Une autre année se termine. Il y a eu beaucoup de mouvement au Mondalire cette année. À l'automne, à la rentrée, Sylvie. Andrée et Nicole étaient absentes. Les ateliers ont été retardés d'une semaine le temps d'accueillir deux nouvelles animatrices et de les intégrer. Tout le monde a apprécié Marie-Claude et Gislaine, les deux animatrices qui se jointes à l'équipe et pris la relève. Elles n'ont pas manqué d'être à la hauteur comme celles qui les avaient précédées, ce qui a permis de mieux surmonter la déception de ces départs.
À voir Un Mondalire déborder d'activités, on est une fois de plus convaincu de répondre à un besoin.
C'est suffisant pour convaincre n'importe qui de l'importance de préserver l'existence de ce centre et des autres centres du même genre. Actuellement, on ne peut pas dire que le gouvernement finance convenablement ces centres, ce qui limite leur capacité d'accueillir des participants. Pourtant, avec la belle année que nous venons de passer, nous savons tous l'importance de garantir l'existence de ces centres. Il y a pourtant plein de gens formés et motivés pour intervenir dans le réseau des groupes populaires. Certains-es d'entre-vous se rappellent notre stagiaire Isabelle, une fille sympathique, dynamique, compétente et pleine d'idées. Son passage au Mondalire a contribué à alimenter l'enthousiasme et l'énergie de l'équipe.
En somme, une belle année «qui nous assure qu'Un Mondalire répond à un besoin. C'est aussi, une année qui débouche sur plein de projets pour l'année internationale.
Certains-es d'entre-vous ont décidé personnellement de témoigner de leur situation soit à Radio-Québec, soit dans les journaux. Ça permettra de faire connaître et comprendre les besoins de personnes qui vivent la même situation Nous leur disons merci au nom de l'équipe et au nom de ceux qui préfèrent l'anonymat.
Notre mandat principal pour l'automne demeure les ateliers, aussi, en attendant septembre prochain, l'équipe vous souhaite bonnes vacances et revenez-nous frais et dispos et aussi déterminés que cette année.
Au revoir
L'équipe
Lisette, Jean, Gislaine et Marie-Claude, Sylvie
Les textes qui sont dans ce journal sont le fruit des participants. Des moments précis sont réservés à l'intérieur des ateliers pour la rédaction et la correction des articles.
De plus, les participants peuvent contribuer de différentes façons à la confection du journal soit en dessinant ou en aidant au montage.
L'écriture des textes du journal peut se faire individuellement ou collectivement.
Écrire un texte de façon individuelle, signifie que chaque participant écrit seul son texte, sans l'aide de d'autres participants. Il trouve un thème sur lequel il aimerait parler et le développe par écrit.
L'autre façon consiste à composer un article collectivement. C'est-à-dire que la composition se fait en groupe au tableau. Chaque participant de l'atelier contribue et apporte ses idées pour la rédaction du texte.
La correction de chaque texte se fait au tableau. Elle peut se faire de façon individuelle ou collective et ce, avec l'animateur(trice).
En ce qui concerne les participants débutants, ces derniers dictent verbalement leur texte à l'animateur. Celui-ci le transcrit et s'assure avec le participant que le texte est exact.
Bonne lecture!!!
C'est avec beaucoup de plaisir que cette année je me suis jointe à l'équipe d'Un Mondalire. Il y avait déjà un bon moment que je songeais à laisser le monde des enfants pour travailler avec celui des adultes. Et cette année, j'ai eu ma chance avec Un Mondalire. Je ne regrette pas mon choix! J'ai le sentiment de faire partie d'une grande famille! Que ce soit au niveau de l'équipe des animateurs ou celle des participants(es), l'accueil a été formidable! L'atmosphère des ateliers est chaleureuse, sympathique et cordiale!
J'aime beaucoup mon travail à Un Mondalire et j'espère pouvoir continuer encore longtemps.
