Équipe techniques
Année 2000
Steve Brunelle Chantal Breton Pierre Riley BeauGraf
communication
Présente édition
France Moreau Pierre Riley Mélanie Caillerez Aline
Laurent BeauGraf communication
Page couverture : Jean Béliveau
Président de la Semaine de I action bénévole 1977
Droits d'auteur
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que ce soit est interdite. La référence a certaines informations
contenues dans ce document est toutefois possible à condition d'en indiquer
la source
ISBN 2 922722 03 1
Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada

Pierre Riley. Directeur général. Fédération des centres
d'action bénévole du Québec
Le Conseil québécois du loisir (CQL) est l'une des 26 instances
qui a siégé au Comité de l'Année internationale des bénévoles
2001 au Québec (AIBQ 2001). Le CQL compte 48 membres, 130 organismes
régionaux, 7000 groupes locaux, 1035000 utilisateurs réguliers
de services de sport et loisir et plus de 135000 bénévoles
qui assurent la bonne marche de ces services de sport et de loisir.
Dans les pages du cahier « Bénévolat, Sport et loisir »,
on vantera ces bénévoles qui investissent de leur énergie dans
nos temps libres. Entre autres, on vous présentera un aspect peu connu
de la ministre déléguée à la Lutte contre la pauvreté
et l'exclusion, Nicole Léger. Bien avant d'être « La Ministre
», Madame Léger était bénévole auprès de scouts
et de guides. Ses fonctions l'amènent maintenant à s'engager à
un autre niveau au sein du mouvement.
Le nom de Alexandre Le Siège vous dit quelque chose? Ce Longueillois,
Grand maître international des échecs, s'appuie sur une équipe
de bénévoles. Tout comme Dominique Perras, espoir québécois
olympique en cyclisme.
Il sera également question du documentaire « 4125, rue Parthenais
» de la cinéaste Isabelle Lavigne. Parce que pour ces 135 000 bénévoles
qui donnent du temps, il y a ces personnes qui choisissent de vivre en marge
de la société, sans loisir, sans sport, isolées.
Il y aura aussi un article sur notre sport national, le hockey. Mais pour
ma part, c'est ici que je vais vous en parler.

Au Québec, le hockey fait partie de notre patrimoine1. Petits, la plupart d'entre nous avons arboré fièrement
les couleurs du Canadien de Montréal. Plusieurs de nos héros populaires
sont des joueurs de hockey. Qu'on songe à Jean Béliveau. Monsieur
Béliveau a été l'idéal à atteindre pour bon nombre
d'amateurs. Toutefois, ce que retient l'équipe de l'AIBQ 2001, c'est
qu'il fut l'idéateur d'un programme d'échanges interculturels qui
invita 10000 jeunes joueurs de partout au Québec à venir affronter
des équipes montréalaises sur la glace du Forum. Qu'on pense aussi
aux 350 bénévoles qui rendent possible le tournoi du hockey mineur
de Chibougameau inc. (page 8)
Au risque de se répéter, au Québec, le hockey fait partie
de notre patrimoine. Hockey Québec, membre du Conseil québécois
du loisir, estime qu'il y aurait présentement plus de 400002 bénévoles (entraîneurs, officiels,
organisateurs de tournois, etc.) qui graviteraient autour des futurs José
Théodore ou Kim Saint-Pierre3. (Sans compter tous ces parents généreux de leur temps,
de leurs conseils de gérants d'estrade, et de leur voiture pour voyager
les hockeyeurs...) « C'est une véritable armée et une richesse
inestimable », de commenter le président de la Fédération
Wilson Church4.
Le film Les Boys enregistre des records d'assistance. À
votre avis, si ce film avait relaté les péripéties d'un seul
joueur de golf, est-ce que nous nous précipiterions tous autant pourvoir
le volet 3 de cette ligue de garage?
Bonne lecture !

Entrevue menée par Sylvie Parent
Ministre déléguée à la Lutte contre la pauvreté
et l'exclusion, responsable de l'action communautaire et de l'action bénévole,
marraine des Scouts du Québec et assurant aussi sa responsabilité
parentale, ces rôles, madame Nicole Léger les tient tous à
la fois, et elle est fière de pouvoir encore consacrer du temps et de
l'énergie au succès de ce grand mouvement.

