Pas à pas avec Alpha:
C'est apprendre
C'est réaliser
C'est réussir...
Et nous étions là...
Cécile Duval
Aujourd'hui, je cherche un sujet pour ma nouvelle composition. J'ai beau me creuser la tête, il me semble que rien ne me vient à l'idée. Un gros trou noir. J'essaie de faire de la lumière dans ma tête, mais ça n'allume pas. Que faire?
Je dois vous dire que ma feuille blanche me semble bien grande. Que vais-je écrire? Un poème? peut-être! Un fait vécu? je ne sais pas. Un projet? c'est une idée. Je me demande ce que je vais faire pour remplir ce magnifique espace tout blanc comme neige.
Pour le moment, on dirait une énorme montagne à escalader. En plus, je me vois bel et bien seule pour le faire. Personne pour me venir en aide.
Alors ça me décourage un peu, mais pas complètement. Je me dis qu'un jour, je vais sûrement trouver un sujet qui va m'inspirer. Si ce n'est pas aujourd'hui, ce sera demain. En attendant, je cherche.
Voilà comment je me sens face à ma feuille blanche.
Suzie Fréchette
Automne 94
C'est l'action de déchiffrer et d'interpréter un texte en lisant.
Pour moi, la lecture est essentielle dans ma vie. Elle m'instruit quand je lis des nouvelles par le biais des journaux et me révèle par des biographies, comment vivent les personnes.
Elle me détend. Je ne lis jamais qu'un seul livre en même temps. J'ai un livre de chevet plus sérieux où je ne lis que de courts paragraphes parce qu'il est plus difficile à retenir. J'ai un livre de détente où je peux relaxer mentalement; il est très utile quand je suis stressée.
J'adore aller à la bibliothèque municipale où le choix est plus grand: "biographies, romans policiers, sujets religieux, documentaires..."
Je m'habitue à lire tout en regardant comment les phrases sont composées ainsi que les mots. J'observe où sont les verbes, les adjectifs et les noms, comment se font les accords. Je lis pour enrichir mon vocabulaire et pour mieux orthographier sans fautes.
La lecture me renseigne à l'échelle internationale. J'aime savoir ce qui se passe dans d'autres pays: leurs coutumes, leurs habitations et leurs productions agricoles.
Ce qui est important pour moi, c'est de découvrir de nouveaux mots; je me sers du dictionnaire pour trouver leur signification.
Louise Schelling
Automne 94
Le vent souffle et apaise en moi l'impatience et l'intolérance.
La pluie lave l'égoïsme et la haine qui me persécutent.
Le froid glace mon corps, le rend rigide et insensible.
La neige émerveille mon regard; la pureté de cette blancheur me fascine.
Le soleil me réchauffe et me laisse une sensation de bien-être.
Cécile Duval
Hiver 95
Dans un premier temps, je vous avais parlé de mon père, de ma mère et de mes deux sœurs les plus vieilles. J'étais rendue à moi. Alors, voilà!
Moi, Suzie, je suis mariée. J'ai deux enfants: Steve, quatorze ans et Valérie, onze ans. Je prends la vie du bon côté, un jour à la fois. Mais je n'aime pas beaucoup parler de moi.
Alors passons à Claude, mon frère que j'aime très fort. Claude est le quatrième. Il est doux, gentil, généreux, accueillant, serviable et charitable. Il a une femme dans sa vie qui est douce et gentille II a deux enfants: Jimmy, onze ans et Valérie, neuf ans. Claude est bûcheron pour Hydro-Québec. Il aime bien faire des farces. Lui et mon mari quand ils sont ensemble, ils n'arrêtent pas, ils trouvent toujours un jeu de mots pour taquiner l'autre. Ils s'amusent bien. Claude est un homme qui prend la vie du bon côté. Lui aussi a une grande place dans mon cœur.
Josée ma petite puce d'amour! Josée est la cinquième , la petite dernière. Elle est très belle, elle a de magnifiques cheveux et un petit visage doux. À mes yeux, elle a toutes les qualités du monde et à peine quelques petits défauts. Josée a un homme dans sa vie, elle aussi. Elle travaille dans un restaurant comme serveuse. Josée est une fonceuse elle aussi, un peu moins que Johanne, mais fonceuse quand même. Un peu gâtée par la force des choses, mais très reconnaissante. Et comme les autres membres de ma famille, elle occupe une très grande place dans mon cœur.
