Table des matières

[Voir l'image pleine grandeur] Carte géograhique du Québec et de ses régions administratives.

Avant-propos

Dans le cadre de ce programme «Initiatives fédérales provinciales conjointes en matière d'alphabétisation 1998-1999», l'organisme COPAM (Concertation des organismes populaires d'alphabétisation de la Montérégie) a produit un document thématique adapté aux apprenants et apprenantes, ayant pour titre: «Noms et lieux fascinants du Québec».

La toponymie est cette science qui a pour objet l'étude et la gestion des noms de lieux ou toponymes.

Ce document aborde l'origine de noms de lieux amusants et intéressants du Québec, c'est-à-dire, des noms qui témoignent de notre histoire, de personnages importants, des langues amérindienne, française et anglaise, de la religion, de la nature...

Au travers de la sélection de ces noms, les apprenants et apprenantes pourront parfaire leur connaissance de la petite histoire de notre milieu, de façon simple et agréable.

Ce cahier comporte trois parties. D'abord des courts textes dans lesquels on retrouve tous les toponymes sélectionnés et regroupés sous huit thèmes précis. Dans la deuxième partie, on retrouve une liste de vocabulaire identifié en caractères gras dans les différents textes. La troisième partie comporte des pages types d'exercices qui s'adressent aux trois niveaux d'apprentissage (débutants, intermédiaires et avancés) que le formateur pourra photocopier au besoin. En plus, nous y avons ajouté un éventail d'exercices possibles à exploiter et provenant du Guide de formation sur mesure.

Nous vous suggérons de vous procurer le dictionnaire illustré «Noms de lieux du Québec», ainsi que le CD-Rom «Si chaque lieu m'était conté» pour consultation supplémentaire.

Les thèmes

Le monde du froid et de l'hiver

Le présent thème montre l'hiver dans tous ses états et sous toutes ses facettes. La saison froide ne se résume pas uniquement au temps qu'il fait. Des centaines de lieux témoignent des différents visages de l'hiver avec ses sports, sa flore, sa faune, ses activités de chasse et de pêche.

Dégelis
Ville (3424 hab.)
Région administrative: Bas-Saint-Laurent
La municipalité doit son nom à un phénomène physique, un endroit de la rivière situé vis-à-vis de la ville et ne gelant jamais en hiver. Or, un dégelis en ancien français, identifie une portion de rivière qui ne gèle pas. Cette ville industrielle possède un moulin à bois qui produit, pour l'ensemble du Québec, des briquettes entièrement composées de bois franc (érable, chêne, frêne, hêtre). Les Dégelisiens s'enorgueillissent d'habiter l'un des meilleurs territoires québécois de chasse au cerf de Virginie.

Les Boules
Municipalité (414 hab.)
Région administrative: Bas-Saint-Laurent
Sur le bord du fleuve, la municipalité Les Boules doit son nom à de grosses roches abandonnées par les glaciers et polies par les vagues, souvent déplacées par le mouvement des glaces. Pour respecter l'appellation municipale les Boulois disent: «Je vais aux Boules».

Lac Qu'appelle
Lac
Région administrative: Côte-Nord
Situé au nord de Baie-Comeau, on estime que ce nom lui a été attribué à cause de l'écho remarquable qui se fait entendre dans la vallée de la rivière Qu'Appelle, lorsque la glace craque au début de l'hiver.

Neigette
Canton
Région administrative: Bas-Saint-Laurent
Le terme neigette fait partie de l'abondant vocabulaire de la neige et rejoint d'autres termes comme neigeailler, neigeasser et neigeotter. Le canton a repris cette appellation de la rivière Neigette qui veut dire faible chute de neige.

Rivière Brûle-Neige
Région administrative: Saguenay—Lac-Saint-Jean
Le nom Brûle-Neige a été donné parce que, pendant l'hiver, le cours de la rivière empêche la glace de se former, donc, d'y retenir la neige.

Pointe de l'Igloo
Région administrative: Nord-du-Québec
En inuit, le mot igloo signifie aussi bien la maison de neige que la tente et la maison de pierre ou de bois. Ce sont les Blancs qui ont spécialisé le terme igloo pour lui faire désigner la maison construite en blocs de neige ou de glace.

La Glacière
Hameau
Région administrative: Lanaudière
La Glacière est un hameau qui englobe, encore aujourd'hui, quelques chalets et se rattache à la municipalité de Saint-Zénon. Dans la seconde moitié du 19e siècle, il y avait une route (aujourd'hui la route 131) qui traversait une vaste région forestière. À cause du mauvais état de la route, il fallait parfois s'arrêter pour y refaire ses forces. La Glacière était l'un de ces relais. Les denrées périssables étaient stockées dans une glacière, comme cela se pratiquait couramment à l'époque.

Lac de la Brimbale
Région administrative: Saguenay—Lac-Saint-Jean
Le mot brimbale ou bringuebale ou encore brinqueballe désigne une sorte de perche permettant, en hiver, de pêcher le poisson grâce à un trou découpé dans la glace.

L'Acropole des Draveurs
Paroi
Région administrative: Québec
Propice à l'escalade, cette paroi domine la vallée de la rivière Malbaie dans Charlevoix. Les draveurs étaient des ouvriers qui s'occupaient de diriger le flottage du bois dans la descente d'une rivière, au moment des crues liées à la fonte des neiges ou à la suite de l'ouverture des vannes de barrages, spécialement construites pour accumuler des réserves d'eau visant à faciliter la drave en période d'étiage. Ce métier dangereux exaltait la fierté des hommes pour qui cette périlleuse activité marquait la fin d'un long hiver passé à bûcher en forêt. Le mot draveur nous vient de l'anglais to drive: poussé par le vent.

Rivière Le Boulé
Région administrative: Laurentides
Cette rivière coule au pied du Mont-tremblant. Deux explications sont possibles pour ce toponyme: le cours rugueux, impraticable et difficile pour le flottage du bois lui a valu le nom anglais de Bully, qui signifie bravache, brimeur, fendant. Il n'est pas exclu cependant que Bully ait le sens de fier-à-bras, si on tient compte du fait qu'il fallait une grande force physique pour être draveur sur cette rivière difficile.

[Voir l'image pleine grandeur] Homme qui coupe du bois avec une tronçonneuse.

L'aspect des lieux

Plusieurs lieux ont été baptisés en fonction de leur couleur. S'il existe sur la rive du Lac Saint-Jean une pointe bleue, c'est que celle-ci emprunte au lever et au coucher du soleil, une teinte bleutée. Le déterminant Blanc est accolé à près de deux cents noms. La rivière Vermillon prend son nom de la craie rouge dont se servaient les Amérindiens pour peindre leur corps. Plusieurs lieux ont été baptisés en fonction de leur forme. La ville de La Tuque doit son nom à l'existence d'un énorme rocher dont la forme originale évoquait le bonnet de laine appelé tuque.

Chute des Quatre Pattes
Chute
Région administrative: Outaouais
Avant la construction de barrages sur la rivière Gatineau, le niveau de l'eau baissait de façon significative en période d'étiage. La baisse était telle qu'elle entraînait la division de la rivière en quatre couloirs ou pattes, qui s'étendent jusqu'au pied de la chute.

Lac Saxophone
Région administrative: Saguenay—Lac-Saint-Jean
Au nord de Chicoutimi, ce toponyme identifie un lac qui épouse grossièrement la forme d'un saxophone. Il fait partie d'une zone d'exploitation contrôlée.

Le Grand Pisseux
Ruisseau
Région administrative: Gaspésie—Iles-de-la-Madeleine

Le Grand Pisseux est un torrent gaspésien au nom évocateur d'un peu moins de 1 km de longueur, dévalant une pente de 250 m environ avant de se jeter dans le Saint-Laurent. À 1 km plus loin, à l'est, coule un ruisseau moins abondant: Le Petit Pisseux.

Lac Efflanqué
Région administrative: Québec
Dans la région de Charlevoix, ce petit plan d'eau est situé dans une zone marécageuse. Le terme efflanqué qualifie généralement un animal aux flancs décharnés par la faim, l'âge ou la maladie; il s'applique aussi à une personne grande, maigre et sans grâce.

Le Pain de Sucre
Colline
Région administrative: Estrie
Le Pain de Sucre est une masse granitique qui constitue un élément du mont Mégantic. Il s'élève dans un environnement de montagnes à la frontière entre le Québec et le Maine. Cet amas présente un relief à pentes raides et dénudées dont la forme se rapproche d'un cône arrondi.

Lac Pas d'Eau
Région administrative: Côte-Nord
Le lac Pas d'Eau est au nord du réservoir Manicouagan. Cette nappe d'eau possède un faible niveau et donne parfois l'impression d'être vide.

Lac Perdu
Région administrative: Saguenay—Lac-Saint-Jean
Cette façon d'identifier des lacs en rapport à leur isolement ou à leur éloignement est fréquente au Québec. Le lac Perdu a une superficie de 6 km2 et se déverse par deux très courtes décharges avec rapides et il est séparé de la rivière Betsiamites par une paroi rocheuse qui le rend presque invisible. C'est le paradis des amateurs de pêche au brochet, à l'omble de fontaine et au touladi. C'est aussi un lieu fréquenté par les chasseurs de caribous et d'orignaux. Savais-tu qu'on retrouve au Québec dix-sept lacs Écarté, huit lacs Isolé, six lacs Éloigné et trois lacs Égaré.

Baie du pouce à Mitaine
Région administrative: Abitibi—Témiscamingue
Au nord-ouest de Rouyn-Noranda, la rivière s'élargit en prenant la forme d'une mitaine dont la baie constitue le pouce.

Rapide-Blanc
Hameau
Région administrative: Mauricie—Bois-Francs
Le hameau du Rapide-Blanc est établi sur la rive de la rivière Saint-Maurice, entre le réservoir Blanc et le lac Tourouve au Nord de La Tuque. Ce hameau est habité sur une période d'environ sept mois annuellement par des travailleurs de la compagnie de flottage du bois. Cette agglomération s'est développée lors de l'érection en 1934 du barrage du Rapide-Blanc. En 1934, Oscar Thiffault enregistrait une chanson folklorique intitulée Le Rapide-Blanc.

Grosse Île au Marteau
Région administrative: Côte-Nord
Cette île est située à l'est de l'île du Havre dans l'archipel de Mingan. Certaines personnes disent qu'autrefois les loups marins et quelques espèces d'oiseaux étaient si abondants sur cette île qu'on pouvait les tuer à coup de bâtons ou de marteaux.

Les Éboulements
Municipalité (1023 hab.)
Région administrative: Québec
Le nom de cette municipalité de la région de Charlevoix, souligne un événement historique majeur. Un violent séisme a secoué la région en février 1663. Une grande quantité de matériaux ont glissé des pentes qui caractérisent les hauteurs des Éboulements. Ce séisme a ensuite provoqué un glissement de terrain. Les Éboulois se sont longtemps distingués comme d'excellents constructeurs de goélettes.

La Noyée
Mont
Région administrative: Québec
Ce mont, situé dans la région de Charlevoix, est en fait constitué de trois montagnes dont la disposition nous laisse voir un corps de femme étendu sur le dos, comme si elle était couchée sur un lac, à demi submergée, sa longue chevelure flottante sur les eaux. Cette image s'est imposée d'elle-même dans ce pays montagneux couvert de forêts.

Rocher Percé
Région administrative: Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine
Le Rocher Percé est l'un des endroits les plus connus de la Gaspésie. Ce rocher de 88 mètres de hauteur est façonné depuis des siècles par la pluie, la mer et le vent. Anciennement, le rocher comportait deux arches, dont celle de l'extrémité s'écroula en 1845. À marée basse, un banc de sable permet aux visiteurs de s'y rendre à pied. Le Rocher Percé, qui est aujourd'hui un sanctuaire d'oiseaux, est une attraction touristique très intéressante.

L'Isle-aux-Allumettes
Municipalité (568 hab.)
Région administrative: Outaouais
Cette petite municipalité se trouve tout près de l'Ontario. L'Isle-aux-Allumettes rappelle, par son nom, qu'au début de la colonie, des roseaux croissaient en grande quantité et que l'on utilisait cette plante en guise d'allumettes.

Anse-des-Bonnes-Femmes
Région administrative: Côte-Nord
C'est au début des années 1960 que l'on a attribué ce nom à cette région. Le terme Bonnes Femmes désigne les sculptures naturelles qu'on peut voir dans les grandes îles de l'archipel de Mingan. L'une d'elles, vue sous un certain angle, épouse précisément des formes féminines.

Lac Bout à Bout
Région administrative: Outaouais
Ce lac se trouve près de la ville de Gatineau. Il porte ce nom parce que deux des rives s'avancent profondément en son centre, créant presque deux lacs distincts reliés par un étroit passage.

Grondines
Municipalité (724 hab.)
Région administrative: Québec
La municipalité de Grondines se situe à moitié chemin entre Québec et Trois-Rivières. On appellerait cette ville ainsi à cause des cascades bruyantes de la rivière Sainte-Anne qui provoquent un bruit semblable à un grondement.

La Tuque
Ville (13,211 hab.)
Région administrative: Mauricie—Bois-Francs
La ville de La Tuque doit son nom à un énorme rocher dominant les chutes où la ville a été établie. La forme de cette masse de pierre rappelait le bonnet de laine en forme de cône largement porté par les Québécois. Le rocher fut toutefois en partie dynamité en 1940, lors de la construction d'une centrale hydroélectrique. Cette ville s'est développée principalement grâce à l'exploitation forestière et à la construction du chemin de fer au début des années 1850.

Mont Flat Top
Région administrative: Estrie
Ce mont à 10 km du lac Mégantic porte un nom d'origine anglaise qui se traduit littéralement par sommet plat. Près du sommet, sa silhouette s'aplanit, formant un petit plateau allongé, alors qu'à l'autre extrémité, il se termine par un pic d'une trentaine de mètres.

Lac Bouche Bée
Région administrative: Côte-Nord
Ce minuscule lac de la Haute-Côte-Nord porte un nom qui relève un peu de son aspect. Il ressemble à un croissant de lune ou à une bouche ouverte sous le coup de l'étonnement.

La Roche-Pleureuse
Lieu-dit
Région administrative: Québec
En faisant le tour de l'Île aux Coudres, l'attention du visiteur ne peut qu'être attirée par le cap aux Pierres, au pied duquel on trouve le lieu-dit de La Roche-Pleureuse. Ce nom vient d'un mince filet d'eau qui jaillit d'une fissure dans les roches schisteuses (structure feuilletée). Par suite de suintement, l'eau coule sous les strates inférieures, ce qui donne l'impression que la roche pleure.

Les Terres-Rompues
Hameau
Région administrative: Saguenay—Lac-Saint-Jean
À l'ouest de Chicoutimi, ce hameau compte plusieurs résidences d'été. Les terres rompues sont le résultat de glissements de terrain qui se produisent assez souvent quand le sol argileux repose sur une roche imperméable infiltrée d'eau et dont la pente favorise le déplacement des matériaux en surface. Le 4 mai 1971, un spectaculaire glissement de terrain de 1,6 km (1 mi) et d'une profondeur de 45 m (105 pi) engloutissait 35 des 70 maisons dans une mer de boue à Saint-Jean-Vianney.

Lac Gorgotton
Région administrative: Côte-Nord
Au Nord-Ouest de Tadoussac, le lac Gorgotton présente une forme très irrégulière qui évoque celle d'un gosier. Une colline surplombe le lac qui pourrait représenter une pomme d'Adam assez proéminente. Le nom est un dérivé du vieux terme français gargueton qui, dans le parler québécois, est devenu: gargoton, gorgoton, gorgotton.

