Ce livre fait partie d'une collection intitulée Toute Une Histoire!
Toute Une Histoire! permet aux lecteurs et aux lectrices de connaître un grand nombre de villes et de villages de l'Ontario. Tous les textes de cette collection ont été rédigés suivant deux ou trois niveaux de difficulté de lecture distingués par la couleur de la page couverture.
Le Centre FORA tient à remercier tous les organismes franco-ontariens qui travaillent en alphabétisation de leur participation à l'évaluation de la collection Toute Une Histoire!
Rockland est une ville d'environ 6,800 habitants. Elle se situe dans l'est de l'Ontario, à 30 kilomètres d'Ottawa. Elle fait partie des comtés-unis de Prescott-Russell. Rockland est la deuxième plus grande ville de ces comtés.
Rockland se trouve sur la rive sud de la rivière des Outaouais. Une deuxième rivière traverse la région. Cette rivière s'appelle la Nation-Sud. Elle monte du sud et coule en direction nord-est. Elle se jette dans la rivière des Outaouais. Rockland se trouve juste au nord d'une partie de la Nation-Sud. Le climat est plutôt humide. Il tombe environ 90 centimètres de neige et de pluie par année.
La mer Champlain recouvre pendant longtemps la région plate où se trouve aujourd'hui Rockland. En se retirant, cette mer laisse beaucoup d'argile ainsi que des dépôts de gravier et de cailloux. Ce sol argileux est favorable à l'agriculture.
La position de Rockland dans la province de l'Ontario
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Des grottes naturelles se trouvent à quatre kilomètres au sud-ouest de Rockland. L'eau dissout le calcaire et fait des trous. Ces trous s'agrandissent peu à peu et deviennent des grottes.
Les grottes de Rockland sont difficiles à visiter. Elles descendent jusqu'à environ vingt mètres de profondeur. On entre dans ces grottes par une cheminée d'entrée verticale. Ensuite, on arrive à un premier corridor horizontal.
Une deuxième cheminée descend jusqu'au deuxième corridor. Puis, une troisième cheminée mène au dernier corridor. De là, l'eau s'échappe et parcourt plus d'un kilomètre sous la terre. Ensuite, elle sort à la surface au pied d'une falaise. Cette falaise se trouve près du ruisseau Beckett.
Coupe verticale des grottes de Rockland
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Vers 1800, le gouvernement de l'époque trace les frontières des comtés de Prescott et de Russell. Les hommes qui tracent ces lignes sont des arpenteurs. Ils divisent les terres en lots étroits. Le devant étroit des lots donne sur la rivière des Outaouais. Les terrains mesurent de un à cinq kilomètres de long.
Les premiers colons sont des Loyalistes. Ces gens viennent des États-Unis. Ils quittent ce pays après la séparation avec l'Angleterre.
À cette époque, les nouvelles terres sont rares au Bas-Canada, aujourd'hui le Québec. De nombreux Canadiens français s'en vont ailleurs à la recherche de nouveaux lots. L'évêque du lieu les encourage à coloniser des terres dans l'est du Haut-Canada, aujourd'hui l'Ontario.
Entre 1854 et 1859, des Canadiens français établissent les villages de Hawkesbury, Clarence Point, Clarence Creek et Cumberland. La plupart des premiers francophones de Prescott-Russell sont des fermiers.
En 1868, un moulin à bois ouvre à Rockland. Ce village compte environ 350 habitants.
Rockland dans l'est de l'Ontario (villages)
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Rockland dans l'est de l'Ontario (rivières)
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William C. Edwards est né à Clarence Creek en 1844. Dès l'âge de 19 ans, il travaille dans une scierie à Thurso. Thurso se trouve sur la rive nord de la rivière des Outaouais.
Monsieur Edwards achète un terrain à la pointe McCaul. Cette pointe est du côté sud de la rivière des Outaouais. En novembre 1868, Edwards et deux employés construisent un moulin à bois. Le village de Rockland prend forme autour de ce moulin.
Edwards embauche bon nombre de Canadiens français. Les hommes abattent les arbres en forêt. Ensuite, ils les traînent jusqu'à la rivière. Les arbres flottent ainsi sur la rivière jusqu'à la scierie.
