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Pendant bien des années au Québec, on a distingué la fête religieuse, Noël, de la fête des cadeaux, le Nouvel An. Noël commençait avec la messe de minuit. Puis les voisins se réunissaient pour réveillonner, raconter des histoires, giguer et danser jusqu'au lever du soleil. Cette veillée marquait le début du temps des Fêtes. On fêtait ainsi chaque soir entre Noël et les Rois.
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Le Premier de l'An était une journée spéciale. Tôt le matin, toute la parenté se retrouvait chez les grands-parents paternels où la table était déjà bien garnie. L'aîné demandait solennellement au père de bénir toute la famille et, après la cérémonie, on remettait des cadeaux aux enfants. Tout le monde se souhaitait une bonne année, et les vœux se terminaient immanquablement «Et le paradis à la fin de vos jours!»
On se rendait ensuite à la messe, puis les hommes entreprenaient leurs visites du Nouvel An. Dans chaque demeure, on échangeait vœux et baisers en prenant un «petit coup».
Aujourd'hui, dans la plupart des familles québécoises, c'est à Noël que l'on fête les enfants et qu'on distribue les cadeaux. Certains foyers poursuivent la tradition, font un réveillon, servent ragoût, tourtières et présentent une bûche.
Questions
Exercice supplémentaire
Trouve dans le texte les mots qui manquent et finis les phrases.
Bien avant l'ère chrétienne, les peuples vivant près de la nature apportaient dans leur habitation des plantes vertes en signe d'une vie qui continue toujours.
Le sapin devient une tradition de Noël à partir du 16e siècle. C'est Martin Luther, selon la légende, qui aurait apporté un sapin chez lui parce qu'un soir il avait été émerveillé par la lueur des étoiles sur les branches de sapin chargées de neige.
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Il décora donc son sapin avec des chandelles afin de symboliser, pour ses enfants, l'étoile qui avait jadis brillé à Bethléem.
Questions
Exercice supplémentaire
Trouve dans le texte les mots qui manquent et finis les phrases.
Victor Hugo écrivait: «La messe de minuit était dite, le réveillon était fini». En effet, pour tous les croyants du monde et même pour les nombreux sceptiques, c'est à l'église, la veille de Noël, qu'a lieu la vraie célébration; c'est à ce moment que l'on redécouvre le vrai sens de cette fête familiale.
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Dans certaines églises, il y aura une célébration spectaculaire; dans d'autres, plus humbles mais tout aussi chaleureuses, on soulignera la naissance de l'Enfant divin en toute simplicité. Mais quel que soit le moyen ou le rite, ils sont rares les peuples du monde qui ne s'arrêtent pas à minuit, le 24 décembre, pour méditer sur le mystère de la Nativité.
Questions
Exercice supplémentaire
Trouve dans le texte les mots qui manquent et finis les phrases.
Le bonhomme joyeux que nous connaissons, par son rire particulier, une barbe blanche et un habit rouge n'est qu'une interprétation venant d'Amérique, du saint Nicolas qui était un évêque de Myre en Asie Mineure.
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Saint Nicolas était connu pour sa générosité envers les enfants pauvres lors du temps des fêtes. Il aimait se déguiser et distribuer ses cadeaux pendant la nuit afin que personne ne le reconnaisse. En Hollande, où saint Nicolas est plus particulièrement vénéré, on le nomme Santa Claus et il est fêté surtout le 6 décembre.
Bien entendu, les Hollandais venus s'établir en Amérique ont transporté leur tradition et ce n'est qu'à partir de 1882, lorsque le docteur Clément C. Moore a écrit un poème de Noël pour ses enfants que notre «Père Noël» (Santa Claus) est né.
Questions
Exercice supplémentaire
Trouve dans le texte les mots qui manquent et finis les phrases.
Est-ce de la dinde ou du dindon? Parce que souvent on entend dire «un beau dindon doré», et souvent encore «une belle grosse dinde», nous sommes allés poser la question aux gens du ministère de l'Agriculture qui nous ont répondu que les producteurs de cette volaille ne faisaient pas nécessairement la distinction entre les deux sexes, au moment de la mise en marché. La règle veut cependant que la volaille de moins de vingt livres soit, dans la plupart des cas, une femelle et que la plus grosse soit un mâle. On peut donc faire référence à «un gros dindon» ou à «une petite dinde».
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Quant à la consommation de ce traditionnel oiseau, au temps des Fêtes, saviez-vous que nous en consommons dans les cinquante millions de livres chaque année, à cette époque, au Canada seulement!
La dinde, communément appelée «turkey» en anglais, avait été nommée ainsi parce que l'on croyait à l'origine que cet oiseau venait de la Turquie. Il s'avère qu'avant de devenir des animaux domestiques du continent américain, elles vivaient à l'état sauvage dans les régions s'étendant du sud de l'Ontario jusque dans les États de l'Amérique du Nord. Il s'en trouvait également au Mexique. Les Espagnols avaient déjà ramené de ces oiseaux en Europe au XIVe siècle.
