Table des matières

Concert'action Alpha

En 1990, Année internationale de l'alphabétisation, trois groupes de Lanaudière s'unissaient pour présenter un projet au programme «Initiatives fédérales-provinciales conjointes en matière d'alphabétisation» (IFPCA).

Concert'Action Alpha est formé de:

  • La Coopérative de Services Multiples de Lanaudière - Sainte-Julienne (Francine Lafontaine);
  • Le Groupe populaire Déclic -Berthierville (Solange Tougas);
  • Le Regroupement des assistés sociaux du Juliette métropolitain -Joliette (Lorraine Roy);
  • et de la chargée de projet (Odette Neveu).

Depuis, de multiples projets ont été réalisés par les trois groupes concertés.

Lexique

Afin de bien saisir les informations de ce guide-référence et pour éviter la confusion dans l'utilisation de certains termes particuliers à nos groupes d'alphabétisation, nous les définissons dans cette page.

Adultes en formation
On les appelle aussi «participants-participantes», «apprenants-apprenantes».

Comité de travail
Formé de trois représentantes des organismes de la concertation ainsi que de la chargée de projet, ce comité voit à la réalisation des projets.

Formatrices
Personnes qui assurent la formation en alphabétisation.

Groupe
Regroupement ou rassemblement de personnes.

Structures
Les comités, conseils d'administration, assemblées générales... présents dans nos organismes.

Mise en contexte

Au départ nous avions plusieurs questionnements sur la participation et l'implication des adultes au sein de nos organismes:

  • Comment intéresser les adultes à la vie de l'organisme?
  • Comment passer de la consommation d'un service (pour certaines personnes) à une implication plus grande dans le groupe?
  • Pourquoi certains adultes se sentent partie prenante de l'organisme et d'autres non?
  • Que faisons-nous en tant que formatrice, en tant qu'organisme, pour que se développe ce sentiment d'appartenance?
  • Est-ce que les possibilités individuelles, la personnalité, les intérêts jouent un rôle
  • dans l'implication ou la participation des adultes à la vie de l'organisme?
  • Est-ce lié à un environnement propice, à la mise en place de situations incitatives, à des conditions favorables?

D'autre part, notre projet visait «... l'analyse des éléments reliés au développement du sentiment d'appartenance pour que les adultes en démarche d'alphabétisation acquièrent et développent au maximum des compétences qui enrichiront l'organisme mais aussi leur quotidien.»1 Nous avons ciblé l'objectif général suivant: «Cerner l'ensemble des composantes qui contribuent au développement du sentiment d'appartenance afin d'améliorer le contenu des démarches réalisées par les adultes.»2

Enfin, nous recherchions des façons d'intégrer à nos pratiques les principes de l'alphabétisation populaire3.

Nous n'avons pas la prétention d'avoir résolu tous nos dilemmes, ni n'avoir réponse à toutes nos questions. Tout comme le jardinier qui acquiert de l'expérience par essais et erreurs, à vous de poursuivre la démarche avec l'aide et l'expérience de votre équipe de travail, avec les connaissances des adultes en formation et en vous fiant à vos intuitions...

Présentation du guide-référence

Son contenu

Le présent guide renferme:

  • une analyse des données recueillies;
  • des réflexions;
  • des réponses à quelques-uns de nos questionnements;
  • des conclusions en lien avec le sentiment d'appartenance.

Vous y trouverez des éléments qui se dégagent de notre travail sur le sentiment d'appartenance, à savoir:

  • une définition découlant de notre réalité de groupe populaire en alphabétisation;
  • les conditions favorables à son développement;
  • les manifestations;
  • les retombées.

Son utilité

Cet outil permettra d'intégrer à nos pratiques, des éléments en lien avec le développement du sentiment d'appartenance. Nous souhaitons que le guide soit éclairant, enrichissant, stimulant pour toutes les personnes (formatrices, adultes en formation, différentes structures de nos organismes: membres du conseil d'administration et de l'équipe de travail, bénévoles...) qui travaillent à améliorer la vie de groupe et le dynamisme de l'organisme.

Ce guide-référence pourrait aussi être utile aux nouvelles formatrices en leur permettant d'allier, de manière concrète, les pratiques et les principes de l'alphabétisation populaire.

Présentation de la démarche

La recherche de documentation

Le premier défi a consisté à trouver quelques informations et indications sur le sentiment d'appartenance. Voici les sources et les lieux de notre recherche:

  • Direction de la formation générale des adultes du ministère de l'Éducation du Québec et Secrétariat national à l'alphabétisation. L'État du monde... des IFPCA (répertoire des projets réalisés dans le cadre de ce programme);
  • Internet (recherche à partir des mots-clés appartenance, sentiment d'appartenance, vie de groupe);
  • ICEA (Institut de Coopération pour l'Éducation des Adultes);
  • CDEACF (Centre de Documentation sur l'Éducation des Adultes et la Condition Féminine);
  • Pratiqua Pop4, objectif 3 sur la «Vie de groupe»;
  • Regroupement des Groupes Populaires en Alphabétisation du Québec (RGPAQ). Le Monde alphabétique. Dossiers «La vie démocratique en alphabétisation populaire» et «Prendre sa place».

