À Lettres en main, nous avons souvent été confrontés à des propos ou des gestes racistes sans toujours savoir comment réagir. Voilà pourquoi nous avons jugé important de concevoir cet ouvrage, Nuances et mouvances, qui, nous l'espérons, saura être utile aux diverses intervenantes qui rencontrent ce genre de situation.

Nuances et mouvances n'a pas la prétention de traiter en profondeur la problématique du racisme. L'objectif est plus simple : permettre aux personnes qui en ont besoin de disposer d'un outil pratique pour aborder la question.

L'ouvrage est séparé en deux parties bien distinctes : une première partie théorique et une seconde consacrée à des activités d'animation.

La première partie s'adresse essentiellement aux intervenantes et a pour but d'améliorer leur compréhension de la problématique de l'oppression et du racisme. Il s'agit d'un texte portant sur des sujets comme la nature de l'oppression, l'histoire du colonialisme, les assises du racisme, etc.

La seconde partie comporte cinq courts textes de réflexion sur divers aspects du racisme. Ils ont été conçus pour s'adresser au public le plus large possible, y compris au lecteur débutant. Chaque texte est accompagné de questions et d'activités destinées à susciter la discussion sur les thèmes traités et à comprendre comment le racisme s'installe dans le quotidien.

Toutefois, Nuances et mouvances est un outil malléable : les intervenantes peuvent l'adapter ou le transformer selon leurs besoins. L'important c'est qu'il contribue à la sensibilisation d'un plus grand nombre de personnes aux réalités du racisme.

[Voir l'image pleine grandeur]Une statue hindoue ou Bouddhiste

Quelques réflexions sur l'oppression et le racisme

[Voir l'image pleine grandeur]Une statue hindoue ou Bouddhiste

Afin de bien comprendre la dynamique du racisme, il faut s'attarder quelque peu sur le phénomène beaucoup plus vaste de l'oppression. En effet, même si le racisme comporte des caractéristiques qui lui sont propres, c'est en fait un système d'oppression au même titre que le sexisme et l'esclavagisme.

L'oppression

Qu'est-ce que l'oppression?

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, l'oppression n'est pas que l'exercice brutal du pouvoir; c'est également un système social complexe qui s'appuie sur deux principes : la catégorisation et la hiérarchisation des catégories.

La catégorisation, c'est le fait d'identifier et de nommer des groupes réels au sein de la collectivité. Les catégories sont multiples et définies en fonction de facteurs comme le sexe, l'âge, la race, la religion, l'orientation sexuelle, le groupe social, le statut légal, etc. À chacune, on accole un certain nombre de critères : tous les vieux sont peureux, tous les immigrés sont paresseux. Ainsi, l'individu perd toute personnalité propre et n'est plus perçu qu'en fonction de ces critères. Alors, toutes les discriminations deviennent justifiables.

De façon assez ironique, ces catégories et ces critères sont imposés par le seul groupe qui ne se nomme pas, soit le groupe dominant. En fait, c'est lui qui devient l'idéal humain vers lequel doivent tendre tous les autres. Pour ce faire, il se réclame de la Nature, de Dieu ou de l'Histoire : les hommes sont plus forts, Jésus est blanc, l'Afrique n'est pas civilisée, etc.

C'est ici qu'intervient le second principe sur lequel s'appuie l'oppression : la hiérarchisation des catégories. En effet, plus un groupe est près de l'idéal humain, plus il est élevé dans l'échelle des catégories. Par exemple, les femmes québécoises ne subissent pas les mêmes injustices que les femmes haïtiennes. Par contre, toutes ces femmes partagent une oppression commune à cause de leur sexe. Aussi, chaque groupe aspire-t-il à s'élever dans l'échelle des catégories, souvent au détriment des autres.

Par le fait même, l'oppression devient un système universel qui a des incidences sur la vie de tous les êtres humains, qui sont appelés à être tour à tour, à différents degrés, opprimés et oppresseurs.

Comment s'installe un système d'oppression?

L'émergence d'un système d'oppression efficace est un processus social qui comporte généralement trois étapes bien définies : la contrainte, la dépossession et le paternalisme. Toutefois, même si ces trois phénomènes apparaissent à des moments différents dans le processus, rien ne les empêche de coexister à divers degrés.

La contrainte

Un système d'oppression origine toujours d'un rapport de forces au sein duquel un groupe impose sa volonté à un autre. Il n'y a pas de mise en place d'un système d'oppression sans utilisation de la violence. Cette contrainte peut prendre bien des formes : occupation, persécution, abolition des droits individuels, etc.

Par contre, elle est incontournable; aucun groupe humain n'accepte d'emblée de se plier à la volonté des autres.

La dépossession

La contrainte ne suffit pas à maintenir un système d'oppression. L'utilisation excessive de la force peut engendrer la rébellion. Aussi, pour être efficace, le système doit réussir à aliéner le groupe opprimé. Pour ce faire, il doit l'exclure de la vie sociale et l'inférioriser.

L'exclusion consiste à maintenir le groupe opprimé dans l'impossibilité d'accéder à la fois au pouvoir, à l'éducation et même à sa propre histoire qui pourrait lui servir de base de revendications.

Quant à l'infériorisation, elle consiste à rabaisser le groupe opprimé. Pour ce faire, il s'agira de le caricaturer et de lui nier toute intelligence, valeur ou culture.

Le paternalisme

Finalement, afin d'être totalement efficace, le système d'oppression doit permettre à l'oppresseur de se sentir bien dans sa peau. En effet, ce dernier est conscient du pouvoir qu'il exerce et se sent coupable. Aussi, afin de se justifier, il bonifiera l'image qu'il se fait de lui-même et dépréciera celle de l'opprimé. L'oppresseur finit par voir son oppression comme une responsabilité qu'il doit assumer par devoir envers le plus faible. Ce paternalisme, qui se développe de façon insidieuse, devient l'expression ultime du système d'oppression.

Quelles sont les conséquences de l'oppression?

Les conséquences de l'oppression sur les groupes opprimés sont si nombreuses et complexes qu'il est impossible de toutes les analyser dans le cadre de cet ouvrage. Toutefois, on peut citer les plus évidentes.

Tout d'abord, il y a la peur qui est omniprésente. La peur de se faire humilier, de se faire agresser ou même, quelquefois, de se faire tuer. La peur de perdre son travail ou son chèque de chômage. La peur, dans certains pays, de voir disparaître un enfant ou un ami. La peur du passé, du présent et de l'avenir. La peur de la violence de l'oppresseur qui peut survenir n'importe quand et prendre différentes formes.

Ensuite, il y a la mise à l'écart qui rend impossible tout développement dans le système de l'oppresseur. L'impossibilité d'avoir accès au pouvoir ou à l'éducation ou encore de profiter des richesses produites au bénéfice de l'oppresseur. Les conséquences en sont terribles : les groupes opprimés en sont réduits à la stagnation culturelle, sociale et économique, tandis que l'oppresseur continue de prospérer.

À un niveau plus fondamental, il y a les dommages psychologiques causés par l'oppression. Dans un monde où tout est à l'image de l'oppresseur (le pouvoir, l'argent, les idées, l'art et même Dieu), l'opprimé en arrive à se sentir inférieur et, le jour où on arrive à le convaincre de son infériorité, il croit à la légitimité de son oppression. Ce sentiment est si puissant que les victimes de l'oppression en viennent à se sentir coupables ou honteuses des violences injustes qu'elles subissent : honte des victimes de viol, humiliation des gens qui perdent leur travail, culpabilité des femmes battues, etc.

En dernier lieu, lorsque le système d'oppression est efficace, il y a la perte de conscience de la condition d'opprimé. Certains en viennent même à endosser le discours de leur oppresseur et à en devenir les plus farouches défenseurs : les femmes qui s'insurgent contre le féminisme, les assistés sociaux qui défendent les inégalités sociales, les homosexuels qui se considèrent malades et veulent guérir, etc. Dans un tel cas, l'affranchissement ne devient possible qu'au prix d'un long processus de conscientisation.

Le racisme

Qu'est-ce que le racisme?

En consultant le Petit Robert, on se rend compte que la définition du racisme est très claire : "Théorie de la hiérarchie des races, qui conclut à la nécessité de préserver la race dite supérieure de tout croisement, et à son droit de dominer les autres."

En fait, pour les penseurs du racisme, les êtres humains sont différents selon qu'ils appartiennent à une race ou une autre. Par conséquent, s'ils sont différents, ils n'ont pas tous les mêmes besoins (donc pas les mêmes droits). Dans une telle logique, les droits des êtres humains dits "supérieurs" priment sur ceux des autres. Il est donc justifié de faire appel à certaines mesures (exploitation économique, ségrégation raciale, violences physiques, etc.) pour les faire valoir.

