Partir à la découverte d'un milieu ou d'un territoire est une odyssée palpitante. Des richesses, des trésors insoupçonnés peuvent être au rendez-vous. Les endroits les plus magiques, les plus étranges deviennent alors accessibles et enrichissent nos rêves. Qui un jour n'a pas rêvé d'un endroit, d'une île intérieure, d'un quartier où il fait bon vivre?
À travers la vie quotidienne de notre quartier, nous inscrivons notre marque personnelle et nous contribuons à bâtir notre milieu d'appartenance.
Ces textes portant sur la vie passée et actuelle de notre quartier s'adressent tout d'abord aux adultes qui participent à des activités d'alphabétisation. Ce document a pour objectif de vous faire connaître les différentes dimensions de notre communauté.
Nous vous souhaitons un bon voyage dans le quartier Mercier!
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Les premiers habitants de l'île de Montréal (incluant le territoire de Longue-Pointe) étaient des Amérindiens. Les Iroquois étaient ceux qui occupaient ces terres car ils étaient agriculteurs et cherchaient donc à s'établir sur des sols riches. Les grandes villes québécoises, Montréal, Trois-Rivières et Québec sont situées à l'emplacement d'anciens villages iroquoiens.
Les Amérindiens du Québec et particulièrement ceux qui se sont installés sur les rives du fleuve Saint-Laurent peuvent être identifiés à deux groupes linguistiques distincts : les Algonkiens et les Iroquoiens. Ces deux groupes se différenciaient également par les régions où ils vivaient et par leur mode de vie. Les Iroquoiens étaient sédentaires et agriculteurs. Les Algonkiens étaient nomades et chasseurs. Toutefois, pour compléter leur alimentation, les Iroquoiens allaient également à la chasse mais retournaient habituellement à leur village.
Les Iroquiens vivaient dans des villages entourés d'une palissade. Leurs habitations étaient de longues maisons dans lesquelles une famille entière pouvait vivre. Les Iroquoiens se donnent d'ailleurs comme nom: «Hodinonshioni», qui signifie: «peuple de la grande cabane». Le village était souvent composé d'une trentaine de maisons.
Contrairement aux Algonkiens, c'était la mère et le frère (oncle maternel) qui élevaient les enfants et non le père et la mère. Le chef de la tribu devait consulter les femmes (les mère de clan) pour prendre les décisions les plus importantes du village. A l'époque, les Iroquoiens formaient une confédération constituée de cinq nations, dont la plus connue encore aujourd'hui est la nation Mohawk.
La colonisation de Longue-Pointe
L'archipel de Montréal devient la propriété des Sulpiciens en 1663. La population habite surtout Ville-Marie, elle est estimée à environ 600 personnes. Ces personnes vivent sur 30 emplacements dans la ville et 95 en campagne.
Afin de défendre l'île de Montréal des attaques iroquoises et pour favoriser son peuplement, les Sulpiciens distribuent des terres (concessions) en dehors de Ville-Marie. Peu à peu, des redoutes et des forts sont construits sur les pointes, au pied des rapides et aux endroits de traversée vers l'île.
Pour partager les concessions, les Sulpiciens divisent l'île en une trentaine de côtes. Une côte est composée des terres contenues dans les limites d'un trait physique ou d'un accident géographique particulier.
À la côte St-François (future Longue-Pointe), ils concèdent 25 emplacements de chaque côté d'une longue pointe qui s'avance vers le fleuve en face des îles de Boucherville, en décembre 1665 et à l'été 1666.
Le peuplement de Longue-Pointe se fait en deux principales étapes. Les premiers colons de Longue-Pointe s'installent en 1665. Ils arrivent en même temps que le Régiment de Carignan-Sallières envoyé pour mettre fin aux attaques iroquoises. Lors de cette première période de peuplement, arrivent également des Filles du Roy, venues en Nouvelle-France pour épouser des colons célibataires. D'autres personnes s'ajoutent à partir de 1683, lors de l'arrivée de la Compagnie Franche de la Marine.
Le fort de Longue-Pointe n'était pas un fort militaire mais plutôt un fort seigneurial: une redoute. Contrairement à un fort militaire, un fort seigneurial servait uniquement d'abri en cas d'attaque. Les habitants y avait une emplacement et un hangar pour garder leurs vivres, leurs réserves et leurs munitions.
Établi en 1666, le fort seigneurial (redoute) de Longue-Pointe est le plus ancien dans l'est de l'île de Montréal. Durant les années de grands dangers avec les Iroquois, la construction d'autres forts à Pointe-aux-Trembles, Rivière-des-Prairies et Boucherville a pour effet de briser l'isolement de Longue-Pointe.
Le devoir des seigneurs était de faciliter l'arrivée et l'établissement de nouveaux colons puis d'assurer leur sécurité. S'ils ne se préoccupaient pas de cette obligation, ils risquaient de perdre leur seigneurie.
Le fort était situé dans le vieux village de Longue-Pointe, à l'endroit où passe actuellement le pont-tunnel Louis-Hyppolite-Lafontaine. De nombreux vestiges de cette époque auraient pu être retrouvés si des fouilles archéologiques avaient eu lieu avant la construction du pont-tunnel.
