Table des matières

Présentation

Produire ensemble un document écrit tel a été le défi de ce livre pour les apprenants, apprenantes de toute la région de l'Estrie.

Chaque groupe, par région, a été entraîné dans le mouvement. Ainsi, 24 textes expriment un aspect typique d'un coin de pays.

C'est donc un livre collectif régional dont l'originalité concerne davantage le pouvoir personnel et collectif que les apprenants et apprenantes acquièrent durant le processus.

Bonne lecture

Alpha-Estrie

Les apprenantes et apprenants de Coaticook

La Perle de l'Estrie

Si vous voulez connaître un beau coin des Cantons de l'Est, lisez ce texte qui vous présente sa perle: Coaticook. Son nom est une déformation du mot abénaquis "Koatikeku" qui signifie "Rivière de la terre des pins". Selon le Guide Touristique Estrie, Coaticook fut "fondée en 1864, par le loyaliste Lévi Baldwin". La ville de Coaticook a été construite sur l'emplacement d'un ancien lac, ce qui explique les nombreux marécages qui entouraient le cœur de la ville. Par de patients travaux de drainage et de remplissage, les habitants ont réussi à modifier le cours de la rivière et à mater ses caprices.

La richesse agricole de cette région est remarquable. L'industrie laitière y est florissante: une grande fête annuelle, le Festival du Lait, souligne cette importante production chez nous. Cet événement attire beaucoup de visiteurs. Les produits de l'érable suscitent aussi un grand intérêt chez les propriétaires d'érablières et chez l'ensemble de la population. Les amateurs de sucreries savourent avec plaisir ces délicieuses gâteries saisonnières.

En plus, le plan manufacturier y est présent: nous avons un parc industriel et plusieurs petites ou moyennes usines. Notre ville est dotée d'un joli parc municipal où des jeux sécuritaires sont installés pour les enfants. Une grande piscine et une barbotteuse font la joie des petits et des grands. Aussi, la ville a aménagé un site de loisirs pour la détente des personnes du troisième âge. De magnifiques résidences logent déjà plusieurs de ces personnes. Un super projet est en voie de planification: une habitation de grand luxe avec jardin et piscine intérieurs s'élèvera bientôt, au cœur du centre-ville, pour ces personnes "d'âge libre".

Les gens de chez nous sont très fiers de leurs différents terrains de balle très achalandés. Il y a même dix-huit trous en construction pour compléter le parcours du neuf trous déjà existant pour les amateurs de golf. L'aréna est mis à l'honneur lors des tournois de hockey et des différents sports d'hiver intérieurs. Durant l'été, des compétitions de "moto-cross" déplacent bien des gens même de l'extérieur du pays. Comme vous le voyez, les sportifs sont bien choyés à Coaticook!

[Voir l'image pleine grandeur] Illustration de personnages occupant différents métiers.

Les artistes ont une place de choix dans le musée Beaulne, au château Norton. Ce monument historique fait notre fierté par ses expositions enrichissantes d'œuvres d'art. Les jeunes peuvent poursuivre leur formation académique dans des écoles bien dirigées et les moins jeunes terminent leurs études secondaires dans une polyvalente renommée: La Frontalière. C'est dans cet établissement que nous venons maîtriser notre langue maternelle: le français. La ville n'oublie pas non plus ses membres handicapés: un club social et un transport adapté facilitent leur intégration dans le milieu. Plusieurs clubs sociaux participent au mieux être de la population par leurs activités.

Pour mieux comprendre le développement de notre région, il nous faut vous présenter la rivière Coaticook d'où la ville tire son nom. Au cours des 15,000 dernières années, avec la fonte de la quatrième glaciation, la rivière s'est détournée de son ancienne vallée, elle "a dû se tailler un nouveau lit à travers plusieurs couches de roche" pour former une gorge étroite et profonde sur environ 750 mètres de long. Ses falaises escarpées, hautes d'environ 75 mètres, "voient, en effet, se ruer à leurs pieds, les eaux tumultueuses de la rivière Coaticook qui s'enfoncent dans la gorge en dévalant de nombreux rapides".

[Voir l'image pleine grandeur] La rivière s'est taillé un nouveau lit à travers plusieurs couches de roche" pour former une gorge étroite et profonde.

Dans la gorge elle-même, une grotte a été construite pour faciliter l'installation de l'usine hydro-électrique. Un long sentier pédestre de 2 km sillonne le parc des gorges et permet d'admirer la faune et la flore de cette région. Sur une des falaises des gorges, une tour d'observation, d'environ 20 mètres de haut, invite les braves à venir admirer les beautés environnantes. Des belvédères aménagés à des points stratégiques permettent l'observation d'un panorama fantastique. Des escaliers et des ponceaux agrémentent aussi la randonnée pédestre.

Mais tous ces points d'observation ne rivalisent pas avec la fameuse passerelle suspendue. De cette longue passerelle, la plus longue au monde: 169 mètres, un spectacle saisissant s'offre aux regards des passants. L'édification de cet impressionnant pont suspendu, de 50 mètres de haut, a débuté le 22 août 1988 pour s'achever le 16 décembre de la même année. Vive l'équipe de construction Couillard pour la rapidité de son magnifique travail, au coût minime de 628,000,00$. Plusieurs personnes, au moins 800 de 90,9kg, peuvent traverser, en même temps, en toute sécurité. Tous les gens qui visitent les gorges s'émerveillent de ce chef-d'œuvre unique. Nous en sommes très fiers!

Depuis le premier visiteur officiel du parc des gorges, le 1er juillet 1979, des milliers de personnes sont passées en emportant avec elles bien des souvenirs inoubliables. Après ce bref aperçu des beautés de chez nous, nous espérons avoir éveillé en vous l'intérêt et le désir de passer nous voir. Nous avons de coquets restaurants pour vous regaillardir et des motels dépareillés pour vous accueillir et vous reposer du voyage. Près du pont suspendu, vous trouverez un centre d'informations touristiques, "La Touristique". Il vous aidera à mieux connaître nos beaux sites et les coins pittoresques des environs. Pour vous guider chez nous, un coup d'œil à la carte ci-dessous vous renseignera...

[Voir l'image pleine grandeur] Carte géographique de la région de Coaticook.

Les apprenantes et apprenants de St-Michel

Le Pin Solitaire

Vous vous demandez pourquoi il y a une croix sur la petite île de la rivière Saint-François? Nous allons vous raconter son histoire.

Un pin solitaire a poussé sur le rocher entouré d'eau. Ce pin a vécu 300 ans environ. Dans la langue Abénaquise, on l'appelait "Mena'sen". Le 23 novembre 1913, la tempête a arraché les dernières branches du pauvre pin. Me Jérôme Adolphe Chicoyne a écrit un bulletin de recherches historiques en août 1897. Il parlait d'un combat entre tribus ennemis qui a eu lieu en février 1692.

Les Abénaquis ont aperçu la fumée du camp Iroquois. On croyait devoir se battre mais on remplaça le combat par un tournoi. Un guerrier de chaque tribu devrait courir autour du rocher jusqu'à épuisement. Le gagnant de la course avait l'honneur de tuer son ennemi. Les Abénaquis ont emporté la victoire.

En souvenir de cette histoire, une rue près de la rivière Saint-François se nomme "Abénaquis".

En 1934, la Société Saint-Jean-Baptiste de Sherbrooke a déposé une croix sur l'îlot. Elle en est propriétaire depuis le 14 janvier 1936.

Maintenant, le soir, lorsque vous passerez sur le pont Terrill, vous regarderez une croix illuminée qui vous rappellera l'histoire du Pin Solitaire.

La pollution

L'environnement est une préoccupation majeure. Nous voulons parler de notre ville et nos forêts aussi de notre eau potable.

Nous trouvons que nos gouvernements sont irresponsables de nos forêts. Ils disent faire des coupes à blanc. Nous voudrions bien qu'ils s'occupent de faire le ménage dans nos forêts. Faire plus de coupe sélective.

Sherbrooke a déjà commencé la récupération pour le papier. Si tout le monde s'occupe de la récupération du papier et du carton, nos forêts seraient mieux fournies. Ça ménagerait notre bois et nous aurions de belles forêts vertes pour se promener dedans, pour notre santé. Également, c'est l'une des seules villes qui fait la récupération des déchets toxiques.

L'Université de Sherbrooke concrétisera par des actions visant à mettre en valeur le procédé de décontamination des huiles contenant des B.P.C.

Déjà nos rivières et nos lacs sont pollués à cent pour cent. Le gouvernement devrait passer des lois plus rapides et plus sévères car nos environnements se détériorent très rapidement. Nos eaux ne sont plus de service pour nos besoins quotidiens. De plus en plus des gens achètent de l'eau potable dans les supermarchés.

Nous aimons bien y vivre dans notre ville car elle s'occupe du bien-être de la santé de l'environnement.

Sherbrooke est plus qu'une ville

"Sherbrooke, plus qu'une ville"

Sherbrooke "plus qu'une ville", comme on dit. Est-ce que tout le monde connaît bien son histoire?

Le premier nom de Sherbrooke était "Nikitoteguac" et la rivière St-François s'appelait "Asigônteku" qui signifie: rivière aux coquillages. Par la suite, Gilbert Hyatt donna son nom à la ville qui s'appela Hyatt's Mill. Dans ces mêmes années, il y avait un moulin à farine, un barrage, une forge ainsi qu'un chemin de fer nommé Graig. Ce chemin de fer permettait les échanges avec le reste du Québec.