Le racisme est donc un concept qui s'appuie sur des assises intellectuelles et qui influence l'organisation économique, politique et sociale du monde. Dans certains cas, il peut même inspirer la constitution légale des États (on n'a qu'à penser à l'apartheid en Afrique du Sud). Mais comment un tel concept a-t-il pu se développer?

Un peu d'histoire

En Occident, la notion de racisme est directement Liée à l'histoire du colonialisme et de l'esclavage qui comporte deux grandes phases : les grandes découvertes du XVIe au XVIIIe siècle et les empires coloniaux des XIXe et XXe siècles.

Les grandes découvertes du XVIe au XVIIIe siècle

La première phase du colonialisme occidental débute avec la découverte de l'Amérique en 1492.

Comme les pays européens n'ont plus accès aux produits de l'Orient, principalement à cause de l'expansion de l'empire ottoman, ils cherchent une nouvelle route vers l'Orient. Ils ne la trouveront pas, mais ils vont atteindre l'Amérique, une terre gigantesque regorgeant de richesses.

Dès lors, les puissances européennes vont se lancer dans l'exploitation intensive de ces nouvelles terres. Toutefois, elles ne disposent pas de main-d'œuvre suffisante pour travailler dans les mines et les plantations. Aussi, elles auront recours à l'esclavage. (Évidemment, l'esclavage n'est pas un phénomène nouveau à cette époque. C'est une pratique qui remonte même à F Antiquité. Les Grecs et les Romains l'ont largement utilisée, mais l'Occident s'en était débarrassée dès le Xe siècle, principalement grâce à la christianisation.) Les besoins en main-d'œuvre sont si grands que les pays occidentaux, après avoir réduit les peuples amérindiens à l'esclavage, vont littéralement vider l'Afrique d'une partie de sa population.

Cette première phase du colonialisme occidental, qui va prospérer pendant plus de deux siècles, s'achève avec l'indépendance des États-Unis (1776) et l'émancipation des colonies espagnoles et portugaises (début du XIXe siècle).

Les empires coloniaux des XIXe et XXe siècles

Au XIXe siècle, un certain nombre de phénomènes politiques, économiques et sociaux vont transformer la société européenne.

Au niveau économique, la révolution industrielle et l'expansion du capitalisme sont à l'origine de la seconde phase du colonialisme européen. On a besoin des colonies comme réserves de matières premières et comme marchés de consommation pour les produits transformés.

Au niveau politique, ce type de développement favorise l'apparition de deux grands empires rivaux (l'Empire britannique et l'Empire français) et d'un certain nombre de puissances colonisatrices secondaires (comme les Pays-Bas, la Belgique, l'Allemagne, l'Italie, etc.). D'ailleurs, vers la fin du XIXe siècle, on estime que 200 millions d'Européens dominent alors 700 millions de personnes.

Au niveau social, les idées nouvelles, issues principalement de la Révolution française, font leur chemin. Des notions comme les droits de l'Homme font leur apparition. Les pays européens abolissent l'esclavage l'un après l'autre. De plus en plus, les pays deviennent des États de droit où les lois ont préséance sur les privilèges.

Par contre, les impératifs politiques et économiques dominent. Le colonialisme est impossible sans occupation du territoire et sans exploitation de la population locale. Puisque l'esclavage n'est plus possible, il faut le remplacer par autre chose. C'est à cette époque que les notions de race et de racisme deviennent populaires.

En fait, en se basant sur les systèmes de classification des naturalistes du XVIIe siècle, et suite à plusieurs querelles entre scientifiques, on en vient à la fin du XIXe siècle à identifier trois ou quatre races principales (selon que la rouge soit dérivée de la jaune ou non) et plusieurs races secondaires. Évidemment, toutes ces races sont inégales et seule la race blanche possède les qualités nécessaires pour imposer sa vision du monde et son "œuvre" colonisatrice aux autres.

Ce type de logique raciste se poursuit au début du XXe siècle avec la montée d'une nouvelle science, la génétique. Poussés par une logique absurde et discutable, certains généticiens perdent plusieurs décennies à essayer de valider les conclusions des naturalistes. Désormais, on discute de gènes et de chromosomes plutôt que de couleurs de peau ou de formes de crâne. Ce type d'approche trouve d'ailleurs son apothéose avec le nazisme, qui plonge le monde dans la Deuxième Guerre mondiale.

Assez ironiquement, c'est cette même guerre qui précipite le déclin de la deuxième phase du colonialisme européen. En effet, les puissances coloniales, affaiblies par ce long conflit, ne sont plus en mesure de freiner l'action des mouvements nationaux de libération et perdent leurs colonies.

La fin du racisme?

La fin du colonialisme européen coïncide avec un certain nombre de découvertes scientifiques étonnantes.

Tout d'abord, dans les années soixante et soixante-dix, les recherches en génétique démontrent de plus en plus que le concept de race ne repose sur aucun fondement scientifique. Au contraire, ces recherches révèlent des réalités statistiques stupéfiantes. Tout d'abord, tous les êtres humains possèdent à peu près le même code génétique. De plus, même lorsque les membres d'un groupe humain donné partagent un certain nombre de particularités secondaires semblables (une peau foncée ou une grande taille, par exemple), ils peuvent être très différents en ce qui concerne d'autres particularités secondaires (le groupe sanguin, la forme de la tête, la carrure des épaules, etc.). Ainsi, Céline Dion est peut-être plus proche génétiquement de Bob Marley que de Félix Leclerc.

Mais, la véritable "bombe" date des années quatre-vingts. Des recherches complexes sur les mitochondries (micro-organismes présents dans les cellules humaines) ont prouvé que tous les êtres humains contemporains descendent d'une ancêtre unique (femme ou groupe restreint de femmes) que l'on qualifie d'Ève originelle et qui vivait en Afrique il y a moins de 300 000 ans. Ainsi, tous les êtres humains partagent une même ascendance.

Par contre, il ne faudrait pas croire que toutes ces recherches sonnent le glas du racisme. En effet, le racisme n'est pas une conséquence de l'existence des races. En fait, c'est exactement le contraire : c'est le racisme qui a utilisé les ressources de la science pour inventer le concept de race. Maintenant que la science ne répond plus aux besoins de la doctrine, cette dernière s'en désintéresse tout simplement; elle se contente de faire glisser le discours sur des notions d'ethnies ou de cultures. Ainsi, il ne suffit pas de dire que la race n'existe pas pour supprimer le racisme.

En fait, cet argument est même dangereux : il s'inscrit directement dans la logique du racisme. Est-ce que les violences racistes sont absurdes uniquement parce que les races n'existent pas? Si oui, cela voudrait-il dire qu'elles seraient justifiées si les races existaient?

[Voir l'image pleine grandeur]Une statue de style Inca

Comment fonctionne le racisme?

[Voir l'image pleine grandeur]Sablier

Il y a environ 10 000 ans, il n'y avait personne au Québec. Le territoire était recouvert de glace. Ainsi, la population québécoise dans son ensemble est constituée d'immigrants ou de descendants d'immigrants.

Il y a environ 9 000 ans, après la fonte des glaces, les premiers habitants sont arrivés sur le territoire du Québec, sans doute attirés par l'abondance de gibier. C'étaient les ancêtres des Amérindiens modernes.

Il y a environ 5 000 ans, les premiers Inuits du Québec sont venus s'installer dans le Nord. Ils y ont vécu selon leurs coutumes jusqu'à l'arrivée des Blancs.

[Voir l'image pleine grandeur]Statue de style Inca

Le racisme est basé sur un principe très simple : certains groupes humains se considèrent supérieurs aux autres et se donnent le droit de les dominer et de les exploiter. Par contre, personne n'a jamais réussi à prouver cette supposée supériorité. Aussi, quand on est raciste on s'arrange pour que les gens qui appartiennent aux groupes qu'on veut dominer paraissent inférieurs.

Pour y arriver, on utilise toutes sortes de moyens. On traite ces gens de paresseux ou de voleurs. On dit qu'ils sont moins intelligents. On se moque de leurs habitudes ou de leur religion. On les présente comme des incapables.