C'est dans les années 166 surtout que les «pèlerins» du Nouveau Monde allaient prendre l'habitude d'en faire un de leurs principaux mets à l'occasion des festivités. La domestication de la fameuse dinde se fit donc graduellement jusqu'à ce que toute l'Amérique l'adopte pour orner le festin de Noël et celui de l'Action de Grâces.
Texte tiré de LAMOTHE Jacques, «Le folklore du temps des fêtes», p. 93, Éditions Guérin Ltée.
Questions
Exercice supplémentaire
Trouve dans le texte les mots qui manquent et finis les phrases.
Je trouve que les gens ne savent plus s'amuser comme autrefois. Dans mon temps, les nombreuses veillées entourant la célébration de la Noël n'étaient pas aussitôt terminées qu'on mettait en branle les préparatifs pour fêter le Jour de l'An.
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En fait, dans la plupart des foyers québécois, les veillées ne dérougissaient pas entre le 25 décembre et le 6 janvier. C'était la fête continuelle. Il faut dire aussi que, à cette époque, on se mariait surtout durant cette période de l'année. La plupart des familles avaient donc un motif supplémentaire pour se réunir, faire bonne chère, danser et s'amuser.
De nos jours, le plupart des gens retournent au travail entre Noël et le Jour de l'An. Je trouve cela malheureux car les gens perdent leur entrain avant d'arriver au Jour de l'An.
Texte tiré de VÉZINA Alain, «Piloé dit et contredit». Les Noëls d'autrefois, Éditions Guérin Ltée, 1983:128.
Questions
Exercice supplémentaire
Trouve dans le texte les mots qui manquent et finis les phrases.
J'aimerais que revienne la coutume de courir la «guignolée». Avec d'autres vaillants paroissiens, je visitais les maisons des rangs et du village afin de recueillir des dons destinés aux pauvres de l'endroit. Cela se faisait la veille du Jour de l'An.
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Les guignoleux, comme on nous appelait, s'amenaient, armés de longs bâtons et de sacs profonds Souvent précédés d'un cortège d'enfants, nous nous arrêtions sur le seuil des maisons et entonnions le gai refrain que voici:
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«Bonjour, le maître et la maîtresse
Et tous les gens de la maison,
Nous avons fait une promesse
De v'nir vous voir une fois l'an.
Une fois l'an, ce n'est pas grand'chose
Qu'une petite bouchée pour nos pauvres,
Si vous voulez.»
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Texte tiré de VÉZINA Alain, «Piloé dit et contredit». Les Noëls d'autrefois, Éditions Guérin Ltée, 1983:128
Questions
Exercice supplémentaire
Trouve dans le texte les mots qui manquent et finis les phrases.
Dans l'ancien temps, nous racontent nos vieux parents, la première chose que nous faisions le matin du Jour de l'An était d'aller dans la maison paternelle demander à notre père de nous bénir. C'était une pratique quasi obligatoire dans les familles chrétiennes et ce geste était perçu comme une promesse efficace de bonheur.
Vous l'avez peut-être reçue durant votre enfance, ou peut-être la donnez-vous une fois l'an à celui ou celle qui la demande d'une toute petite voix. Mais la bénédiction paternelle est, malheureusement, une tradition qui risque de disparaître complètement. C'est en effet, aujourd'hui, une «histoire» que racontent nos aïeux avec une certaine nostalgie. Et même si la tradition existe encore dans certaines familles, il y en a d'autres qui ont préféré l'abandonner en prétendant qu'elle ne correspond plus à la réalité des relations familiales.
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Texte tiré de LAMOTHE Jacques, «Le folklore du temps des fêtes», p. 138, Éditions Guérin Ltée.
Questions
Exercice supplémentaire
Trouve dans le texte les mots qui manquent et finis les phrases.
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Il y a bon nombre de traditions que nous perpétuons machinalement sans vraiment être conscients de leurs origines et de leurs significations. Nous nous contentons simplement de faire comme les autres parce que cela semble être de mise.
Vous êtes-vous déjà demandé ce qui est derrière telle ou telle coutume? D'où nous vient l'idée de suspendre un chausson près de la cheminée la veille de Noël, quelles sont les origines de la bûche de Noël, pourquoi on décore un sapin? Quand a-t-on commencé à s'envoyer des cartes de vœux? Le premier timbre de Noël date de quelle année?
Le présent chapitre nous donnera quelques explications sur toutes ces coutumes qui sont pratiquées au temps des Fêtes, autant en Amérique du Nord qu'ailleurs dans le monde.