Suite à révolution de la ville, on construit une prison, des églises et une académie. Mais la première guerre mondiale apporta des temps difficiles. Aussi, Monsieur Galt s'arrange pour encourager les industries à s'installer à Sherbrooke. La première population était anglophone. Les canadiens français arrivèrent seulement vers 1850. Le recensement, en 1871, enregistrait 2256 canadiens français sur 4 432 habitants, soit 51% de la population de Sherbrooke. Vers 1850, on bâtit une première brasserie et une usine de lainage. La première banque de Sherbrooke opéra en 1859 sous le nom de la "Eastern Townships Bank". De 1852 à 1881, la population passe de 3000 personnes à 7446.

La cathédrale St-Michel a été construite en 1874 et le séminaire St-Charles un an après. En même temps que le séminaire, les sœurs grises fondent le premier hôpital. Elles font bâtir aussi une deuxième partie qui devient l'hôpital général St-Vincent Paul.

Et, pour terminer, parlons du Sherbrooke actuel. Il est important de dire que la ville possède son Université et, surtout un autre centre important, le Centre Hospitalier Universitaire que l'on appelle "CH.U.S.".

Avec ces informations et votre participation de lecture, vous connaîtrez Sherbrooke un peu plus et vous verrez pourquoi Sherbrooke est plus qu'une ville!".

La légende du Pin Solitaire

En passant à Sherbrooke, sur le pont Terrill, on peut apercevoir une croix sur un îlot rocheux. Cette croix rappelle le lieu du passage de deux tribus indiennes: les Iroquois et les Abénaquis.

La légende en question a débuté dans les années 1600. Les Abénaquis et les Iroquois se disputaient le territoire. Ils se sont aperçu que le combat était inévitable. Ils ont décidé de choisir un guerrier de chaque tribu pour courir autour du pin qui, maintenant, est remplacé par la croix. Ils avaient comme but de courir jusqu'à épuisement total. Le gagnant devait supprimer le perdant. Les deux guerriers ont couru. L'Iroquois est tombé d'épuisement et l'Abénaquis l'a tué.

D'après les recherches d'un professeur de l'université Laval, vers 1890, le pin solitaire avait 300 ans. Vers 1913, le pin a été frappé par la foudre. Pour le remplacer, la ville a fait implanter une croix en mémoire de la légende des Abénaquis.

Le Centre Hospitalier Universitaire

Comparées aux autres facultés de médecine canadiennes, notre faculté est la plus petite et la plus jeune. Elle existe depuis 29 ans. Elle est reconnue au niveau du bon travail de ces professeurs-chercheurs.

La faculté a été créée le 9 février 1961, son premier directeur était le Dr. Gérard Larouche. En 1961, on décida que la faculté comprendrait un hôpital universitaire. Donc, il ne s'agissait plus seulement d'une faculté de médecine, mais également d'un hôpital. Le 9 février 1962, l'université installa son centre médical. À l'été 1965, le centre médical s'appelait le Centre Hospitalier Universitaire ou C.H.U.

La recherche occupe une place très importante à la faculté. Les buts de la faculté de médecine sont l'amélioration de la santé et le progrès des sciences. Il y a la recherche en médecine nucléaire. Grâce à leurs bonnes idées, ce groupe de chercheurs a reçu un prix unique au Canada. On fait aussi des recherches sur les maladies du cœur. Maintenant, on peut utiliser l'ordinateur pour soigner certains problèmes du cœur. Des recherches sont faites sur les maladies de l'intestin. Présentement, le C.H.U. travaille sur quatre cents cas de maladie de l'intestin. On s'intéresse à savoir comment le poumon se défend contre les polluants. D'autres recherches se font actuellement au C.H.U., mais nous ne les avons pas toutes étudiées.

Donc, malgré la jeunesse et la petitesse de notre faculté de médecine, elle possède une grande expérience.

Faculté: Partie de l'université où se donne des cours.

Sherbrooke: La capitale régionale aux dimensions humaines

Résumé historique

Son emplacement géographique se situe dans la zone des Appalaches, au point de confluence des rivières Magog et Saint-François. Son passé historique remonte déjà à 8000 ans avec les premiers habitants qui étaient des chasseurs nomades, selon les archéologues. Ensuite, vers les années 1534 à 1791 ce sont des Amérindiens des tribus Abénaquis qui campaient ici pour s'approvisionner de gibier et de poisson. Mais aussi le 17e siècle était le siècle de la bataille entre les Anglais et les Français et de l'indépendance des États-Unis. Beaucoup des Américains fidèles au roi d'Angleterre sont venus s'installer au Bas-Canada qui est la région des Cantons de l'Est aujourd'hui.

Le 2 février 1818, Sir John Coupe Sherbrooke a permis aux colons d'établir à la fourche des rivières Saint-François et Magog de désigner leur village au nom de Sherbrooke. Il y avait cinquante-trois (53) personnes, quinze (15) familles à l'époque. Depuis ce temps-là, Sherbrooke a commencé à grandir lentement au début mais sûrement. C'était l'époque de l'industrialisation et il faut ici mentionner l'effort considérable de Monsieur Alexander Fillsch Galt qui a doté la région d'une liaison ferroviaire avec Montréal.

De ce fait, la population a augmenté très vite avec l'arrivée des Canadiens Français après 1850.

De 1880 à 1920 plusieurs industries naissèrent à Sherbrooke. Entre autre, on fabriquait des pièces pour les locomotives et de la machinerie pour des moulins à papier et pour les mines. Comme Sherbrooke comptait déjà plusieurs habitants, il fallait penser à des services hospitaliers, à l'enseignement et aussi aux conditions d'hygiène: système d'égouts et enlèvement d'ordures.

Le Domaine Howard

En 1923, à la mort de son père, Charles Benjamin devient président de la compagnie. Homme d'affaires ambitieux, il agrandit son entreprise et fait à nouveau construire des moulins dans d'autres régions du Québec, dont quelques-uns en Abitibi.

C'est en 1916 que Charles Benjamin touche à la politique municipale. En 1926, 1930 et 1935, il est élu député libéral au fédéral. Le 9 février 1940, il est nommé sénateur. Dix ans plus tard, en 1950, il se présente à la mairie de Sherbrooke pour y être élu. Sa grande implication dans son milieu lui vaut d'être honoré de la médaille Georges VI et Élisabeth II.

Le Domaine se compose de trois pavillons. Les travaux pour la construction du Pavillon I ont débuté en 1917 pour se terminer en 1920. Ce pavillon de type victorien est construit avec de riches matériaux et à des dimensions imposantes. Il fut la demeure permanente de la famille de Charles.

Le Pavillon II a été terminé quant à lui en 1923. Il avait 33 pièces dont 10 chambres à coucher, 2 solariums et une serre.

Le Pavillon III a été terminé en 1920. Ce bâtiment se nommait "Vanier" en l'honneur des frères Vanier, deux fidèles serviteurs de la famille.

Charles Benjamin Howard, propriétaire du Domaine qui porte son nom, est né le 27 septembre 1885 à Smith Mills, dans le comté de Stanstead. Son père, Benjamin-Cate (1865-1923) d'origine irlandaise, sa mère Helen E. Salis, décédée en 1941, d'origine écossaise ont donné naissance à deux autres enfants: William et Gladys. Charles Benjamin fait ses études à Stanstead ainsi qu'au Séminaire St-Charles Borromée à Sherbrooke. À l'âge de 15 ans, Charles Benjamin devient l'employé de son père, alors commerçant de bois dans la compagnie qui porte son nom "B.C. Howard et Compagnie". En 1908, il devient l'associé de son père et de son beau-frère D.T. Salis. La compagnie fait construire plusieurs scieries dans les régions de la Beauce, de Dorchester, de Bellechasse et de Montmagny.

En 1908, Charles Benjamin épouse Alberta May Campbell qui lui donne quatre enfants: Benjamin Campbell, Harold, Douglas Stevens et un dernier enfant qui meurt très peu de temps après sa naissance. Malgré ses occupations nombreuses, Charles Benjamin se fait un devoir de s'impliquer dans le développement social de la communauté de Sherbrooke. Il occupe des fonctions importantes au sein de plusieurs institutions, organismes et compagnies.

Le 22 mars 1913, son père achète le terrain de la British American Land Co. qui est situé dans le nord de la ville de Sherbrooke, une superficie d'environ 60,000 mètres carrés et qui deviendra le site du Domaine Howard.

Le Sénateur Charles Benjamin Howard est décédé subitement à l'âge de 78 ans, à sa résidence du 221 de la rue Moore. En 1962, la ville de Sherbrooke devient propriétaire du Domaine qu'elle achète pour la somme de 285,000$. De 1964 à 1972, il y eut plusieurs expositions industrielles et en 1972, la ville installe ses services. Aujourd'hui, les serres de la ville y sont installées et font la joie des Sherbrookois et Sherbrookoises et de nombreux visiteurs.

Nous espérons que les personnes qui liront ce texte en sauront davantage et auront le goût de venir visiter ce riche domaine. Nous vous souhaitons, avec plaisir, la bienvenue à Sherbrooke.

Groupe de français de base sur mesure

Le Domaine Howard, octobre 1988, publié par le Bureau du tourisme et des congrès de Sherbrooke.

