Lettres en main est un groupe populaire d'alphabétisation qui intervient dans le quartier Rosemont à Montréal depuis 1982. Notre objectif principal est de contribuer à combattre l'analphabétisme. Pour ce faire, nous offrons des ateliers de lecture et d'écriture et nous nous engageons dans la défense des droits des personnes analphabètes. De plus, nous nous consacrons à la recherche, à la conception et à la diffusion de matériel didactique novateur.
Le racisme est un phénomène qui touche l'ensemble de la société. Tous les groupes sociaux sont concernés d'une façon ou d'une autre, sans exception. À Lettres en main, nous avons souvent été confrontés à des propos ou des gestes racistes sans toujours savoir comment réagir. Voilà pourquoi nous avons jugé important de concevoir cet ouvrage, Nuances et mouvances, qui, nous l'espérons, saura être utile aux diverses intervenantes qui rencontrent ce genre de situation.
Nuances et mouvances n'a pas la prétention de traiter en profondeur la problématique du racisme. L'objectif est plus simple : permettre aux personnes qui en ont besoin de disposer d'un outil pratique pour aborder la question.
L'ouvrage est séparé en deux parties bien distinctes : une première partie théorique et une seconde consacrée à des activités d'animation.
La première partie s'adresse essentiellement aux intervenantes et a pour but d'améliorer leur compréhension de la problématique de l'oppression et du racisme. Il s'agit d'un texte portant sur des sujets comme la nature de l'oppression, l'histoire du colonialisme, les assises du racisme, etc.
La seconde partie comporte cinq courts textes de réflexion sur divers aspects du racisme. Ils ont été conçus pour s'adresser au public le plus large possible, y compris au lecteur débutant. Chaque texte est accompagné de questions et d'activités destinées à susciter la discussion sur les thèmes traités et à comprendre comment le racisme s'installe dans le quotidien.
Toutefois, Nuances et mouvances est un outil malléable : les intervenantes peuvent l'adapter ou le transformer selon leurs besoins. L'important c'est qu'il contribue à la sensibilisation d'un plus grand nombre de personnes aux réalités du racisme.
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Afin de bien comprendre la dynamique du racisme, il faut s'attarder quelque peu sur le phénomène beaucoup plus vaste de l'oppression. En effet, même si le racisme comporte des caractéristiques qui lui sont propres, c'est en fait un système d'oppression au même titre que le sexisme et l'esclavagisme.
Qu'est-ce que l'oppression?
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, l'oppression n'est pas que l'exercice brutal du pouvoir; c'est également un système social complexe qui s'appuie sur deux principes : la catégorisation et la hiérarchisation des catégories.
La catégorisation, c'est le fait d'identifier et de nommer des groupes réels au sein de la collectivité. Les catégories sont multiples et définies en fonction de facteurs comme le sexe, l'âge, la race, la religion, l'orientation sexuelle, le groupe social, le statut légal, etc. À chacune, on accole un certain nombre de critères : tous les vieux sont peureux, tous les immigrés sont paresseux. Ainsi, l'individu perd toute personnalité propre et n'est plus perçu qu'en fonction de ces critères. Alors, toutes les discriminations deviennent justifiables.
De façon assez ironique, ces catégories et ces critères sont imposés par le seul groupe qui ne se nomme pas, soit le groupe dominant. En fait, c'est lui qui devient l'idéal humain vers lequel doivent tendre tous les autres. Pour ce faire, il se réclame de la Nature, de Dieu ou de l'Histoire : les hommes sont plus forts, Jésus est blanc, l'Afrique n'est pas civilisée, etc.
C'est ici qu'intervient le second principe sur lequel s'appuie l'oppression : la hiérarchisation des catégories. En effet, plus un groupe est près de l'idéal humain, plus il est élevé dans l'échelle des catégories. Par exemple, les femmes québécoises ne subissent pas les mêmes injustices que les femmes haïtiennes. Par contre, toutes ces femmes partagent une oppression commune à cause de leur sexe. Aussi, chaque groupe aspire-t-il à s'élever dans l'échelle des catégories, souvent au détriment des autres.
Par le fait même, l'oppression devient un système universel qui a des incidences sur la vie de tous les êtres humains, qui sont appelés à être tour à tour, à différents degrés, opprimés et oppresseurs.
Comment s'installe un système d'oppression?
L'émergence d'un système d'oppression efficace est un processus social qui comporte généralement trois étapes bien définies : la contrainte, la dépossession et le paternalisme. Toutefois, même si ces trois phénomènes apparaissent à des moments différents dans le processus, rien ne les empêche de coexister à divers degrés.
La contrainte
Un système d'oppression origine toujours d'un rapport de forces au sein duquel un groupe impose sa volonté à un autre. Il n'y a pas de mise en place d'un système d'oppression sans utilisation de la violence. Cette contrainte peut prendre bien des formes : occupation, persécution, abolition des droits individuels, etc.
Par contre, elle est incontournable; aucun groupe humain n'accepte d'emblée de se plier à la volonté des autres.
La dépossession
La contrainte ne suffit pas à maintenir un système d'oppression. L'utilisation excessive de la force peut engendrer la rébellion. Aussi, pour être efficace, le système doit réussir à aliéner le groupe opprimé. Pour ce faire, il doit l'exclure de la vie sociale et l'inférioriser.
L'exclusion consiste à maintenir le groupe opprimé dans l'impossibilité d'accéder à la fois au pouvoir, à l'éducation et même à sa propre histoire qui pourrait lui servir de base de revendications.
Quant à l'infériorisation, elle consiste à rabaisser le groupe opprimé. Pour ce faire, il s'agira de le caricaturer et de lui nier toute intelligence, valeur ou culture.
Le paternalisme
Finalement, afin d'être totalement efficace, le système d'oppression doit permettre à l'oppresseur de se sentir bien dans sa peau. En effet, ce dernier est conscient du pouvoir qu'il exerce et se sent coupable. Aussi, afin de se justifier, il bonifiera l'image qu'il se fait de lui-même et dépréciera celle de l'opprimé. L'oppresseur finit par voir son oppression comme une responsabilité qu'il doit assumer par devoir envers le plus faible. Ce paternalisme, qui se développe de façon insidieuse, devient l'expression ultime du système d'oppression.
Quelles sont les conséquences de l'oppression?
Les conséquences de l'oppression sur les groupes opprimés sont si nombreuses et complexes qu'il est impossible de toutes les analyser dans le cadre de cet ouvrage. Toutefois, on peut citer les plus évidentes.
Tout d'abord, il y a la peur qui est omniprésente. La peur de se faire humilier, de se faire agresser ou même, quelquefois, de se faire tuer. La peur de perdre son travail ou son chèque de chômage. La peur, dans certains pays, de voir disparaître un enfant ou un ami. La peur du passé, du présent et de l'avenir. La peur de la violence de l'oppresseur qui peut survenir n'importe quand et prendre différentes formes.
Ensuite, il y a la mise à l'écart qui rend impossible tout développement dans le système de l'oppresseur. L'impossibilité d'avoir accès au pouvoir ou à l'éducation ou encore de profiter des richesses produites au bénéfice de l'oppresseur. Les conséquences en sont terribles : les groupes opprimés en sont réduits à la stagnation culturelle, sociale et économique, tandis que l'oppresseur continue de prospérer.
À un niveau plus fondamental, il y a les dommages psychologiques causés par l'oppression. Dans un monde où tout est à l'image de l'oppresseur (le pouvoir, l'argent, les idées, l'art et même Dieu), l'opprimé en arrive à se sentir inférieur et, le jour où on arrive à le convaincre de son infériorité, il croit à la légitimité de son oppression. Ce sentiment est si puissant que les victimes de l'oppression en viennent à se sentir coupables ou honteuses des violences injustes qu'elles subissent : honte des victimes de viol, humiliation des gens qui perdent leur travail, culpabilité des femmes battues, etc.
