POUR LES JEUNES DU SECONDAIRE: Une communication renouvelée entre les filles et les garçons - GUIDE D'ANIMATION

6.23    Boucler l'activité;

Objectif:         -    Engager une discussion à partir du matériel personnel.

Méthodologie:    L'animatrice amène les jeunes à se questionner:

• Est-ce que le portrait est stéréotypé?
• Qu'est-ce qui me fait dire qu'il l'est ou pas et pour­ quoi?
• Est-ce qu'il correspond à une image de la société actuelle?

d)   Est-il avant-gardiste ou pas et pourquoi? Durée:            15 minutes

16

ANNEXE 6.1 - ESTIME PERSONNELLE

L'estime personnelle est ma capacité de me sentir bien et de me savoir important(e), en tout temps et en toutes circonstances. C'est aussi ma volon­té, qu'il en soit ainsi pour les autres.

C'est me faire plaisir à moi, bien me traiter et savourer la vie à travers tout. C'est ma façon positive de me voir.

PROCÉDURE

J'identifie des activités qui me font réellement plaisir, qui me donnent de la joie. Si je veux, je les inscris dans mon journal de bord.

Quotidien

1._____________________________________________________________________

2._____________________________________________________________________

3._____________________________________________________________________

4._____________________________________________________________________

Hebdomadaire

1._____________________________________________________________________

2._____________________________________________________________________

Mensuel

1._____________________________________________________________________

2._____________________________________________________________________

Annuel

1._____________________________________________________________________

2._____________________________________________________________________

ANNEXE   6.2

LISTE DES TRAITS DE CARACTERE

• Incohérence
• Spontanéité
• Soumission
• Besoin d'ami(e)s
• Esprit méthodique
• Besoin de prestige
• Subtilité
• Besoin de s'affirmer
• Activité
• Ruse
• Besoin de sécurité
• Indépendance
• Besoin d'être caressé(e)
• Peur
• Goût du secret
• Agressivité
• Besoin de se confier
• Autorité
• Créativité
• Besoin de puissance
• Décision
• Rêve
• Fermeté
• Nervosité
• Goût du risque
• Orgueil
• Sensibilité
• Coquetterie
• Rigidité
• Besoin sexuel
• Besoin d'amour
• Diplomatie
• Passivité
• Jalousie
• Scepticisme
• Intellectualité
• Besoin de célébrité
• Cynisme
• Intuition
• Ambition
• Besoin de plaire
• Compassion
• Combativité
• Discipline
• Besoin d'être admiré(e)

SEPTIEME   RENCONTRE

7.0 IDENTIFIER MES VALEURS

Objectif:         -    Assumer mes valeurs dans mes comportements avec mon ami-e, ma famille, ma gang.

7.1       Lunch

Objectifs:       -    Informer du contenu des activités;

Inviter les jeunes à préciser leurs connaissances sur la notion de valeur; -    Fournir l'information pertinente sur cette notion.

Durée:              15 minutes

7.2      Activités

7.2.1    Jeux des valeurs

Objectifs::       -    Identifier ce qu'est une valeur;

• Identifier des valeurs;
• Identifier mes valeurs.

Matériel:        -    Confection de 30 cartes, chacune identifiée à une valeur (Annexe 7.1).

Méthodologie:     a) En sous-groupe, les jeunes prennent connaissance des

différentes valeurs proposées et déterminent celles qui les rejoignent.

b) Elles ou ils complètent les feuilles d'identification de leurs valeurs (Annexe 7.2).

Durée:              30 minutes.

12.2    Boucler l'activité

Objectif:         -    Nommer mes valeurs

Méthodologie:     a) En dyade ou en groupe, échanger sur la justification

de mes choix;

b) L'animatrice suggère de poursuivre la réflexion dans le journal de bord. Par exemple, comment j'assume mes valeurs dans mes relations interpersonnelles.

Durée:              10 minutes.

Coupure de presse, Conseil du statut de la femme Les valeurs des jeunes Québécois

UN PEU DE PAIX ET D'AMOUR par Sylvie Leblanc

L'adolescent d'aujourd'­hui... quel mal on a à le définir: ses valeurs, ses goûts, ses idéaux. On ne sait plus à quoi il s'accroche ni com­ment le rejoindre. C'est ce que remarquaient certains spécialistes, en octobre dernier, lors d'un colloque portant sur la sexualité des adolescents. C'est aussi ce que notent sans doute bon nombre de parents, de professeurs et d'animateurs.