L'histoire de l'Hydro-Sherbrooke

C'est le 24 juin 1880 que les Sherbrookois voient pour la première fois l'éclairage électrique. En 1889, toute la ville est illuminée par un réseau de 52 lampes. C'est en cette même année qu'une centrale hydro-électrique est construite sur la rivière Magog, au coin des rues Belvédère et Frontenac. Dix ans plus tard, en 1899, le conseiller municipal, Daniel McManamy, met en place un projet visant la municipalisation du réseau hydroélectrique, qui permettait d'offrir un meilleur service à meilleur coût aux habitants de la ville. La ville tient un référendum en 1908 sur cette question et la population appuie massivement le projet. Toutes les installations et les actifs de la Sherbrooke Power Light Co. deviennent la propriété de la ville de Sherbrooke.

Les débuts des années 1900 voient apparaître plusieurs usines dont l'électrification de la ville y est pour quelques chose. En 1937, Sherbrooke célèbre son centenaire et donne le slogan "Sherbrooke, ville électrique" aux festivités. Pour cette occasion, toutes les rues principales, les édifices et les ponts sont illuminés par des milliers d'ampoules électriques. Les journaux de toute l'Amérique du Nord en parlent.

En 1963, le gouvernement du Québec nationalise l'ensemble des compagnies privées d'électricité: Hydroquébec voit donc le jour. Ces dernières contrôlent 47% du marché. L'Hydro-Québec quant à elle en contrôle 41% et 7% pour les municipalités, dont Sherbrooke. Il faut bien comprendre que la nationalisation de l'électricité ne concerne que les compagnies privées. Les municipalités sont libres d'en garder le contrôle. Ce fut le cas pour Sherbrooke avec Hydro-Sherbrooke qui reste "l'un des plus importants, sinon le plus important réseau d'électricité encore autonome".

Nous sommes maintenant plus renseignés sur l'histoire de l'Hydro-Sherbrooke et nous espérons que cela vous a plu.

Nous tenons à remercier les étudiants et étudiantes qui ont participé à ce rédigé ainsi que la Commission scolaire catholique de Sherbrooke de nous avoir permis de vivre cette expérience unique et que nous espérons répéter. À certains moments ce fut difficile mains combien enrichissant.

La Société d'histoire des Cantons de l'Est et le comité du Centenaire de l'électricité à Sherbrooke, Sherbrooke, ville électrique (1888-1988) Sherbrooke, 1988.

Les apprenantes et apprenants de Valcourt

Festival International de la motoneige à Valcourt

Depuis sa 8e année, Valcourt est devenue l'hôte d'un grand festival. Connais-tu le Festival International de la motoneige? Eh! bien, c'est de lui que j'aimerais te parler. C'est le plus grand rassemblement de motoneigistes au monde. L'an dernier, il en a attiré quelque 40,000. Ils provenaient de tous les coins de l'Amérique du Nord. Il y en avait même de l'Europe.

Grand Prix de Valcourt

À ce festival, on a intégré le Grand Prix de Valcourt. C'est l'événement motorisé hivernal le plus spectaculaire au Canada.

Trois jours de sensations fortes! Les meilleurs coureurs Américains et Canadiens en Formule 1 sont là. Ils se mesurent lors du Défi International. Ces champions de la motoneige présentent sept classes différentes. Ils s'affrontent à des vitesses de plus de 160 km/h sur glace vive. Des finales sont disputées chaque jour. Qui l'emportera cette année en Formule 1? Les paris sont ouverts!

Événement touristique en Estrie

Pour la 3e fois de son histoire, le Festival de la motoneige a reçu un prix. En novembre 1989, il a été proclamé l'Événement Touristique en Estrie. C'est tout un honneur! Pour atteindre un tel succès, il faut une bonne organisation.

Organisation

Plus de 400 bénévoles y travaillent. Des préposés à la sécurité sont toujours présents. Un VISA de 40$ te permet d'avoir accès à toutes les activités du Festival. Par contre, tu obtiens des privilèges et des services d'une valeur de 90$. C'est tout une aubaine!

Activités

Parmi les meilleures activités, il y a: essais de motoneiges SKI-DOO 1990, buffet des motoneigistes, souper-spectacle, jeux populaires, courses du Grand Prix de Valcourt, visite de l'usine Bombardier Inc., visite du tout nouveau musée International de la Motoneige, unique au monde.

Hébergement

Pour t'héberger comme visiteur, rien n'a été épargné. L'hébergement est assuré grâce au concours de 4 villes satellites. Ces villes sont: Granby, Magog, Drummondville et Sherbrooke. Une navette-autobus entre Valcourt et ces villes est assurée en matinée et en soirée.

Invitation

Les organisateurs de la 8e édition du Festival Internationale de la motoneige de Valcourt t'invitent. Oui, ils t'invitent à vivre une expérience unique. Viens fraterniser et t'amuser en compagnie de milliers de motoneigistes. Tu as rendez-vous du 7 au 11 février. C'est à Valcourt que ça se passe!

Situation géographique

Valcourt est située au cœur de l'Estrie, à 45 km de Sherbrooke et à 130 km de Montréal. 210 km la séparent de Québec. La frontière américaine est à 80 km. Valcourt a une superficie de 5,17 km carré. Environ 1080 familles y vivent. C'est l'endroit idéal pour ceux qui aiment la nature.

Joseph-Armand Bombardier

Mon nom est Joseph-Armand Bombardier. J'aimerais vous amener avec moi en 1921, alors que j'avais 13 ans. Vous acceptez de me suivre? J'en suis heureux!

Mon passe-temps favori, c'est de démonter des mécanismes. Pour moi, les pièces d'horloge et de cadran c'est très précieux. J'ai besoin de leviers, de ressorts et de roues d'engrenage. Avec ces pièces, j'essaie de faire fonctionner mes jouets comme des autos ou des tracteurs. Pendant que mes copains s'amusent à pratiquer différents sports, moi, je fabrique des jouets. Et, ça marche! Sur la terre ou sur l'eau! Je suis fier de ma petite locomotive, de mon mini-canon et de mon bateau miniature. Tout le monde est en admiration devant mes jouets!

J'aime la mécanique plus que tout au monde. Je cherche à comprendre les mouvements qui activent les moteurs. Je passe la plus grande partie de mon temps dans l'atelier de mon père. À 15 ans, je conçois, assemble et essaie mon premier véhicule à neige. Mais, il fait tellement de bruit, que mon père m'ordonne de le détruire!

En 1926, je m'installe dans un petit garage que m'a construit mon père, à Valcourt. Valcourt, c'est mon village natal. On y compte environ 300 habitants. L'hiver est difficile à vivre.

Pour les gens des campagnes, c'est l'isolement total. Pour les urgences, il y a les traîneaux, les chevaux... l'aventure. Mais, certaines personnes doivent continuer de circuler quand même. Ce sont les trappeurs, les bûcherons, les médecins, les prêtres. C'est à eux que je pense en imaginant un petit véhicule qui leur permettra de se déplacer l'hiver. Un petit engin rapide, maniable, pratique. Durant dix longs hivers, je cherche les moyens de contourner les nombreux pièges tendus par la neige.

Enfin! ça y est.

En 1937, je ferme mon garage. Je deviens fabriquant d'une de mes propres inventions: l'autoneige. Imaginez, un véhicule motorisé qui peut circuler sur la neige! Le 29 janvier 1941, c'est jour de fête à Valcourt. Tout le village inaugure la grande usine. La production pourra atteindre 200 autoneiges par année.

Plusieurs autres inventions sont brevetées et produites par la suite.

En 1960, c'est le lancement d'un petit véhicule appelé SKI-DOO. C'est une motoneige! Voilà ce qu'il faut aux missionnaires du Grand Nord, aux trappeurs, aux gardes-chasse, aux surveillants de lignes téléphoniques ou électriques et aux sportifs.

Rapidement, le SKI-DOO donne naissance à un nouveau sport. Des clubs de motoneigistes se forment un peu partout. En 1962, il y en a déjà au Québec, en Ontario et aux États-Unis.

Nous voilà déjà en 1964. J'ai 56 ans.

Malheureusement, le 18 février, je dois quitter tous ceux que j'aime. Un cancer généralisé m'y oblige. Mais, mon entreprise ne s'arrête pas là. Au contraire, elle devient très prospère. Le personnel ne cesse d'augmenter. Au plus fort de la production, on embauche jusqu'à 2000 employés. En 1989, ils ont fabriqué la 1,829,715e motoneige.

Je vous invite à Valcourt. C'est une ville maintenant. Elle est située au cœur de l'Estrie. Vous la trouverez à 45 km de Sherbrooke et à 130 km de Montréal. 210 km la séparent de Québec. La frontière américaine est à 80 km. Un musée, unique au monde, vous présente mes inventions. Vous verrez, c'est tout comme si j'y étais encore!

Les apprenantes et apprenants de Lac-Mégantic

Le sirop d'érable

Dans la grande région de Mégantic, on trouve beaucoup d'érablières. Ce coin de pays voisine la Beauce et le Maine.

De nombreux producteurs vivent des produits de l'érable. Qu'elles soient petites ou grandes, les propriétaires tirent de leurs exploitations des revenus importants.

Généralement, le temps des sucres arrive avec le printemps. Mais pour les "sucriers", le printemps peut débuter plus tôt. En effet, dès février, les érablières chaudes connaissent les premiers préparatifs.