Gislaine Ratthé-Chartier
Comme vous m'avez beaucoup vu cette année, je me ferai aussi courte que possible! Quelques mots pour vous parler de cette première année à Un Mondalire.
Lors de ma première semaine au local, j'ai ressenti ces petits papillons de nervosité, eh oui, dans le ventre; ces petits tremblements de jambes qui font branler les tables! Et que dire de mes petits gribouillages au tableau quand j'essayais d'écrire!!! Heureusement, ce malaise s'est vite évanouie.
Si l'adaptation s'est faite aussi facilement c'est sûrement grâce à vous tous et toutes, participants(tes) et animateurs(trices) d'Un Mondalire. Votre accueil, votre patience et votre sourire m'ont beaucoup aidé. Merci
Marie-Claude
Mes buts et mes ambitions je ne les ai pas réalisés parce que je ne savais pas lire et écrire. J'aurais aimé me lancer en affaires mais je n'osais pas parce que j'étais privé, je ne savais pas lire et écrire. Je me suis donc trouvé uns «job» sale. J'ai dû la faire parce que je ne pouvais pas faire autre chose.
Beaucoup de gens ignorent que je ne sais pas lire et écrire, je n'ose pas leur dire parce que je sens qu'on va m'abaisser ou bien se moquer de moi.
J'ai appris qu'il y avait des écoles qui donnaient des cours pour lire et écrire. J'en ai parlé avec ma fille (je lui en avais jamais parlé avant). J'ai appelé Un Mondalire, j'avais peur d'y aller mais je voulais tellement apprendre pour lire le journal comme tout le monde; pour écrire des mots à mes enfants à leur fête, à Noël. Je ne pouvais pas écrire à mes enfants les mots d'amour- que j'aurais aimé leur dire.
Ça fait seulement deux mois que je vais à l'école et j'ai appris beaucoup de choses. C'est là que je m'aperçois de toutes les belles choses que j'ai manquées.
J'aimerais dire à tous ceux qui me ressemblent, à ceux qui se replient sur eux-mêmes, prenez votre courage à deux mains. Laissez tomber votre peur. Foncez, allez voir Un Mondalire ce n'est pas si difficile, au contraire, c'est là qu'on s'aperçoit que c'est facile, qu'on est bien reçu. On ne se sent pas abaisser ou écraser. N'ayez pas peur de faire le premier pas, c'est si simple. C'est un petit pas mais un pas de géant!!!
Gilles
Salut les amis d'un Mondalire
Je vous écris un petit mot, pour vous dire que je vous aime, tous, sans oublier les professeurs évidemment.
Je suis une petite fille de la campagne, qui est venue à Montréal avec un bagage de six années de scolarité. Et moi qui visait haut dans la vie, j'en ai vu de toutes les couleurs.
Mais aujourd'hui, à l'âge de la ménopause, je décide de faire un retour en arrière. C'est-à-dire, retourner à l'école, pour apprendre à mieux écrire. De cette façon, je serai plus épanouie et plus sûre de moi.
Bonjour à tous et j'espère revenir à l'automne.
Aline
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Je suis allée avec des amis et mon mari dans une brasserie. Cette soirée m'a donné une idée pour fêter les soixante-dix-huit ans de ma mère. Le lendemain, j'ai téléphoné à ma sœur Murielle pour lui dire mon idée: inviter toutes les sœurs et les frères et les bel les-sœurs et beaux-frères et les petits-enfants et même son frère et la fille de son frère. J'ai appris que Michel Bédard, notre neveu qui est présentement à Paris, fera tout son possible pour venir à la soirée. Je suis certaine qu'il sera là. Cette soirée aura lieu samedi le 15 avril a sept heures. J'ai demandé à tout le monde d'apporter une fleur qui, dira leur affection à maman. J'ai également demandé à tous d'arriver très tôt pour pouvoir faire une surprise à maman. Je suis certaine que pour maman, cette soirée sera une merveilleuse réussite!
Thérèse L.
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Quand je venais à mon cours Marie-Claude ou Jean me faisait lire je voulais me voir loin de tous les copains. Quand je commence à lire je ne pense plus à personne. C'est comme si j'étais seule.