La collecte des données

Les données ont été recueillies par le biais:

  • des entrevues avec des adultes5;
  • des journées-échanges avec les formatrices6;
  • des ateliers thématiques avec les adultes en formation7;
  • de la démarche de réflexion des équipes de travail8, des C. A. et du comité de travail de Concert'Action Alpha.

L'analyse des données

Elle a exigé:

  • la compilation et la mise en commun des diverses données;
  • l'élagage et l'approfondissement des informations

et nous a amenés à faire:

  • le choix des informations à insérer dans le guide-référence en vue de la diffusion.

Définition du sentiment d'appartenance

Définition

Lors de la deuxième journée-échanges (mars 2004), les formatrices ont discuté à partir d'une définition que le comité de travail leur proposait comme point de départ à leurs réflexions: «Le sentiment d'appartenance est la sensation de faire partie de, que l'on est un élément important du groupe.» À la fin de la journée nous n'avons pas eu consensus sur le sujet. Le comité de travail est plutôt reparti avec quelques mots-clés sur lesquels tout le monde s'entendait:

Mots-clés:

  • faire partie de / partie / participation / appartenance;
  • sentir, sentiment;
  • groupe;
  • points communs;
  • «sentir», «groupe» (dans toutes les définitions);
  • place (sa) (une).

Finalement, lors de la troisième journée-échanges avec les formatrices, nous avons adopté la définition suivante:

«Le sentiment d'appartenance, c'est sentir que l'on fait partie d'un groupe.»

C'est à la lumière de cette définition que toute notre réflexion sur le sentiment d'appartenance a été validée.

Conditions favorables au développement du sentiment d'appartenance

[Voir l'image pleine grandeur]Arrosoir sur lequel sont inscrits des conditions favorables au développement du sentiment d'appartenance.

Conditions favorables

Sous ce vocable, nous avons regroupé quelques conditions qui contribuent de différentes façons à développer le sentiment d'appartenance.

Seules ou inter reliées, elles ont un impact différent selon les personnes et selon le groupe. Ce sont autant des attitudes, tant de la part des adultes en formation que de la formatrice ou encore de l'organisme, que des façons de faire ou des manières d'intervenir.

Un bon accueil

L'accueil est un élément important qui favorise grandement le développement du sentiment d'appartenance.

Cette condition, déterminante lors du premier contact de l'adulte avec l'organisme ou le groupe, l'est tout autant à chacune des rencontres.

L'organisme:

  • met en place un protocole d'accueil;
  • laisse le temps à l'adulte de s'intégrer et d'assimiler les informations sur l'organisme.

La formatrice:

  • porte une attention particulière à l'adulte lors de la première rencontre;
  • prépare, avec le groupe, l'accueil de la nouvelle personne;
  • réserve un temps pour faire connaissance;
  • tient compte du stress et des peurs occasionnés par le premier contact avec l'organisme et le groupe;
  • laisse le temps à l'adulte de se sentir à l'aise, de s'intégrer au groupe et de se familiariser avec son mode de fonctionnement;
  • fait une place à chaque adulte;
  • se soucie de bien accueillir chacun des adultes à chaque atelier.

L'adulte en formation:

  • se prépare à accueillir la nouvelle personne;
  • va vers la nouvelle personne, la met à l'aise et s'intéresse à elle.

Une place pour chaque adulte

Dans les diverses manières qu'ont les adultes d'exprimer leur sentiment d'appartenance, on entend souvent: «Je sens que j'ai ma place, une place dans ce groupe-là...»

Chaque personne du groupe est importante. L'adulte sent que l'on s'intéresse à lui, qu'il apporte quelque chose au groupe, qu'il est unique, qu'il est quelqu'un. La personne prend sa place graduellement et développe son sentiment d'appartenance.

L'organisme:

  • fait une place à l'adulte à divers niveaux (projets, activités, conseil d'administration, comités, etc.).

La formatrice:

  • est attentive à chacun des adultes du groupe;
  • favorise l'expression et la participation de chaque adulte;
  • fait en sorte que l'adulte se sente unique en mettant à contribution ses forces;
  • fait en sorte que l'adulte se sente responsable;
  • amène le groupe à faire de la place à chacun.

L'adulte en formation:

  • fait de la place à chaque personne du groupe;
  • reconnaît la contribution de chaque adulte du groupe;
  • prend part aux décisions.

Une réalité commune

Lorsque les adultes découvrent qu'ils ne sont pas seuls à vivre une même réalité (ex. difficultés de lecture et d'écriture, pauvreté, etc.) cela facilite le développement du sentiment d'appartenance. Ils sentent alors qu'ils font partie du groupe de par leurs ressemblances dans le vécu, leurs expériences, leurs difficultés ou les barrières rencontrées, leurs intérêts, leurs besoins...

L'organisme:

  • tient compte des réalités communes dans toutes ses activités.