Chaussés de raquettes, des hommes et des femmes vont entailler les érables. Autrefois, on perçait des trous dans les arbres à l'aide d'un vilebrequin. Puis on installait les chalumeaux et les chaudières. On parcourait l'érablière pour ramasser et transvider l'eau d'érable dans une "tonne". Celle-ci était tirée par le cheval jusqu'à la cabane. Ce n'était pas toujours facile et pour les hommes et les chevaux surtout quand on avait de la "neige aux fesses".

Depuis quelques années, les chaudières font place à la tubulure. La perceuse remplace le vilebrequin. La modernisation facilite grandement le travail. Mais faire du sirop demeurera toujours un art malgré l'équipement spécialisé. Il faut connaître ça. De l'érable à la table, l'eau subira plusieurs transformations avant de devenir du sirop.

Le sirop est le produit de base. D'autres sous-produits connaissent une grande popularité. Qui n'a pas goûté à la tire, au beurre d'érable, au sucre mou et aux bonbons pour ne nommer que ceux-là. Ces produits se retrouvent sur les tables lors des fêtes à la cabane à sucre. Les gens y viennent en famille en groupe ou avec des amis. Ils peuvent déguster des "oreilles de crisse", des œufs dans le sirop, du jambon glacé à l'érable, des fèves au lard etc.. Le tout arrosé de réduit, qui lui, peut être réduit de ti-blanc...

La région tire une grande fierté de ses érablières. Mais elles sont menacées par les pluies acides. Tout doit être fait pour sauvegarder ce patrimoine naturel.

Aux premiers signes du beau temps, la sève monte en nous. Tout comme celle des érables qui annonce l'éveil de la nature.

Le lac Mégantic

La ville de Lac-Mégantic est située à soixante-dix milles de Sherbrooke, à vingt-cinq milles de la Beauce et à vingt-et-un milles des frontières américaines. Les gens d'ici ont la chance d'avoir un beau lac. Son nom, Mégantic, vient du mot abénaquis "Namesokanjik" qui veut dire: lieu où se tiennent les poissons. Le lac se jette dans la rivière Chaudière. Cette dernière se rend jusqu'à Québec dans le fleuve St-Laurent.

La superficie du lac est de onze milles de longueur et de quatre milles de largeur. Il a une profondeur de deux cent quarante-cinq pieds. Trois municipalités entourent le lac.

Autrefois, le lac a connu des périodes très mouvementées. En été, les billots de bois étaient acheminés jusqu'aux moulins à scie. Des bateaux à vapeur transportaient les passagers, la marchandise et le courrier. En hiver, les gens traversaient le lac en carriole. Ils évitaient les mauvaises routes et écourtaient pour certains, le trajet de moitié.

Aujourd'hui, le lac est populaire pour les sports nautiques. Avec le lac, la région offre à la population et aux touristes de nombreuses activités. Durant la belle saison, la Base de plein air accueille monsieur et madame tout-le-monde. On peut y faire du camping, du canot, de la voile et de la planche à voile. Les amateurs de pêche peuvent capturer du saumon, de la truite arc-en-ciel et de la truite grise. Un bateau de croisière avec restaurant gastronomique, invite les touristes à faire le tour du lac. Ce voyage leur donne l'occasion de voir un autre tableau de la région.

Dès le retour de l'hiver, le lac ressemble à un petit village. De minuscules cabanes de toutes les couleurs abritent les sportifs de la pêche blanche. Patineurs et motoneigistes pratiquent leur sport favori. Mais attention, il faut s'assurer de la résistance de la glace.

Entouré de montagnes et de forêts, le lac offre un panorama splendide. Il est un joyau pour les vacanciers.

Les apprenantes et apprenants Valorisation Alpha

La belle histoire de notre région dans le Haut St-François

Cet endroit représente beaucoup d'espace pour nous et nous l'aimons énormément.

Notre région possède plusieurs beautés comme les fleurs, la propreté de nos maisons etc. Aussi, dans notre région on pratique les sports tels que le tennis, le hockey, le patin, la natation.

Il y a une fête nationale à Bury fêtée depuis de nombreuses années. Ils ont aussi une belle parade et des tires de chevaux donc beaucoup de choses à voir. À Cookshire on a le festival du pain. Il est agrémenté de beaux kiosques, une jolie parade qui présente de vieux véhicules. Le Ministère des Terres et Forêts transplante des petits sapins. Des engagés protègent la plantation. On a des érablières à visiter; ils font de la bonne tire et du bon sirop. Les cultivateurs produisent de bons fruits et légumes et des produits laitiers. Il y a une belle culture de pommes de terre à Cookshire chez M. Dionne. À Bury, une fromagerie chez M. Lapointe.

Dans notre région, on peut cueillir des fraises, framboises, bleuets. On aperçoit beaucoup de bêtes sauvages comme l'orignal, lièvre, perdrix et surtout le chevreuil. On peut faire de belles promenades dans nos chemins de campagne en regardant les ruisseaux couler. La population vit grâce aux manufactures telles que Cascades Bonar, Bonair, Genpak, etc.

Pour tout vous dire que dans notre région, on trouve de belles choses et on est heureux. Ceci est un portrait de notre merveilleuse région.

Les apprenantes et apprenants d'Asbestos

Un trésor de la terre

Le Québec demeure une province riche en matières premières. Asbestos, ville productrice importante d'amiante, en fait partie. Notre ville se situe à environ cent soixante-six kilomètres des villes de Montréal et de Québec.

L'amiante, dans notre région, a été découverte par un touriste en visite sur la ferme de Charles Webb en 1881. Ce minerai, de type crysotile, est une roche fibreuse de couleur verdâtre où apparaissent des veines diagonales blanchâtres. Celles-ci ont l'apparence de la soie.

Jusqu'en 1961, on sortait le minerai d'amiante de la mine souterraine mais pour produire davantage, la méthode a été changée. Présentement, les mineurs retirent cette pierre d'un immense puits à ciel ouvert. Ses dimensions impressionnent avec ses deux kilomètres et demi de diamètre et ses trois cent quarante et un mètres de profondeur.

Partout où le feu et la chaleur intense menaçent la sécurité de l'homme, l'amiante offre une protection incomparable. L'amiante sert tout le monde d'une façon ou d'une autre: la ménagère, l'automobiliste, l'employé de bureau ou d'usine, le voyageur dans l'air, sur terre et sur mer. Voici quelques-uns de ces produits: tuiles pour planchers, draperies pour endroits publics, bardeaux d'amiante pour les murs et les toitures, etc.. Mélangée à d'autres matériaux, l'amiante est utilisée dans la garniture des freins, dans les conduites d'eau, d'égouts, dans la protection des câbles électriques souterrains et dans la fabrication de feuilles qui servent à isoler l'équipement électrique.

Utilisée dans des conditions sécuritaires et contrôlées, l'amiante ne présente pas un grave danger sur la santé des travailleurs et celle de la population. Le public peut être tout à fait rassuré; il ne court aucun danger.

Il est prouvé que jusqu'à date, on n'a pu trouvé un produit remplaçant l'amiante pour sa résistance aux hautes températures et à l'usure.

Si vous voulez en savoir davantage, venez nous visiter. Vous pourrez observer notre mine à ciel ouvert et vous renseigner à notre Musée minéralogique situé sur la rue Legendre. Vous y verrez, en plus de notre "minerai magique", une grande quantité d'autres minerais trouvés dans notre mine.

N'oubliez pas, J.M. Asbestos Inc. exploite la plus grande mine d'amiante au Canada.

Bienvenue à tous.

[Voir l'image pleine grandeur] Personnages en mongolfière.

Les apprenantes et apprenants de l'Arbralettre

Sherbrooke: deux rivières

Notre belle ville de Sherbrooke possède deux rivières: la St-François et la rivière Magog. La rivière St-François sépare l'est et l'ouest de la ville. Autrefois quand les indiens vivaient ici, eux pouvaient pêcher car à ce moment là, l'eau n'était pas polluée. Aujourd'hui on y retrouve toutes sortes de résidus qui rendent la pêche et la baignade impossible.

À Sherbrooke, un organisme se préoccupe de cette pollution. Unique au Québec, la Maison de l'Eau est un centre d'information et de sensibilisation à l'environnement aquatique. Elle est située près de la plage Blanchard anciennement nommée la plage St-Esprit. Depuis 1982, la maison de l'eau offre des activités éducatives sur l'environnement. L'objectif premier de ces programmes est de développer un sentiment de responsabilité face à l'environnement en suscitant des comportements favorables à la préservation du patrimoine écologique.

L'édifice abrite une salle d'exposition ainsi qu'un amphithéâtre. Quelques dizaines de milliers de personnes ont déjà à ce jour profité des programmes éducatifs.

La maison de l'eau est ouverte à tous les gens. Elle vous offre une exposition de la rivière Magog. Il y a sur place plusieurs activités d'interprétation: présentations audio-visuelles, conférences et visites guidées des sentiers. Des naturalistes répondent à vos questions sur tous les sujets relatifs aux sciences naturelles et à la rivière Magog.