"On a surtout du mal à les accepter, à leur faire une place, à les reconnaître!" s'exclame Guylaine Lemieux, qui travaille auprès de jeu­nes contrevenants, venus du secondaire, pour la plupart. Diplômée en criminologie, elle a été animatrice dans une maison déjeunes, avant d'accéder au conseil d'administration. "Socialement, les adoles­cents d'aujourd'hui forment une catégorie spéciale. Les adultes signalent trop souvent leurs faiblesses, leurs défauts et leurs difficul­tés, poursuit-elle. Les jeunes, on ne les voit plus comme une ri­chesse pour demain!".

Admettons-le, les ado­lescents sont souvent vus par le petit côté de la lorgnette. On grossit certains traits: ils sont individualistes, il ne respectent plus rien, il n'ont pas d'idéaux. On se dit: "II me semble que dans mon temps on n'était pas et on ne pensait pas comme ça!" Dire cela, c'est oublier bien rapidement le fait "qu'à l'époque" (il y a dix ou vingt ans!), cer­tains problèmes n'exis­taient pas, d'autres si, pourtant. C'est surtout oublier que le contexte social et économique était tout autre. "C'est peut-être que les valeurs des adolescents ne sont pas, au fond, si diffé­rentes. Les facteurs sociaux ne sont plus les mêmes, oui, mais au­jourd'hui, tout est deve­nu plus visible... C'est peut-être ça qui a le plus changé, la visibili­té", dit Guylaine.

Le vase est plein

Aujourd'hui, le vase est plein, ça déborde: les divorces, les MTS, les avortements, les suici­des... on en parle! Ces phénomènes ont pris de l'ampleur, mais ne sont pas venus du jour au lendemain... Autrefois, on se taisait. Main­tenant, non. Dans les journaux, à la télé, à la radio. On a des images plus claires sur ces sujets, tout comme on étale les problèmes du chômage, de l'environ­nement, de la violence, du stress, etc. Attention au fatalisme! Il faut comprendre qu'avoir 14, 15 ou 16 ans, en 1988, ça signifie vivre avec ça, l'avoir sous le nez. Ça veut dire nager au tra­vers... et le courant est rapide! Les jeunes ont-ils d'autre choix que de le suivre? De s'y débat­tre? D'y chercher leur souffle?

Des priorités toutes simples

"C'est quoi, pour moi, le plus important? Eh bien... mes parents, mes amis, un bon job et de l'argent pour vivre, plus tard!"

Qu'on le demande à Isabelle (15 ans), My-riam (15 ans), Éric (13 ans) ou Dominique (15 ans), la réponse est unanime: l'adolescent veut être aimé, accepté et acquérir une sécurité matérielle. Le temps n'est plus à la révolte ni aux grands change­ments sociaux! Le temps ne s'y prête plus...On vise une quête du bon­heur beaucoup plus individuelle. C'est une attitude à peu près généralisée chez les jeunes du secondaire.

"Les besoins fondamen­taux des adolescents sont d'abord et avant tout d'ordre matériel et affectif. S'ils ont ça, ils peuvent ensuite se tourner vers la recherche d'une reconnaissance sociale, d'une morale et d'une philosophie. Mais ils cherchent au départ la sécurité et l'amour", dit Guylaine.

C'est ainsi. Ces besoins-là vont se traduire chez les adolescents par le désir d'une relation positive avec les pa­rents. "Si je n'avais pas mes parents, je ne sais pas ce que je ferais. Ils sont compréhensifs. Je suis chanceuse pour ça, parce que je pense que c'est rare, en tout cas dans mon entourage", dit Isabelle. Éric, prag­matique, déclare: "Si je ne les avais pas, je n'aurais pas d'argent, ni de maison! Qu'est-ce que je ferais?"

Une étude du MEQ

Que ferait-il également sans amis? D'après une étude réalisée par le ministère de l'Educa­tion, en 1985, il semble que le fait d'être ac­cepté par les autres figures au troisième rang dans l'ordre des priorités des adoles­cents, après le job (70%) et l'argent (53%). La relation avec les pairs est en fait capitale pour les adolescents.