Activité avec la ministre Nicole Léger
Les Scouts du Québec ont désormais une marraine, une personnalité
politique à qui ils ont attribué ce titre honorifique afin de les
représenter et de les guider au sein de l'appareil gouvernemental. Ils
ont ainsi trouve en madame Nicole Léger, ministre déléguée
a la Lutte contre la pauvreté et l'exclusion, et responsable de l'action
communautaire et de l'action bénévole, la personne idéale qui
pouvait le mieux incarner et personnifier la marraine de ce grand ralliement
de jeunes. Ayant été guide elle-même dans son enfance, issue
d'une famille où le scoutisme est presque une tradition familiale et
travaillant toujours ; comme bénévole au sein du mouvement depuis
de nombreuses années, madame Léger allie, entre autres, les valeurs
du scoutisme a son mandat de lutte contre la pauvreté et l'exclusion.
« Le scoutisme est une grande famille »,
explique madame Léger. Une grande famille, un mouvement qui rallie les
jeunes au-delà des frontières que sont les classes sociales et les
ethnies, et auquel les Scouts du Québec sont fiers d'appartenir. «Le
scoutisme resserre les réseaux de solidarité et parfois il apporte
aux jeunes une autre forme d'éducation qui ajoute à celle de la
famille et il contribue certainement à la lutte contre le décrochage
scolaire », assure-t-elle. Car les scouts apprennent, en pratiquant une
panoplie d'activités, le sens de l'autonomie, l'esprit d'équipe,
le respect de l'autre, le partage, la responsabilité et d'autres valeurs
essentielles qui les inspireront au cours de leur vie et auxquelles madame
Léger adhère à cent pour cent. Le rôle de marraine des
scouts ne pouvait doncéchoir à nulle autre que cette femme
qui a tant à cœur le bonheur et l'épanouissement des jeunes
et de leurs familles.
Activité avec la ministre Nicole Léger. Petit déjeuner
organisé par une troupe scout dans une école fréquentée
par des enfants issus de familles démunies
Concrètement, ce rôle de marraine l'amène a sensibiliser les
parlementaires, ainsi que la communauté d'affaires, a ce que le mouvement
peut faire pour les jeunes, pour les familles, pour la communauté. En
tant que personnalité publique et politique, de par sa visibilité
et sa crédibilité, de même que par l'intérêt qu'elle
porte et a toujours porte elle même au mouvement scouts elle contribue
a accroître sa popularité et les sentiments de fierté et d'appartenance
des jeunes L'attribution de ce titre de marraine, il y a un an et demi,
était un geste qui s'inscrivait tout naturellement dans la vie et la
carrière professionnelle de madame Léger.
«Et le scoutisme vit grâce au bénévolat»,
ajoute-t-elle Ainsi, lorsque questionnée sur l'action bénévole
comme fait de société, Nicole Léger exprime une opinion favorable
Elle valorise le bénévolat a tel point qu'elle estime que chaque
personne devrait s'engager bénévolement dans la mesure ou ses activités
familiales ou professionnelles le permettent.
«Faire du bénévolat c'est redonner un peu à la société,
c'est une valeur importante dans la vie d'une personne, une source de grande
richesse, parfois plus que le travail»,
soutient madame Léger. Le bénévolat remet en question nos
valeurs et nos conditions de vie, nos droits et nos responsabilités
À la suite de l'Année internationale des bénévoles 2001
au Québec elle ne manque pas de souligner et de louanger cette contribution
bénévole Au-delà de l'année internationale qui aura permis
de sensibiliser l'opinion publique a l'action bénévole, elle souhaite
que l'intérêt et l'engagement des Québécoises et des Québécois
se poursuivent A ce chapitre, elle est très fière de rappeler que
le gouvernement du Québec a, lui aussi, pris des engagements clairs quant
a l'appui qu'il entend donner au développement et a la promotion de l'action
bénévole Le gouvernement du Québec a, en effet, adopte la Déclaration
nationale sur l'action bénévole que la ministre a eu le plaisir
de dévoiler à l'Assemblée nationale, le 5 décembre dernier!
Gouvernement du Québec
Considérant que la Déclaration universelle des droits de l'Homme
énonce à son article premier que « tous les hommes naissent
libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de
raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un
esprit de fraternité ».
Considérant la reconnaissance des libertés fondamentales inscrites
à l'article 3 de la Charte québécoise des droits et libertés
de la personne et portant sur la liberté de conscience, la liberté
de religion, la liberté d'expression, la liberté de réunion
pacifique et la liberté d'association.
Considérant l'importance que le gouvernement du Québec accorde
à la dignité de la personne humaine et à la nécessité
d'en favoriser le plein épanouissement au sein de la nation québécoise.
Considérant que la nation québécoise s'appuie sur des institutions
politiques démocratiques et sur une société civile marquée
par la diversité de ses initiatives et de ses réalisations.
Considérant la volonté du gouvernement du Québec de favoriser
le développement d'une culture politique et sociale qui soutient l'exercice
des droits et libertés.
Considérant la volonté du gouvernement du Québec, exprimée
expressément dans une politique gouvernementale, de reconnaître
l'action communautaire dans toutes ses dimensions.
Considérant que l'année 2001 a été proclamée Année
internationale des bénévoles par l'Organisation des Nations Unies.
Le gouvernement du Québec tient à souligner l'indispensable apport
des bénévoles au bon fonctionnement de la nation québécoise
dans tous les domaines et champs d'activité.
Il saisit le moment exceptionnel que représente l'Année internationale
des bénévoles pour reconnaître que l'action bénévole
:
- est une manifestation vivante et généreuse de la liberté,
de la volonté et de la capacité des citoyennes et des citoyens
du Québec de se regrouper pour consacrer du temps non rémunéré
à l'édification d'une société plus juste, plus égalitaire
et plus ouverte sur le monde, favorisant ainsi la solidarité sociale
et le développement d'un sentiment d'appartenance à la collectivité;
- est une manifestation de la possibilité, pour toute citoyenne et
pour tout citoyen, sans égard à son origine,à sa religion,
à son âge et à sa condition physique, sociale ou économique,
de s'engager librement dans des activités correspondant à ses
intérêts et à ses choix personnels;
- est un puissant moyen d'entraide, de soutien mutuel et de responsabilisation
individuelle et collective;
- favorise le développement d'une citoyenneté active et d'une
démocratie participative;
- permet de mettre en valeur la richesse et la diversité des ressources
intellectuelles, professionnelles, spirituelles, matérielles ou autres
dont disposent les personnes qui offrent leurs services bénévolement
et d'en faire profiter les membres de la collectivité;
- est une source d'épanouissement humain;
- contribue à l'éclosion de nouvelles compétences et à
l'acquisition des connaissances;
- suscite la réalisation d'activités destinées à améliorer
la qualité de vie en apportant des solutions innovatrices aux défis
de notre époque.
En conséquence, le gouvernement du Québec s'engage à :
- intensifier son action visant la reconnaissance, la promotion et le soutien
de l'action bénévole dans la société québécoise;
- souligner les réalisations des bénévoles;
- faire appel à l'ensemble des forces vives de la nation québécoise
pour les inciter à soutenir l'action bénévole;
- favoriser la participation des milieux d'action bénévole aux
diverses instances où ils peuvent faire valoir leur expertise et leurs
points de vue sur les orientations gouvernementales;
- améliorer les connaissances sur l'ensemble des questions relatives
à l'action bénévole et aux milieux dans lesquels elle s'exerce;
- considérer l'action bénévole comme une contribution essentielle
qui demeure distincte des services publics sous la responsabilité de
l'État.
Hockey
par Céline Lemay
journaliste présidente de l'édition 2001

Ce tournoi qui sera a sa 26e édition en février 2002
est axé sur la rencontre sociale, la •participation et la compétition
dans un esprit de camaraderie et il s'adresse aux garçons et filles de
8 à 17 ans. Sous la forme d'un tournoi à la ronde (3 parties minimum),
il se déroule du mercredi au dimanche dans les catégories novice,
atome, pee-wee, bantam et midget dans les classes B, BB, C et CC.
Lorsque les jeunes ne jouent pas au hockey, ils participent à des activités
sociales. Fondée en 1976, pour promouvoir le hockey amateur, faire participer
les jeunes tant sur la glace qu'en dehors de la glace, en leur offrant des
activités communautaires et pour faire la promotion de Chibougamau, il
fut sous la présidence de Monsieur Régis Naud.
Annuellement, 250 à 350 personnes y œuvrent bénévolement
dans les différents comités soit :
- 100 personnes à l'hébergement (pour le coucher et le déjeuner)
- 30 à mi-temps à l'arbitrage,
- 11 hôtesses
- 30 à l'information et à la courtoisie,
- 30 à l'équipement,
- 10 aux activités sociales.
- 40 au parrainage
- 40 au chronométrage
- 30 aux statistiques.
- 20 à la billetterie.
- 5 en graphismes-musique,
- 1 registraire,
- 1 président d'honneur
- 10 au bureau de direction
Nul doute que sans l'engagement des bénévoles, il serait impossible
d'accueillir quelques 400 jeunes et leurs accompagnateurs et accompagnatrices
qui répondent bon an mal an à l'invitation de la mascotte Patinoire
et de la Direction !

Cyclisme
Par Dominique Perras
athlète olympique et journaliste
Douze ans déjà que je fais de la compétition en cyclisme sur
route. Quel fut le rôle des depuis mes débuts? Par où commencer?
Leur rôle est si prépondérant dans le sport amateur que je
pourrais facilement remplir la revue au complet d'énumérations sur
toutes les personnes qui ont été sur mon chemin depuis toujours.
Je m'en tiendrai donc au rôle que les bénévoles ont eu à
mes débuts, lorsqu'ils m'ont transmis leurs connaissances et leur passion.
Après être passé par tous tes autres sports un peu plus traditionnels
au Québec (10 ans de hockey, des étés de baseball et de soccer,
etc.), peu à peu, vers l'âge de 15 ans, j'en suis venu au cyclisme,
par le biais de quelques amis et à ta suite de randonnées qui m'ont
donné le goût de faire de la compétition. Rapidement, je devins
membre du club « Montérégie », qui comptait alors près
d'une centaine de membres. En hiver, je me souviens de nos réunions hebdomadaires,
tenues et dirigées par 3 ou 4 entraîneurs souvent eux-mêmes
d'anciens cyclistes venus transmettre leurs connaissances, sans publier l'apport
de plusieurs parents. Le tout bien sûr bénévolement, le cyclisme
n'étant pas un sport où les clubs sont financés par les villes
et par la cotisation versée par les parents allant à rémunérer
un entraîneur à temps plein, comme cela se fait pour les clubs de
natation, par exemple. Lors de ces premières réunions, on nous apprenait
les rudiments de l'entraînement, tant hiverna! qu'estival, et surtout
les techniques et les tactiques essentielles à comprendre avant de se
lancer au milieu d'un peloton de 100 concurrents au coude à coude (ou
guidon à guidon si vous préférez).
Au printemps, ces mêmes personnes organisaient des sorties de groupes.
Les entraîneurs encore en forme nous accompagnaient a vélo, pendant
que d'autres membres de soutien du club, parfois des parents et/ou passionnés,
nous suivaient en voiture, avec des roues de
rechange en cas de crevaison, en nous protégeant du trafic en signalant
notre présence aux voitures derrière nous. En été, ces
mêmes personnes organisaient le transport en groupe aux épreuves,
la réservation des chambres d'hôtel, la préparation pour les
compétitions en tant que telle (mécanique, logistique, tactique,
etc.). Enfin, ces mêmes passionnés organisaient souvent eux-mêmes
quelques compétitions.
Bon an, mal an, il y a plus d'une cinquantaine de compétitions de cyclisme
sur route au Québec. C'est lors de ces événements que le rôle
des bénévoles est le plus visible : des organisateurs aux officiels,
en passant par les bénévoles qui avertissent les automobilistes
au coin des rues et/ou qui installent des barricades, etc. Il est facile de
se rendre compte que sans toutes ces personnes, il serait impossible d'assurer
le déroulement d'une épreuve de façon sécuritaire. Et
bien entendu, tout ce travail se fait généralement dans l'ombre
de l'épreuve sportive.
Malgré le fait que nous, les athlètes, sommes souvent très
préoccupés par notre désir de performance, je crois que nous
sommes tous très reconnaissants et conscients du rôle prépondérant
des bénévoles dans le cheminement sportif vers l'excellence.
« Bien sûr, au long de mon parcours, ma famille a aussi mis l'épaule
à la roue. Tout récemment, mon frère et ma sœur ont mis
sur pied, en un temps très restreint, un cocktail bénéfice
en mon honneur. Le tout m'a permis d'aller m'entraîner dans le sud en
novembre et décembre 2001, après une année financière
difficile suite à la faillite de mon équipe. Ma famille au grand
complet et les autres bénévoles qui m'ont aidé tout au long
de ces années étaient naturellement au rendez-vous... »
J'aurai une pensée certaine pour tous ces gens lors des prochains Jeux
du Commonwealth cet été, et lors des championnats du monde qui auront
lieu au Canada en 2003. D'ici là, bonne route !

