C'est avec plaisir que le Centre d'alphabétisation de Prescott présente Émile et compagnie!
Ce document, fruit de la première production collective du CAP, est né d'un besoin exprimé par nos alphabétiseurs de pouvoir sensibiliser nos apprenants au fonctionnement démocratique d'un organisme comme le nôtre. Il devenait difficile pour ceux-ci de stimuler et de soutenir l'intérêt de nos apprenants sur ce sujet complexe tout en leur présentant des notions parfois difficiles à simplifier.
Il nous a paru intéressant de créer un personnage comme Émile auquel les apprenants pourraient s'identifier facilement. C'est par le biais de son quotidien au CAP et de son implication en tant que membre à part entière d'un organisme sans but lucratif qu'Émile devenait, au même titre que tout autre apprenant, un être enrichi, plus conscient de son pouvoir en tant qu'individu et en tant que membre d'une collectivité.
Lors de l'élaboration du roman, nous avons tenté de respecter un ordre chronologique d'événements dans le quotidien de la vie d'Émile au CAP. Ainsi, Émile passera successivement par toutes les émotions liées à l'affranchissement de son analphabétisme: sa décision de s'inscrire, sa première expérience d'alpha en groupe, le dévoilement de son secret à ses proches, etc.
Nous suggérons donc aux alphabétiseurs qui voudront utiliser cet outil avec leurs apprenants d'étaler les textes sur le cycle de fonctionnement habituel de leur centre (en général de septembre à juin).
Les textes ont été rédigés dans l'ensemble pour le niveau intermédiaire; cependant les textes se complexifient légèrement vers la fin. Nous avons tenu compte du fait qu'au fil des mois, les habiletés de décodage des groupes de niveau intermédiaire s'amélioreraient.
Bien qu'idéalement ce document devrait être utilisé de façon chronologique sur une période pré-déterminée de dix mois, de multiples facteurs interviendront dans le déroulement qui modifieront le parcours initialement prévu.
Par exemple, des variables telles que le nombre d'heures alpha/semaine que les apprenants reçoivent, la capacité de décodage du groupe, l'équilibre à maintenir entre les discussions en atelier, le contenu notionnel à voir et les démarches collectives entreprises viendront moduler la façon d'utiliser le document. Ainsi, les alphabétiseurs à court de temps pourront choisir des textes qui iront de pair avec les événements de leur centre, à mesure que les besoins se présenteront dans leur groupe.
Ce document, comme nous le précisions plus tôt, est le fruit d'un labeur collectif. En marche depuis l'automne 92, il fut rédigé pendant 1 an pour ensuite être validé auprès de nos apprenants de septembre 93 à février 94.
Notre première surprise lors du processus de validation fut la facilité avec laquelle nos apprenants se sont identifiés à Émile. Plusieurs d'entre eux nous ont dit spontanément: «Émile, c'est moi ça!» ou encore «Émile, c'est mon histoire!». Notre deuxième surprise fut l'impact du document sur les apprenants qui se sont engagés à fond dans les discussions suite à la lecture des textes déclencheurs d'Émile et compagnie!
Ce document se voulait conscientisant, tout naturellement. C'est ce qui s'est produit avec nos apprenants. Un exemple en particulier fut le geste posé par un apprenant après avoir discuté en groupe de l'existence des comptoirs populaires. Une semaine plus tard, il arrivait au centre avec des boîtes remplies de linge, n'osant pas encore aller les porter directement au comptoir populaire. La deuxième fois cependant, il se rendit directement au comptoir populaire, fier de rendre service et de s'impliquer dans sa communauté.
Nous vous offrons donc ce document en espérant qu'il déclenchera des réflexions et des actions qui mèneront les apprenants, tout comme Émile, vers une vie personnelle et collective mieux assumée.
Diane Dugas
Émile et compagnie!: 23 textes déclencheurs
Ce document a d'abord été conçu dans le but d'outiller les alphabétiseurs qui voulaient sensibiliser leurs apprenants aux différentes facettes de la vie d'un apprenant dans un centre d'alphabétisation.
Nous avons tenté, par le biais des pistes d'animation, de mettre en relief autant le vécu émotif de l'apprenant devant son analphabétisme, que son vécu en tant que membre ayant une appartenance à un groupe et à un fonctionnement démocratique.
Nous avons créé 23 textes qui, à la suite l'un de l'autre, forment un roman. Chacun des textes est accompagné de suggestions sous forme de questions et de mises en situation qui permettront à l'alphabétiseur d'amener les apprenants à exprimer leurs points de vue sur les textes lus. Les apprenants sont d'abord invités à commenter sur les personnages du roman. Les questions suivantes ramènent l'apprenant à son propre vécu et aux possibilités de changements qu'il peut exercer sur son milieu suite à ses réflexions.
Les textes déclencheurs: un par un
Chacun des textes a été conçu de façon à être d'abord lu en groupe, ensuite travaillé au niveau de la compréhension de texte, puis discuté en groupe à l'aide des pistes d'animation prévues à cet effet dans ce chapitre.
Nous vous suggérons cependant, avant d'aborder les textes avec vos apprenants, de vous référer au deuxième chapitre du document. Vous y retrouverez un modèle de démarche de compréhension de texte à l'oral ainsi qu'une démarche de compréhension de texte à l'écrit pour les trois niveaux (débutant, intermédiaire et fonctionnel).
Nous avons tenté, lors de l'élaboration des pistes d'animation, de respecter une progression dans la difficulté des sujets abordés. Les apprenants seront interpellés sur des sujets les touchant d'abord sur le plan individuel pour être peu à peu appelés à se prononcer sur des thèmes touchant le collectif. Ils seront donc sollicités à réfléchir sur l'agir social et les fondements démocratiques qu'ils retrouvent au sein de leur organisme et de leur collectivité.
L'utilisation du roman comme outil d'éveil au plaisir de la lecture
Le document d'accompagnement didactique que vous avez entre les mains a été conçu de façon à être utilisé de pair avec le roman Émile et compagnie! Vous devez donc vous procurer le roman en nombre suffisant d'exemplaires pour vos apprenants.
C'est volontairement que nous avons choisi de produire deux documents distincts. Nous voulions faire vivre à l'apprenant, peut-être pour la première fois, le plaisir très vif qu'il y a à ouvrir un livre et y découvrir, page par page, une histoire qui, nous l'espérons, le tiendra en haleine.
Nous voulions qu'il puisse vivre au maximum l'expérience sensorielle associée à la manipulation et à la lecture d'un livre lui appartenant.
Le premier rapport qui se développe à un livre est souvent lié à l'impression évoquée ou l'anticipation provoquée par la page couverture. Le titre, les couleurs, la représentation graphique choisie donnent habituellement le ton à l'ensemble du document.
Puis il y a lorsque l'on ouvre le livre, l'odeur mêlée d'encre et de papier ainsi que le bruissement des pages lorsque l'on casse sa reliure. Ensuite, il y a bien sûr la stimulation intellectuelle déclenchée par la lecture des premiers paragraphes. Le livre a une identité propre, une vie en soi. Il est porteur des images et des sentiments qu'il évoque chez le lecteur.
Le rapport qui se développe à un livre qui nous appartient est différent de celui qui se développe à des feuilles photocopiées ou à un livre emprunté; il est plus personnel.
Le livre est un tout, on peut le reprendre du début, en souligner les phrases importantes, l'annoter, y relire nos passages préférés, se renseigner sur l'auteur, etc. Sa manipulation et sa lecture permettent d'ancrer plus à fond chez l'apprenant des habitudes de lecture en les associant à d'autres plaisirs: avec un bon café, installé dans son fauteuil préféré, au lit douillettement enveloppé, etc.
On peut également le prêter à quelqu'un qu'on aime bien, il devient alors l'extension de soi, il est porteur de certaines de nos pensées.
Cette expérience positive du "livre" viendra, avec l'aide de l'alphabétiseur, contrer, nous l'espérons, d'autres expériences passées moins heureuses que peut avoir vécu un apprenant avec le livre: difficulté de décodage, résistance, nervosité, humiliation, sentiment d'incompétence, angoisse, découragement, profond ennui, démobilisation, désistement, etc.
Vos apprenants dans tout ça!
Il peut arriver que, compte tenu des restrictions budgétaires de votre centre, vous ne puissiez vous procurer le roman en suffisamment d'exemplaires pour vos apprenants, nous vous suggérons alors de reprendre les textes et de les adapter lors de la mise en page au niveau de lecture de vos apprenants (grosseur du caractère, choix des mots, espace interligne, etc.)
Vous retrouverez dans le deuxième chapitre de ce document, un exemple de simplification de texte qui a été fait pour adapter le texte «Un samedi soir» au niveau débutant.
Nous vous suggérons, lors de votre travail d'adaptation des textes, de faire quelques modifications au texte initial, de façon à rendre l'histoire d'Émile encore plus intéressante pour vos apprenants.
