Dans notre monde, l'argent est essentiel. Tous les jours, on y pense d'une façon ou d'une autre. Pour certains, c'est pour se payer du plaisir ou du luxe. Pour d'autres, c'est un moyen d'obtenir du pouvoir. Pour la plupart, c'est une question de survie.
Selon les époques, l'argent a pris bien des formes. Toutefois, quelle qu'en soit la forme, il a toujours créé une frontière entre les plus riches et les plus pauvres. Cela est d'autant plus vrai depuis le développement du capitalisme. La recherche du profit a permis l'apparition d'industries de plus en plus grosses et de multinationales qui n'ont qu'un but: s'enrichir. Malheureusement, cette façon de fonctionner a eu des conséquences graves: augmentation de la pauvreté, épuisement des ressources, pollution, etc.
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C'est pourquoi depuis le début du capitalisme, les syndicats, les coopératives et les organismes sans but lucratif ont essayé de changer les choses. Ils n'utilisent pas l'argent pour faire des profits. Ils essaient de le mettre au service des êtres humains. Est-ce une lueur d'espoir?
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Saviez-vous que...
Selon un rapport de l'ONU, parmi les 100 économies les plus importantes du monde, 50 sont des pays et 50 des grosses compagnies.
Dès les débuts de l'humanité, les êtres humains ont fait du commerce. Au commencement, les gens faisaient du troc. Le troc, c'est le fait d'échanger une chose contre une autre. Par exemple, échanger une peau d'animal contre une hache. D'ailleurs, encore aujourd'hui, le troc est toujours utilisé dans certaines parties du monde.
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Toutefois, cette façon de faire du commerce est limitée. En effet, pour que le troc fonctionne, il faut trois conditions. Tout d'abord, il faut avoir une chose à échanger. Ensuite, il faut trouver quelqu'un qui est intéressé à l'acquérir. Enfin, il faut que cette personne possède elle-même quelque chose d'intéressant pour que l'échange se fasse. Si ces trois conditions ne sont pas réunies, il est impossible de faire du troc.
Les êtres humains avaient donc besoin d'un système plus souple pour faire du commerce. C'est pourquoi ils ont inventé l'argent.
L'argent n'a pas toujours ressemblé à ce que nous connaissons. Il a pris plusieurs formes selon les époques.
Les premières monnaies étaient très simples: c'étaient souvent des pierres ou des coquillages.
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Il y a environ 5000 ans, quand les premières grandes villes ont commencé à se construire, on a utilisé des métaux comme le fer, le bronze, le cuivre, l'argent et l'or. Pour acheter une marchandise, il fallait peser la quantité de métal demandée.
Il y a environ 2500 ans, les premières pièces de monnaie sont apparues en Asie. Leur valeur équivalait à celle du poids du métal. On y gravait des images d'animaux. La monnaie s'est répandue rapidement dans l'ensemble du monde. Plus tard, les Grecs y ont gravé des portraits de personnes.
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Saviez-vous que...
Dans le monde, 1 personne sur 4 vit avec moins de 1$ par jour et 1 personne sur 2 avec moins de 2$ par jour.
Il y a environ 300 ans, le papier-monnaie a commencé à être utilisé. Au début, ce sont les banques qui en ont imprimé. C'était plus facile à transporter que des pièces de monnaie. Toutefois, très rapidement, ce sont les gouvernements qui vont imprimer le papier-monnaie.
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De nos jours, les pièces de monnaie et le papier-monnaie prennent moins d'importance. L'argent est devenu une affaire électronique avec les cartes de débit, les cartes de crédit et les transactions par internet.
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On peut se demander à quoi sert vraiment l'argent? En fait, l'argent sert surtout à quatre choses: payer des salaires, acheter des biens et des services, établir la valeur des biens et des services et économiser pour l'utiliser plus tard.
Les biens et les services, qu'est-ce que ça veut dire?
Les biens
Ce sont des marchandises comme de la nourriture, des objets pour la maison ou des jouets.
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Les services
Ce sont des activités ou des travaux qui sont utiles ; on peut penser aux services rendus par un dentiste, un plombier ou une coiffeuse.
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Payer des salaires
L'argent sert à payer le travail. C'est ce qu'on appelle un salaire. Ce salaire permet d'échanger des heures de travail contre des biens et des services.
Acheter des biens et des services
L'argent facilite le commerce. Contrairement au troc, on peut vendre une marchandise et utiliser l'argent quand on veut pour acheter autre chose. Dans notre société, l'argent est même devenu l'instrument de base du commerce.