Suzie Fréchette
Automne 94
Pour moi, c'est d'être satisfaite au travail, à la maison, dans ma vie sociale aussi. Pour réussir, il faut de l'effort, ce n'est pas acquis au départ. C'est le résultat heureux: voir mes projets réussis.
Cécile Duval
Hiver 95
Le pied aux multiples fonctions est un membre important. Pour se tenir debout, il vaut mieux en avoir deux. Et comme dit si bien l'expression, il faut se tenir sur ses deux pieds.
En voici d'ailleurs quelques expressions: avoir les pieds dans les plats, les pieds morts de fatigue, les pieds dans l'eau bouillante, les pieds ronds. Il y a aussi d'autres expressions: partir du bon pied ou se lever du bon pied, y aller de pied ferme, trouver chaussures à son pied et encore...
Parlons des maladies du pied, par exemple: le pied d'athlète, les pieds plats, les pieds déformés, les pieds paralysés etc..
En alimentation, on retrouve le pied de céleri, le pied d'artichaut; en horticulture, le pied d'arbuste et en agriculture, le pied de la charrue.
Autrefois, en construction tout se mesurait en pieds: le pied carré, le pied-de-roi en bois; nos grands-pères s'y connaissaient bien en ce domaine.
Et allons-y encore pour le pied. Les époux unissant leur vie au pied de l'autel. Et ce chanceux! le premier à déposer le pied sur la planète Mars.
Il y a les grandes promenades au clair de lune piétinant le sol. Oh là là! quelle détente! les pieds allongés au soleil de la Floride où l'on entend le bercement des vagues de la mer.
Et comment encore? La nageuse à la mine réjouie bouge délicatement ses pieds.
Devant le regard émerveillé de sa maman, ce petit bébé fait ses premiers pas.
Et hop-là! ce joueur de hockey qui à vive allure, s'élance sur la glace de la patinoire, les pieds emprisonnés dans d'énormes patins.
Mais, c'est merveilleux tout ce qui se passe en pleine nature, n'est-ce pas?
Tout ça pour vous dire: Eh Oui! c'est la belle histoire de notre ami: "Mr le pied".
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Cécile Duval
Automne 94
Que de beaux souvenirs de ces Noëls d'autrefois. Je vais vous raconter celui de mes six ans. J'ai grandi en campagne. L'école de rang avait plusieurs fonctions: presbytère, église... Une semaine avant Noël, l'école se transformait: un gros sapin avec ses boules brillantes et ses lumières multicolores, occupait toute la place. Dans la crèche rien ne manquait: la Sainte Vierge, St-Joseph, l'âne, le bœuf, les bergers avec leurs moutons et l'ange qui faisait "oui" de la tête après chaque aumône.
Vers 7 heures du soir, ma mère me couchait. À 10 heures, elle me réveillait pour aller à la messe. Nous partions en carriole, bien réchauffés par une grosse couverture de peau d'ours.
À la messe, mon grand frère allait déposer le Jésus dans la crèche. Mon père chantait le Minuit Chrétien et plusieurs autres chants: Adeste Fidèles, Gloria, et j'en passe...
Après l'office, tous se souhaitaient "Joyeux Noël". Le réveillon était très important à mes yeux. Dans notre grand salon, le sapin allait jusqu'au plafond, il était rayonnant avec ses décorations. Mon cadeau cette année-là a été une grosse poupée avec de beaux vêtements, que ma mère avait confectionnés en cachette.
Les oncles, tantes et cousins arrivaient eux aussi de la messe. Que ça sentait bon! Vers 2h30, on se mettait à table. Celle-ci était garnie de son set de vaisselle le plus beau et de sa coutellerie flamboyante.
Après le festin, les femmes faisaient la vaisselle. Les hommes prenaient un petit vin maison ou du caribou Il y avait mon oncle Alban qui se réchauffait pour enlever sa gêne pour chanter. Mon père et ma mère chantaient en duo "Dans le bon vieux temps", ma cousine Solange accompagnait au piano. Il y avait beaucoup de chansons à répondre.