Le fort était un élément central dans la vie quotidienne des colons, une vie très militarisée. La plupart du temps, les habitants n'étaient pas soldats, membres de régiments mais étaient plutôt miliciens.
Les habitants nommaient eux-mêmes leurs capitaines de milice parmi les hommes en qui ils avaient le plus confiance. Chaque milicien avait son fusil, sa poudre, ses balles et devait en moins d'un quart d'heure répondre à l'appel du capitaine. Au départ des hommes miliciens, les femmes contribuaient également en assurant la défense de la côte et du fort avec des fusils. Durant les périodes de paix, diverses corvées étaient confiées aux miliciens : fixation et entretien des chemins, entretien du fort, construction des églises et des presbytères.
En raison de la menace iroquoise, les maisons de la région de Montréal paraissent fortifiées en comparaison de celles de Québec. Les premières maisons construites à Longue-Pointe sont donc carrées et massives. Elles sont fabriquées en pierre des champs et de mortier. Comme les maisons de Ville-Marie, elles possèdent un toit à deux pentes, moins abruptes qu'à Québec et de lourdes cheminées encastrées dans les murs de cote.
Pour les habitants de Longue-Pointe, se rendre à l'église n'était pas toujours facile. Les paroisses les plus près étaient situées à plusieurs kilomètres. Les églises de l'Enfant-Jésus à Pointe-aux-Trembles et Notre-Dame à Ville-Marie recevaient donc les fidèles de Longue-Pointe. Les premiers actes de baptême, de mariage ou de funérailles des habitants de Longue-Pointe ont donc été enregistrés dans l'une ou l'autre de ces paroisses.
Après avoir attendu pendant des années, ce n'est qu'en 1721 que les habitants de la Longue-Pointe font une demande pour obtenir leur propre paroisse et construire une église. La création de l'immense paroisse St-François-d'Assise de Longue-Pointe se fait finalement en 1724. Elle s'étendait du fleuve à l'actuelle ville de St-Léonard. L'église et le presbytère sont construits en pierre. Au cours de la même année, les habitants de Longue-Pointe en profitent pour ériger un autre fort.
En 1734, une route, le chemin du Roy, relie Montréal à Québec en passant par Longue-Pointe. Cette première route carossable est tracée et sera bientôt fréquentée par une diligence faisant un relais à Pointe-aux-Trembles pour rejoindre ensuite le Bout-de-l'Île. Au Bout-de-1'Île, un bac transportant les voitures, les chevaux et les passagers permet d'atteindre Repentigny puis de poursuivre la route vers Québec.
L'habitant vit au rythme des saisons. Le printemps est la période des semailles tandis que la fin de l'été et le début de l'automne est le temps des récoltes. Pendant l'hiver rigoureux, l'habitant en profite pour construire des meubles ou réparer des outils. Son épouse confectionne les vêtements pour toute la famille.
Divers métiers sont nécessaires pour assurer les services essentiels de la colonie. A l'époque, les différents métiers sont: charpentiers, menuisiers, maçons, charretiers, bouchers, boulangers, tonneliers, potiers, serruriers, scieurs de long, voituriers, défricheurs, ...
Comparativement aux paysans français, les habitants de la Nouvelle-France payaient de plus petites redevances à leur seigneur et avaient moins d'obligations à remplir. Le niveau de vie de l'habitant était donc supérieur à celui du paysan français. Il avait aussi la possibilité d'améliorer sa situation par la chasse, la pêche et la traite des fourrures.
La situation des femmes de la colonie était différente. Leurs fonctions et leurs responsabilités étaient plus grandes qu'en France. En plus des travaux de la ferme, beaucoup de temps devait être consacré aux enfants et à la famille. Cependant son instruction était meilleure et lui donnait davantage d'autorité au sein de la famille.
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L'habillement de l'habitant ressemble à celui du paysan français. Pour l'homme, il se compose d'une chemise blanche, d'une veste avec ou sans manches, d'un pantalon et d'une paire de chaussettes de laine s'arrêtant au-dessous du genou. En hiver, l'habitant porte un capot (une sorte de pardessus).
Les vêtements de la femme se composent d'une chemise, d'une jupe et d'un corsage, d'un tablier et quelquefois d'un mouchoir qu'elle enlace autour de son cou. Elle porte également un bonnet sur sa tête et aux pieds, une paire de sabots. Pendant l'hiver, elle ajoute un châle ou une mante. L'habillement est plus raffiné et varié chez les seigneurs et les bourgeois.
Malgré une vie de dur labeur, l'habitant appréciait les jeux et les divertissements. Dans les auberges du début de la colonie, les gens s'assemblaient pour «boire un coup», jouer aux cartes ou aux dés ou encore au billard. L'habitant appréciait particulièrement les parties de cartes faites autour de la table. Si des nombreuses occasions de se réunir étaient offertes entre Noël et le Mardi Gras, toutes les raisons étaient bonnes pour fêter et danser : mariage, anniversaire, semailles, fin des moissons, etc.