La formatrice:

  • se préoccupe de faire découvrir aux adultes leurs réalités communes;
  • intègre les réalités communes dans sa démarche avec les adultes.

L'adulte en formation:

  • partage son vécu, ses besoins, ses expériences, ses difficultés avec les autres adultes.

Vie de groupe

La vie de groupe permet de tisser des liens, de vivre des choses ensemble, ce qui contribue au développement du sentiment d'appartenance.

L'organisme:

  • propose, organise et soutient des projets et des activités;
  • encourage les initiatives;
  • offre des lieux et des moments pour être ensemble;
  • stimule la participation;
  • s'assure que les adultes ont du plaisir.

La formatrices:

  • prévoit des temps en atelier pour que les adultes fassent connaissance;
  • découvre les centres d'intérêt de chacun et en tient compte;
  • propose, organise et soutient des activités et des projets;
  • stimule la participation;
  • crée un climat où les adultes ont du plaisir;
  • encourage les initiatives.

L'adulte en formation:

  • entre en relation avec les autres;
  • tisse des liens;
  • s'implique dans les projets, les activités et la vie de groupe.

Du respect, de l'ouverture

Si l'adulte se sent respecté tel qu'il est, dans ses réalités, ses différences et a le sentiment de ne pas être jugé, il sent alors qu'il fait partie du groupe et développe son sentiment d'appartenance.

L'organisme:

  • s'assure que les valeurs de respect et d'ouverture sont présentes à tous les niveaux dans l'organisme;
  • accueille l'adulte de manière inconditionnelle;
  • est à l'écoute et tient compte des différents points de vue.

La formatrice:

  • tient compte des réalités et des différences des adultes dans ses pratiques et dans le fonctionnement;
  • met en place des activités qui développent de l'ouverture à divers niveaux;
  • prend en considération les différents points de vue.

L'adulte en formation:

  • fait siennes les règles que le groupe se donne;
  • accepte les autres personnes du groupe et de l'organisme avec leurs réalités et leurs différences.

Reconnaissance et valorisation des habiletés, des connaissances, des compétences

Le groupe amène l'adulte à prendre conscience de ses capacités, de ses forces et les met en valeur, ce qui fait qu'il se sent important dans le groupe et y développe un sentiment d'appartenance. Cette condition favorable est souvent la prémisse pour que certains adultes prennent «une place, de la place».

L'organisme:

  • offre des lieux qui permettent à l'adulte de prendre conscience de ses habiletés, ses connaissances et ses compétences;
  • met en place des activités et des projets qui favorisent la valorisation des adultes.

La formatrice:

  • connaît, découvre, fait appel et met en valeur les habiletés, les connaissances et les compétences de chacun des adultes;
  • amène l'adulte à découvrir ses habiletés, ses connaissances et ses compétences;
  • fait vivre des réussites à chacun des adultes;
  • invite l'adulte à partager ses savoirs.

L'adulte en formation:

  • est attentif aux habiletés, aux compétences et aux connaissances des autres adultes;
  • fait appel à leurs habiletés, connaissances et compétences et les met en valeur.

Diversité des lieux et des modes d'implication

Pour qu'il se sente davantage partie prenante du groupe, l'adulte doit avoir accès à diverses structures participatives (comités, conseils d'administration, ateliers...) et avoir la possibilité de s'impliquer de différentes façons (bénévolat, prise de décision, mise à contribution des habiletés...).

L'organisme:

  • informe les adultes sur la mission, le fonctionnement, les activités et les projets de l'organisme;
  • se préoccupe de faire circuler une information accessible;
  • consulte les adultes et tient compte de leurs réalités, intérêts, besoins, suggestions et disponibilités dans la planification de ses projets et de ses activités;
  • se soucie d'offrir une diversité de projets, d'activités, de moyens pour que chaque adulte trouve sa place;
  • suscite l'implication des adultes.

La formatrice:

  • diversifie les activités et les façons de faire;
  • transmet l'information sur l'organisme;
  • s'assure que chaque adulte possède et comprend l'information sur l'organisme;
  • encourage l'implication des adultes dans le groupe;
  • développe des outils et des stratégies pour faciliter leur implication.

L'adulte en formation:

  • exprime ses besoins, ses intérêts, ses disponibilités;
  • suggère des activités, des projets;
  • prend sa place;
  • partage avec les autres adultes les informations qu'il possède sur l'organisme.

Manifestations du sentiment d'appartenance

C'est ce qu'on peut voir, observer concrètement dans les paroles, les gestes, les comportements, les attitudes des adultes qui ont développé un sentiment d'appartenance. Toutes ces manifestations ne s'observent pas chez tous les adultes et peuvent se traduire différemment d'une personne à l'autre.

Nous présentons les manifestations «en vrac», sans ordre de priorité ou d'importance. Pour chacune, nous donnons quelques explications ainsi que des exemples de ce qu'il est possible d'observer lorsqu'un sentiment d'appartenance se manifeste.

Pour illustrer nos propos, nous avons inséré à l'intérieur de bulles, des extraits d'entrevues menées auprès d'adultes de nos groupes.