Texte tiré de LAMOTHE Jacques, Le folklore du temps des Fêtes. Éditions Guérin Ltée, 1982:43
Dans nos traditions les plus anciennes au Québec, la coutume voulait que les familles partent de bon matin, le premier de l'An, soit en voiture, soit en traîneau, pour aller réveiller les grands-parents et essayer de les surprendre au lit. Cette réunion chaleureuse de tous les membres de la famille donnait lieu à de nombreuses réjouissances; on festoyait, on chantait, les vœux de «bonne année» répercutaient comme un écho dans la vieille maison, à chaque fois que la porte s'ouvrait, et avant la fin de la journée, les oncles, les tantes, les cousins étaient mêlés à la maisonnée. Les convives étaient attablés par groupes pour déguster un repas copieux arrosé de vin et de «fort». Si Noël, à cette époque, était une fête purement religieuse, comme l'écrivait Josette Bourbonnais, «... le Jour de l'An était une fête familiale où les grands-mères se surpassaient en gâteries pour leur famille et où les enfants recevaient des présents et des confiseries.»
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Texte tiré de LAMOTHE Jacques, «Le folklore du temps des Fêtes», p. 136-137, Éditions Guérin Ltée.
Questions
Exercice supplémentaire
Trouve dans le texte les mots qui manquent et finis les phrases.
Je m'appelle Marie et je suis une grand-mère qui en est à son soixantième Noël. Je trouve que ce n'est plus comme avant, que les temps ont bien changé. J'aimerais bien retrouver certaines de nos vieilles traditions.
Bien sûr, les principaux caractères de cette célébration sont restés ancrés à l'intérieur de nous tous, mais j'aimerais revivre les Noëls de mon enfance.
Je sais bien que nos vieilles coutumes sont toujours là. Elles existent toujours, mais se déguisent sous forme de nouvelles habitudes. Je sais que cela ne change absolument rien à la vérité de la fête que nous célébrons, mais il me semble que c'est moins simple que dans le temps.
Autrefois, il n'y avait pas encore la mode des arbres de Noël; avec quoi les aurions-nous garnis? Nous accrochions nos bas à une tablette, en arrière du gros poêle. Nous avions hâte de vider ces bas qui contenaient toujours à peu près la même chose partout: une orange (elles étaient rares et les marchands n'en avaient qu'à cette occasion), une pomme, de petits canards en «candy», des bâtons en couleurs comme les enseignes de barbier, et des bonbons mélangés. Nos bas étaient pas mal pleins et nous passions un beau jour de Noël. Nous n'avions pas besoin de gros cadeaux pour être contents; je pense que c'était mieux ainsi.
Naturellement, c'était l'Enfant-Jésus qui nous apportait ça. Le Père Noël, il n'en était pas question; il n'était pas encore inventé.
Je me rappelle la vieille ferme des grands-parents sous la neige, la petite église de campagne et la marche au clair de lune pour se rendre à la messe de minuit.
Je me souviens aussi du gros poêle de la cuisine couvert de tourtières, de ragoûts de boulettes, de tête fromagée, de gâteaux aux fruits et de galettes blanches décorées de sucre vert et rouge. Toute la maison sentait bon et l'atmosphère était à la fête bien avant l'heure du départ pour l'église.
Au retour de la messe de minuit, on échangeait les petits cadeaux et on passait à table pour le réveillon. La plupart du temps, le réveillon se passait en famille, entre le père, la mère et les enfants: on n'y invitait ni les oncles et tantes, ni les amis. C'était plus intime ainsi. Il faut dire que les familles étaient plus grosses que de nos jours.
Quand je songe à tout cela, je me dis qu'il vaudrait mieux revenir à cette simplicité du temps de mon enfance. Il me semble que, de nos jours, on en fait trop et cela ne nous rend pas plus heureux.
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Texte tiré de VÉZINA Alain, «Piloé dit et contredit». Les Noëls d'autrefois, Éditions Guérin Ltée, 1983:126-127
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Exercice supplémentaire
On a raconté de nombreuses histoires au sujet de l'arbre de Noël, probablement parce que c'est l'ornement le plus répandu durant la période des Fêtes. Curieusement, cependant, l'arbre de Noël n'a aucun rapport direct ni avec la naissance de Jésus, ni avec Saint Nicolas à qui l'on attribue une certaine influence sur plusieurs des coutumes qui sont conservées encore aujourd'hui.
Le rôle symbolique du sapin remonte à environ quatre cents ans. On doute même de son existence avant le XVIIe siècle. Il existe toutefois certains récits qui font mention d'un «arbre de Noël» au seizième siècle, en Estonie, ainsi qu'en Lettonie, deux pays qui faisaient partie à l'époque des pays baltes de la Russie. L'arbre était dressé en plein air, décoré de roses et on y faisait la ronde en chantant. Après ce rituel, on brûlait l'arbre.
Je doute qu'il y ait un lien avec cette cérémonie baltique, mais dans certaines municipalités nord-américaines, une cérémonie semblable existe encore aujourd'hui. Lors de célébrations hivernales, carnaval des neiges et autres activités à but tout simplement récréatif. En janvier ou février, on empile tous ces sapins qui ont été conservés depuis Noël et on les brûle pour en faire un immense feu de joie.