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Les villages en bordure du fleuve, comme le village de Longue-Pointe, sont vulnérables aux attaques venues par voies d'eau. Entre 1755 et 1760, pendant la guerre de Sept-Ans, la Longue-Pointe accueille sur son territoire trois régiments: le régiment de Guyenne, de La Sarre et de Béarn. Les habitants de Longue-Pointe étaient dans l'obligation de loger les soldats des régiments installés sur leur territoire, en échange d'une rétribution.
Lors de la conquête de la Nouvelle-France par les troupes anglaises, en 1760, le général Murray établit son campement à l'île Ste-Thérèse puis débarque son armée dans le secteur de la coulée St-Jean (actuel Parc de la Rousselière). Il traverse ensuite les villages de Pointe-aux-Trembles et de Longue-Pointe en direction de Montréal. Montréal capitule le 8 décembre 1760.
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Après la défaite, les Canadiens gardent leur langue et leur droit de pratique religieuse mais disposent de peu de moyens pour les maintenir. La communauté religieuse des Jésuites est chassée, seuls restent les Sulpiciens mais sans qu'ils leur soient possible de faire venir de France de nouvelles recrues.
En 1765, Jean-Baptiste Curatteau, le curé de la paroisse de Longue-Pointe construit une rallonge au presbytère de deux étages qui sera utilisée en 1767 comme classe de latin. Ce collège est le berceau du Petit Séminaire de Montréal. En 1773, ce collège redevient une école pour accueillir les garçons de la paroisse.
Lors de la guerre d'indépendance américaine, en 1775, les habitants de Longue-Pointe voient débarquer l'officier Ethan Allen venu en éclaireur pour convaincre les gens de Montréal d'adhérer à sa cause. La maison de ferme où il fut capturé à Longue-Pointe en 1775, était alors située sur la rue Notre-Dame. Le 25 septembre 1775, les troupes américaines en provenance de Boston abordent Montréal par la Longue-Pointe. Ils y seront refoulés jusqu'à ce que Carleton les chassent définitivement au printemps 1776.
Entre 1760 et 1840, le développement de Montréal se fait à un rythme effréné. Le nombre de ses habitants se multiplie par huit. Les naissances augmentent et le nombre d'immigrants également. Des Anglais, des Écossais et des Irlandais arrivent de plus en plus nombreux à Montréal et à Longue-Pointe.
La structure sociale se modifie également. Les seigneurs et cadres militaires perdent le pouvoir au profit de la bourgeoisie. Cette bourgeoisie se divise en deux: la grande bourgeoisie, anglophone et commerciale, et la petite bourgeoisie, francophone et professionnelle. La population active se compose d'artisans, de petits commerçants, de journaliers et de domestiques.
Avec l'essor de la population, Longue-Pointe devient une municipalité en 1845. Pendant la période de 1830 à 1880, Longue-Pointe développe une vocation de plus en plus institutionnelle.
Longue-Pointe est morcelée une première fois en 1898 pour donner naissance au village de Beaurivage. En 1907, Pierre Tétreault fonde la municipalité de Tétreaultville. Ce n'est qu'en 1910 que les trois villages sont annexés à la ville de Montréal en devenant un quartier, le quartier Longue-Pointe. En 1915, le quartier change de nom pour celui de Mercier en l'honneur d'Honoré-Mercier. Plusieurs paroisses sont formées également au cours de ces années.
Malgré l'industrialisation de la fin du 19e siècle et du début du 20e siècle, Longue-Pointe garde longtemps son aspect rural et sa vocation institutionnelle. On y trouve de nombreuses fermes et des domaines de villégiature dont celui de Georges-Étienne Cartier (domaine Limoilou). En 1896, la compagnie Chateauguay & Northern implante ses voies ferrées. Le tracé de chemin de fer traverse le domaine de St-Jean-de-Dieu et plusieurs grandes terres agricoles. La ligne de tramway établie dans l'emprise de la voie ferrée se rend en 1897 jusqu'au Bout-de-1'Île.
Comme la municipalité voisine de Maisonneuve, Longue-Pointe veut également sa part du développement industriel. La compagnie de tramway, «Montréal Railway» installée à l'ouest de la rue Dickson, favorisera le développement du secteur Notre-Dame-des-Victoires. Ce secteur est aussi appelé à l'époque Parc Terminal, du nom de la station de tramway située à proximité.
Parmi les industries qui s'installent dans Longue-Pointe au début du 20e siècle, on trouve la fonderie «Canadian Steel» sur la rue Notre-Dame. La manufacture de chaussures Samuel Jean est construite en 1908, au coin des rues Saint-Just et Lecourt. Le chantier naval de la Vicker apparaît en 1912. En 1918, une très grande usine, la «Montréal Locomotive Works», ouvre ses portes. Il existe également à Longue-Pointe, une manufacture de bouchons de bois et un moulin à scie.
Pendant la première guerre mondiale (1914-1918), une usine de munitions, la «International Manufacturing» s'installe sur Notre-Dame.
Au début des années 1930 et jusqu'à la fin des années 1950, les compagnies Sénécal et Brunel opèrent un commerce de glace sur le bord du fleuve, à proximité de l'actuelle Promenade Bellerive. De gros blocs de glace sont coupés sur le fleuve et sont entreposés sur de la sciure de bois dans des entrepôts. Cette glace est utilisée pour la conservation des denrées périssables.