En dernier lieu, lorsque le système d'oppression est efficace, il y a la perte de conscience de la condition d'opprimé. Certains en viennent même à endosser le discours de leur oppresseur et à en devenir les plus farouches défenseurs : les femmes qui s'insurgent contre le féminisme, les assistés sociaux qui défendent les inégalités sociales, les homosexuels qui se considèrent malades et veulent guérir, etc. Dans un tel cas, l'affranchissement ne devient possible qu'au prix d'un long processus de conscientisation.
Qu'est-ce que le racisme?
En consultant le Petit Robert, on se rend compte que la définition du racisme est très claire : "Théorie de la hiérarchie des races, qui conclut à la nécessité de préserver la race dite supérieure de tout croisement, et à son droit de dominer les autres."
En fait, pour les penseurs du racisme, les êtres humains sont différents selon qu'ils appartiennent à une race ou une autre. Par conséquent, s'ils sont différents, ils n'ont pas tous les mêmes besoins (donc pas les mêmes droits). Dans une telle logique, les droits des êtres humains dits "supérieurs" priment sur ceux des autres. Il est donc justifié de faire appel à certaines mesures (exploitation économique, ségrégation raciale, violences physiques, etc.) pour les faire valoir.
Le racisme est donc un concept qui s'appuie sur des assises intellectuelles et qui influence l'organisation économique, politique et sociale du monde. Dans certains cas, il peut même inspirer la constitution légale des États (on n'a qu'à penser à l'apartheid en Afrique du Sud). Mais comment un tel concept a-t-il pu se développer?
Un peu d'histoire
En Occident, la notion de racisme est directement Liée à l'histoire du colonialisme et de l'esclavage qui comporte deux grandes phases : les grandes découvertes du XVIe au XVIIIe siècle et les empires coloniaux des XIXe et XXe siècles.
Les grandes découvertes du XVIe au XVIIIe siècle
La première phase du colonialisme occidental débute avec la découverte de l'Amérique en 1492.
Comme les pays européens n'ont plus accès aux produits de l'Orient, principalement à cause de l'expansion de l'empire ottoman, ils cherchent une nouvelle route vers l'Orient. Ils ne la trouveront pas, mais ils vont atteindre l'Amérique, une terre gigantesque regorgeant de richesses.
Dès lors, les puissances européennes vont se lancer dans l'exploitation intensive de ces nouvelles terres. Toutefois, elles ne disposent pas de main-d'œuvre suffisante pour travailler dans les mines et les plantations. Aussi, elles auront recours à l'esclavage. (Évidemment, l'esclavage n'est pas un phénomène nouveau à cette époque. C'est une pratique qui remonte même à F Antiquité. Les Grecs et les Romains l'ont largement utilisée, mais l'Occident s'en était débarrassée dès le Xe siècle, principalement grâce à la christianisation.) Les besoins en main-d'œuvre sont si grands que les pays occidentaux, après avoir réduit les peuples amérindiens à l'esclavage, vont littéralement vider l'Afrique d'une partie de sa population.
Cette première phase du colonialisme occidental, qui va prospérer pendant plus de deux siècles, s'achève avec l'indépendance des États-Unis (1776) et l'émancipation des colonies espagnoles et portugaises (début du XIXe siècle).
Les empires coloniaux des XIXe et XXe siècles
Au XIXe siècle, un certain nombre de phénomènes politiques, économiques et sociaux vont transformer la société européenne.
Au niveau économique, la révolution industrielle et l'expansion du capitalisme sont à l'origine de la seconde phase du colonialisme européen. On a besoin des colonies comme réserves de matières premières et comme marchés de consommation pour les produits transformés.
Au niveau politique, ce type de développement favorise l'apparition de deux grands empires rivaux (l'Empire britannique et l'Empire français) et d'un certain nombre de puissances colonisatrices secondaires (comme les Pays-Bas, la Belgique, l'Allemagne, l'Italie, etc.). D'ailleurs, vers la fin du XIXe siècle, on estime que 200 millions d'Européens dominent alors 700 millions de personnes.
Au niveau social, les idées nouvelles, issues principalement de la Révolution française, font leur chemin. Des notions comme les droits de l'Homme font leur apparition. Les pays européens abolissent l'esclavage l'un après l'autre. De plus en plus, les pays deviennent des États de droit où les lois ont préséance sur les privilèges.
Par contre, les impératifs politiques et économiques dominent. Le colonialisme est impossible sans occupation du territoire et sans exploitation de la population locale. Puisque l'esclavage n'est plus possible, il faut le remplacer par autre chose. C'est à cette époque que les notions de race et de racisme deviennent populaires.
En fait, en se basant sur les systèmes de classification des naturalistes du XVIIe siècle, et suite à plusieurs querelles entre scientifiques, on en vient à la fin du XIXe siècle à identifier trois ou quatre races principales (selon que la rouge soit dérivée de la jaune ou non) et plusieurs races secondaires. Évidemment, toutes ces races sont inégales et seule la race blanche possède les qualités nécessaires pour imposer sa vision du monde et son "œuvre" colonisatrice aux autres.
Ce type de logique raciste se poursuit au début du XXe siècle avec la montée d'une nouvelle science, la génétique. Poussés par une logique absurde et discutable, certains généticiens perdent plusieurs décennies à essayer de valider les conclusions des naturalistes. Désormais, on discute de gènes et de chromosomes plutôt que de couleurs de peau ou de formes de crâne. Ce type d'approche trouve d'ailleurs son apothéose avec le nazisme, qui plonge le monde dans la Deuxième Guerre mondiale.
Assez ironiquement, c'est cette même guerre qui précipite le déclin de la deuxième phase du colonialisme européen. En effet, les puissances coloniales, affaiblies par ce long conflit, ne sont plus en mesure de freiner l'action des mouvements nationaux de libération et perdent leurs colonies.
La fin du racisme?
La fin du colonialisme européen coïncide avec un certain nombre de découvertes scientifiques étonnantes.
Tout d'abord, dans les années soixante et soixante-dix, les recherches en génétique démontrent de plus en plus que le concept de race ne repose sur aucun fondement scientifique. Au contraire, ces recherches révèlent des réalités statistiques stupéfiantes. Tout d'abord, tous les êtres humains possèdent à peu près le même code génétique. De plus, même lorsque les membres d'un groupe humain donné partagent un certain nombre de particularités secondaires semblables (une peau foncée ou une grande taille, par exemple), ils peuvent être très différents en ce qui concerne d'autres particularités secondaires (le groupe sanguin, la forme de la tête, la carrure des épaules, etc.). Ainsi, Céline Dion est peut-être plus proche génétiquement de Bob Marley que de Félix Leclerc.
Mais, la véritable "bombe" date des années quatre-vingts. Des recherches complexes sur les mitochondries (micro-organismes présents dans les cellules humaines) ont prouvé que tous les êtres humains contemporains descendent d'une ancêtre unique (femme ou groupe restreint de femmes) que l'on qualifie d'Ève originelle et qui vivait en Afrique il y a moins de 300 000 ans. Ainsi, tous les êtres humains partagent une même ascendance.
Par contre, il ne faudrait pas croire que toutes ces recherches sonnent le glas du racisme. En effet, le racisme n'est pas une conséquence de l'existence des races. En fait, c'est exactement le contraire : c'est le racisme qui a utilisé les ressources de la science pour inventer le concept de race. Maintenant que la science ne répond plus aux besoins de la doctrine, cette dernière s'en désintéresse tout simplement; elle se contente de faire glisser le discours sur des notions d'ethnies ou de cultures. Ainsi, il ne suffit pas de dire que la race n'existe pas pour supprimer le racisme.
En fait, cet argument est même dangereux : il s'inscrit directement dans la logique du racisme. Est-ce que les violences racistes sont absurdes uniquement parce que les races n'existent pas? Si oui, cela voudrait-il dire qu'elles seraient justifiées si les races existaient?
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Il y a environ 10 000 ans, il n'y avait personne au Québec. Le territoire était recouvert de glace. Ainsi, la population québécoise dans son ensemble est constituée d'immigrants ou de descendants d'immigrants.