La Grande Déboulante
Chute
Région administrative: Côte-Nord
À mi-chemin entre les villes de Baie-Comeau et de Sept-îles, cette cataracte se précipite le long d'une paroi rocheuse très abrupte et se jette directement dans le lac Pentecôte.

Chute Pas de Fond
Région administrative: Mauricie—Bois-Francs
Cette chute se trouve dans la municipalité de Chesterville. Elle a été baptisée ainsi en raison de la grande profondeur du lit de la rivière, laissant croire qu'il est difficile d'en atteindre le fond.

[Voir l'image pleine grandeur] Photographie d'une chute.

Les nations autochtones

Les noms de lieux issus des populations autochtones occupent une place importante dans la culture québécoise. Au total, la toponymie officielle compte près de 11,500 noms légués par les 11 nations amérindiennes et inuites: Abénaquis, Algonquins, Attikameks, Cris, Hurons-Wendat, Inuits, Malécites, Micmacs, Mohawks, Montagnais et Naskapis.

En raison de la complexité des langues autochtones et de leur nombre, le sens des dénominations n'a pas été établi sans mal. Les significations sont donc souvent imprécises.

Matane
Ville (12,725 hab.)
Région administrative: Bas-Saint-Laurent
Sur la rive sud du Saint-Laurent à 400 km de Québec, Matane est considérée comme la porte de la Gaspésie. Selon la version la plus populaire, le mot Matane viendrait du micmac mtctan qui signifie: vivier de castor. Il semble qu'autrefois le castor y abondait. Matane est aujourd'hui populaire grâce à son festival annuel de la crevette.

Amqui
Ville (6467 hab.)
Région administrative: Bas-Saint-Laurent
Cette localité est située dans la vallée de la Matapédia. Le mot micmac amqui a pour signification: là où l'on s'amuse, lieu d'amusement et de plaisir. Le jeu dont il est question pourrait être le tourbillonnement de l'eau ou le signe concret de rassemblements joyeux d'Amérindiens jadis. Amqui est l'un des centres commerciaux et agricoles les plus importants de la région de l'Est du Québec.

Ahuntsic
Région administrative: Montréal
À l'été 1625, deux hommes se noient dans la rivière des Prairies, près de l'endroit qui s'appelle aujourd'hui Rapide du Sault au Récollet. L'un des deux hommes portait le surnom huron de ahuntsic qui signifie: petit et frétillant, en raison de son agilité ou de sa vivacité. C'est en son souvenir que le nom d'Ahuntsic a été donné à ce petit village situé sur l'île de Montréal, devenu aujourd'hui un quartier de la ville.

Coucoucache
Réserve indienne
Région administrative: Mauricie—Bois-Francs
Située à environ 50 km au nord de La Tuque, cette réserve indienne doit, elle aussi, son nom à la langue amérindienne. Coucoucache viendrait du terme kôkôkachi qui signifie hibou. Deux hypothèses expliqueraient le choix de ce nom. La première veut qu'un combat se soit déroulé entre deux tribus et que c'est en imitant le cri du hibou que les vainqueurs purent gagner. La seconde veut qu'une petite montagne épousant la forme d'un hibou y aurait laissé son nom.

Rivière Chochocouane
Région administrative: Abitibi—Témiscamingue
Cette rivière qui traverse la réserve faunique de La Vérendrye porte un nom amérindien. Shoshokwan, en algonquin, signifie rivière où la glace craque. C'est en 1924 que l'on transforma shoshokwan en chochocouane.

Monts Chic-Chocs
Région administrative: Gaspésie—Iles-de-la-Madeleine
Les Monts Chic-Chocs constituent la fin de la chaîne de montagnes que sont les Monts Notre-Dame. Le nom Chic-Chocs provient du mot micmac sigsôg qui signifie rochers escarpés ou montagnes rocheuses. Ces montagnes mériteraient ce nom à cause de la raideur de leurs pentes.

Rivière Windigo
Région administrative: Mauricie—Bois-Francs
Le nom de cette rivière qui traverse les Laurentides porte un nom qui rappelle une légende indienne. Chez les Algonquins et les Cris, le Windigo est un monstre fabuleux, géant, puissant et quelquefois cannibale. On utilise le même terme lorsqu'on veut assagir les enfants: c'est une sorte de croque-mitaine ou de bonhomme Sept-Heures. La légende amérindienne veut que le Windigo ait réservé cette rivière pour son usage personnel. En tout, une vingtaine d'entités géographiques du Québec portent cette appellation.

Kamouraska
Municipalité (778 hab.)
Région administrative: Bas-Saint-Laurent
Cette localité du Bas-Saint-Laurent fut l'un des principaux lieux de villégiature au Canada, au début du 19e siècle. Sa réputation est due à ses paysages magnifiques et à la proximité du fleuve. Kamouraska provient de l'algonquin akamaraska qui signifie: il y a du jonc au bord de l'eau.

Mont du Chicouté
Région administrative: Nord-du-Québec
Ce mont est situé dans la partie sud-est du territoire de la municipalité de Baie-James. Ce nom a d'abord été donné à une plante abondante dans cette région et que les Indiens appellent chicouté. Cet arbuste à tiges rampantes croît en abondance dans les régions froides. Son fruit rouge sert à faire des gelées et de la confiture.

Lac Wawa
Région administrative: Nord-du-Québec
Le vocable d'origine cris Wawa qui signifie œufs désigne une étendue d'eau au nord du Québec, à la Baie-James. Ce lac est situé immédiatement au nord du réservoir LG Deux, dans lequel il se déverse.

Manicouagan
Rivière
Région administrative: Côte-Nord
Selon le père Arnaud, Manicouagan signifie là où on enlève l'écorce de bouleau pour réparer les canots d'écorce. La communauté montagnaise de Betsiamites lui donne le sens de vase à boire. Profonde, rapide, courant sur un territoire accidenté qui crée plusieurs chutes favorables au développement électrique, la Manicouagan entre dans les projets d'Hydro-Québec dès le début des années 1950. Les quatre centrales de la Manicouagan fournissent une puissance hydroélectrique de 4672 MW.

Oka
Municipalité (1839 hab.)
Région administrative: Côte-Nord
Le nom d'Oka existe depuis 1867, date à laquelle il a été attribué au bureau de poste de ce lieu. Cette date marque le départ de nombreuses familles algonquines installées à cet endroit depuis 150 ans et formant la composante principale de la population. Ces gens effrayés par les revendications territoriales des Iroquois seront progressivement remplacés par des Canadiens des paroisses voisines ayant répondu à l'appel des Sulpiciens. Le territoire d'Oka est caractérisé par son exiguïté, moins de 5 km2. Les Okois pratiquent la plupart des sports nautiques en été sur l'Outaouais (natation, ski nautique, yachting) et en hiver on pratique la pêche blanche.

Pichou
Lac
Région administrative: Saguenay—Lac-Saint-Jean
Trois lacs au Québec portent ce nom. Ce toponyme récent qui apparaît sur un plan d'une compagnie forestière en 1960 plonge ses racines dans le langage cri pisew et désigne le lynx. Perdant toute référence avec le terme original, il est parfois employé pour désigner une personne laide.

Rimouski
Ville (32,397 hab.)
Région administrative: Bas-Saint-Laurent
À mi-chemin entre Québec et Gaspé, Rimouski tire son nom de la rivière qui traverse le territoire. Ce nom vient d'un mot micmac animouski dans la langue des Saulteux de animousk, chien, ki, demeure. Rimouski mérite le surnom de Métropole du Bas-Saint-Laurent. Les Rimouskois sont fiers de leur centre important d'enseignement en océanographie, siège d'une constituante de l'Université du Québec et de nombreux commerces et industries.

Nunavik
Région (1800 hab.)
Région administrative: Nord-du-Québec
Le Nunavik est situé dans le Nord-du-Québec et désigne une région socioculturelle peuplée majoritairement d'Inuits répartis dans quatorze villages distribués le long du littoral. Formé des mots nuna et vik, il signifie littéralement le territoire où vivre.

Kuujjuaq
Municipalité de village nordique (1425 hab.)
Région administrative: Nord-du-Québec
Cette municipalité du village nordique de Kuujjuaq constitue la plus importante des agglomérations inuites du Québec. En 1830, ce poste s'appelait Fort Chimo. Il fut officiellement remplacé par celui de Kuujjuaq en 1979. Il signifie la grande rivière.

Lac des Mohawks
Région administrative: Laurentides
Très petit plan d'eau situé à 16 km au nord de Sainte-Agathe-des-Monts, dans la réserve indienne de Doncaster. Ce territoire se trouve au nord-ouest de Montréal et il est partagé par les Mohawks de Kanesatake et ceux de Kahnawake qui y pratiquent la chasse et la pêche. Les Mohawks tirent leur nom de mangeurs d'hommes car lors de guerres tribales, les Mohawks tiraient les prisonniers et mangeaient leur cœur afin d'acquérir leur force et leur courage.

Rivière Ouananiche
Région administrative: Saguenay—Lac-Saint-Jean
La rivière Ouananiche court sur 7 km et arrose le territoire de la ville de Roberval. Le mot ouananiche dérive en fait de cette expression d'admiration provenant des mots huan, voyez il est là, et iche, petit, que l'on pourrait traduire par: voyez il est là le petit poisson. La pêche sportive, l'édification de barrages et la pollution industrielle ont pratiquement éliminé la ouananiche que plusieurs qualifient du plus beau joyau des eaux du Lac Saint-Jean.

Natashquan
Réserve indienne (618 hab.)
Région administrative: Côte-Nord
La réserve indienne de Natashquan est située à environ 6 km au sud de la municipalité du même nom. Le nom de Natashquan est généralement traduit par là où l'on a pris l'ours noir. Depuis toujours, les Montagnais de la région ont l'habitude, durant l'été, de laisser leurs territoires de chasse de l'arrière-pays pour rejoindre la côte et y pêcher le saumon à l'embouchure des rivières ou encore pour y chasser le loup marin.

Chicoutimi
Ville (64,616 hab.)
Région administrative: Saguenay—Lac-Saint-Jean
Cette ville installée sur la rive sud du Saguenay a connu plusieurs graphies: Chegoutimis, Chagoutimi, Chekoutimi, etc. Quant au sens, on estime que le montagnais eshko-timiou, jusqu'où c'est profond, de isko, jusqu'ici et timiw, profond, expliquerait le toponyme. Ville de la mémoire et du souvenir, les Chicoutimiens célèbrent chaque année, à la mi-février, des événements centenaires dans le cadre du Carnaval-Souvenir avec costumes et coutumes d'époque.

Kanesatake
Établissement amérindien (624 hab.)
Région administrative: Laurentides
Ce nom d'origine iroquoise signifierait au bas de la côte. Bien que le village de Kanesatake soit effectivement situé au pied d'une colline, il semble que le nom proviendrait plutôt de l'ancien site qu'occupaient antérieurement les Mohawks sur l'île de Montréal, au pied du Mont-Royal. Aujourd'hui encore, les Mohawks forment la totalité de la population de Kanesatake où ils vivent tant de l'artisanat (sculptures sur bois et vannerie en écorce de noyer) que de la construction et du travail de ferme.

Kahnawake
Réserve indienne (6198 hab.)
Région administrative: Montérégie
C'est en 1667 que des membres de la grande nation iroquoise joignent quelques familles françaises et fondent cet endroit qu'ils appelaient alors Kentake qui signifie à la prairie. Pour différentes raisons, dont l'appauvrissement du sol, le village a dû être déménagé à plusieurs reprises. Kahnawake, qui veut dire au rapide, compte plus de 6000 habitants et constitue le plus gros village autochtone du Québec. Les Mohawks sont toujours considérés, surtout dans l'état de New-York, comme des experts dans l'échafaudage de structures d'acier des gratte-ciel. Nommée Caughnawaga en 1716, elle devient Kahnawake en 1980.

Pontiac
Municipalité (4500 hab.)
Région administrative: Outaouais
Ce territoire de la MRC des Collines-de-l'Outaouais, parsemé de plans d'eau nombreux et situé près du parc de la Gatineau, porte le nom d'un célèbre chef de la tribu des Outaouais (entre 1712 et 1769). Ce chef Algonquin, reconnu pour son éloquence et son audace, a constitué un important allié pour les Français lors de la guerre de Sept-Ans (1756-1763). Dans le contexte de la traite des fourrures, il était fort satisfait de ses relations avec les Français. Pontiac résulte de la fusion, en 1975, de quatre municipalités.

Lac aux Montagnais
Région administrative: Québec
Le terme spécifique Montagnais désigne une des nations amérindiennes de la famille algonquienne de l'Est du Canada. Avant l'arrivée des premiers colons français, les Montagnais occupaient un immense territoire de 600 km de profondeur s'étendant, sur la rive nord du Saint-Laurent, de la ville de Québec à la mer du Labrador. Actuellement, la population montagnaise s'élève à près de 12,000 personnes, répartie entre dix villages. Le Lac aux Montagnais, qui accueille vacanciers, chasseurs et pêcheurs, a sans doute été beaucoup fréquenté par les Montagnais des environs.

Kangiqsualujjuaq
Municipalité (537 hab.)
Région administrative: Nord-du-Québec
Cet endroit des pays nordiques n'était pas, au début, vraiment un village. On se contentait alors d'y dresser des campements d'été. L'hiver, les Kangiqsualujjuaqmuit déplaçaient leurs installations à l'intérieur des terres. Un moulin à scie attira plus tard quelques familles qui constitueront le noyau initial du village. Le mot Kangiqsualujjuaq signifie: la très grande baie et s'applique en réalité à la vaste échancrure littorale que constitue l'embouchure de la rivière George. C'est à cet endroit, qu'une avalanche a détruit l'école le premier de l'an 1999. Plusieurs personnes périrent ou furent blessées lors de cette tragédie.

Péninsule d'Ungava
Région administrative: Nord-du-Québec
Cette très vaste région naturelle du Québec est située à l'extrémité nord-ouest de la province. Le mot Ungava signifie cette chose au loin. Le terme Ungavamiut, qui désigne les Inuits de cette région, signifierait ceux qui vivent très au loin. La péninsule est presque entièrement occupée par un plateau dénudé, couvert d'un paysage de toundra et de très petites tourbières.

Yamaska
Municipalité de village (463 hab.)
Région administrative: Montérégie
À 19 km au sud-est de Sorel, Yamaska occupe une superficie d'un peu plus de 2 km2 au sud de l'embouchure de la rivière Yamaska. L'abondance de joncs à cet endroit a inspiré cette appellation amérindienne yam, au large, et askaw, il y a des joncs.

Coaticook
Ville (6942 hab.)
Région administrative: Estrie
Au centre d'une région agricole prospère, au sud de Sherbrooke, la ville de Coaticook existe depuis 1864. En abénaquis, Koatikeku, rivière de la terre du pin est formé du préfixe koa qui signifie pin et du suffixe ttew qui a pour sens rivière. Les Coaticookois reçoivent chaque année des milliers de visiteurs qui explorent une gorge profonde située au nord de cette municipalité: la gorge de Coaticook.

Métis-sur-Mer
Municipalité de village (243 hab.)
Région administrative: Bas-Saint-Laurent
Cette ville a connu ses heures de gloire au XIXe siècle alors qu'elle constituait le centre de villégiature le plus renommé à l'est de Rimouski, accueillant le gratin de la société québécoise qui y a laissé des villas cossues et impeccables. Ayant observé le grand nombre de bouleaux qui ornaient ses rives, ils l'ont baptisée Mitisk, mot micmac qui a pour sens bouleau ou tremble.