En 1942, la Défense nationale obtient par expropriation les terrains nécessaires à l'implantation d'une base militaire entre les rues Notre-Dame et Hochelaga. On y construit alors un atelier où on remonte des chars d'assaut, des canons et d'autres armes.
En 1953, l'installation de la compagnie «Canadian Gypsum» amène un important développement domiciliaire dans le quartier. En 1976, le port de Montréal est relocalisé vers l'Est.
Longtemps l'urbanisation du territoire est liée au fleuve et à la rue Notre-Dame. Ouverte en 1917, la rue Sherbrooke devient le pôle moteur du développement économique du quartier Mercier dans les années 1950.
Le parc Dominion ouvre ses portes le 6 juin 1906. Dix mille personnes assistent alors à son inauguration. Il était situé à l'emplacement actuel du centre d'entraînement des pompiers sur la rue Notre-Dame. Il s'étendait sur 15 âcres au bord du fleuve et longeait la rue Notre-Dame à l'est de la rue Viau. Pour s'y rendre, on utilisait le tramway.
Selon les journaux de l'époque, le parc Dominion pouvait se vanter d'avoir des similitudes avec les parcs d'amusement de New York, Londres ou de Paris.
Outre des glissades d'eau, une maison fantastique et un cinématographe, il y avait un kiosque à musique, des incubateurs de bébé, des montagnes russes, etc. Il y en avait pour tous les âges et tous les goûts.
La lutte et la boxe comptaient parmi les sports les plus prisés à cette époque. Le parc était aussi l'endroit où certains artistes entraient sur scène pour la première fois.
Le parc devait disparaître en 1937. Dans un état délabré, les bâtiments commençaient à présenter un danger pour le public.
Voici ce qu'en disait une affiche publicitaire en 1906 :
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En 1873, l'architecte Benjamin Lamontagne trace les plans de l'asile Saint-Jean-de-Dieu à la demande des Sœurs de la Providence. Inauguré en 1875, l'asile sera considéré à l'époque comme un des plus modernes d'Amérique. Il s'agissait d'un immense complexe de bâtiments reliés entre eux. Il loge alors 408 patients.
L'Hôpital est incendié en 1890. En toute hâte, on érige entre 1895 et 1901, quatorze pavillons pour le remplacer afin de reloger les 1200 patients de l'institution.
Saint-Jean-de-Dieu devient une paroisse et une municipalité autonome en 1897. Son territoire est alors de 350 arpents et 329 personnes y travaillent (dont 56% de religieux). Il abritait 1600 malades. Du fleuve aux limites actuelles d'Anjou, on y trouvait plusieurs pavillons, des granges, des étables, des silos, des écuries, des ateliers de tissage pour vêtir les malades, une buanderie, une boulangerie, un abattoir, une pharmacie, un auditorium, un centre de loisirs et un service de tramway qui reliait les différents pavillons entre eux.
Le pavillon Bourget, occupant le centre du complexe institutionnel, fut construit entre 1926 et 1928. Le château d'eau de l'hôpital St-Jean-de-Dieu existe toujours aujourd'hui et avait pour utilité la cueillette des eaux usées des glacières. Cette eau est alors recyclée pour la réutiliser comme eau de lavage dans les buanderies de l'institution. Sur la ferme de cet établissement, on cultivait les herbes nécessaires à la fabrication de certains médicaments ainsi que du tabac.
Malgré le côté moderne de l'hôpital pour l'époque, on utilisait des méthodes de traitement très conservatrices et souvent très agressives à l'endroit des malades. Par exemple, dans les années 1930, on utilisait un boyau d'arrosage ou technique de la «douche écossaise» en alternant eau chaude et eau froide pour arroser le dos des malades agités. En raison de ces abus, une contestation prend naissance dans les années 1960 menant à une importante réforme portant sur les soins psychiatriques en 1962.
Le mouvement de «désinstitutionnalisation» est alors amorcé et prône la mise en place d'une psychiatrie communautaire. Des cliniques externes sont mises sur pied et offrent des services de réinsertion sociale aux malades. La réduction de la taille des asiles est également proposée afin d'humaniser les rapports entre le personnel et les malades. Du personnel qualifié est embauché. Environ 6000 patients vivent alors à St-Jean-de-Dieu.
En 1965, les Sœurs de la Providence vendent une grande partie de leur domaine pour construire la Place Versailles. La construction du tunnel Louis-Hippolyte-Lafontaine et de l'autoroute 25 élimine à jamais le caractère champêtre de cette institution. Aujourd'hui, avec ses 1800 employés, l'hôpital demeure le plus gros employeur de Mercier.
En 1883, les Frères de la Charité viennent supporter les œuvres des Sœurs de la Providence et confient les plans de réalisation de l'Asile St-Benoît-Joseph-Labre, au même architecte, Benjamin Lamontagne, sur leur grand domaine de Longue-Pointe. À cette époque, la clientèle de cet établissement se compose d'aliénés, de personnes épileptiques et d'alcooliques issus de familles aisées.
Entre 1889 et 1925, Émile Nelligan, l'un de nos grands poètes, est interné à l'Asile St-Benoît-Joseph-Labre pour être transféré par la suite à St-Jean-de-Dieu où il meurt en 1941.