Ainsi Émile, au lieu d'arriver au 511 rue Principale Est, à Hawkesbury pour s'inscrire, peut frapper à la porte de votre centre. Nous croyons qu'ainsi, vos apprenants s'identifieraient encore plus à Émile et au roman.
C'est donc avec plaisir que nous cédons maintenant la parole à Émile qui saura, nous en sommes sûrs, prendre sa place en atelier.
L'analphabétisme
Les instances décisionnelles d'un centre
Le centre d'alphabétisation populaire, son fonctionnement
Thèmes généraux
Le souper se termine chez les Lalonde. Leurs enfants, Caroline et Simon, sont dans le salon. Ils s'amusent avec leur chien, Bandit.
Émile et sa femme, Janine, se préparent à faire la vaisselle. Émile ne parle pas. Janine s'inquiète de son silence. Il n'a pas voulu manger. Il est songeur.
Elle lui demande s'il a eu des problèmes à sa partie de quilles. Émile répond: «Non». Il dit qu'on lui a demandé d'être sur le comité de la ligue de quilles. Il est heureux de cette offre. Il a pourtant refusé.
Janine s'approche de son mari. Elle place sa main sur son bras. Elle lui demande doucement pourquoi il a refusé. Il baisse les yeux. Elle connaît déjà la réponse...
L'analphabétisme
L'alphabétiseur amorce une discussion avec son groupe, sur les répercussions émotives de l'analphabétisme chez l'apprenant.
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Émile est assis à la table de cuisine. Il joue nerveusement avec son linge à vaisselle. Il s'en veut de ne pas pouvoir être sur le comité de quilles. Il dit à Janine qu'il voulait être sur ce comité.
Il ajoute d'une voix désappointée qu'il y avait beaucoup de paperasse. Il ne pouvait pas faire ce travail. Il est triste et se sent déçu. Il dit qu'il est certain qu'on parle de lui dans son dos. Il croit que ses amis savent qu'il a de la misère à lire. Émile est un homme fier. Il a 35 ans. Il est jovial. Il a beaucoup d'amis. Encore une fois, il a fallu qu'il cache son jeu. Janine, sa femme, est calme et patiente. Elle le connaît bien. Elle veut l'aider. Elle sait que c'est dur pour quelqu'un de fier de demander de l'aide.
Elle a vu une annonce dans le journal cette semaine. Elle lui dit qu'il y a une place où il peut apprendre à lire et à écrire. C'est le centre d'alphabétisation. Il regarde sa femme. Elle l'encourage. Sa décision est prise. Il prend le numéro de téléphone. Il va appeler au centre d'alphabétisation. Émile est content de sa décision.
L'analphabétisme
Le recrutement
L'alphabétiseur veut inciter les apprenants à prendre conscience du fait qu'ils peuvent participer au recrutement de nouveaux apprenants.
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L'alphabétiseur peut suggérer à ses apprenants de concrétiser les suggestions faites. L'alphabétiseur devrait prendre en note ces idées qui serviront sûrement lorsque l'équipe du centre élaborera ses stratégies de recrutement.
Aujourd'hui, Émile a un rendez-vous au Centre d'alphabétisation de Prescott (CAP). Il doit rencontrer Hélène. Il ne la connaît pas. Il pense à cette rencontre et il est nerveux. Il se demande si Hélène va le juger ou rire de lui. Émile n'est plus certain de vouloir ce rendez-vous. Il regrette un peu d'avoir appelé. Il ne sait pas si tout ira bien.
Émile prend son manteau. Il pense à son secret. Il en a seulement parlé à sa femme. Ses enfants ne sont pas au courant. Il est trop gêné pour leur dire. Émile a de la misère à lire et à écrire. Maintenant, il veut apprendre. Il part d'un pas décidé. Émile arrive pour son rendez-vous au 511 rue Principale Est, à Hawkesbury. Il est surpris. Ce n'est pas une école. C'est une maison. Il ne s'est pas trompé. C'est bien le Centre d'alphabétisation de Prescott.
Émile sonne et entre dans la maison. Il demande à voir Hélène. Hélène vient à la porte. Elle demande à Émile de la suivre à la cuisine. Elle lui offre un café. Elle prend le temps de jaser avec lui. Il la trouve gentille. Il se sent moins nerveux.
L'analphabétisme
L'accueil au centre
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L'alphabétiseur devrait prendre en note les suggestions des apprenants pour améliorer les procédures d'accueil de son centre.
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Après avoir fait connaissance, Hélène parle à Émile de ce qui va se passer. Elle va lui demander de lire et d'écrire. Elle dit à Émile de ne pas s'en faire. Ce n'est pas grave s'il ne connaît pas toutes les réponses. Hélène veut seulement le placer dans un atelier à son niveau.
Hélène remet une page à Émile. Il a une boule dans l'estomac. Il manque d'air et il trouve qu'il fait chaud. Il a de la misère à se concentrer. Hélène essaie de le rassurer. Elle lui dit de faire de son mieux. Émile se dit qu'il serait bien mieux sur une allée de quilles. Il prend son courage à deux mains et commence à lire.
Pendant son évaluation, Émile se demande ce qu'il fait là. Il ne se trouve pas bon. Il ne sait pas s'il va réussir. Il se demande si on va l'accepter dans un atelier.
Enfin, Émile finit son évaluation. Il remet ses pages à Hélène. Il prend une gorgée de son café. Il est devenu froid. Émile est soulagé d'avoir fini. Hélène le félicite. Elle lui fait visiter la maison. Elle le rappellera pour lui donner son horaire d'atelier. Émile retourne chez lui. Il ne peut s'empêcher de se demander s'il sera assez bon pour son groupe.
L'évaluation initiale
L'alphabétiseur tente défaire ressortir les sentiments vécus par les apprenants lors de l'évaluation initiale.
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L'alphabétiseur peut compléter la discussion sur l'évaluation et rajouter certains éléments manquants comme:
L'alphabétiseur tente de découvrir les attentes qu'ont les apprenants face à l'évaluation initiale.
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Émile a eu un appel du CAP. Il doit se rendre à son premier atelier. Émile arrive tôt. Il marche de long en large devant la maison. Il hésite avant d'entrer. Il se demande ce que les autres vont penser de lui. Il a peur d'être jugé.
Émile entre dans la maison. Denise le reçoit. Elle est petite. Ses cheveux sont blonds et frisés. Elle a un sourire contagieux. Émile demande à Denise si elle est sa maîtresse. Denise éclate de rire. Elle est ici pour apprendre comme lui.
L'ambiance de la maison est chaleureuse. Tout le monde est dans la cuisine avant le début de l'atelier. Les gens ont l'air bien dans cette maison. Denise demande à Émile de la suivre. Elle lui présente Jocelyne, son alphabétiseure.
Émile attend que l'atelier commence. Quelqu'un lui tape sur l'épaule. Émile est surpris. C'est Jacques, son compagnon de quilles. Il ne peut pas croire que Jacques est là lui aussi.
L'analphabétisme
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L'alphabétiseur tente d'amorcer un processus de déculpabilisation chez les apprenants face à leur analphabétisme.
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Il tente également défaire découvrir aux apprenants l'ampleur du problème d'analphabétisme dans notre société.
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L'alphabétiseur peut compléter avec quelques explications historiques. (Ex.: la Loi 17 pour les Franco-Ontariens, lâcher l'école pour travailler très jeune, le mode de vie d'antan, le manque d'accès aux écoles, etc.)
* Lectures suggérées:
Les Marges du savoir
En toutes lettres et en français
Analphabétisme de minorité et alphabétisation d'affirmation nationale
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Émile entre dans la pièce où aura lieu l'atelier. Il n'y a pas de pupitres. C'est une salle avec une grande table au milieu. D'autres personnes arrivent. Tout le monde s'assoit autour de la table avec Jocelyne. Émile regarde les gens autour de lui. Tout le monde jase.
Jacques s'assoit à côté d'Émile. C'est un homme bien bâti. Il est du genre calme et tranquille. Il a l'air heureux de retrouver Émile. Il est là pour les mêmes raisons que lui. Ça fait deux ans que Jacques vient au centre. Il lui dit de ne pas s'en faire. Ça va bien aller. Jacques sait bien comment Émile se sent. Il ajoute qu'une fois qu'on a commencé, on veut continuer.
Jacques explique comment se passent les ateliers. Chacun va à son rythme. On est là pour s'aider. Les explications des alphabétiseurs sont claires. Ils prennent le temps qu'il faut.
Émile se dépêche de poser des questions avant le début de l'atelier. Il demande combien de monde il y a dans le groupe. Jacques répond: «On est six avec toi. Roger ne viendra pas aujourd'hui. On attend Marc comme d'habitude.» Émile demande: «As-tu appris quelque chose depuis que tu viens ici?» Jacques lui répond: «Oui, inquiète-toi pas. Ici, on apprend pour s'en souvenir. Mais, la chose que je n'aime pas, c'est d'aller au tableau.» Émile aurait voulu poser d'autres questions. Mais il n'a pas le temps.