En 1875, un feu détruit le moulin. Edwards le reconstruit peu de temps après. Plus tard, il ouvre un deuxième moulin au bout de la rue Woods. Les ouvriers l'appellent le «petit moulin». Vers 1918, Edwards vend son entreprise. Un autre feu détruit le «petit moulin» au bout de six ans. En 1926, la compagnie «International Pulp and Paper» ferme le deuxième moulin.
L'industrie du bois meurt alors à Rockland.
En 1868, W. C. Edwards bâtit un moulin à bois à la pointe McCaul. Cet endroit devient le village de Rockland. Magloire Larivière est le premier francophone à s'établir à Rockland.
Le travail au moulin attire des Canadiens français du Québec. Ils viennent des villages Montebello, Saint-Eustache, Sainte-Scholastique, Valleyfield et Saint-Clet. D'autres arrivent de Vankleek Hill ou de Saint-Eugène dans l'est de l'Ontario.
Les premiers ouvriers vivent au moulin dans une maison-dortoir. En hiver, ils habitent dans le chantier de bois, en forêt.
Peu après, les familles des ouvriers s'installent à Rockland. Les travailleurs bâtissent des maisons près du moulin, sur la rue Woods. De plus, M. Edwards fait construire 150 maisons. Les familles les louent 4$ par mois.
En 1901, Rockland compte 397 familles, en majorité des familles canadiennes-françaises.
Origines de la population de Rockland
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Les premières maisons du village de Rockland se construisent autour du moulin à bois. Plus tard, des familles s'installent à l'est dans des maisons construites le long de la rue Laurier. Ainsi, deux sections se forment: Rockland-Ouest et Rockland-Est.
Entre 1875 et 1895, le côté ouest de la rue Laurier devient le centre de la ville. Tous les magasins et les services se trouvent dans Rockland-Ouest. On y construit une école élémentaire, une église, des commerces et l'hôtel de ville. À Rockland-Est, on trouve des maisons, le cimetière et le bureau du vétérinaire.
On surnomme Rockland-Est le Taro. Ce nom vient peut-être du mot taraud, nom populaire donné à un écrou. Le nom pourrait aussi être la prononciation française de l'expression anglaise «tar road» ou chemin de goudron.
Les gens de Rockland-Ouest utilisent le nom Taro pour insulter ceux de Rockland-Est. Les habitants de Taro appellent les gens de Rockland-Ouest les «pitons». Les «pitons» sont des jetons utilisés par la compagnie de bois pour payer les ouvriers.
Rockland-Est ou le Taro
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Vers 1830, la rivière des Outaouais est la seule voie de transport dans la région d'Ottawa. Différentes compagnies utilisent des bateaux pour le transport des marchandises et des passagers.
Environ 40 ans plus tard, les bateaux commencent à s'arrêter au nouveau village de Rockland. Ils embarquent les gens et les marchandises qui vont à Ottawa ou à Montréal. Les propriétaires des bateaux payent la compagnie de bois Edwards pour utiliser ses quais.
Au cours des années suivantes, l'industrie du bois devient moins importante. Les routes sont améliorées. Le chemin de fer s'étend dans l'est de l'Ontario. Ainsi, les commerces utilisent moins les bateaux. En fait, vers 1910, la navigation commerciale sur la rivière des Outaouais diminue considérablement. Quelques années plus tard, elle disparaît complètement.
En 1854, le chemin de fer se rend à Ottawa. Les gens de Rockland traversent la rivière des Outaouais et prennent le train à Lochaber Bay. Mais cela n'est pas très pratique.
En 1882, W. C. Edwards demande que le chemin de fer se rende à Rockland. Six ans plus tard, le premier train arrive à Rockland. La gare se trouve sur la rue Saint-Jean, au coin de la rue nommée aujourd'hui rue Raymond. Le train passe une fois par jour. Le chemin de fer facilite le transport des marchandises. Ainsi, il contribue à la croissance économique de Rockland.
En 1908, la compagnie du Canadien Nord établit une voie ferrée entre Montréal et Ottawa. Cette nouvelle ligne passe par Rockland en suivant l'actuelle autoroute 17. La compagnie construit une gare juste à l'ouest de la rue Edwards.
Pendant presque vingt ans, Rockland jouit de deux services de train. Mais, en 1926, le moulin à bois ferme. Dix ans plus tard, on discontinue le service de train à Rockland.