[Voir l'image pleine grandeur] Illustration d'un autochtone.

Les curiosités

Le territoire québécois compte une infinité d'appellations inattendues et de noms imagés. Plusieurs toponymes renvoient à des légendes populaires et à des anecdotes parfois amusantes. D'autres se révèlent être parmi les mots les plus courts ou les plus longs. D'autres encore font appel au domaine de l'alimentation ou encore relèvent de l'inusité ou de l'originalité. C'est ce que nous verrons dans cette partie...

Lac de la Chasse-Galerie
Région administrative: Abitibi—Témiscamingue
Ici, la Commission de Toponymie a puisé dans le légendaire québécois l'un de ses thèmes les plus populaires celui des voyages fantastiques dans les airs. Connue en France par les équipées nocturnes de sieur de Gallery, la chasse-galerie, au Québec, met principalement en cause le canot d'écorce. À la suite d'un pacte conclu avec le Diable, un groupe de bûcherons va participer à une veillée dans une paroisse de la vallée du Saint-Laurent et, grâce au canot volant, peut être de retour dans les chantiers le lendemain matin. La tradition rapporte également que chasse-galerie se disait autrefois pour les âmes en peine qui parcouraient les airs.

Rapide des Crêpes
Région administrative: Bas-Saint-Laurent
Ce rapide est situé près de Rimouski. On raconte qu'un cuisinier, espiègle à l'endroit de ses amis les bûcherons, fut, un matin, pris à son propre jeu. Ceux-ci décidèrent en effet de faire disparaître en douce sa pâte à crêpe dans le rapide. On imagine alors la tête du cuisinier au moment de servir les crêpes à des ventres affamés!

Rapides du Diable
Région administrative: Chaudière—Appalaches
Les Rapides du Diable sont en amont de Beauceville. Ces mystérieux rapides ont produit une légende autour du fameux naufrage d'Arnold à l'automne de 1775. On prétend que celui-ci aurait ensorcelé les rapides, à l'époque de l'or. On y recherchait, souvent avec l'aide des sorciers et des sorcières, le fabuleux trésor autrefois transporté dans les barques des troupes américaines, qui, après l'échec subi à Québec, durent se résigner à passer l'hiver en Beauce. Le trésor n'ayant jamais été retrouvé, la légende veut qu'il soit toujours jalousement gardé par le Diable!

Lac Carabosse
Région administrative: Québec
Ce lac est situé dans la réserve faunique des Laurentides. Le nom donné à ce lac, en 1971, rappelle le personnage de la fée Carabosse, caractérisée par sa méchanceté, sa laideur et surtout, sa bosse à 36 carats, c'est-à-dire énorme. Les adultes utilisent son image, comme celle du bonhomme Sept-Heures, pour inciter les enfants récalcitrants à aller au lit.

Anse de la Descente des Femmes
Région administrative: Saguenay—Lac-Saint-Jean
Cette anse est située à Sainte-Rose-du-Nord près de la ville de La Baie. L'origine de son nom proviendrait de la tradition orale. On rapporte que les Montagnais descendaient la rivière avec femmes et bagages. Évitant un passage difficile, les femmes suivaient un portage le long de la petite rivière menant à l'actuelle anse de la Descente des Femmes.
Un autre récit, le plus répandu, indique que trois Montagnaises qui, brouillées avec leur mari, avaient déserté leur tente au milieu de la nuit. Au lieu d'emprunter le portage habituel, elles prirent une direction opposée. Au bout de deux jours de marche ardue en forêt, elles remettaient leur embarcation à l'eau à l'endroit dénommé la Descentes des Femmes.

Le Caillou-du-Pied-de-Saint-Roch
Lieu-dit
Région administrative: Québec
On raconte qu'à sa surface, cette roche porte l'empreinte des deux pieds nus d'un homme qui aurait couru, de même que celle d'une canne sur laquelle il s'appuyait et les pistes d'un chien. Curieusement, on sait que Saint-Roch, atteint de la peste, avait trouvé refuge au fond des bois et que le chien du seigneur lui apportait son pain quotidiennement de la table de son maître. Les gens de la région ne manquaient pas d'alimenter la rumeur voulant que les traces sur le rocher étaient bel et bien celles de Saint-Roch et de son chien.

Les Méchins
Municipalité (1 337 hab.)
Région administrative: Bas-Saint-Laurent
Suivant les Amérindiens, le génie du mal Outikou, qui aurait hanté la montagne des Méchins, s'amusait à les pourchasser avec un bâton de la grosseur d'un arbre. Seul l'exorcisme pratiqué par un jésuite en 1668, aurait permis à ses victimes d'en être délivrées. Le nom micmac de ce monstre, Matsi, qui veut dire méchant, aurait été déformé en méchin. Une autre version rapporte qu'on aurait qualifié de méchants, transformé en méchins, certains rochers qui s'avancent dans la mer et qui rendaient la navigation périlleuse. La légende micmaque serait davantage retenue à cause du surnom des Méchinois se rapprochant du terme Méchins.

Coteau Vire-Crêpe
Région administrative: Chaudière—Appalaches
L'origine de ce nom est incertaine. On connaît au moins deux hypothèses. La première se rapporte à l'état des voies de communication d'antan. Les véhicules avaient besoin d'être solidement bâtis pour résister aux chocs et aux heurts de toutes sortes. On peut comprendre pourquoi les passants pouvaient considérer ce chemin assez difficile pour devenir un vire-crêpe. L'autre hypothèse aurait été inspirée par l'habitude des habitants du rang de manger des crêpes accompagnées de sirop d'érable. On retournait les crêpes pour les faire cuire, d'où vient le nom Vire-Crêpe. Ce coteau est situé entre Bernières et Saint-Nicholas au sud-ouest de Québec.

La Queue-de-Poêlon
Région administrative: Bas-Saint-Laurent
Ce petit lac est rattaché au lac Beazlez, beaucoup plus vaste celui-là, par un mince filet d'eau. La configuration de ces deux lacs aurait motivé le choix de ce toponyme par la ressemblance avec un têtard. En effet, les têtards de grenouilles et de crapauds dont la tête est très développée et n'est pas distincte du corps, sont couramment appelés queues de poêlon.

Rivière Pot au Beurre
Région administrative: Montérégie
Prenant sa source dans le village Sainte-Victoire, cette rivière se déverse dans la rivière Yamaska. Les gens avaient probablement l'habitude de conserver leur beurre au frais l'été en le déposant dans les eaux de cette rivière, d'où son appellation Rivière Pot au beurre.

Pointe aux Cenelles
Région administrative: Bas-Saint-Laurent
Cette falaise haute de 18 m est située à 5 km au nord-est de Mont-Joli. Elle tirerait son nom de l'abondance de cenelles, baie de l'aubépine, ressemblant à une petite pomme, croissant en cet endroit.

Pain-Sec
Lieu-dit
Région administrative: Chaudière—Appalaches
Cet endroit est situé dans la MRC de Bellechasse. Quelques hypothèses sont à l'origine de ce nom. On raconte que les premiers cultivateurs venus bûcher dans le rang ont vu leur nourriture dévorée par les ours à l'exception du pain qui était sec; ou encore, que des écureuils auraient avalé les grillades des colons, les forçant ainsi à manger du pain sec. Même si l'on associe parfois l'expression pain sec aux conditions d'extrême pauvreté qui prévalaient autrefois en milieu rural, on suppose plutôt qu'il s'agit ici d'une transformation orthographique du mot pin se rapportant aux arbres morts de cette variété d'arbres présente dans la région.

Lac Pièce-des-Guérets
Lieu-dit
Région administrative: Montérégie
Le lieu-dit de la Pièce-des-Guérets est situé à moins de 1 km au sud de Rigaud. Ici, on raconte qu'autrefois, un cultivateur aurait dérogé à la règle de l'époque en labourant son champ un dimanche, jour du Seigneur, consacré au repos et où tout travail était défendu. La punition divine s'est traduite alors par une récolte de pierres arrondies, remplaçant les pommes de terre semées à cet endroit. On appelle aussi cet endroit: le Champ-du-Diable, le Champ des Guérets. On peut noter ici que le terme guéret est peu employé dans la langue québécoise. Ce mot représente la terre labourée et non ensemencée ou encore, la jachère.

Grand-Mère
Ville (14,841 hab.)
Région administrative: Mauricie—Bois-Francs
Devenue ville en 1970, Grand-Mère est située au nord de Shawinigan et de Trois-Rivières. Son nom remonterait à l'algonquin Kokomis, la Grand-Mère, attribué à un rocher évoquant la silhouette d'une femme âgée. En abénaquis, la forme kokemesna, de okemes, grand-mère, et na, nous, a pour sens notre grand-mère. L'importance de ce rocher dans la vie grand-méroise fait en sorte qu'on la surnomme Ville du rocher. Grand-Mère demeure un centre industriel et commercial important dans les domaines de l'hydroélectricité, les pâtes et papier, la chimie et les textiles.

Parc de récréation du Mont-Tremblant
Région administrative: Lanaudière
Créé en réserve forestière sous le nom de Parc de la Montagne-Tremblante en 1894, ce territoire est situé à 150 km au nord de Montréal. En 1939, on a construit une station de ski et, en 1958, on y retrouve toute une gamme d'activités: camping, natation, canotage, etc. Du temps où le territoire était fréquenté par les Algonquins, la montagne de laquelle le parc tire son nom était appelée Manitanga Soutana, ce qui signifiait montagne du Diable ou montagne des esprits. La légende veut que la montagne émettait des grondements lorsque l'homme en troublait la tranquillité. Officiellement, ce serait en 1962 que l'appellation Mont-Tremblant aurait remplacé celle de Montagne-Tremblante.

Trou de la Fée
Caverne
Région administrative: Saguenay—Lac-Saint-Jean
Sur la rive gauche de la rivière Metabetchouane, au Lac Saint-Jean, se trouve une caverne de forme circulaire et qui s'enfonce à plus de 70 m dans le sol: le Trou de la Fée. On raconte que pendant la seconde guerre mondiale, la Fée bienveillante y a protégé quelques jeunes gens peu attirés par le service militaire. Depuis les années 1960, le Trou de la Fée de Desbiens est une attraction touristique. Personnage féminin imaginaire et doué de pouvoirs surnaturels, la fée est présente dans les légendes reliées à la toponymie. Au Québec, une vingtaine de lieux géographiques portent le nom de Fée.

Rapides du Cheval Blanc
Région administrative: Laval
Les rapides du Cheval Blanc sont situés dans la rivière des Prairies à la hauteur de Sainte-Dorothée, à Laval. Une légende veut qu'un cheval blanc ayant transporté les matériaux pour la construction de l'église du Sault-au-Récollet ait sauté par-dessus bord d'une embarcation au milieu des rapides. Ce toponyme aurait aussi été inspiré par le bouillonnement et l'impétuosité des rapides que l'on a comparés à un cheval blanc.

Rocher à l'Oiseau
Région administrative: Outaouais
Du haut de ses 150 m, ce rocher domine la rive nord de la rivière Outaouais. Le site n'est accessible que par bateau. Deux possibilités sont à l'origine de ce toponyme. La première tient à la figure ailée peinte sur la surface du rocher, tandis que la seconde se rapporte à la légende algonquine voulant qu'un bébé tombé de la falaise ait été aussitôt rattrapé par un aigle.

Grand-Calumet
Municipalité de canton (818 hab.)
Région administrative: Outaouais
Cette municipalité se trouve près de la frontière du Québec et de l'Ontario. Ce nom évocateur souligne que les Algonquins se réunissaient en grand nombre sur l'île du Grand Calumet pour y fumer le long calumet de paix. Une autre belle légende: la Complainte de Cadieux raconte une émouvante histoire que les Calumettans gardent bien vivante. Jean Cadieux était un voyageur qui guidait les canots vers les Pays-d'en-Haut (1695). Il se serait sacrifié en attirant les Iroquois pour permettre à ses compagnons de s'échapper. Demeuré seul sur l'île du Grand-Calumet, il serait mort de ses blessures et d'épuisement.

Montagne de Pousse-Pioche
Région administrative: Québec
La Montagne de Pousse-Pioche est située à environ 18 km de la Malbaie. Ce mont charlevoisien est aussi appelé Montagne de la Croix en raison de la croix érigée à son sommet. On raconte qu'au temps de la colonisation, les habitants, peu fortunés, ne pouvaient se procurer des charrues et des bêtes de somme pour effectuer les labours. Ils devaient donc travailler la terre à la pioche.

Vide-Poche
Lieu-dit
Région administrative: Mauricie—Bois-Francs
Ce lieu-dit de la municipalité de Yamachiche rappellerait un épisode de la colonisation de ce coin de pays. Au moment du défrichement, les habitants partaient de leur logis avec un sac de nourriture et rentraient chez eux, le soir, avec leur sac vide.

Lac main de Fer
Région administrative: Québec
Ce lac étroit qui atteint presque 1 km de longueur occupe les replis laurentiens. Le toponyme Main de Fer est le surnom donné au fidèle compagnon de Robert Cavalier de La Salle, Henry de Tonty, à qui avait été posée une main artificielle à la suite d'un accident survenu après un combat en 1677. Ce personnage haut en couleur est donc honoré par ce surnom.

Lachute
Ville (12,258 hab.)
Région administrative: Laurentides
À l'origine, au XVIIe siècle, La Chute identifie une cascade de la rivière du Nord. Importante ville industrielle, Lachute compte quelques filatures de laine. Elle est aussi nommée Pays du sirop d'érable. Village déjà très dynamique en 1852, les premières familles s'établissent sur les bords de la rivière et érigent en 1803 un moulin à farine au pied d'un rapide. On disait alors: Portons notre pain à la chute et ce toponyme descriptif est resté.

Ruisseau du Pays Brûlé
Région administrative: Montérégie
Long de 2,5 km, le ruisseau du Pays Brûlé s'écoule dans la ville de Varennes. Ce toponyme rappellerait la méthode utilisée jadis par les colons pour défricher la parcelle de terre donnée. Ceux-ci abattaient des arbres, y mettaient le feu, utilisaient les cendres comme engrais. D'immenses amas de bois se consumaient ainsi pendant plusieurs semaines; à la fin, une épaisse couche de débris mêlés au sol venait l'enrichir. Plus de 160 toponymes québécois comportent officiellement le terme Brûlé dans leur dénomination.

Blagousse
Hameau
Région administrative: Québec
Le hameau de Blagousse est situé dans la municipalité charlevoisienne des Eboulements, à 1 km environ d'un autre hameau dénommé Misère. Ce nom résulte de la déformation phonétique de black house, c'est-à-dire maison noire. On rapporte aussi qu'une maison du secteur aurait porté ce qualificatif en raison de sa couleur foncée et du fait qu'elle était habitée par un anglophone.

Lac de l'Eau-Chagrin
Région administrative: Côte-Nord
Ce lac est situé dans la réserve faunique de Sept-Iles—Port-Cartier sur la Côte-Nord. Le ruisseau du Vent de la Mémoire l'alimente. Le lac tire son nom d'une expression forgée par Gilles Vigneault qu'on retrouve dans le poème Regret, publié en 1959: «Pour me souvenir j'ai bu goutte à goutte. Le ruisseau-mémoire et son eau-chagrin».

Trois-Pistoles
Ville (3995 hab.)
Région administrative: Bas-Saint-Laurent_
Établie comme ville en 1916, Trois-Pistoles est implantée sur les bords du Saint-Laurent à une distance de 40 km de Rivière-du-Loup. D'abord attribuée à une rivière, cette appellation évoque d'anciennes pièces de monnaie du XVIe siècle. Vers 1621, une chaloupe se serait échouée en face d'une rivière aux eaux limpides. Désirant boire de cette eau, un matelot aurait échappé un gobelet d'argent et se serait écrié: «Voilà 3 pistoles perdues!». Les anciens Pistolois ont fait de cet endroit le premier port de pêche touristique de la Côte. Depuis 1933, des étudiants de l'Université Western de London, en Ontario, passent l'été à cet endroit afin de parfaire leur connaissance du français.

Rivière du Bas de Soie
Région administrative: Côte-Nord
Ce cours d'eau s'étend sur une distance de 16 km en alimentant un chapelet d'étangs et de lacs le long de son parcours. Il fait partie du territoire de la municipalité de Grandes-Bergeronnes, à mi-chemin entre Tadoussac et les Escoumins. L'expression Bas de Soie est un surnom que les Canadiens-français ont donné aux Irlandais vers les années 1850. Ceux-ci, qui arrivaient en grand nombre au Québec, portaient pour la plupart la culotte courte, laissant voir leurs jambes. C'est cette peau de jambe au naturel que les Canadiens-français avaient, par plaisanterie, qualifiée de bas de soie et, passant bientôt de la jambe à toute la personne, en surnommaient les Irlandais, les Bas de Soie.

Île de la Demoiselle
Région administrative: Côte-Nord
Cette île est située à 40 km à l'ouest du village de Lourdes-de-Blanc-Sablon. On connaît aussi cette île sous le nom de Caribou Island. Ce nom a pour origine un fait historique. Lors d'une expédition de Roberval au Canada en 1542, un membre de son équipage le trahit, le mettant ainsi en danger d'être pris par les gens du pays (autochtones). Ce traître, ainsi que sa femme, par amour pour lui, furent laissés sur une petite île avec de la nourriture pour survivre. Le mari est mort peu de temps après et, la pauvre femme est demeurée seule sur l'île. Beaucoup plus tard, les marins de cette même expédition seraient repassés devant l'endroit et ont ramené avec eux la survivante à la Rochelle. Plus tard, on a écrit que la rescapée était Marguerite, nièce de Roberval, et même qu'un enfant serait né sur l'île.

Bois-des-Bel
Hameau
Région administrative: Bas-Saint-Laurent
Le hameau de Bois-des-Bel fait partie de la municipalité de Saint-Georges-de-Cacouna. Il ne regroupe que quelques habitations construites le long de la route 132. Selon la tradition, autrefois on y aimait beaucoup s'amuser et faire la belle vie. Il y avait là des jolies filles que les garçons du voisinage courtisaient, ce qui expliquerait l'appellation du lieu. Il pourrait aussi s'agir d'une déformation du patronyme Lebel, une famille de ce nom y ayant déjà vécu.

Lac Baloney
Région administrative: Côte-Nord
Baloney (baloné), dont la prononciation s'inspire de l'anglais, provient de l'italien bologna et désigne la mortadelle, gros saucisson composé de porc et de bœuf, apprécié par bien des Québécois. À l'époque des grandes coupes forestières et du flottage de billes de bois, le baloney était souvent considéré comme le steak du draveur.

Les Jambons
Collines
Région administrative: Côte-Nord
Ces collines sont situées à 8 km à l'est de Port-Cartier. L'abbé Victor-Alphonse Huard expliquait que la forme de l'un de ces monticules rappelle la configuration de cette partie du cochon, qui est d'un usage si général pour la confection des sandwiches.

Lac de la Sucrerie
Région administrative: Laurentides
Ce lac se trouve à la limite de la municipalité de Labelle. Le nom de ce lac évoque à la fois une forêt où dominent les érables et le bâtiment où l'on fabrique le sirop, la tire et le sucre d'érable.

La Terrine
Région administrative: Saguenay—Lac-Saint-Jean
Cette appellation s'applique à une dépression en forme de cuvette située dans le village de Lac-à-la-Croix. Le mot terrine se définit généralement comme un bol en terre cuite ou en métal en forme de tronc de cône évasé vers le haut. Il peut également s'agir d'un récipient de terre cuite muni d'un couvercle, dans lequel on fait cuire ou conserve certaines viandes. Dans le parler populaire régional, on s'en tient surtout au premier sens pour nommer des assiettes ou contenants en fer-blanc, servant à ramasser des bleuets ou à conserver le lait jusqu'à formation de crème.

Lac Crève-Faim
Région administrative: Chaudière—Appalaches
Ce petit lac est situé à 6 km au nord-est de Saint-Damien-de-Buckland. Selon la légende, un homme obligé de se rendre sur ces rives s'y trouva bloqué en hiver et serait mort de faim. Le québécisme crève-faim, ou crève-de-faim, selon une certaine prononciation, provient du français crève-la-faim ou crève-de-faim et désigne un miséreux qui ne peut manger à sa faim.

La Table à Roland
Sommet
Région administrative: Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine
En Gaspésie, le mont Saint-Anne, dont le sommet est la Table à Roland, présente une surface plane qui atteint 340 m de hauteur. Ce mont, par temps clair, sert de point de repère aux navires qui mettent le cap sur Percé ou la baie des Chaleurs. Cette montagne est plate et de forme carrée, ce qui lui donne ce nom.

Lac Ronfleux
Région administrative: Mauricie—Bois-Francs
Cette nappe d'eau est située aux limites des régions de la Mauricie—Bois-Francs et du Saguenay—Lac-Saint-Jean. Le lac Ronfleux est le seul lieu du Québec à porter ce nom. L'expression ronfleux, c'est-à-dire ronfleur, est un terme régional qu'on retrouve au Québec aussi bien qu'en France. L'origine de ce toponyme est inconnue. On peut penser à un bruit quelconque plus ou moins constant, comme le bruissement des feuilles ou un écoulement d'eau.

Coulée des Canayens
Ravin
Région administrative: Gaspésie—Iles-de-la-Madeleine
Ce ravin est situé à 18 km au nord de Carleton en Gaspésie. Le spécifique Canayens correspond à la prononciation populaire et déformée de Canadiens.

Cap-Jaseux
Région administrative: Saguenay—Lac-Saint-Jean
Ce cap est localisé sur la rive nord du Saguenay. Celui-ci a accueilli chaque été, pendant près de vingt ans, des groupes de jeunes avides d'explorer les richesses naturelles de la région. On a déjà écrit que les bruits de l'eau ressemblent à des voix d'hommes qui jasent, ce qui serait causé par un effet particulier de l'écho.

La Bogue
Marais
Région administrative: Estrie
Ce territoire marécageux est situé à 40 km au nord-est de Sherbrooke. Ce toponyme correspond à la prononciation francisée du mot anglais bog et désigne une zone de terrain humide et spongieux formé de végétation en décomposition. Le mot bogue fait notamment partie du parler populaire beauceron et abitibien.

Lac Vlimeux
Région administrative: Mauricie—Bois-Francs
Ce lac de la Mauricie est situé dans la municipalité de la paroisse de Saint-Rock-de-Mékinac. On ignore le motif de la désignation du nom Vlimeux. En français québécois, le vlimeux veut dire: dont la morsure, la piqûre ou le contact peut empoisonner ou infecter. En parlant d'un animal, il signifie: qui est dangereux, imprévisible. Outre l'idée de danger, le mot vlimeux peut évoquer aussi le caractère imprévisible ratoureur d'une personne et d'un enfant.

Ruisseau Jureux
Région administrative: Québec
Ce petit cours d'eau se jette dans le fleuve Saint-Laurent à environ 6 km en aval de Cap-aux-Oies. Ce mot, tournure québécoise de jureur, est pris dans le sens de hurleur ou tapageur. Il a été attribué à ce ruisseau à cause du bruit que font ses eaux en dévalant, sur 2 km, une dénivellation de 250 m.

Batoche
Arrêt ferroviaire
Région administrative: Chaudière—Appalaches
Ce nom donné à un arrêt ferroviaire est localisé à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Sherbrooke en Estrie. Le terme batoche a plusieurs usages dans la langue québécoise. Utilisé quelquefois comme juron (substitution de baptême), il sert aussi de surnom pour un individu et même pour toute une branche d'une famille nombreuse, se substituant alors au prénom Baptiste.

Cabouron de la Barlette
Colline
Région administrative: Bas-Saint-Laurent
Au pied de ce rocher, situé à l'intérieur du parc de conservation du Bic, près de Rimouski, vivait autrefois une femme surnommée La Barlette et réputée, suivant la tradition orale, pour la légèreté de ses mœurs. Par ailleurs, Cabouron est un québécisme provenant de l'ancien français cab, tête, sommet, que l'on retrouve dans capuchon, cabron ou capron et qui désigne une petite colline.

Lac de la Baboche
Région administrative: Saguenay—Lac-Saint-Jean
Ce lac est situé à environ 60 km au sud-est de Chicoutimi. Le régionalisme baboche possède une double signification. S'il fait surtout allusion à de l'alcool frelaté ou à une boisson alcoolisée, il désignait jadis la matrone ou la marraine qui portait l'enfant au baptême.

Anse à Mouille-Cul
Région administrative: Bas-Saint-Laurent
Située dans le parc de conservation du Bic, ce nom a été attribué à l'anse, parce qu'on ne peut la traverser à marée haute sans se mouiller le bas du corps jusqu'à la ceinture. Jadis, les bootleggers ou contrebandiers d'alcool ont fréquenté cette anse lors de la prohibition dans les années 1930.

Rivière Qui-Mène-du-Train
Région administrative: Saguenay—Lac-Saint-Jean
Largement employée dans les régions de Charlevoix et du Saguenay—Lac-Saint-Jean, l'expression qui-mène-du-train (signifie) qui fait beaucoup de bruit. La rivière Qui-Mène-du-Train n'est bruyante que sur une courte distance.

Lac A
Région administrative: Bas-Saint-Laurent
Ce lac se déverse dans la rivière Cacouna qui coule tout près. Sur les 26 lettres de l'alphabet français, une quinzaine, dans la toponymie québécoise, servent à identifier des lacs. Si les lettres H, L, T, U, V et Y font quelquefois référence à la forme particulière du lac, la plupart des autres lettres résultent d'une désignation arbitraire. Faute d'inspiration ou de temps, les arpenteurs et autres explorateurs ont souvent utilisé, pour nommer les nappes d'eau, les jours de la semaine, des notes de musique, les mois de l'année, des chiffres romains et arabes tout aussi bien que les lettres de l'alphabet ou des répertoires de prénoms usuels.

Kamushkuapetshishkuakanishit
Portage
Région administrative: Côte-Nord
Ce poste se situe à environ 200 km au nord de Sept-îles. Comportant 28 lettres, ce toponyme officiel de langue montagnaise est le plus long de la toponymie amérindienne officielle du Québec. Il signifie: quand on passe par ce portage, on s 'accroche les pieds dans les racines.

Le Bic
Municipalité (3190 hab.)
Région administrative: Bas-Saint-Laurent
Cette municipalité du Bas-Saint-Laurent, située près de Rimouski, offre un paysage superbe de caps et de pointes, agrémentés d'anses et de baies. Ces particularités ont donné naissance à une légende selon laquelle l'ange chargé d'orner la terre lors de la création du monde, arrivé devant Le Bic en fin de journée, y a déposé tout son surplus d'îles et de montagnes, dotant le paysage bicois d'un pittoresque à nul autre pareil et qui lui a valu le surnom de Petite Suisse du Québec.

Cratère du Nouveau-Québec
Cratère météorique
Région administrative: Nord-du-Québec
Ce cratère est situé à 100 km au sud-ouest de Kangigsujuaq. Cette dépression circulaire formée par la chute d'un météorite est remplie d'une eau douce créant un lac de 2,7 km de diamètre et de 263 m de profondeur. Les Inuits le nomment Pingualuk, signifiant le grand bouton éruptif. La transparence des eaux de ce lac, le plus profond en Amérique du Nord, est probablement unique au monde. Curieusement, bien qu'il ne possède ni affluent ni effluent et que ses eaux, passablement acides, soient dépourvues de sels minéraux, une espèce de poissons y vit: l'omble. Des recherches démontrent cependant que ces poissons présentent des anomalies de croissance et qu'ils pratiquent une forme de cannibalisme.

Le Titanic
Rocher
Région administrative: Côte-Nord
Ce nom a été donné à un rocher près de Havre-Saint-Pierre. En raison du danger qu'il représente pour la navigation, il rappelle le naufrage, survenu en avril 1912 du plus beau paquebot de son époque, le R.M.S. Titanic. Propriété de la White Star Line, il a coulé à la suite d'une collision latérale avec un iceberg, selon la version officielle des événements. Il n'existe aucun lien géographique entre ce rocher de l'archipel de Mingan et le lieu du naufrage, situé à quelque 160 km au sud des Grands Bancs de Terre-Neuve.

Lac J'En-Peux-Plus
Région administrative: Laurentides
Ce petit plan d'eau occupe le sommet d'une colline et est situé un peu au nord de la route 364 près de Saint-Sauveur-des-Monts. C'est sa position élevée, son éloignement et la difficulté à l'atteindre qui lui auraient valu son nom. En effet, on raconte qu'un bûcheron à bout de souffle, voulant atteindre ce lac, se serait écrié «j'en peux plus», d'où ce toponyme assez particulier.

Anse au Mange-Lard
Région administrative: Québec
Ce petit rentrant de côte peu profond est situé à 30 km au nord de La Malbaie. L'origine de ce nom demeure obscure. L'anse aurait hérité de cette désignation savoureuse qui fait peut-être allusion aux efforts déployés par les piétons pour grimper la pente raide, d'où la perte de graisse ou de poids.

Chute Monte-à-Peine
Région administrative: Lanaudière
On retrouve la côte Monte-à-Peine près de Sainte-Mélanie. L'origine du toponyme Chute Monte-à-Peine provient de la côte du même nom. Au milieu du XIXe siècle, l'inexistence d'une route carrossable forçait les voyageurs à gravir péniblement la côte, et à transporter les provisions indispensables à dos d'homme.

Ruisseau Pir-Vir
Région administrative: Montérégie
Ce ruisseau tire son nom du rang Pir-Vir, situé près de Lacolle. Ce nom à saveur folklorique est impossible à authentifier, pas plus d'ailleurs que cette anecdote. On rapporte que, lorsque deux voitures se croisaient dans ce rang, l'un des deux conducteurs s'enquérant de l'état du chemin très mal entretenu, l'autre conseillait: «C'est pire, r'vire!»

L'Éboulis
Lieu-dit
Région administrative: Saguenay—Lac-Saint-Jean
Pendant la construction du chemin de fer reliant Chicoutimi à la Baie des Ha! Ha!, le dynamitage d'une colline produisit, le 15 avril 1910, une secousse qui provoqua l'accumulation de débris sur près de 8 hectares de superficie, l'ensevelissement de camps comprenant des bureaux et des hangars, ainsi que le décès de quelques personnes. L'Éboulis, qui signifie éboulements en franco-québécois, perpétue le souvenir de cette catastrophe.

Rapides de l'Abandonné
Région administrative: Côte-Nord
Cette série de rapides de la Côte-Nord est située dans la réserve faunique Sept-Iles—Port-Cartier. Le nom des rapides fait allusion à l'épisode initial du conte montagnais Les Oiseaux d'été, où des parents décident d'abandonner leur enfant infesté par les poux.