L'adulte est en lien

Il est en lien, se préoccupe de ce que les autres vivent, jase avec eux, apprécie leur présence, développe une complicité...

Les adultes du groupe sont contents de se voir, ont du plaisir ensemble. Quand ils ont fait connaissance, divers liens se développent: liens d'amitié, de confiance...

On est comme dans une famille!

Quand l'adulte est en lien, on observe:

  • qu'il discute, échange sur divers sujets avec les autres;
  • qu'il prend de leurs nouvelles;
  • qu'il les encourage.

L'adulte est attentif aux autres

Il porte attention aux autres, les soutient, les encourage et les aide.

Quand j'ai été malade, le monde du groupe m a envoyé une cartel j'ai senti que je leur manquais, qu'ils s'inquiétaient de moi...

Quand l'adulte est attentif aux autres, on observe:

  • qu'il dit des mots d'encouragement aux autres;
  • qu'il s'inquiète de ce qui leur arrive;
  • qu'il prend de leurs nouvelles;
  • qu'il leur donne un coup de main;
  • qu'il voie à ce que chaque personne ait sa place.

L'adulte est à l'aise

Il est à l'aise d'intervenir, de s'exprimer dans le groupe. Il n'a pas peur d'être jugé. Il se sent accepté.

Je suis à l'aise avec les personnes dans le cours.

Quand l'adulte est à l'aise, on observe:

  • qu'il s'exprime;
  • qu'il pose des questions;
  • qu'il donne son opinion;
  • qu'il dit ses besoins;
  • qu'il prend des initiatives et/ou des responsabilités;
  • qu'il prend de l'assurance;
  • qu'il prend la parole devant le groupe.

L'adulte utilise, met à contribution ses connaissances, ses compétences, ses forces, ses habiletés

Il reconnaît ses connaissances, ses compétences, ses forces et ses habiletés et veut en faire profiter le groupe. Il a suffisamment confiance dans le groupe pour les mettre à contribution. Il se sent utile et important.

J'ai confiance en ce que je fais. On me demande pour faire des choses sur l'ordinateur...

Quand l'adulte utilise ses connaissances, ses compétences, ses forces, ses habiletés, on observe:

  • qu'il se propose, s'offre, s'avance pour faire des choses;
  • qu'il affirme qu'il est capable de faire quelque chose;
  • qu'il prend des responsabilités, des initiatives;
  • qu'il est content d'utiliser ses connaissances, ses compétences, ses forces, ses habiletés.

L'adulte est fier de faire partie du groupe

Il est content d'être avec ces personnes, de faire des choses avec elles, d'y avoir une place. Le groupe a de l'importance à ses yeux.

Je suis fière d'être une partie de ce groupe...

Quand l'adulte est fier de faire partie du groupe, on observe:

  • qu'il développe des liens avec les personnes de son groupe;
  • qu'il y est à l'aise;
  • qu'il en parle;
  • qu'il sourit, qu'il est content.

L'adulte est fier de son groupe

Il parle positivement et spontanément de son groupe, de ses réalisations et de ce qui s'y passe.

Je suis fière de notre groupe et des réalisations de la CSML...

Quand l'adulte est fier de son groupe, on observe:
  • qu'il parle du groupe avec honneur, en le vantant;
  • qu'il exprime ce que le groupe lui apporte;
  • qu'il amène dans le groupe d'autres adultes en employant des arguments convaincants;
  • qu'il s'affiche comme faisant partie du groupe;
  • qu'il représente l'organisme (dans les médias, dans les rencontres locales, régionales ou nationales...).

L'adulte est fier de son implication

Il retire une grande satisfaction à s'impliquer et le manifeste.

Je me sentais bien importante quand j'allais à des rencontres... Ça me donne le goût de faire quelque chose pour les autres.

Quand l'adulte est fier de son implication, on observe:

  • qu'il parle de sa contribution, de ses réalisations;
  • qu'il se propose, s'offre, s'avance pour faire des choses;
  • qu'il est content quand on souligne son implication.

L'adulte a du plaisir avec les autres

Il a du plaisir à travailler et à se divertir avec les autres.

Je suis contente de participer aux fêtes...

Quand l'adulte a du plaisir avec les autres, on observe:

  • qu'il rit avec les autres, s'amuse;
  • qu'il est détendu, «relax», de bonne humeur.

L'adulte utilise un langage inclusif

Dans son langage, il s'associe, s'inclut et s'identifie au groupe. Il s'affirme en mode collectif.

Le «Vous allez faire une belle sortie.» se transforme en «nous allons faire une belle sortie.»

Quand l'adulte utilise un langage inclusif, on observe:

  • qu'il utilise le nous à la place du vous.

L'adulte a à cœur la mission, la vie et le développement de l'organisme

Il est convaincu de l'importance de l'organisme et se sent concerné. Il se préoccupe du respect de la mission de l'organisme et est prêt à le défendre.

Je vends des choses pour le financement de l'organisme, comme ça je remets un peu de ce que j'ai reçu...