Quand ce travail de salissage est bien fait, la population en vient à voir ces personnes comme des êtres inférieurs qu'on ne peut que mépriser. À partir de ce moment, elles subissent toute une série d'injustices qui peuvent devenir de plus en plus graves :

  • La discrimination, qui limite l'accès au travail, au logement ou à l'égalité des chances.
  • La mise à l'écart, qui exclut les groupes dominés de la vie publique : interdiction du droit de vote, création de réserves ou de ghettos, etc.
  • La mise au pas, qui empêche les groupes dominés d'utiliser leur langue, de pratiquer leur religion ou d'aller à l'école.
  • La déportation, qui consiste à sortir une population de son milieu par la force.
  • La persécution qui oblige les individus d'un groupe dominé à se plier totalement à la volonté du dominant, sous peine de mort.
  • Finalement, les ethnocides et les génocides, qui consistent à exterminer des populations entières.

Il faut toujours se rappeler qu'il n'y a jamais de manifestation banale de racisme. Se fermer les yeux sur un de ses aspects, c'est toujours prendre le risque que les choses ne s'enveniment.

[Voir l'image pleine grandeur]Banderolle de statue

Questions sur le texte

  1. Est-ce que vous croyez que certains groupes humains sont supérieurs et d'autres inférieurs? Pourquoi?
  2. Qu'est-ce qu'un geste raciste pour vous?
  3. D'après vous, qu'est-ce que le racisme? À quoi sert-il? Croyez-vous qu'il a toujours existé?
  4. Avez-vous déjà été témoins de comportements racistes? Lesquels? Qu'en avez-vous pensé?
  5. D'après vous, pourquoi des propriétaires refusent-ils de louer leur logement à certaines personnes? Est-ce que cela vous est déjà arrivé? Qu'en avez-vous pensé?
  6. Pouvez-vous donner des exemples d'exploitation, de persécution ou de génocide?

[Voir l'image pleine grandeur]Statue de style Inca "Activité"

Activité – Victime de préjugés?... Pas moi

Objectifs

  • Prendre conscience des préjugés et de la discrimination que chacun subit et des conséquences que cela peut avoir dans sa vie.
  • Trouver des pistes de solution.

Définitions

préjugé : opinion préconçue, avant d'avoir examiné toutes les données.
discrimination : le fait de séparer un groupe social des autres en le traitant plus mal.

Consignes

  1. Demander aux participants de définir les mots "préjugé" et "discrimination" et s'assurer que les deux mots sont bien compris.
  2. Proposer quelques minutes de réflexion où chaque personne écrit ou pense aux préjugés ou à la discrimination qu'elle subit et aux conséquences dans sa vie.
  3. Mettre en commun le fruit des réflexions.
  4. Nommer ensuite les façons dont chacun réagit au stress et à la violence de l'oppression.
  5. Trouver d'où viennent les préjugés et qui les entretient.
  6. Chercher ensemble des pistes de solution.

Activité – J'ai des préjugés? Peut-être...

Objectifs

  • Prendre conscience des préjugés et de la façon dont ils se transmettent.
  • Observer les réactions de chacun face aux préjugés.

Consignes

  1. Demander à chaque participant d'écrire un préjugé entendu sur un groupe autre que le sien.
  2. Écrire les préjugés au tableau.
  3. Discuter des facteurs qui conduisent à véhiculer des préjugés et à prendre conscience des conséquences négatives pour les victimes.
  4. Discuter de nos réactions et de notre comportement lorsqu'on entend des propos discriminatoires envers un autre groupe.
  5. Imaginer quelle aurait pu être une réaction idéale qui aurait désamorcé l'attitude discriminatoire.

[Voir l'image pleine grandeur]Masque africain

Les différences physiques entre les groupes humains

[Voir l'image pleine grandeur]Sablier

Il y a environ 450 ans, les français sont arrivés en Amérique du Nord. Ils se sont installés en grande partie sur le territoire du Québec qu'ils ont appelé Nouvelle-France. C'est pourquoi les Québécois parlent encore le français de nos jours.

Il y a environ 240 ans, les Anglais, qui étaient en guerre avec les Français, se sont emparés de la Nouvelle-France. C'est depuis ce temps qu'il y a des chicanes entre les deux groupes.

Il y a environ 150 ans, les irlandais, qui étaient aux prises avec la famine dans leur pays, sont venus s'installer en grand nombre au Québec. En général, ils se sont bien entendus avec les québécois parce qu'ils étaient catholiques comme eux alors que les anglais étaient protestants.

[Voir l'image pleine grandeur]Masque africain

Depuis quelques années, les savants ont prouvé que les races n'existent pas. Malgré les apparences, il y a si peu de différences entre les codes génétiques de tous les êtres humains qu'il est impossible de parler de races. Il semble même que tous les êtres humains descendraient d'une ancêtre unique qui vivait en Afrique, il y a environ 300 000 ans. Ainsi, nous aurions tous la même arrière-arrière-grand-mère, ce qui veut dire que tous les êtres humains seraient cousins et cousines.

Il faut tout de même admettre qu'il y a des différences physiques évidentes entre les groupes humains. Quelques-uns sont plutôt grands de taille, d'autres ont la peau plus foncée, d'autres encore ont plus tendance à devenir chauves. Qu'est-ce qui explique ces différences si nous sommes tous semblables?

Afin de répondre à cette question, il faut revenir très loin dans le temps. Même si les êtres humains sont apparus en Afrique, ils n'y sont pas tous restés. Pour un certain nombre de raisons (changement de climat, manque de nourriture, surpopulation), les gens sont partis de chez eux pour trouver de nouvelles terres. Avec le temps, ils se sont installés dans des milieux très différents : sur le bord de la mer, dans les glaces du pôle Nord, dans des déserts brûlants, dans des jungles étouffantes, etc. Ils ont dû s'adapter à ces milieux pour survivre. Avec le temps, leur corps s'est transformé pour mieux supporter les différents climats. Il faut penser que ces gens vivaient dans des conditions très difficiles et qu'ils ne pouvaient pas compter sur la technologie moderne pour se chauffer ou se nourrir.

Par exemple, presque tous les êtres humains (sauf les albinos) possèdent un pigment brun foncé que l'on appelle la mélanine. C'est ce pigment qui colore la peau, les yeux et les cheveux. Ainsi, plus la mélanine est abondante chez une personne, plus celle-ci a la peau, les cheveux et les yeux foncés. De plus, le soleil a pour effet d'activer la production de mélanine; c'est pourquoi on bronze en été. Dans ces conditions, on comprend qu'après plusieurs générations, des gens installés dans un milieu chaud et ensoleillé ont tendance à avoir la peau plus sombre que d'autres qui vivent dans un climat moins chaud et plus nuageux. D'ailleurs, comme les premiers êtres humains venaient d'Afrique, on peut supposer que nos ancêtres avaient la peau foncée.

Il n'y a pas que le taux de mélanine qui a été influencé par le milieu. Un grand nombre de caractéristiques physiques humaines sont dues au climat ou aux exigences de la survie. Par exemple, les Éthiopiens qui vivent dans les montagnes où l'oxygène est rare ont généralement plus de souffle que les autres; les Mongols ont les yeux bridés pour résister aux vents des steppes; les Inuit sont petits et trapus afin de mieux conserver leur chaleur corporelle et résister au froid.

D'ailleurs, il ne faut pas remonter très loin dans le temps pour observer ce phénomène. Il est à l'œuvre dans notre propre milieu. Il n'y a qu'à regarder : les Québécois sont beaucoup plus grands en moyenne que leurs grands-parents, surtout parce qu'ils ont accès à de plus grandes ressources alimentaires et à de meilleurs soins de santé.

[Voir l'image pleine grandeur]Banderolle de masques africains

Questions sur le texte

  1. Y a-t-il des différences génétiques entre vous? Lesquelles?
  2. Possédez-vous des caractéristiques qui vous viennent de vos parents (taille, calvitie, maladies, etc.)? Lesquelles?
  3. D'après vous, quelles seraient les personnes de votre groupe qui seraient les mieux adaptées pour vivre au pôle Nord, dans le désert, en Floride? Pour quelles raisons?
  4. D'après vous, est-ce que toutes les différences que vous venez d'identifier sont suffisantes pour faire de vous des personnes supérieures ou inférieures? Si oui, pourquoi? Si non, pourquoi?
  5. Qu'est-ce que ça change pour vous de savoir que les races n'existent pas?
  6. Que pensez-vous de l'idée que votre ancêtre est née en Afrique?

[Voir l'image pleine grandeur]Masque africain "Activité"

Activité – Qui vient d'où?

Objectif

  • Mettre en relief le côté arbitraire des catégorisations raciales, du concept de race.

Consignes

Pour réaliser cette animation, il s'agit de poser des questions sur la classification de la population mondiale en catégories appelées races. L'exercice se fait à partir de photos où l'on doit déterminer de quelle race est chacun des individus.