Cette institution deviendra le centre Pierre-Joseph-Triest et sera la proie des flammes le 27 janvier 1990. Il a été reconstruit depuis, à côté du Mont Saint-Antoine dans la paroisse St-Justin près des limites d'Anjou. Il accueille des personnes âgées en perte d'autonomie, atteintes de maladies neurologiques dégénératives, ainsi que certains patients âgés psychiatrisés.
En 1845, la Fabrique de Longue-Pointe cède une ferme aux Sœurs de la Providence. Dès 1846, les religieuses l'habitent puis à partir de 1850, elles y enseignent à des sourdes et muettes ainsi qu'à des malentendantes. En 1852, les Sœurs y transfèrent 17 personnes provenant du refuge d'Émilie-Gamelin.
C'est ainsi qu'au cours des années, cet édifice sert de pensionnat sous le nom de couvent St-Isidore, d'asile pour les aliénés, de centre administratif de l'hôpital St-Jean-de-Dieu, de maison provinciale de la communauté et de chapelle paroissiale (suite à l'incendie de l'église Saint-François-d'Assise en 1893).
En 1962, cet édifice prend le nom de Cénacle Notre-Dame et devient alors une maison de retraite pour les Sœurs de la Providence.
En 1982, on le ferme et on relocalise également le cimetière des Sœurs.
Le bâtiment est classé monument historique par la Ville de Montréal en 1990. Entouré d'importantes installations portuaires et séparé du domaine St-Jean-de-Dieu par l'autoroute, le plus vieux bâtiment institutionnel de Longue-Pointe est démoli le 6 février 1996.
En 1867, les Frères de la Charité se voient confier la responsabilité de venir en aide aux jeunes délinquants. En 1873, ils construisent la première école de réforme, située sur la rue De Montigny, au même endroit où se trouve aujourd'hui le terminus Voyageur (Berri-UQAM).
Les Frères offrent alors à ces jeunes, des activités de formation : ateliers d'imprimerie, de coupe, de couture, de cordonnerie, de menuiserie, de boulangerie, etc.
À leur ferme, située à Longue-Pointe, ils produisent ce qui est nécessaire pour pourvoir aux besoins de nourriture de leurs élèves. En 1932, l'école de réforme s'installe, sur la rue Sherbrooke, dans le quartier Mercier et prend le nom de Mont Saint-Antoine.
Aujourd'hui, le centre de réadaptation Mont-St-Antoine loge 200 jeunes garçons mésadaptés socio-affectifs. Il héberge également l'école secondaire La Lancée ainsi que les bureaux administratifs de la Direction des centres jeunesse de Montréal.
En 1964, on démolit la plus ancienne partie du village de Longue-Pointe. Ainsi, disparaissent en totalité ou en partie: les rues St-Malo, Saint-Just, Lepailleur, Quinn, Curatteau, Boucherville, Bellerive, Lecourt, McVey.
L'église St-François-d'Assise reconstruite en 1914, le presbytère et la ferme Ste-Thérèse sont également rayés de la carte pour faire place au pont-tunnel Louis-Hippolyte-Lafontaine. Les travaux se font rapidement et les recherches archéologiques deviennent impossibles sur ce site datant de 1666. Le quartier est depuis divisé en deux sections par la route menant au pont-tunnel: Mercier-Est et Mercier-Ouest. Le patrimoine restant est détruit graduellement par le développement du port et de ses installations entre les rues Caty et Liébert. En 1999, c'est l'îlot Caty-Bruneau qui disparaît.
[...] comme si la modestie de nos villes ouvrières,
de nos quais délaissés, de nos ponts démesurés
et de nos mots sacrilèges...
de nos mots populaires...
de nos mots méprisés par les dictionnaires...
se perdaient inexorablement
dans les bras ouverts de l'envergure
et l'exil silencieux des capitulations... [...]
Pierre Perrault
Le visage humain d'un fleuve sans estuaire, 1998, p. 12.
Quelques maisons anciennes existent encore aujourd'hui malgré les éléments dévastateurs rencontrés au cours des années. Parmi celles-ci la maison d'Ethan Allen, officier américain capturé en 1775. La maison bâtie en pierres a été déménagée de la rue Notre-Dame à son emplacement actuel sur la rue Bellerive. Elle a été convertie depuis en garderie.
La maison Pierre-Bernard (maire de la municipalité de Longue-Pointe de 1905 à 1910), est située au sud de la rue Notre-Dame. Sur son domaine, il y avait une grande ferme. On y trouvait aussi un relais gastronomique réputé: le Château Dupéré, d'où partaient des expéditions de pêche et des randonnées vers les îles de Boucherville. Plus tard, la maison Pierre-Bernard sera occupée par la famille d'Alcantara qui possédait des serres. Récemment les serres furent démolies pour faire place à des édifices en copropriété qui encerclent maintenant la maison.
À l'angle des rues Lepailleur et Notre-Dame, on peut apercevoir une maison datant de 1898. Elle est située juste en face du port de Montréal, dans la paroisse Saint-François-d'Assise.
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À l'angle des rues Pierre-de Coubertin et Pierre-Tétreault, ce poste d'incendie est l'une des trois casernes réalisées entre 1913 et 1915 dans le quartier Mercier.