Vers 6 heures du matin, ça commençait à partir. Plusieurs étaient éméchés. Ma cousine Nicole et son frère Claude demeuraient chez moi, pour les vacances. Nous allions patiner, glisser et skier. À cette époque, les dîners de famille dans la parenté allaient jusqu'après les Rois.
C'est avec nostalgie que je me remémore ces beaux Noëls d'antan.
Louise Schelling
Hiver 95
Tout le monde me connaît, surtout quand il y a un peu de neige, les gens pensent à moi. Je commence à faire le tour des centres d'achat. Il y a une longue filée de gens qui viennent pour me voir. Il y a surtout des enfants de tous âges. Jeunes et vieux m'ont rendu visite et se sont assis sur mes genoux.
Je vais me décrire! Je suis un peu grassouillet. J'ai les cheveux blancs et une longue barbe blanche. J'ai un habit rouge et une poche pleine de cadeaux sur le dos. Je demeure au Pôle Nord avec mes rennes, mon traîneau et mes petits lutins qui fabriquent mes jouets. Me reconnaissez-vous? Bien oui! je suis le Père Noël. Ho! Ho!
Dans la nuit du vingt-quatre décembre, je descends dans les cheminées des maisons. Mais aujourd'hui, il y a des maisons qui se chauffent à l'électricité, il n'y a pas de cheminée. Ho! Ho!
Le Père Noël a des trucs dans son sac pour pénétrer à l'intérieur des maisons. Ce soir-là, je fais la tournée de toutes les maisons et je laisse sous le sapin bien décoré, des cadeaux à tous les petits enfants qui ont été sages: Ho! Ho!
Les enfants sont heureux le jour de Noël. Les parents et grands-parents de ces enfants se souviennent de moi. Si vous voulez des cadeaux pour Noël, envoyez-moi votre lettre le plus vite possible, voici mon adresse:
Père Noël
Pôle Nord
Hoo Hoo
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Gilles Auger
Automne 94
Le témoignage qui suit vous prouvera que l'être humain se croit inébranlable et impénétrable. Mais voilà! L'erreur est humaine. C'est le récit de ce jeune homme et si vous le voulez bien, laissons-le s'exprimer.
Lorsque j'étais très jeune, ce qui m'intéressait le plus c'était de rire, crier et aussi pleurer pour attirer l'attention et la pitié des autres. Devenu un adulte, je pense et je crois que la vie peut être belle. Alors allons-y, je vais faire tout en mon pouvoir pour m'acquérir une petite fortune, et cela, en travaillant fort et en ne me privant de rien. Bien sûr, y compris les jeux. Malheureusement jusqu'au point de l'épuisement. Tout ça accompagné d'une mauvaise alimentation, de nuits trop courtes, d'abus de tabac et de boisson. Un peu de drogue ajoutée à cela me fit culbuter jusqu'à en perdre la boussole. Et puis, vint le jour où la triste réalité est là devant moi. La maladie me fait souffrir à un point tel, que je dois subir quelques opérations afin d'atténuer la douleur. Mon long séjour passé à l'hôpital me laissa tout le temps voulu pour réfléchir et méditer. Si seulement, j'avais fait un peu attention! Pauvre idiot que je suis, comment ai-je pu me comporter ainsi? Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Heureusement quelques mois plus tard, on constate chez-moi une guérison presque complète. Maintenant, jamais plus de ces abus et je serai à l'écoute de ma conscience, celle qui me dicte la bonne voie, celle de la prudence et de la modération en toutes choses. J'apprécie tout ce qui bouge autour de moi et respire la santé et la vie...
Quel bien précieux qu'est la santé! Ce bien inestimable, aucune fortune ne peut valoir autant.
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Cécile Duval
Baie-du-Febvre a son centre d'interprétation de la nature. Si vous avez un jour l'idée d'aller le visiter vous pourrez voir tout ce qu'il y a dans les plaines inondées.