Dans l'histoire encore, on rapporte que c'est un Alsacien, au XVIe siècle, qui a été le premier à avoir l'idée de décorer un sapin de fruits et de chandelles. Mais aujourd'hui, parmi les nombreux pays qui ont fini par inclure l'arbre de Noël dans leurs coutumes, il y a plusieurs endroits où la coutume n'est pas tout à fait comme chez nous. Par exemple, en Suisse, au cœur du Jura, il y a encore des jeunes qui vont décorer un arbre dans la forêt et y viendront célébrer Noël, en communion avec la nature. Au Danemark, la coutume veut que l'on décore l'arbre en secret car les enfants ne sont pas admis à le voir avant le soir de Noël.
En Amérique, on devine aujourd'hui que l'habitude de décorer un sapin est due en grande partie aux premiers immigrants de l'Allemagne qui avaient pris l'habitude, au XVIIe siècle, de transporter un petit sapin à l'intérieur de la maison et de le décorer avec des pommes suspendues au bout de chaque branche. On nous dit qu'à la fin des années 1700, la coutume s'était répandue sur toutes les terres colonisées des États-Unis.
Pour ce qui est du premier arbre de Noël au Canada, on rapporte qu'il aurait été fait à Sorel, au Québec, vers 1781. Là encore, il revient à un général germanique du nom de Von Reidesel.
On imagina d'année en année toute une variété d'articles pouvant servir à la décoration du sapin. Aussi, le sapin de petite taille qui, à l'origine, était installé sur une table, prit des proportions telles, qu'au milieu du XIXe siècle, il touchait le plafond! Aujourd'hui, l'arbre de Noël est adopté partout. Il est au centre des festivités de Noël, dans toutes les familles, autant en Amérique du Nord qu'en Amérique du Sud.
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Texte tiré de LAMOTHE Jacques, «Le folklore du temps des Fêtes», Éditions Guérin Ltée, 1983:43-45
Questions
Exercice supplémentaire
Trouve dans le texte les mots qui manquent et finis les phrases.
La distribution des cartes de vœux à l'époque des Fêtes aura pris son essor au XIXe siècle grâce à un nouveau procédé d'imprimerie inventé par un Allemand, Aloys Senefelder, en 1798. Il s'agissait de reproduire en grande quantité un dessin ou un texte écrit qui avait été tracé sur une pierre à grain très fin. Cette technique fut ensuite perfectionnée en Amérique par un lithographe de descendance germanique, Louis Prang, venu s'établir à New York en 1850. En 1860, Prang installa son atelier dans la ville de Boston au Massachusetts et y imprima les premières cartes de Noël en couleurs. Son œuvre connut un tel succès qu'on le surnomma le «père de la carte de Noël américaine».
La popularité des cartes de vœux s'est donc répandue très rapidement par la suite, autant en Allemagne, en Angleterre, que dans tous les coins de l'Amérique. Elle prenait son élan vers la fin des années 1880 et aujourd'hui encore il serait quasi impossible d'estimer la quantité volumineuse de cartes qui sont adressées partout dans le monde, de l'Avent à l'Épiphanie. C'est donc depuis seulement cent ans que la «carte de Noël» circule de maison en maison, de pays en pays, et ce à raison de milliards d'exemplaires chaque année.
On reconnaît l'importance de son rôle dans la diffusion des nombreuses coutumes qui sont rattachées à l'époque des Fêtes. C'est grâce, en effet, à la multitude d'images et de scènes traditionnelles qui sont reproduites sur ces cartes que nous nous remémorons à chaque année les divers aspects du folklore des Fêtes: l'église, les scènes d'hiver, la cheminée, la bougie, la crèche, les réunions de famille, Santa Claus ...
Texte tiré de LAMOTHE Jacques, «Le folklore du temps des Fêtes», Éditions Guérin Ltée, p. 60
Questions
Exercice supplémentaire
Trouve dans le texte les mots qui manquent et finis les phrases.
Voilà une autre coutume dont il est difficile de retracer la source. L'habitude de suspendre un bas au pied de son lit ou près de la cheminée pour le retrouver, le lendemain, rempli de bonnes choses, est une coutume qui a connu plusieurs interprétations au cours des ans.
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On peut même remonter à l'an 290 et deviner que Nicolas, en laissant tomber des pièces d'or par la fenêtre entrouverte des trois malheureuses jeunes filles, ces «présents» seraient peut-être tombés à l'intérieur des chaussettes que les filles avaient accrochées sous la fenêtre pour les faire sécher...
Ce n'est qu'une hypothèse mais quelques artistes américains se sont sûrement basés sur des hypothèses du genre pour dessiner ce qui constitue encore aujourd'hui un bon nombre de nos coutumes des Fêtes. La première vraie référence concernant le «bas de Noël accroché au mur» a été faite par un imprimeur new-yorkais, en 1821, dans un modeste livre de huit pages racontant aux enfants, pour la première fois, et avec illustrations à l'appui, la visite de Santa Claus.