Ça va bien et je fais rire mes amis mais je suis bien contente de savoir lire un peu mieux depuis l'année passée.
Paulette
Le groupe d'élèves du cours sont formidables et et les éducateurs sont aussi très gentils et on apprend bien des choses ensemble. Mes compagnons font toutes sortes de blagues et l'atmosphère est détendue et c'est pour ça qu'on est ensemble.
Micheline
À l'école, j'apprends à lire et à écrire. Je rencontre des amies, ça me fait parler, penser à ce qui se passe dans la vie. Il se passe beaucoup de choses. Ça me dépanne aussi quand je sors quand je parle avec les gens.
Lucienne B.
Français je t'aime
Français tu me fais souffrir
Français j'aimerais tant te comprendre
Une lueur d'espoir Le Mondalire
Je prends rendez-vous
On m'écoute
On me met en confiance
On m'évalue
La fin de l'année arrive
Français je t'aime
Français tu me fais moins souffrir
Français je t'aime de plus en plus
merci Le Mondalire
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Je suis la dernière d'une famille de treize enfants. Des tas de choses se sont passées dans ma famille; des joies et des peines en passant du mariage, de l'amour, des enfants, en allant aux divorces, aux faillites, aux décès etc....
Mais je crois que la chose qui m'a le plus touchée, c'est mon frère qui a un énorme problème avec la drogue et la boisson.
Mais qui blâmer dans ce cas-là, notre société va a la déchéance avec tout ce qui se passe: les viols, les vols, les meurtres, les gangs, les drogues, les alcooliques, les maladies vénériennes etc.. Tout ça, c'est l'entourage que nous avons aujourd'hui.
Si vous mettez dans cette situation un gars comme mon frère qui est beaucoup influençable, où donnera-t-il de la tête? Mais ce n'est pas seulement lui qui est affecté par son problème: mais c'est aussi ses parents, ses amis, sa femme, ses enfants etc.. Par chance qu'il y a cas hommes de bonne volonté pour faire des centres pour aider ces personnes qui ont des problèmes de drogue et de boisson.
Merci aux gens de la Maison Jean Lapointe
Nathalie Ranalli
Mes amis,
Si vous conduisez une auto, soyez prudents car vous ne savez jamais ce qu'il va vous arriver.
Le dix-neuf novembre dernier, il m'est arrivé un accident sans que je m'y attende. J'étais en visite en Ontario avec mon automobile. Je me suis fait frapper, à l'arrière de mon auto, du côté droit. Mon auto a fait trois quarts de tour. Sur le coup, je n'ai vu que les dommages causés à mon auto. Ce n'est que deux jours plus tard que je me suis aperçu que j'avais des problèmes avec mon dos. J'ai été chez mon médecin et il m'a arrêté de travailler. Il m'a envoyé passer des radiographies et il a trouvé des sérieux problèmes à ma colonne vertébrale. Depuis ce temps, je suis des traitements d'un chiropraticien à la clinique B.C..
Depuis le vingt et un novembre 88, je ne suis pas retourné au travail. J'ai aussi eu beaucoup de problèmes avec mes assurances et ce n'est pas encore tout réglé! De plus j'ai été obligé de m'acheter une autre auto. J'ai choisi une auto neuve et cela m'a coûté très très cher!!...
Soyez prudents, car avoir un accident, c'est très coûteux même si on n'est pas dans le tort!!...
Jean Louis Henri
Si je suis restée au Mondalire c'est que l'accueil est chaleureux. C'est comme une petite famille.
La première fois on m'a reçu simplement. J'avais quand même hâte de partir parce que j'étais nerveuse. J'ai attrapé la tremblote. Après, j'avais hâte de revenir pour mes ateliers parce que c'était différent de l'école. J'ai été surprise de voir le local. Ça m'a plu, j'ai trouvé ça à mon goût.