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La rue Lepailleur est une rue du Vieux Longue-Pointe qui a gardé un cachet particulier.
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Rue Lacordaire dans le secteur Notre-Dame-des-Victoires (Mercier-Ouest)
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La rue Monsabré dans la paroisse Notre-Dame-des-Victoires est l'une des rues de Mercier-Ouest où l'on peut apercevoir des maisons dont l'architecture est typiquement montréalaise.
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La Promenade Bellerive située dans Mercier-Est, est l'un des rares parcs donnant accès au fleuve Saint-Laurent.
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Après la guerre de 1939-1945, on construira sur les rues Haig et Lyall de petites maisons unifamiliales destinées aux vétérans. Ce sont des maisons semblables à celles construites par le gouvernement durant la guerre pour mettre sur pied la société «Wartime Housing» afin de répondre aux besoins des travailleurs des usines de guerre. Toutefois les maisons des vétérans sont plus grandes et construites pour loger de plus grandes familles.
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La rue Hochelaga constitue l'artère principale du secteur commercial de Mercier-Est.
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La rue Des Ormeaux est une autre rue importante de Mercier-Est.
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La plus vieille des paroisses de Mercier fut fondée en 1724. Elle a célébré sa 275e année d'existence en 1999. La première église est détruite lors d'un incendie en 1893. Reconstruite en 1914, elle est démolie en 1964 pour faire place au pont-tunnel Louis-Hippolyte Lafontaine. Depuis, une nouvelle église est érigée au 700, Georges-Bizet.
Les vestiges du début de ce fief de la Longue-Pointe datant de 1666, ont disparu lors de la construction du pont-tunnel qui avait pour objectif de relier l'île de Montréal à la Rive Sud. L'église fut reconstruite à l'est du pont-tunnel. La paroisse dessert actuellement environ 3900 familles.
Dans les limites de cette paroisse, on compte deux écoles primaires: Boucher-de-la-Bruère et Saint-François d'Assise. De nombreux espaces verts sont présents sur son territoire: les parcs Honoré-Mercier, Beauclerk et de la Bruère ainsi qu'une partie importante de la Promenade Bellerive.
La fondation de cette paroisse remonte à 1922. La première église bâtie en 1923 est détruite par les flammes au début des années 1960. Reconstruite sur le même site, l'église est située au 8801, rue Notre-Dame-Est. La paroisse est délimitée par la rue Dubuisson au nord, par la rue Bellerive au sud et par les rues Taillon et Mercier respectivement à l'est et à l'ouest.
Deux écoles y sont implantées: le collège Mont-Royal (école privée de niveau secondaire) et l'école Le Caron (école publique de niveau primaire). Cette paroisse possède une immense fenêtre sur le fleuve. Deux parcs, le parc Pierre-Tétreault et le parc Clément-Jetté sont reliés à la Promenade Bellerive: l'un des plus beaux espaces verts de Montréal.
Fondée en 1906, cette paroisse accueille actuellement environ 3500 familles. Les limites de cette paroisse sont marquées par la rue Sherbrooke au nord, la rue Souligny au sud, à l'est par la rue Pierre-Bernard et à l'ouest par la rue St-Émile. L'église est somptueuse et fait face au parc Azilda. Elle est située sur la rue Ste-Claire.
Deux artères commerciales importantes sont localisées dans cette paroisse: la rue Hochelaga et la rue Des Ormeaux. Une ancienne caserne de pompiers, à l'angle des rues Pierre-de-Coubertin et Pierre-Tétreault, a servi à abriter le poste de police jusqu'en février 1998.
Il existe au moins 4 parcs dans cette paroisse. Il y a d'abord le parc Azilda, un petit espace vert associé à la détente, bordé d'arbres, tout à fait charmant en face de l'église et le parc Pierre-Bernard, aménagé pour les amateurs de baseball.
On trouve également le parc Ste-Claire à l'angle des rues Mercier et Pierre-de-Coubertin et enfin le parc Badwin, situé à l'angle des rues Baldwin et Sainte-Claire.
La paroisse Ste-Claire possède sur son territoire les écoles primaires la Vérendrye et Ste-Claire ainsi que les écoles secondaires Urgel-Archambault et Louise-Trichet. Prochainement, l'école Urgel-Archambault ne recevra plus d'étudiants de niveau secondaire et sera convertie en centre d'éducation des adultes.
C'est en 1911 qu'apparaît cette paroisse. On y compte environ 3700 familles. La paroisse est délimitée au nord par la rue Sherbrooke, au sud par la rue Bellerive, à l'est par la rue Georges-V et à l'ouest par la rue Pierre-Bernard.
Sur son territoire, on retrouve trois écoles primaires: les écoles Armand-Lavergne, Philippe-Labarre et Saint-Victor. Une école spécialisée, l'école Peter-Hall qui offre des services éducatifs à des jeunes âgés de 4 à 21 ans présentant une déficience intellectuelle, s'est installée à l'angle des rue Fletcher et Hochelaga. Cette école dessert la population de la région métropolitaine.