Il y a environ 9 000 ans, après la fonte des glaces, les premiers habitants sont arrivés sur le territoire du Québec, sans doute attirés par l'abondance de gibier. C'étaient les ancêtres des Amérindiens modernes.
Il y a environ 5 000 ans, les premiers Inuits du Québec sont venus s'installer dans le Nord. Ils y ont vécu selon leurs coutumes jusqu'à l'arrivée des Blancs.
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Le racisme est basé sur un principe très simple : certains groupes humains se considèrent supérieurs aux autres et se donnent le droit de les dominer et de les exploiter. Par contre, personne n'a jamais réussi à prouver cette supposée supériorité. Aussi, quand on est raciste on s'arrange pour que les gens qui appartiennent aux groupes qu'on veut dominer paraissent inférieurs.
Pour y arriver, on utilise toutes sortes de moyens. On traite ces gens de paresseux ou de voleurs. On dit qu'ils sont moins intelligents. On se moque de leurs habitudes ou de leur religion. On les présente comme des incapables.
Quand ce travail de salissage est bien fait, la population en vient à voir ces personnes comme des êtres inférieurs qu'on ne peut que mépriser. À partir de ce moment, elles subissent toute une série d'injustices qui peuvent devenir de plus en plus graves :
Il faut toujours se rappeler qu'il n'y a jamais de manifestation banale de racisme. Se fermer les yeux sur un de ses aspects, c'est toujours prendre le risque que les choses ne s'enveniment.
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Objectifs
Définitions
préjugé : opinion préconçue, avant d'avoir examiné toutes les données.
discrimination : le fait de séparer un groupe social des autres en le traitant plus mal.
Consignes
Objectifs
Consignes
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Il y a environ 450 ans, les français sont arrivés en Amérique du Nord. Ils se sont installés en grande partie sur le territoire du Québec qu'ils ont appelé Nouvelle-France. C'est pourquoi les Québécois parlent encore le français de nos jours.
Il y a environ 240 ans, les Anglais, qui étaient en guerre avec les Français, se sont emparés de la Nouvelle-France. C'est depuis ce temps qu'il y a des chicanes entre les deux groupes.
Il y a environ 150 ans, les irlandais, qui étaient aux prises avec la famine dans leur pays, sont venus s'installer en grand nombre au Québec. En général, ils se sont bien entendus avec les québécois parce qu'ils étaient catholiques comme eux alors que les anglais étaient protestants.
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Depuis quelques années, les savants ont prouvé que les races n'existent pas. Malgré les apparences, il y a si peu de différences entre les codes génétiques de tous les êtres humains qu'il est impossible de parler de races. Il semble même que tous les êtres humains descendraient d'une ancêtre unique qui vivait en Afrique, il y a environ 300 000 ans. Ainsi, nous aurions tous la même arrière-arrière-grand-mère, ce qui veut dire que tous les êtres humains seraient cousins et cousines.
Il faut tout de même admettre qu'il y a des différences physiques évidentes entre les groupes humains. Quelques-uns sont plutôt grands de taille, d'autres ont la peau plus foncée, d'autres encore ont plus tendance à devenir chauves. Qu'est-ce qui explique ces différences si nous sommes tous semblables?
Afin de répondre à cette question, il faut revenir très loin dans le temps. Même si les êtres humains sont apparus en Afrique, ils n'y sont pas tous restés. Pour un certain nombre de raisons (changement de climat, manque de nourriture, surpopulation), les gens sont partis de chez eux pour trouver de nouvelles terres. Avec le temps, ils se sont installés dans des milieux très différents : sur le bord de la mer, dans les glaces du pôle Nord, dans des déserts brûlants, dans des jungles étouffantes, etc. Ils ont dû s'adapter à ces milieux pour survivre. Avec le temps, leur corps s'est transformé pour mieux supporter les différents climats. Il faut penser que ces gens vivaient dans des conditions très difficiles et qu'ils ne pouvaient pas compter sur la technologie moderne pour se chauffer ou se nourrir.
Par exemple, presque tous les êtres humains (sauf les albinos) possèdent un pigment brun foncé que l'on appelle la mélanine. C'est ce pigment qui colore la peau, les yeux et les cheveux. Ainsi, plus la mélanine est abondante chez une personne, plus celle-ci a la peau, les cheveux et les yeux foncés. De plus, le soleil a pour effet d'activer la production de mélanine; c'est pourquoi on bronze en été. Dans ces conditions, on comprend qu'après plusieurs générations, des gens installés dans un milieu chaud et ensoleillé ont tendance à avoir la peau plus sombre que d'autres qui vivent dans un climat moins chaud et plus nuageux. D'ailleurs, comme les premiers êtres humains venaient d'Afrique, on peut supposer que nos ancêtres avaient la peau foncée.
Il n'y a pas que le taux de mélanine qui a été influencé par le milieu. Un grand nombre de caractéristiques physiques humaines sont dues au climat ou aux exigences de la survie. Par exemple, les Éthiopiens qui vivent dans les montagnes où l'oxygène est rare ont généralement plus de souffle que les autres; les Mongols ont les yeux bridés pour résister aux vents des steppes; les Inuit sont petits et trapus afin de mieux conserver leur chaleur corporelle et résister au froid.
D'ailleurs, il ne faut pas remonter très loin dans le temps pour observer ce phénomène. Il est à l'œuvre dans notre propre milieu. Il n'y a qu'à regarder : les Québécois sont beaucoup plus grands en moyenne que leurs grands-parents, surtout parce qu'ils ont accès à de plus grandes ressources alimentaires et à de meilleurs soins de santé.
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Objectif
Consignes
Pour réaliser cette animation, il s'agit de poser des questions sur la classification de la population mondiale en catégories appelées races. L'exercice se fait à partir de photos où l'on doit déterminer de quelle race est chacun des individus.
Directives : Observer les photos et répondre aux questions.
1. Laquelle parmi les personnes suivantes est d'origine italienne? québécoise? chinoise? Amérindienne?Solutions
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Objectif
Consignes
Note : On peut faire le même exercice avec un dessin animé.
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Il y a environ 100 ans, un grand nombre de Juifs ont immigré au Québec afin de fuir les persécutions en Europe de l'Est. Beaucoup d'entre eux se sont installés à Montréal.
Il y a environ 100 ans, les premiers groupes d'Italiens sont arrivés au Québec. Ils venaient pour travailler au chemin de fer. Ce sont eux qui ont bâti la petite Italie, à Montréal.
Il y a environ 50 ans, les Italiens sont venus s'installer en grand nombre au Québec. Le pays manquait de main-d'œuvre et il y avait beaucoup de chômage en Italie. Beaucoup d'entre eux ont travaillé dans le secteur de la construction.
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Les savants ont prouvé que tous les êtres humains viennent d'une même ancêtre et que les races n'existent pas. Alors, pourquoi y a-t-il encore du racisme?
Même s'il n'est pas facile de répondre à cette question, on peut tout de même identifier un certain nombre de raisons pour expliquer la situation.
Tout d'abord, même si les êtres humains ont beaucoup évolué avec le temps, ils n'ont jamais su se libérer d'un certain nombre de sentiments et d'émotions : la méfiance envers l'étranger, la peur de ceux qui sont différents, la crainte de la nouveauté.
De plus, les gens éprouvent toujours un sentiment de sécurité et de pouvoir quand ils font partie d'une bande, d'une tribu ou d'un peuple. Ils se sentent plus forts et ont donc tendance à rejeter ceux qui ne font pas partie de leur groupe.
Par ailleurs, le manque d'instruction et l'absence d'information entretiennent l'ignorance des autres groupes humains. C'est pourquoi on entend toutes sortes de clichés : les immigrés sont tous des paresseux, des terroristes ou des bandits.
Il y a surtout des raisons économiques qui expliquent la survie du racisme. Il permet aux grandes compagnies de continuer à voler les ressources naturelles des pays du tiers-monde (pétrole, sucre, café, etc.) et d'exploiter la main-d'œuvre locale avec des salaires de misère. Il permet également aux clients de ces compagnies d'avoir accès à un tas de produits à très bas prix.