La rivière Magog prend sa source dans le lac Magog et coule sur une longueur de trente kilomètres dont sept kilomètres dans Sherbrooke. Au cœur de la ville dans le parc Jacques-Cartier, elle s'élargit pour former le lac des Nations, puis, elle se dirige vers la gauche et semble se tailler un passage dans le roc. Ça paraît ça, mais c'est à cause de la digue à la hauteur de la rue King. C'est ça qui contribue à accumuler l'eau pour former le lac des Nations. La même digue sert à retenir l'eau qui génère le pouvoir électrique. La Royal-Electrique Co., à Sherbrooke. Elle fit construire une centrale hydro-électrique sur la rivière Magog, au coin des rues Belvédère et Frontenac, on lui donna le nom de la centrale Frontenac, en décembre 1988.

La rivière Magog serpente alors dans les gorges et rejoint la rivière St-François pas très loin de l'extrémité nord de la rue Wellington. En arrivant au point de rencontre des deux rivières, la St-François recueille les eaux de la fonte des neiges sur un parcours de trois cents kilomètres.

Là où la rivière Magog longe le parc Jacques-Cartier, elle prend le nom de lac des Nations. Site enchanteur où à chaque été au mois de juillet, pendant cinq jours, il prend une allure de fête.

Des activités variées attirent la foule. À cause du lac, l'activité principale est la compétition de ski nautique, de niveau international. On pourra dire qu'une "rue du trésor" est aménagée pour que les artisans de la région puissent exposer et vendre leurs produits. Tous les soirs pendant les cinq jours des groupes "pop" et des chanteurs renommés font vibrer leurs fans.

Mais, le moment le plus attendu c'est le défilé de nuit des chars allégoriques avec ses milliers de lumières, qui se laissent glisser doucement sur l'eau. Ce moment est suivi d'un feu d'artifices encore plus fantastique puisque le lac comme un miroir reflète la magie de toutes ces couleurs.

Un peu plus bas sur l'autre rivière, un sanctuaire célèbre surplombe la vallée de la rivière St-François. C'est le sanctuaire du Sacré-Cœur de Beauvoir qui a été fondé en 1920 par l'abbé Joseph-Arthur Laporte.

L'abbé Laporte appela ce lieu "Beauvoir" parce que la colline sur laquelle est situé le sanctuaire permet d'avoir une excellent point d'observation sur les environs de Sherbrooke.

Les débuts ont été très modestes. Il érigea une statue du Sacré-Cœur. Peu à peu des pèlerins allaient sur la colline pour y prier.

Après la mort de l'abbé Laporte en 1921, Mgr. Desranleaux de Sherbrooke, demanda aux Pères Assomptionnistes de continuer cette bonne œuvre. Ils ont pris à cœur de favoriser le culte au Sacré-Cœur.

Une grande beauté émane des monuments sur la vie de Jésus.

Les pèlerins viennent en grand nombre. Du mois de mai au mois d'octobre, la messe se dit en plein air.

En novembre, notre groupe s'est recueilli devant un paysage hivernal de la rivière St-François. Nous nous sommes arrêtés sur sa rive pour saisir d'avantage l'ensemble du paysage qui nous était apparu soudainement si étrange et merveilleux, par la prise de vue de ces glaces qui se déplaçaient sur l'eau comme si elles valsaient tout en prenant l'allure d'une grande nappe de dentelle blanche et or sur tapis d'eau, de couleur foncée.

En nous éloignant un peu des bruits de la rue, nous avons même entendu le chant de ces glaces, qui en se touchant en alternance émettaient des petits grinchements qui produisaient le bruit d'un patineur solo. Si l'on prête un peu plus d'attention au décor, on s'aperçoit que les arbustes dont les branches baignent dans l'eau, ressemblent à une chevelure argentée qui brille sous les rayons du soleil. Quand les branches sont touchées par les rosettes de la nappe de glace, des petits glaçons se fracassent et tombent en chantant comme du crystal qui se brise.

Une harmonie visuelle et auditive s'est établie entre cette peinture vivante et nous pendant un bon moment. Nous avons été envahis par cette sublime et royale beauté. Tout ce tableau s'était dessiné sous la magie de Dame Nature. Quelle fée prodigieuse!

Toutes ces émotions, nous les avons partagées et c'est ce qui nous a inspiré le thème des deux rivières.

Les sports en Estrie

Ce texte a pour but de vous présenter quelques activités sportives et récréatives pouvant être faites en Estrie. Nous espérons que ces sujets que nous allons discuter vous intéresseront, bienvenue à tous.

Les sports à Magog Orford

Le ski alpin est très connu au Magog Orford. Il nous offre un personnel entraîné et qualifié et il nous assure un enseignement efficace et agréable pour les débutants. Après avoir fait la pratique, ils nous offrent le verre de l'amitié sur une terrasse ensoleillée. Ils ont un beau réseau d'auberges et d'hôtels qui contiennent 2500 chambres, plus des activités de soirée très variées. Une infirmerie si quelqu'un se blesse. Saviez-vous qu'au Magog Orford il y a 33 pistes de ski totalisant 40 km, plus 20 acres de sous-bois? La capacité totale des remontées mécaniques est de 9600 skieurs à l'heure. Ils ont 853 mètres d'altitude, 540 mètres de dénivelés et il y a beaucoup d'autres sports. Un beau terrain de golf de 18 trous dans un décor pittoresque unique.

Il y a aussi deux magnifiques lacs: Stukley et Fraser où l'on peut faire du ski nautique, de la planche à voile, de la pêche, du bateau, du canot et de la baignade. Si vous êtes sportif, venez faire du sport au parc du Mont Orford.

Le ballon balai

Le ballon balai est un sport qui est exigeant. Ceux qui donnent leur nom pour jouer, c'est comme pour le hockey. Ça demande de la concentration, c'est très dangereux pour la respiration pour ceux qui fument et qui boivent. Il faut être en forme pour jouer au ballon balai. Comment se forme une ligne par ici: Il faut avoir en tout 8 équipes. Quand on a joué environ une dizaine de parties, on peut participer à des tournois qui se jouent à plusieurs endroits. Par exemple: Sherbrooke, Deauville, Rock Forest, Magog, Ste-Pie-de-Bagot et Victoriaville. Il faut trouver un ou des commanditaires pour l'habit, pour les balais, pour la glace. Dans un tournoi, si l'équipe gagne, ils attendent qu'une autre gagne pour jouer contre cette équipe. Lorsque le trophée est gagnée, il va au commanditaire. Le ballon est une grande activité sportive par chez nous.

Tir de chiens

Les chiens sont de race esquimaude. Ils prennent des chiens spécialement dressés pour ce travail et d'une robustesse remarquable. Disciplinés et infatiguables, ils obéissent aux ordres de leur maître. Le traîneau est fait de bois, il n'a pas de roues, il glisse sur la neige et sur la glace. Cela a lieu une fois par année au mois de janvier le 23 ou 24. Il y a des beaux chiens et espérons qu'il y en aura longtemps. C'est à Fleurimont.

Le Canadien de Sherbrooke

L'aréna est située sur la rue Parc. Il peut y entrer 4332 personnes pendant une partie de hockey. Le Canadien est à sa sixième année ici. Ils ont gagné la coupe "Calder" en 84-85. Ils ont terminé 2 fois en première position. Il y a eu des vedettes dans cette équipe comme Roy, Riendeau, Thibodeault, et des hommes forts comme: Kordic, Flecher, Martinson et les frères Roberge. Venez encourager cette équipe gagnante!

La chasse et la pêche

À partir du 28 avril, on peut aller à la pêche pour attraper la truite dans le lac Massawipi. Le 20 mai, c'est à St-Gérard au doré, au brochet dans le lac Aylmer. Pour la chasse c'est dans la zone 6 à Stoke, durant l'été, nous préparons la chasse à l'arc. Elle commence le 30 septembre jusqu'au 13 octobre. C'est celle du chevreuil ou de l'orignal.

Du 15 octobre au 20 octobre, dans la zone 4 de Disraeli, on peut aller à la chasse à la carabine à l'orignal. Dans la zone 6 à Stoke, du 1er novembre au 15 novembre, il y a la chasse à la carabine aux chevreuils. Bienvenue à la pêche et à la chasse dans la région, il y a de bonnes prises à faire.

Le C.A.P. au Collège de Sherbrooke

Le C.A.P. c'est une centre de l'activité physique situé sur la rue Parc. C'est la meilleure place pour faire des sports d'ailleurs la carte de membre coûte seulement cent cinq dollars. On peut y faire des poids et haltères, de la piscine, du bain sauna, du badminton pour un an. On peut y faire de la danse aérobique plusieurs fois par semaine une durée de trois mois. Le prix est de soixante-cinq dollars. On vous conseille de venir à vous tous, cela vaut la peine et il y a encore beaucoup d'autres activités à y faire.

Mont-Joye

On peut faire beaucoup de sports comme le tube de montagne du ski alpin sur 18 pistes. Aussi du ski de fond et au printemps, il y a une cabane à sucre. J'oublie de vous dire qu'il y a du ski de soirée. Cette place est à North-Hatley. Bienvenue à Mont-Joye. C'est très amusant!

La légende du rocher au Pin Solitaire

Nous voulons vous raconter la légende du rocher au Pin Solitaire qu'on appelle aussi Mena'sen. Ce petit rocher est situé dans la rivière St-François près du pont Terrill à Sherbrooke.

Il y a très longtemps, les Indiens de la tribu des Abénakis sont allés dans un village des États-Unis. Ils ont mis le feu, massacré, tué les gens du village. Ils ont fait des prisonniers qu'ils ont amenés et traînés jusqu'à leur campement.