Lacolle
Municipalité de village (1474 hab.)
Région administrative: Montérégie
Cette municipalité de village est située à peu de distance de la frontière américaine. Le nom de cette municipalité est tiré de la rivière. Elle porterait cette appellation, suivant une hypothèse fantaisiste, parce qu'elle n'est presque pas navigable en raison de son peu de profondeur et que les embarcations éprouveraient beaucoup d'ennuis à progresser et colleraient littéralement au fond.

Lac Parles-en-Pas
Région administrative: Abitibi—Témiscamingue
Le lac Parles-en-Pas se trouve à quelque 75 km au sud-est de Senneterre. Ce toponyme suggère l'existence d'un secret jalousement partagé par quelques mordus de la pêche... Dans le langage populaire québécois, parles-z'en-pas signifie n'en parle pas.

Lac Boucaneux
Région administrative: Gaspésie—Iles-de-la-Madeleine
À l'est de Sainte-Anne-des-Monts, en Gaspésie, un homme possédait un poêle dont la capacité à chauffer était si déficiente que la fumée s'en dégageait au point d'envelopper le lac de fumée, de boucane. L'adjectif boucaneux est synonyme de brumeux.

Lac Bon à Rien
Région administrative: Lanaudière
Le lac Bon à Rien est situé à environ 25 km de Sainte-Émilie-de-l'Énergie. Ceux qui ont baptisé ce plan d'eau de la zec Lavigne ont sans doute jugé qu'il ne valait rien ou pas grand-chose pour les amateurs de pêche.

Lac Cent Dix Piastres
Région administrative: Côte-Nord
Ce lac est situé à environ 25 km au nord-ouest de la municipalité des Escoumins. Au cours d'une expédition de pêche, vers la fin du XIXe siècle, un touriste américain aurait perdu, dans la région de ce lac, son porte-monnaie contenant précisément la somme de 110$. Cette anecdote, rapportée par un Montagnais, a servi à dénommer cette petite nappe d'eau. Au XIXe siècle, la piastre devient l'équivalent français de dollar, monnaie légale au Canada.

L'Île Moukmouk
Région administrative: Témiscamingue
On utilise depuis longtemps cette expression populaire pour parler d'une destination éloignée et un peu perdue. L'île Moukmouk se trouve au Québec! C'est le nom qu'on a donné à la plus grande des 135 îles du lac Dubarquet, situé en Abitibi-Ouest, et il s'agit d'une propriété privée. On ne sait pas si on l'a baptisée ainsi en raison de son éloignement... Mentionnons que l'île Moukmouk n'est pas la seule «vedette» du lac Dubarquet: l'ancienne île aux Hurons est classée réserve écologique, car elle abrite depuis environ 1000 ans le plus vieux cèdre blanc d'Amérique.

Île Dondaine
Région administrative: Montérégie
L'île Dondaine baigne dans les eaux du Saint-Laurent, au sud-est de Coteau-du-Lac. Son nom provient de l'un de ses anciens propriétaires, un certain Legros dont la famille portait le sobriquet Dondaine. On comprend mieux le lien des idées entre Legros et Dondaine lorsqu'on sait que dondaine est un terme qui désignait autrefois une machine de guerre servant à lancer d'assez gros boulets, qu'on appelait des bedaines. Un homme à grosse bedaine pouvait donc se voir affubler du sobriquet de Dondaine.

[Voir l'image pleine grandeur] Homme qui a un ruban à mesurer autour de la taille.

Nature et territoire

La faune autant que la flore, le règne minéral et les formes du relief ont vraiment inspiré la toponymie québécoise. On a qu'à penser à la rivière aux Outardes, sur la Côte-Nord. Elle tire son nom d'un oiseau qui a servi à baptiser pas moins de 80 lieux. Les noms comme truite, ours, orignal, castor ont baptisé plusieurs centaines de lieux géographiques... L'île aux Coudres, dans Charlevoix, a ainsi été baptisée par Jacques Cartier à cause de la présence massive de couldres (l'ancien nom des...noisettes). La ville de Val-d'Or doit bien sûr son nom à l'exploitation du précieux métal. Nous verrons donc dans cette partie des toponymes reliés à ce thème...

Ruisseau à Patates
Région administrative: Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine
Dans la partie nord de la péninsule gaspésienne, le ruisseau à Patates décharge 3 des 4 lacs à Patates en direction du Saint-Laurent. On raconte qu'un pionnier de l'endroit, Auguste Bond, creusa un jour une cave pour y déposer les patates ou pommes de terre qu'il cultivait. Malheureusement, à la crue du printemps, le ruisseau déborda et envahit la cave, entraînant les patates au fleuve Saint-Laurent. C'est de cette anecdote que le toponyme tire son nom.

Lac des Vesses-de-Loup
Région administrative: Québec
Ce lac fait partie du secteur ouest de la réserve faunique de Portneuf. La vesse-de-loup est le nom usuel du lycoperdon, champignon comestible renfermant des spores grisâtres.

Cap-Chat
Ville (2907 hab.)
Région administrative: Gaspésie—Iles-de-la-Madeleine
Cette municipalité de la Gaspésie devrait son nom à un rocher en forme de chat à demi accroupi situé tout près de la ville. Une légende souligne qu'autrefois, un chat parcourait la grève Cap-Chatienne, tuait de nombreux animaux et que la Fée-Chat l'accusa d'avoir dévoré ses enfants, l'enferma dans sa prison de pierre jusqu'à la fin des temps. Cap-Chat offre aux Cap-Chatiens une vue imprenable sur le fleuve (la mer). Cette ville a atteint une renommée d'envergure provinciale grâce au prototype d'éolienne génératrice d'électricité, unique en son genre, installée par Hydro-Québec en 1985.

Baie des Ouines
Région administrative: Mauricie—Bois-Francs
Cette petite baie, sur la rive nord du lac Saint-Pierre, appartient au territoire de Louiseville. Ouines est sans doute une autre forme du mot oigne (woigne, oingne, woingne) qui désigne le canard siffleur dans le parler picard. Le mot vient du verbe wingnier dans le sens de grommeler, gronder en ancien picard. On le retrouve dans la célèbre chanson folklorique Le Rapide Blanc «Ah! ouigne in hin in» popularisée par Oscar Thiffault.

Tête-à-la-Baleine
Village
Région administrative: Côte-Nord
Ce village est établi à quelque 175 km au sud-ouest de Blanc-Sablon. L'appellation du village s'inspire de l'île de la Tête à la Baleine qui ressemble à une tête de baleine se soulevant au-dessus des eaux. L'activité économique de cet endroit repose sur la pêche à la morue, aux pétoncles, aux bigorneaux et sur la chasse aux phoques.

Sault-au-Mouton
municipalité de village (727 hab.)
Région administrative: Côte-Nord
Cette petite localité est située près de Tadoussac et Les Escoumins. On a donné ce nom, parce que les bouillonnements blancs de l'écume au pied de la chute ont pu rappeler la laine blanche des moutons. On y pratique la chasse, la pêche et une base de plein air accueille les vacanciers ainsi que les amants de la nature. L'économie locale repose surtout sur l'exploration forestière.

Rivière aux Pommes
Région administrative: Québec
La rivière aux Pommes se déverse dans la rivière Jacques-Cartier dans Port-Neuf. Le nom de cette rivière fait allusion à la cenelle, fruit de l'aubépine, semblable à une petite pomme et abondant dans toute la région.

Chute du Saut du Crapaud
Région administrative: Laurentides
La chute du Saut du Crapaud perturbe le cours de la rivière Gens de Terre. Une hypothèse expliquerait l'origine de ce nom. Dans ce secteur, la proximité des rives de la rivière y rendait possible la traversée à gué des rapides, en sautant à la manière d'un crapaud.

Cap Diamant
Région administrative: Québec
La ville haute de Québec s'est construite, au XVIIe siècle, sur un promontoire de 100 m de hauteur. Son extrémité porte le nom de Cap Diamant. Ce cap constitue le prolongement des plaines d'Abraham où a eu lieu la célèbre bataille de 1759. En 1541, Jacques Cartier signale que sur cette haute falaise, nous avons trouvé une bonne quantité de pierres que nous estimons être des diamants. On appelait diamants, à l'époque, des pierres dures, capables de marquer des pierres plus tendres.

Cap de la Vache-Qui-Pisse
Région administrative: Côte-Nord
Ce cap est situé sur l'île d'Anticosti entre l'anse aux Fraises et la pointe Laframboise. L'extrémité rappelle vaguement le profil d'une tête de vache que couronnent quelques touffes d'épinettes noires. L'eau qui s'infiltre ressurgit en filets plus ou moins regroupés qui ont inspiré la désignation de Cap de la Vache-Qui-Pisse, ou Cap de la Vache Pisseuse.

Rapides-de-la-Vache-Caille
Lieu-dit
Région administrative: Saguenay—Lac-Saint-Jean
Cette appellation se rapporte à des rapides aujourd'hui disparus en raison de la construction du barrage de L'Isle-Maligne. L'origine de cette désignation est obscure. On raconte que les rapides étaient pleins de bouillons, de moutons blancs et qu'ils grondaient comme une vache qui beugle. Une autre source rapporte qu'une vache de couleur blanche tachetée de noir appelée caille, s'y serait autrefois noyée, d'où l'appellation du lieu.

Le Por des Vaches
Batture
Région administrative: Chaudière—Appalaches
Cette batture a pris le nom d'un terrain ainsi dénommé. Jusqu'au début des années 1950, le Por des Vaches était un vaste enclos où les vaches broutaient un excellent foin de grève, croissant sur des sols fertilisés chaque année lors des grandes marées de printemps et d'automne. Ce pâturage est aujourd'hui abandonné, mais on fauche l'herbe et on la sert au bétail pendant l'hiver. Localement, les habitants parlent également du Clos des Vaches.

Mont Chauve
Région administrative: Gaspésie—Iles-de-la-Madeleine
D'une hauteur de 900 m, le mont Chauve est situé au sud du parc de conservation de la Gaspésie. De la route qui traverse la péninsule gaspésienne, le voyageur peut apercevoir ce massif aux flancs dénudés, grisâtres et mornes surplombant une vaste région aux paysages grandioses. Pour des raisons d'altitude, la végétation se limite aux lichens et aux arbustes nains. La montagne est donc presque entièrement dénudée.

Lac de l'Ail des Bois
Région administrative: Saguenay—Lac-Saint-Jean
Cette petite nappe d'eau est située à une soixantaine de kilomètres du Lac-Saint-Jean. L'Allium tricoccum ou ail des bois, que l'on retrouve dans le sud du Québec, est une plante vivace, herbacée, de la famille des Liliacées. La souche bulbeuse est employée comme remplacement de l'ail cultivé. La cueillette excessive de cette plante menace sa survie puisque l'arrachement complet du bulbe ne permet pas la repousse.

Lac des Panses
Région administrative: Québec
Petit plan d'eau de la zec du Lac-au-Sable, dans Charlevoix, longtemps fréquenté pour la chasse à l'orignal. On raconte que les animaux étaient tués en grand nombre, les chasseurs abandonnant les panses sur place, d'où l'appellation de cette étendue d'eau.

Rapides du Joug aux Bœufs
Région administrative: Lanaudière
Ces rapides du Joug aux Bœufs se situent sur le parcours de la rivière Matawin, dans la région de Lanaudière. On raconte que les passeurs avaient l'habitude d'atteler les bœufs avec des jougs, pièces de bois que l'on plaçait sur leur tête, avant de leur faire traverser la rivière Matawin. En effet, à proximité des rapides, il est parfois possible de traverser la rivière à gué.

Baie de Mille-Vaches
Région administrative: Côte-Nord
Cette grande baie est située sur la rive nord du Saint-Laurent près de Tadoussac. Ce nom tire son origine de la présence de morses ou vaches marines à cet endroit comme on les appelait au XVIe et XVIIe siècles. Une chasse intensive a amené leur disparition. Ces animaux étaient très recherchés pour l'ivoire et l'huile qu'on pouvait en tirer.

Moisie
Ville (806 hab.)
Région administrative: Côte-Nord
Il semble possible que l'origine de ce nom provient de l'ancien français moise ou moyse (berge humide d'une rivière). Le sens de ce mot conviendrait bien à la plaine de sable et d'argile, plus ou moins marécageuse, à travers laquelle les méandres de ce cours d'eau serpentent paresseusement à son embouchure.

Lac des Râles
Région administrative: Saguenay—Lac-Saint-Jean
Situé au nord-ouest de Labrieville, ce petit lac se jette dans le réservoir Pipmuacan. Son nom identifie une famille d'oiseaux, les Rallidés, de l'ordre des Gruiformes, comprenant plusieurs espèces de râles et de foulques. Ces oiseaux, qu'on appelle généralement poules d'eau, au Québec, se distinguent par leur plumage aux couleurs variées.

Lac des Pique-Boutons
Région administrative: Saguenay—Lac-Saint-Jean
Cette petite nappe d'eau se situe près du lac Chibougamau. On appelle pique-boutons un groupe d'insectes appartenant aux lépidoptères, ordre qui comprend la totalité des papillons.

Lac Ventre-de-Bœuf
Région administrative: Saguenay—Lac-Saint-Jean
Nappe d'eau située au nord-est de la ville de Chicoutimi. L'expression ventre-de-bœuf, synonyme de panse-de-bœuf, de ventre-de-vache et de panse-de-vache, désigne en français québécois un renflement de la chaussée occasionné par le dégel.

Lac Frappe-à-Bord
Région administrative: Saguenay—Lac-Saint-Jean
Le lac Frappe-à-Bord se trouve près de Chicoutimi. Le frappe-à-bord, ou frappe d'abord, est un taon qui s'attaque principalement aux chevaux et aux chevreuils sans pour autant négliger les humains. De cet insecte aux ailes rayées et aux yeux présentant des reflets métalliques, on dit qu'il frappe d'abord sa victime avant de la piquer violemment, laissant la douloureuse impression de s'être fait arracher une parcelle de peau. Ainsi, se trouvent à proximité, les lacs de la Piqûre, de la Morsure, du Dard, du Venin et de la Boursouflure.

Lac Bibite
Région administrative: Laurentides
Le lac Bibite est situé au nord-ouest de la ville de Saint-Jovite. Devant le grand nombre de moustiques qui infestaient la région, provoquant la mort de quelques-uns des premiers habitants de ce coin de pays vers la fin du XIXe siècle, on lui a donné ce nom qui désigne familièrement tout genre d'insectes. Le québécisme bibite (ou bebite, bébite, bibitte) peut aussi désigner tout objet grouillant ou complexe.

Anse Chatouilleuse
Région administrative: Gaspésie—Iles-de-la-Madeleine
En face de Percé, en Gaspésie, l'Anse Chatouilleuse aurait été nommée ainsi en raison de nombreux bouillons ou de l'écume qui s'y forment lors de mauvais temps.

L'Île-aux-Coudres
Municipalité (1114 hab.)
Région administrative: Québec
Le nom de cette municipalité reprend celui de l'île ainsi dénommée par Jacques Cartier, lors de son 2e voyage en 1535. Coudre originellement Couldre (coudrier), aujourd'hui noisetier, rappelle la présence de cet arbuste lors de la découverte de l'île. L'île-aux-Coudres, située dans la magnifique région de Charlevoix, est tout près des Éboulements. Les citoyens sont reconnus comme Coudriens depuis 1986. On y retrouve un site unique au Québec et même au Canada, car il réunit en un même lieu un moulin à eau (1825) et un moulin à vent (1836), qui témoignent des activités d'alors.