Elle est le lieu de l'af­firmation personnelle, d'échanges, de confron­tations d'idées et de valeurs. Avoir des amis, c'est une protection contre l'ennui, la solitu­de. C'est aussi un moyen de valorisation et d'estime de soi. "Cest bien, quand tu peux écouter les autres, quand tu sais que quel­qu'un a besoin de toi.. Tu te sens bien", dit Myriam.

A travers le sens qu'ils donnent aux relations sociales ou familiales, de même qu'à leur avenir, la nécessité d'être aimé est vitale. Sur le plan du travail, ça devient symptomati-que. Au moins les deux tiers des adolescents sont intéressés en tout premier lieu par leur occupation future. Or, si le taux de chômage chez les jeunes est plus encourageant qu'en 1982, au moment où il atteignait 23,1%, il demeure toutefois élevé et préoccupant. Les emplois stables et payants n'abondent pas. Il y a une augmentation du travail à temps par­tiel et de postes peu rémunérés. Les incer­titudes qui en découlent poussent les jeunes vers un tout autre idéal que celui des jeunes des années 60 ou 70: UN JOB! Ne sachant pas trop ce qui nous attend au sortir de l'école, on étudie en espérant se trouver du travail. Ce désir-là crée d'ailleurs chez les adolescents un sentiment équivoque vis-à-vis l'école: elle devient le mal néces­saire. Dans une étude menée par le ministère de l'Éducation auprès de jeunes du secondaire 4, on rapporte que globalement l'école est mal perçue. On la subit de manière passive, on lui reproche d'être..obli-gatoire et contraignante, enchâssée dans un systè­me rigide dont il ne faut pas déroger. En même temps, on se plie à ses exigences, non pair inté­rêt réel ni par curiosité, mais par nécessité, "pour assurer son ave­nir". On y va parce qu'on n'a réellement pas d'autre choix. Il faut aussi être très bon. "Le pire, c'est que ça ne garantit plus un emploi stable! dit Guylaine Lemieux. On pousse les jeunes vers la perfor­mance et l'excellence. On leur présente l'école comme le seul lieu de valorisation véritable. Si tu ne t'ajustes pas à ça, t'as peu de chances!" C'est là le drame. Il y a des victimes: les jeu­nes qui ne feront pas d'études postsecondai­res, surtout ceux qui décrocheront avant la fin du secondaire. Ceux-là iront plus certaine­ment rejoindre les rangs des chômeurs. Le taux de chômage, dans ces cas-ci, grimpe drôle­ment.

L'école, même si c'est ennuyeux, c'est avant tout, pour un bon nom­bre déjeunes du secon­daire, une bouée de sauvetage. On y croit comme on peut...car on s'accroche à un espoir: avoir un emploi. Quand Isabelle, 15 ans, parle d'un travail pour plus tard, c'est en ces ter­mes: "Avoir un job, avoir du succès, pour montrer que j'existe!"

Au-delà des apparences

Montrer qu'on existe, pas seulement dans un avenir lointain mais tout de suite. Ici et main­tenant se faire voir et remarquer, dans une société où les jeunes sont amenés à penser qu'elle est dure et im­personnelle; de grandes polyvalentes, beaucoup de gens...qui passent vite, "des profs qui ne prennent plus la peine de nous écouter", au dire de Myriam et d'Isa­belle.

Les adultes sont pressés, stressés. Ils ont du mal a s'arrêter, regarder, écouter. Les jeunes... également. Ils se nour­rissent peu du temps qui passe, mais vivent dans l'impatience, dans l'ur­gence, dans ce qu'on appelle bêtement le "tourbillon de la vie moderne". Éducation en tranches égales; cin­quante minutes en maths avec Pierre-Paul, cinquante minutes en histoire avec René, cinquante minutes en français avec Guylaine! Informations instanta­nées, émotions et aven­tures en boîte: celles de la vidéo et du petit écran (plus de 50% des adolescents l'écoutent en moyenne 20 heures par semaine, 20% des jeunes y consacrent jusqu'à trente heures). Familles éclatées et restructurées: "Mon père et sa compagne, ses deux enfants à elle; ma mère, son ami, son enfant à lui." Le rythme avec lequel les situations changent demande à bien des adolescents des ajustements rapides, plus vite qu'ils ne sont prêts à les faire.