Pendant qu'ils célébraient leur victoire, deux prisonniers fiancés ont réussi à s'enfuir pour retourner dans leur village et se marier. Les amoureux ont parcouru le long de la rivière St-François et rendus à Ktiné (Sherbrooke) la fiancée est morte d'épuisement dans les bras de son amant.

Le fiancé, écrasé par le chagrin, a regardé vers le ciel et a vu un rayon de soleil frapper le petit rocher. Alors il a amené sa fiancée sur le rocher pour l'ensevelir. Avant de mourir à son tour, il a planté un jeune pin qui, selon la légende, a pris racine dans le cœur de sa bien-aimée.

Ce pin a vécu deux cents ans malgré les intempéries. En 1913, la foudre a frappé le pin. Certains marchands ont décidé de le couper et de faire des reliques pour les vendre à ceux qui voulaient un souvenir de cette légende. Et puisque beaucoup de gens en réclamaient, les marchands sont allés couper d'autres pins dans les forêts! Voilà la fin de notre légende.

Les montagnes de l'Estrie

La région de l'Estrie est une grande région de montagnes, de lacs et de loisirs. Nous avons le Mont Orford, Montjoye, Bromont, Owl's Head, etc. Ça nous donne le plaisir de bien skier et de faire du plein air. Les gens de toutes les régions du Québec, du Canada et même des États-Unis viennent skier en Estrie. Venez nous voir vous aussi. Vous avez le choix entre les différentes montagnes que nous allons vous décrire.

[Voir l'image pleine grandeur] Les montagnes de l'Estrie.

D'abord, il y a le Mont Bellevue, une petite base qui sert aux débutants et qui se trouve en plein milieu de Sherbrooke. Il y a sept pistes qui sont éclairées le soir. La hauteur du mont est de 381 mètres. C'est un bon endroit pour se détendre en famille.

Près de North Hatley, se trouve le Domaine Montjoie. Il nous lance une cordiale invitation avec ses 18 pistes de ski alpin. Les amateurs de motoneige peuvent faire des excursions et il y a 25 kilomètres de ski de randonnée. Le soir venu, on peut s'offrir un très bon repas à la cafétéria ou à la salle à dîner avec un bon digestif, près du foyer. Le ventre plein, on va faire dodo dans l'une des belles chambres à coucher.

Maintenant, parlons d'une montagne un peu plus connue, Bromont. Ça se trouve à mi-chemin entre Sherbrooke et Montréal. Comme activités, il y a de paisibles sentiers pédestres, le vélo de montagne, les grosses glissades d'eau et la baignade pendant l'été et il y a le ski alpin pendant l'hiver. Savez-vous combien de mètres à la plus longue piste? 2110. Il y a 24 pistes de ski, dont 20 sont éclairées. La montagne de Bromont permet donc l'accès à des loisirs en toute saison.

Une autre montagne bien aimée des skieurs, c'est Owl's Head. On peut descendre sur une nouvelle piste d'experts de 1200 mètres. La piste pour débutants/intermédiaires de 1020 mètres, descend jusqu'au bord du lac Memphrémagog. Le plaisir du ski est assuré avec ses installations: un télésiège quadruple à haute vitesse, un télésiège double et de la neige artificielle. 8000 skieurs peuvent remonter à l'heure. La montagne s'élève sur 540 mètres et donne une vue magnifique sur le lac. En bas des pentes, on retrouve un chalet rénové avec cafétéria, salle à dîner bar et clinique de premiers soins. Dans les alentours, il y a aussi un bon choix pour l'hébergement. L'école de ski, dirigée par un ancien pro olympique, donne les meilleurs cours pour tout le monde. Ça vaut le déplacement.

Pour terminer, nous allons vous parler du plus gros centre de ski en Estrie: le Mont Orford. Il a 853 mètres d'altitude et 540 mètres de dénivelée. Il contient 33 pistes totalisant 40 km et 20 acres de sous-bois. Il possède 3 télésièges qui peuvent remonter 9600 skieurs à l'heure. La neige artificielle couvre près de 80% des pistes de ski. Ce centre comporte une école de ski avec un personnel entraîné ainsi qu'une boutique de ski et un petit bar pour l'après-ski. Le Mont Orford se situe à 5 minutes de l'autoroute des Cantons de l'Est.

Il se passe aussi beaucoup de choses aux alentours de la montagne. L'été, pour les sports, il y a du golf, de la voile, du tennis, des sentiers pédestres, de l'équitation, etc. Il y a aussi des événements touristiques, comme la traversée du lac Memphrémagog et bien d'autres. Il y a de l'hébergement et de la restauration un peu partout. Il y a des discos, des bistros et des cafés-jazz, etc.

Il y aurait encore bien des petites choses à vous décrire, mais nous nous arrêtons ici. Si vous venez à passer dans le coin, arrêter prendre un petit brin d'air en montagne. On vous attend, si le cœur vous en dit...

[Voir l'image pleine grandeur] Situations géographiques des différentes pentes de ski.

Les apprenantes et apprenants de Windsor

Les encans

En Estrie, les encans sont très populaires.

Au fait, est-ce que vous pouvez me dire ce qu'est un encan? C'est un type de vente où celui qui offre la mise la plus importante se voit attribué l'objet désiré. C'est donc une vente aux enchères.

Une faillite, un déménagement ou de nouveaux besoins: voilà autant de raisons pour faire appel à un encanteur pour liquider ses biens. On parlera d'encan de ménage, d'encan de faillite, d'encan de ferme, etc. Il y a aussi les encans à commission où toute la population peut apporter ses articles dans le but de les faire vendre. Dans tous les cas, l'encanteur retient pour ses services un certain pourcentage du montant de la vente.

Les encans sont des endroits où les gens aiment se rencontrer. On plaisante. On se raconte des histoires. On ne manque pas de se taquiner. C'est captivant.

Avant l'encan, il y a toujours une période d'inspection. On peut alors examiner de très près la marchandise qui sera offerte. C'est le moment de vérifier et d'évaluer l'état des objets qui vous font envie. Demandez-vous quel serait le prix de l'article dans les magasins. Prévoyez les transformations que vous devrez assumer. Tout cet exercice vous permettra de vous fixer un prix maximum à offrir lors de la mise.

Dans ce type de vente, vous devez être très attentif pour éviter de vous faire jouer. Souvent, les encanteurs, aidés de complices, font monter les prix de façon déraisonnable.

Pour obtenir un objet, vous devez présenter de l'argent comptant. On accepte aussi les chèques certifiés. La plupart du temps, les cartes de crédit ne peuvent être utilisées. De plus, il faut se rappeler que c'est vous qui devrez assurer le transport des pièces que vous achèterez.

Généralement, l'encanteur parle très vite. Il veut entretenir une atmosphère d'excitation. Si un objet vous intéresse, il faut être alerte. Vous devez être prêt à réagir mais sans trop de précipitation. C'est là le secret de l'acheteur avisé.

Si vous aimez les choses, si vous vous sentez à l'aise dans une foule, si vous avez tout votre temps et si vous êtes satisfait lorsque vous faites une bonne affaire, vous êtes un amateur d'encans qui s'ignore.

Pour connaître les dates et les lieux des encans près de chez vous, il suffit de consulter vos journaux régionaux.

Essayez pour voir...

Peut-être deviendrez-vous comme certains estriens "des coureurs d'encans"?

Domtar à Windsor

Domtar est le chef de file des producteurs de papier au Canada.

En 1963, cette compagnie se porte acquéreur des installations de la Canada Paper Company à Windsor. Cette petite ville de l'Estrie est située à 130 km au sud-est de Montréal. L'on y fabriquait du papier depuis 1859.

La forte demande de papiers fins sur les marchés internationaux incite alors Domtar à consolider sa position en misant sur la main d'œuvre spécialisée et sur la disponibilité de la matière première. Le redressement de l'usine de Windsor permettra à la multinationale de répondre aux normes gouvernementales en matière d'environnement, de diminuer ses coûts de production et d'améliorer la qualité de ses produits.

La nouvelle usine de papiers fins Domtar de Windsor est construite entre 1986 et 1989 au coût de 1,2$ milliard. À la fine pointe de la technologie, cette usine possède une capacité annuelle de production de 320,000 tonnes métriques. On y fabrique surtout du papier impression, du papier pour enveloppes, des papiers d'affaires et du papier pour formulaires. Elle emploie plus de 1000 personnes.

En plus de l'usine proprement dite s'ajoute la division des produits forestiers Domtar. Cette section voit à la gestion des forêts appartenant à la Société. Elle s'occupe aussi de l'approvisionnement en matière ligneuse de l'usine. Cette division crée plus de 2000 emplois directs et indirects dans la région.

Rappelons les principales étapes du fonctionnement d'une usine de fabrication de papier comme celle de Windsor. À la cour à bois, on reçoit les billes et copeaux. Les écorcheuses, déchiqueteuses et tamis servent à traiter la matière première. Un lessiveur complète la préparation de la pâte. Puis, on retrouve deux machines à papier. À l'étape finale, on voit à la finition, la coupe, l'emballage, l'entreposage et l'expédition du papier. Toutes ces opérations sont commandées par un système informatique intégré.

Une industrie telle la Domtar est d'une importance capitale pour la croissance d'une ville. La construction de cette nouvelle usine apporte à Windsor et à sa région un extraordinaire regain d'énergie économique.