Les chemins de fer dans l'est de l'Ontario vers 1915
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Pendant longtemps, la compagnie de bois Edwards partage son service d'eau et d'électricité avec le village.
Au début, une pompe à vapeur monte l'eau au moulin. En 1900, la compagnie bâtit un nouveau réservoir en béton. Elle y ajoute des filtres à sable et met du chlore dans l'eau. Les citoyens d'alors payent moins de 5$ par année pour ce service d'eau potable.
Quinze ans plus tard, l'électricité devient disponible à Rockland. On l'installe d'abord au moulin et dans la maison de M. Edwards. Plus tard, l'électricité sert à éclairer les rues, certains édifices publics et des résidences privées. Pendant les premières années, on coupe le courant électrique à onze heures chaque soir.
En 1924, les citoyens de Rockland forment une commission des utilités publiques. Celle-ci prend en main les services d'eau et d'électricité. On installe des pompes à eau qui fonctionnent à l'électricité. Mais les gens de Rockland-Est obtiennent le service d'eau dans leur quartier seize ans plus tard seulement.
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Avant 1886, les anglophones dominent la politique dans les comtés de Prescott et de Russell. Peu à peu, les Canadiens français prennent leur place. Alfred Évanturel, un libéral, devient député du comté de Prescott au Parlement de l'Ontario. Il gagne les quatre élections suivantes. De 1911 à 1923, son fils, Gustave, le remplace.
Les francophones et les anglophones du comté de Russell en arrivent à une entente. Ils vont élire un francophone au gouvernement provincial et un anglophone au gouvernement fédéral. Ainsi, le comté de Russell élit Alexandre Robillard, député francophone au gouvernement de l'Ontario. De 1923 à 1929, Aurélien Bélanger, le député de Russell, défend les droits des Franco-Ontariens. Entre 1934 et 1948, il représente également le comté de Prescott.
Les francophones sont majoritaires. Ils se rendent compte que l'entente politique est à leur désavantage. En 1925, un francophone libéral, Alfred Goulet, gagne enfin les élections fédérales de Russell. Il demeure député pendant vingt ans.
En 1868, Rockland est un trop petit village pour avoir sa propre église. Le village devient une mission de la paroisse Sainte-Félicité de Clarence Creek. Ainsi, les fidèles de Rockland se déplacent pour assister aux services religieux. À cette époque, le voyage de huit kilomètres est difficile.
En 1887, les catholiques de Rockland ouvrent une église en bois, nommée Sainte-Trinité. Mais cette église demeure encore une mission de Clarence Creek. Deux ans plus tard, les 165 familles catholiques de Rockland obtiennent un prêtre résidant.
Mais, en 1899, l'église brûle. La reconstruction dure deux ans. Le 23 décembre 1916, un deuxième feu détruit la nouvelle église. Sur les ruines, la paroisse reconstruit l'église et un nouveau presbytère.
Pendant longtemps, l'église et son curé demeurent au centre de la communauté francophone de Rockland.
En 1889, Pierre-Siméon Hudon devient le premier curé de la paroisse Sainte-Trinité de Rockland. Il y passe 45 ans.
L'abbé Hudon est né le 22 mars 1861, à Sainte-Anne-de-la-Pocatière au Québec. Il a la réputation d'être bon, fort et très sévère. Selon une histoire, le curé se rend chez un des ivrognes de la paroisse pour le disputer. L'homme lui lance le défi de se battre. Le curé couche son adversaire d'un bon coup de poing!
Le curé Hudon participe à tous les aspects de la vie communautaire. Le feu détruit son église deux fois. En 1916, pendant le deuxième incendie, le curé Hudon commande au feu de s'arrêter. Le feu ravage l'église, et s'arrête sur l'ordre du prêtre. Le prêtre est un homme intelligent et travaillant. Tout comme les autres paroissiens, il travaille de ses mains à la reconstruction de l'église.
Le curé Hudon meurt à l'âge de 73 ans. On enterre son corps au pied du calvaire dans le cimetière de Rockland. Une plaque commémore son travail.
En 1890, le curé Hudon fonde une école catholique. Le directeur, Télesphore Rochon, gagne 400$ par année. Les deux enseignantes, Brigitte Séguin et Emma Leroux, reçoivent des salaires de 225$ et de 160$.