Dans ce contexte géné­ral, qu'ils n'ont ni choisi ni créé, les adolescents composent pour établir leurs propres credos, sur lesquels instinctivement les adultes vont porter leur jugement: confor­misme, éclatement, insolence, peu importe. Le fait est que les ado­lescents d'aujourd'hui ont leurs modes bien à eux, leurs attitudes aussi qui, à certains égards, sembleront calquées sur les "vieux modèles".

Myriam, Dominique et Isabelle s'accordent pour le dire: "La mode, c'est une manière d'ex­primer nos idées et nos sentiments sur la vie." Ils sont variés nos jeu­nes: preppies, alterna­tifs, rockers, punks, straights, neutres. Un tour d'horizon rapide nous fait comprendre que, plus qu'un souci d'apparence, la tenue qu'adopté l'adolescent est une question d'iden­tité sociale.

La mode

Les preppies optent pour les vêtements chers, les marques re­connues. "Ils veulent montrer que leurs pa­rents ont de l'argent et qu'ils en profitent. Ils veulent se donner de l'importance, explique Isabelle. Les alternatifs, eux, veulent se distin­guer aussi, mais plus par leur manière d'être que par l'argent. Ils s'habil­lent en noir et blanc seulement. Ils veulent être différents! C'est un peu comme les punks. Ils refusent d'être com­me leurs parents, leurs professeurs ou les autres jeunes. Es vivent au jour le jour. Les rockers, eux, voient les gens et la vie avec plus de violence, les punks aussi. Les straights, bien, ce sont les neutres. On n'en parle pas, on ne les remarque pas! La mode, c'est une valeur en soi. C'est une étiquette sociale et personnelle. N'est-ce pas là des manières d'adultes? Au contraire, ce sont les vieux qui essaient de nous imiter, pour avoir l'air jeune!"

D'autres valeurs sont à la hausse chez les jeu­nes du secondaire. On les retrouve souvent écartées entre des pôles extrêmes, au milieu desquels les adolescents louvoient. Sur les plans de l'amour et de la sexualité, par exemple. Pour tous les adoles­cents, la relation amou­reuse comporte la di­mension capitale de l'affirmation de soi. Ils cherchent la compré­hension, la communica­tion, l'affection. Ce n'est cependant pas exprimé de manière aussi claire. C'est que les adoles­cents ne vivent pas leurs relations amoureuses à l'abri des influences: celles des amis ou des parents. On pourrait croire que la libération sexuelle a libéré en plus le coeur et l'esprit. Pas exactement. Il y a des entraves: les idées pré­conçues, les craintes, les tabous. La plupart des adolescents pensent que l'amour est une chose sérieuse, mais on voit beaucoup d'entre eux tiraillés par des senti­ments confus. Ils dou­tent d'être "corrects" mais n'osent le deman­der. Beaucoup d'adoles­cents vont préférer "attendre que ça soit sérieux" avant d'avoir des relations sexuelles. On en voit pourtant de plus en plus qui sont prompts à avoir une vie sexuelle active, sans se sentir réellement prêts ou du moins bien in­formés. Leur sexualité sera pleine de curiosité, de désir et de tendresse, pleine également de peurs, de manques, d'idées fausses. Les résultats sont malheu­reusement désastreux: grossesses indésirées, insatisfaction profonde, MTS. Ce n'est pas sim­ple. Les adultes débat­tent des grandes ques­tions de l'éducation sexuelle ou de l'avorte-ment alors que les jeu­nes du secondaire se débattent avec leurs incertitudes, au jour le jour, avec des joies et des peines d'amour.