L'accueil du groupe
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L'alphabétiseur prend en note les commentaires de chacun et devrait en faire part à son équipe dans le but d'améliorer les procédures d'accueil en atelier.
Le local
L'alphabétiseur veut amener les apprenants à parler du contexte dans lequel ils s'alphabétisent. Il fait un rappel aux apprenants: dans le texte «Le rendez-vous», Émile était surpris que le centre soit une maison plutôt qu'une école.
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L'alphabétiseur encourage le groupe à concrétiser leurs suggestions dans les limites du possible.
L'atelier commence. Jocelyne souhaite la bienvenue à Émile. Elle invite les apprenants à se présenter à tour de rôle. Elle a les cheveux bruns et les yeux verts. Elle est délicate. Son regard est vif.
Denise se nomme. Elle dit qu'elle reste juste à côté du CAP. Elle a un bon sens de l'humour. Elle en a besoin car elle se fait souvent taquiner par les autres. Elle est la seule femme de l'atelier. Elle semble fière d'être là.
Après, c'est le tour de Gilles. Il dit bonjour à Émile. Il n'a pas l'air gêné. Marc arrive en vitesse. Il dit: «Vous savez pas ce qui m'arrive. J'ai passé tout droit. J'ai pas entendu le cadran.» Les apprenants éclatent de rire en se regardant. Denise rit car elle le connaît bien. Elle dit: «Quand c'est pas le cadran, c'est d'autre chose.» Les autres semblent bien se connaître. Ils peuvent se taquiner. Émile se demande s'il pourra faire partie du groupe avant longtemps. Il ne veut pas être à part. Il a hâte de connaître tout le monde.
Jacques se présente. Il dit aux autres qu'il connaît déjà Émile. Il ajoute qu'ils jouent aux quilles ensemble. Émile se sent rassuré parce que Jacques est là. Il pourra l'aider à faire partie du groupe. Jocelyne ajoute que Roger sera là demain.
Pendant l'atelier, Jocelyne demande à Émile s'il a des sujets préférés. Elle dit qu'elle essaie de voir des textes qui intéressent tout le monde. Elle lui dit aussi de ne pas se gêner s'il a des questions. Elle veut qu'il se sente à l'aise. Elle encourage tout le monde à participer.
Émile se dit que ça fait longtemps qu'il est allé à l'école. Ça fait plus de 20 ans. Il se demande s'il est capable de recommencer. Il se demande aussi si ça en vaut la peine.
Jocelyne remet une page d'exercices à chacun. Émile a l'impression que les mots bougent tout seuls sur la page. Il essaie de se concentrer.
Le travail en groupe
L'alphabétiseur amorce une discussion sur les avantages et les désavantages à travailler en petit groupe.
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L'alphabétiseur peut faire deux colonnes au tableau pour y inscrire les réponses du groupe. On peut ensuite discuter des réponses des apprenants. Parmi les avantages remarqués, notons entre autres: encouragement mutuel, camaraderie, entraide, sentiment d'appartenance, etc.
Le contenu de l'atelier
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L'alphabétiseur prend en note les suggestions faites par les apprenants. Elles lui serviront de références pour la préparation de ses ateliers au cours de la session.
Émile prépare le souper avec Janine. Simon fait ses devoirs dans sa chambre. Janine a remarqué qu'Émile n'est pas comme d'habitude. Elle lui demande comment s'est passé son premier atelier. Émile répond que tout a bien été. Il ajoute pourtant qu'il n'est pas sûr d'y retourner. Janine ne comprend pas.
Émile explique qu'il était nerveux. Il ne pensait pas rencontrer des gens qu'il connaissait. Il dit qu'il n'a rien compris. Il était trop occupé à surveiller les autres. Il ne voulait pas passer pour un bon à rien. Il aime mieux ne pas y retourner si c'est toujours comme ça.
Janine essaie de le calmer. Elle lui demande comment est Jocelyne. Émile explique qu'elle prend le temps qu'il faut pour leur montrer les choses. Elle ne va pas trop vite. Les autres apprenants lui ont dit que c'était toujours comme ça. Ce qui le surprend, c'est qu'il n'y a pas de livres comme à l'école. Il n'y a pas de devoirs. Ils peuvent demander du travail pour la maison, s'ils le veulent. En plus, ce n'est pas une maîtresse qui enseigne, c'est une alphabétiseure.
Simon entre dans la cuisine à cet instant. Il veut de l'aide pour faire ses devoirs. Il y a un mot qu'il ne comprend pas. Janine se dépêche de l'aider, par habitude. Elle a remarqué que le visage d'Émile a changé. Il se sent mal de ne pas pouvoir aider son garçon.
Simon a fini ses devoirs. Il va au salon pour regarder la télévision. Émile a le cœur gros. Janine l'encourage à retourner aux ateliers. Il dit qu'il va y penser.
L'analphabétisme
Les parents et l'école
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Vous avez deux rendez-vous ce soir, à la même heure. Le premier avec l'entraîneur de hockey de votre enfant et le deuxième avec le professeur de votre enfant. À quelle rencontre allez-vous assister?
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L'alphabétiseur tente de voir avec les apprenants s'il y a des contradictions entre les réponses aux questions 1., 2. et 3.
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Comment pouvez-vous assurer un bon équilibre entre les devoirs, la télévision et les autres activités de vos enfants?
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Que pouvez-vous faire, comme parent, pour prévenir le décrochage?
La télévision et les enfants
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On peut faire deux colonnes au tableau pour y inscrire les réponses du groupe. On peut ensuite discuter des réponses des apprenants.
2. Comment pouvez-vous contrôler ce que vos enfants regardent à la télévision?Émile a décidé de continuer les ateliers. Il est assis et jase avec les autres dans la salle d'atelier.
Jocelyne passe un texte à tout le monde. Roger lit. Ensuite, c'est au tour d'Émile de lire. Gilles voit Émile hésiter. Il dit: «Moi non plus je ne voulais pas lire. J'étais comme toi au début.» Jacques dit: «Moi, ça fait deux ans que j'ai commencé les ateliers. Donne-toi une chance. Tu viens de commencer.»
Jocelyne demande à Denise de lire un peu. Tout le monde lit un bout de l'histoire. Émile aussi a lu. Il se sent mieux. Après la lecture, Jocelyne remet à tous les apprenants une page avec des questions. Émile lui demande: «Dans quel livre tu prends tout ça?» Jocelyne répond: «C'est moi qui le fais. À partir de nos discussions, je prépare du travail pour l'atelier.» Émile est surpris qu'on ne prenne pas des choses toutes faites d'avance.
Marc et Jacques ont fini les premiers. Émile est surpris que Jocelyne ne ramasse pas leur page. Elle leur donne une liste de mots à mettre en ordre alphabétique pendant que les autres finissent.
Tout le monde finit sa page. On se prépare à corriger ensemble. Jocelyne demande à Denise de lire la première question. On discute ensuite les réponses de chacun. Émile est surpris de corriger lui-même sa page. Il aime ça. Il ne se sent pas jugé. Il entend les réponses des autres. Chacun a la chance d'expliquer sa réponse. Il voit ses erreurs. Il comprend pourquoi il s'est trompé. Il trouve qu'il apprend beaucoup pendant la correction en groupe.
L'analphabétisme
La correction en groupe
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Si plus d'une méthode de correction est utilisée, l'alphabétiseur incite les apprenants à commenter chacune des façons de corriger qu'ils ont connues.
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Émile est dans la cuisine au centre d'alphabétisation. Il aime bien prendre un café avant son atelier. Ça fait un mois qu'il vient au CAP. Émile connaît mieux les gens de son groupe maintenant. Ils parlent ensemble des ateliers et de toutes sortes d'autres choses.
Émile regarde l'heure. C'est le temps d'aller en atelier. Denise, Jacques, Roger et Gilles sont là. Il ne manque que Marc, comme d'habitude. Il n'est pas loin cette fois. Il arrive avec un café et un beigne.
Jocelyne leur présente un texte sur les comptoirs populaires. Gilles commence la lecture. Jocelyne demande ensuite à Émile de continuer. Émile lit. Il sait qu'on va l'aider s'il ne peut pas tout lire. On ne va pas rire de lui. Tout le monde est passé par là.
Denise lit la fin de l'histoire. Chacun a lu à sa vitesse. On relit le texte quelques fois. Gilles dit: «Moi j'en connais un magasin comme ça. Ça coûte pas cher. Ils ont du bon linge.» Denise veut en savoir plus. Elle est intéressée par ce magasin. Elle dit qu'elle doit acheter un manteau d'hiver pour sa fille. Elle veut lui donner en cadeau de Noël. Elle n'a pas beaucoup d'argent.