Ici j'apprends à mon rythme et selon ma manière. Je croyais que c'était compliqué mais on a du plaisir. J'ai découvert qu'on peut apprendre dans la bonne humeur. Tout le monde est sur un pied d'égalité les animateurs comme les participants.
Si j'avais su à l'avance, je serais venue plus tôt.
Rose
J'achète de? billets de loterie avec l'espoir de gagner un jour, en attendant je rêve de la bonne façon de dépenser tout cet argent.
En premier, je m'achèterais un billet d'avion pour Haïti. Je revisiterais ma ville de Port-au-Prince; je verrais mes sœurs Sylvie et Ajenèse, mes frères Anoi, Racine et Messen, mes nièces et mes neveux. Nous serions heureux et nous ferions la fête. Ce voyage durerait un mois, un mois de soleil et un mois à revivre des souvenirs de jeunesse. Malgré ma joie j'aurais une certaine crainte vu les hostilités gui règnent présentement dans mon pays d'origine.
Je suis présentement réveillée et au Québec avec la neige et l'hiver qui ne finit pas, le froid qui ne finit pas...
J'aime le Québec, la langue française que j'ai appris à parler et à écrire.
Tercille
Ça fait trois semaines que. je travaille comme coiffeuse. Je suis très contente d'avoir choisi ce métier parce que j'aime travailler avec le public. J'aime bien faire des choses différentes avec les cheveux. C'est un plaisir pour moi d'avoir un client satisfait avec sa mise en plis. Mon rêve est d'avoir mon propre salon un jour...
Fernanda
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Je travaille au marché Héritage à Pointe-aux-Trembles. Je suis fier de travailler à cet endroit parce que j'aime beaucoup parler aux gens et les renseigner sur les spéciaux de la semaine.
Mon département, c'est les fruits et légumes. Je travaille à l'avant, à placer les légumes et les fruits sur les tables et dans la vitrine.
Je fais des grosses montagnes de raisins rouges, verts. Il est important de bien placer ces fruits pour les clients et je suis fier de les présenter. Venez voir les fruits et légumes. Us sont toujours frais et je vous attends.
Roger
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Queste sono le barzelete...
Di vito fiore.
Blagues à l'italienne..
Ça m'a fait plaisir de rencontrer les personnes d'Un Mondalire.
J'ai été très très content de l'encouragement que j'ai reçu de la part des animateurs.
Bonnes vacances à tous! À l'année prochaine!
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Un Français, un Italien et un Américain se retrouvent près d'une petite cabane. L'Italien dit à l'Américain:
Au bout de trois minutes, l'Américain sort tout blême! Le Français dit:
Il entre et au bout de deux minutes, il sort en se pinçant le nez.
L'Italien dit:
L'Italien entre dans la cabane... et c'est la bête puante qui est sortie!!!
En Sécile, un père ne voulait pas que ces filles voient des garçons. Il avait entouré la maison d'une muraille barbelée!
Trois gars curieux, décident d'aller voir ces filles. Mais comment passer le mur?
Il s'élance et saute le mur. Les filles surprises s'approchent de lui et lui disent qu'il est très imprudent. Alors le garçon leur demande leurs noms.
Un individu attend l'autobus au coin de la rue. Il a le bras gauche appuyé sur la hanche. Deux types l'observent depuis un bon moment. Ils se demandent ce qui a causé cette infirmité.
Le gars regarde alors son bras et dit: «Ah maudit, ils m'ont volé mon melon!»
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Un gars veut s'acheter un habit Il se rend chez un tailleur.
Il trouve le prix trop élevé et part. Puis il change d'idées et revient.
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Un gars avait trois cheveux. Il se rend chez son barbier.
En le peignant, le barbier remarque qu'un cheveu est tombé.
En le peignant, un deuxième cheveu tombe. Alors le barbier demande à son client:
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Trois soldats sont à l'entraînement. Ils se retrouvent dans une jeep avec leur capitaine.
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Jeudi le 6 avril
L'atelier s'est déroulé chez Filomena. L'accueil et l'atmosphère étaient chaleureux. L'odeur et la décoration étaient une invitation pour nous approcher près des chaudrons.