Quand l'adulte a à cœur la mission, la vie et le développement de l'organisme, on observe:

  • qu'il prend la défense de l'organisme;
  • qu'il recherche des solutions;
  • qu'il se rend disponible;
  • qu'il s'intéresse à la vie de l'organisme;
  • qu'il pose des questions;
  • qu'il se mobilise et mobilise les autres.

L'adulte s'implique de différentes façons

Il prend part à la vie de groupe et aux activités, et s'investit de diverses façons et à différents niveaux.

J'appartiens au groupe et je m'implique. Je me sens plus concerné...

Quand l'adulte s'implique de différentes façons, on observe:

  • qu'il est présent et disponible;
  • qu'il s'exprime, donne son opinion;
  • qu'il fait des choses avec les autres;
  • qu'il pose des questions;
  • qu'il a de l'intérêt;
  • qu'il prend des responsabilités et des initiatives.

L'adulte démontre de la constance

L'adulte trouve important d'être là et le démontre par une présence régulière parce que les activités du groupe lui tiennent à cœur.

Personne ne manque les ateliers. La présence et les talents de chacun sont importants...

Quand l'adulte démontre de la constance, on observe:

  • qu'il est présent;
  • qu'il fait de ses activités avec le groupe, une priorité.

Retombées du sentiment d'appartenance

À partir de nos observations et de nos expériences, nous avons pu déceler les effets9 positifs suivants:

Quand une personne a développé un sentiment d'appartenance, il en résulte fréquemment:

  • une plus grande confiance en elle, une plus
  • grande estime de soi;
  • une présence régulière à l'atelier;
  • une participation plus grande et de meilleure qualité;
  • une implication, un engagement;
  • un sens des responsabilités: se sent responsable du groupe, du bon fonctionnement, de la bonne entente, d'être présent et à l'heure, s'occupe des achats, de tenir l'endroit propre, etc.);
  • un plus grand intérêt pour la vie du groupe.

Quand des personnes ont développé un sentiment d'appartenance, il en résulte fréquemment, pour le groupe:

  • un dynamisme accru et de la fierté;
  • une meilleure ambiance;
  • le goût de se retrouver, d'avoir du plaisir, de fêter ensemble;
  • de l'entraide entre les adultes;
  • le goût de faire des projets et de vivre des choses ensemble;
  • le développement d'une empathie, d'une solidarité et d'une pensée collective.

Quand des personnes ont développé un sentiment d'appartenance, il en résulte fréquemment, dans l'organisme:

  • une vision commune, un but commun, des visées communes;
  • plus d'ouverture à la nouveauté, au changement.

Mais attention...
développer un sentiment d'appartenance ce n'est pas perdre son sens critique, ce n'est pas appartenir à une secte...

En conclusion...

Nous avons «jardiné» le sentiment d'appartenance, nous avons découvert certaines conditions propices à son éclosion et à son développement. Nous l'avons retourné dans tous les sens avec les adultes en formation de nos organismes, les formatrices, les conseils d'administration... Nos «manipulations» ont porté fruit, la récolte fut abondante et a contribué à développer grandement notre champ de connaissances.

L'ensemble de notre démarche a donc permis de trouver des réponses à quelques-uns de nos questionnements de départ et de définir quelques constats tels que:

  • Le sentiment d'appartenance peut avoir différentes intensités et peut connaître des hauts et des bas.
    - L'intérêt, les priorités personnelles, les besoins qui changent, l'évolution des adultes, les changements dans le groupe ou l'organisme, le milieu de vie pourraient avoir une certaine influence sur l'intensité du sentiment d'appartenance;
    - Certaines difficultés ou situations personnelles pourraient faire obstacle au développement du sentiment d'appartenance.
  • Le sentiment d'appartenance s'entretient par le maintien de toutes les conditions favorables à son développement.
  • La présence d'un sentiment d'appartenance chez une personne se manifeste de différentes façons dépendamment du profil de cette dernière et de ses diverses expériences.
  • Mieux on se sent dans un groupe, mieux on se sent comme personne et plus on a de chances de développer un sentiment d'appartenance.

Tout ce défrichement a tout de même laissé quelques questions en suspens:

  • Est-ce possible que l'absence de réseau social influence ou favorise l'attachement au groupe?
  • Pourquoi certaines personnes, dans un contexte où plusieurs conditions favorables sont présentes, développent peu ou pas un sentiment d'appartenance?
  • Est-il possible que dans un groupe, on ne développe aucunement un sentiment d'appartenance?

Le terrain du sentiment d'appartenance peut encore être exploré. Nous avons tracé quelques sillons mais il y a encore place pour l'analyse, l'observation sous d'autres angles, d'autres expériences. La pratique de l'alphabétisation populaire est un terreau riche qui favorise ces explorations.

Nous espérons donc que ce guide-référence sera enrichissant et permettra de renouveler certaines pratiques car le sentiment d'appartenance... ça se cultive!

Annexes

1. Déclaration de principes du RGPAQ

L'alphabétisation populaire fait de l'apprentissage de la lecture, de l'écriture et du calcul un outil d'expression sociale, de prise de parole, de pouvoir sur sa vie, son milieu et son environnement.