ANNEXE    7.1

LISTE DES VALEURS

• Ambition
• Amitié
• Amour
• Apparence
• Auto-suffisance
• Bonheur
• Compétence
• Consommation
• Connaissance
• Créativité
• Dévouement
• Esthétique
• Famille
• Honnêteté
• Honneur
• Influence
• Justice
• Liberté
• Loisir
• Paix
• Popularité
• Prestige
• Spiritualité
• Santé
• Sécurité
• Sincérité
• Solidarité
• Succès
• Tolérance
• Travail
• Désir de devenir célèbre ou de recevoir des honneurs Entente mutuelle, sympathie Affection envers les autres Attrait personnel important Autonome, indépendant Plaisir, contentement, joie Capable, efficient, compétent Usage de biens et services Information, savoir Imaginatif, inventif
• Serviable, attentif aux besoins des autres Sensible à la beauté de l'art et de la nature Personnes vivant sous le même toit Digne de confiance Respect, dignité
• Autorité sur les personnes ou choses Égalité de possibilité pour tous Agir sans contrainte Temps libre
• Ordre, exempté de guerre Aimé et respecté
• Distinction, récompense pour habiletés ou réussites person­nelles
• Vie intérieure, sérénité Mentale et physique A l'abri du danger, inquiétude Sans prétention ou illusion Intérêt commun, entraide Fortune et gloire Patience, acceptation Emploi, métier, profession

ANNEXE    7.2

IDENTIFICATION DE MES VALEURS

VALEURS

Très importante

Assez importante

Peu  im­portante

HUITIEME RENCONTRE

8.0  MODIFIER MES ATTITUDES ET MES COMPORTEMENTS

Objectifs:       -    Distinguer les notions de valeurs, attitudes, comporte­ments;

-    Adopter de nouvelles attitudes avec mon amie et mon ami.

8.1        Lunch

Objectifs:       -    Informer du contenu des activités;

-    Prendre conscience des stéréotypes que véhiculent les cartes de souhaits.

Note;  L'animatrice apporte plusieurs exemplaires de cartes de souhaits. Durée:             15 minutes

8.2       Activités

8.2.1    La vie n'est pas un roman Harlequin

Objectif:        -    Faire émerger les stéréotypes sexistes dans les relations entre les filles et les garçons.

Méthodologie:     a) Dans les groupes non mixtes de 3 à 5 personnes, les

jeunes échangent à partir de l'exercice de réflexion relativement aux rapports filles-garçons (Annexes 8.1 et 8.2);

b) En plénière, filles et garçons mettent en commun leurs réflexions.

Durée:             25 minutes

8.2.2    Boucler Factivité

Objectif:        -    Amener les jeunes à identifier les attitudes et comporte­ments qu'ils souhaiteraient modifier.

Méthodologie:     La réflexion se poursuit en sous-groupe. Durée:              15 minutes

ANNEXE   8.1 EXERCICE DE RÉFLEXION POUR LES FILLES

Est-ce que les situations suivantes correspondent à une réalité vécue par toi ou par une ou des filles que tu connais?

Relativement aux rapports affectifs filles-garçons:

ne pas sortir avec la famille ou des amies parce que la fille attend un appel téléphonique de son "chum";

se poser un tas de question sur soi parce que les gars ne s'intéressent pas à soi "ne pas pogner";

aller dans une soirée et attendre que les gars viennent te demander pour danser;

se maquiller pour plaire ou parce que toutes les filles du groupe le font; dire du mal d'une fille qui a "volé"le "chum" d'une autre;

aller quand même dans un endroit avec ton ami, même si cela ne t'intéresse pas (ex.:  une partie de hockey);

accorder priorité à une sortie avec un gars plutôt qu'à une sortie entre filles;

croire qu'une fille doit faire les premiers pas après une chicane avec son "chum";

ne pas oser remettre un gars à sa place lorsqu'il fait des remarques grossières sur les femmes, sur leur corps;

se sentir mal à l'aise quand un gars veut t'embrasser et ne pas oser t'opposer pour ne pas paraître "niaiseuse" ou ne pas oser t'opposer par gêne;

vouloir embrasser un gars mais ne pas oser le faire; avoir peur de passer pour une fille qui "marche";

avoir seulement le goût de marques d'affection et de tendresse et ne pas être capable de dire non à un gars qui veut que le rapprochement aille plus loin;

accepter une claque de son frère ou son "chum". *    "La Jeunesse", p. 107-110.

ANNEXE 8.2 EXERCICE DE RÉFLEXION POUR LES GARÇONS

Est-ce que les situations suivantes correspondent à une réalité vécue par toi ou par un ou des garçons que tu connais?