Tout en dégustant l'apéritif, nous avons regardé Filomena pétrir sa pâte. La préparation des gnocchis est vraiment facile.
Pour accompagner le repas principal, elle avait préparé beaucoup de petits plats: charcuterie, olives marinées, cantaloupe, pain croûte, fromage, biscuits et gâteaux. Le tout arrosé d'un bon vin maison.
BRAVO Filomena pour ton bon travail, ta générosité et ton grand cœur!
Tu es un «cordon bleu extraordinaire».
J'ai trouvé l'équipe de mon école très très gentille. Je ne suis pas gênée avec tout le monde parce qu'elles sont des personnes bien aimables!
Filomena Salemme
Filomena tu es un dame formidable pour tes recettes.
Nathalie
Filomena tu as du prix à mes yeux.
Aline Prieur
Bravo, Filomena, tu es une hôtesse extraordinaire!
Gislaine
Je regrette d'avoir manqué l'invitation de Filomena. D'après les commentaires du groupe du jeudi matin, cela a été un succès. C'était chaleureux un très bon apéritif, beaucoup de facilité pour son travail, une grande simplicité, une table impeccable.
Je te félicite tu es accueillante et courageuse.
Aline Favreau
Pour ce «brin» d'Italie, pour ce merveilleux moment passé chez toi, merci Filomena!
Marie-Claude McKenzie
Ça fait cinq ans que je suis mes cours a Un Mondalire et c'est la dernière année.
Ce qui m'a touchée beaucoup ce sont les professeurs; ils sont tellement dévoués, aimables, ils nous comprennent.
À tous les élèves, je leur souhaite de continuer à travailler comme ils le font. C'est toujours avec regret qu'on quitte quelque chose qu'on aime.
Un Mondalire je n'oublierai pas ces cinq années. J'espère que les Professeurs vont continuer leur beau travail, il faut pas laisser tomber Un Mondalire.
Aline F.
Enfin une occasion de dire vraiment ce que je pense! Je fréquente Un Mondalire depuis cinq ans déjà et chaque fois que je viens aux ateliers cela me demande un effort épouvantable car j'ai de la difficulté à apprendre. Cette difficulté est réelle et souvent elle vient du fait que nous, analphabètes, nous avons toujours été écrasés. Sans être une lumière, je ne suis pas folle!
Je veux être franche: j'ai appris beaucoup mais j'aurais laissé tomber mes ateliers si j'avais changé d'animatrice. Ce n'est pas que les autres animatrices ne sont pas gentilles mais la mienne est plus gentille et elle est devenue mon amie. Une chose est certaine, je n'irais pas apprendre à lire et à écrire dans une vraie école car je me sens plus chez-moi ici, d'ailleurs, je suis allée dans une vraie école quand j'étais jeune et je n'ai rien appris. Je suis heureuse dé pouvoir choisir le lieu où j'irai apprendre!
Florida
Je suis un homme dans la quarantaine, je suis le père de quatre enfants. Nous avons été, ma femme et moi, famille d'accueil pendant dix-sept ans. Nous avons gardé une trentaine d'enfants pour des périodes variées de un an à neuf ans. Nous nous sommes attachés à ces enfants entre autre, ceux qui sont restés le plus longtemps. Gilles, que nous avons gardé pendant cinq ans est rendu à vingt-cinq ans; il vient nous voir au moins une fois l'an et cela nous fait toujours plaisir de le revoir.
Malheureusement, ceux que nous avons gardés le plus longtemps (neuf ans) nous ont été enlevés sauvagement. Cela a été un dur coup pour toute la famille car nous les considérions de notre famille. Valérie, que nous avons gardée en famille d'accueil (deux ans), nous l'avons adoptée légalement, par chance, celle-la, ils n'ont pas pu l'enlever. Elle s'est ennuyée beaucoup lors du départ des trois autres.