Enfin, le racisme est très utile à certains politiciens. Quand l'économie va mal, que les prix montent ou que le chômage augmente, les dirigeants politiques n'admettent pas toujours que c'est de leur faute. Il est beaucoup plus facile de rendre les autres responsables de tous les malheurs : c'est la faute des immigrés ou des étrangers. Ainsi, pour ces politiciens, le racisme devient souvent un prétexte pour faire oublier leur impuissance ou leur incompétence.
Donc, si le racisme continue d'exister, c'est parce qu'il fait sans doute l'affaire de beaucoup de gens.
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Objectif
Les chansons (pages suivantes) :
Consignes
Paroles et musique de Claude Dubois
Elle habite un petit quartier
d'une ville un peu dérangée
où les jours de la semaine
ressemblent à d'autres semaines
à s'y méprendre
mélangée, mêlée, mêlée aux étrangers
elle a depuis rencontré vous devinez
c'que tout l'monde voudrait trouver
aimer comme l'enfant qu'elle attend
Ils habitent un petit quartier
d'une ville un peu dérangée
mais les jours de la semaine
ne sont plus du tout les mêmes
pour l'immigrée
mélangée, mêlée, mêlée aux étrangers
Illégaux depuis longtemps amoureux fou
se cachant comme des brigands
elle porte, emporte son enfant
de porte en porte on les déporte
Elle là-bas n'est pas chez elle
et lui ici n'est pas chez lui
que faut" il faire des gens épris
d'un enfant qui n'est
ni d'ailleurs ni d'ici
Elle habite un petit quartier
d'une ville un peu dérangée
où la loi reste la loi
sauf pour qui un avocat très bien payé
peut toujours toujours tout arranger
ni d'ailleurs ni d'ici
Pas chez elle pas chez lui
ni d'ailleurs ni d'ici
Pas chez elle pas chez lui
Pas chez elle pas chez lui
ni d'ailleurs ni d'ici
paroles de Pauline Julien musique de Jacques Perron
Quand j'étais petite fille
dans une petite ville
il y avait la famille, les amis, les voisins
ceux qui étaient comme nous
puis il y avait les autres,
les étrangers, l'étranger
c'était l'Italien, le Polonais
l'homme de la ville d'à côté
les pauvres, les quêteux, les moins bien habillés
et ma mère bonne comme du bon pain
ouvrait sa porte
rarement son cœur
c'est ainsi que j'apprenais la charité
mais non pas la bonté
la crainte, mais non pas le respect
Dépaysée, au bout du monde
je pense à vous, je pense à vous
Demain ce sera votre tour
que ferez-vous, que ferez-vous
Dépaysée, au bout du monde
je pense à vous, je pense à vous
Demain ce sera votre tour
que ferez-vous, que ferez-vous
Aujourd'hui l'étranger
c'est moi et quelques autres
comme l'Arabe, le noir, l'homme d'ailleurs,
l'homme de partout
c'est un peu comme chez nous
on me regarde en souriant ou on se méfie
on change de trottoir quand on me voit
on éloigne les enfants
je suis rarement invitée à leur table
il semble que j'aie des mœurs étranges
lame aussi noire que le charbon
je viens sûrement du bout du monde
je suis l'étrangère
on est toujours l'étranger de quelqu'un
Dépaysée, au bout du monde
je pense à vous, je pense à vous
demain ce sera votre tour
que ferez-vous, que ferez-vous
Dépaysée, au bout du monde
je me prends à rêver, à rêver
à la chaleur, à l'amitié, au pain à partager, à la tendresse
Croyez-vous qu'il soit possible d'inventer un monde
un monde amoureux
Croyez-vous qu'il soit possible d'inventer un monde
où les hommes s'aiment entre eux
Croyez-vous qu'il soit possible d'inventer un monde
où les hommes soient heureux
Croyez-vous qu'il soit possible d'inventer un monde
où il n'y aurait plus d'ÉTRANGERS...
Paroles de Maxime LeForestier Musique de Maxime LeForestier/Jean-Pierre Sabar
On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille
On choisit pas non plus les trottoirs de Manille
de Paris ou d'Alger
pour apprendre à marcher
Être né quelque part être né quelque part
pour celui qui est né,
c'est toujours un hasard
nom'inqwando yes qwag iqwahasa
nom'inqwando yes qwag iqwahasa
Y'a des oiseaux de basse-cour et des oiseaux de passage
ils savent où sont leur nid, qu'ils rentrent de voyage
ou qu'ils restent chez eux
ils savent où sont leurs œufs
Être né quelque part
être né quelque part
c'est partir quand on veut, revenir quand on part
nom'inqwando yes qwag iqwahasa
nom'inqwando yes qwag iqwahasa
Est-ce que les gens naissent égaux en droits
à l'endroit où ils naissent
nom'inqwando yes qwag iqwahasa
est-ce que les gens naissent égaux en droits
À l'endroit où ils naissent
que les gens naissent pareils ou pas
abantwana bayagxuma, becashelana bexoxa
On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille
on choisit pas non plus les trottoirs de Manille
de Paris ou d'Alger
pour apprendre à marcher
Je suis né quelque part
je suis né quelque part
laissez-moi ce repère, ou je perds la mémoire
nom'inqwando yes qwag iqwahasa
nom'inqwando yes qwag iqwahasa
nom'inqwando yes qwag iqwahasa
nom'inqwando yes qwag iqwahasa
Est-ce que les gens naissent égaux
à l'endroit où ils naissent
que les gens naissent pareils ou pas
buka naba bexoshana
nom'inqwando yes qwag iqwahasa
buka naba bexoshana
nom'inqwando yes qwag iqwahasa
buka naba bexoshana
nom'inqwando yes qwag iqwahasa
Est-ce que les gens naissent égaux en droits
à l'endroit où ils naissent
que les gens naissent pareils ou pas
buka naba bexoshana
nom'inqwando yes qwag iqwahasa
nom'inqwando yes qwag iqwahasa
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Il y a environ 30 ans, les Grecs, les Espagnols et les Portugais ont immigré en grand nombre au Québec. Il y avait trop de travail pour les québécois et on avait besoin de nouveaux travailleurs.
Il y a environ 20 ans, les Haïtiens sont venus s'installer en grand nombre au Québec Ils sont venus pour travailler principalement dans l'industrie du textile qui manquait de travailleurs.
Il y a environ 20 ans, un certain nombre de Sud-Américains ont immigré au Québec Ils fuyaient les guerres et les crises politiques. D'ailleurs, c'étaient majoritairement des réfugiés politiques.
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L'immigration est un sujet délicat qui soulève bien des passions. Pour beaucoup de monde, le Canada est un pays qui n'est pas assez sévère avec les immigrants. Ils sont souvent perçus comme des voleurs de jobs, des paresseux et des parasites. Ces préjugés sont tenaces et encouragés par certains médias. Pourtant, dans les faits, le Canada est l'un des pays les plus fermés à l'immigration (il accueille moins de 3% des réfugiés de la planète). Aussi, il est important de comprendre ce qu'est l'immigration.
Il faut dire qu'une politique d'immigration n'est jamais une œuvre de charité. Un pays n'accueille pas d'immigrants par bonté d'âme. En fait, l'immigration, c'est un peu comme un contrat entre des gens qui laissent leur foyer et un pays qui a besoin de nouveaux citoyens.
Mais, qu'est-ce qui peut bien pousser quelqu'un à quitter son pays pour aller s'installer ailleurs? Peu de personnes prennent cette décision de gaieté de cœur ou par amour d'un autre pays. Au contraire, il est difficile de s'en aller dans un nouveau pays où l'on ne connaît personne et dont on ne parle souvent pas la langue. Il faut donc de bonnes raisons pour le faire. Ces raisons sont principalement d'ordres économique et politique.
Les raisons économiques sont les plus courantes. Lorsque dans un pays, les gens n'ont pas de travail ou que leur travail ne leur donne pas les moyens de survivre, un choix déchirant se pose : ou bien rester dans la misère ou tout laisser derrière eux et partir.
Dans les pays aux prises avec des bouleversements politiques (guerres, révolutions, persécutions, etc.), le choix est plus simple : partir ou risquer sa vie. Malheureusement, souvent à cause de l'impossibilité de trouver un pays d'accueil, la majorité des gens n'ont même pas ce choix.
Par contre, en ce qui concerne les pays d'accueil, la situation est bien différente. Les pays choisissent toujours les immigrants en fonction de leurs propres besoins. Ces besoins sont surtout d'ordre économique (développer de nouveaux territoires, disposer d'une main-d'œuvre bon marché, combler des emplois spécialisés, etc.), ou politique (occuper des territoires vierges pour les revendiquer, rendre minoritaire une partie de la population, améliorer son image internationale en accueillant des réfugiés politiques, etc.).
D'ailleurs, ces besoins peuvent changer ou évoluer avec le temps. Par exemple, dans une société comme la nôtre où le taux de natalité est très bas et où la population vieillit, il est évident qu'on devra tôt ou tard compter sur un plus grand nombre d'immigrants. Sinon, il n'y aura plus personne pour financer nos retraites.
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Objectif
Mise en situation
Après deux ans de recherche vous trouvez finalement un emploi à votre goût, mais il faudra aller travailler en Chine. Après réflexion, vous décidez de tenter l'expérience et de vous établir là-bas.
Questions
Note : S'il y a des personnes immigrantes dans le groupe, il serait intéressant qu'elles se posent les mêmes questions en regard de ce qu'elles vivent actuellement ou ont déjà vécu.
Objectif
Consignes
Consulter les listes des pages suivantes et faire les activités de votre choix.
Par exemple : utiliser la définition des mots en indiquant leur origine dans un mot croisé ou faire chercher les mots dans le dictionnaire.
Au grec | ||
amnésie | démocratie | méthode |
anatomie | épisode | mètre |
anecdote | érotique | olympique |
asphyxie | grammaire | système |
baptême | gramme | technique |
bibliothèque | gynécologue | téléphone |
botanique | hygiène | zoologie |
dactylographie | larynx | |
À l'arabe | ||
abricot | carrousel | matelas |
alambic | chiffre | matraque |
alcalin | coton | moka |
alcool | douane | momie |
alcôve | échec | nénuphar |
algèbre | épinard | nuque |
almanach | estragon | orange |
amalgame | fanfaron | pastèque |
arsenal | girafe | raquette |
artichaut | goudron | récif |
assassin | guitare | sofa |
babouche | lilas | |
Aux langues amérindiennes | ||
anorak | caribou | ouaouaron |
atoca | chocolat | paprika |
babiche | coyote | parka |
cacahuète | haricot | pitoune |
cacao | kayak | tomate |
caoutchouc | maringouin | |
À l'italien | ||
balcon | opéra | romano |
carnaval | pantalon | salami |
golfe | parmesan | soprano |
gondole | pepperoni | spaghetti |
macaroni | piano | ténor |
mafia | pizza | violon |
mozzarella | ravioli | zéro |
lieu | origine | signification |
Achigan | Algonquin | Celui oui saute dans le courant rapide |
Anticosti | Cri | là où on prend l'ours |
Arthabaska | Cri | Là où il y a des roseaux |
Batiscan | Montagnais | Viande séchée et défaite en charpie |
Bouctouche | .Micmac | Petite baie à l'abri des vents |
Cabano | Montagnais | On débarque |
Cacouna | Cri | Pays du porc-épic |
Canada | Iroquois | Village habité |
Caraquet | Micmac | Rivière |
Causapscal | Micmac | Courant au pied du rocher qui s'avance dans la rivière |
Chibougamau | Cri et Atikamek | Rivière qui traverse un lac |
Chicoutimi | Montagnais | Fin des eaux profondes |
Escoumins | Montagnais | Baies (petits fruits) |
Etchemin | Abénaki | Où il y a de la peau pour faire des raquettes |
Gaspé | Micmac | Fin de notre territoire |
Hochelaga | Mohawk | On y passe l'hiver |
Kuujjuaq | Inuktitut | Grande rivière |
Macaza | Algonquin | Le bagarreur |
Madawaska | Cri | Herbes aquatiques à la jetée des rivières |
Magog | Abénaki | Étendue d'eau sur le long |
Manicouagan | Cri | Où il y a de l'écorce à canot |
Manitoba | Cri | Le détroit des esprits |
Mascouche | Cri | Ourson |
Maskinongé | Algonquin | Brochet géant à grande gueule |
Matane | Algonquin | Épave d'embarcation des Blancs |
Matapédia | Micmac | Jonction de deux rivières |
Mégantic | Abénaki | Là où il y a de nombreux poissons |
Métabetchouan | Algonquin | Le courant de la rivière se jette dans le lac |
Mistassini | Cri | Grosse roche |
Natashquan | Cri | Chasseur d'ours |
Ottawa | Algonquin | Endroit de traite |
Paspébiac | Micmac | L'eau s'ouvre sur un haut fond |
Pembina | Cri | Fruit amer |
Péribonka | Algonquin, Cri et Montagnais | À travers le sable |
Québec | Micmac | Au rétrécissement de l'escarpement |
Restigouche | Cri et Atikamek | Grand feu |
Rimouski | Algonquin | Terre des chiens |
Saguenay | Algonquin, Atikamek et Montagnais | Endroit d'où sortent les eaux |
Saskatoon | Cri | Désigne un fruit ressemblant à une petite poire |
Tadoussac | Micmac | Seins de jeune femme |
Témiscamingue | Algonquin | Eau très profonde |
Témiscouata | Micmac | Lac profond |
toronto | Mohawk | Arbre dans l'eau |
Winnipeg | Cri | Eau brouillée ou sale |
Yamachiche | Cri et Algonquin | Le fond est vaseux |
Yamaska | Cri | Là où il y a des joncs |
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Il y a environ 20 ans, les Vietnamiens sont arrivés au Québec. La plupart d'entre eux sont venus pour fuir la guerre du Vietnam.
Aujourd'hui, il y a plus de 120 ethnies qui Composent la population du Québec. Même si les gens paraissent quelquefois très différents les uns des autres, une chose nous unit : nous sommes tous des immigrants ou des descendants d'immigrants.
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Si le racisme persiste dans notre société, c'est en grande partie à cause de certains médias d'information qui font mal leur travail, ce qui garde les gens dans l'ignorance des autres groupes humains. Mais comment expliquer ce phénomène dans un monde où les journaux, la radio et la télévision sont de plus en plus présents?
Que sont les médias?
Les médias sont d'abord et avant tout des entreprises commerciales qui appartiennent à des gens d'affaires. Leur but premier est de faire des profits. Ces profits proviennent principalement de la vente d'espaces publicitaires. Plus on vend de journaux ou plus on a de téléspectateurs, plus les revenus sont importants.
Comment les nouvelles sont-elles choisies?
Ce sont les gens engagés par les patrons qui choisissent les nouvelles. Évidemment, ils font ce choix en fonction des intérêts des patrons et des annonceurs. Par exemple, si on veut qu'une compagnie continue de payer pour de la publicité, on ne la critiquera pas trop.
Quelle est l'influence des médias sur nous?
Comment se forme-t-on une opinion? En analysant l'information disponible. Et, dans notre monde, comment a-t-on accès à l'information? Par la télévision, les journaux, les magazines, bref par les médias.
Toutefois, dans les médias, l'information est souvent incomplète ou même dans certains cas tout à fait incompréhensible : on nous explique rarement pourquoi les événements se produisent.
Comment les médias entretiennent-ils le racisme?
Dans les faits, les médias entretiennent le racisme de deux façons : ils tiennent la population dans l'ignorance de ce qui se passe dans les pays pauvres et ils encouragent la méfiance envers les étrangers.
Notre ignorance des pays du tiers-monde est évidente. Ils représentent 75% de la population de la planète et les médias n'en parlent presque jamais, sauf en cas de guerre, de catastrophe ou de famine. Cela n'a d'ailleurs rien d'étonnant; le nombre des chroniqueurs de sport au Journal de Montréal est plus élevé que la totalité des journalistes québécois à l'étranger.