Relativement aux rapports affectifs filles-garçons:

se poser des tas de questions sur soi parce que les filles ne s'intéressent pas à soi "ne pas pogner";

être gêné de parler à une fille qui nous plaît;

laisser entendre à une fille qu'on l'appellera pour sortir et ne pas le faire;

prendre régulièrement l'initiative de choisir le lieu de sortie avec sa "blonde";

se retrouver avec un groupe de gars et tenir des propos désobligeants à l'égard des filles et en rire, alors que seul, on n'oserait pas;

se moquer d'un gars qui éprouve de la gêne avec les filles; masquer sa gêne et commettre des maladresses envers les filles;

accorder priorité à une sortie entre gars plutôt que d'accepter une invitation d'une fille;

ne pas tolérer que la fille refuse de se faire "minoucher" durant une soirée où elle est fatiguée;

embrasser une fille sans tenir compte de la gêne ou de l'embarras qu'elle éprouve;

ne pas être l'initiateur d'un baiser avec une fille;

traiter de "niaiseuse" une fille lorsqu'ils vont penser qu'elle accepte toute avance sexuelle;

se surprendre qu'une fille veuille limiter le rapprochement à des marques d'affection et de tendresse;

avoir peur de passer pour un "niaiseux" parce que tu n'as pas encore fait des avances sexuelles à une fille;

mépriser verbalement sa "chum" ou sa soeur; appeler sa "chum" sa fille.

NEUVIEME RENCONTRE

PRENDRE MA PLACE DANS MA FAMILLE

Objectifs:

Analyser les rôles dans ma famille et les valeurs qu'elles sous-tendent.

Assumer mes valeurs individuelles dans mes relations avec ma famille.

9.1       Lunch

Objectifs:

Informer du contenu des activités;

Inviter les jeunes à préciser leurs connaissances sur la

notion des valeurs familiales;

Expliquer la notion des règles familiales (annexe 9.1).

Durée:

15 minutes.

9.2       Activités 9.2.1   Jeu des rôles

Objectif:

Méthodologie:

Identifier différentes règles implicites ou explicites dans une famille.

L'animatrice  divise  le  groupe  en  deux  avec  les consignes suivantes:

un des groupes devient des parents et l'autre représente des jeunes adolescents, et ils devront chacun de leur côté établir une liste de règles familiales.

En plénière, chaque groupe énonce leurs résultats et l'animatrice les transmets au tableau en 2 colonnes.

Durée:

25 minutes.

9.2.2    Boucler l'activité

Objectif:         -             Reconnaître et nommer les valeurs qui sous-tendent

les règles familiales.

Ex.:   santé, sécurité, liberté.

Méthodologie                En  sous-groupe réfléchir  à  partir  des  questions

suivantes:

Qui fait les règlements ? Est-ce que ces règlements me conviennent ? Sinon, comment j'assume le choix de mes valeurs à travers les règles de ma famille ?

Durée:              15 minutes.

Note: La réflexion peut se poursuivre dans le journal de bord.

ANNEXE 9.1

NOTE THÉORIQUE SUR LA NOTION DE RÈGLES FAMILIALES

Selon "L'éducation sexuelle en famille" par Pierre-Yves Boily, éditions Anne Sigier, p. 31-32-33

Les règles familiales indiquent comment chaque membre peut remplir ses rôles. Les règles répondent à la question "Qu'est-ce qui est permis ? Qu'est-ce qui est défendu ?" Certaines règles sont rigides; il n'y a pas de "passe-droit". Si un membre les enfreint, il s'attire des reproches de toute la famille. D'autres règles sont souples; elles s'appliquent plus ou moins compte tenu des circonstances. Enfin d'autres règles sont spontanées et s'appliquent dans une situation particulière. Un phénomène demeure constant cependant: plus la vie familiale est difficile, plus les règles sont rigides. Les règles, comme les rôles, ne sont pas toujours explicites, verbalisées, mais tous les membres d'une famille les connaissent. Voici quelques exemples de règles familiales:

• chacun peut exprimer son agressivité;
• les baisers se font le soir ou avant de partir;
• chacun décide de sa chevelure et de ses vêtements;
• les drames sur les sorties commencent après 23 heures;
• la TV est fermée lorsqu'on présente des films violents;
• chacun peut se promener nu dans la maison;
• les portes de chambre restent fermées;
• les questions sexuelles ne sont pas abordables durant les repas;
• la chambre des parents est interdite aux enfants;
• il ne faut pas se moucher à la table;
• quand les parents parlent, il faut les écouter sans intervenir.