La plus jeune de cinq ans est retournée chez sa mère, les deux autres sont dans des centres d'accueil jusqu'à la fin des classes. Une a téléphoné une fois, elles n'aiment pas ça là-bas; elle a été punie de nous avoir téléphoné. La grand-mère de l'une nous en donne des nouvelles de temps en temps.
Henri
J'aimerais vous parier des choses que j'aime faire dans ma vie. J'aime aller au bingo pour gagner. Avant les fêtes, j'ai gagné cinquante piastres. Depuis ce temps-là, je n'ai pas gagné!
Ma sœur m'a acheté une bicyclette pour me désennuyer. J'en avais une autre, mais elle est toute brisée. Quand le beau temps va arriver, je vais me promener en bicyclette. J'aime me promener en bicyclette. J'aime aussi prendre des marches quand il fait beau. Ça fait du bien!!!
Rita
[Voir l'image pleine grandeur]
J'ai appris à faire de la céramique. Il faut d'abord préparer la pièce. Je l'ai lavé avec de la poudre, du savon de l'eau. Je l'ai asséchée. Ensuite je l'ai taillée et je l'ai fait cuire dix minutes dans un four très chaud. J'ai brossé le tour de la pièce avec une laine d'acier et j'ai gravé mon nom en arrière. J'ai fait mon dessin et ensuite j'ai mis de la peinture en poudre et je l'ai fait cuire dans le four. J'ai donné une deuxième couche de peinture et je l'ai fait cuire encore dans le four. J'ai fait ainsi deux pièces de céramique. J'ai beaucoup aimé faire ce travail!
Denise Moreau
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Le printemps est arrivé
c'est la saison que j'aime le plus
parce que l'été n'est pas loin.
J'ai commencé à préparer mon sac de golf pour jouer
ce sport que j'aime beaucoup.
L'été, c'est aussi une belle saison
quand il fait beau et pas très chaud.
Pendant mes vacances
j'ai pensé faire de la bicyclette
et me reposer au bord de la mer à Newport.
C'est un coin que j'aime beaucoup.
Après tout ça,
c'est le temps de retourner ici à l'atelier
pour continuer à apprendre le français.
Alfredo Da Silva
J'ai commencé à jouer au dard au mois de novembre. J'ai vu les gars jouer à la brasserie Desjardins et j'ai eu le goût d'essayer ça.
La première fois, j'ai joué toute la journée. On a trouvé ça le «fun», le lendemain j'y suis retourné. Le lendemain après-midi, j'ai vu un tournoi de 501. Il y avait trois machines électroniques pour jouer. Ça se joue en équipe de deux. J'ai acheté mon jeu de dard à ce moment-là. Il était en morceaux, toutes sortes de morceaux: des pointes dures, des pointes pour les jeux électroniques, des plumes, des plombs. La première fois, j'ai essayé mon jeu chez moi avec les pointes de fer dans une cible en liège. Je me suis entraîné, ça fait cinq mois que je m'entraîne. Au bout de trois mois ma cible était fini. J'ai acheté une autre cible sur la rue Notre-Dame chez Sports Experts. Après plusieurs jours, j'ai été jouer à l'Assomption avec un de mes amis. On a gagné quelques parties. Le lendemain, on s'est inscrit à un tournoi à la brasserie Desjardins. Il y avait une trentaine de gars d'inscrits. Le «pot» est fait avec la mise de quinze dollars par gars. Le premier qui se rend à 501 gagne le «pot». On joue en équipe donc il faut diviser le «pot». On n'a pas gagné mais on est arrivé troisième. Je n'ai pas joué d'autres tournois mais je pratique encore chez moi.
Yves
Lucie est une bénévole très gentille qui travaille au foyer. Avec elle j'ai eu la chance de faire plusieurs sorties.
On a visité le Jardin Botanique, le Planétarium, le vieux fort de l'Ile Ste-Hélène, le château Dufresne et le cirque. Parfois on est allée magasiner à la Place Versailles. On est allée se promener au Parc Lafontaine pour voir les animaux. D'autres fois on est allée voir une pièce de théâtre et un bon film. On est allée dans le Vieux-Montréal faire des tours de calèche. Aussi nous sommes allées écouter de la musique. On a visité l'Aquarium et ses nombreux poissons. On a vu des singes, une croisière sur le fleuve. Au printemps on est allée à la cabane à sucre.