  1. Expliquer rapidement que l'on va vérifier si on est capable de reconnaître les différentes races.
  2. Distribuer les photocopies et expliquer les consignes.
  3. Interroger les participants, individuellement ou en petits groupes.
  4. Revenir en grand groupe et corriger le test.
  5. Guider une réflexion sur le concept de race : Qu'est-ce qu'une race? Depuis quand cette idée existe-t-elle? À quoi sert la classification de l'espèce humaine?

Activité – Petit test : êtes-vous physionomiste?1

Directives : Observer les photos et répondre aux questions.

1. Laquelle parmi les personnes suivantes est d'origine italienne? québécoise? chinoise? Amérindienne?
[Voir l'image pleine grandeur]Petit test : êtes-vous physionomiste?
2. Laquelle parmi les personnes suivantes est d'origine québécoise? suédoise? grecque? Arabe?
[Voir l'image pleine grandeur]Petit test : êtes-vous physionomiste?
3. Laquelle parmi les personnes suivantes est d'origine juive? amérindienne? allemande? Québécoise?
[Voir l'image pleine grandeur]Petit test : êtes-vous physionomiste?
4. Laquelle parmi les personnes suivantes est d'origine vietnamienne? québécoise? mexicaine? Portugaise?
[Voir l'image pleine grandeur]Petit test : êtes-vous physionomiste?

Solutions

[Voir l'image pleine grandeur]Solutions

Activité – Et c'est supposé être drôle!

Objectif

  • Découvrir les stéréotypes et préjugés véhiculés dans ce qui semble anodin et même simplement ludique.

Consignes

  1. Distribuer une planche de bandes dessinées contenant des stéréotypes et des préjugés.
  2. Diviser l'atelier en équipes.
  3. Faire une liste des qualités et des défauts des personnages de la bande dessinée et identifier leur groupe ethnique.
  4. Revenir en plénière et compiler les réponses.
  5. Demander aux participants de comparer les caractéristiques des groupes ethniques identifiés.

Note : On peut faire le même exercice avec un dessin animé.

[Voir l'image pleine grandeur]Statue de déesse hindoue

Pourquoi le racisme existe-t-il encore?

[Voir l'image pleine grandeur]Sablier

Il y a environ 100 ans, un grand nombre de Juifs ont immigré au Québec afin de fuir les persécutions en Europe de l'Est. Beaucoup d'entre eux se sont installés à Montréal.

Il y a environ 100 ans, les premiers groupes d'Italiens sont arrivés au Québec. Ils venaient pour travailler au chemin de fer. Ce sont eux qui ont bâti la petite Italie, à Montréal.

Il y a environ 50 ans, les Italiens sont venus s'installer en grand nombre au Québec. Le pays manquait de main-d'œuvre et il y avait beaucoup de chômage en Italie. Beaucoup d'entre eux ont travaillé dans le secteur de la construction.

[Voir l'image pleine grandeur]Statue de déesse hindoue

Les savants ont prouvé que tous les êtres humains viennent d'une même ancêtre et que les races n'existent pas. Alors, pourquoi y a-t-il encore du racisme?

Même s'il n'est pas facile de répondre à cette question, on peut tout de même identifier un certain nombre de raisons pour expliquer la situation.

Tout d'abord, même si les êtres humains ont beaucoup évolué avec le temps, ils n'ont jamais su se libérer d'un certain nombre de sentiments et d'émotions : la méfiance envers l'étranger, la peur de ceux qui sont différents, la crainte de la nouveauté.

De plus, les gens éprouvent toujours un sentiment de sécurité et de pouvoir quand ils font partie d'une bande, d'une tribu ou d'un peuple. Ils se sentent plus forts et ont donc tendance à rejeter ceux qui ne font pas partie de leur groupe.

Par ailleurs, le manque d'instruction et l'absence d'information entretiennent l'ignorance des autres groupes humains. C'est pourquoi on entend toutes sortes de clichés : les immigrés sont tous des paresseux, des terroristes ou des bandits.

Il y a surtout des raisons économiques qui expliquent la survie du racisme. Il permet aux grandes compagnies de continuer à voler les ressources naturelles des pays du tiers-monde (pétrole, sucre, café, etc.) et d'exploiter la main-d'œuvre locale avec des salaires de misère. Il permet également aux clients de ces compagnies d'avoir accès à un tas de produits à très bas prix.

Enfin, le racisme est très utile à certains politiciens. Quand l'économie va mal, que les prix montent ou que le chômage augmente, les dirigeants politiques n'admettent pas toujours que c'est de leur faute. Il est beaucoup plus facile de rendre les autres responsables de tous les malheurs : c'est la faute des immigrés ou des étrangers. Ainsi, pour ces politiciens, le racisme devient souvent un prétexte pour faire oublier leur impuissance ou leur incompétence.

Donc, si le racisme continue d'exister, c'est parce qu'il fait sans doute l'affaire de beaucoup de gens.

[Voir l'image pleine grandeur]Banderolle de statues de déesse hindoue

Questions sur le texte

  1. Vous est-il déjà arrivé de ressentir de la peur envers certains étrangers? Dans quelle situation? Aurait-ce été différent s'ils n'avaient pas été étrangers?
  2. Feriez-vous confiance à un professionnel (médecin, avocat, dentiste, etc.) d'origine étrangère? Si non, pourquoi?
  3. Regardez-vous la provenance des choses que vous achetez? D'où viennent le café, les "bébelles" à 1$, les vêtements bon marché,etc.?
  4. Est-ce que vous pouvez nommer des produits de tous les jours que nous utilisons et qui viennent de pays pauvres où on exploite les gens?
  5. Êtes-vous racistes vous-mêmes? Si vous tenez des propos racistes, à quoi cela vous sert-il?
  6. Pourquoi le racisme est-il critiqué par certaines personnes?

[Voir l'image pleine grandeur]Statue de déesse hindoue "Activité"

Activité – La migration en chansons

Objectif

  • À partir de chansons, faire le point sur la vision qu'on a de l'Autre, sur le rapport à l'Autre.

Les chansons (pages suivantes) :

  • DUBOIS, Claude, L'immigrée
  • JULIEN, Pauline, L'étranger
  • LEFORESTIER, Maxime, Né quelque part

Consignes

  1. Faire écouter l'une ou l'autre des chansons.
  2. Recueillir les premières réactions sur l'atmosphère et la compréhension de la chanson.
  3. Faire une analyse de texte plus serrée en travaillant un couplet à la fois.
  4. Débattre des idées qui sont ressorties lors de l'analyse.

L'immigrée

Paroles et musique de Claude Dubois

Elle habite un petit quartier
d'une ville un peu dérangée
où les jours de la semaine
ressemblent à d'autres semaines
à s'y méprendre
mélangée, mêlée, mêlée aux étrangers
elle a depuis rencontré vous devinez
c'que tout l'monde voudrait trouver
aimer comme l'enfant qu'elle attend

Ils habitent un petit quartier
d'une ville un peu dérangée
mais les jours de la semaine
ne sont plus du tout les mêmes
pour l'immigrée
mélangée, mêlée, mêlée aux étrangers

Illégaux depuis longtemps amoureux fou
se cachant comme des brigands
elle porte, emporte son enfant
de porte en porte on les déporte

Elle là-bas n'est pas chez elle
et lui ici n'est pas chez lui
que faut" il faire des gens épris
d'un enfant qui n'est
ni d'ailleurs ni d'ici

Elle habite un petit quartier
d'une ville un peu dérangée
où la loi reste la loi
sauf pour qui un avocat très bien payé
peut toujours toujours tout arranger
ni d'ailleurs ni d'ici

Pas chez elle pas chez lui
ni d'ailleurs ni d'ici

Pas chez elle pas chez lui

Pas chez elle pas chez lui
ni d'ailleurs ni d'ici

L'étranger

paroles de Pauline Julien musique de Jacques Perron

Quand j'étais petite fille
dans une petite ville
il y avait la famille, les amis, les voisins
ceux qui étaient comme nous
puis il y avait les autres,
les étrangers, l'étranger
c'était l'Italien, le Polonais
l'homme de la ville d'à côté
les pauvres, les quêteux, les moins bien habillés

et ma mère bonne comme du bon pain
ouvrait sa porte
rarement son cœur
c'est ainsi que j'apprenais la charité
mais non pas la bonté
la crainte, mais non pas le respect

Dépaysée, au bout du monde
je pense à vous, je pense à vous
Demain ce sera votre tour
que ferez-vous, que ferez-vous
Dépaysée, au bout du monde
je pense à vous, je pense à vous
Demain ce sera votre tour
que ferez-vous, que ferez-vous

Aujourd'hui l'étranger
c'est moi et quelques autres
comme l'Arabe, le noir, l'homme d'ailleurs,
l'homme de partout
c'est un peu comme chez nous
on me regarde en souriant ou on se méfie
on change de trottoir quand on me voit
on éloigne les enfants
je suis rarement invitée à leur table
il semble que j'aie des mœurs étranges
lame aussi noire que le charbon
je viens sûrement du bout du monde
je suis l'étrangère
on est toujours l'étranger de quelqu'un

Dépaysée, au bout du monde
je pense à vous, je pense à vous
demain ce sera votre tour
que ferez-vous, que ferez-vous
Dépaysée, au bout du monde
je me prends à rêver, à rêver
à la chaleur, à l'amitié, au pain à partager, à la tendresse

Croyez-vous qu'il soit possible d'inventer un monde
un monde amoureux
Croyez-vous qu'il soit possible d'inventer un monde
où les hommes s'aiment entre eux
Croyez-vous qu'il soit possible d'inventer un monde
où les hommes soient heureux
Croyez-vous qu'il soit possible d'inventer un monde
où il n'y aurait plus d'ÉTRANGERS...