Chaque famille a ses règles sous forme d'habitudes, de coutumes, de façon de faire. Les difficultés surviennent lorsque les règles ne correspondent plus au vécu familial, ou lorsqu'un membre, à cause de son vécu personnel, conteste ouvertement une règle. Les règles existent pour obtenir une certaine harmonie familiale, mais toutes les règles peuvent être changées et certaines sont plus faciles à changer que d'autres.

DIXIEME RENCONTRE

10. PRENDRE MA PLACE DANS MES AMITIÉS

Objectifs:       -            Vérifier le réalisme d'agir selon des valeurs, des

attitudes   et   des   comportements   novateurs,   dans lesquels les jeunes se reconnaissent.

Vérifier "le moi dans la gang".

10.1     Lunch

Objectifs:       -            Informer du contenu des activités;

Prendre conscience de mes valeurs et comment elles se manifestent dans ma vie de tous les jours.

Durée:             15 minutes.

10.2     Activités

10.2.1 L'improvisation en comparé

Objectif:         -            Expérimenter les stéréotypes sexistes et non-sexistes

véhiculés dans les groupes de jeunes.

Méthodologie             Le groupe se divise en deux. Un groupe a pour

consigne d'improviser 5 minutes sur le thème suivant:

"Ma gang qui véhicule des stéréotypes sexistes". Note:   Laissez 1 minute de préparation au groupe.

L'autre groupe a pour consigne d'improviser 5 minutes sur le thème suivant:

"Ma gang qui véhicule des stéréotypes non-sexistes". Note: Laissez 1 minute de préparation au groupe. Durée:             20 minutes.

10.2.2 Boucler l'activité

Objectif:         -            Faire cheminer le groupe par rapport à l'objectif du

thème global du projet d'animation.

Méthodologie             L'animatrice interroge le groupe numéro 1, sur ce qu'il

a vécu (5 minutes) et ensuite, le groupe numéro 2 (5 minutes).

Durée:             20 minutes.

Note: La réflexion peut se poursuivre dans le journal de bord.

ONZIEME RENCONTRE

11. CONNAITRE MON CORPS

Objectifs:       -             Découvrir mon corps comme être sexué;

Me familiariser avec la notion de modèle.

11.1     Lunch

Objectifs:       -             Informer du contenu des trois activités;

Compléter  la liste  des caractéristiques  physiques

(annexe 11.1)

N.B.:   Avoir des crayons verts et rouges.

Durée:              15 minutes.

11.2    Activités

11.2.1 Portraits, pas pareils

Objectif:         -             Découvrir   que   mes traits   satisfaisants   et   ceux

insatisfaisants sont déterminés par le milieu social.

Matériel:        -              Feuille de travail 11.2

Méthodologie                a)        Dessins au tableau des modèles typés des deux

sexes;

b)         Détails des caractéristiques, au féminin et au masculin. (Tête, tronc, membres);

Exemples: taille, masculin, chez les filles. Épaules, force musculaire chez les garçons.

c)         Comparaison des traits (annexe 11.1) versus portraits (annexe 11.2)

Durée:             20 minutes.

11.2.2 Figurine

Objectifs:       -             Modeler une figurine;

Vivre la perception que j'ai de mon corps.

Matériel:        -              Plasticine.

Méthodologie:               a)        Mise en place pour favoriser l'isolement, les

yeux fermés, la concentration sur les mains;

• Manipulation en silence, yeux fermés;
• Confection des différentes parties du corps sans souci:

• de sculpture
• d'oeuvre d'artiste
• de beau ou bon ou de produit évalué

d)         "C'est ma perception, je ne me juge pas". Durée:           20 minutes.

11.2.3 Lecture globale

Objectif:         -             Constater   mes caractéristiques   pour   mieux   me découvrir.

Matériel:       -               Feuille de travail (annexe 11.2)

Figurine.

Méthodologie:              a)        Constatation globale de ce que la figurine me renvoit dans sa forme;

b)        Inscription des différents traits représentés par ma figurine.

11.2.3 Prochaine rencontre

Influences des modèles dans mon milieu (annexe 11.3).

N.B.:   Conserver  toutes  les  figurines  telles qu'elles.     A la  dernière rencontre, elles serviront pour un dernier exercice.

38

ANNEXE 11.1 - MES CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES