Document théorique? Non, pas vraiment.
En fait, Bienvenue dans notre musée se veut d'abord et avant tout un document pratique ou encore, le partage d'une pratique.
À l'Atelier des lettres, nous avons eu la chance, au fil des ans, de développer une certaine expertise en milieu muséal, lieu tout indiqué pour faire la promotion de la culture populaire. Le musée est un espace qui peut offrir de multiples possibilités, où il est possible de s'exprimer et de mener de fort riches projets.
Les expériences vécues par nos participantEs ont un rayonnement positif. Des moments si porteurs que nous avons décidé de les traduire en mots. Ce faisant, nous désirons partager avec le plus grand nombre de personnes tout le potentiel de cette démarche.
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Le présent document, accompagné d'un documentaire, prend la forme d'un guide construit à partir des expériences fondatrices qu'ont été nos expositions : ABC et Travail, Jours de fête et Histoires d'alphabétisation : les 20 ans de l'Atelier des lettres. Il s'adresse à tout animateur ou animatrice qui recherche un fil conducteur pour construire une démarche d'apprentissage reliée à l'exposition et à l'expression. Que celle-ci soit dans un musée ou dans tout autre lieu culturel, l'idée est de mettre en valeur le travail des participantEs.
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En 1998, l'Écomusée du fier monde approchait notre organisme afin de nous proposer un projet de collaboration fort audacieux, soit l'élaboration d'une exposition, basée sur une démarche historique et mettant les participantEs au premier rang : ceux-ci allaient réaliser l'exposition de A à Z.
Comme l'Atelier des lettres est situé dans un quartier de Montréal où foisonne l'effervescence du milieu artistique et culturel, il nous apparaissait assez pertinent de s'ouvrir à ces lieux qui sont trop souvent inaccessibles pour les participantEs. Cela dit, très honnêtement, nous étions passablement perplexes. Ce projet, de par son caractère novateur (rien de tel ne s'était encore jamais fait), ne pouvait s'appuyer concrètement sur des exemples réalisés par le passé. Il nous était donc difficile d'imaginer les tenants et aboutissants d'un tel projet. Comme l'Écomusée du fier monde est une institution reconnue dans le quartier, nous avons décidé de tenter l'aventure.
Où cela allait-il nous mener? Il nous était impossible alors de nous l'imaginer. Sept ans plus tard, avec trois expositions à notre actif et autant de succès, nous avons le sentiment d'avoir développé une expertise unique.
En s'associant à l'Écomusée du fier monde, l'Atelier des lettres a eu la chance de bénéficier du soutien professionnel de son équipe. Ainsi appuyés, les participantEs ont pu mettre en valeur leurs compétences en tant que créateurs, communicateurs et organisateurs, et ils ont pu partager avec le grand public leur vision du monde.
Depuis quelques années, nous sentons que les musées tentent d'ouvrir leurs portes à des clientèles qui, traditionnellement, ne fréquentent pas ce haut lieu de la culture. Cette démocratisation se traduit par une plus grande diversité des activités offertes et par la préoccupation de s'ouvrir aux groupes de milieux défavorisés. Certains musées offrent maintenant des activités à caractère interactif, favorisant ainsi les échanges. Lors de certaines visites, il est même possible de manipuler et de toucher des œuvres. D'autres musées proposent quant à eux d'expérimenter différents médias.
Malgré ces efforts d'accessibilité et cette volonté d'accroître la place accordée à la culture, il n'en demeure pas moins que plusieurs participantEs en alphabétisation démontrent encore une certaine réticence, voire même une résistance, lorsque nous proposons des activités dans un musée. Certes, la majorité accepte de participer mais rares sont ceux ou celles qui, par la suite, y retourneront sur une base individuelle.
Le musée, de par son caractère, peut impressionner. Malgré ce constat, l'Écomusée du fier monde aura relevé le défi, non pas d'attirer des personnes analphabètes au musée, mais de faire en sorte qu'elles s'y sentent chez elles.