En souvenir de Mena'Sen

Aux environs de 1700 et 1800, les indiens Abénaquis occupaient notre région que l'on nomme maintenant l'Estrie.

Les indiens d'alors utilisent souvent les cours d'eau pour se déplacer. Ils bâtissent leurs campements non loin des rivières. Au cœur de l'Estrie, deux rivières navigables se rejoignent: la St-François et la Magog. Vers 1800, l'on donna le nom de Grand Portage puis Grandes Fourches au premier village construit à cet endroit. Il deviendra Sherbrooke en 1821.

À l'embouchure de la Magog, on remarque un rocher élevé. L'endroit est dénudé. Un pin géant et solitaire s'y dresse. Les indiens choisissent ce lieu pour se donner rendez-vous, pour fumer le calumet et pour ébaucher des projets. Ce rocher remarquable devient un poste d'arrêt avant le portage imposé par la dénivellation de la Magog.

En plus des Abénaquis, une autre tribu indienne les Iroquois rôde dans nos régions à cette époque. Les Iroquois essaient de surprendre et de massacrer à l'improviste les Abénaquis.

On rapporte même qu'un combat singulier a eu lieu au rocher qui émerge de l'eau dit Mena'Sen en langue indienne. Les Abénaquis et les Iroquois s'opposaient. Il fut convenu qu'un guerrier de chaque nation devait courir autour du rocher jusqu'à épuisement. Le vainqueur aurait le droit de tuer son adversaire. L'abénaquis l'emporta.

Ce rocher si particulier a laissé des images fortes dans le souvenir des populations d'alors. Certains y voyaient un esturgeon qui fend l'onde, un canot chaviré au milieu du rapide, le muffle d'un orignal ou même un ours qui boit.

Malheureusement, un ouragan casse le pin solitaire en 1913. On conserve une tranche de cet arbre majestueux au Séminaire de Sherbrooke. En 1934, lors du 4e centenaire de la fondation du Canada par Jacques Cartier, la ville de Sherbrooke élève une croix lumineuse sur le rocher.

Lorsque vous viendrez visiter notre ville, observez cette croix dressée sur le rocher singulier. Laissez aller votre imagination. Revoyez le pin solitaire.

Les apprenantes et apprenants de Richmond

La rivière St-François

La ville de Richmond a connu son développement par la rivière St-François. Celle-ci traverse villes et villages et rejoint le fleuve St-Laurent. L'embranchement fait qu'elle est la rivière la plus poissonneuse du Québec. Il n'était pas rare d'y attraper d'énormes poissons pouvant atteindre un mètre. L'embouchure de cette rivière porte aujourd'hui le nom de "Rivière aux saumons" et on devine pourquoi.

Quelle rôle joue-t-elle dans la région? Autrefois et pendant plusieurs années à chaque printemps c'est la débâcle, les glaces se brisent et s'entrechoquent et la chaleur du printemps, amène la fonte des glaces rapidement et c'est l'inondation qui cause des dommages considérables.

La rue principale est inondée pendant quelques jours. C'est un cauchemar pour les citoyens et cette force de la nature cause des pertes incalculables. Des caves inondées, des maisons et magasins immergés. On y voyait planchers et autres matériaux de constructions flotter à la dérive. Les citoyens sont obligés de prendre une chaloupe pour traverser la rue, ça semble rigolo, mais c'est surtout un spectacle de désolation. Le gouvernement doit déclaré la ville de Richmond, ville sinistrée.

Depuis cinq ans, tout semble rentrer dans l'ordre. Les spécialistes ont fabriqué une digue pour empêcher l'eau de monter dans les rues. Et c'est un succès total. Maintenant la rue Principale peut se considérer une rue normale, débarrassée des pertes et des dommages qu'elle a toujours connu dans le passé. Les temps modernes contribuent à agrandir la réputation et la sauvegarde de notre rivière St-François.

Autrefois, le transport maritime servait de routes principales, car les transports sur cette rivière étaient nombreux. Les derniers bateaux qui remontaient la rivière étaient les draveurs de bois. Il y avait aussi des activités propres à la rivière, par exemple, des courses de canots. Un village d'amérindien venait à chaque printemps pour venir à la pêche aux saumons.

Le premier pont entre Richmond et Melbourne fut construit en 1847. Notons que c'était un pont typique du temps; c'était un pont couvert en bois et il était éclairé la nuit par des lampes au Kérosène. Vers 1880, ce pont fut condamné et des plans furent fait pour la construction d'un nouveau. Après bien des négociations le nouveau et le premier pont de fer furent érigé en 1882, à peu près un quart de mille plus bas que le premier. Il fut construit au coût de 45,000,00$ et fut détruit par les glaces en 1901.

Les citoyens ont été deux ans, sans avoir un pont qui enjambe la rivière. Que de détours et de ruses qu'il fallût employer pour continuer leurs transports. Il est important de noter le courage et la persévérance de nos premiers colons. Le pont Mackenzie fut construit en 1903, le pont nommé ainsi en l'honneur du membre honorable M.P.S.G. Mackenzie qui a fait beaucoup pour la construction de ce pont et c'est encore le même qu'on utilise aujourd'hui.

Le 24 mai 1903 fut une journée mémorable où on fit l'ouverture officielle du nouveau pont et c'est encore lui aujourd'hui. Nous pouvons être fiers, nous, les gens de Richmond, de ce qui nous a rendu le plus populaire: notre rivière et nos ponts; malgré nos inondations qui nous ont fait bien sué. Grâce à la digue, nous n'avons plus de problèmes d'inondations et nous pouvons apprécier plus notre belle rivière St-François.

Les érables indigènes de l'Est du Canada

Les érables indigènes de l'Est du Canada sont de grands arbres, à l'exception de deux espèces, la plaine bâtarde (acer spicatum) et le bois barré (acer Pennssylvanicum). Toutes les espèces indigènes ont des feuilles caduques. Elles sont opposées et à l'exception de l'érable Giguère (acer negunda), elles sont simples et palminervées, c'est-à-dire avec plusieurs verrues (3 à 9) rayonnant de la base du limbe. Généralement, il y a un nombre équivalent de lobes de chaque côté.

Les fleurs peuvent varier beaucoup. Chez plusieurs espèces, il y a absence de pétales. Quelques-unes n'ont que les organes mâles, d'autres sont hermaphrodites. Cette disposition peut varier sur le même arbre. Certaines fleurs sécrètent du nectar et le pollen est apporté par des insectes. Chez d'autres, c'est le vent qui assure la pollonisation ou les deux méthodes à la fois.

Le fruit est particulier, on l'appelle une disamare. Les deux graines sont liées l'une à l'autre sur le même pédoncule et forment des grappes. L'angle d'ouverture des deux ailes et le type de grappes peuvent aider à distinguer les différentes espèces d'érables, sur les rameaux, les cicatrices foliaires ainsi que les bourgeons sont opposés. Les écailles et les bourgeons sont également opposés. Chez l'érable à sucre, il y a de quatre à huit paires d'écaillés, tandis que chez les érables tendres on en trouve une à quatre paires seulement.

Si on regarde plus attentivement l'érable rouge, on voit qu'il pousse en terrain découvert. Il se partage près du sol en quelques grosses branches ascendantes. En forêt le fût comprend la moitié de la hauteur au plus de l'arbre, et la cime est courte et étroite. La variété la plus commune est (acer Rubrum) à petites feuilles trilobées.

Son apparence est semblable à celle de l'érable à sucre, mais s'avance plus au nord. On le trouve dans toute la région des feuillus des Grands lacs du St-Laurent et la région forestière Acadienne. L'érable rouge peut atteindre quatre-vingt-dix pieds de hauteur et quatre pieds de diamètre, mais en général, il est plus petit.

Une fleur rouge paraît avant les feuilles en curymbes denses. Les fleurs mâles et femelles sont habituellement sur le même arbre ou parfois sur des arbres différents. Le bois de cet arbre est plutôt lourd et passablement dur, assez résistant et brun clair. Cet arbre est moins important que l'érable à sucre, cependant il sert à faire des meubles, du bois de placage, des contreplaqués, caisses, boîtes, de la pâte à papier et du bois de chauffage.

Les érables indigènes de l'Est du Canada n'ont pas tous les mêmes valeurs commercialement à cette fin. C'est l'érable à sucre dont par évaporation nous obtenons le sirop, la tire et le sucre d'érable, comme nous l'appelons. Ces produits sont exportés et appréciés dans plusieurs pays du monde. Ce sont les indiens qui y découvrirent cet élément si bon.

Le bois de l'érable à sucre, possède aussi une très grande valeur commerciale et industrielle. Il est très recherché en ébénisterie et boiserie intérieure, pour sa grande résistance, sa dureté et pour son caractère ondé ou moucheté. À l'automne, leurs feuilles varient de couleurs selon les espèces allant du jaune pâle au rouge écarlate.

Malheureusement, depuis quelques années, nous commençons à voir l'action néfaste des pluies acides et de l'exploitation abusive de ces espèces. Il faut donc adopter des mesures nationales et internationales pour protéger cette richesse naturelle et l'exploitée à des fins récréatives et touristiques. Car, quand vient le printemps, nous ne pouvons nous empêcher de nous sucrer le bec. Préservons nos érables!!!!!!!

Simone Houle & André Vandale

Références:
1. Hosie. R.C. "Arbre indigène du Canada".
2. Smith Jean "Clef artificielle pour l'identification des arbres et arbustes du Québec"

Les fruits

[Voir l'image pleine grandeur]Érable pennsylvanie.
Érable Pennsylvanie.