L'école est obligatoire pour tous les enfants. Mais des gens s'opposent à cette loi. Ainsi, en 1891, 325 des 450 enfants d'âge scolaire assistent aux heures de classes. Beaucoup d'entre eux travaillent déjà à la scierie.
Cinq ans plus tard, les Sœurs Grises de la Croix prennent la direction de l'école. L'école s'appelle l'Académie du Sacré-Cœur. En 1908, les inscriptions à l'Académie s'élèvent à 459 élèves. En 1916, les religieuses aménagent une classe pour 100 garçons dans l'hôtel de ville.
Mais trentre-six ans plus tard, l'Académie du Sacré-Cœur ferme ses portes.
En 1900, une succursale de la première école catholique ouvre à Rockland-Est. On l'appelle l'école du cimetière. Elle regroupe 130 enfants sous la charge de deux enseignantes.
En 1909, la commission scolaire séparée ouvre l'école Sainte-Famille. Les enfants de l'école du cimetière se rendent alors à l'école Sainte-Famille. Cette école reste ouverte pendant 60 ans. Aujourd'hui, elle loge le centre culturel La Sainte-Famille et le centre communautaire en alphabétisation, Moi j'apprends.
Vers 1926, la commission scolaire transforme une ancienne usine de mica en école. Cet édifice de la rue Giroux devient l'école Saint-Joseph. On la surnomme parfois le McGill.
En 1952, la commission scolaire ferme ces trois petites écoles. Elle construit une grande école, Sainte-Trinité, pour loger tous ces élèves. Environ 600 élèves remplissent les quatorze salles de classe de la nouvelle école. Sainte-Trinité se trouve en plein centre de Rockland sur la rue Saint-Joseph. Par la suite, elle s'agrandit à trois reprises.
L'abbé Hudon encourage la construction d'une école secondaire à Rockland. Elle ouvre en septembre 1906. Cette école contient trois classes, un laboratoire et une bibliothèque. Deux des trois enseignants sont des anglophones qui parlent et écrivent le français. La troisième, Alice Larocque, une francophone, enseigne le français. Au début, l'école compte 28 élèves. Tous les élèves, même les anglophones, apprennent le français. Cette école est l'une des premières écoles secondaires bilingues de l'Ontario.
Un nombre important des élèves sont francophones et catholiques. Ainsi, le curé Hudon veut obtenir un directeur francophone et catholique pour l'école. Mais les dix premiers directeurs de l'école sont des anglophones. L'école embauche un premier directeur francophone et catholique en 1933 seulement.
En 1961, on construit une nouvelle école secondaire. L'ancienne école secondaire de Rockland ferme ses portes après 56 ans de service. L'édifice devient alors le nouvel hôtel de ville.
En 1961, les commissaires scolaires de l'école secondaire de Rockland font bâtir un nouvel édifice. Il comprend quatre classes, un laboratoire et trois petites salles pour l'administration. Plus tard, l'école ajoute trois autres classes régulières, douze classes spéciales, un centre de ressources, une cafétéria et un gymnase double. On aménage aussi un immense terrain de jeu derrière l'école. À cette époque, l'école est bilingue.
En 1973, l'école devient une école secondaire de langue française. Sept ans plus tard, les élèves proposent L'Escale comme nom à leur école. Elle se nomme encore ainsi aujourd'hui. Au début des années 1980, L'Escale offre aux quelque 375 élèves 350 cours partagés entre une trentaine d'enseignants.
Les couleurs de l'école sont le bleu et le blanc. Les équipes sportives s'appellent les Cougars.
En 1890, le curé Hudon et Télesphore Rochon fondent la fanfare de Rockland. La société Saint-Jean-Baptiste lui donne de l'argent pour l'achat d'instruments de musique. M. Rochon dirige les 28 musiciens de l'orchestre. La fanfare joue aux événements culturels dans la région.
L'année suivante, la fanfare ramasse 5$ au cours d'un concert. De son côté, le curé Hudon remet 33$ à la fanfare. Mais les dons demeurent faibles et peu nombreux. La fanfare doit trouver un moyen de se financer. Vers 1900, la ville de Rockland lui demande de gérer la patinoire municipale. La fanfare reçoit alors les profits de la patinoire. Elle assure de cette façon son financement pendant 50 ans.En 1990, la fanfare reçoit une subvention de 4,000$ du gouvernement de l'Ontario. Cet argent sert à fêter son centième anniversaire.