Gilles répond: «C'est la bonne place pour ça.» Marc dit: «Va voir, il y en a un sur la rue Régent. C'est pas loin d'ici. Moi aussi je le connais. Ça vaut la peine.» Denise est contente d'apprendre ça. Elle va aller au magasin après l'atelier. Émile ajoute: «Je me demande si Caroline a un manteau qui ferait à ta petite!»
Familiarisation avec les ressources du milieu
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L'alphabétiseur encourage les apprenants ayant un plus grand vécu en alpha à partager leurs expériences avec les autres.
Le rythme d'apprentissage des apprenants
Émile et Janine sont dans le salon. Janine a mis son manteau. Ils s'en vont au party de Noël du CAP. C'est la première fois qu'Émile participe à une fête avec les gens du centre d'alphabétisation.
Janine aide Émile à placer son collet de manteau. Émile lui dit en riant: «Janine, veux-tu arrêter! On s'en va pas aux noces!» Janine répond: «Ah! Ça m'énerve de rencontrer tout le monde. Je connais pas personne.» Émile la rassure en lui disant que ça doit être pareil pour tout le monde.
On sonne à la porte. Simon joue avec son chien, Bandit. Caroline court répondre à la porte. C'est Sylvie, leur gardienne pour ce soir. Émile et Janine disent bonsoir aux enfants et partent pour la fête.
Ils arrivent au party. Denise est à la porte avec Rachelle. Elles saluent Émile. Il leur présente Janine. Elle leur demande où elle doit mettre la salade qu'elle a apportée. Rachelle la prend et la met sur une grande table. Il y a déjà plusieurs plats: des sandwichs, des légumes, des desserts. Chacun apporte quelque chose pour le buffet de fin de soirée.
Ils avancent ensuite dans la salle. Émile est gêné mais il est content d'être venu. Il y a beaucoup de monde. Il ne sait pas où se diriger. Il voit Roger qui parle avec Gilles dans un coin. Il dit à Janine que les alphabétiseurs sont tous là. Il y a aussi plusieurs apprenants avec leur famille. Émile pense à Simon et Caroline qui sont à la maison. Il se dit qu'il devra trouver une façon de leur annoncer qu'il vient au CAP.
L'alphabétiseur tente défaire ressortir les aspects positifs liés à un centre d'alphabétisation qui privilégie rapproche populaire: sentiment d'appartenance fort, bris d'isolement, élargissement du réseau social, etc.
Les activités du centre d'alpha
Participation à une activité
Briser l'isolement
Jacques arrive près d'Émile. Il lui donne une bonne tape dans le dos. Jacques dit: «Salut Émile. C'est rendu que je te vois plus que ma femme. On se voit au CAP, aux quilles et dans les partys.»
Janine et Émile commencent à se détendre un peu. Tout le monde les salue en passant. Jacques présente sa femme, Lucie. Ils parlent tous ensemble un moment et décident de se trouver une place. Ils s'approchent de la table où est assis Marc. Il est avec son amie, Chantai. Il y a des enfants partout. Ils courent et s'amusent tous ensemble. Marc dit: «Les enfants se dégênent pas mal vite. Ça bouge dans la place.» Émile reconnaît des gens qu'il a vus au CAP. À une autre table, Jacques voit Jean-Guy avec d'autres personnes de son atelier. Il fait par de d'un groupe d'apprenants qui se rencontre au village d'à côté. Jacques dit: «C'est le fun d'avoir un party pour tout le monde. On peut voir les apprenants des autres ateliers.»
Janine demande si c'est le CAP qui a organisé cette belle fête. Émile lui répond que c'est le comité des apprenants. On appelle ça le Comap. C'est Rachelle qui s'occupe de ça. Elle était à la porte. C'est elle l'animatrice du comité des apprenants. Ce sont eux qui organisent nos partys et nos sorties. Chantai demande à Marc s'il veut aller danser. Janine prend la main d'Émile et le tire jusqu'à la piste de danse. Les enfants crient et courent à l'autre bout de la salle. Ils ont tous l'air content. En dansant, Émile dit à Janine: «J'suis donc fier que tu m'aies poussé à venir au CAP. Regarde les amis que je me suis fait.» Émile continue à danser en serrant Janine dans ses bras.
Le comité des apprenants
Comités d'un centre d'alphabétisation
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L'alphabétiseur complète l'information manquante sur les comités du centre.
Participation à un comité
Émile est dans la cuisine avec Simon et Caroline. Ils plient du linge et le placent dans une boîte. Après le souper, ils iront la porter sur la rue Régent, au Comptoir populaire.
Janine entre. Elle revient de faire son épicerie. Émile l'aide à rentrer les sacs. Les enfants sont déjà en train de vider les premiers sacs pour voir ce qu'il y a de bon. Janine montre la tarte qu'elle a achetée à la pâtisserie. Elle demande à Émile s'il en veut un morceau. Émile n'a pas le temps de répondre. Les enfants prennent la boîte et vont se servir.
Janine dit: «J'ai oublié de te dire que ta sœur Paulette a téléphoné. Elle veut que tu l'appelles avant 6 heures.»
Paulette demeure à Sault-Ste-Marie, dans le Nord de l'Ontario. Paulette et Émile se voient au moins deux fois par année. Émile s'installe dans son fauteuil au salon. Il met le téléphone sur ses genoux. Il compose le numéro de sa sœur. Pendant son appel, Émile dit à Paulette: «Je prends des cours pour apprendre à lire et à écrire.» Il s'arrête et regarde si les enfants sont autour. Il ferme la porte. Il est tout énervé de pouvoir lui dire comment il aime ça. Il lui dit que ça se passe en petits groupes et que c'est intéressant. Paulette répond: «T'es chanceux! J'aimerais ça en suivre ici, si c'était possible. Il n'y a pas grand chose en français dans mon coin. Il ne doit pas y avoir de cours comme ça.»
Paulette l'appelait pour lui souhaiter Joyeux Noël. Elle lui dit: «On ne pourra pas se voir aux fêtes. Je ne peux pas descendre cette année.» Émile lui souhaite Bonne Année. Janine lui fait signe qu'elle aussi veut parler à Paulette. Émile dit à Paulette: «Janine veut te parler. Je te la passe.»
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Il serait utile à l'alphabétiseur d'avoir à sa disposition une carte de l'Ontario ainsi qu'une carte du Canada où l'on voit bien chacune des provinces.
L'analphabétisme
L'Ontario français
L'alphabétiseur incite les apprenants à se questionner sur la présence de francophones dans différentes régions de l'Ontario et du Canada.
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Le pourcentage de la population francophone au Canada est passé de 40 à 25% depuis la création de la Confédération canadienne en 1867. En Ontario, le taux de continuité de la langue française d'une génération francophone à une autre est seulement de 76%
Compte tenu du taux élevé de natalité chez les catholiques francophones pendant cette période, comment expliquer ces phénomènes?
Nous vous suggérons quelques hypothèses:
Ce ne sont que quelques hypothèses. Nous vous invitons à continuer votre recherche afin d'enrichir les discussions et la réflexion avec vos apprenants.
L'alphabétiseur demande aux apprenants de se servir de leur étude de milieu pour retrouver l'information pour la prochaine question.
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Selon vous, qu'est-ce qui a amené les premiers francophones à s'établir dans votre région?
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Jocelyne est déjà au CAP. Elle est assise à l'ordinateur. Elle prépare ses ateliers du matin. Émile est arrivé tôt. Il prend un café dans la cuisine. Il pense à sa sœur, Paulette. Il veut en parler à Jocelyne.
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Émile va rejoindre son groupe dans la salle d'atelier. L'atelier va commencer. Tout le monde est assis autour de la table. Émile demande à Jocelyne: «Est-ce qu'il y a un CAP à Sault-Ste-Marie?» Jocelyne demande au groupe: «Est-ce que vous pensez qu'il y a d'autres centres comme le nôtre en Ontario?»
Denise répond: «Moi, mon cousin reste à Chapleau. Il va à des ateliers comme nous autres.» D'autres apprenants donnent le nom de centres qu'ils connaissent. Jocelyne dit qu'elle a une liste des centres francophones d'alphabétisation populaire en Ontario. Il y en a environ une vingtaine. Elle ajoute qu'ils font partie du Regroupement des Groupes Francophones d'Alphabétisation Populaire de l'Ontario, c'est-à-dire le RGFAPO. Ce regroupement a été créé en 1988. Les groupes peuvent maintenant s'entraider.
Jocelyne déroule la carte de l'Ontario sur la table. Elle demande s'ils veulent en savoir plus sur les autres centres. Tous sont d'accord. Ils se rapprochent tous. Jocelyne demande au groupe ce qu'il remarque sur la carte. Marc est surpris. Il ne pensait pas que l'Ontario était aussi grand.