Ce musée d'histoire industrielle et ouvrière du Centre-Sud de Montréal a pour mission de valoriser l'histoire locale autour des thèmes travail-industrie-culture. L'Écomusée du fier monde se veut aussi un lieu d'éducation populaire ayant un souci constant de démocratisation culturelle. C'est pourquoi il favorise et soutient des projets de création permettant de s'approprier réellement l'espace muséal. Cela se traduit par la réalisation de projets faisant appel à des groupes ciblés, pour les inciter à exposer leur histoire. C'est ainsi que certains regroupements ou associations ont pu témoigner de leur expérience, comme les retraités de la Macdonald Tobacco par exemple, ou encore les gens associés à l'Itinéraire, pour ne nommer que ceux-là.
Poussant l'audace encore plus loin et partant de la prémisse qu'être peu ou pas à l'aise avec la lecture et l'écriture n'empêche pas d'avoir de belles histoires à raconter, l'Écomusée nous a invités à participer à la réalisation d'un projet commun. L'enjeu était donc de favoriser l'émergence d'une culture d'exposition impliquant une pratique créative en plus d'une «connaissance muséale». Cet enjeu engageait l'ouverture et la capacité de transmission de ceux qui maîtrisent cette expertise (l'Écomusée), et, plus largement, l'établissement d'un dialogue entre le milieu populaire et la culture. Ce dialogue s'est traduit concrètement, au fil des ans, par l'appropriation de l'espace muséal par les participantEs de l'Atelier des lettres. L'Écomusée du fier monde, milieu vivant, est devenu à travers les différents projets d'exposition «notre musée» pour les participantEs. Et c'est bien ce qui confère l'aspect novateur d'une telle approche.
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En ouvrant la porte aux personnes analphabètes, on met de l'avant leur parole et leurs écrits, et en intégrant un volet «éducation à la muséologie», on fait disparaître les barrières, ce qui permet la promotion de l'égalité des chances face à la capacité de s'informer et d'accéder à la culture.
L'acte de mettre en exposition devient une manière authentique de regarder et de traduire le monde. Car, qu'est-ce qu'exposer, sinon la prise de risques et un acte de communication qui prend forme à travers le regard de l'autre. Cette initiative porte fruit lorsque la personne analphabète comprend que son point de vue vaut la peine d'être considéré, au point de se retrouver au cœur d'une exposition. Ce projet aura fait appel à l'audace et à la confiance. Pour les participantEs, il n'était nullement question de procéder par mimétisme puisque personne n'avait jamais vécu l'expérience. Ils nous ont fait confiance, ne nous restait plus qu'à leur faire confiance à notre tour. Nous avons guidé leurs pas dans ce cheminement et ils ont fait le reste!
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Cette première expérience, comme le dit son nom, traitait du thème du travail. De février à mai, quatre participants, tous des hommes, se sont rencontrés, une fois par semaine, afin de livrer leurs témoignages sur des emplois qu'ils avaient occupés au cours de leur vie.
L'un d'eux a parlé de son expérience dans une fonderie. Un travail très dur, exigeant. Deux autres ont partagé leur expérience de journaliers dans les usines General Electric et Kraft. Le quatrième participant a quant à lui parlé de son travail à titre de préposé aux bénéficiaires. Chacun a mené une réflexion personnelle sur l'apport, ou encore les conséquences, qu'avait eu cet emploi dans sa vie, sur les qualités et aptitudes requises pour un tel poste, sur la place qu'avait occupé ce travail et sur les raisons qui avaient fait en sorte qu'ils n'exerçaient plus ce métier : retraite, accidents, immigration, problèmes de santé. Enfin, chacun a réfléchi à l'impact de cet arrêt sur sa vie.
Cette réflexion fut très riche. Leurs situations, toutes très différentes, ont coloré les discussions tout au long du projet. Après avoir longuement témoigné de leurs expériences personnelles, les membres du groupe ont illustré leurs propos à l'aide de matériel photographique provenant du Centre d'archives de Montréal. Ils ont fait des démarches de recherche et produit des textes relatant leur histoire. Des objets sont également venus appuyer visuellement ce que chacun avait à raconter : porte de réfrigérateur, outils de fondeurs, sarreau et stéthoscope et produits Kraft. L'exposition a finalement pris forme.
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L'évaluation du projet a fait ressortir que le laps de temps prévu avait été beaucoup trop court. En effet, les quatre participants en étaient à leur première expérience et ils ont ressenti beaucoup de pression, surtout vers la fin. Une exposition doit être «livrée» coûte que coûte. Dans ce cas-ci, le thème très spécifique du travail avait compliqué la formation du groupe, car trop peu de participantEs avaient des expériences de travail suffisamment significatives pour se lancer dans l'aventure. Un groupe composé de quatre personnes s'est avéré nettement insuffisant pour ce type de projet.
Malgré tout, l'expérience demeurait quand même très positive. Les participants ont été incroyablement surpris du résultat. Subitement, les murs du musée parlaient d'eux. Et surtout, ces murs relataient «leur» histoire. Les participants ont éprouvé un sentiment de reconnaissance en voyant leurs propos traduits dans une «vraie expo» qui allait, de surcroît, demeurer plusieurs mois dans un espace du musée. En accueillant la soixantaine de personnes qui s'étaient déplacées pour leur vernissage, les participants ont vu leur travail et leurs efforts des derniers mois se concrétiser. Quelle fierté pour chacun d'avoir réalisé un projet au résultat si impressionnant. Un projet fort en émotions!
Motivés par le succès de la première exposition, les participantEs avaient hâte de répéter l'expérience. Nous devions quand même chercher des fonds. Nos démarches de recherche traînaient en longueur et donnaient peu de résultats. Qu'à cela ne tienne, nous avons quand même décidé de plonger dans l'aventure : nous le ferions avec les moyens du bord.
Cette fois, le thème retenu a été celui de la fête. La fête au sens large du terme. Nous avons pris l'automne pour aborder le sujet avec les participantEs et avons tenu des discussions en atelier. Avec ce thème, la formation du groupe a été beaucoup plus facile à faire, le sujet leur étant plus familier. Il faut aussi spécifier qu'il s'agissait d'une seconde exposition, ce qui était à notre avantage.
C'est ainsi que cinq personnes ont manifesté l'intérêt de participer au projet. Après une réflexion générale sur la thématique de la fête, les participantEs ont ciblé leur propre sous-thème et ont choisi des moments ou des événements qui les avaient rendu heureux : les Noëls d'enfance, le mariage (québécois et ivoirien), les moments de fête à l'Atelier des lettres, les souvenirs d'enfance au parc La Fontaine et la passion du vélo. Des moments, des endroits, des événements significatifs, soit autant d'instants qui avaient marqué l'imaginaire de nos exposantEs.
D'abord présentés sous forme orale, les témoignages ont ensuite été transcrits. Il s'agissait donc d'une importante démarche d'écriture authentique puisque leurs écrits allaient être lus! La recherche de matériel visuel s'est faite dans leurs archives personnelles, à la Bibliothèque nationale et aux archives de la Ville de Montréal. De plus, le Musée Pierre-Boucher, à Trois-Rivières et le Centre d'histoire de Montréal ont accepté de nous prêter du matériel témoignant des années 1930 et 1940. Les participantEs ont été marqués lors de l'installation de l'exposition puisqu'ils ont dû manipuler les objets et les photos munis de gants de coton, tels des professionnels. Ne restait plus ensuite qu'à attendre le grand jour.
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Lors du vernissage, nous avons accueilli 120 personnes, soit le double de l'exposition précédente. L'effervescence était palpable. Des entrevues télévisuelles et radiophoniques ont même été accordées par les participantEs. Un franc succès, mais surtout une reconnaissance : ils étaient vus et entendus. Tout cela venait couronner ces nombreux mois d'efforts.
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Cette fois, un nouvel élément s'est ajouté à la démarche. Dès l'automne, les membres de l'équipe se sont transformés en guides pour des groupes d'alphabétisation qui venaient visiter «leur» exposition. Un commentaire fort éloquent s'est alors fait entendre régulièrement de la part des visiteurs : «Est-ce qu'on pourrait en faire une exposition nous aussi?»
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Nous sentions que les participantEs étaient prêtEs pour une troisième expérience. Un an déjà s'était écoulé depuis Jours de fête. Ils étaient maintenant beaucoup plus à l'aise avec le concept d'exposition. Les participantEs ont alors proposé le thème de l'alphabétisation et de l'Atelier des lettres. Comme c'était l'année où nous célébrions nos 20 ans, le sujet ne pouvait pas mieux tomber! Huit personnes ont décidé de faire le saut dans le projet.