Au printemps, les visiteurs viennent de partout, soit de Montréal, de l'Abitibi, de Sherbrooke, de Québec et aussi des États-Unis et des environs. Autant que les volatiles, les poissons sont nombreux quand l'eau monte au printemps. Les oies blanches et les bernaches viennent pour manger les jeunes repousses qu'il y a dans l'eau et les restes des battages qui se font à l'automne dans les bas et que les oies raffolent.
Et aussi les oies viennent se reposer chez nous. Certains soirs au coucher du soleil, elles arrivent de tous les côtés. Nous les comptons par milliers... Elles viennent se coucher dans l'eau pour s'éloigner des prédateurs. Tôt le matin, elles repartent pour les hauts, passent la journée et mangent. Le soir venu, elles redescendent dans les plaines inondées pour dormir.
La chaleur arrivée, elles repartent pour le nord pour aller se reproduire. À l'automne, elles reviennent et font une escale pour repartir vers le sud, en Floride ou dans les îles du sud. C'est un recommencement à tous les ans.
Vive l'oie blanche!
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Pierre-Paul Alie
Automne 94
Il était une fois P'tit Jean. Il marchait et il marchait dans le bois, puis tout à coup, il a vu un oiseau partir de son nid.
P'tit Jean a regardé de près le nid. Il a remarqué que l'intérieur ressemblait à un bol de terre cuite comme déposé dans un panier fait de foin et de petites branches.
Le curieux P'tit Jean a pris une poignée de foin dans la paume de sa main et il a déposé la glaise pardessus. Avec son pouce et les doigts de l'autre main il a formé un nid. Il a travaillé longtemps. Vers la fin de son travail, il a inséré les petites branches à l'extérieur. Hélas! comme tous les garçons fiers, P'tit Jean a montré son nid artisanal à sa gardienne.
Elle a regardé le nid et elle l'a grondé pour le vol du nid. Elle est devenue irritée quand P'tit Jean a commencé à lui raconter qu'il a bâti le nid lui-même.
Non! La gardienne n'a rien voulu comprendre. Pour lui apprendre qu'il ne devrait jamais plus voler un nid. P'tit Jean a dû passé la fin de l'après-midi seul dans sa chambre.
Quelle leçon P'tit Jean peut-il tirer de cette aventure?
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Ross McCallum
Hiver 95
Ce soir, je suis devant une page blanche. J'essaie d'écrire un texte et de compléter des phrases sur cette feuille et je n'y arrive pas. Je décide donc d'interroger ma page.
Merci! chère feuille blanche. Grâce à toi, j'ai pu te faire parler et tu as su me faire écrire.
Gilles Auger
Hiver 95
C'est un état de satisfaction intérieure. Si le travail, la richesse et la réussite sont dans ma vie, j'aurai le bonheur.
Cécile Duval
Hiver 95
Parler de la richesse ou de la pauvreté, cela m'intéresse, surtout qu'il s'agit d'un petit questionnaire que je voudrais poser à mes deux amis. Je vous les présente: Jean-Pierre et Jean-Luc.
Passons à Jean-Luc:
Cécile Duval
Hiver 95
Comme le dit si bien la chanson: "Le bonheur c'est quand, c'est quand on s'aime." Donc, quand on s'aime soi-même on peut répandre le bonheur autour de nous. Le bonheur peut se compléter avec deux personnes qui ont les mêmes affinités. Un jour, ces deux personnes communiquent leur bonheur à leurs enfants.
Gilles Auger
Hiver 95
Les maîtres Labonté et leurs trois enfants, Sylvie six ans, Benoit neuf ans et Mario douze ans vivent heureux ensemble. Ils aiment les animaux et ils surveillent attentivement les allées et venues de ces petites bêtes.
À la campagne, tout le monde a sa place et il y a de l'espace à perte de vue. Une grande maison est toujours prête à accueillir tous ceux qui veulent y entrer.
Un soir d'été, Fifine une petite chienne de deux ans et demi, aux poils frisés, donne le jour à cinq petits chiots dans le fond d'un vieux hangar, dans un petit coin où se trouvent empilées des poches de moulée maintenant vides ayant servi à nourrir le troupeau de ferme. Un endroit sûr pour la naissance de ses petits, en toute tranquillité et à l'abri des dangers de l'extérieur.