[Voir l'image pleine grandeur]Érable Pennsylvanie.
Érable Pennsylvanie.

Les apprenantes et apprenants de L'Estrie

L'Estrie, un pays merveilleux

L'Estrie est une région de lacs, de montagnes et de loisirs. Si vous venez à passer dans le coin, arrêtez prendre un petit brin d'air frais en montagne. Nous avons le Mont-Orford, qui possède le plus gros centre de ski de la région, Montjoie, Bromont, etc. Les gens de tous les coins du Québec, du Canada et même des États-Unis viennent skier en Estrie.

Les voies d'eau de Sherbrooke

Au cœur de l'Estrie, deux rivières navigables se rejoignent: la St-François et la Magog. À chaque printemps, c'est la débâcle; les glaces se brisent et s'entrechoquent, car la chaleur du printemps amène la fonte des glaces rapidement. Les glaces se déplacent sur l'eau comme si elles valsaient, tout en prenant l'allure d'une grande nappe de dentelle blanche et or sur tapis d'eau de couleur foncée. Et... c'est souvent l'innondation qui cause des dommages considérables!

Sherbrooke, la capitale régionale, se situe au point de confluence des rivières Magog et St-François. La rivière St-François sépare l'est et l'ouest de la ville. Autrefois, quand les indiens y vivaient, ils pouvaient pêcher car à ce moment-là, l'eau n'était pas polluée.

Vers les années 1680 à 1759, ce sont des Amérindiens des tribus Abénaquises qui campaient là pour s'approvisionner de gibier et de poisson. Ils utilisaient souvent les cours d'eau pour se déplacer. Ils bâtissaient leur campement non loin des rivières. Le premier nom de Sherbrooke était Abénakis; Ktiné et la rivière St-François s'appelait Asigônteku qui signifie «rivière aux coquillages».

La légende de Mena'sen

À l'embouchure de la Magog, on remarquait un rocher élevé. L'endroit était dénudé. Un pin géant et solitaire s'y dressait. Il y a plusieurs légendes sur ce rocher au pin solitaire ou Mena'sen en Abénakis. L'une parle d'un combat singulier entre les Abénakis et une autre tribu indienne, les Iroquois. Une autre parle de deux fiancés, morts d'épuisement sur ce rocher après avoir parcouru une partie de la rivière pour échapper aux Abénakis, qui les avaient fait prisonniers. À cause de ces histoires, le rocher a laissé des images fortes dans le souvenir des populations d'alors. D'après les recherches, vers 1890, le pin solitaire avait 300 ans. En 1913, la foudre aurait frappé le' pin. Pour le déplacer, la société St-Jean-Baptiste a déposé une croix sur l'îlot. En passant à Sherbrooke sur le pont Terrill, on peut apercevoir la croix sur l'îlot rocheux.

Histoire et industrialisation

Plus tard, la ville s'est appelée Hyatt's Mills. Il y avait alors un moulin à farine, un barrage et une forge. Le nom de la ville est devenu Sherbrooke en 1818. Jusque là, la population était anglophone. Les Canadiens-Français sont arrivés seulement vers 1850. Vers 1852, on s'est arrangé pour encourager les industries à s'installer à Sherbrooke en dotant la région d'une liaison ferroviaire avec Montréal.

De 1880 à 1920, plusieurs industries sont nées à Sherbrooke. Entre autres, on fabriquait des pièces pour les locomotives et de la machinerie pour des moulins à papier et pour les mines. Comme Sherbrooke comptait déjà plusieurs habitants, il fallait penser à des services hospitaliers, à l'enseignement et aussi aux conditions d'hygiène: système d'égouts et enlèvement d'ordures. Le 24 juin 1880, les Sherbrookois ont vu pour la première fois l'éclairage électrique. En 1889, toute la ville a été illuminée par un réseau de 52 lampes. C'est cette même année qu'une centrale hydro-électrique a été construite sur la rivière Magog, au coin des rues Belvédère et Frontenac. Hydro-Sherbrooke est l'un des plus importants réseaux d'électricité encore autonome au Québec.

À voir dans notre ville

Sherbrooke compte plusieurs sites à visiter. Notre plus beau parc, le Domaine Howard, est un lieu de verdure, de paix et de tranquilité. Il a été la demeure permanente de la famille de Charles Benjamin Howard à partir de 1920. En 1962, la ville de Sherbrooke est devenue propriétaire du domaine. Les serres de la ville y sont maintenant installées et font la joie des nombreux visiteurs.

La ville possède aussi son université. La Faculté de médecine est la plus petite et la plus jeune du Canada. Elle existe depuis 29 ans. Elle est reconnue au niveau du bon travail de ses professeurs-chercheurs. Le 9 février 1962, l'Université a installé son Centre médical. Depuis l'été 1965, le Centre médical s'appelle Centre Hospitalier de Sherbrooke ou CH.U.S.

À Sherbrooke et aux alentours, les encans sont très populaires. Ce sont des endroits où les gens aiment se rencontrer. On plaisante, on se raconte des histoires et on ne manque pas de se taquiner. C'est captivant.

Pour tous ces endroits et activités intéressants, nous aimons bien Sherbrooke, qui s'occupe de plus en plus de la santé des gens et de l'environnement. Elle a d'ailleurs commencé la récupération du papier et des déchets toxiques. Elle possède aussi la Maison de l'eau, un centre d'information et de sensibilisation à l'environnement aquatique. C'est important, car aujourd'hui, on retrouve toutes sortes de résidus dans nos cours d'eau qui rendent la pêche et la baignade impossibles.

Les particularités régionales

À la source de nos rivières, il y a de magnifiques lacs comme les Memphrémagog, Stukely et Fraser, où l'on peut faire de la baignade, du ski nautique, de la planche à voile, du bateau, etc. Il y a aussi le lac Massawippi où l'on peut aller à la pêche pour attraper la truite ou encore, faire de belles promenades dans les chemins de campagnes en regardant les ruisseaux couler. À 30 minutes de là, si vous voulez connaître un autre beau coin, vous pouvez aller à Coaticook. Son nom est une déformation du mot Abénakis «Koatikeku» qui signifie: rivière de la terre des pins. Les eaux tumultueuses de la rivière Coaticook s'enfoncent dans la gorge en dévalant de nombreux rapides.

Tous les gens qui visitent les gorges s'émerveillent de ce chef-d'œuvre unique et de la fameuse passerelle suspendue, la plus longue au monde.

Les gens de Lac-Mégantic ont eux aussi la chance d'avoir un magnifique lac dont le nom Mégantic «Namesokankik» veut dire en Abénakis: lieu où se tiennent les poissons. Autrefois, le lac a connu des périodes très mouvementées. En été, les billots de bois étaient acheminés jusqu'aux moulins à scie. En hiver, les gens traversaient le lac en carriole. L'hiver, le lac ressemble à un petit village. De minuscules cabanes de toutes les couleurs abritent les sportifs de la pêche blanche. Entouré de montagnes et de forêts, le lac offre un panorama splendide.

Parmi les forêts des alentours, on retrouve beaucoup d'érablières. Aux premiers signes du printemps, la sève monte en nous, tout comme celle des érables qui annonce l'éveil de la nature. Nous ne pouvons nous empêcher de nous sucrer le bec. La région tire une grande fierté de ses érablières. Malheureusement, elles sont menacées par l'action néfaste des pluies acides et par l'exploitation abusive de ses espèces. Il faut adopter des mesures pour protéger cette richesse naturelle qu'est le bois. Grâce au bois, des industries ont pu se développer, comme par exemple Domtar, qui est le chef de file des producteurs de papier au Canada. Une industrie telle Domtar est d'une importance capitale pour la croissance d'une ville: Windsor.

La terre nous donne aussi ses trésors. Asbestos en détient un important. En effet, c'est une ville productrice d'un minerai aux veines qui ont l'apparence de la soie: l'amiante. Dans cette région, l'amiante a été découverte par un touriste en visite en 1881. J.M. Asbestos inc. exploite la plus grande mine d'amiante au Canada.

Même la neige est une richesse naturelle importante pour notre région. Elle a donné naissance à l'une de nos industries.

À Valcourt, un garçon du nom de Joseph-Armand Bombardier aimait la mécanique plus que tout au monde. En 1923, à l'âge de 15 ans, il concevait, assemblait et essayait son premier véhicule à neige. Il faisait tellement de bruit que son père lui avait ordonné de le détruire. En 1937, Joseph-Armand devenait fabricant d'une de ses propres inventions: l'auto-neige. Imaginez! Un véhicule motorisé qui peut circuler sur la neige!

Enfin, en 1960, c'était le lancement de la moto-neige, appelée ski-doo. Rapidement, le ski-doo a donné naissance à un nouveau sport. Des clubs de motoneigistes se sont formés un peu partout. Depuis 8 ans, Valcourt est l'hôte du Festival International de la moto-neige. C'est le plus grand rassemblement de motoneigistes du monde. L'an dernier, il en a attiré 40,000. Si vous y venez, vous vivrez une expérience unique dans un endroit idéal pour ceux qui aiment la nature.

Après ce bref aperçu des beautés et attraits de l'Estrie, nous espérons avoir éveillé en vous l'intérêt et le désir de passer nous voir pour saisir davantage l'ensemble de ce paysage si merveilleux!