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Contrairement aux deux expositions précédentes, qui étaient basées essentiellement sur l'expérience personnelle des participantEs et où le thème de chaque personne était traité au «je», cette fois, la démarche allait se faire avec une nouvelle perspective. Il y avait une distance par rapport à la thématique. Comme nous traitions d'une époque plus ou moins lointaine, il fallait, par divers moyens, les inciter à traiter leur sujet de façon à retracer et à transmettre l'histoire, et ce, malgré le fait qu'ils ne faisaient pas partie intégrante de l'organisme depuis le début. Ils ont donc expérimenté certaines méthodes de recherche historique.
Comme les participantEs disaient avoir manqué de temps pour l'exposition Jours de fête, l'organisation de cette nouvelle exposition a démarré dès le mois d'octobre, ce qui aura laissé huit mois, à raison d'une à deux rencontres hebdomadaires, selon la charge de travail à effectuer.
Différents musées ont été visités afin d'illustrer les types d'exposition. Les participantEs devaient alors évaluer ce qui les rejoignait et ce qu'ils n'aimaient pas. Des thèmes à développer ont été retenus.
Comme les participantEs ne connaissaient pas l'histoire de l'organisme, ils devaient élaborer une stratégie de recherche. La formule d'interview a alors été retenue. Ils ont donc constitué deux questionnaires, un pour les anciens et anciennes participantes et un autre pour les anciens travailleurs et travailleuses.
Une cueillette dans les archives de l'organisme a ensuite conclu l'étape de recherche. À cela sont venus s'ajouter les témoignages des participantEs et des travailleuses actuelles. Une fois l'information colligée, le travail d'écriture a pris, une fois de plus, une grande importance. Personne ne perdait de vue que ces textes seraient lus par le grand public.
Cette fois, les différents propos ont été illustrés essentiellement par le matériel photographique dont l'organisme disposait. Un espace mettait en valeur les témoignages des participantEs, dans le but d'ajouter toute la dimension humaine de l'alphabétisation populaire.
Enfin, la reconstitution d'un espace-atelier, avec différents outils utilisés et développés au fil des ans, s'est ajoutée à tout cela. Encore une fois, l'installation et le vernissage ont méticuleuse-ment été préparés par les participantEs. Ces étapes, par leur aspect concret et parce qu'elles signifient l'approche du lancement de l'exposition, font monter la pression. Ce sont finalement plus de 130 personnes qui sont venues assister au lancement de l'événement. Dans le discours prononcé par les participantEs, ils se disaient fiers d'accueillir tous et chacun dans «leur» musée. Un succès incontestable, pour eux et pour nous!
Présentation de la réalisation de la dernière exposition
L'aspect intéressant de cette démarche réside dans le fait que les participantEs sont activement impliqués dans toutes les étapes de réalisation. Bien sûr, des sous-groupes sont ponctuellement formés, selon les intérêts et aptitudes de chacun. Par contre, le groupe demeure l'instance où tous se réfèrent. Cela donne lieu à de très riches échanges afin d'obtenir le consensus.
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Le projet d'exposition comporte plusieurs étapes. Afin d'éviter que les participantEs ne se retrouvent dans une zone d'inconfort et se démobilisent (n'oublions pas que c'est un projet de longue haleine), il est important de fournir un effort rigoureux à la clarification des objectifs, des concepts ainsi que de la terminologie relative au monde muséal, et ce, pour chaque activité et chaque étape, continuellement, tout au long du projet.
- Formation du groupe
- Formulation d'objectifs personnels
- Présentation des différentes étapes du projet
- Clarification du principe d'exposition en visitant musées, galeries, centres d'art, qui présentent différents types d'exposition :
- Visite d'un musée ou d'une galerie présentant une exposition «artistique»
- Visite d'une exposition présentant une collection d'objets et/ou de photos portant sur un thème
- Retour sur les visites et comparaison
- Établissement d'une liste des éléments à retenir pour l'exposition
- Définition de l'angle de traitement du thème
- Définition des sous-thèmes
Lors des visites. ils doivent évaluer :
Comment l'espace est-il utilisé?
Comment les objets sont-ils identifiés?
Y a-t-il présence de textes?
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De quelle information avons-nous besoin pour illustrer notre sujet?
Disposer le local
Accueillir les personnes
Faire remplir des fiches d'identification
Présenter le projet
Débuter les entrevues
Période de questions complémentaires
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(Archives personnelles ou d'organismes, Archives du Québec, etc.)