Né quelque part

Paroles de Maxime LeForestier Musique de Maxime LeForestier/Jean-Pierre Sabar

On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille
On choisit pas non plus les trottoirs de Manille
de Paris ou d'Alger
pour apprendre à marcher

Être né quelque part être né quelque part
pour celui qui est né,
c'est toujours un hasard
nom'inqwando yes qwag iqwahasa
nom'inqwando yes qwag iqwahasa

Y'a des oiseaux de basse-cour et des oiseaux de passage
ils savent où sont leur nid, qu'ils rentrent de voyage
ou qu'ils restent chez eux
ils savent où sont leurs œufs

Être né quelque part
être né quelque part
c'est partir quand on veut, revenir quand on part
nom'inqwando yes qwag iqwahasa
nom'inqwando yes qwag iqwahasa

Est-ce que les gens naissent égaux en droits
à l'endroit où ils naissent
nom'inqwando yes qwag iqwahasa
est-ce que les gens naissent égaux en droits

À l'endroit où ils naissent
que les gens naissent pareils ou pas
abantwana bayagxuma, becashelana bexoxa

On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille
on choisit pas non plus les trottoirs de Manille
de Paris ou d'Alger
pour apprendre à marcher

Je suis né quelque part
je suis né quelque part
laissez-moi ce repère, ou je perds la mémoire
nom'inqwando yes qwag iqwahasa
nom'inqwando yes qwag iqwahasa
nom'inqwando yes qwag iqwahasa
nom'inqwando yes qwag iqwahasa

Est-ce que les gens naissent égaux
à l'endroit où ils naissent
que les gens naissent pareils ou pas
buka naba bexoshana
nom'inqwando yes qwag iqwahasa
buka naba bexoshana
nom'inqwando yes qwag iqwahasa
buka naba bexoshana
nom'inqwando yes qwag iqwahasa

Est-ce que les gens naissent égaux en droits
à l'endroit où ils naissent
que les gens naissent pareils ou pas
buka naba bexoshana
nom'inqwando yes qwag iqwahasa
nom'inqwando yes qwag iqwahasa

[Voir l'image pleine grandeur]Gravure antique de soldats

Les raisons de l'immigration

[Voir l'image pleine grandeur]Sablier

Il y a environ 30 ans, les Grecs, les Espagnols et les Portugais ont immigré en grand nombre au Québec. Il y avait trop de travail pour les québécois et on avait besoin de nouveaux travailleurs.

Il y a environ 20 ans, les Haïtiens sont venus s'installer en grand nombre au Québec Ils sont venus pour travailler principalement dans l'industrie du textile qui manquait de travailleurs.

Il y a environ 20 ans, un certain nombre de Sud-Américains ont immigré au Québec Ils fuyaient les guerres et les crises politiques. D'ailleurs, c'étaient majoritairement des réfugiés politiques.

[Voir l'image pleine grandeur]Gravure antique de soldats

L'immigration est un sujet délicat qui soulève bien des passions. Pour beaucoup de monde, le Canada est un pays qui n'est pas assez sévère avec les immigrants. Ils sont souvent perçus comme des voleurs de jobs, des paresseux et des parasites. Ces préjugés sont tenaces et encouragés par certains médias. Pourtant, dans les faits, le Canada est l'un des pays les plus fermés à l'immigration (il accueille moins de 3% des réfugiés de la planète). Aussi, il est important de comprendre ce qu'est l'immigration.

Il faut dire qu'une politique d'immigration n'est jamais une œuvre de charité. Un pays n'accueille pas d'immigrants par bonté d'âme. En fait, l'immigration, c'est un peu comme un contrat entre des gens qui laissent leur foyer et un pays qui a besoin de nouveaux citoyens.

Mais, qu'est-ce qui peut bien pousser quelqu'un à quitter son pays pour aller s'installer ailleurs? Peu de personnes prennent cette décision de gaieté de cœur ou par amour d'un autre pays. Au contraire, il est difficile de s'en aller dans un nouveau pays où l'on ne connaît personne et dont on ne parle souvent pas la langue. Il faut donc de bonnes raisons pour le faire. Ces raisons sont principalement d'ordres économique et politique.

Les raisons économiques sont les plus courantes. Lorsque dans un pays, les gens n'ont pas de travail ou que leur travail ne leur donne pas les moyens de survivre, un choix déchirant se pose : ou bien rester dans la misère ou tout laisser derrière eux et partir.

Dans les pays aux prises avec des bouleversements politiques (guerres, révolutions, persécutions, etc.), le choix est plus simple : partir ou risquer sa vie. Malheureusement, souvent à cause de l'impossibilité de trouver un pays d'accueil, la majorité des gens n'ont même pas ce choix.

Par contre, en ce qui concerne les pays d'accueil, la situation est bien différente. Les pays choisissent toujours les immigrants en fonction de leurs propres besoins. Ces besoins sont surtout d'ordre économique (développer de nouveaux territoires, disposer d'une main-d'œuvre bon marché, combler des emplois spécialisés, etc.), ou politique (occuper des territoires vierges pour les revendiquer, rendre minoritaire une partie de la population, améliorer son image internationale en accueillant des réfugiés politiques, etc.).

D'ailleurs, ces besoins peuvent changer ou évoluer avec le temps. Par exemple, dans une société comme la nôtre où le taux de natalité est très bas et où la population vieillit, il est évident qu'on devra tôt ou tard compter sur un plus grand nombre d'immigrants. Sinon, il n'y aura plus personne pour financer nos retraites.

[Voir l'image pleine grandeur]Banderolle de gravures antiques de soldats

Questions sur le texte

  1. Est-ce que vous connaissez des gens qui ont quitté leur région ou leur pays pour aller vivre ailleurs? Pourquoi l'ont-ils fait?
  2. Quelle est la différence entre quelqu'un qui quitte la Gaspésie et quelqu'un qui quitte Haïti pour aller s'installer à Montréal?
  3. D'après vous, quelle est la principale difficulté à laquelle sont confrontés les gens qui viennent s'installer au Québec?
  4. Si vous deviez quitter votre pays pour survivre, où voudriez-vous aller? Pourquoi?
  5. Quelles sont les habitudes de vie que vous aimeriez conserver si vous deviez émigrer dans un autre pays?
  6. Comment pensez-vous que les Québécois qui émigrent sont perçus dans leur pays d'accueil?

[Voir l'image pleine grandeur]Gravure antique de soldats "Activité"

Activité – Et ta culture, y tiens-tu?

Objectif

  • Faire ressortir l'attachement de chacun pour sa culture afin d'amener une meilleure compréhension des réactions des immigrants.

Mise en situation

Après deux ans de recherche vous trouvez finalement un emploi à votre goût, mais il faudra aller travailler en Chine. Après réflexion, vous décidez de tenter l'expérience et de vous établir là-bas.

Questions

  • Que désireriez-vous conserver dans vos habitudes?
  • Que croyez-vous que vous ne pourriez pas laisser tomber?
  • Est-ce que vous essaieriez de vous établir dans un quartier où il y a d'autres Québécois?
  • Si vous aviez des enfants, est-ce que vous les enverriez dans une école chinoise ou chercheriez-vous une école française?
  • Si vous aviez un cadeau significatif de votre culture à offrir, que donneriez-vous?

Note : S'il y a des personnes immigrantes dans le groupe, il serait intéressant qu'elles se posent les mêmes questions en regard de ce qu'elles vivent actuellement ou ont déjà vécu.

Activité – D'où vient le mot?

Objectif

  • Illustrer le fait que la langue française s'est enrichie de plusieurs mots venant d'autres langues et, par extension, révéler l'influence qu'ont eue les différentes cultures sur la nôtre.