Denise Brophy
Je m'appelle Filomena Salemme.
Je suis une femme italienne qui vient de Rome une ville simplement merveilleuse. Je me trouve ici au Canada depuis dix-huit ans. Je trouve ce pays immense avec beaucoup de verdure et de nombreux parcs très propres. Tout le monde est chaleureux.
Depuis quelques années, j'ai commencé à écrire et à lire le français dans cette école qui s'appelle Un Mondalire.
C'est une expérience merveilleuse.
Mon professeur Gislaine m'aide beaucoup et elle est une femme merveilleuse! Je remercie de tout mon cœur toute l'équipe d'Un Mondalire
Filomena Salemme
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Je me présente, je m'appelle Jacqueline, j'ai quarante trois ans. Je suis comme vous une élève de français de l'atelier Un Mondalire du 14,224 De Montigny P.A.T. Je me suis inscrite pour un an afin de perfectionner mon français et ma lecture.
Mes loisirs sont mes cours de français, la peinture à l'huile et la marche avec mon chien, qui s'appelle Topsie, qui est toute petite et pleine de poils. Elle est très drôle et très intelligente.
Dans la vie, je suis mariée à un homme de cinquante et un ans qui travaille à la compagnie C.A.M.O. depuis vingt-neuf ans. Son emploi est ajusteur de machine hydraulique. De cette union naquit une jolie fille qui a maintenant vingt-trois ans qui se prénomme Sophie, elle vit maintenant en appartement. Pour subvenir à ses besoins, elle travaille dans un bureau comme répartitrice à la compagnie Service de Bureau Intégré, fournisseur de produits Toshiba.
Maintenant vous me connaissez un peu mieux.
Je souhaite bonne chance à tous
Jacqueline P.C.
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En effet, 1990 sera l'Année Internationale de l'alphabétisation. C'est-à-dire que durant toute cette année, il y aura plein d'événements pour souligner, à travers le monde, les problèmes d'alphabétisation.
Pour nous, Québécois, l'ouverture officielle de l'année internationale se fera le 8 septembre prochain à Québec. On y fera le lancement d'un «livre spécial» qui voyagera dans les différentes régions de la province. Ce «livre spécial» sera bâti à partir d'articles ou de dessins préparés par des participants(es) des différents groupes d'alphabétisation.
Différents événements seront à surveiller: cahiers supplémentaires dans le Journal de Montréal, conférences de presse, colloques etc..
Vous recevrez plus d'informations au début des ateliers en septembre prochain. Nous vous tiendrons informer.
Depuis que je suis des cours, je me sens plus grand
Et plus autonome
Ni trop confiant ni trop à l'aise avec un crayon à la main
Ils sont des milliers dans la même situation que moi
Simplement je veux dire que j'aime lire des livres
Dès que je peux, je regarde des journaux, des revues que je prends à gauche et à droite ou au nord et au sud
Et je commence a regarder ce que je suis en train de faire ça me fait réfléchir quand j'y pense
Sorti trop jeune de l'école pour moi a seize ans
Non madame, monsieur j'aime composer pour moi et je suis un peu fatigué de la main
Oh je ne me suis pas présenté! J'ai fait un petit tour en écrivant toutes les lettres de mon nom cherchez la première et la dernière lettre de chaque phrase vous le trouverez: bingo
Y-a-t-il un sport plus intéressant que le hockey?
Et je regarde ce. sport depuis que je suis tout petit et je le regarde même depuis que je suis adulte
Résumez ce que je veux dire; Ne soyez pas surpris de mes phrases sans «ni queue ni tête», c'est que j'aime blaguer
Salut, ça tire à la fin pour mes phrases; vous pouvez maintenant en lire d'autres.
Qui suis-je?
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