Établir la valeur des biens et des services
L'argent sert à établir la valeur des biens et des services qui sont sur le marché. Cette valeur dépend de plusieurs choses. La plus importante est la loi de l'offre et de la demande.
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Économiser pour utiliser l'argent plus tard
L'argent conserve un pouvoir d'achat dans le temps. On peut l'économiser et l'utiliser plus tard pour réaliser des projets. Cette possibilité de jouer avec l'argent permet l'apparition de la spéculation et du capitalisme.
La loi de l'offre et de la demande
Cette loi sert à définir le prix d'une marchandise. Si cette marchandise est offerte en grande quantité sur le marché et qu'il n'y a pas beaucoup de monde qui veut s'en procurer, son prix baisse. Au contraire, si cette marchandise est rare et que beaucoup de monde en demande, son prix monte.
La spéculation
La spéculation est une conséquence de la loi de l'offre et de la demande. Si on a beaucoup d'argent, on peut acheter une marchandise produite en grande quantité à bas prix. Il suffit d'attendre qu'il y en ait moins sur le marché pour la revendre plus cher. On peut alors faire des profits énormes.
Le capitalisme, comme on le connaît aujourd'hui, a vu le jour il y a environ 200 ans. Il est apparu pour plusieurs raisons: l'invention de nouvelles machines, le développement des transports, la construction des premières usines, l'arrivée de milliers de personnes dans les grandes villes, etc. Toutefois, parler du capitalisme, c'est d'abord parler d'argent.
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C'est un système économique basé sur la propriété privée dont le but est de faire des profits. En fait, c'est la possibilité pour des individus d'accumuler des richesses en dirigeant des compagnies qui leur appartiennent.
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Avec le temps, certaines de ces compagnies sont devenues si grosses qu'elles sont présentes dans plusieurs pays. On les appelle alors des compagnies multinationales. Aujourd'hui, plusieurs de ces compagnies sont plus riches qu'un grand nombre de pays.
Saviez-vous que...
La fortune des 10 personnes les plus riches de la planète est supérieure aux revenus des 48 pays les plus pauvres.
En faisant des profits
Une compagnie fait des profits en vendant une marchandise plus cher que ce qu'elle doit dépenser pour la produire. C'est sa principale source de richesse.
En empruntant de l'argent aux caisses et aux banques
Pour les grandes compagnies, il peut être intéressant d'emprunter de l'argent pour financer des projets. Il suffit que ces projets leur rapportent des profits pour que ça en vaille la peine. C'est pourquoi on dit que l'argent attire l'argent.
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En utilisant les bourses
Les bourses sont comme des marchés publics où l'on peut acheter et vendre des actions. Quand une compagnie a besoin d'une grosse somme d'argent pour grossir (en achetant une autre compagnie ou en construisant une nouvelle usine), elle émet des actions. Ces actions représentent des parties de la compagnie. Les gens ou d'autres compagnies les achètent dans l'espoir que la compagnie va s'enrichir, donc que le prix des actions va monter. Si la valeur des actions monte, il suffit de les vendre pour gagner de l'argent.
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En utilisant l'argent des gouvernements
Les grandes compagnies ont beaucoup de pouvoir. Elles savent que si elles s'installent quelque part, un grand nombre d'emplois vont se créer. Elles peuvent donc exiger que les gouvernements leur donnent de l'argent (sous forme de subventions ou de prêts sans intérêt) pour les aider à s'installer. Sinon, elles menacent d'aller ailleurs. Ainsi, l'argent des gouvernements (donc de tout le monde qui paie des taxes et des impôts) permet aux compagnies de s'enrichir encore un peu plus.
Évidemment, ce ne sont pas toutes les compagnies qui ont ce type de pouvoir. Il existe un grand nombre de petites et de moyennes entreprises qui n'en ont à peu près pas. Par contre, dans son ensemble, le système capitaliste influence beaucoup notre façon de vivre.
Saviez-vous que...
La fortune de l'homme le plus riche du Mexique équivaut au revenu combiné des 117 millions de Mexicains les plus pauvres. Il faut croire que ça prend beaucoup de pauvres pour faire vivre un riche.
Il y a des gens qui aiment le capitalisme à cause de ses avantages. Il y en a d'autres qui le détestent à cause de ses inconvénients. Quels sont donc ces avantages et ces inconvénients? En voici quelques-uns parmi les plus importants:
Saviez-vous que...