Consignes

Consulter les listes des pages suivantes et faire les activités de votre choix.

  1. Faire un jeu questionnaire.
  2. Faire un jeu d'association du mot avec sa définition.
  3. Intégrer ces mots à d'autres activités d'apprentissage de la langue en informant les participants de leur origine.
  4. Faire des jeux à partir de la liste des noms de lieux du Canada.

Par exemple : utiliser la définition des mots en indiquant leur origine dans un mot croisé ou faire chercher les mots dans le dictionnaire.

Liste de mots empruntés à d'autres langues

Au grec

amnésie

démocratie

méthode

anatomie

épisode

mètre

anecdote

érotique

olympique

asphyxie

grammaire

système

baptême

gramme

technique

bibliothèque

gynécologue

téléphone

botanique

hygiène

zoologie

dactylographie

larynx

À l'arabe

abricot

carrousel

matelas

alambic

chiffre

matraque

alcalin

coton

moka

alcool

douane

momie

alcôve

échec

nénuphar

algèbre

épinard

nuque

almanach

estragon

orange

amalgame

fanfaron

pastèque

arsenal

girafe

raquette

artichaut

goudron

récif

assassin

guitare

sofa

babouche

lilas

Aux langues amérindiennes

anorak

caribou

ouaouaron

atoca

chocolat

paprika

babiche

coyote

parka

cacahuète

haricot

pitoune

cacao

kayak

tomate

caoutchouc

maringouin

À l'italien

balcon

opéra

romano

carnaval

pantalon

salami

golfe

parmesan

soprano

gondole

pepperoni

spaghetti

macaroni

piano

ténor

mafia

pizza

violon

mozzarella

ravioli

zéro

Liste des lieux du Canada

lieuoriginesignification

Achigan

Algonquin

Celui oui saute dans le courant rapide

Anticosti

Cri

là où on prend l'ours

Arthabaska

Cri

Là où il y a des roseaux

Batiscan

Montagnais

Viande séchée et défaite en charpie

Bouctouche

.Micmac

Petite baie à l'abri des vents

Cabano

Montagnais

On débarque

Cacouna

Cri

Pays du porc-épic

Canada

Iroquois

Village habité

Caraquet

Micmac

Rivière

Causapscal

Micmac

Courant au pied du rocher qui s'avance dans la rivière

Chibougamau

Cri et Atikamek

Rivière qui traverse un lac

Chicoutimi

Montagnais

Fin des eaux profondes

Escoumins

Montagnais

Baies (petits fruits)

Etchemin

Abénaki

Où il y a de la peau pour faire des raquettes

Gaspé

Micmac

Fin de notre territoire

Hochelaga

Mohawk

On y passe l'hiver

Kuujjuaq

Inuktitut

Grande rivière

Macaza

Algonquin

Le bagarreur

Madawaska

Cri

Herbes aquatiques à la jetée des rivières

Magog

Abénaki

Étendue d'eau sur le long

Manicouagan

Cri

Où il y a de l'écorce à canot

Manitoba

Cri

Le détroit des esprits

Mascouche

Cri

Ourson

Maskinongé

Algonquin

Brochet géant à grande gueule

Matane

Algonquin

Épave d'embarcation des Blancs

Matapédia

Micmac

Jonction de deux rivières

Mégantic

Abénaki

Là où il y a de nombreux poissons

Métabetchouan

Algonquin

Le courant de la rivière se jette dans le lac

Mistassini

Cri

Grosse roche

Natashquan

Cri

Chasseur d'ours

Ottawa

Algonquin

Endroit de traite

Paspébiac

Micmac

L'eau s'ouvre sur un haut fond

Pembina

Cri

Fruit amer

Péribonka

Algonquin, Cri et Montagnais

À travers le sable

Québec

Micmac

Au rétrécissement de l'escarpement

Restigouche

Cri et Atikamek

Grand feu

Rimouski

Algonquin

Terre des chiens

Saguenay

Algonquin, Atikamek et Montagnais

Endroit d'où sortent les eaux

Saskatoon

Cri

Désigne un fruit ressemblant à une petite poire

Tadoussac

Micmac

Seins de jeune femme

Témiscamingue

Algonquin

Eau très profonde

Témiscouata

Micmac

Lac profond

toronto

Mohawk

Arbre dans l'eau

Winnipeg

Cri

Eau brouillée ou sale

Yamachiche

Cri et Algonquin

Le fond est vaseux

Yamaska

Cri

Là où il y a des joncs

[Voir l'image pleine grandeur]Gravure égyptienne

Le racisme et les médias

[Voir l'image pleine grandeur]Sablier

Il y a environ 20 ans, les Vietnamiens sont arrivés au Québec. La plupart d'entre eux sont venus pour fuir la guerre du Vietnam.

Aujourd'hui, il y a plus de 120 ethnies qui Composent la population du Québec. Même si les gens paraissent quelquefois très différents les uns des autres, une chose nous unit : nous sommes tous des immigrants ou des descendants d'immigrants.

[Voir l'image pleine grandeur]Gravure égyptienne

Si le racisme persiste dans notre société, c'est en grande partie à cause de certains médias d'information qui font mal leur travail, ce qui garde les gens dans l'ignorance des autres groupes humains. Mais comment expliquer ce phénomène dans un monde où les journaux, la radio et la télévision sont de plus en plus présents?

Que sont les médias?

Les médias sont d'abord et avant tout des entreprises commerciales qui appartiennent à des gens d'affaires. Leur but premier est de faire des profits. Ces profits proviennent principalement de la vente d'espaces publicitaires. Plus on vend de journaux ou plus on a de téléspectateurs, plus les revenus sont importants.

Comment les nouvelles sont-elles choisies?

Ce sont les gens engagés par les patrons qui choisissent les nouvelles. Évidemment, ils font ce choix en fonction des intérêts des patrons et des annonceurs. Par exemple, si on veut qu'une compagnie continue de payer pour de la publicité, on ne la critiquera pas trop.

Quelle est l'influence des médias sur nous?

Comment se forme-t-on une opinion? En analysant l'information disponible. Et, dans notre monde, comment a-t-on accès à l'information? Par la télévision, les journaux, les magazines, bref par les médias.

Toutefois, dans les médias, l'information est souvent incomplète ou même dans certains cas tout à fait incompréhensible : on nous explique rarement pourquoi les événements se produisent.

Comment les médias entretiennent-ils le racisme?

Dans les faits, les médias entretiennent le racisme de deux façons : ils tiennent la population dans l'ignorance de ce qui se passe dans les pays pauvres et ils encouragent la méfiance envers les étrangers.

Notre ignorance des pays du tiers-monde est évidente. Ils représentent 75% de la population de la planète et les médias n'en parlent presque jamais, sauf en cas de guerre, de catastrophe ou de famine. Cela n'a d'ailleurs rien d'étonnant; le nombre des chroniqueurs de sport au Journal de Montréal est plus élevé que la totalité des journalistes québécois à l'étranger.

Par contre, si certains médias ignorent le tiers-monde, ils s'intéressent beaucoup aux "minorités ethniques". Malheureusement, l'information se limite souvent à des nouvelles négatives ou à sensation. On parle régulièrement de marées de réfugiés, de manifestations ou de criminalité. En fait, les médias s'arrêtent généralement sur les aspects négatifs de l'immigration, rarement sur les positifs.

C'est ainsi que les gens qui contrôlent les médias continuent de laisser la population dans l'ignorance des réalités des autres cultures, ce qui entretient des sentiments d'intolérance et de racisme.

[Voir l'image pleine grandeur]Banderolle de gravures égyptiennes

Questions sur le texte

  1. Quels sont les différents types de médias? Nommez-en quelques-uns. À quoi servent-ils?
  2. D'après vous, qui sont les patrons des médias? En connaissez-vous? Qui fréquentent-ils?
  3. Pourquoi les patrons des médias et les commanditaires qui les font vivre auraient-ils intérêt à ce que les choses ne changent pas?
  4. Quels sont les critères des patrons des médias pour engager leur personnel? Croyez-vous qu'ils engageraient des gens qui ne pensent pas comme eux?
  5. Est-ce qu'il vous arrive de regarder les nouvelles à la télévision? Vous est-il arrivé de ne pas comprendre pourquoi certains événements se sont produits (guerre, manifestation, etc.)? Pouvez-vous donner quelques exemples? Pour quelle raison n'avez-vous pas compris ce qui se passait?

[Voir l'image pleine grandeur]Gravure égyptienne "Activité"

Activité – Les médias, c'est quoi, c'est qui?

Objectif

  • Révéler par des exemples concrets que les médias ne sont pas toujours objectifs dans la façon de traiter l'information.