Jacques et Gilles cherchent sur la carte. Gilles dit: «Hey, j'ai trouvé Hawkesbury. C'est juste là.» Jocelyne leur demande de trouver les villes où il y a des centres d'alpha. Elle sort la liste du RGFAPO. Émile regarde la liste. Il y a bien un centre à Sault-Ste-Marie. Il trouve Sault-Ste-Marie sur la carte. Émile n'en revient pas. Il pense à Paulette. Ça lui fait loin quand elle vient le voir. Ça peut bien lui prendre du temps. Roger dit: «Il y a des centres français un peu partout en Ontario. C'est bien.»
De retour à la maison, Émile téléphone à Paulette. Il est tout fier de lui annoncer qu'il y a un centre d'alpha dans sa ville. Il lui donne le numéro de téléphone. Paulette dit qu'elle va appeler.
L'alphabétiseur fait prendre conscience aux apprenants de l'existence du regroupement des groupes francophones d'alphabétisation populaire de l'Ontario.
L'alphabétisation en Ontario français
L'alphabétiseur peut se référer à l'annexe A pour l'aider à mener cette activité.
Le rôle du regroupement (RGFAPO)
L'alphabétiseur peut se référer à l'annexe C pour compléter les informations apportées par les apprenants.
Émile et Jacques se retrouvent dans le stationnement de la salle de quilles. Les deux hommes entrent dans la salle. Marc les rejoint. Il leur dit: «Voilà nos deux champions!»
Jacques est dans l'équipe de Denise. Émile est dans l'équipe de Marc. Émile se sent bien. Il est heureux de jouer aux quilles avec ses amis du CAP. L'équipe d'Émile joue dans l'allée numéro 8. Il y a 10 équipes de 4 joueurs. Émile aime entendre le bruit familier des boules qui roulent sur les allées. La grande salle laisse entendre l'écho de toutes les voix.
Marc dit à Émile que c'est à son tour. Émile prend une boule et se place. Il est toujours un peu nerveux pour sa première boule. Il prend son élan. Il glisse jusqu'à la ligne et relâche la boule qui roule au beau milieu de l'allée. Émile regarde la boule qui s'en va doucement, très doucement vers la gauche. Elle touche une quille et... c'est tout.
Émile finit son tour. Il va chercher une bière avec Gilles. Tout en marchant, Gilles annonce à Émile qu'il déménage à Sudbury dans deux semaines. Émile est étonné que Gilles parte si vite. Il lui dit que ça ne sera plus pareil sans lui.
Émile revient et donne une bière à Jean-Guy. Il lui demande s'il sait que Gilles déménage à Sudbury. Jean-Guy dit: «Je le savais. On en a parlé au C.A.» Émile demande à Gilles ce que le C.A. fait au juste. Gilles dit: «Au conseil d'administration, on regarde beaucoup de paperasse mais c'est bien intéressant. C'est moins épeurant qu'on peut le penser. Moi j'ai bien aimé ça, en tout cas.» Marc inscrit ses points. Il tape sur l'épaule d'Émile et lui dit: «C'est à ton tour, Émile.»
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L'alphabétiseur prend en note les suggestions et commentaires faits par les apprenants pour les transmettre à son équipe.
Le conseil d'administration
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Émile est assis dans le salon. Il essaie d'enregistrer une émission de télévision sur son vidéo. Il ne voit pas bien. Il dit à Simon d'un ton impatient: «Va me chercher mes lunettes sur mon bureau.» Simon se dépêche. Il revient tout fier en montrant le Cap-o-Mots. Son père est en première page.
Sur la photo, on voit Émile, souriant. Il tient un gros trophée dans ses mains. Il est entouré de trois autres hommes. Émile devient très mal à l'aise. Simon a trouvé le journal du centre d'alphabétisation. Il demande à Simon d'aller chercher sa sœur. Il leur dit ensuite de s'asseoir.
Émile commence: «Les enfants, ça fait longtemps que je veux vous le dire mais je ne pouvais pas. J'ai toujours voulu que vous soyez fiers de moi. J'avais peur de vous décevoir.»
Émile leur explique qu'il suit des ateliers pour apprendre à lire et à écrire depuis environ 6 mois. Sa voix tremble. Il a peur de la réaction des enfants. Il continue: «Vous savez, le mardi et le jeudi, c'est là que je vais. On fait pas juste apprendre. On fait aussi des activités. C'est comme ça que j'ai gagné le trophée.»
Caroline dit: «T'as gagné un trophée?» Elle regarde la photo dans le journal. Janine a tout entendu. Elle s'approche d'eux. Émile continue nerveusement d'expliquer les activités du CAP aux enfants. Caroline et Simon semblent satisfaits de ce que leur père leur a dit. Ils retournent jouer dans leur chambre.
Émile pousse un grand soupir. Il est soulagé. Les enfants ont bien pris ça. Janine fait mine de rien. Elle ramasse le Cap-o-Mots. Elle veut lire l'article sur le 5e anniversaire du CAP.
L'analphabétisme
L'alphabétiseur encourage les apprenants à discuter de certains de leurs sentiments face à leur analphabétisme. On cherche à faire ressortir les sentiments d'impuissance, d'insécurité, d'isolement, d'infériorité; tout ça afin de mieux souligner par la mite l'encouragement, la complicité et les succès vécus.
Le Cap-o-Mots (Le journal du centre)
Historique du centre
Ce thème est à développer avec la fiche historique du centre d'alpha que vous retrouverez en annexe D.
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L'alphabétiseur peut amener les apprenants à faire une recherche avec la documentation disponible au centre (étude de milieu, dépliants, rapports annuels, entrevues, etc.) afin d'obtenir les réponses aux questions de la fiche historique. L'alphabétiseur peut proposer de faire une fiche historique collective ou il peut diviser les éléments de la fiche afin que chacun fasse une partie de la recherche.
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Nous suggérons à l'alphabétiseur de guider les apprenants dans leur recherche sans toutefois donner les réponses.
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Lorsque les apprenants reviennent avec l'information, l'alphabétiseur met le tout en ordre chronologique. S'il juge qu'il y a suffisamment d'information de la part des apprenants, l'alphabétiseur peut décider de faire photocopier l'œuvre des apprenants et la leur remettre. Il aura auparavant ajouté des données manquantes ou modifié les données erronées. Dans le cas où il n'y aurait pas assez d'information, l'alphabétiseur pourra leur remettre une fiche historique contenant les faits saillants de l'histoire du centre. On compare ensuite cette fiche à la fiche des apprenants. Les apprenants peuvent ensuite compléter leur fiche.
Le ton monte dans l'atelier. Le groupe écrit un texte pour le journal du CAP.
Roger prétend que le mot perdrix prend un s au pluriel. Marc n'est pas d'accord. Il est convaincu que perdrix prend un x au pluriel. Il l'a vu sur l'affiche de son club de chasse.
Roger réplique: «Y'en a plus qu'une perdrix. On met un si» Trois apprenants prennent partie pour Roger. Un autre appuie Marc.
Jocelyne leur demande d'y penser jusqu'au prochain atelier car il ne reste que 15 minutes. Denise a une annonce à faire. Jocelyne donne la parole à Denise.
Denise dit: «Il va falloir trouver quelqu'un pour me remplacer au comité des apprenants. Je ne peux plus aller aux réunions du lundi soir. Même si je voulais, je pourrais pas me séparer en deux.» Émile la taquine en disant: «Ah non, pas deux Denise, ça serait trop!»
Denise ajoute qu'elle a bien apprécié son expérience. Elle aimait rencontrer les apprenants des autres ateliers. Tout le monde pose des questions à Denise au sujet du comité des apprenants. Elle leur répond et ajoute: «Qui veut me remplacer?» Jocelyne intervient: «Je pense qu'on devrait faire des élections.» Denise dit: «C'est ça que je voulais dire.» Jocelyne prend quelques minutes pour leur expliquer les procédures.
Roger et Émile sont proposés comme représentants. Les deux acceptent leur nomination, après avoir hésité.
On passe ensuite aux élections. Jocelyne compte les bulletins de vote. Émile et Roger attendent nerveusement les résultats.
Apprentissage par la découverte
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L'alphabétiseur tente défaire ressortir les aspects positifs de l'approche par la découverte.3 Les apprenants, ayant à découvrir et à comprendre la notion présentée, ont plus de chance de bien la saisir et de ne pas l'oublier.
Les élections
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Pays avec élections: États-Unis, France, Angleterre, Japon, Allemagne, Canada.
Pays sans élections pour choisir un chef d'état: Haïti (dictature militaire), Iraq (dictature militaire), Chine (dictature de parti politique), Maroc (monarchie).
Mise en situation
L'alphabétiseur peut se référer aux procédures d'élections en annexe E.