Par contre, si certains médias ignorent le tiers-monde, ils s'intéressent beaucoup aux "minorités ethniques". Malheureusement, l'information se limite souvent à des nouvelles négatives ou à sensation. On parle régulièrement de marées de réfugiés, de manifestations ou de criminalité. En fait, les médias s'arrêtent généralement sur les aspects négatifs de l'immigration, rarement sur les positifs.
C'est ainsi que les gens qui contrôlent les médias continuent de laisser la population dans l'ignorance des réalités des autres cultures, ce qui entretient des sentiments d'intolérance et de racisme.
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Objectif
Consignes
Recueillir 3 articles de journaux différents traitant du même sujet (idéalement, choisir un journal dit "alternatif afin de pouvoir mieux comparer les points de vue défendus).
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Objectif
Plusieurs types d'activités avec d'autres groupes culturels peuvent être réalisées. Quelques exemples :
Objectifs
Mise en situation
L'Association des grands frères et grandes sœurs s'apprête à réviser ses règlements quant aux critères d'admissibilité des personnes pouvant œuvrer à titre de grands frères ou de grandes sœurs auprès d'enfants ayant perdu l'un ou l'autre de ses parents. Les critères doivent permettre d'assurer en premier lieu le bien-être de l'enfant. D faut également, dans la mesure du possible, tenir compte de la Charte des droits et libertés.
Vous faites partie du comité de révision des règlements. Déterminez les critères d'admission et les critères de refus qui permettront aux employés de juger l'admissibilité d'une personne désirant devenir grand frère ou grande sœur.
Consignes
Variantes
Bloc 1
Bloc 2
L'arbre qui dort rêve à ses racines
81 min 12 s - 1 9291 128 - 1992
Réal. Michka Saäl
Prod. Josée Beaudet
L'arbre qui dort rêve à ses racines montre le parcours difficile de deux jeunes femmes immigrantes au Québec. L'une est Arabe et Libanaise, l'autre est Juive et Tunisienne. À cette histoire d'une amitié rare se greffent les témoignages émouvants d'hommes et de femmes d'horizons et de générations différents. Un documentaire riche en couleurs sur l'apprivoisement d'un nouveau pays.
L'art de tourner en rond
Partie 1 et partie 2
110 min 33 s - 1 0827 178 - 1989
Réal. Maurice Bulbulian
Prod. Raymond Gauthier
Londres. 1980. Les représentants des Autochtones soutiennent devant le Parlement britannique que le projet de Constitution du Canada ne tient pas compte de leurs droits fondamentaux. Résultats : la reconnaissance de ces droits dans la nouvelle Constitution et un engagement écrit du gouvernement canadien à tenir quatre conférences constitutionnelles sur ce sujet en cinq ans. Ce document
dresse le compte rendu de ces conférences. La première partie traite des rencontres de 1983,1984 et 1985. La deuxième partie, de celle de 1987. Bien que ces conférences aient abordé plusieurs sujets reliés aux droits des Autochtones, L'art de tourner en rond porte principalement sur la question du gouvernement autonome.
Bam pay ai- rends-moi mon pays!
51 min 10 s - 1 0286 092 - 1986
Réal. Tahani Rached
Prod. Guy L. Côté
Exilé au Canada depuis vingt ans, un Haïtien retourne dans son pays après le départ de Jean-Claude Duvalier. Au fil de ses rencontres avec d'anciens amis, professeurs ou collègues, se dessine peu à peu le visage de cette Haïti retrouvée... Tourné en Haïti au lendemain de la chute du régime Duvalier, ce film, au-delà du simple constat, nous fait partager les espoirs du peuple haïtien ainsi que ses craintes et ses incertitudes face à ce pays qui reste à bâtir.
Les boat people 10 ans après
26 min 30 s - 1 0286 083 - 1986
Réal. Georges Amar
Prod. Jacques Vallée
La famille Thang opère un commerce. Elle est assez représentative de la communauté vietnamienne de Montréal qui compte environ 20 000 membres. Ce document donne la parole à ces réfugiés, tout en faisant le récit de l'expérience qu'ils ont vécue. Ont-ils réussi cependant à s'intégrer parfaitement à la société qui les a accueillis?
Céline au Mali
(Céline goes to Mali)
18 min 2 s - 1 0291 068 - 1991 - Série Média-Sphère
Réal. Monique Crouillère
Prod. Jean-François Mercier, Gilles Péloquin
Céline est une jeune Québécoise qui n'a jamais quitté sa banlieue tranquille. Un échange d'étudiants lui offre son premier vrai voyage, en pleine Afrique, au Mali! Dès son arrivée à Bamako, la capitale, elle vit le choc des deux cultures. Il lui reste encore à découvrir les petits et les grands moments du quotidien d'une ville africaine.
Cinq siècles après
(Five Centuries Later...)
53 min 35 s - 1 0290 094 - 1991
Réal. German Gutierrez
Prod. Jacques Vallée
Cinq siècles après la conquête de son territoire par l'homme blanc venu d'Europe, l'Indien des Amériques tente toujours défaire valoir ses droits. En Bolivie et au Guatemala en particulier, la situation des Autochtones vivant d'agriculture se détériore. Écartés de puis toujours du pouvoir politique, des femmes et des hommes ont commencé à élever leur voix. Seront-elles seulement entendues, alors que 1992 marque l'Année internationale des premiers habitants?
La Conquête de l'Amérique I
76 min 53 s - 1 0292 007 - 1992
Réal. Arthur Lamothe
Prod. Jean-Marc Garand
Les Montagnais révèlent l'envers de l'histoire de la Côte-Nord, telle qu'ils l'ont vécue. Ils combattent le vol éhonté de leurs rivières, terres et forêts, qui les a réduits jadis à la famine, les rend économiquement dépendants, et les force à vivre en marge de la loi, entraînant une véritable guerre du saumon où ils ont laissé morts et blessés. Ils réclament la reconnaissance de leur droit inhérent à l'autonomie politique et administrative, soutenus par l'anthropologue Rémi Savard, qui expose ses thèses historiques et juridiques.
La Conquête de l'Amérique II
69 min 45 s - 1 9290 015 - 1990
Les Montagnais se présentent sous l'angle culturel avec des récits d'exploits associés à une tradition orale, transmise à des jeunes par un conteur d'âge vénérable. Nous assistons à leurs progrès contre les clubs privés et pourvoiries dans la reconquête juridique de leurs rivières à saumons. Nous les suivrons, de portage en portage, sur la magnifique rivière Natashquan, à Nutaméhan, un endroit sacré au pied d'une chute, où ils reconstituent quelques moments importants de la vie d'antan à l'intérieur des terres.
Déracinés
(Of lives Uprooted)
9 min 38 s - 1 0287 082 - 1987
Réal. Pierre Marier
Prod. Robert Forget
La guerre par des enfants qui la vivent. À l'aide de dessins et de témoignages, de jeunes réfugiés d'Amérique centrale nous racontent l'horreur de la guerre et nous livrent un message de paix.
Derrière l'image
113 min 55 s - 1 0278 009 - 1979
Réal. Jacques Godbout
Prod. Paul Larose et Gilbert Wolmark
Ce film se veut une analyse de l'information transmise par la télévision et, par conséquent, jette un coup d'œil sur l'industrie de l'information dans son ensemble. En s'attaquant à cinq grands thèmes - le scénario, les vedettes, le spectacle, les comédiens et la télécratie - il élucide et démystifie certains aspects du journal télévisé, porteur des nouvelles quotidiennes et garant d'une certaine image de la réalité.
Distorsions
57 min 30 s - 1 0281 035 - 1981
Réal. Jacques Godbout
Prod. Jacques Bobet
Complétant la démystification des mass média entreprise avec Derrière l'image et Feu V objectivité, ce film donne la parole à des Africains qui dénoncent l'impérialisme culturel de la presse internationale, l'accusant de répandre une image de l'Afrique qui ne tient que dans le regard des Blancs. Et pour bien illustrer leur propos, ils produisent sur le Québec des topos étonnants.