Consignes

Recueillir 3 articles de journaux différents traitant du même sujet (idéalement, choisir un journal dit "alternatif afin de pouvoir mieux comparer les points de vue défendus).

  1. Lire des extraits d'articles révélant bien le ton et l'idéologie sous-jacente. S'assurer que le sens de chacun des textes est bien compris.
  2. Comparer les termes utilisés, les descriptions des individus et des événements, les affirmations et les insinuations, le choix des personnes citées, etc.
  3. Animer une discussion sur le thème de l'objectivité à partir des questions suivantes :
    - Qu'est-ce que l'objectivité, la neutralité? Qu'est-ce que ça devrait être? Est-ce vraiment possible d'être objectif? Quels seraient les médias idéaux?

[Voir l'image pleine grandeur]Statue d'ange

Activités supplémentaires

[Voir l'image pleine grandeur]Statue d'ange "Activité"

Activité – Qui sont-ils?

Objectif

  • Faire connaître une autre culture pour créer une ouverture aux différences et mettre en lumière les ressemblances.

Plusieurs types d'activités avec d'autres groupes culturels peuvent être réalisées. Quelques exemples :

  • Inviter des membres d'un autre groupe culturel à donner une conférence qui peut être agrémentée de diapositives, films ou objets symboliques liés à leur culture.
  • Organiser une visite dans un centre communautaire avec des échanges prévus, des débats ou un repas communautaire.
  • Aller manger dans un restaurant d'une autre ethnie.
  • Organiser une visite dans un quartier "ethnique" de Montréal (comme les visites organisées par le groupe L'Autre Montréal).
  • Organiser un souper ou une journée multiculturelle où chaque personne apporte un plat et des objets propres à une autre culture.
  • Demander à chaque participant dans un atelier, qu'il soit né au Québec ou ailleurs, de faire un petit exposé sur son histoire ou sa culture.
  • Organiser un projet concret commun avec un autre groupe culturel (aller à la cabane à sucre, créer une pièce de théâtre, organiser des échanges de gardiennage, etc.)
  • Demander aux participants de faire des recherches ou des exposés sur d'autres cultures.
  • Inviter deux groupes entre lesquels des tensions existent et organiser un débat (cette activité doit être préparée avec tact et doigté).
  • Développer un lien de correspondance écrite ou autre avec un groupe victime de racisme.

Activité – Application de la charte des droits et libertés

Objectifs

  • Permettre une application pratique à partir d'une mise en situation.
  • Mettre en lumière les différents motifs de discrimination.

Mise en situation

L'Association des grands frères et grandes sœurs s'apprête à réviser ses règlements quant aux critères d'admissibilité des personnes pouvant œuvrer à titre de grands frères ou de grandes sœurs auprès d'enfants ayant perdu l'un ou l'autre de ses parents. Les critères doivent permettre d'assurer en premier lieu le bien-être de l'enfant. D faut également, dans la mesure du possible, tenir compte de la Charte des droits et libertés.

Vous faites partie du comité de révision des règlements. Déterminez les critères d'admission et les critères de refus qui permettront aux employés de juger l'admissibilité d'une personne désirant devenir grand frère ou grande sœur.

Consignes

  1. Diviser le groupe en équipes de trois personnes.
  2. Demander à chaque équipe d'élaborer ses critères d'admission.
  3. Revenir en grand groupe et partager les réponses.
  4. Mener une discussion à partir des réponses de chaque équipe.

Variantes

  • situationnelle
    Il pourrait s'agir d'une banque de sperme, d'un bureau d'adoption ou de tout autre organisme devant sélectionner des gens avec des critères précis.
  • de déroulement
    Il peut être intéressant de faire jouer le rôle des différents acteurs de la situation avec des observateurs qui la commenteraient. Le tout pourrait être suivi d'une discussion! débat.