Denise est devant la cabane à sucre avec sa fille. Elles mangent de la tire sur la neige. Jacques et sa femme, Lucie, sont dehors en train de jaser avec d'autres apprenants.
Soixante personnes du CAP sont venues faire un tour. Les enfants courent autour des trous d'eau. Il y a de la boue partout. Un groupe est resté à l'intérieur pour danser.
Émile s'approche de l'endroit où l'on sert la tire d'érable. Simon et Caroline ont déjà roulé leur bâton dans la tire. Les enfants sont tout collants. Émile regarde Jacques prendre la tire. Jacques essaie de l'enrouler sur son bâton. Émile se dépêche. Il commence à l'enrouler de l'autre côté. C'est la course pour la tire. Chacun tire sur son bout. Tout le monde rit.
André s'approche d'Émile et de Jacques qui rient encore. Il dit à Émile: «C'est toi, Émile? Je t'ai vu dans le Cap-o-Mots. Moi, c'est André. Je fais partie de l'atelier de l'usine Ivaco à L'Orignal. Penses-tu aller à la grande assemblée?» Émile lui demande: «C'est quand ça?» André lui répond que c'est à la fin des ateliers, au mois de mai.
André continue: «Je veux me présenter au C.A. comme apprenant. J'ai entendu dire qu'il y avait trois places pour les apprenants. J'aimerais ça être là-dessus. J'aimerais ça que tu votes pour moi.» André lui donne une petite carte. Sur la carte on peut lire ce message: André Pilon. Ne m'oubliez pas le 22 mai. André s'éloigne en donnant des cartes à ceux qu'il rencontre.
Janine n'en revient pas. Elle trouve qu'on prend ça au sérieux les élections du C.A. au CAP. Elle demande à Lucie si c'est toujours comme ça. Lucie répond que c'est la première fois qu'on voit ça. Un apprenant qui fait une campagne électorale pour se faire élire.
Les instances décisionnelles
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Nous proposons à l'alphabétiseur une démarche d'animation afin qu'il puisse familiariser les apprenants aux différentes instances décisionnelles d'un organisme sans but lucratif (O.S.B.L.).
L'alphabétiseur peut enlever les mots apparaissant dans les cases. Il peut préparer un exercice où l'apprenant devra remplir les cases vides avec le nom approprié de l'instance décisionnelle en s'aidant des définitions qui sont à la suite de l'organigramme.
Démarche à suivre:
Émile entre dans la salle de réunion. Rachelle dit: «Voici notre nouveau représentant du comité des apprenants.» Émile est gêné et inquiet. Il hésite et sourit un peu. Il ne connaît pas tout le monde. Il va retrouver André et Mario. Ils représentent les apprenants de leur atelier. Rachelle se dirige vers Émile. Elle lui souhaite la bienvenue. Émile l'a rencontrée au CAP pendant les pauses. Elle travaille sur différents projets. C'est aussi l'animatrice du comité des apprenants. Émile ne retient pas tous les noms. Tout se passe trop vite.
La réunion débute. Rachelle souhaite la bienvenue aux gens. Elle présente Émile. Elle explique qu'il remplace Denise. Il est le représentant de l'atelier de Jocelyne. Il sera sur le comité des apprenants pour le reste de l'année.
Émile se sent nerveux. Les gens ont tous l'air détendu. Rachelle continue: «On va maintenant regarder l'ordre du jour. Il faut l'accepter avant de passer à autre chose.»
André présente le rapport financier:
Il est fier de dire que le comité des apprenants a ramassé 2,000 $ cette année.
Il ajoute: «On a maintenant 40 apprenants abonnés à notre bibliothèque.»
La réunion se poursuit dans la bonne humeur. À la fin de la réunion, on choisit la date de la prochaine rencontre. Ce sera en mai pour parler de la grande assemblée. André dit: «En parlant de la grande assemblée, avez-vous entendu mon dernier slogan? Votez pour André. Vous pouvez pas vous tromper!»
Mario ajoute en farce: «J'en ai un slogan pour toi. Votez pour André. J'vas arrêter de vous achaler.» Tout le monde se met à rire.
La représentativité
Déroulement d'une réunion
Émile se prépare à partir. Il ne part pas à la même heure que d'habitude pour son atelier. Janine lui demande pourquoi. Émile lui dit: «Je rencontre Jocelyne. Elle veut nous voir tout seul pour parler de l'évaluation de la semaine passée.» Janine lui demande s'il pense qu'il a fait une bonne note. Émile se met à rire: «Bien voyons, on n'a jamais de notes au centre.» Il enfile son manteau et embrasse Janine. Il ajoute: «Je vais te raconter ça, en revenant.»
***
Émile arrive au CAP, Jocelyne l'attend. Elle a l'évaluation d'Émile en main. Émile est curieux. Il a hâte de voir ce que Jocelyne va lui dire.
Jocelyne dit qu'elle est impressionnée. Émile a fait un bon bout de chemin depuis octobre. Jocelyne lui parle de son progrès. En général, tout va bien. Il faudra peut-être retravailler les adjectifs. Selon Jocelyne, Émile est prêt à changer de niveau. Elle lui demande ce qu'il en pense. Émile n'est pas certain d'être prêt. Il dit: «Je peux bien essayer si tu penses que je suis capable.»
Jocelyne lui demande comment il a trouvé son année au CAP. Émile hésite. Il est pensif. Il répond: «Tout le monde me dit que j'ai changé. Je me sens moins gêné. J'ai plus confiance en moi.» Jocelyne ajoute: «C'est vrai que m as beaucoup changé. Tu as accepté d'être sur le comité des apprenants. T'as même plus peur de dire que tu viens au CAP.»
Jocelyne demande à Émile s'il va revenir au CAP l'année prochaine. Émile ajoute avec un petit sourire en coin: «Oui, je vais revenir mais juste si c'est toi qui m'enseignes.»
L'alphabétiseur tente de lancer le débat sur le besoin d'évaluer les apprenants et la nécessité ou non des notes et des bulletins en milieu d'alphabétisation.
L'évaluation continue des apprenants
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Les changements
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C'est le 22 mai. Émile arrive à l'assemblée générale annuelle avec sa famille. Simon et Caroline sont venus voir leur père recevoir son certificat. Tout le monde est sur son 36. Émile est nerveux. C'est sa première assemblée annuelle. Rachelle et Denise sont à l'entrée. Elles remettent une trousse d'information à Émile et Janine. Rachelle leur dit qu'il y a un petit carton avec leur nom dans la trousse. Ils doivent l'épingler sur eux. Émile trouve qu'il y a beaucoup de monde. Ça parle fort. On entend le bruit des chaises que l'on déplace.
Nicole, la présidente, est assise en avant à une grande table. Elle souhaite la bienvenue à tout le monde. Elle explique les procédures d'assemblée.
Émile dit à Janine: «Oublie pas. Tu peux voter toi aussi. Tu as ta carte de membre.» Pendant l'assemblée, on présente les rapports des différents comités. C'est Mario qui présente celui du comité des apprenants.
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C'est la pause. Lucie et Janine sont dehors. Elles fument une cigarette longuement attendue. Plusieurs autres personnes sont sorties pour fumer. André vient faire un tour dehors, il ne veut pas qu'on l'oublie pour les élections qui s'en viennent.
La nécessité d'une assemblée générale annuelle
Les cartes de membre
Les organismes sans but lucratif (O.S.B.L.)
Il est suggéré que l'alphabétiseur se documente bien avant d'aborder ce sujet avec son groupe.
Nicole annonce que l'assemblée recommence. La présidente invite Jocelyne à venir en avant. Elle présente les certificats de participation aux apprenants de son groupe. Elle nomme Denise. Celle-ci s'avance pour recevoir son certificat. Elle est fière. On prend une photo de Denise et de Jocelyne. Tout le monde applaudit.
Émile est nerveux. Il sait qu'il va se lever pour aller en avant. Émile entend enfin son nom. Ça y est. C'est à son tour. Émile se lève.
Caroline a les yeux brillants. Elle est fière de son père.
Émile avance. Il ne voit personne. Il prend le certificat que lui donne Jocelyne. Il lui serre la main. Il voit le «flash» d'un appareil-photo. Il retourne à sa place.
Janine et les enfants applaudissent Émile très fort. Janine a le goût de pleurer tellement elle est émue.
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On demande aux candidats qui veulent se faire élire au C.A. de venir en avant. Ils doivent faire un petit discours. André est un des 14 candidats. Cinq de ces candidats sont des apprenants. André fait sa présentation et finit par son slogan: «Votez pour André Pilon. C'est la bonne décision!» Tous les apprenants se mettent à rire dans la salle. Les candidats retournent s'asseoir. On va procéder aux élections.