- Définition de ce qui pourrait illustrer les propos de notre projet d'expositionMise sur pied d'un plan commun pour les projets d'écriture afin d'assurer une uniformité.
- Élaboration d'un plan collectifPrévoir un protocole d'entente pour les objets prêtés, s'il y a lieu
Le montage de l'exposition se fait sous la responsabilité des ressources professionnelles du musée. le tout en collaboration avec les participantes
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Responsabilités
Préparation du buffet
Accueil du public
Accueil des medias
Discours
Établir au préalable qui présente quelle section de l'exposition
Déterminer quels sont les éléments pertinents à transmettre
Cibler les questions qui sont susceptibles d'être posées
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Au cours des années, nous avons développé quelques outils. Ce faisant, nous avions comme objectif d'intégrer une dimension de pratique de lecture et d'écriture tout au long de la démarche d'exposition. Calendrier, objectifs, échéanciers, éléments pertinents à retenir, saisie des impressions du moment et production de textes. Autant d'occasions qui viennent donner un sens authentique à l'écrit. Un arrimage incontournable entre un projet hors du commun et la démarche d'alphabétisation. En voici quelques exemples.
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Voici les différentes étapes du projet
1- Discussions
2- Recherche sur le terrain :
3- Retour : première sélection
4- Objets : Archives
5- Solutions : Qu'est-ce qu'on garde?
6- Écriture
7- Scénario d'exposition
8- Montage
9- Vernissage
Voici nos objectifs pour le projet
Compte-rendu de la dernière réunion
Calendrier – Novembre 2004
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Visite Musée des Beaux-Arts
Bonne visite!
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Outil d'évaluation
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En quelques mots, voici ce que le projet nous a apporté!
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Le concept d'exposition, à prime abord, demeure un concept assez abstrait pour les participantEs. Aussi, il est préférable qu'un tel projet s'échelonne sur plusieurs semaines et qu'il permette aux participantEs d'évoluer dans une structure précise. Cela contribuera en effet à créer un climat de confiance. Franchir les portes du musée sur une base régulière permettra de développer un esprit d'appartenance : «Je m'y sens bien. Je m'y sens accepté. Accepté tel que je suis!»
La mise sur pied d'une exposition est une occasion unique à saisir. Ce type de projet permet notamment de donner un sens réel à l'écriture et de repousser largement les limites de la conception de l'apprentissage. Le matériel et les occasions d'écriture se multiplient et deviennent hautement significatives pour les participantEs. Cela devient une occasion de visibilité qui, pour eux, signifie la reconnaissance, ce qui a, vous vous en doutez bien, un impact majeur pour nombre d'entre eux. L'exposition devient alors un moment d'expression, une prise de pouvoir!
Nous sommes à même de constater que ces occasions d'exposition, avec cette dimension participative, ont favorisé un mouvement, un changement de perception. Les participantEs ont exploré et se sont approprié un nouvel espace. Autonomie, confiance, initiative, créativité, expression de soi et esprit d'équipe sont les mots-clés qui ressortent de leur évaluation.
Voilà pourquoi nous insistons sur la richesse d'une telle démarche. Elle est une invitation à cheminer vers les lieux de la culture, à y contribuer et bien plus encore. Jacques Bertrand, animateur à Radio-Canada, disait d'ailleurs, en parlant de Jours de fête, que c'était finalement
«une exposition sur la Dignité.»
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Rédaction
Martine Fillion
Conception graphique
Diane Urbain
Révision
Marie-Andrée Bédard
Martine Fillion
Éric Giroux
Ont collaboré à la production
Jacques Brochu, vidéaste
Éric Giroux de l'Écomusée du fier monde
Photographies
Martine Fillion
Julie Landreville
Suzie Pilotte
L'édition de cette publication est financée par le programme des Initiatives fédérales-provinciales conjointes en matière d'alphabétisation (IFPCA), par le programme de partenariat Culture et Communauté de la Ville de Montréal, ainsi que par le ministère de la Culture et des Communications.
Atelier des lettres en alphabétisation
1710 Beaudry, local 3.9
Montréal (Québec) H2L 3E7
Téléphone : 514.524.0507
Télécopieur : 514.524.0222
Courriel : latelier@qc.aira.com