Activité – Jeu questionnaire

Bloc 1

  1. Quelle langue possède le plus grand nombre de mots?
    R : L'anglais.
  2. De quel pays vient le jeu de quilles (bowling)?
    R : D'Égypte.
  3. Comment appelle-t-on une longue tunique japonaise d'une seule pièce?
    R : Un kimono.
  4. Dans quel pays retrouve-t-on la plus grande consommation individuelle de sucre?
    R : La Bulgarie.
  5. Qui sont les inventeurs de l'avion?
    R : Les frères Wright, des Américains.
  6. Quel pays a le trèfle pour symbole?
    R : L'Irlande.
  7. Dans combien de villes existe-t-il un métro?
    R : Dans 67 villes.
  8. Quel pays est le plus grand producteur de thé?
    R : L'Inde.
  9. Dans quelle ville utilise-t-on des gondoles comme taxis?
    R : À Venise, en Italie.
  10. Dans quel pays la bible en Inuktitut (langue des Inuit) fut-elle publiée la première fois?
    R : Au Danemark.
  11. Que représente chaque étoile du drapeau américain?
    R : Un État.
  12. Dans quelle ville se trouve la statue de la Liberté?
    R : À New York.
  13. Dans quel pays se vivait l'apartheid?
    R : En Afrique du Sud.
  14. Quel est l'équivalent de la Croix-Rouge en pays musulmans?
    R : Le Croissant Rouge.
  15. Quelle religion fête la Bar Mitzvah?
    R : La religion juive.
  16. Dans quelle religion trouve-t-on des rabbins?
    R : Dans la religion juive.
  17. Comment s'appelle Dieu dans la religion musulmane?
    R : Allah.
  18. Quel autre nom emploie-t-on pour désigner les Esquimaux?
    R : Les Inuits.
  19. Quel est le nom de la hache de guerre utilisée par les Amérindiens?
    R : Le tomahawk.
  20. Où porte-t-on des kilts?
    R : En Écosse.
  21. Quelle est la principale nourriture des Asiatiques?
    R : Le riz.
  22. Comment appelle-t-on une tente amérindienne?
    R : Un wigwam ou un tee-pee.
  23. Les Juifs et les Musulmans ne peuvent manger d'une sorte de viande. Laquelle?
    R : Le porc.
  24. Quelle est la langue officielle du Mexique?
    R : L'espagnol.
  25. De quelle nationalité étaient les nazis?
    R : Allemande.
  26. Qui est le grand prophète des musulmans?
    R : Mahomet.
  27. Contre quoi se sont battus les abolitionnistes?
    R : Contre l'esclavage.
  28. De quel continent venaient les premiers humains de l'Amérique du Nord?
    R :De l'Asie.
  29. Quel pays européen possédait le Mexique avant son indépendance en 1821?
    R : L'Espagne.
  30. Quelle est la ville sainte de l'Islam?
    R : La Mecque.
  31. Nommer une façon infaillible d'identifier un individu?
    R : Les empreintes digitales ou l'ADN.
  32. Comment s'appelle la monnaie du Japon?
    R : Le yen.
  33. Quelle est la couleur du deuil chez les musulmans?
    R : Le blanc.
  34. Comment s'appelle celui qui a défendu les Métis du Manitoba?
    R : Louis Riel.
  35. Quelle est la langue principale parlée au Brésil?
    R : Le portugais.
  36. Qu'est-ce qu'un continent?
    R : Une grande étendue de terre limitée par un ou plusieurs océans.
  37. Combien y a-t-il de pays en Afrique?
    A) 1
    B) 5
    C) plus de 40
    R : C) plus de 40.
  38. Pourquoi les découvreurs européens ont-ils donné le nom d'Indiens aux autochtones d'Amérique?
    R : Parce que les Européens croyaient avoir découvert les Indes.
  39. Pourquoi a-t-on changé le nom Esquimaux en Inuit?
    R : Parce qu'il était plus normal de désigner un peuple par ce qu'il est (Inuit veut dire homme qui habite la terre) plutôt que par ce qu'il mange (Esquimaux veut dire mangeur de viande crue).
  40. Quel est le plus grand fleuve navigable du monde?
    R : Le fleuve St-Laurent.
  41. Qui a rendu possible la première communication télégraphique entre le Canada et l'Angleterre?
    R : Marconi vers 1901.
  42. Quand l'esclavage fut-il aboli au Canada?
    R : En 1793.
  43. Qui a fondé le premier cinéma au Canada?
    R : Ernest Ouimet.
  44. Qui est la sainte patronne du Canada?
    R : Sainte Anne, nommée par le pape Pie IX.
  45. Qui a fondé l'Hôtel-Dieu de Montréal?
    R : Une infirmière du nom de Jeanne Mance, en 1642.
  46. Selon les scientifiques, quelle couleur de cheveux n'existera plus en l'an 3000?
    R : Le blond.
  47. Qui a composé la chanson Un Canadien errant?
    R : Antoine Gérin-Lajoie.
  48. Depuis quelle année a-t-on adopté le 1er janvier comme premier jour de l'année?
    R : Depuis 1315, alors que le roi Charles LX a décrété une loi entrant en vigueur à cette date. Auparavant, l'année commençait le 1er avril.
  49. D'où venait Alexander Graham Bell, inventeur du téléphone?
    R : Il est venu d'Écosse en 1870.
  50. Qui a organisé la première bibliothèque du monde?
    R : Le pharaon égyptien Osy Mandas.
  51. Quel est le pays européen qui a le plus colonisé les Amériques?
    R : L'Espagne.
  52. Qui célèbre la "Fête de la pleine lune"?
    R : Les Vietnamiens. C'est l'équivalent de l'Halloween et ça se passe à la mi-automne.
  53. De quelle nationalité était le premier facteur du Québec?
    R : Pierre DaSilva. Il était Portugais (1693).
  54. Combien y a-t-il d'ethnies au Québec?
    R : Environ 130.
  55. Quelles sont les 5 ethnies les plus importantes en nombre au Québec, après les Français et les Anglais?
    R : Irlandaise (270 210); Italienne (226 645); Juive (98 055); Allemande (92 615); Grecque (56 535).
  56. Les Chinois qui ont immigré au Canada entre 1850 et 1900 venaient travailler dans quel secteur?
    R : Dans la construction du chemin de fer pancanadien.
  57. Combien y avait-il de Chinois à Montréal en 1911?
    A) 350
    B) 1400
    C) 5 000
    R :B) 1400.
  58. Quels sont les quatre aliments les plus mangés au monde?
    R : Le blé, le riz, le maïs et la pomme de terre.
  59. D'où vient la tomate?
    A) Italie
    B) Chine
    C) Amérique centrale
    R : C) Amérique centrale.
  60. D'où vient le piment?
    A) Afrique
    B) Amérique centrale
    C) Asie
    R : B) Amérique centrale.
  61. Nommer trois aliments que les Amérindiens consommaient avant l'arrivée des Européens.
    R : Le blé d'Inde et le maïs soufflé, les ananas, la vanille, la patate douce, les arachides, les noix pacanes, les graines de tournesol, les atocas, les avocats, les courges (dont la citrouille et les zucchinis), la dinde, le sirop d'érable, plusieurs fèves (rouges, noires, blanches, de Lima), les haricots, le paprika, les fruits de la passion, etc.
  62. De quelle matière déjà utilisée par les Amérindiens enduisait-on les premiers imperméables?
    R : De caoutchouc.
  63. Nommer un sport pratiqué à l'origine par les Amérindiens?
    R : La crosse (les Amérindiens utilisaient déjà le caoutchouc pour la fabrication des balles).
  64. Quel est l'onguent qu'on utilise maintenant à travers le monde et qui origine des Amérindiens de la Côte est des États-Unis?
    R : La gelée de pétrole ou vaseline.
  65. La crème glacée est originaire de quel pays?
    A) Suède
    B) Italie
    C) Chine.
    R : C- Chine. Ce sont les Italiens qui ont rapporté l'idée suite à leurs nombreux voyages en Chine.
  66. Combien de mots différents les Inuit utilisent-ils pour désigner la neige?
    R : 12.
  67. L'inuktitut est :
    A) la langue des Inuits
    B) la religion des Inuits
    C) un kayak inuit
    R : A) la langue des Inuits.
  68. Quelles sont les provinces du Canada dont les frontières touchent le Québec?
    R : Le Nouveau-Brunswick, l'Ontario et Terre-Neuve.
  69. Quel est l'oiseau qui sert d'emblème au Québec?
    R : Le harfang des neiges.
  70. Quel est le pays situé immédiatement au sud du Québec?
    R : Les États-Unis.
  71. Comment s'appelle le temple fréquenté par les Juifs?
    R : La synagogue.
  72. Qui a apporté les bagels et le smoked meat au Québec?
    R : Les Juifs d'Europe de l'Est.
  73. En quelle année a été élu le premier député juif au Québec?
    A) 1807
    B) 1905
    C) 1950
    R : A) 1807
  74. Comment s'appelle le grand leader noir américain dont le nom de famille est une lettre et sur qui le cinéaste américain Spike Lee a fait un film?
    R : Malcolm X.
  75. Y a-t-il eu de l'esclavage au Québec?
    R : Oui. Des Amérindiens et des Noirs.
  76. En 1759, combien y avait-il d'esclaves au Québec?
    R : 3 604 (dont 1 132 Africains).
  77. Comment s'appelle le premier président noir en Afrique du Sud?
    R : Nelson Mandela, élu en 1995.
  78. Quels métiers pratiquaient les Noirs, au temps de la Nouvelle-France?
    R : Toutes sortes de métiers : matelots, coiffeurs, domestiques, perruquiers, menuisiers, chapeliers, etc.
  79. Combien de Noirs ont été arrachés d'Afrique pour servir d'esclaves aux exploitants européens?
    A) 20 000
    B) 20 millions
    C) 1 milliard
    R : A) 20 millions est le chiffre le plus conservateur cité dans les recherches. Certains affirment que leur nombre aurait atteint 100 millions.
  80. En quelle année le premier Noir dont on peut retrouver la trace est-il arrivé au Canada?
    A) 1965
    B) 1818
    C) 1606
    R : C). En 1606, Mathieu da Costa est le premier Noir à fouler le sol canadien. Navigateur, il servait d'interprète entre les peuples autochtones et Samuel de Champlain.

Bloc 2

  1. Nommer un pays d'Afrique.
  2. Nommer un pays d'Asie.
  3. Nommer un pays d'Europe.
  4. Nommer un pays d'Amérique du Nord.
  5. Nommer un pays d'Amérique du Sud.
  6. Nommer un pays d'Amérique centrale.
  7. Nommer un pays d'Océanie.

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Bibliographie

Livres et documents

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Articles de revues

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PRÉGENT, Ronald (1996). «Un Québec de toutes les couleurs», tiré de Les Diplômés, Montréal, printemps 1996, p. 8-10.

RIOUX, Christian (1992). «Montréal noir», tiré de L'actualité, Montréal, 15 décembre 1992, p. 32-39.

ROGEL, Jean-Pierre (1989). «Le défi de l'immigration», tiré de Diagnostic, Institut québécois de recherche sur la culture, p. 19-31.

VINCENT, Sylvie (1986). «Comment peut-on être raciste?» Montréal, tiré de Recherches amérindiennes au Québec, Hiver 86-87, Vol. XVI N° 4, p. 3-16.

Publications gouvernementales

CONSEIL DES COMMUNAUTÉS CULTURELLES ET DE L'IMMIGRATION, (1993). La gestion des conflits de normes par les organisations dans le contexte pluraliste de la société québécoise : principes de fond et de procédure pour guider la recherche d'accommodements raisonnables, Montréal, Gouvernement du Québec, 112 pages

MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION DU QUÉBEC, Direction de la formation générale des adultes (1992). Éducation interculturelle, Document de travail, 3e partie : mes réactions et la compétence interculturelle, 16 pages.

MINISTÈRE DES AFFAIRES INDIENNES ET DU NORD CANADIEN (1990). Les Indiens du Canada, Ottawa, MAINC, 112 pages.

MINISTÈRE DES AFFAIRES INDIENNES ET DU NORD CANADIEN (1990). Les Inuit, Ottawa, MAINC, 77 pages.

Articles de journaux

GAGNON-TREMBLAY, Monique (1993). «La culture publique commune : facteur d'intégration et non d'exclusion», Déclaration ministérielle sur la culture publique commune, dans La Presse, 13 octobre 1993.

Crédits

La réalisation de ce document a été rendue possible grâce au Programme d'initiatives fédérales-provinciales conjointes en matière d'alphabétisation.

Idée originale
Lettres en main inc.

Recherche et coordination
Jeanne Francke

Textes
Gilles Landry

Conception et réalisation des activités
Jeanne Francke

Collaboration
Diane Labelle
Diane Mockle

Illustration, conception et mise en pages
Louise-Andrée Lauzière

Impression
Université de Montréal, service de polycopie

Distribution
Lettres en main

5483, 12e Avenue
Montréal (Qc)
H1X 2Z8
Tél. : (514) 729-3056
Téléc. : (514) 729-3010

Dépôt légal : 1er trimestre 1998 Bibliothèque nationale du Québec

© Lettres en main


  • 1 Inspiré d'une activité du Cahier de pédagogie progressiste N° 6, octobre 1982, des Publications de La Maîtresse d'école inc.