Ce sont les Romains qui ont été les premiers à utiliser le mot «argent» pour nommer la monnaie. La raison en était simple: leurs pièces de monnaie étaient fabriquées avec de l'argent.
Grand choix de produits
La base du capitalisme, c'est de faire des profits en vendant des biens et des services. Il est donc normal qu'on en produise le plus possible pour en vendre le plus possible. Donc, les consommateurs ont accès à des millions de produits. La seule chose qui limite cet accès, c'est leur capacité de payer.
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Produits à bas prix
Les compagnies sont souvent en concurrence pour offrir les mêmes produits. Évidemment, les gens ont tendance à acheter les moins chers. De plus, les usines sont souvent conçues pour produire des marchandises en grande quantité. Les compagnies choisissent parfois de faire moins de profit sur chaque objet, mais d'en vendre en grande quantité. C'est pourquoi les gens ont souvent accès à des produits à bas prix. On peut penser par exemple aux lecteurs de DVD.
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Développement des sciences et des techniques
Les compagnies doivent vendre sans arrêt pour réaliser des profits. Il faut qu'elles trouvent sans arrêt de nouveaux produits pour répondre à de nouveaux besoins. On peut penser à la recherche de nouveaux médicaments, par exemple. De plus, les compagnies ont intérêt à baisser leurs coûts de production. Elles doivent donc développer de nouvelles technologies plus efficaces pour produire en plus grande quantité sans augmenter leurs dépenses.
Elles participent ainsi au développement des sciences et des technologies.
Exploitation et pauvreté
Le but d'une compagnie, c'est de faire des profits. Pour cela, il faut que les coûts de production soient les moins élevés possible. Les salaires représentent une grande partie de ces coûts de production. C'est pourquoi les compagnies cherchent à payer les gens le moins cher possible pour leur travail. C'est ce qu'on appelle de l'exploitation. Avec le temps, les gens qui contrôlent ces compagnies deviennent de plus en plus riches et les autres de plus en plus pauvres.
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Gaspillage des ressources
Pour faire des profits, les compagnies doivent produire des marchandises sans arrêt. Pour cela, elles ont besoin de matières premières. Malheureusement, on en utilise tellement qu'elles commencent à manquer. C'est ainsi qu'il n'y a presque plus de morues dans l'océan, que le pétrole est en train de disparaître de la planète et qu'on commence à manquer d'arbres au Québec. En quelques années, le capitalisme a détruit des ressources qui étaient là depuis des millions d'années.
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Pollution de la planète
La pollution est présente partout sur la planète. L'air est pollué par les voitures et les cheminées des usines. L'eau est polluée par les pluies acides et les déchets des usines. La nourriture est remplie de produits chimiques qui servent à tuer les insectes et les mauvaises herbes. Pourtant, les techniques existent pour éviter ces problèmes. Pourquoi ne sont-elles pas utilisées? Tout simplement parce qu'elles obligeraient les compagnies à investir de l'argent, donc à baisser leurs profits.
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Dans les premières années du capitalisme, il y a environ 200 ans, les compagnies avaient beaucoup de pouvoir sur les gouvernements. Elles finançaient les partis politiques lors des élections. En retour, les politiciens votaient des lois qui les avantageaient. Avec les années, les syndicats, les organismes communautaires et plusieurs autres organisations ont fait changer un certain nombre de choses.
De nos jours, même si les compagnies ont toujours du pouvoir sur les hommes et les femmes politiques, il est moins grand qu'au début. C'est pourquoi les gouvernements peuvent aujourd'hui agir dans trois domaines: imposer des règles pour le commerce, établir des lois pour le travail et répartir la richesse.
Imposer des règles pour le commerce
Au Canada, les compagnies doivent respecter un certain nombre de règles. Par exemple, elles n'ont pas le droit de s'entendre entre elles pour monter les prix d'un produit. Elles sont aussi soumises à des lois pour limiter la pollution. Dans certains cas, elles peuvent même être obligées de créer des emplois dans le pays.
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Établir des lois pour le travail
Les compagnies sont soumises à des lois qui encadrent les conditions de travail. Par exemple, elles ne peuvent pas engager des enfants, elles doivent payer un salaire minimum, elles ne peuvent pas empêcher des employés de se syndiquer, etc.
Répartir la richesse
Les gouvernements imposent des taxes et des impôts. L'une des raisons, c'est de répartir la richesse globale pour que même les plus pauvres puissent avoir accès à des services: assurance-emploi, assistance sociale, allocations familiales, fonds de pension, régimes de rentes, assurance maladie, assurance médicaments, etc.