Ce même livre aura inspiré Clément Moore, l'année suivante, dans son fameux poème: «T'was the night before Christmas». Moore aurait été impressionné par la candeur d'une telle scène: les bas des enfants suspendus près de la cheminée, attendant, dans le calme de la nuit, qu'une main bienfaisante vienne les gonfler de friandises et de petits présents.
Voulant donc inclure ce geste dans sa scène féerique entourant la visite de saint Nicolas, il écrivit dans son poème: «... The stockings were hung by the chimney with care, in hope that St. Nicholas soon would be there ... ». (On avait suspendu les bas avec soin près de la cheminée, en espérant que durant la nuit, saint Nicolas viendrait les garnir).
Quant au traditionnel bas de couleur rouge, nous pouvons encore l'attribuer à Thomas Nast qui eut le premier l'idée de vêtir Santa Claus «d'un habit d'un rouge éclatant, orné d'hermine blanche». Nast illustrait ainsi le Père Noël, et pour la première fois en couleurs, vers la fin du XIXe siècle, dans un livre écrit par George Webster et où l'auteur faisait également référence au fameux bas de Noël.
«He is certain to come, so your stockings prepare
And hang them all close to the chimney with care ...»
Donc, le fameux bas qui avait été suggéré par Nast et Webster allait jouer un rôle de plus en plus important dans nos contes et nos coutumes de Noël en Amérique. Pendant ce temps, dans d'autres coins du monde, la coutume était déjà bien ancrée depuis longtemps malgré qu'à l'instar de la chaussette, les présents étaient souvent déposés dans les chaussures des enfants. Cette dernière coutume existe encore en Égypte et si elles sont trop petites, on dépose le gros cadeau sur la paire de chaussures que l'enfant a pris soin de placer bien en vue au pied de son lit, avant de s'endormir. La coutume existe aussi en Hongrie, mais le 6 décembre (fête de saint Nicolas).
En Bulgarie, la chaussette a une signification inverse. On en fait un genre d'offrande et en retour, on espère «attirer sur la maison et sur les champs, la bénédiction de Noël». On dépose des poignées de maïs et une pièce de monnaie dans une chaussette qu'on accroche à l'extérieur de la maison ou qu'on suspend à un arbre. En Espagne, ce sont encore les souliers des enfants qui «reçoivent» les menus cadeaux livrés par des «Mages». Les mages devront cependant, avant d'y déposer les cadeaux, vider les chaussures de la paille qu'on leur aura laissée pour nourrir leurs chameaux.
Texte tiré de LAMOTHE Jacques, «Le folklore du temps des Fêtes», pp. 85-86, Édition Guérin Ltée
Questions
Exercice supplémentaire
Victor Hugo écrivait: «La messe de minuit était dite, le réveillon était fini». En effet, pour tous les croyants du monde et même pour les nombreux sceptiques, c'est à l'église, la veille de Noël, qu'a lieu la vraie célébration; c'est à ce moment que l'on redécouvre le vrai sens de cette fête familiale.
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Dans certaines églises, il y aura une célébration spectaculaire; dans d'autres, plus humbles mais tout aussi chaleureuses, on soulignera la naissance de l'Enfant divin en toute simplicité. Mais quel que soit le moyen ou le rite, ils sont rares les peuples du monde qui ne s'arrêtent pas à minuit, le 24 décembre, pour méditer sur le mystère de la Nativité.
Questions
Exercice supplémentaire
Trouve dans le texte les mots qui manquent et finis les phrases.
Le réveillon de Noël, une suite logique à la messe de minuit, une prolongation de la célébration de la naissance de Jésus. C'est bien le seul moment de l'année où tous les hommes se sentent rapprochés les uns des autres, quelles que soient leurs races ou coutumes.
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En effet, chez nous, il y a une abondance de joie qui découle du fameux réveillon de la nuit de Noël. C'est l'apothéose de longues semaines de préparatifs culinaires, de courses pour les cadeaux, de décorations et de nettoyage de la maison pour recevoir parents et amis.
La fête commence après la messe de minuit. On se regroupe autour du sapin scintillant pour y faire la distribution des cadeaux; on verra enfin ce que contiennent ces jolies boîtes mystérieuses décorées de papier métallique et multicolore.
Après les cadeaux, c'est l'heure du festin qui se prolongera jusqu'à l'aube pendant que nos sens jouiront de cette belle tradition: de l'arôme des tourtières et du dindon doré, des jeunes enfants qui s'amusent avec leurs nouveaux jouets, des caresses de grand-maman; des chants et des rires bruyants.La coutume de réveillonner diffère de-ci de-là et remonte à plusieurs siècles. En effet, dans les temps très reculés, on devine les solennités païennes entourant le solstice d'hiver qui arrive à cette période de l'année que nous appelons aujourd'hui Noël. Autour du 21 au 22 décembre, on croyait en un dieu qui avait enfin prolongé le jour et le solstice donnait lieu à des réjouissances et à de véritables orgies qui pouvaient se dérouler durant des nuits et des jours.