Trois parcs sont présents sur le territoire de cette paroisse: le parc Saint-Victor, le parc Souligny et le parc Contrecoeur. Le parc Saint-Victor est un espace vert où il est possible de pratiquer la balle-molle. Un terrain de jeux pour les plus jeunes y a été aménagé.
À l'intérieur de la paroisse Saint-Victor, on retrouve également une mission de langue italienne nommée San Domenico Savio.
Cette paroisse dessert une partie de la communauté italophone de la région de Montréal. À chaque année, au mois de juin, on célèbre la Fête de Saint-Antoine. La communauté italienne est l'un des groupes culturels les plus présents dans le quartier Mercier.
Fondée en 1962, il s'agit de la plus récente des paroisses de Mercier-Est. L'église est située au 5055 rue Joffre. Les maisons de ce secteur sont diversifiées: unifamiliales, duplex, résidences à loyer modique (HLM).
Deux parcs d'habitation à loyer modique y sont situés: les Habitations Dupéré et les Habitations Thomas-Chapais. À proximité, à l'angle des rues Pierre-Bernard et De Grosbois, il y a le boisé Thomas-Chapais ainsi qu'un parc portant le même nom.
Le boisé Thomas-Chapais est laissé à son état naturel et comprend plusieurs sentiers de randonnée, tous portant le nom d'un oiseau du Québec. Un autre espace vert est constitué par les Jardins communautaires Dupéré, longeant la rue St-Donat tout près du centre d'accueil Pierre-Joseph-Triest.
C'est sur le territoire de cette paroisse qu'est situé le CLSC Mercier-Est / Anjou.
La fondation de cette paroisse remonte à 1954. Elle compte plus de 2500 familles. L'église est située sur la rue Ste-Claire. La paroisse comprend la station de métro Honoré-Beaugrand et le Mont Saint-Antoine. Elle s'étend de la rue Hochelaga aux limites de ville d'Anjou. Ses limites sont constituées par l'autoroute 25 à l'ouest et par la rue St-Émile à l'est.
La paroisse accueille sur son territoire les écoles Sainte-Louise-de-Marillac, Dunton et la Lancée.
Outre trois parcs publics (dont le parc Liébert pour les amateurs de baseball), on y retrouve également la bibliothèque et la maison de la culture de Mercier.
Fondée le 24 novembre 1907, cette paroisse est la plus vieille du quartier Mercier-Ouest. À cette époque, de nombreux travailleurs avaient un emploi à la « Montréal Locomotive Workers», à la succursale «Dominion Bridge» ou à la «CanadianVickers».
L'époque du Parc Terminal
En 1911, les citoyens de ce secteur, connu alors sous le nom de Parc Terminal, démontrent leur insatisfaction à la Ville de Montréal. La ville leur avait promis la construction de trottoirs et de les pourvoir en eau. Or, les citoyens sont obligés de s'approvisionner en eau comme ils le peuvent. Comble de malheur, un incendie se déclare à l'entreprise A. Lambert et on doit l'éteindre avec des seaux. En plus, les latrines de l'école du Parc Terminal sont situées à l'extérieur car la ville n'a pas jugé bon de construire une fosse septique.
Aujourd'hui, la paroisse est reconnue comme ayant un cachet particulier. L'église Notre-Dame-des-Victoires, située sur la rue Lacordaire, est majestueuse et offre aux citoyens une vue magnifique de sa façade. Dans ce secteur, il n'existe qu'une seule école: l'école primaire Notre-Dame-des-Victoires.
On y dénombre 4 parcs: le parc Thibodeau, le parc Olivier-Guimond, le parc Monsabré et enfin le parc Souligny Le CLSC Olivier-Guimond qui répond aux besoins des citoyens de Mercier-Ouest y est installé.
La fondation de la paroisse Saint-Herménégilde date de 1921. Elle est encerclée par le port de Montréal, la base militaire de Longue-Pointe, le sud du parc industriel l'Assomption et les voies ferrées du Canadien National. Cette paroisse dessert environ 1100 familles. En 1919, de grandes étendues de terrains entouraient cette communauté. Il s'agissait en fait du prolonge-ment de Longue-Pointe.
Au début du siècle, un grand propriétaire de terres: Monsieur Edmond Guy y faisait lotir ses terrains pour y construire des habitations. En son honneur, le quartier Guybourg porte son nom.
Au cours des années, deux petits parcs furent aménagés dans la paroisse. L'un de ceux-ci est situé derrière le Centre de Loisirs, le parc de Guybourg. L'autre, le parc Rougemont, se trouve sur la rue du même nom. La paroisse abrite également une école, de niveau primaire (Guybourg).
En 1990, les citoyens de cette communauté dénoncèrent la contamination au plomb qui touchait les terrains situés à l'ouest de la base de Longue-Pointe. Une entreprise privée, en grande partie responsable de cette contamination, ferma ses portes sans faire l'objet de poursuites.
À la suite d'études et d'analyses des sols, le département de santé communautaire de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont recommanda la décontamination des terres affectées. En 1994, la Défense nationale procédait, à ses frais, à la décontamination des sols de ses terrains.
Cette paroisse fut fondée en 1955. Environ 6500 familles habitent cette paroisse. Il s'agit donc de la paroisse la plus populeuse du quartier Mercier.