Saviez-vous que...
Bill Gates, le propriétaire de Microsoft, est l'homme le plus riche du monde. Sa fortune est évaluée à plus de 50 milliards de dollars.
Les impôts et les taxes sont partout. Il y en a des centaines qui touchent toutes sortes de biens et de services. Les principales sont:
Les taxes à la consommation
Les plus connues sont la TPS et la TVQ. De plus, toutes sortes d'autres taxes touchent certains produits: assurances, essence, tabac, alcool, etc.
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L'impôt sur le revenu des personnes
Cet impôt est l'une des principales sources de financement des gouvernements.
L'impôt sur les revenus des compagnies
Il est moins élevé que l'impôt sur le revenu des personnes.
Les impôts fonciers
Ils sont basés sur la valeur des immeubles et doivent être payés par les propriétaires; ce sont les taxes scolaires et municipales.
Depuis quelques années, on entend parler de mondialisation et de globalisation des marchés. Qu'est-ce que c'est? C'est le moyen que les compagnies ont trouvé pour faire des affaires sans être contrôlées par les gouvernements. Ce qui les intéresse, c'est produire là où ça coûte le moins cher et vendre là où ça rapporte le plus afin de faire le maximum de profits.
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Alors, les compagnies menacent d'aller s'installer dans d'autres pays pour obliger les gouvernements à prendre certaines mesures comme:
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Le capitalisme n'a qu'un seul but: faire des profits. Pour y arriver, certaines compagnies sont prêtes à tout: polluer la planète, gaspiller les ressources naturelles, maintenir des populations entières dans la pauvreté, faire des mises à pied massives, etc. L'argent est devenu un outil de pouvoir pour les plus riches qui continuent à s'enrichir.
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Saviez-vous que...
Le mot «banque» vient de l'italien «banca» qui désigne un banc en bois sur lequel les gens qui changeaient de l'argent Moyen Âge exerçaient leur métier.
Cependant, beaucoup de gens ne sont pas d'accord avec cette vision du monde. C'est pourquoi, depuis quelques années, des syndicats et des organismes communautaires ont développé de nouvelles façons de mettre l'argent et le travail au service des personnes et des communautés. C'est ce qu'on appelle l'économie sociale.
Dans les faits, il s'agit d'entreprises à but non lucratif qui offrent des biens et des services gratuitement ou à bas prix tout en créant de l'emploi. Les surplus servent à la communauté. L'objectif, c'est d'améliorer la vie des gens tout en respectant l'environnement.
Saviez-vous que...
Le mot «dollar» vient du nom d'une monnaie utilisée en Autriche, le «thaler». Cette monnaie était utilisée en Amérique du Nord vers la fin des années 1700.
Il y a de plus en plus d'entreprises d'économie sociale qui font du commerce équitable. Mais qu'est-ce que c'est?
C'est une façon de faire du commerce qui permet aux petits producteurs des pays pauvres de recevoir un juste prix pour leur travail. (Par exemple, dans certains pays, les producteurs de café sont souvent obligés de vendre leur récolte à perte à de grosses compagnies.)
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Il y a différents types d'entreprises d'économie sociale. Les principaux sont les organismes communautaires et les coopératives.
Les organismes communautaires
Ce sont des groupes sans but lucratif qui développent des services pour la communauté (par exemple, des cuisines collectives ou des entreprises de soutien à domicile). Les décisions sont prises par un conseil d'administration composé de personnes qui viennent du milieu.
Les coopératives
Ce sont des personnes qui s'unissent pour répondre elles-mêmes à leurs besoins. Comme elles sont nombreuses, elles peuvent avoir accès à des biens ou des services à meilleur prix. Par exemple, il y a des coopératives d'habitation ou des coopératives d'achat de nourriture. Dans une coopérative, les membres deviennent des copropriétaires. Chaque membre a un droit de vote quand il y a des décisions à prendre. Ainsi, tout le monde a les mêmes droits.
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Pour soutenir le travail de ces entreprises, il faut de l'argent. C'est pourquoi, avec les années, il s'est développé ce qu'on appelle le «réseau de la finance solidaire». Dans les faits, ce sont des entreprises qui financent des gens ou des organismes qui ont des projets intéressants pour leur communauté. Les principales sont les organismes de crédit communautaire, la Caisse d'économie sociale et les fonds de travailleurs et travailleuses.