Les réveillons aujourd'hui ont autant de coutumes qu'il y a de peuples dans le monde. Par exemple, c'est en début de soirée que les mets du festin commencent à mijoter en Haïti. Il faut que tout soit prêt pour 23 heures. C'est alors que les festivités débutent pour se poursuivre tard dans la nuit. Les adultes iront à la messe de minuit. Certains se regrouperont ensuite pour prendre un repas gastronomique composé de plats traditionnels dont le «griot»: du porc frit accompagné d'une variété de bananes frites qui se consomment comme des légumes. Ce n'est que tard dans la nuit qu'on réveillera les enfants pour la distribution des cadeaux.
Au Chili, à la sortie de la messe de minuit, c'est dans les rues que se fera le réveillon. On y chantera et dansera joyeusement toute la nuit, les gens venant de tous les coins de la campagne pour se joindre aux célébrations. En Finlande, plusieurs familles gardent depuis longtemps la coutume de prendre le repas de Noël à vingt heures, la veille, et par la suite, certaines familles iront dans la soirée déposer des bougies sur les tombes du cimetière. Pour les catholiques du Zaïre, le réveillon après la messe est avant tout constitué de chants et de danses. Pour ce qui est du somptueux repas, il sera servi à midi, le 25. En Pologne, au réveillon, en préparant la table pour le repas, on prévoit une place vide au cas où la Sainte Famille passerait par là et se joindrait au groupe.
Les coutumes diffèrent d'un pays à l'autre, mais la tradition est maintenue dans le monde entier; la messe de minuit, puis le réveillon ou la fête dans la nuit pour marquer l'anniversaire d'un sauveur. C'est la seule fois dans l'année où tous deviennent frères et sœurs. C'est une période magique, euphorique où l'on partage ses biens, où l'on échange l'amitié, où l'on se souhaite de bonnes choses. Et l'on veut à chaque fois que ce soit le présage de la paix dans le monde entier!
Texte tiré de LAMOTHE Jacques, «Le folklore du temps des Fêtes», pp. 68-69-70, Éditions Guérin Ltée.
Questions
Exercice supplémentaire
Trouve dans le texte les mots qui manquent et finis les phrases.
Est-ce de la dinde ou du dindon? Parce que souvent on entend dire «un beau dindon doré», et souvent encore «une belle grosse dinde», nous sommes allés poser la question aux gens du ministère de l'Agriculture qui nous ont répondu que les producteurs de cette volaille ne faisaient pas nécessairement la distinction entre les deux sexes, au moment de la mise en marché. La règle veut cependant que la volaille de moins de vingt livres soit, dans la plupart des cas, une femelle et que la plus grosse soit un mâle. On peut donc faire référence à «un gros dindon» ou à «une petite dinde».
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Quant à la consommation de ce traditionnel oiseau, au temps des Fêtes, saviez-vous que nous en consommons dans les cinquante millions de livres chaque année, à cette époque, au Canada seulement!
La dinde, communément appelée «turkey» en anglais, avait été nommée ainsi parce que l'on croyait à l'origine que cet oiseau venait de la Turquie. Il s'avère qu'avant de devenir des animaux domestiques du continent américain, elles vivaient à l'état sauvage dans les régions s'étendant du sud de l'Ontario jusque dans les États de l'Amérique du Nord. Il s'en trouvait également au Mexique. Les Espagnols avaient déjà ramené de ces oiseaux en Europe au XIVe siècle.
C'est dans les années 166 surtout que les «pilgrims» du Nouveau Monde allaient prendre l'habitude d'en faire un de leurs principaux mets à l'occasion des festivités. La domestication de la fameuse dinde se fit donc graduellement jusqu'à ce que toute l'Amérique l'adopte pour orner le festin de Noël et celui de l'Action de Grâces.
Texte tiré de LAMOTHE Jacques, «Le folklore du temps des fêtes», p. 93, Éditions Guérin Ltée.
Questions
Exercice supplémentaire
Trouve dans le texte les mots qui manquent et finis les phrases.
La bûche, qui était jadis un réel morceau de bois de chauffage et qui, pour plusieurs raisons, allait jouer un rôle significatif dans les traditions des Fêtes, s'est transformée graduellement en une pâtisserie en forme de bûche. La bûche de Noël, glacée, décorée, de toutes les dimensions, constitue encore aujourd'hui un des principaux objets au centre de nos tables de festin à Noël comme au Jour de l'An.
À une certaine époque, la bûche qu'on faisait brûler était tellement énorme qu'elle devait être tirée et placée dans l'âtre par plusieurs hommes. La tradition a voulu pendant longtemps qu'une bûche d'une telle taille soit allumée dans les cheminées des châteaux d'Angleterre et qu'elle brûle durant toute la nuit, éclairant et réchauffant les foules qui festoyaient.
Au cours des siècles, la tradition de «la bûche» fut perpétuée de nombreuses façons dans le monde et celle qui nous est restée vient de nos ancêtres français.