Dites-le! Être jeunes et noirs en Nouvelle-Écosse
29 min - 1 9292 139 - 1994
Réal. Sylvia Hamilton
Prod. Jacques Vallée, Mike Mahoney
Une alternative aux images des Noirs que projettent les médias. Shingai, Tandi, Shawn et Krista ont quelque chose à dire. Dans leur école à prédominance blanche, le racisme est toujours présent mais ils ne désespèrent pas et mettent sur pied un groupe de sensibilisation culturelle.
Jeux de pouvoir*
89 min - 1995
Réal. Desmond Nakano
Imaginez une société où Noirs et Blancs sont inégaux, mais où les rôles sont inversés: les privilégiés sont les Afro-américains et les Blancs constituent la classe opprimée. C'est le pivot du scénario de "Jeux de pouvoir", un drame qui bouscule nos convictions et nos préjugés.
Les enfants de la guerre
23 min 43 s - 1 0286 059 - 1986
Réal. Marie-Christine Harvey
Prod. Micheline Le Guillou, Gerry Rogers
Sept adolescents originaires du Salvador, d'Afrique du Sud, du Nicaragua, du Liban, de la Bolivie et de l'Afghanistan témoignent des horreurs de la guerre. Pour des dizaines de jeunes d'écoles secondaires, la guerre a soudain cessé d'être un spectacle télévisé pour devenir une prise de conscience douloureuse.
Feu l'objectivité
(Double vision)
27 min 47 s - 1 0279 155 - 1979 - Série : Dictionnaire culturel
Réal. Jacques Godbout
Prod. Jacques Bobet
Le film se veut une enquête sur le journalisme politique au Québec. Il ressort de ce document principalement centré sur les journalistes anglophones de la tribune de la presse à l'Assemblée nationale et sur leur perception de l'actualité, que le sens de l'objectivité en matière de journalisme est avant tout une question de culture.
Haïti (Québec)
59 min 20 s 1 0285 088 1985
Réal. Tahani Rached
Prod. Roger Frappier, Michel Dandavino
Les Haïtiens composent la plus importante collectivité noire du Québec : ils sont plus de 40 000, en grande majorité installés sur l'île de Montréal, où ils sont souvent la cible de préjugés, d'hostilité et de mépris. Comment les accueillons-nous?
L'invincible (Mali-Afrique)
(The invincible (Mali-Africa)
18 min 45 s - 1 9290 103 - 1990 - Série : Média-Sphère
Réal. Monique Crouillère
Prod. Jacques Vallée
Venu du Mali dans le cadre d'un échange d'étudiants tout à fait officiel, Oumar s'installe au Québec dans la famille de Céline. En initiant son nouveau compagnon à la vie québécoise, Céline redécouvre son propre monde. Mais elle se trouve bientôt elle-même fascinée par cet étrange visiteur et tout ce qu'il lui révèle de la vie et de la culture de son pays d'origine.
Pas le temps d'arrêter
(No time to Stop)
29 min 5 s - 1 0290 027 - 1991
Réal. Hélène Klodawsky
Prod. Chantal Bowen, Rina Fraticelli, Josée Beaudet
L'une est opératrice de machine à coudre, l'autre est domestique et la troisième, travailleuse à la pièce dans une manufacture. Trois femmes, trois récits, trois rêves, un lien commun : elles sont de couleur, elles sont immigrées, et elles gagnent leur vie avec courage et dignité. Sur le ton de la confidence, elles décrivent leurs aspirations, leurs réalisations et leur combat continuel au sein d'une société qui a encore bien du mal à intégrer les nouveaux arrivants.
Quatre portraits
(Four portraits)
28 min 17 s - 1 0278 546 - 1978
Ces quatre portraits de couples montrent bien qu'on peut faire d'une terre d'adoption un nouveau chez-soi et témoignent de l'apport inestimable des immigrants à la vie économique et culturelle du Canada.
Sous les grands arbres
57 min 50 s - 1 0291 085 - 1991
Réal. Michel Régnier
Prod. Jean-Marc Garand
Tourné au plus profond de la forêt amazonienne. Sous les grands arbres jette un regard actuel sur les Indiens Huni Kui, une tribu qui a su s'ouvrir au monde sans perdre sa fierté, conserver ses coutumes sans les transformer en attributs folkloriques et se donner, avec le soutien financier de l'aide internationale, les moyens de contrôler sa santé, son éducation et son économie. Sur de très belles images d'un des peuples originels des Amériques, un film au commentaire volontairement laconique, un merveilleux hymne à la vie.
Terre à taire
(Silence the Earth)
16 min 10 s - 1 9290 101 - 1990 - Série : Média-Sphère
Réal. Catherine Fol
Prod. Jacques Vallée
Les limites de ce que nous considérons comme la "normalité» sont-elles le reflet de notre sens de la justice et de notre conception du bien commun, ou celui d'une organisation sociale qui sauvegarde les avantages de certains au détriment de la majorité? Voilà la question qui obsède Stéphane, un adolescent comme il y en a tant dans une famille normale!
Terre d'occasion
58 min 3 s - 1 0277 280 - 1977
Réal. Claude Grenier
Prod. Jacques Gagné
Le récit d'un voyage organisé au Mexique nous donne l'occasion de saisir les différents motifs avoués ou inconscients qui poussent les gens à partir ailleurs.
Vers une terre promise
29 min 56 s - 1 0289142 - 1989
Réal. Ina Fishman, Howard Goldberg
Traité des relations entre Franco-Québécois et Judéo-Québécois. Visages du Canada (Canadian Portraits)
Visages du Canada est un hommage à la diversité culturelle et ethnique qui caractérise le Canada d'aujourd'hui. On demande à une adolescente de décrire six Canadiens ayant joué un rôle important dans le développement du pays. Elle décide défaire valoir la contribution de personnes "ordinaires". Celles-ci nous parlent de leur travail et de leurs préoccupations, des problèmes qu'elles ont rencontrés en tant que membres de groupes minoritaires, et de leur contribution à la société dans laquelle elles vivent. Parallèlement à ces portraits de Canadiens et Canadiennes, des photos d'époque nous rappellent l'histoire des immigrants au Canada et témoignent de leur importance dans le développement économique et social du pays.
Xénofolies
54 min 57 s - 1 9291 088 - 1991
Réal. Michel Moreau
Prod. Éric Michel, Johanne Carrière
Un documentaire puissant qui, dans un face-à-face libérateur donne l'occasion à des jeunes de confronter leurs préjugés. Elles ont 16 ans et sont étudiantes dans une école multiethnique. L'une est d'origine italienne, l'autre québécoise de souche. Sans retenue, elles larguent l'une sur l'autre des propos crus et excessifs. Entourées d'une vingtaine de jeunes, elles participent à un affrontement inoubliable et salutaire!
Livres et documents
ABOUD, Brian et autres (1995). Profils des communautés culturelles du Québec, Montréal, Les Publications du Québec, 654 pages.
ASSINIWI, Bernard (1996). Lexique des noms indiens du Canada, Ottawa, Leméac, 185 pages.
BARRETTE, Christian et autres (1993). Guide de communication interculturelle, Montréal, Éditions du Renouveau pédagogique inc., 171 pages.
BEAUCHAMP, Colette (1993). Le silence des médias, Montréal, Éditions du remue-ménage, 281 pages.
BENSAÏD, Norbert, et autres (1984). «La société face au racisme», dans Le genre humain, vol. 11, Bruxelles, Éditions Complexe, 278 pages.
BROSSARD, Nicole et autres (1982). Histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles, Montréal, Les Quinze, Éditeur, 521 pages.
CENTRALE DE L'ENSEIGNEMENT DU QUÉBEC (1992). Vivre ensemble notre avenir, Cahiers d'activités pour prévenir et combattre le racisme, Québec, CEQ, octobre 1992, p. 9-71.
CENTRE JUSTICE ET FOI (1993). Vers une culture publique commune au Québec, Rapport synthèse, Montréal, Centre justice et foi, 17 pages.