Les organismes de crédit communautaire
Ces organismes veulent combattre la pauvreté. C'est pourquoi ils prêtent de l'argent à des gens qui ont des projets intéressants pour leur communauté et qui ne peuvent pas en emprunter autrement. L'idée, c'est d'aider ces gens à mettre leur entreprise sur pied afin de créer des emplois.
Saviez-vous que...
La fortune combinée des sept personnes les plus riches de la planète suffirait à régler le problème de la faim dans le monde.
La Caisse d'économie solidaire Desjardins
Cette caisse est la seule au Québec qui existe uniquement pour soutenir l'économie sociale. Elle finance des projets dans la communauté. Son but, c'est de donner aux gens plus de pouvoir sur leur vie. Elle travaille avec les syndicats, les groupes communautaires et les coopératives.
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Les fonds de travailleurs et de travailleuses
Ces entreprises investissent afin de créer et de sauvegarder des emplois au Québec. Il y en a deux au Québec: le Fonds de solidarité FTQ et le Fondaction de la CSN. Ce dernier s'occupe aussi beaucoup d'économie sociale et d'environnement.
L'argent a été une invention importante dans l'histoire de l'humanité. Il a permis de faciliter le commerce et de créer des liens entre les êtres humains. Cependant, il a aussi permis à quelques personnes de s'enrichir tout en gardant des millions de personnes dans la pauvreté. Malheureusement, malgré de belles réalisations comme les programmes sociaux, les gouvernements n'ont pas réussi à empêcher la pauvreté, la pollution et le gaspillage des ressources naturelles. La mondialisation risque même d'empirer ces problèmes. Heureusement, d'autres façons d'utiliser l'argent commencent à se développer. Est-ce une lueur d'espoir pour les plus pauvres? Il faut l'espérer car, si l'argent mène le monde, le monde a intérêt à s'en occuper.
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Nous sommes heureux de présenter la collection Les nouvelles connaissances usuelles.
Cette série de petits ouvrages, conçus principalement pour les personnes en démarche d'alphabétisation, aborde des thèmes variés.
La collection est inspirée des Connaissances usuelles, publiées dans les années cinquante par les Frères de l'Instruction chrétienne. Ces documents ont servi d'outils de référence pour les premiers travaux de recherche des écoliers de l'époque.
Espérons que la lecture de cette nouvelle publication saura éveiller autant votre intérêt que votre curiosité.
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Lettres en main est un groupe populaire d'alphabétisation qui intervient dans le quartier Rosemont à Montréal depuis 1982. Notre objectif principal est de contribuer à combattre l'analphabétisme. Pour ce faire, nous offrons entre autres des ateliers de lecture et d'écriture et nous nous engageons dans la défense des droits des personnes analphabètes. De plus, nous nous consacrons à la recherche, à la conception et à la diffusion de matériel didactique.
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Au Québec, la Caisse d'économie solidaire est unique en son genre. Elle est née dans le giron de la CSN, sous l'impulsion d'André Laurin... elle a été conçue pour mettre fin à l'exploitation des gens. Depuis, les particuliers et les organisations y déposent leur argent pour créer des projets collectifs qui améliorent leur communauté. La Caisse d'économie solidaire compte 10 000 membres, dont 2562 entreprises collectives. Elle fait affaires avec des syndicats, des associations, des coopératives et des entreprises culturelles. Elle finance plus d'un logement communautaire sur cinq. Spécialiste de la finance socialement responsable, elle figure parmi les 40 caisses les plus importantes du Mouvement Desjardins.
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Nous remercions la Caisse d'économie solidaire Desjardins, Finances Québec, la CSN et les outils collectifs: Bâtirente - MCE Conseils - Fondaction - Filaction - Fonds de formation professionnelle - Fonds de financement coopératif - Caisse d'économie Le Chaînon, la CSQ, la Caisse populaire DeLorimier, le Fonds de solidarité FTQ et Postes Canada pour leur soutien financier.
Recherche et textes
Gilles Landry
Collaboration
Le comité de lecture des participants et participantes de Lettres en main. Hélène Ranger et Esther Filion de Lettres en main. Elise Tessier et Marie-Reine Roy de la Caisse d'économie solidaire Desjardins. Gilles Bourque du Fondaction de la CSN.
Mise en page et graphisme
Jonathan Brazeau
Mediagrafik - www.mediagrafik.ca
Impression
SISCA
1219, rue Maisonneuve
Longueuil (Québec) J 4K 2S8
Distribution
Lettres en main
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