Lac du Caribou
Région administrative: Côte-Nord
Au nord-est de Havre-Saint-Pierre, la rivière Aguanish-Nord s'élargit pour donner naissance à ce lac. Le caribou, dont il tient son nom, est un mammifère cervidé qui, au Québec, vit principalement dans les régions nordiques. En plus de sa viande, mets très apprécié, on utilisait sa peau pour confectionner les vêtements et les toiles des tentes. Ses tendons servaient de ficelles, ses os devenaient des ustensiles et on tirait du combustible de la graisse. L'animal a, en effet, l'habitude de creuser dans la neige avec ses sabots antérieurs pour atteindre sa nourriture.

[Voir l'image pleine grandeur] Illustration d'un caribou.

La religion chrétienne

La toponymie québécoise témoigne de la place primordiale qu'a occupée chez nous l'Église dès les premiers temps de la Nouvelle-France. La fondation de missions nous donne des villages et des municipalités qui célèbrent les saints: Saint-Grégoire, Saint-Jean, Saint-Césaire, Saint-Paul. La sainte famille est aussi bien représentée: l'île-Jésus, Sainte-Anne-de-Beaupré, Sainte-Marie, Saint-Joseph. Les principales fêtes chrétiennes sont aussi bien illustrées: L'Ascension, La Visitation, Rivière Pentecôte, L'Epiphanie. Les institutions religieuses et les ecclésiastiques occupent également des places de choix: école Marguerite-Bourgeois, L'île des Sœurs, le collège des frères Maristes. Il ne faut pas oublier le vocabulaire du ciel et de l'enfer qui a contribué à des noms forts imagés et évocateurs comme: l'île du Diable ou la Rivière de l'Enfer.

Notre-Dame-des-Neiges-des-Trois-Pistoles
Municipalité (1208 hab.)
Région administrative: Bas-Saint-Laurent
Le nom de cette municipalité est relié à une légende religieuse. Les paroissiens demeurant indécis sur le choix du site de leur église, le curé leur proposa une neuvaine pour les éclairer. Au neuvième jour, en plein mois d'août, une plaque de neige de forme carrée constituait la réponse du ciel.

Le Moine qui Prie
Cap
Région administrative: Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine
Cet endroit tire son nom de la forme sculptée par la mer ressemblant à un moine en train de prier. Cette formation est aujourd'hui détruite, mais le nom subsiste toujours.

La Palette du Diable
Abrupt
Région administrative: Lanaudière
Situé au nord-ouest du lac Maskinongé, la Palette du Diable demeure très difficile d'accès. Le mot Palette désigne la bande de terre qui s'avance au-dessus d'une paroi rocheuse haute de plus de 50 mètres. De là-haut, on éprouve une sensation de grand vide alors que tout en bas on aperçoit un large trou que les gens qualifiaient autrefois de trou du Diable. Rempli d'eau et parsemé de barrages de castor, on craignait d'y tomber et même de s'en approcher.

L'Épiphanie
Municipalité (2748 hab.)
Région administrative: Lanaudière
Cette ville est l'un des exemples de villes portant un nom de fête religieuse. L'Épiphanie doit son nom aux Sulpiciens qui possédaient autrefois un vaste territoire incluant la région de l'Épiphanie. Le 6 janvier de chaque année, jour de l'Épiphanie ou de la visite des Rois Mages à Jésus, les Sulpiciens venaient célébrer une messe. Les Épiphaniens ont reçu le surnom de chutons probablement à cause de l'importance des ruptures de pentes que l'on peut observer sur le cours de la rivière de l'Achigan.

Lajemmerais
Municipalité régionale de comté
Région administrative: Montérégie
Lajemmerais est une MRC de la rive sud de Montréal, près de la MRC du Bas-Richelieu et de Champlain. Elle comprend entre autres les îles de Boucherville, Varennes, Verchères et Contrecoeur. Le nom de cette MRC rappelle la mémoire de Marie-Marguerite Dufrost de Lajemmerais, connue surtout sous le nom de Marguerite d'Youville, fondatrice de la communauté des Sœurs Grises de la Charité et de l'Hôpital Général de Montréal.

Fleuve Saint-Laurent
Le majestueux fleuve Saint-Laurent prend sa source dans le lac Supérieur en Ontario. Il traverse le Québec d'est en ouest sur une longueur de 3360 km et se déverse dans l'océan Atlantique. En 1535, Jacques Cartier explore la côte Nord. Il attribue ce nom au Golfe du Saint-Laurent le 10 août, jour de la fête du diacre Laurent, martyr à Rome en 258.

Cap Trinité
Région administrative: Saguenay—Lac Saint-Jean
Quiconque remonte le Saguenay ne peut manquer d'être impressionné par ce Cap grandiose. Son altitude est de 411 mètres. Il semble qu'on a donné au Cap Trinité son nom parce qu'il est formé de trois caps égaux de taille et d'élévation, dont le premier comprend également trois caps disposés en échelons et formant trois étages superposés.

Marieville
Ville (5426 hab.)
Région administrative: Montérégie
Marieville est une agglomération industrielle très active de la Montérégie. Elle doit son appellation au fait qu'à l'origine elle faisait partie du territoire de la seigneurie de Monnoir dont la paroisse religieuse avait pour nom Sainte-Marie-de-Monnoir. À l'élément Marie, on a ajouté le suffixe ville. À une certaine époque, au Québec, on a eu recours à ce procédé pour former l'appellation de nombreuses municipalités: Drummondville, Fortierville, Clarenceville, Princeville... Certains ont estimé qu'il fallait voir là un calque de l'anglais qui présente de fréquents exemples de noms à la finale town: Ormstown, Odelltown...

Sainte-Barbe
Municipalité (1360 hab.)
Région administrative: Montérégie
La dénomination de cette ville témoigne de l'affection que portait monseigneur Edouard-Charles Fabre, évêque de Montréal, à l'endroit de Sainte-Barbe. Cette sainte a été décapitée en 235 par son propre père, à l'âge de 16 ans, parce qu'elle affirmait sa foi chrétienne. Sainte-Barbe est invoquée contre la foudre et l'incendie. Elle est aussi la patronne des artilleurs, des mineurs et des pompiers.

Rivière de l'Enfer
Région administrative: Québec
Cette rivière de la région de Charlevoix prend sa source dans le Grand Lac des Enfers. Cette zone sauvage, difficile d'accès, aux eaux noires et tumultueuses, créait une forte impression, donnant des images effrayantes, apocalyptiques pour certains, au point qu'on a même évoqué les portes de l'enfer. Le mot enfer était répandu dans cette région pour désigner différents lieux, entre autres une montagne percée d'une profonde crevasse, localisée près du Grand Lac des Enfers. Le mot enfer se trouve également accolé à plusieurs entités géographiques du territoire québécois.

Sainte-Anne-de-Beaupré
Ville (3298 hab.)
Région administrative: Québec
Cette ville est située sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent à la hauteur de l'île d'Orléans. L'origine de cette ville remontrait à l'année 1658. On estime que des marins d'origine bretonne auraient établi un sanctuaire consacré à Sainte-Anne, mère de Marie, par la suite de leur sauvetage miraculeux d'un naufrage assuré. Ils ont fondé en quelque sorte la paroisse. La même année, le premier miracle dûment constaté a eu lieu. Depuis, Sainte-Anne-de-Beaupré constitue un lieu de pèlerinage de renommée mondiale qui accueille chaque année des milliers de pèlerins et de malades en quête d'un espoir de guérison.

Bourgeoys
Canton
Région administrative: Mauricie—Bois-Francs
Le nom de ce canton rappelle le nom de Marguerite-Bourgeoys. Cette femme d'envergure est la fondatrice de la congrégation de Notre-Dame qui allait se dévouer à l'éducation des filles. En plus d'une école et d'un pensionnat établis à Ville-Marie (maintenant Montréal), elle assura la création d'écoles à l'île d'Orléans et dans la Basse-Ville de Québec. Elle a été canonisée en 1982 par le pape Jean-Paul II.

Les Collines Hadès
Région administrative: Nord-du-Québec
Ces collines longent la rivière George sur une dizaine de kilomètres. Le nom fait allusion à Hadès, le dieu Grec des Enfers. Ce nom a été donné par une dame qui, au moment où elle les a aperçues, les collines se dressaient comme un ciel sombre. L'immobilité apparente de la rivière et sa couleur d'encre à ce moment suggéraient le séjour des morts.

Notre-Dame-du-Bon-Conseil
Municipalité (1055 hab.)
Région administrative: Mauricie—Bois-Francs
Deux hypothèses peuvent expliquer le nom donné à Notre-Dame-du-Bon-Conseil. La première est qu'il viendrait d'une invocation faite à la Vierge pour éviter de grandes épreuves. La deuxième hypothèse voudrait que l'on ait voulu rendre hommage à la congrégation des Sœurs de Notre-Dame-du-Bon-Conseil, qui avait pour mission spécifique l'instruction et l'éducation chrétienne des enfants dans les écoles, même si cette congrégation n'y était pas installée.

L'Annonciation
Municipalité (2247 hab.)
Région administrative: Laurentides_
Cette municipalité se situe près de Mont-Laurier à 150 km au nord de Montréal. Ce grand territoire est couvert de forêts denses et de lacs enchanteurs. Le nom l'Annonciation rappelle la fête chrétienne qui souligne le message de l'ange Gabriel à la Vierge Marie, lui révélant le mystère de l'Incarnation. On retrouve également les municipalités de L'Ascension au nord et de La Conception au sud, qui portent également des noms en relation étroite avec la Vierge et le Christ.

Rivière du Diable
Région administrative: Laurentides
Ce cours d'eau d'une longueur de plus de 70 km prend sa source dans le Lac du Diable. Son nom s'explique par le fait que la rivière est très agitée, parsemée de rapides qui rendaient périlleuses les activités de drave ou d'arpentage et que, à certains endroits, elle émet, dit-on, un bruit tellement assourdissant qu'aucun son au monde ne pourrait être entendu. Cette rivière était utilisée par les compagnies forestières, malgré ses remous, pour le transport des billots. Plusieurs draveurs s'y sont d'ailleurs noyés.

Saint-Jean
Région administrative: Montérégie
Les noms de saints sont très utilisés au Québec. Saint-Jean n'y fait pas exception et prête son nom à plus de vingt lieux au Québec. Le Lac Saint-Jean, la rivière Saint-Jean, Saint-Jean-de-Matha et Saint-Jean-sur-Richelieu n'en sont que quelques exemples. Il ne faut toutefois pas croire que tous ces noms rappellent l'apôtre Jean ou Saint-Jean-Baptiste. Certains de ces noms rappellent plutôt des hommes portant le prénom de Jean ou Jean-Baptiste qui ont été importants pour la région. Par exemple, Saint-Jean-de-la-Lande rappelle un martyr canadien mort en 1646.

[Voir l'image pleine grandeur] Illustration d'une église.

Les lieux d'intérêt touristique

Ce thème convie à un voyage au cœur des sites touristiques et mène à de séduisantes découvertes. On y reconnaîtra les attraits majeurs parmi lesquels le fjord du Saguenay, un type de lieu rarissime au Québec; la péninsule gaspésienne renommée pour ses paysages, ses réserves fauniques et ses parcs. La villégiature du Mont Orford dont le parc de conservation offre 60 km de verdure. Des villages pittoresques qui font le charme des régions, des lieux historiques ayant une grande valeur patrimoniale et les nombreuses îles du Saint-Laurent dont plusieurs sont de véritables oasis.

Cap-Santé
Village (2857 hab.)
Région administrative: Québec
Désignant un village bâti sur une falaise qui domine le Saint-Laurent, le Cap-Santé a donné lieu à diverses interprétations. D'abord, on a évoqué la santé recouvrée par des soldats qui auraient été guéris d'une maladie mystérieuse en débarquant à cet endroit. Puis, on a soutenu que la salubrité remarquable du site justifiait sa dénomination. Les Capsantéens doivent leur nom à l'ancien français santeif, qualificatif attribué au cap.

Tadoussac
Municipalité (856 hab.)
Région administrative: Côte-Nord
Dotée d'un décor exceptionnel fait de montagnes et d'eau, de roc et de verdure, Tadoussac est située sur la rive gauche de l'estuaire du Saint-Laurent. L'endroit est dénommé par les Amérindiens montagnais Totouskak, qui veut dire mamelles. Cette dénomination fait allusion à deux collines rondes et sablonneuses situées du côté ouest du village.

Mont-Orford
Région administrative: Estrie
Le Mont Orford constitue l'élément de relief principal d'un massif estrien situé à 7 km du centre de Magog, dans les monts Sutton. Ce mont tire son nom du canton d'Orford et il rappelle un village d'Angleterre. De nos jours, un hameau construit au bord du lac Orford et au pied du mont porte le nom francisé de Mont-Orford.

Val Jalbert
Site historique
Région administrative: Saguenay—Lac-Saint-Jean
En 1898, Damase Jalbert, marchand de Roberval au Lac-Saint-Jean achète les terres environnant la chute et réunit les capitaux de la région pour fonder une compagnie de pâte à papier. En 1927, une crise du marché provoquée par des surplus de papier entraîne sa fermeture définitive. Dès lors, le village est délaissé graduellement et il n'y reste que 62 personnes en 1932. Le village reprend vie et commence à recevoir des visiteurs en 1964. Le village fantôme est considéré comme une attraction touristique importante.

Bonaventure
Région administrative: Gaspésie—Iles-de-la-Madeleine
Cette île de forme circulaire est située dans le golfe du Saint-Laurent en Gaspésie. L'expression bonne aventure qui signifiait bonne chance au XVIe siècle, lui aurait été attribuée à cause de la qualité exceptionnelle de la pêche près de cette île. Depuis 1919, ces territoires jouissent d'une protection spéciale. Les autorités fédérales en ont alors fait un sanctuaire pour les oiseaux migrateurs, notamment les fous de Bassan.

Île-aux-Grues
Île (240 hab.)
Région administrative: Chaudière—Appalaches
Cette île est la plus grande et la seule habitée en permanence dans l'archipel de l'Île-aux-Grues près de Montmagny. Le toponyme remonte en 1671, époque où les grues faisaient alors halte en grand nombre lors de leurs migrations de l'automne et du printemps. De nos jours, ces oiseaux ont disparu pour faire place aux oies blanches. La saison de la chasse y amène une activité fébrile dont la renommée n'est plus à faire. La principale activité économique est l'agriculture laitière, pratiquée depuis des générations. La présence du fleuve lui confère un caractère à la fois sauvage et paisible qui invite les visiteurs à la réflexion.

Île des Moulins
Région administrative: Lanaudière_
Située près de Terrebonne, l'Île des Moulins a d'abord été désignée ainsi en raison de sa petite dimension et de la présence d'un premier moulin. La proximité de la rivière des Mille Iles permettait la construction de chaussées servant à la fois de barrage et de pont afin de profiter du fort débit d'eau de la rivière. On érige alors sur l'île plusieurs hangars et entrepôts, une boulangerie de même que des moulins à carder et à fouler.

Les Pèlerins
Îles
Région administrative: Bas-Saint-Laurent
Les cinq îles de ce groupe: Le Gros Pèlerin, Le Pèlerin du Milieu, Le Pèlerin du Jardin, Le Long Pèlerin et Le Petit Pèlerin émergent du Saint-Laurent. L'origine et la signification de ce nom demeurent floues. Ces îles auraient été ainsi nommées parce qu'à certaines heures du jour, des mirages leur donnent l'apparence de pèlerins vêtus de cagoules et qui marchent péniblement. Ce phénomène se produit surtout en juillet et août. Une autre source évoque la présence de faucons pèlerins dans l'archipel. Depuis 1984, ces îles sont administrées par la Société de Conservation de l'Archipel des Pèlerins qui organise des excursions en bateau autour des îles.