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Tout le monde parle en même temps. Les élections sont terminées. On a élu 9 représentants au conseil d'administration. André est heureux. Il a été élu sur le C.A. Il pense déjà à sa campagne pour le poste de président du C.A. Il s'approche d'Émile et de sa famille. Il dit à Émile: «Va falloir que j'invente un autre slogan.» Émile se met à rire. Il dit: «Je m'inquiète pas pour toi, André!»
La remise de certificats de participation
Les élections du C.A.
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L'alphabétiseur peut compléter les informations, si nécessaire.
Il fait beau et chaud aujourd'hui. Émile et sa famille font du camping au Parc Carillon. Ils vont là à chaque année. Paulette, la sœur d'Émile, va toujours les retrouver.
Émile et sa fille, Caroline, sont allés à la pêche. Ils ont ramené du doré. Janine, Simon et Paulette ont fait du vélo.
Au souper, chacun raconte sa journée. On a beaucoup de plaisir. Tout le monde est détendu. Après la vaisselle, Émile s'assoit près de la tente. Il lit le journal. Janine et les enfants préparent un feu de camp.
Paulette n'en revient pas. C'est la première fois de sa vie qu'elle voit Émile lire un journal. Paulette dit à Émile: «Tes cours ont l'air de t'avoir appris beaucoup, mon frère!» Émile lui répond: «Tu aurais pas pensé voir ça, hein ma sœur! Ton frère qui lit le journal. J'ai encore un peu de misère à lire mais j'arrive quand même à comprendre de quoi ça parle. C'est vrai que mes cours m'ont beaucoup aidé. Quand commences-tu les tiens?»
Paulette devient mal à l'aise. Elle ne répond pas. Elle n'a pas encore téléphoné pour s'inscrire. Elle est passée plusieurs fois devant la porte du centre. Elle n'a jamais osé sonner. Émile encourage Paulette. Il lui raconte tout ce qu'il a appris dans ses ateliers. Il lui parle aussi du comité des apprenants.
Paulette dit, avec un sourire taquin: «Tu es rendu important mon frère!» Émile répond tout de suite: «Non, pas important, fier! Je me sens fier de moi. Je me sens moins gêné quand je vais un peu partout. J'ai plus confiance en moi maintenant. Je vais peut-être embarquer sur le comité de quilles. De toute façon, presque tout le monde là-bas le sait que je prends des cours. Si j'ai de la misère, ils vont m'aider.» Paulette se dit qu'elle aimerait ça être aussi détendue que son frère. Elle commence à croire qu'elle va trouver le courage qui lui manquait pour téléphoner.
Janine invite tout le monde à s'asseoir près du feu.
Émile et Paulette rapprochent leur chaise. On chante, on raconte des histoires. Mais Émile ne s'en raconte plus. Il est prêt pour le comité de quilles!
Transfert des apprentissages
On suggère à l'alphabétiseur d'amener les apprenants à composer un texte collectif ou des textes individuels.
L'alphabétiseur pourrait amener les apprenants à parler autant de la nouvelle perception qu'ils ont d'eux-mêmes que des gestes et actions qu'ils n 'auraient pas posés auparavant et qu'ils posent maintenant. (Retour aux études, retour au travail, promotion au travail, participation à des comités, à un C.A., à des projets, à des actions communautaires, etc.)
Nous serions intéressés à en savoir plus long sur vos apprenants et sur les changements survenus dans leur vie liés à leur processus d'alphabétisation. Si vous le désirez, vous pouvez échanger cette précieuse information avec nous.
Postez le tout au Centre d'alphabétisation de Prescott. Nous nous ferons un plaisir de vous publier dans notre journal-maison ou dans tout autre document.
Émile et compagnie II, peut-être?
La compréhension de texte, ou une première saisie des mots lus
Il est bien entendu que le processus de décodage en lecture n'est pas, pour la plupart des apprenants, encore un automatisme. Il faudra donc faire un travail de préparation afin qu'ils puissent s'approprier les textes lus une fois ceux-ci décodés et qu'ils puissent ensuite en parler avec aisance lors des discussions de groupe. Dans ce chapitre, vous trouverez donc des outils qui vous permettront, une fois ceux-ci utilisés, de faire un travail d'animation avec les textes qui sera plus fluide.
Nous vous présentons d'abord une démarche de compréhension de texte à l'oral. Vous pouvez vous inspirer de cette démarche pour faire un premier travail d'apprivoisement du texte avec vos apprenants. Vous pouvez la modifier au besoin; elle n'est qu'un tracé suggéré.
Le deuxième outil proposé est un modèle de démarche de compréhension de texte à l'écrit pour chacun des niveaux, soit: débutant, intermédiaire et fonctionnel.
On y retrouve le texte, simplifié au besoin, ainsi que divers exercices qui, une fois complétés, aideront l'apprenant à se familiariser avec le texte. Comme vous pouvez le constater en regardant les trois modèles suggérés, les démarches se complexifient d'un niveau à l'autre. Les questions deviennent plus nombreuses et difficiles, et les réponses requièrent donc une habileté en lecture et en écriture plus avancée.
Pour ce qui est du niveau débutant, nous avons simplifié le texte en le dépouillant des difficultés que l'on retrouve aux niveaux intermédiaire et fonctionnel. Pour ce faire, nous nous sommes inspirés de la méthode phonétique en n'utilisant que des mots à syllabe simple et, dans la mesure du possible, des mots avec sons et graphie du niveau débutant4. Les alphabétiseurs ayant des groupes de niveau débutant pourront utiliser les textes d'Émile et compagnie! en les simplifiant d'abord, de la même façon que nous l'avons fait pour vous dans le texte «Un samedi soir».
Bien que ce travail de simplification des textes puisse, au premier abord, sembler fastidieux, il est important qu'il soit fait. Car plus les apprenants seront à l'aise avec les textes lus, plus ils éprouveront de plaisir par la suite à discuter des thèmes abordés en animation de groupe.
Lorsque votre temps de préparation est limité, vous pouvez vous en remettre à un travail de préparation à l'oral seulement. Les modèles de démarches de compréhension de texte à l'écrit ne sont donc proposés qu'à titre de suggestion, lorsque vous désirez approfondir le travail de préparation. Nous sommes très conscients des contraintes de temps liées au travail de préparation d'atelier des alphabétiseurs.
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Un samedi soir
C'est samedi.
Émile Lalonde et son épouse, Janine, font la vaisselle du souper.
Les enfants, Caroline et Simon, sont dans le salon.
Émile n'a pas soupe en revenant des quilles.
Il n'a pas dit un mot.
Janine est inquiète.
Émile a pensé aux quilles.
On le veut sur le comité de quilles.
Il était content qu'on pense à lui.
Émile a refusé.
Janine connaît la raison.
Nom: _________
Date: _________
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Consigne
En te servant du texte «Un samedi soir» réponds aux questions suivantes.
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Nom: _________
Date: _________
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Consigne
Coche vrai ou faux
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Nom: _________
Date: _________
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Consigne
En te souvenant du texte «Un samedi soir», complète le texte avec les mots suivants.
Janine | raison | content | mot | refusé |
Il n'a pas dit un _________.
_________ est inquiète.
Il était _________ qu'on pense à lui.
Émile a _________.
Janine connaît la _________.
Nom: _________
Date: _________
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Consigne
Coche le bon résumé
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Nom: _________
Date: _________
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Un samedi soir
Le souper se termine chez les Lalonde. Leurs enfants, Caroline et Simon sont dans le salon. Ils s'amusent avec leur chien, Bandit.
Émile et sa femme, Janine, se préparent à faire la vaisselle. Émile ne parle pas. Janine s'inquiète de son silence. Il n'a pas voulu manger. Il est songeur.
Elle lui demande s'il a eu des problèmes à sa partie de quilles. Émile répond: «Non». Il dit qu'on lui a demandé d'être sur le comité de la ligue de quilles. Il est heureux de cette offre. Il a pourtant refusé.
Janine s'approche de son mari. Elle place sa main sur son bras. Elle lui demande doucement pourquoi il a refusé. Il baisse les yeux. Elle connaît déjà la réponse...
Nom: _________
Date: _________
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Consigne
À l'aide du texte «Un samedi soir» réponds aux questions suivantes.
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Nom: _________
Date: _________
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Consigne
Coche vrai ou faux
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Nom: _________
Date: _________
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Consigne
Entoure la bonne réponse
Nom: _________
Date: _________
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Consigne
Complète les phrases avec les mots suivants.
Refusé | elle | manger | yeux | problèmes | main |
A- Émile n'a pas voulu _________. Il est songeur.
B- Janine demande à Émile s'il a eu des _________
à sa partie de quilles.
C- Janine s'approche de son mari. Elle place sa _________ sur son bras. _________ lui demande doucement pourquoi il a _________. Il baisse les _________. Elle connaît déjà la réponse.