Quelques mois plus tard, les petits chiens de Fifine avaient bien changé. Ils commençaient à lui mener la vie dure. Elle ne fournissait plus à les nourrir et leur appétit devenait de plus en plus vorace.
Les maîtres devaient prendre une décision très difficile: celle de se débarrasser de quelques petites bêtes. Finette et Fido furent adoptés par les enfants.
Malheureusement le sort des trois autres fut plus pénible, car ils ont dû être emmenés à la SPCA c'est -à-dire à la Société Protectrice des Animaux.
Pendant que se produisaient ces derniers événements, à quelques pas de ce lieu, plus précisément dans le haut du grenier de l'étable, Ti-grise, une belle grosse chatte attend patiemment l'arrivée de ses petits chatons. Elle prépare fébrilement son lit au fond d'une vieille caisse d'oranges en bois. Dans peu de temps et ce sera fait.
Le moment tant attendu arriva. Ti-grise mit au monde huit beaux petits chatons, et tous se portaient à merveille!
Mais un triste destin les attendait: deux d'entre eux furent écrasés par les vaches en voulant avoir un peu plus de chaleur auprès d'elles, tout en profitant de quelques instants pour lécher les gouttes de lait entremêlées de brins de paille, sur le plancher de béton.
Quelques temps plus tard, on ne sait pourquoi, deux autres tombèrent malades et moururent. Pauvres petits chatons .
Les jours s'écoulèrent et puis un bon matin, envahis par la curiosité, deux autres petits chatons voulurent connaître ce qui se passait au-delà du territoire de la ferme. Ils s'éloignèrent: des bonds par-ci des bonds par là... Quel jeu amusant! Mais pas pour longtemps. Ils se sont égarés et n'ont jamais plus retrouvé le chemin du retour, hélas!
Par contre, la chance a souri heureusement aux deux derniers de cette petite famille: Cannelle et Grisette, plus méfiantes vécurent des bons moments. Sautillant, miaulant, mordant les oreilles de leur maman et s'étendant sur la galerie, ils se laissaient chauffer par les chauds rayons du soleil.
Quelle belle vie de chat!
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Cécile Duval
Hiver 95
Le cheval a la tête mince, le museau large, les oreilles dressées, le cou élancé, le dos large, les pattes poilues et la queue longue ou relevée selon le cas. Il peut être de races: percheronne, arabe, canadienne, belge, etc.. Sa demeure, l'écurie est l'endroit où il peut se nourrir et se reposer.
Autrefois, cette magnifique bête faisait partie de nos paysages en milieu rural. Reportons- nous à cette époque. Le printemps venu, le fermier attelle Prince pour cueillir l'eau d'érable. Son fils se prépare à herser les labours avec Prince et Princesse afin de semer des céréales. L'été, le fermier et ses fils s'échangent les chevaux qui du matin au soir récoltent le foin dans les champs. L'automne, ils se rendent avec Prince et Princesse dans les champs pour effectuer les labours. En hiver, ils se dirigent vers la forêt , la scie et la hache sur le dos avec Prince pour sortir le bois qui réchauffera la maison familiale. Prince et Princesse font des voyages durant l'hiver au village.
Aujourd'hui , on voit le cheval à des courses, à des «tires» de chevaux et à des sauts d'obstacles. Durant nos moments de détente on peut faire de l'équitation. On peut admirer de magnifiques chevaux au festival Western de St-Tite.
Aujourd'hui, ce sont les chevaux vapeur qui les remplacent. Selon la marque de la compagnie, les tracteurs sont rouges, verts,bleus et il y en a même des bruns. Les moteurs des tracteurs développent de quarante à deux cent cinquante forces et plus.
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Gilles Auger
Février 95
La planète terre crie au secours. Personne n'entend ce cri de détresse. L'indifférence de tout ce monde me laisse perplexe et me chagrine. Un profond remords et de l'inquiétude m'envahissent. Que puis-je faire pour changer la mentalité de ce monde un peu froid? Tout ce qui se passe de près ou de loin attire mon attention et me révolte sans que je ne puisse rien y faire. Agir! mais comment? Il y a de la pollution partout.