L'alphabétisation populaire se caractérise par le pouvoir que possèdent les participantes et participants à l'intérieur des groupes et par leur participation aux prises de décision.

L'alphabétisation populaire est une approche collective à l'intérieur de laquelle l'individu s'intègre à une démarche de groupe, ce qui permet d'acquérir un sentiment d'appartenance, de réaliser des projets et d'avancer des revendications.

L'alphabétisation populaire tient compte des réalités de la vie quotidienne des participantes et participants.

L'alphabétisation populaire implique la conscientisation: une prise de conscience collective des différentes réalités de la société, le développement d'une analyse critique et politique, le passage à l'action dans un objectif de transformation sociale.

Un groupe populaire d'alphabétisation tient compte des besoins et attentes des personnes analphabètes.

Un groupe populaire d'alphabétisation a une approche et des structures démocratiques qui favorisent la participation de l'ensemble de ses membres.

Un groupe populaire d'alphabétisation applique les principes de l'alphabétisation populaire.

2. Quelques extraits sur le sentiment d'appartenance

Se donner les moyens de la démocratie

Au sein de tous ces espaces, la recherche et la mise en place de stratégies favorisant la participation, la prise de parole et la prise de décisions constituent des facteurs essentiels à la réussite de la vie associative et démocratique dans les groupes. Ces stratégies s'articulent autour des trois éléments suivants: la transmission de l'information; l'animation et le rythme; le développement du sentiment d'appartenance.

Le sentiment d'appartenance

Le fait de se sentir concerné, partie prenante au même titre que les autres membres de l'atelier, du comité ou de l'assemblée, est un facteur important pour favoriser l'implication des participants et participantes. Le sentiment «d'appartenir à un groupe et que celui-ci nous appartient» n'est pas inné. Il se développe à travers tous les événements du quotidien, de l'accueil jusqu'au choix que l'on fait de s'impliquer d'une façon ou d'une autre. Le vocabulaire utilisé par les participants et participantes démontre souvent le développement du sentiment d'appartenance qui se produit: qui n'a pas été témoin du passage de «vous devriez faire ça...» à «on pourrait organiser ça...»?

«Le conseil d'administration a placé au cœur de son mandat la préoccupation de développer le sentiment d'appartenance de tous les participants et participantes du groupe.

Les décisions prises par le conseil d'administration sont inscrites dans un petit journal interne. Ce journal est utilisé dans les ateliers pour réaliser les apprentissages en lecture et en écriture.

Les membres du conseil d'administration (des participants et participantes) font le tour des ateliers pour préparer les gens à l'assemblée générale.»

Extraits de: Par où passe la vie démocratique en alphabétisation populaire? Dossier dans «Le monde alphabétique» par Marie-Hélène Deshaies et Micheline Séguin, article réalisé à partir de propos recueillis auprès de formatrices en alphabétisation populaire. 1996

«Pour susciter l'implication des participantes et participants, il faut avant tout développer le sentiment d'appartenance, élément essentiel à une bonne dynamique de groupe et cela passe par des choses simples: un accueil chaleureux, un p'tit café avec un biscuit, des échanges spontanés sur des préoccupations touchant l'ensemble des personnes... Si ce climat n'est pas présent, le reste demeure difficile.»

Extrait du dossier: Par où passe la vie démocratique en alphabétisation populaire? Par Solange Tougas, Déclic 1996

«Selon les disponibilités et les aptitudes de chacun, tout le monde pourra ainsi s'impliquer (vente de billets, décoration de la salle, recherche de commanditaires...). Les personnes analphabètes jouent alors un rôle actif en assumant une ou plusieurs tâches et renforcent, par la même occasion, leur sentiment d'appartenance à l'organisme.»

Extrait de: La démocratie au quotidien. Dossier dans «Le monde alphabétique» par Mario Haman, La Porte ouverte 1996

Le fait d'appartenir à un milieu de travail peut ainsi conduire à une implication qui déborde le cadre de vie immédiat, et qui ouvre l'individu à des horizons plus larges, en lui offrant la possibilité de multiplier ses appartenances. (...)

Ainsi, en plus de signifier une baisse des revenus, l'appauvrissement résulte aussi en une modification des rapports avec le reste de la société. Et comme l'indique plusieurs études, l'appauvrissement ou l'état de pauvreté influence négativement l'estime que l'on a de soi-même et la perception du rôle que l'on peut jouer dans la société. (...)

Par ailleurs, on vit forcément dans le court et le très court terme lorsque l'on doit composer avec un budget toujours serré. (...) avec l'impression que l'on n'a aucun contrôle sur les événements et sur sa propre existence. Dans une telle situation, on ne peut pas avoir les mêmes priorités que les gens dont l'attention n'est pas continuellement accaparée par les besoins de première nécessité. Sur le plan de la participation sociale entre autres, cela signifie que prendre part à une association (...) apparaît comme un luxe inabordable. On n'a pas d'énergie à investir dans des actions à long terme, même si l'on est conscient des avantages que l'on pourrait en tirer, même si l'on sait par exemple que «l'appartenance à une association débouche souvent sur l'appartenance à une communauté».