Îles du Pot à l'Eau-de-Vie
Région administrative: Bas-Saint-Laurent
Cet archipel au milieu du Saint-Laurent comprend trois îlots dénommés: le Gros Pot, Le Petit Pot et le Pot du Phare. L'archipel a servi de mouillage pour les navires. Vraisemblablement, les brocs ou les pots à Veau-de-vie dont on se servait à bord étaient utilisés pour le transvasement dans les tonneaux ou tout simplement pour boire de l'eau fraîche.

Île des Sœurs
Région administrative: Montréal
Séparée de l'île de Montréal par un étroit passage de 300 mètres de largeur, vis-à-vis de Verdun, l'Île des Sœurs doit son nom à la congrégation Notre-Dame de Montréal, communauté religieuse enseignante fondée en 1658. Cette congrégation avait acquis les deux tiers du fief de La Noue et le conservera pendant plus de deux cents ans.

Québec
Ville (175,039 hab.)
Région administrative: Québec
Québec constitue une forteresse naturelle qui domine le fleuve Saint-Laurent. Ce lieu sera identifié par Jacques Cartier comme Stadaconé. Lors de son voyage de 1603, Samuel de Champlain considère Québec comme propice au commerce des fourrures. Québec est un joyau patrimonial universellement reconnu. Dans la grande famille linguistique algonquienne, le mot kebec a pour signification là où c'est bouché.

Lotbinière
Municipalité (1016 hab.)
Région administrative: Chaudière—Appalaches
Cette municipalité riveraine du Saint-Laurent a pris son nom du premier concessionnaire de la seigneurie René-Louis Chartier de Lotbinière. Son ancêtre Clément Chartier était propriétaire d'une terre achetée en 1456 appelée Binière. Ce nom fait penser à biner et binage, fréquents dans le vocabulaire agricole. Il aurait ajouté l'élément lot à Binière, ce mot suggérant la terre, le lot, terme qui véhicule le sens d'héritage, de patrimoine.

Un peu d'histoire...

La dénomination des lieux témoigne parfois des personnages et des événements qui ont façonné l'histoire. Cette passionnante leçon d'histoire qu'offre la toponymie québécoise commence avec la colonisation. Le territoire a immortalisé les pionniers, les premiers évêques, les intendants, les gouverneurs et les officiers du régiment de Carignan. Ces derniers ont laissé leur nom aux villes de Chambly, La Pocatière, Varennes et d'autres. Plusieurs villes, municipalités, cantons et hameaux rappellent combien la guerre de la Conquête (1760) a été un événement capital.

Chemin des Patriotes
Route
Région administrative: Montérégie
Ce nom identifie depuis les années 1970, la route 133, longeant la rive est du Richelieu. Il rappelle le souvenir des événements de 1837-1838 dans la Vallée-du-Richelieu, principalement à Saint-Denis et à Saint-Charles-sur-Richelieu. Après des batailles à Saint-Charles et à Saint-Denis contre les Anglais, les Patriotes connaîtront la défaite à Saint-Charles le 25 novembre 1837.

Châteauguay
Ville (39,830 hab.)
Région administrative: Montérégie
Cette ville est située près de la réserve indienne de Kahnawake. Ce nom lui a été attribué en vertu de l'appartenance de son territoire à la seigneurie de Châteauguay concédée à Charles Le Moyne de Longueuil et de Châteauguay (1626-1685) par Frontenac en 1673.

Sherbrooke
Ville (79,432 hab.)
Région administrative: Estrie
Sise au confluent des rivières Saint-François et Magog, cette ville est distante de 150 km de Montréal. En adoptant l'appellation Sherbrooke, on voulait rendre hommage à sir John Coape, qui portait le nom Sherbrooke. La longue tradition anglophone locale et un contact constant avec une population anglaise expliquent sans doute la prononciation à l'anglaise cheurbrouc du nom de leur ville par la plupart des francophones sherbrookois.

Laval
Ville (314,395 hab.)
Région administrative: Laval
Issu du regroupement de quatorze municipalités, le territoire de Laval se présente comme une courtepointe de zones urbaines, d'espaces cultivés et de maisons de banlieue. Son nom rappelle la mémoire de François de Laval, premier évêque de Québec, fondateur du Séminaire de Québec et seigneur de l'Île-Jésus pendant quelques années.

Monts La Bolduc
Région administrative: Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine
Situés à environ 35 km à l'est de Murdochville, les Monts La Bolduc sont constitués de trois pics atteignant 484 m d'altitude. Ce toponyme a été adopté pour honorer la mémoire de Mary-Rose-Anne Travers, connue sous le nom de La Bolduc. Elle entreprit une carrière de chanteuse d'abord pour aider son mari le violoneux Édouard Bolduc, alors en chômage. Elle est passée à l'histoire musicale comme une pionnière de la chanson québécoise. Mme Bolduc jouait du violon et de la bombarde, elle s'est caractérisée par son turluttage, un terme qui vient de l'ancien français turlutter, qui signifie fredonner. Turlutter, c'est répéter un motif chanté sans parole, à la façon d'une rengaine.

Lac Maria-Goretti
Région administrative: Outaouais
Le lac Maria-Goretti est situé à environ 25 km au nord de la ville de Hull. Cette Italienne doit travailler très jeune afin d'aider sa mère chargée d'une famille nombreuse. Elle meurt assassinée à l'âge de 11 ans. En 1950, le père oblat Albert Goyer propose le nom Maria-Goretti pour désigner ce lac parce que, paraît-il, l'eau y serait pure!

Champlain
Lac
Région administrative: Montérégie
En 1609, Samuel de Champlain (1570-1635) devient le premier Français à contempler cette immense nappe d'eau à la source de la rivière Richelieu. Dès 1603, celui-ci s'embarque pour la Nouvelle-France; il remonte le Saint-Laurent puis se dirige vers le Richelieu pour se rendre jusqu'aux rapides de Saint-Ours. En 1608, il fonde le poste de Québec. Plus tard, aidé de ses alliés amérindiens, il va combattre les Iroquois. Il mène alors une expédition qui remonte la rivière Richelieu jusqu'au lac auquel Champlain donne son nom. Le lac Champlain se trouve aujourd'hui presque entièrement en territoire américain.

Boisbriand
Ville (21,125 hab.)
Région administrative: Laurentides
Boisbriand est située au sud-est de Mirabel. Concédée à Michel Sidrac-Dugué, sieur de Boisbriand, l'un des premiers seigneurs de la région montréalaise. Il a été militaire chevronné, capitaine du régiment de Carignan-Salières et commandant militaire de Ville-Marie. De nombreux Boisbriannais assurent leur subsistance grâce à l'usine de la compagnie General Motors, spécialisée dans l'assemblage d'automobiles. L'importance de cette industrie a valu, jusqu'ici, à Boisbriand, le surnom de Ville de l'automobile au Québec.

Chambly
Ville (16,834 hab.)
Région administrative: Montérégie
Cette ville est située tout près de Carignan, sur la rive ouest du Richelieu. Elle doit son nom à Jacques de Chambly, capitaine au régiment de Carignan-Salières. Il avait construit, au pied des rapides de la rivière Richelieu, le fort Saint-Louis, devenu le fort Chambly ultérieurement. La Chamblyenne la plus célèbre est sans contredit Emma Lajeunesse, cantatrice de renom qui a connu la gloire, sous le nom d'Albani.

Iberville
Ville (9335 hab.)
Région administrative: Montérégie
Après la conquête (1760), le territoire de la seigneurie de Sabrevois passe aux mains de M. Gabriel Christie et à ses descendants. À l'origine, l'endroit s'appelait Les Mille Roches. Au tournant du XIXe siècle, l'agglomération est baptisée Christie ville en l'honneur du seigneur Napier Christie Burton. En 1858, le conseil municipal présente une requête afin de changer le nom de Christieville en celui d'Iberville, un valeureux héros de la Nouvelle-France. Pierre Le Moyne d'Iberville et d'Ardillières a été soldat, capitaine de vaisseau, exportateur, colonisateur et aventurier. Il est l'un des plus célèbres fils de la Nouvelle-France. Les citoyens d'Iberville sont les Ibervillois et les Ibervilloises.

Taschereau
Canton
Région administrative: Gaspésie—îles-de-la-Madeleine
Ce canton, situé à quelques kilomètres de Mont Saint-Pierre, est arrosé par les rivières de Manche-dÉpée, du Gros-Morne et de l'Anse Pleureuse. C'est en l'honneur d'Elzéar-Alexandre Taschereau (1820-1898), premier cardinal canadien, né à Sainte-Marie en Beauce, que ce canton a été nommé. C'est sous son mandat que plusieurs communautés religieuses françaises commencèrent à s'établir au Québec.

Le Richelieu
Rivière
Région administrative: Montérégie
Le cours du Richelieu est divisé en 2 sections: le Haut-Richelieu, qui s'étend de la frontière canado-américaine jusqu'à Chambly, et le Bas-Richelieu, qui correspond au reste de son cours jusqu'à l'embouchure dans le fleuve Saint-Laurent. La rivière est d'abord appelée Richelieu «à cause du fort du même nom qui y fut bâti, à son embouchure, au commencement des guerres» (1665). Ce nom a été donné en l'honneur d'Armand-Jean du Plessis, duc de Richelieu (1585-1642), ministre du roi Louis XIII. Le cardinal de Richelieu a fondé la Compagnie des Cent-Associés, chargée de la colonisation de la Nouvelle-France.
Ce personnage a fortement marqué la toponymie québécoise puisque son nom a servi à identifier: une municipalité, des rapides, des circonscriptions électorales, une île, un lac, des chemins ainsi qu'une autre rivière de la région de Québec.

Marie-Victorin
Route
Région administrative: Montérégie
La route Marie-Victorin longe le. fleuve Saint-Laurent, parallèlement à l'autoroute transcanadienne, depuis Boucherville à proximité de Montréal, jusqu'à Saint-Nicolas près du pont Pierre-Laporte. Cette voie est le plus souvent appelée Route 132 tout le long de son parcours.
C'est en l'honneur du frère Marie-Victorin, célèbre botaniste du Québec, que ce chemin a été ainsi dénommé. Le frère Marie-Victorin (1885-1944) a grandement contribué à la science botanique au Québec. On lui doit la fondation du Jardin botanique de Montréal en 1930 et son ouverture au public en 1938, ainsi que de nombreux traités botaniques dont le plus célèbre demeure La Flore Laurentienne, écrit en 1935.

Jacques-Cartier
Pont, parc, rivière...
Né à Saint-Malo en 1491, Jacques Cartier était un explorateur français. Il a pris possession du Canada, à Gaspé, au nom du roi François 1er (le 24 juillet 1534). Il remonta le fleuve Saint-Laurent au cours d'un 2e voyage (1535). Il est revenu au Canada en 1541.
La toponymie du Québec n'est pas avare de ses hommages au découvreur du Canada; issue du lac Jacques-Cartier, la rivière Jacques-Cartier, au creux de la vallée de la Jacques-Cartier, dans le parc de conservation de la Jacques-Cartier, se jette dans le Saint-Laurent à la hauteur du village de Jacques-Cartier, entre autres.

Rigaud
Municipalité (6276 hab.)
Région administrative: Montérégie
Limitée à l'ouest par la frontière qui sépare le Québec de l'Ontario, cette municipalité a été implantée sur les rives du lac des Deux Montagnes. En 1732, l'intendant concède une seigneurie, dans la région de Montréal, à Pierre de Rigaud de Vaudreuil de Cavagnial et François-Pierre de Rigaud de Vaudreuil. Ce dernier a donné son nom à la municipalité de village, érigée sur le territoire couvert par la seigneurie de Rigaud en 1880, qui obtient le statut de ville en 1911. Le sanctuaire consacré à Notre-Dame de Lourdes constitue, à cet endroit, un lieu de pèlerinage très connu. On retrouve aussi, dans son voisinage, la Pièce-des-Guérets, champ de patates. Deux gentilés sont utilisés pour désigner les habitants de Rigaud: les Rigaudiens et les Rigaudins.

Granby
Ville (42,805 hab.)
Région administrative: Montérégie
Ce nom rappelle John Manners (1721-1770), 4e duc de Rutland, baron de Belvoir et Marquis de Granby. Suivant la croyance populaire, le gentilé Granbyen aurait été attribué à la population locale par le chanteur français Maurice Chevalier à l'occasion d'un spectacle dans les années 1950. Aujourd'hui carrefour industriel très important et siège d'un jardin zoologique réputé, c'est la Princesse de l'Estrie et Cité des parcs et du bien-être.

Montréal
Ville (1,030,678 hab.)
Région administrative: Montréal
La ville la plus importante du Québec est située sur une île formée par le fleuve Saint-Laurent et la rivière des Prairies, avec pour toile de fond le Mont-Royal. En 1535, Jacques Cartier fournit l'attestation la plus ancienne du nom de lieu Mont-Royal. Plus tard, le sieur Paul de Chomedey de Maisonneuve nomma l'emplacement Ville-Marie lors de la cérémonie de fondation, le 18 mai 1642. Le nom de lieu Ville de Montréal a remplacé définitivement Ville-Marie au début du XVIIIe siècle. Grâce à de nombreuses fusions de villes réalisées au fil des ans, pas moins de 35; la municipalité érigée en 1832 a pu prendre les dimensions considérables qu'on lui connaît maintenant. Elle conserve le titre de Métropole du Canada et de Ville aux cent clochers, en raison du grand nombre d'églises, de chapelles, de temples et de synagogues qu'on y compte.
Le toponyme Montréal se révèle internationalement populaire puisqu'on en compte au moins une vingtaine en France, un Monte Reale au Portugal, deux Montereale en Italie.

Mont Adagio
Région administrative: Québec
Pour rendre hommage à Félix Leclerc (1914-1988), célèbre chansonnier québécois, la Commission de toponymie, en 1989, donnait à trois monts du parc de conservation de la rivière Jacques-Cartier, situé à 38 km de la ville de Québec, les noms Adagio, Allegro et Andante, titres de ses premières œuvres. Ces trois mots d'origine italienne correspondent à trois types de mouvements (adagio, lent; allegro, vif; andante, modéré) que l'on rencontre dans la musique classique. Félix Leclerc est né à La Tuque le 2 août 1914 dans une famille aimant la musique. Il chante pour la première fois à la radio en 1939. Il séjourne 3 ans en France où il remporte, en 1951, pour sa chanson Moi, mes souliers, le Grand Prix du disque. Félix Leclerc meurt le 8 août 1988 à l'île d'Orléans. Il y vivait depuis 1958.

[Voir l'image pleine grandeur] Illustration d'un professeur qui remet une feuille de papier à un élève dans une salle de classe.

Vocabulaire

Abrupt
Se dit d'une pente raide dans un versant.

Affluent
Se dit d'un cours d'eau qui se jette dans un autre.

Agglomération
Ensemble urbain formé par une ville et sa banlieue.

Amas
Accumulation de choses réunies de façon désordonnée.

Amont
Partie d'un cours d'eau qui est du côté de la source (opp. aval).

Anse
Petite baie peu profonde, aux contours arrondis.

Aquilon
Vent du nord.

Archipel
Groupe d'îles.

Aval
Partie d'un cours d'eau comprise entre un point quelconque et l'embouchure ou le confluent.

Baie
Échancrure profonde d'une côte, petit golfe.

Batture
Portion étendue et plate d'un rivage que la marée descendante laisse à découvert.