Les guerres, les volcans, les industries polluantes avec leurs longues cheminées laissent échapper leurs polluants qui atteignent les nuages. Hélas! Et les bateaux qui se fendent en deux laissant couler leurs contenants de pétrole à la mer? Oh! quel malheur!
Et nous, comme si ce n'était pas suffisant, nous continuons à polluer avec tout ce que nous consommons. Les vidanges, parlons-en! Il y en a des montagnes que nous enfouissons un peu partout. Quel désastre! Les jeter aux quatres vents serait encore pire. Le panier de récupération est là à côté de la poubelle. Lequel choisir? Il faut alors préparer les boîtes, les papiers,... nettoyer les canes . Gros travail que cela demande. Jetons-les à la poubelle...
Et le maître coiffeur, avec toutes ses bombes aérosol et ses revitalisants pour satisfaire sa clientèle. Quelle pollution! Et ces véhicules, qui laissent échapper leur oxyde de carbone, sont comme des tas de fourmis sur les autoroutes. Humains, où allons-nous?
Nos forêts disparaissent sous nos yeux chaque année, par les mains de l'homme. L'être humain, par sa négligence et sa maladresse, oublie d'éteindre le feu qu'il a allumé, et j'en passe...
Les fléaux de la nature tels que les ouragans, les tornades et les feux de forêt causés par les rayons ultraviolets du soleil sont très dévastateurs.
L'air que nous respirons n'est plus sain. Et que dis-je encore? Je suis peut-être alarmiste, mais aussi très réaliste.
Ensemble nous devons réagir et faire en sorte que nos actions soient efficaces en posant des gestes concrets afin d'enrayer la pollution. C'est une tâche énorme, de longue haleine et bien difficile à accomplir. Mais rien n'est impossible si nous y croyons.
Croire en la Divine Providence! La force, nous la puiserons en la générosité et l'amour. Si nous aimons notre planète, nous la sauverons...
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Cécile Duval
Hiver 95
La musique: c'est l'art des muses. C'est l'art de combiner des sons d'après les règles variables selon les lieux et les époques. La musique adoucit les mœurs.
Il y a la musique vocale (chant, voix): "Moi,mes souliers" de Félix Leclerc, "Mon pays c'est l'hiver" de Gilles Vigneault, "Tant que les hommes vivront d'amour" de Raymond Lévesque... La musique instrumentale renferme des textes mis en musique, pour piano et violon. La musique de chambre, vocale ou instrumentale était autrefois exécutée dans la chambre des princes.
Il y a aussi la musique sacrée et spirituelle. La musique de théâtre, de scène de ballet, de films...sont des thèmes appropriés à chacun.
La musique militaire ou d'un régiment permet de garder le pas.
La musique contemporaine vient du XIVe siècle. Elle est encore écoutée par certaines personnes, grandes connaisseures de cet art.
Il y a aussi la musique country qui rejoint un grand nombre d'adeptes. Les paroles sont simples et la mélodie est entraînante.
Certaines musiques accompagnent des danses. La valse est une danse à trois temps dans laquelle le couple de danseurs tourne sur lui-même en marquant chaque mesure par une évolution.
Si la musique m'est si chère, c'est qu'elle est la parole la plus profonde de l'âme.
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Louise Schelling
Hiver 95
C'est l'abondance des biens matériels. Il peut y avoir aussi la richesse du cœur. Être riche, cela peut aussi être dans nos qualités: ex: Venir en aide aux personnes sans défense...
Cécile Duval
Hiver 95
Je me souviens quand j'avais 8 ou 9 ans. Mes parents sortaient le samedi soir. Maman se préparait; ça sentait le bon parfum. Elle était très belle et papa très élégant. Avant leur départ, maman nous donnait chacun une barre de chocolat. Elle nous disait: "vous allez être gentil avec grand-maman." Nous lui répondions avec empressement: "oui maman! promis" Ils nous donnaient nos "bisous". Nous leur faisions bye bye par la fenêtre. Nous regardions les lumières de l'auto jusqu'à ce qu'elles disparaissent dans la pénombre de la nuit.