Ainsi, «loin de s'attaquer seulement aux individus, la pauvreté disloque aussi des communautés, provoquant la perte de lieux importants de socialisation et empêchant la création d'un sentiment d'appartenance et de solidarités locales

Le concept de participation sociale...

La participation sociale peut s'exercer dans différents contextes. Les sphères de la vie familiale, scolaire, économique, culturelle, communautaire, institutionnelle et politique constituent autant de lieux et d'opportunités d'insertion pour l'individu. L'engagement envers le milieu repose ainsi sur l'existence de réseaux d'appartenance auxquels l'individu peut s'identifier et s'affilier. (...)

En somme, parce que l'identité et l'appartenance se construisent à travers les contacts avec une diversité de personnes, dans une grande variété de contextes, il est important que l'enfant puisse bénéficier d'un réseau social immédiat et de milieux de vie qui soient à la fois accueillants, soutenants et stimulants.

Extraits de: La participation comme stratégie de renouvellement du développement social. Forum sur le développement social. «Agir solidairement pour le mieux-être des personnes et des collectivités.» Document de réflexion. Conseil de la santé et du bien-être, avril 1997.

3. Les questions d'entrevue et le profil des personnes interrogées, IFPCA 03-04

Questions des entrevues

  • Qu'est-ce que tu connais de (CSML, Déclic, RASJM)?
  • Qu'est-ce que tu connais des ateliers?
  • Te souviens-tu comment tu te sentais quand tu es arrivé ici? Qu'est-ce qui t'a frappé? Comment ça s'est passé?
  • Maintenant, comment te sens-tu à (CSML, Déclic, RASJM)?
  • Entre la première fois et maintenant, qu'est-ce qui a changé? Qu'est-ce qui s'est passé? Comment tu expliques ce changement?
  • De quoi es-tu fier quand tu parles de (CSML, Déclic, RASJM)?
  • Sens-tu que tu fais partie du groupe? Pourquoi dis-tu ça?
  • Qu'est-ce que tu trouves intéressant ici? Qu'est-ce que tu aimes ici? Que tu apprécies? Pourquoi?
  • Tu rencontres un ami en sortant d'ici. Si tu as à lui expliquer ce qui se fait ici, que lui dis-tu?
  • Aimes-tu ce que tu fais ici? Qu'est-ce que ça donne?
  • Comment et pourquoi tu participes? Comment et pourquoi tu t'impliques?
  • Ça veut dire quoi pour toi le sentiment d'appartenance à (CSML, Déclic, RASJM)?
  • Autres commentaires, éléments importants...

Profil des personnes interrogées

  • Nombre de répondants: 15 personnes, 10 femmes et 5 hommes.
  • Situation économique: sécurité du revenu (6), retraitée, accidentée d'un travail en usine + travaille maintenant comme gardienne, travailleuse à faible revenu, même emploi depuis longtemps et salaire moyen, cinq personnes dont nous n'avons pas la situation économique.
  • Réseau social: famille, groupe d'entraide, sorties avec amies, vit seul, membre d'un club de motoneiges, plusieurs considèrent l'organisme ou le groupe comme leur seule famille.
  • Implication/participation: impliqués au C. A. (5), au comité de coordination et dans plusieurs autres comités, impliquée au comité des achats, participe à certaines campagnes de financement de l'organisme, a fait des témoignages pour l'alpha, bénévolat dans un autre organisme (3).
  • Sentiment d'appartenance: selon leur compréhension du sentiment d'appartenance au moment des entrevues, les équipes de travail des organismes ont ciblé ces personnes pour les entrevues: six adultes ayant un sentiment d'appartenance fort, un adulte ayant un sentiment d'appartenance moyen, quatre adultes ayant un faible sentiment d'appartenance, deux travailleurs-travailleuses, deux personnes impliquées dans un autre organisme.
  • Nombre d'années en alpha: nous avons peu d'information à ce sujet. Les réponses obtenues varient de dix-huit mois à plus de vingt ans. Quelques-uns ne sont plus en démarche d'alphabétisation. D'autres n'ont pas répondu à cette question.
  • Autres éléments: une personne vient surtout à l'organisme pour demander et recevoir des services comme elle le fait aussi dans d'autres organismes communautaires du milieu ainsi que dans le milieu institutionnel. Une autre a participé à une autre formation axée sur l'intégration et la préparation au marché du travail. Une personne, même si elle ne participe plus aux ateliers d'alpha, rend régulièrement visite à l'organisme et offre ses services pour vendre des choses. Outre leur problème d'analphabétisme, plusieurs de ces personnes rencontrent d'autres difficultés (problèmes de santé, handicap physique et mental, isolement, pauvreté, etc.)

4. Les objectifs et les résultats obtenus de chacune des journées-échanges

Les journées-échanges des formatrices:

1re journée-échanges:

Objectifs:

  • Avoir de la matière pour créer la démarche avec les participants et participantes;
  • À partir de notre expérience, identifier certains éléments qui génèrent ou qui développent le sentiment d'appartenance;
  • Amorcer une réflexion sur la présence du sentiment d'appartenance dans chacun de nos groupes.