COLLECTIF DES FEMMES IMMIGRANTES DU QUÉBEC (1994). Je ne suis pas raciste mais..., Montréal, Collectif des femmes immigrantes du Québec, 94 pages.
COMITÉ D'INTERVENTION CONTRE LA VIOLENCE RACISTE (1992). Violence et racisme au Québec, Rapport des travaux du Comité d'intervention contre la violence raciste, Montréal, 115 pages.
CONSEIL DES COMMUNAUTÉS CULTURELLES ET DE L'IMMIGRATION (1991). Identité et intégration : rapport-synthèse de la table ronde des jeunes des communautés culturelles, Québec, Gouvernement du Québec, 69 pages.
CONSEIL DES COMMUNAUTÉS CULTURELLES ET DE L'IMMIGRATION (1991). Guide pour l'organisation d'une semaine interculturelle nationale, Montréal, Gouvernement du Québec, 49 pages.
DAIGLE, Gérard (sous la direction de) (1992). Le Québec en jeu; comprendre les grands défis, Montréal, Les Presses de l'Université de Montréal, p. 451-481.
D'EAUBONNE, Françoise (1976). Les femmes avant le patriarcat, Paris, Payot, 234 pages.
DICKASON, Olive P. (1993). Le mythe du sauvage, Québec, Éditions du Septentrion, 451 pages.
DUPUIS, Renée (1991). La question indienne au Canada, Montréal, Boréal Express, 124 pages.
FANON, Frantz (1952). Peau noire masques blancs, Paris, Éditions du Seuil, 188 pages.
GAUTHIER, Johanne et autres (1995). Au-delà des différences : réflexion sur la notion de tolérance, Québec, Gouvernement du Québec, 15 pages.
GROUPE DE RECHERCHE EN ETHNICITÉ ET SOCIÉTÉ (1992). «Immigration et relations ethniques au Québec : pluralisme en devenir», Le Québec en jeu : comprendre les grands défis (sous la direction de Gérard Daigle), Montréal, Les Presses de l'Université de Montréal, p. 464-475
GUILLAUMIN, Colette (1972). L'idéologie raciste : genèse et langage actuel, Paris, Institut d'Études et de Recherches Interethniques et Interculturelles, 243 pages.
JACOB, André (1991). Le racisme au quotidien, Montréal, Éditions du CIDIHCA, 212 pages.
JACQUARD, Albert (1978). Éloge de la différence : la génétique et les hommes, Paris, Éditions du Seuil, 218 pages.
KEABLE, Jacques (1985). L'information sous influence : comment s'en sortir, Montréal, VLB Éditeur, 229 pages.
LABELLE, Micheline, et autres (sans date). Notes sur l'histoire et les conditions de vie des travailleurs immigrés au Québec, Montréal, Centrale de l'enseignement du Québec, 62 pages.
LANGLAIS, Jacques et les autres (1990). Le Québec de demain et les communautés culturelles, Montréal, Éditions Méridien - Vision globale, 243 pages.
MATHIEU, Nicole-Claude, et autres (1985). «De la conscience dominée», dans L'arraisonnement des femmes : essais en anthropologie des sexes, Paris, Éditions de l'École des hautes études en sciences sociales, p. 169-245.
MEMMI, Albert (1972). Portrait du colonisé, Montréal, Éditions L'Étincelle, 146 pages.
MEMMI, Albert (1973). L'homme dominé, France, Petite bibliothèque Payot, 227 pages.
NOËL, Lise (1989). L'intolérance : une problématique générale, Montréal, Boréal, 306 pages.
PARAF, Pierre (1964). Le racisme dans le monde, Paris, Éditions Payot, 195 pages.
RAJ, Samuel et autres (1980). Les rameaux de la famille canadienne : histoire des peuples du Canada. Ottawa, Cercle du Livre de France, 287 pages.
SROKA, Ghila B. (1990). Identités nationales, Montréal, La pleine lune, 308 pages.
SROKA, Ghila B. (1995). Femmes haïtiennes, paroles de négresses. Montréal, Éditions de la Parole métèque, 161 pages.
STONE, Merlin (1984). Quand Dieu était femme, Westmount, Opuscule, 350 pages.
VOLCY, Marc-Yves, et autres (1992). Mini-trousse sur l'éducation interculturelle, Montréal, Centre d'éducation interculturelle et compréhension internationale, 21 pages.
Articles de revues
BATES, Réal et les autres (1988). «Naissance d'une population : les Français établis au Canada au XVIIe siècle», tiré de Interface, Vol. 9 N° 1, janvier-février 1988, p. 24-29.
GUILLAUMIN, Colette (1990). «Conférence Débat : Le Québec et la France à l'heure du pluralisme», tiré de Femmes immigrantes du Québec : L'enjeu des années 90, Collectif des femmes immigrantes, p. 73-75.
LABELLE, Micheline et les autres (1995). «Pluriethnicité, citoyenneté et intégration : de la souveraineté pour lever les obstacles et les ambiguïtés», tiré de Cahiers de recherche sociologique, N° 25, p. 213-245
LIGUE DES DROITS ET LIBERTÉS (LA) (1996). «Dossier Rapprochement interculturel», tiré de Bulletin, Montréal, Vol. XV N° 2, 34 pages.
OLLIVIER, Émile (1993). «D'après vous qui est Québécois???», tiré de Images, Montréal, Vol. Il, N° 4, mars 1993, p. 7-9.
PÉNISSON, Bernard (1986). «Un siècle d'immigration française au Canada», tiré de Revue européenne des Migrations Internationales, Vol. 2 N° 2, Paris, p. 111 -118.
PRÉGENT, Ronald (1996). «Un Québec de toutes les couleurs», tiré de Les Diplômés, Montréal, printemps 1996, p. 8-10.
RIOUX, Christian (1992). «Montréal noir», tiré de L'actualité, Montréal, 15 décembre 1992, p. 32-39.
ROGEL, Jean-Pierre (1989). «Le défi de l'immigration», tiré de Diagnostic, Institut québécois de recherche sur la culture, p. 19-31.
VINCENT, Sylvie (1986). «Comment peut-on être raciste?» Montréal, tiré de Recherches amérindiennes au Québec, Hiver 86-87, Vol. XVI N° 4, p. 3-16.
Publications gouvernementales
CONSEIL DES COMMUNAUTÉS CULTURELLES ET DE L'IMMIGRATION, (1993). La gestion des conflits de normes par les organisations dans le contexte pluraliste de la société québécoise : principes de fond et de procédure pour guider la recherche d'accommodements raisonnables, Montréal, Gouvernement du Québec, 112 pages
MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION DU QUÉBEC, Direction de la formation générale des adultes (1992). Éducation interculturelle, Document de travail, 3e partie : mes réactions et la compétence interculturelle, 16 pages.
MINISTÈRE DES AFFAIRES INDIENNES ET DU NORD CANADIEN (1990). Les Indiens du Canada, Ottawa, MAINC, 112 pages.
MINISTÈRE DES AFFAIRES INDIENNES ET DU NORD CANADIEN (1990). Les Inuit, Ottawa, MAINC, 77 pages.
Articles de journaux
GAGNON-TREMBLAY, Monique (1993). «La culture publique commune : facteur d'intégration et non d'exclusion», Déclaration ministérielle sur la culture publique commune, dans La Presse, 13 octobre 1993.
La réalisation de ce document a été rendue possible grâce au Programme d'initiatives fédérales-provinciales conjointes en matière d'alphabétisation.
Idée originale
Lettres en main inc.
Recherche et coordination
Jeanne Francke
Textes
Gilles Landry
Conception et réalisation des activités
Jeanne Francke
Collaboration
Diane Labelle
Diane Mockle
Illustration, conception et mise en pages
Louise-Andrée Lauzière
Impression
Université de Montréal, service de polycopie
Distribution
Lettres en main
5483, 12e Avenue
Montréal (Qc)
H1X 2Z8
Tél. : (514) 729-3056
Téléc. : (514) 729-3010
Dépôt légal : 1er trimestre 1998 Bibliothèque nationale du Québec
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