Grand-maman, qui demeurait chez nous, nous gardait toujours en l'absence de nos parents. Alors, pour nous décoller de la fenêtre, grand-maman nous demandait: "voulez-vous que je vous raconte des histoires?" Nous lui répondions: "Oh! oui grand-maman." On s'asseyait les quatre plus grands par terre autour d'elle et la plus petite sur ses genoux.
Grand-maman nous racontait comment ça se passait quand elle était petite: tous ses souvenirs parfois tristes, parfois très amusants. Parfois, elle nous racontait des histoires. Après, grand-maman aimait bien nous demander des devinettes. Cela l'amusait beaucoup de nous voir chercher les réponses. Nous lui posions beaucoup de questions. Nous tentions des réponses. Quelques fois nous trouvions la bonne réponse. Nous étions biens fiers de nous. Mais quand on ne trouvait pas, elle nous disait avec ses beaux yeux rieurs: "cherchez bien et quand vous trouverez la réponse, venez me la dire." Bien souvent, nous n'avions la réponse que le samedi suivant. Je me souviens d'une devinette entre autres que nous avions cherchée pendant plusieurs semaines. Quand est-ce qu'un chien «blanchit»? Nous répondions: quand il est vieux, quand on le lave avec de l'eau de javel, quand il a peur,etc... ,mais la réponse était quand il a envie de ...
L'heure du dodo arrivait bien vite. Souvent, elle nous disait: "vu que vous avez été gentils, je vous laisse une demi-heure de plus." Mais une demi-heure c'est vite passé. Grand-maman venait nous border chacun notre tour. Elle me disait avec un regard plein de tendresse: "Bonne nuit ma grande fille, dors bien." Je lui répondais les yeux lourds de sommeil: "oui grand-maman bonne nuit."
Aujourd'hui, quand j'y repense je me dis que nous avions de la chance d'avoir une grand-maman qui nous aimait autant.
Suzie Fréchette
Hiver 95
D'après le dictionnaire, la mesquinerie signifie: "caractère de ce qui est mesquin; petitesse." Quand des êtres sont mesquins, la plupart manquent de générosité. Ils sont avares et ils ont le regard malicieux. Le mesquin est misérable et d'une saleté repoussante. Il fait preuve de bassesse morale. Il est marqué par l'appât du gain. Une personne mesquine est dépourvue de simplicité et de naturel. Elle est difficile à supporter.
Dans le monde d'aujourd'hui, avec les guerres et l'exploitation, les dirigeants des pays mettent en valeur leur pouvoir en vue d'un profit. C'est l'exploitation de l'homme par l'homme.
Dans notre travail, il y a de la médiocrité de la part de certains travailleurs. Il y a des gens bornés qui ne veulent pas s'améliorer. Des individus qui envient le boulot des autres et prennent des moyens pour faire tort à leurs compagnons de travail.
La mesquinerie est devenue essentielle pour des êtres. À la moindre occasion, ils rapportent certaines fautes ou faiblesses de leurs compagnons de travail à leur patron. Pour éviter la mesquinerie, il faut être généreux et aimer son travail. Dans ses fonctions, être le plus honnête • possible et éviter l'hypocrisie favorise la tolérance.
Il faut être droit, franc, loyal et aimer la vérité.
Louise Schelling
Hiver 95
Depuis le 16 octobre 1990 je viens aux cours à Alpha-Nicolet. À la session hiver 1993 débute le "langage intégré". Cette session a été pénible à démarrer. Depuis cette session j'ai composé une dizaine de textes. Notre formatrice Claire nous encourage beaucoup à faire des textes. Je crois que c'est une réussite parmi tant d'autres.
Gilles Auger
Hiver 95
N'avez-vous jamais mis deux pneus neufs à votre bicyclette et puis roulé jusqu'à ce que les deux pneus soient finis? Je l'ai fait avec deux pneus Michelin (grandeur: un pouce et un quart, pression: quatre-vingt-dix livres, prix: douze dollars chaque pneu).
J'ai fait de la bicyclette quotidiennement pendant deux ans à raison de dix mille kilomètres par année. Après deux ans et un mois, le flanc du pneu avant a lâché. Les cordes ont commencé à se briser et la chambre à air a poussé pour créer une bosse. Donc, pendant que la roue tournait, la bosse sur le pneu frottait les supports de l'aile.