Résultats obtenus:

  • Identification d'un certain nombre d'éléments en lien avec le sentiment d'appartenance;
  • Un portrait, pour chacune des équipes de travail, du sentiment d'appartenance dans son groupe;
  • Des questions, des réflexions et des besoins des groupes nécessaires à la poursuite de la démarche.

2e journée-échanges:

Objectifs:

  • Cerner l'ensemble des composantes qui contribuent au développement du sentiment d'appartenance;
  • Se donner une définition commune du sentiment d'appartenance;
  • Approfondir nos réflexions sur les éléments qui composent le sentiment d'appartenance;
  • Vérifier, auprès des formatrices, leur compréhension du sentiment d'appartenance et son importance.

Résultats obtenus:

  • Quelques éléments d'une définition, des mots-clés;
  • Un classement de diverses composantes au sentiment d'appartenance, (conditions favorables et manifestations)

3e journée-échanges:

Objectifs:

  • Développer notre propre sentiment d'appartenance;
  • Développer une lecture commune quant à l'importance du développement du sentiment d'appartenance, préalable important à notre projet de l'an prochain.

Résultats obtenus:

  • Une définition commune du sentiment d'appartenance;
  • Une compréhension des conditions favorables au développement du sentiment d'appartenance;
  • Un échange sur nos pratiques en lien avec le développement du sentiment d'appartenance et les principes de l'alphabétisation populaire.

5. Les thèmes abordés et les outils créés

Les ateliers sur les thèmes avec les adultes en formation

Les thèmes abordés:

Quatre thèmes ont été réalisés dans 8 groupes différents:

  • L'accueil;
  • Les points communs;
  • La reconnaissance et la valorisation des connaissances et des compétences;
  • Le respect.

Les outils créés:

Le déroulement de quatre ateliers:

  • Atelier 1: mise en situation permettant de nommer des moyens pour accueillir les nouvelles personnes;
  • Atelier 2: cartons illustrant cinq thèmes pouvant représenter des points communs entre les adultes du groupe;
  • Atelier 3: suggestion de deux mises en scène (un bulletin d'information à lire en groupe et un atelier complètement inhabituel) afin de souligner divers aspects du respect;
  • Atelier 4: déclencheurs (phrases et images) permettant de nommer des habiletés, des compétences, des talents à chacun des adultes du groupe.

6. Le questionnaire de réflexion

Questions pour approfondir notre réflexion sur le sentiment d'appartenance avec les formatrices:

  • En quoi le développement du sentiment d'appartenance a-t-il de l'importance pour nos groupes? Comment pourrait-il influencer nos pratiques?
  • Le sentiment d'appartenance peut-il avoir diverses intensités? Peut-il augmenter? Diminuer? Varier d'une activité à une autre?
  • Le sentiment d'appartenance égale-t-il implication? Peut-on développer un sentiment d'appartenance sans s'impliquer? Si oui, quelles en seraient les manifestations?
  • Quelle importance ont ces éléments dans le développement du sentiment d'appartenance?

- Le nombre d'années de participation de l'adulte aux ateliers et/ou dans l'organisme;
- Le réseau social de l'adulte;
- Sa situation économique;
- Son âge, son sexe;
- Sa personnalité.

  • Croyez-vous que certains de ces éléments ont plus d'influence que d'autres sur le développement du sentiment d'appartenance? Lesquels? Pourquoi?
  • Manque-t-il certains éléments? Lesquels?

Remerciements

Le sentiment d'appartenance ça se cultive!

Guide - référence sur le sentiment d'appartenance
2004-2005

Merci aux adultes en formation, aux formatrices ainsi qu'aux conseils d'administration des trois organismes de la concertation pour avoir alimenté le comité de leurs connaissances, expériences et réflexions.

La réalisation de ce document a été rendue possible grâce au programme «Initiatives fédérales-provinciales conjointes en matière d'alphabétisation» (IFPCA).

Crédits

Conception graphique
Odette Neveu


  • 1 Extrait de la demande financière: Projet concerté «Pratiques et appartenance, ça se développe!», IFPCA 2003-04.
  • 2 Extrait de la demande financière: Projet concerté «Pratiques et appartenance, ça se développe!», IFPCA 2003-04.
  • 3 Voir annexe 1 sur la déclaration de principes du Regroupement des Groupes Populaires en Alphabétisation du Québec.
  • 4 Pratiqua Pop: matériel didactique réalisé par Concert'Action Alpha dans les années 93-96 à partir des principes de l'alphabétisation populaire.
  • 5 Voir annexe 3 Les questions d'entrevue et le profil des personnes interrogées.
  • 6 Voir annexe 4 Les objectifs et les résultats obtenus de chacune des journées-échanges.
  • 7 Voir annexe 5 Les thèmes abordés et les outils créés.
  • 8 Voir annexe 6 Le questionnaire de réflexion.
  • 9 Tous ces effets ne se retrouvent pas nécessairement chez tous les adultes.