On avait pris l'habitude d'allumer la bûche après la messe de minuit et, selon la famille, la cérémonie était exécutée par le membre le plus jeune ou le plus âgé. Dans d'autres familles encore, on aspergeait la bûche d'eau bénite, et dans d'autres maisons, les cendres étaient considérées comme ayant des pouvoirs miraculeux.
Certains peuples et certaines époques lui ont conféré divers attributs: la bûche était parfois considérée comme un objet sacré devant être allumé par une étincelle vierge; parfois elle était destinée à chasser les sorciers. Encore en Macédoine, une contrée voisine de la Grèce, les braises et les cendres sont utilisées pour purifier les outils de la ferme et même le bétail.
La première bûche décorée fut une véritable bûche en bois. C'était à l'époque de Louis XVI, à Versailles: on mettait dans chaque cheminée une bûche ornée d'inscriptions et de fleurs de lys. La coutume de peindre une bûche et d'y inscrire des devises s'étendait dans tous les villages français, au XVIIIe siècle.
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Le joyeux pétillement de la bûche de Noël ne se fait entendre que très rarement de nos jours, ayant été remplacée par la cuisinière moderne. Même chez ceux qui ont l'avantage de posséder un foyer, la coutume est de moins en moins pratiquée. Cependant, la «bûche» en tant que symbole du temps des Fêtes n'est pas sur le point de disparaître puisqu'elle connaît en ce moment un regain de popularité grâce à la pâtisserie. On se la remémore donc en confectionnant de succulents gâteaux en forme de bûche, glacés de crème au café ou au chocolat et ornés de verdure et de roses en sucre!
Texte tiré de LAMOTHE Jacques, «Le folklore du temps des Fêtes», Éditions Guérin Ltée.
Questions
Exercice supplémentaire
Trouve dans le texte les mots qui manquent et finis les phrases.
J'aimerais revivre, comme avant, la matin du Jour de l'An. Au lever du soleil, et souvent même avant, nous nous rendions hâtivement chez les grands-parents pour leur souhaiter «la bonne année». À la vieille maison paternelle, une table bien garnie nous attendait.
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Dès notre arrivée, mon père et toute la famille avec lui s'agenouillaient respectueusement devant mon grand-père. On lui demandait alors la bénédiction du premier de l'an. Le grand-père, un peu gêné et toujours très ému, étendait alors les mains au-dessus de la tête de ses enfants et de leur descendance. Puis, nous échangions les bons vœux pour l'année qui commençait. La formule se terminait presque toujours par «Et le paradis à la fin de tes jours!».
À cette époque, il était d'usage d'offrir et de recevoir des cadeaux le Jour de l'An. Sauf dans les familles aisées, les présents étaient plutôt modestes et surtout pratiques. On offrait des vêtements, des fruits, parfois des bonbons ou des jouets aux plus jeunes. Je pense que c'était mieux ainsi car on ne perdait pas le sens de la fête.
Comme le Jour de l'An était une fête religieuse, de bonne heure, tout le monde se mettait en route vers l'église pour souhaiter la bonne année aux connaissances et aux amis, qui ne manqueraient pas de se trouver sur le perron de l'église avant la célébration de la grand-messe. Parés de leurs plus beaux atours, le sourire aux lèvres, les gens s'échangeaient bises et poignées de mains tout en se souhaitant les meilleures choses du monde. Pour moi, c'est cela qui est l'essentiel de cette fête.
Après l'office religieux, commençait la ronde des visites du Jour de l'An. D'abord la parenté, puis les amis et les connaissances. Nous pouvions faire jusqu'à 80 visites dans la même journée.
Le scénario se résumait ainsi. Le visiteur, tout endimanché, bien sûr, se présente à la porte. Les gens de la maison l'accueillent et l'invitent à passer au salon. On échange alors de bons vœux et aussi les petits bécots. Suivent le petit coup de «fort» (alcool) d'usage et une légère collation. Et le visiteur prend congé. À la fin de la journée, nous rentions à la maison pour fêter en famille.
Il me semble qu'il y avait plus de contacts et plus de chaleur humaine dans ces façons de fêter le Jour de l'An.
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Texte tiré de VÉZINA Alain, «Piloé dit et contredit». Les Noëls d'autrefois, 198:128 et suivantes.
Questions
Exercice supplémentaire
Trouve dans le texte les mots qui manquent et finis les phrases.
Le temps des oranges et des noix dans le fond de la chaussette est malheureusement dépassé. En Amérique au XXe siècle, c'est la fête des Pères Noël et des magasins à rayons. On achète et on donne souvent sans raison; il n'y a rien de trop dispendieux pour «ceux qu'on aime» et c'est avec les intentions les plus nobles qu'on y met le paquet dans le but d'offrir le plus beau des Noëls. Cependant, une fois la fête finie, la magie s'estompe et on doit faire face à la réalité, parfois traumatisante, l'endettement. Un autre Noël passera et, encore une fois, le vrai sens de cette célébration sera oublié.