Le pneu n'était pas réparable. Donc, après deux ans et un mois ou vingt mille huit cents kilomètres, le pneu avant était fini. Le caoutchouc sur la semelle du pneu pouvait durer une troisième année ou plus. Il n'y avait pas d'usure sur le flanc du pneu. Donc, c'est la lumière ultraviolette qui a brûlé les cordes du flanc du pneu.
Deux semaines plus tard, le pneu arrière a lâché exactement de la même manière...Que faut-il en déduire?
Ross McCallum
Hiver 95
La joie: "Un rêve devenu réalité"
La douleur: "Perdre un être cher"
La peur: "La hantise de la noirceur"
La rage: "Subir un échec"
La pitié: "La malnutrition"
Cécile Duval
Hiver 95
Les animaux pour moi représentent beaucoup. Ayant vécue sur une ferme, j'ai toujours aimé la race féline et canine.
Ma chienne Fany est une "Golden Retreiver" de cinq ans. Elle est de couleur jaune doré et pèse cent livres. Elle est de la même race que le chien guide pour l'aveugle. Elle est très douce, très intelligente et aussi gâtée, par moi et les amis des maisons. Elle est très patiente et maternelle: elle prend soin de Pénéloppe et Tachou. Vivant seule, je lui parle souvent; elle est importante à mes yeux. Son défaut est d'aboyer.
Mon autre chienne est de race "Doberman" répondant au nom de Pénéloppe. Elle a un an. Même si cette race est classée "chienne agressive" envers les gens, elle est douce. Elle est de couleur noire avec du brun. Ses oreilles ne sont pas taillées et sa queue est coupée. Elle est très gardienne et elle est enjouée. Elle a déchiqueté une chaise de cuisine et quelques livres. Elle est d'une grande finesse et agace souvent mon chat Tachou.
Mon chat Tachou est un mâle de trois ans. Il est tigré comme un chat sauvage. Ses pattes d'avant ont sept griffes (en langage commun on appelle ça des mitaines). Il est indépendant et ne s'en laisse pas imposer par les chiennes. Il est opéré mais ça paraît peu. Il dort le jour et ravaude la nuit durant l'été. L'hiver, il ne sort pas car il est frileux. Il n'aime pas les étrangers; il se cache. Le soir, il vient se coucher avec moi, il ronronne et s'endort.
Mes trois animaux sont importants. Depuis le décès de mon mari et du départ de ma fille partie vivre avec son ami, ils brisent ma solitude.
Je crois beaucoup à la zoothérapie. Elle se développe de plus en plus auprès des personnes âgées, des enfants malades et aussi auprès des toxicomanes.
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Louise Schelling
Hiver 95
Voyez ce grand érable qui se dresse vers les cieux. Sa sève printanière nous donne un sucre exquis. Sa feuille dentelée est gravée sur le drapeau du Canada.
Son bois est dur, compact et très souvent veiné, il est employé dans la fabrication des meubles, mais il est aussi souvent employé comme bois de chauffage.
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Gilles Auger
Hiver 95
Quand je suis au volant de mon tracteur dans les champs ou que je récolte les céréales pour les animaux de la ferme, je regarde l'étendue des terres que l'on possède: près de cinq cents arpents en culture. Lorsque j'arrête quelques instants dans la journée, je ferme les yeux et mon rêve commence.
Je vois dans mon rêve, le blé qui lève: les champs paraissent verts comme des prés. Les tiges montent et forment bientôt un épi, qui sous l'action du soleil mûrit et devient jaune comme l'or. Lorsqu'il y a du vent dans les champs, le blé fait des vagues comme la mer. Dans ces champs, on regarde dans toutes les directions et on ne voit pas le commencement ni la fin des immenses prairies.
Un jour, j'espère visiter l'Ouest Canadien et Américain, admirer les prairies, jeter un regard sur les Montagnes Rocheuses, caresser les chevaux au Stamped de Calgary, respirer l'air au parc Jasper et graver dans ma mémoire bien d'autres paysages.
C'est un rêve qui deviendra peut être réalité avec le temps.
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Gilles Auger
Hiver 95