Canton
La division d'un territoire mesurant environ 16 km sur 16 km.

Cap
Pointe de terre élevée et massive qui s'avance dans une étendue d'eau.

Carder
Peigner et démêler les matières textiles.

Cataracte
Chute importante d'eau sur un fleuve.

Caverne
Cavité naturelle creusée dans une zone rocheuse.

Colline
Petite élévation de terrain arrondie.

Coteau
Versant d'une colline de petite dimension.

Cratère
Trou arrondi ouvert le plus souvent au sommet d'un volcan.

Drave
Flottage du bois.

Effluent
Qui s'écoule d'une source et s'en éloigne.

Éolienne
Convertisseur d'énergie actionné par le vent.

Estuaire
Embouchure d'un fleuve sur une mer ouverte et où se font sentir les marées.

Étiage
Niveau moyen le plus bas d'un cours d'eau.

Faune
Ensemble des animaux qui vivent dans une région.

Falaise
Escarpement littoral plus ou moins dû à l'action érosive de la mer.

Fief
Terre qu'un vassal tenait d'un seigneur en échange de services.

Fjord
Golfe profond et étroit bordé de falaises élevées.

Flore
Ensemble des plantes qui poussent dans une région.

Foulque
Oiseau échassier voisin de la poule d'eau.

Gentilé
Nom des habitants d'un lieu.

Golfe
Très vaste baie.

Gorge
Vallée étroite et profonde aux versants rocheux escarpés.

Granitaire
Qui contient du granité.

Gué
Endroit peu profond d'un cours d'eau où l'on peut traverser à pied.

Hameau
Groupement isolé de quelques maisons, en milieu rural.

Insulaire
Personne qui vit sur une île.

Joug
Pièce de bois servant à l'attelage des bœufs.

Lieu-dit
Lieu de faible étendue ayant reçu spontanément un nom inspiré de la géographie, de l'histoire et du folklore.

Marais
Nappe d'eau stagnante de faible profondeur envahie par la végétation aquatique.

Marécageux
Terrain humide et bourbeux; marais.

Massif
Ensemble montagneux non orienté qui se dégage du relief environnant.

Panse
Première poche de l'estomac des ruminants.

Paroi
Versant rocheux uni, proche de la verticale, en montagne.

Péninsule
Grande étendue de terre presque complètement entourée par la mer.

Pic
Sommet pointu d'une montagne.

Pisciculture
Élevage des poissons.

Pistole
Ancienne monnaie.

Pointe
Bande de terre qui s'avance dans la mer.

Presqu'île
Terre presque entièrement entourée d'eau, mais reliée au continent par une étroite bande de terre.

Râle
Oiseau échassier qui vit au bord des marécages.

Ravin
Trou très profond dont les parois sont à pic.

Récif
Rocher ou amoncellement de roches dans la mer et constituant un danger pour la navigation.

Relief
Ensemble des inégalités de la surface terrestre.

Réserve faunique
Lieu protégé destiné à la conservation de la faune et de la flore.

Ressac
Mouvement de la vague qui revient après avoir heurté un obstacle.

Secteur résidentiel
Réservé à l'habitation.

Seigneurie
Autorité d'un seigneur sur les personnes et les biens relevant de ses domaines.

Séisme
Tremblement de terre.

Strate
Chacune des couches de matériaux qui constituent un terrain.

Suintement
Écoulement d'eau très léger.

Toponyme
Nom de lieu.

Toponymie
Science qui étudie les noms de lieux.

Torrent
Cours d'eau de montagne, rapide et irrégulier, de faible longueur.

Toundra
Formation végétale discontinue dans les régions de climat froid.

Vanne
Porte dans un barrage ou une écluse qui permet de contrôler le débit d'eau.

Zec
Abréviation de: zone d'exploitation contrôlée.

[Voir l'image pleine grandeur] Illustration d'un crayon à mine.

Exercices

Exercice (niveau 1 - débutants)

Grammaire simplifiée p.3...

[Voir l'image pleine grandeur] Exercice (niveau 1 - débutants) 1 de 4.

[Voir l'image pleine grandeur] Exercice (niveau 1 - débutants) 2 de 4.

[Voir l'image pleine grandeur] Exercice (niveau 1 - débutants) 3 de 4.

[Voir l'image pleine grandeur] Exercice (niveau 1 - débutants) 4 de 4.

Imprimer l'exercice complet

Exercice (niveau 2 - intermédiaires)

Grammaire simplifiée p.38...

[Voir l'image pleine grandeur] Exercice (niveau 2 - intermédiaires) 1 de 4.

[Voir l'image pleine grandeur] Exercice (niveau 2 - intermédiaires) 2 de 4.

[Voir l'image pleine grandeur] Exercice (niveau 2 - intermédiaires) 3 de 4.

[Voir l'image pleine grandeur] Exercice (niveau 2 - intermédiaires) 4 de 4.

Imprimer l'exercice complet

Exercice (niveau 3 - avancés)

Grammaire simplifiée p.83...

[Voir l'image pleine grandeur] Exercice (niveau 3 - avancés) 1 de 4.

[Voir l'image pleine grandeur] Exercice (niveau 3 - avancés) 2 de 4.

[Voir l'image pleine grandeur] Exercice (niveau 3 - avancés) 3 de 4.

[Voir l'image pleine grandeur] Exercice (niveau 3 - avancés) 4 de 4.

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Suggestions d'activités complémentaires

Réf.: Guide de formation sur mesure.

1. Les connaissances

- L'entrée lexicale

L'entrée lexicale permet la reconnaissance des mots courants, des mots-outils, des mots-clés, des mots importants d'un thème afin de consolider l'acquisition du vocabulaire.

Exemples d'activités d'ordre lexical:

  • Repérer des mots connus dans le texte;
  • Repérer des mots nouveaux dans le texte;
  • Repérer des mots-clés;
  • Faire retrouver des mots-outils simples et fréquents;
  • Faire repérer les mots connus du thème (c'est aider l'adulte à développer l'attitude qui l'empêche de décoder les mots qu'il sait déjà lire);
  • Associer des mots selon leur forme (longueur, lettre initiale, lettre finale, etc.);
  • Prendre un mot et changer une de ses lettres pour obtenir un autre mot, (ex. patin, matin);
  • Faire regrouper des mots selon la même graphie dans le texte;
  • Faire trouver des mots avec les mêmes syllabes dans le texte;
  • Regrouper des mots commençant avec la même lettre, finissant par la même lettre dans le texte;
  • Faire trouver des synonymes aux mots suivants...;
  • Faire trouver des antonymes...;
  • Classer des mots de la même famille dans le texte, dérivation lexicale;
  • Repérer, dans le texte, des mots avec les préfixes: dé, dés, di, dis, in, im, re, ré, etc.;
  • Faire trouver le sens de ces préfixes;
  • Repérer dans le texte des mots avec le suffixe: eur, euse, teur, trice, etc.;
  • Former des mots nouveaux, avec des mots du texte, en ajoutant les mêmes préfixes ou suffixes.

- L'entrée sémantique

L'entrée sémantique se réfère au sens. L'adulte peut spéculer, formuler une hypothèse. Il peut se servir du contexte pour comprendre un mot, une phrase. Il peut déduire le sens d'un mot ou d'une phrase en se servant du contexte.

  • Faire regrouper des mots selon leur sens;
  • Faire rechercher des indices fournis par une gravure ou une photo accompagnant le texte;
  • Faire rechercher des indices fournis par le titre;
  • Repérer des mots connus qui pourraient aider à comprendre le sens;
  • Relever toutes les phrases où se trouve un mot donné, faire découvrir le sens de ce mot;
  • Pour un mot nouveau, faire trouver le sens en cherchant dans le dictionnaire;
  • Faire trouver dans le texte des mots drôles, des mots tristes, des mots qui expriment la colère, etc.;
  • Faire découvrir les sentiments qu'une phrase exprime;
  • Faire des suppositions à l'aide de certaines phrases du texte;
  • Faire chercher le contraire de certains mots dans le texte;
  • Avec un mot d'une phrase du texte, faire composer d'autres phrases pour s'assurer qu'on en connaît bien le sens;
  • Raccourcir une phrase sans en changer le sens;
  • Faire ajouter un mot ou des mots à une phrase du texte et observer les changements;
  • Raccourcir une phrase pour en changer le sens;
  • Rallonger une phrase pour en changer le sens;
  • Changer les mots d'une phrase pour lui donner un autre sens;
  • Donner le début d'une phrase du texte, essayer de lui trouver une autre fin;
  • Transformer une phrase en changeant un mot;
  • Faire classer des mots du texte qui ont un certain sens;
  • Faire classer des phrases qui ont un certain sens;
  • Faire chercher deux phrases où se trouve le même mot dans le texte. Changer le même mot dans les deux phrases. Vérifier si les phrases ont ou n'ont pas de sens;
  • Trouver dans le texte des phrases qui ont un sens affirmatif (phrases affirmatives);
  • Trouver dans le texte des phrases qui ont un sens négatif (phrases négatives);
  • Rechercher les idées principales du texte.

- L'entrée syntaxique

L'entrée syntaxique permet de reconnaître la phrase comme unité de sens. Elle vise à familiariser l'adulte avec la nature, l'ordre et la fonction des mots dans une phrase. Elle permet aussi à l'adulte de reconnaître que la ponctuation fait partie intégrante de la phrase.

Exemples d'activités d'ordre syntaxique:

  • Encadrer les groupes de mots d'une ou de plusieurs phrases tirées du texte (groupe-sujet, groupe-verbe, groupe-complément);
  • Replacer l'ordre logique des groupes de mots d'une ou de plusieurs phrases tirées du texte;
  • Replacer l'ordre logique des mots de phrases tirées du texte;
  • Replacer l'ordre logique des phrases tirées d'un paragraphe du texte;
  • Replacer l'ordre logique d'un court texte;
  • Identifier le début et la fin des phrases du texte (repérage des majuscules et des points);
  • Compter le nombre de phrases dans un paragraphe;
  • Enlever les majuscules et les points finals des phrases d'un paragraphe du texte et demander à l'adulte de les replacer au bon endroit;
  • Identifier le verbe, le sujet ou le complément dans une ou plusieurs phrases tirées du texte;
  • Faire substituer le sujet, le verbe ou le complément dans une ou plusieurs phrases tirées du texte. Ex: Luc apprend en lisant. apprend en lisant;
  • Repérer les signes de ponctuation suivants: virgule, point d'interrogation, point d'exclamation, point-virgule, point de suspension, deux points, guillemets, tirets, parenthèses;
  • Enlever les signes de ponctuation d'une ou de plusieurs phrases tirées du texte et demander à l'adulte de les replacer au bon endroit;
  • Trouver des déterminants, les noms et les adjectifs dans des phrases tirées du texte;
  • Classifier les noms communs et les noms propres d'un ou de plusieurs paragraphes du texte;
  • Trouver dans le texte des phrases affirmatives, négatives, interrogatives ou exclamatives;
  • Transformer une phrase du texte. Ex: une phrase affirmative en phrase interrogative.

- L'entrée morphologique

L'entrée morphologique permet à l'adulte de connaître et de maîtriser des règles relatives au genre et au nombre des noms et des adjectifs. Elle permet aussi de découvrir et d'observer, en regard du sujet, les similitudes et les différences dans la forme du verbe.

  • Classifier les noms du texte selon leur genre et leur nombre;
  • Transformer une phrase du texte selon le genre ou le nombre.
    Ex: Il a une belle chemise. Ils ont des belles chemises;
  • Regrouper les noms et les adjectifs d'un texte selon leur terminaison au pluriel;
  • Sélectionner des noms et des adjectifs dans le texte et en modifier le genre et le nombre;
  • Repérer les verbes du texte dont la terminaison est la même en regard du sujet
    Ex: Nous voulons, nous pratiquerons;
  • Regrouper tous les verbes d'un texte qui ont la même personne comme sujet et faire encadrer la terminaison.
    Ex: Elle écoute; il lit; elle apprend; il aura;
  • Trouver dans le texte une ou des phrases avec un seul sujet (singulier);
  • Trouver dans le texte une ou des phrases avec plusieurs sujets (pluriel);
  • Tirer une phrase du texte et demander si l'action est présente, passée ou future.
    Ex: À l'école, Francine a appris à se servir de l'annuaire téléphonique;
  • Repérer tous les verbes du texte, conjugués au même temps et au même mode.
    Ex: A appris, a reçu.

- L'entrée grapho-phonétique

L'entrée grapho-phonétique permet à l'adulte de connaître la correspondance entre les sons et leurs graphies.

Exemples d'activités d'ordre grapho-phonétique:

  • Classifier des mots du texte selon la lettre initiale ou finale;
  • Classifier des mots du texte selon un son identifié.
    Ex: le son «O»;
  • Classifier des mots du texte selon la graphie d'un son.
    Ex: le son «O» écrit «au»;
  • Classifier des mots du texte selon les différents accents.
    Ex: les mots avec un accent grave;
  • Classifier des mots du texte selon les signes orthographiques suivants: l'apostrophe, le tréma, le trait d'union;
  • Classifier des mots du texte selon le nombre de syllabes;
  • Repérer les mots du texte qui contiennent une syllabe identifiée.
    Ex: les mots qui contiennent la syllabe «di»;
  • Séparer en syllabes des mots tirés du texte;
  • Assembler les syllabes d'un ou de plusieurs mots choisis dans le texte;
  • Trouver les mots du texte qui contiennent des lettres muettes;
  • Trouver les mots du texte qui contiennent une syllabe inverse;
  • Trouver les mots du texte qui contiennent des consonnes jumelles.
    Ex: Lunette;
  • Trouver les mots du texte qui contiennent des consonnes doubles.
    Ex: vitre.

2. Les techniques

- L'ordre alphabétique

  • Il faut présenter le plus tôt possible les lettres de l'alphabet par leur nom, leur symbole et selon l'ordre alphabétique;
  • Reconnaître l'alphabet;
  • Faire chercher certaines lettres de l'alphabet dans certains mots d'un texte;
  • Faire placer en ordre alphabétique certains mots du texte;
  • Faire trouver dans le texte des mots commençant par une majuscule et faire nommer cette lettre;
  • Faire associer un mot commençant par une majuscule avec un mot commençant par la même lettre mais en minuscule.
    Ex: Lucie, lutin;
  • Faire trouver dans le texte des mots qui ont deux lettres identiques;
  • Indiquer dans un mot la lettre nommée;
  • Nommer dans un mot la lettre qui est indiquée;
  • Repérer un mot dans le dictionnaire.

Références

«Noms et lieux du Québec» dictionnaire illustré et «Si chaque lieu m'était conté», CD ROM

Crédits

Organismes participants

CAB
290, avenue Des Conseillers
Iberville (Québec) J2X 1Z8
Carole Bégin (responsable) (450) 347-1172

CAHY
125, rue Principale
Granby (Québec) J2G 2T9
Nicole Ekdom (responsable) (450) 378-9788

CALM
2005, du Pont
Marieville (Québec) J3M 1J8
Marcel Barbier (responsable) (450) 460-5433

Comité ALA
12, rue Ste-Marie
Lacolle (Québec) J0J 1J0
Danielle Bérubé (responsable) (450) 246-4131

Organisme responsable de la distribution

Comité d'entraide populaire de Châteauguay
68A, Salaberry Sud, Châteauguay (Québec) J6J 4J5
Lise Paradis (responsable)
Téléphone: (450) 699-9955
Télécopieur: (450) 699-9703

Cette publication a été réalisée avec l'autorisation des «Publications du Québec».