Nom: _________
Date: _________
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Consignes
Voici 2 résumés du texte «Un samedi soir»
1. Coche celui qui est vrai.
2. Souligne ce qui est faux dans celui que tu n'as pas coché.
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Nom: _________
Date: _________
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Consigne
Place les phrases dans le bon ordre.
Émile est heureux de cette offre.
Le souper se termine chez les Lalonde.
Janine connaît déjà la réponse.
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Nom: _________
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Un samedi soir
Le souper se termine chez les Lalonde. Leurs enfants, Caroline et Simon sont dans le salon. Ils s'amusent avec leur chien, Bandit.
Émile et sa femme, Janine, se préparent à faire la vaisselle. Émile ne parle pas. Janine s'inquiète de son silence. Il n'a pas voulu manger. Il est songeur.
Elle lui demande s'il a eu des problèmes à sa partie de quilles. Émile répond: «Non». Il dit qu'on lui a demandé d'être sur le comité de la ligue de quilles. Il est heureux de cette offre. Il a pourtant refusé.
Janine s'approche de son mari. Elle place sa main sur son bras. Elle lui demande doucement pourquoi il a refusé. Il baisse les yeux. Elle connaît déjà la réponse...
Nom: _________
Date: _________
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Consigne
À l'aide du texte «Un samedi soir» réponds aux questions suivantes.
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Nom: _________
Date: _________
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Consigne
Coche vrai ou faux
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Nom: _________
Date: _________
Page: _________
Consigne
Complète les phrases avec les mots suivants.
offre | comité | inquiète |
vaisselle | songeur | jouent |
termine | deviné | quilles |
refusé | silence | explique |
baisse |
Le souper se _________ chez les Lalonde. Les enfants _________ avec leur chien.
Émile a joué aux_aujourd'hui. Il est _________. Émile et Janine vont faire la _________.
Janine s'_________ du _________ d'Émile.
Il _________ qu'on a donné son nom pour être sur le _________ de quilles. Émile a _________ cette offre. Il _________ les yeux. Janine a déjà _________ la réponse.
Nom: _________
Date: _________
Page: _________
Consigne
Voici 2 résumés du texte
1. Coche celui qui est faux.
2. Souligne ce qui est faux dans celui que tu as coché.
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Région Est
Région Nord-Est
Région Nord-Ouest
Région Centre-Sud
Note: Information complémentaire pouvant être utilisée avec la piste d'animation du texte «Hey, c'est grand!»
(révisée en juin 94)
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Carte géographique de l'Ontario tirée de «Toute une histoire! Hawkesbury» publié par le Centre FORA.
Le Centre d'alphabétisation de Prescott a ajouté des noms de villes pour compléter l'information nécessaire à la réalisation de l'exercice suggéré.
Note: Information complémentaire pouvant être utilisée avec la piste d'animation du texte «Hey, c'est grand!»
Le Regroupement des groupes francophones d'alphabétisation populaire de l'Ontario voit à la promotion, la défense et le développement de l'alphabétisation populaire des groupes populaires qui font de l'alphabétisation ainsi qu'aux droits des personnes analphabètes.
Pour remplir son mandat, le Regroupement se propose de:
Note: Information complémentaire pouvant être utilisée avec la piste d'animation du texte:«Hey, c'est grand!»
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Note: Information complémentaire pouvant être utilisée avec la piste d'animation du texte «Maudites lunettes!»
Note: Information complémentaire pouvant être utilisée avec la piste d'animation du texte «Ça prend pas toujours un s!» en page 49
Allard, G., H. CHARLES, M. DAVID et T. KEARNS, Le niveau avancé, un tournant qui s'écrit, Le Tour de Lire, Montréal, 1991.
BOUCHER, Andrée, En toutes lettres et en français: l'analphabétisme et l'alphabétisation des francophones au Canada, Institut canadien d'éducation des adultes (ICÉA), Montréal, Québec, 1989, 171 pages.
BRUNET L. et S. POTVIN, Les marges du savoir, étude de milieu, Centre d'alphabétisation de Prescott, Hawkesbury, Ontario, 1991, 97 pages.
CAP, L'Autoportrait, la démarche d'évaluation, Centre d'alphabétisation de Prescott, Hawkesbury, Ontario, 1994, 164 pages.
COMEAU, Yvan, Alpha communautaire chez les Franco-Ontariens: 3. La mise sur pied et l'organisation d'un projet d'alphabétisation communautaire, Ministère de la Formation professionnelle, Toronto, 1989, 114 pages.
CYR, A. et F. LEFEBVRE, La machine à mots, Centre d'alphabétisation de Prescott, Hawkesbury, Ontario, 1990, 274 pages.
FÉDÉRATION CANADIENNE POUR L'ALPHABÉTISATION EN FRANÇAIS, Statuts et règlements, Ottawa, juin 1993, 20 pages.
GIRARD, Nicole, La méthode phonétique au niveau débutant, Le Tour de Lire, Montréal, 1990.
GIRARD, Nicole, Le niveau intermédiaire... À découvrir, Le Tour de Lire, Montréal, 1991.
GOUVERNEMENT DE L'ONTARIO, Corporations Act, Revised Statutes of Ontario, Toronto, 1980, 260 pages. Également disponible en français.
MARCHILDON, Daniel, Toute une histoire! Hawkesbury, Centre FORA, Sudbury, Ontario, 1992.
MORIN, Victor, Code Morin, procédure des assemblées délibérantes, Éditions Beauchemin ltée, Québec, 1991, 156 pages.
RGFAPO, Document décrivant le mandat du RGFAPO, document interne, texte inédit.
WAGNER, Serge et Pierre GRENIER, Alpha communautaire chez les Franco-Ontariens: 9. Analphabétisme de minorité et alphabétisation d'affirmation nationale, volume 1, Toronto, 506 pages.
Émile et compagnie!: le roman Émile et compagnie!: document didactique d'animation en alphabétisation populaire
Le P'tit classique de la phonétique, incluant le tableau des sons (épuisé) La Machine à mots (épuisé) Les Marges du savoir: étude de milieu (épuisé) Le Cap-o-Mots: journal-maison Le calendrier environnemental 1994
L'Autoportrait: La reconversion de la main-d'œuvre en Ontario L'Autoportrait: La démarche d'évaluation
À VENIR:
Le sablier 1995-1996: l'alpha agenda L'alphabétisation en milieu de travail
Pour plus de renseignements sur nos publications, vous pouvez nous appeler au (613) 632-9664
Le CAP aimerait remercier les apprenants et apprenantes de son centre qui ont bien voulu se prêter au processus de validation et nous faire part de leurs commentaires tout au long de la création du roman et du document d'accompagnement pédagogique.
Nos remerciements s'adressent également à Monsieur Claude Denis, qui a bien voulu personnifier Émile lors des séances de photographie.
Le CAP désire tout particulièrement souligner l'immense travail fait par nos alphabétiseures ainsi que par toute l'équipe du CAP. Ces précieux collaborateurs ont participé à la tâche énorme de mettre sur papier leurs idées et leurs préoccupations pédagogiques qui se sont transformées au fil des mois pour devenir Émile et compagnie!, document dont le titre laissait bien présager le travail collectif dont il est issu.
Mais tout ce travail aurait eu bien peu d'impact sans la confiance et le support continu des membres du conseil d'administration. Un merci tout spécial à Monsieur Richard Beaudry et à Madame Andrée Proulx, qui acceptèrent d'emblée, durant leur mandat à la présidence, la réalisation de ce projet collectif.
Ont participé à la création de ce document:
Encadrement du projet
Diane Dugas
Rédaction de la première version
Pierrette Beaudry
Guy Belle-Isle
Marie Berlinguette
Pauline Borris
Johanne Brown
Claire Charlebois
Alain Cyr
Donald Lurette
Saisie des textes de la première version
Linda Lambrou
Rédaction de la version finale
Alain Cyr
Diane Dugas
Louise Landriault
Donald Lurette
Correction d'épreuves finales
Pierrette Beaudry
Marie Berlinguette
Pauline Borris
Claire Charlebois
Alain Cyr
Diane Dugas
Linda Lambrou
Louise Landriault
Donald Lurette
Line Thériault
Saisie des textes de la version finale
Louise Landriault
Josée Sauvé
Line Thériault
Photographie
Rodolphe Charpentier
Conception graphique
Pierre Lachance
Mise en page et illustrations
Louis Lefort
Il est à noter que dans ce document, le masculin se réfère autant aux femmes qu'aux hommes lorsqu'il désigne des personnes.
Ce document a été rendu possible grâce à l'aide financière du Secrétariat national à l'alphabétisation. Tous les droits de traduction, de reproduction et d'adaptation réservés pour tous les pays.
Une production de:
© Centre d'alphabétisation de Prescott
511, rue Principale Est
Hawkesbury (Ontario) K6A 1B3
Téléphone: (613) 632-9664
Télécopieur: (613) 622-9667