L'échange de cadeaux aux Fêtes est une tradition que nous devons conserver, certes, mais il faudra un jour réviser notre ligne de conduite et réapprendre que l'amour est dans le geste et non dans la valeur du cadeau.
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Pour ce qui est de l'habitude des cadeaux pendant la période des Fêtes, voyons comment cette coutume se pratique ailleurs dans le monde. Nous avons tout simplement modernisé et commercialisé une coutume qui existe depuis tous les temps, même dans les tribus les plus reculées: celle de donner des cadeaux aux plus jeunes à l'occasion d'une grande fête.
Souvenons-nous d'abord que nous n'avons rien inventé en ce qui concerne l'échange des présents.
Texte tiré de LAMOTHE Jacques, «Le folklore du temps des Fêtes», Éditions Guérin Ltée.
Questions
Exercice supplémentaire
Si le premier jour du nouvel an était spécialement consacré aux visites de maison en maison pour festoyer et s'échanger des vœux, il y a un visiteur qui était accueilli solennellement à cette période des Fêtes, surtout dans nos maisons de campagne. Il s'agissait en effet du curé de la paroisse qui profitait des jours qui séparaient le Jour de l'An de l'Épiphanie pour rendre visite à ses fidèles afin de faire la quête de l'Enfant-Jésus.
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Cette visite de la quête de l'Enfant-Jésus fut une coutume bien populaire au début du XXe siècle dans nos campagnes québécoises et elle fut longuement décrite dans les Anecdotes canadiennes publiées dans l'Almanach du Peuple, de 1914 à 1924.
Bernard Genest a reproduit un de ces textes dans un de ses récents ouvrages où il raconte en substance que:
«En ce jour de visite tout le monde reste à la maison pour recevoir monsieur le curé; le père de famille est là, sur le seuil de sa porte, qu'il ouvre à deux battants devant le distingué visiteur. Dans les familles où fleurissent encore les traditions anciennes et religieuses, tout le monde tombe à genoux pour recevoir la bénédiction du pasteur de la paroisse, puis l'usage veut que le prêtre, comme un bon père de famille, tende la main à tous ses paroissiens, depuis le chef de la maison jusqu'au poupon que la mère porte dans ses bras.»1
1 Bernard Genest, Massicotte et son temps, Éditions Boréal Express, p. 94,1979.
Questions
Exercice supplémentaire
Trouve dans le texte les mots qui manquent et finis les phrases.Chaque année, le 6 janvier, l'Église catholique commémore cette visite des Rois mages qui sont parvenus à se rendre jusqu'à Bethléem pour adorer Jésus-Christ. Cette fête est aussi appelée le Jour des Rois. Et malgré l'importance de la signification de cette fête dans l'histoire de la Nativité, il reste que, de nos jours, elle sert chaque année à nous indiquer que les festivités commencées depuis le 24 décembre sont sur leur déclin.
En parlant aujourd'hui de la fête des Rois, on entendra surtout dire: «Bah! j'suis content, ça veut dire que les Fêtes sont finies pour une autre année! » Pour certains qui ne l'ont pas déjà fait, c'est la journée choisie pour défaire l'arbre de Noël; pour enlever les étiquettes sur les cadeaux qu'on a reçus; pour mettre les meubles à leur place, ranger les «bébelles» et «reprendre sa routine». Le 6 janvier, l'histoire est finie et le livre est fermé.
Ils s'appelaient Balthazar, Gaspard et Melchior, et la tradition les veut rois: celui qui offrit de l'or à l'enfant, symbole de sa royauté; celui qui offrit de l'encens, en hommage à sa divinité; et l'autre qui donna de la myrrhe en symbole de la Passion. C'est pour souligner ce geste de charité et c'est en souvenir des Rois mages que nous célébrons l'Épiphanie. Cependant, il est dommage que nous ne voyions pas dans cette fête la fin des rancunes et le début d'une année de relations amicales, plutôt que d'y voir la fin des festivités du temps des Fêtes.
J'ai déjà entendu quelqu'un exprimer le vœu suivant à l'occasion de l'Épiphanie: «Que chacun prête attention aux autres, pense à leur manifester un peu plus d'amitié, un peu plus de sollicitude! Que la joie pétille, éclate, scintille dans tous les yeux. Que la guerre s'arrête! Que les soldats, posant leur mitraillette, échangent des sourires et des présents! Qu'ils oublient, le temps d'une trêve, leurs rancunes absurdes, et entonnent au même instant, chacun dans son langage, les doux chants de leurs pays.»
Et avant que nous fermions le livre des Fêtes pour une autre année, il serait bon que chacun exprime à son prochain ce même vœu, le jour de l'Épiphanie, afin de donner un élan de paix et de prospérité à l'année nouvelle qui vient à peine de commencer.
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Texte tiré de LAMOTHE Jacques, «Le folklore du temps des Fêtes», pp. 145-148, éditions Guérin Ltée.
Questions
Exercice supplémentaire
Trouve dans le texte les mots qui manquent et finis les phrases.