La paroisse Saint-Donat est divisée en deux sections par la rue Sherbrooke. Au nord de Sherbrooke, elle s'étend jusqu'aux limites d'Anjou dans un secteur situé près de la place Versailles. La partie principale de la paroisse se situe au sud de la rue Sherbrooke jusqu'à la rue Hochelaga (entre les rues Beauclerk et Duquesne). Elle compte trois parcs principaux: Saint-Donat, Jean-Amyot et Radisson.
On compte 4 écoles dans la paroisse Saint-Donat: trois de niveau primaire ( Louis-Dupire, Saint-Donat et Edward Murphy) et une de niveau secondaire (Edouard-Montpetit).
Desservant environ 4300 familles, cette paroisse a été fondée en 1962. Elle est délimitée au nord par la rue Jean-Tavernier, au sud par la rue Sherbrooke, à l'est par la rue Migneault et à l'ouest par la rue Duquesne. Trois écoles se trouvent sur son territoire: l'école secondaire Louis-Riel et les écoles primaires Saint-Fabien et Guillaume-Couture.
Au moins cinq parcs sont présents dans ce secteur. Trois de ceux-ci sont de petits espaces verts de détente (les parcs Guillaume-Couture, Lotbinière et Senneterre) et les deux autres sont plus imposants (les parcs Louis-Riel et Félix-Leclerc). A la limite sud de son territoire, sur la rue Sherbrooke, la paroisse abrite la bibliothèque.
Fondée en 1958 à l'initiative des Pères Montfortains, la paroisse accueille deux établissements religieux: l'église Marie-Reine-des-Cœurs et le sanctuaire Marie-Reine-des-Cœurs.
La paroisse dessert plus de 3200 familles dans le secteur Mercier-Ouest. Elle est délimitée par la rue Beaubien au nord, la rue Sherbrooke au sud, la rue Dickson à l'ouest et la rue Duquesne à l'est.
Trois écoles sont situées sur le territoire de la paroisse. Il s'agit de l'école primaire Marie-Reine-des-Cœurs et des écoles secondaires Marguerite-de-Lajemmerais et Rosalie-Jette. Ces deux dernières écoles accueillent exclusivement des filles.
Deux grands parcs sont présents dans cette paroisse: les parcs Pierre-Bédard et Cabrini.
Deux églises situées dans le secteur Mercier-Est desservent également les différentes confessions religieuses de la communauté anglophone.
L'église anglicane «St. Margaret of Scotland» est située sur la rue de Teck entre les rues St-Donat et Mercier. Ce lieu de culte abrite également une communauté baptiste: l'église Agape.
La paroisse St. George de l'Église Unie (United Church) est localisée sur la rue Baldwin entre les rues De Teck et De Marseille.
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Lors du dernier recensement (1996), la population totale du quartier était de 84,240 personnes.
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Dans le secteur Mercier-Est, on dénombrait 41 115 personnes.
Dans le secteur Mercier-Ouest, on comptait 43 125 personnes.
En 1996, la répartition selon le groupe d'âge s'établissait comme suit dans les deux grands secteurs de Mercier :
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Nous pouvons constater que la population de Mercier vieillit. En effet, en 1996, les personnes de plus de 65 ans représentaient 15% de la population de Mercier-Est et 19% de celle de Mercier-Ouest. Dans l'ensemble de la ville de Montréal, le pourcentage de la population âgée de plus de 65 ans s'établissait en 1996 à 14,9%. Le vieillissement de la population est une caractéristique des pays industrialisés.
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Le niveau de scolarité de la population est un facteur important à considérer en alphabétisation. En 1996, la population âgée de plus de 15 ans qui avait moins de 9 années de scolarité représentait 22% de la population du secteur Mercier-Est et 21% du secteur Mercier-Ouest.
Benoît, Michèle; Gratton, Roger. Pignon sur rue: les quartiers de Montréal. Montréal: Guérin, 1991.
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Centre des lettres et des mots (CLEM)
Pages 22, 28, 31,41
Paroisse St-François-d'Assise
Page 27
Frères de la Charité
Page 27 (Nelligan)
Université d'Ottawa (Fonds P.-Wyczynski)
Page 32
La Presse, 1962 (Collection D. Ménard)
Page 19
Archives de la SCTCUM
Page 25
Bibliothèque nationale du Québec
Pages 15, 16
Collection du Musée canadien des civilisations
Note : dans le cadre de cette présente publication, l'usage des illustrations est limité à une utilisation à des fins éducatives (à but non lucratif).
Nous tenons à remercier Catherine Browne et Philippe Couture, du Collectif l'autre Montréal pour leur collaboration à ce projet.
Nous remercions également les participants et participantesdu Centre des lettres et des mots pour leur contribution à la réalisation de ce document.
La réalisation de ce document a été rendue possible grâce au programme Initiatives fédérales-provinciales conjointes en matière d'alphabétisation (IFPCA).
Conception et coordination du projet
Bernard Hudon
Recherche, rédaction et mise en page
Mario Breton
Graphisme et illustrations
Centre des lettres et des mots (CLEM)
Centre des lettres et des mots (CLEM)
8733 Hochelaga,
Montréal (Québec) H1L 2M8
Téléphone : (514) 355-1641