En 1973, André Sarazin et Jean-Pierre Béland de Rockland installent des chambres noires pour la photographie dans l'ancienne école Sainte-Famille. Mais il reste encore beaucoup de place dans cet édifice. Ainsi, on y aménage le centre culturel francophone La Sainte-Famille.
Le centre organise des ateliers de théâtre, de menuiserie, de photographie, de sérigraphie et de poterie. La sérigraphie est l'impression sur bois et sur verre faite à l'aide de pièces de soie. Dans ces pièces de soie, on laisse libres les mailles pour former l'image qu'on veut imprimer. La poterie est l'art de fabriquer des objets en se servant de glaise.
Le centre met aussi sur pied le projet Photo-Sauvetage. Ce projet ramasse environ 2800 photos historiques de la région. Il loue des bureaux à des groupes francophones comme le centre d'alphabétisation populaire Moi j'apprends.
La Sainte-Famille est l'un des quinze centres culturels de l'Ontario français. Ces centres sont importants pour les Franco-Ontariens.
Le logo du centre culturel La Sainte-Famille de Rockland
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On y voit un édifice qui représente l'ancienne école Sainte-Famille remplacée par le centre du même nom. À gauche, on trouve la fleur de lys, le symbole de la langue et de la culture françaises. À droite, le trillium, ou le trille, est la fleur officielle de l'Ontario. La fleur de lys et le trillium se trouvent aussi sur le drapeau franco-ontarien.
Richard Alain Séguin est un guitariste de Rockland. Au début de sa carrière, les gens ont de la difficulté à le distinguer de Richard Séguin, le chanteur québécois. Le guitariste se met donc à écrire son nom Richard A. Séguin.
Au cours de sa carrière, Richard A. Séguin enregistre trois disques. En 1975, il sort son premier disque, nommé Première Chute. Cet album contient de la musique instrumentale de guitare acoustique. Les 1000 premières copies se vendent très bien.
Un an plus tard, Séguin produit son deuxième disque, Rumeurs dans la basse-cour. En 1978, il sort un troisième album, Eau de source. Mais ce dernier disque se vend difficilement. Aujourd'hui, Richard A. Séguin travaille comme fonctionnaire à Ottawa.
En Ontario français, seuls Robert Paquette et le groupe CANO produisent autant d'albums que Richard A. Séguin. Gagner sa vie avec la musique est très difficile pour un francophone dans cette province majoritairement anglaise.
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En 1986, la population de Rockland s'élève à 6700. La très grande majorité des habitants parlent le français.
Depuis vingt ans, les francophones obtiennent de nouveaux services en français. En 1973, le centre culturel La Sainte-Famille voit le jour. Trois ans plus tard, le journal francophone Bonjour Chez Nous est publié une fois par semaine. Aujourd'hui, le journal s'appelle Édition de Prescott-Russell.
De plus, le centre Moi J'apprends offre des programmes d'alphabétisation. Ici, les gens peuvent participer à des ateliers de lecture et d'écriture.
En 1989, Prescott-Russell devient une région désignée pour avoir les services en français du gouvernement de l'Ontario.
L'Association canadienne-française de l'Ontario (ACFO) fait respecter le français à Rockland. En 1980, elle critique la compagnie Sperry. La majorité des 500 employés sont francophones, mais la langue de travail n'est pas le français. En avril 1990, les pressions de l'ACFO de Prescott-Russell amènent la ville de Rockland à se déclarer bilingue.
Les travailleurs et travailleuses de Rockland (1986)
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Le Centre FORA remercie le Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques de lui permettre d'adapter la collection Pro-F-Ont.
Le Centre FORA remercie également le ministère de l'Éducation et le Secrétariat national à l'alphabétisation. Sans leur soutien financier, ces productions n'auraient pas vu le jour.
Page couverture
Albert Paquette
Photographie et illustrations
Illustrateurs de l'Outaouais
Révision linguistique et infographie
Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques
© Centre franco-ontarien de ressources en alphabétisation, Centre FORA 1991