Le meilleur coureur québécois au Grand Prix de Beauce
Dominique Perras termine 12e au contre-la-montre
du 23 juin 2001 au Grand Prix de Beauce
Conseil québécois du loisir

« Si le bénévolat est une façon de vivre, le bénévolat
est une raison de vivre. »
Dollard Morin
« Le loisir est un élément important de développement
social. Occasion de rencontres et d'échanges, le loisir favorise au plus
haut point l'éclosion des solidarités et du sentiment d'appartenance.
[...] Plus spécifiquement le monde du loisir a été et continue
d'être pour plusieurs l'occasion d'expérimenter des types inédits
de comportements et de rapports sociaux. Qu'on pense par exemple à la
signification sociale de certaines formes de bénévolat et à
l'impact que ces modèles d'engagement social ont pu avoir dans de nombreux
groupes communautaires. »
Livre blanc sur le loisir, On a un monde à récréer, 1979
Chaque jour, et ce depuis de nombreuses années, dans le milieu du loisir,
des hommes, des femmes, des personnes âgées, des jeunes, des personnes
handicapées, des travailleurs, deschômeurs consacrent du temps et
des ressources à animer leurs milieux de vie local, régional ou
national; à créer et à maintenir des lieux d'apprentissage
de solidarité, d'échange et de mieux-être. Ils dédient
leur temps libre au temps libre des autres; créent des emplois, font
de la prévention, partagent leurs valeurs et agissent comme créateurs
de qualité de vie. Ils rappellent le bonheur de vivre, de grandir, de
partager, de s'épanouir par la coopération, le respect de soi et
des autres à travers le loisir.
En réponse aux besoins de leurs milieux alimentés par des valeurs
et des convictions profondes dans le cadre d'autonomie et de démocratie
qu'ils se sont donnés, des hommes et des femmes ont choisi l'engagement
social en loisir. Ils ont opté pour le modèle associatif, un lieu
de coopération.
La force motrice des activités du loisir associatif au Québec est
le bénévole. Pour 135000 bénévoles œuvrant au sein
des organismes, le loisir ne représente pas un concept abstrait ou un
simple geste de consommation, mais plutôt une passion, un intérêt
pour une ou plusieurs disciplines ou des groupes de notre société.
Le loisir est prétexte à la création d'un lieu d'appartenance,
la réponse au besoin d'échange et d'engagement social.
Le réseau fédéré du loisir, c'est 7000 groupes locaux,
de 130 organismes régionaux, 47 organismes au palier national membres
du Conseil québécois du loisir. Ces organismes interviennent dans
les secteurs du loisir culturel, plein air, socio-éducatif, scientifique
et touristique mais ils inscrivent également leurs interventions dans
des domaines tels que l'action communautaire autonome, l'éducation, l'économie
sociale, l'emploi, le tourisme, l'environnement et autres. Ce réseau
regroupe 1035 000 membres individuels et utilisateurs réguliers et, rejoint
par ses activités, quelques 3,5 millions de citoyens. Le réseau
fédéré du loisir est présent sur le territoire de 650
villes et municipalités et 96 MRC.
« Le loisir constitue une trame majeure de l'existence des
jeunes pour laquelle il faut savoir être attentif, reconnaître sa
valeur et y accorder priorité.»
Madeleine Gauthier, docteure en sociologie de l'Observatoire des jeunes,
INRS
S'appuyant sur ce réseau d'associations et de bénévoles, l'un
des plus imposants au Québec, le Conseil québécois du loisir
agit plus largement comme promoteur des bienfaits du loisir du bénévolat
et de l'organisation associative du loisir ainsi que sur le développement
et l'accessibilité à des loisirs de qualité ; il contribue
à son développement dans les secteurs du loisir et les différents
domaines d'interventions.
« Les organisations de loisir produisent du lien social...
L'expérience de l'action solidaire et de la réussite de projets
dont ils profitent des retombées situent les membres des organismes de
loisir dans une démarche d'empowerment dans son sens le plus large, gagner
du pouvoir sur sa vie et pouvoir organiser son milieu de vie. Bref devenir
un citoyen de plus en plus actif. C'est ainsi que les milieux de loisir contribuent
à la vie politique, au sens de bâtir la cité... »
Lucie Fréchette, professeure et chercheure à l'Université
du Québec à Hull

Forum québécois du loisir 2001
De gauche à droite : monsieur Michel Beauregard, président
du Conseil québécois du loisir
madame Lise Bissonette, président-directrice générale
de la Grande Bibliothèque de Québec et présidente d'honneur
du Forum québécois du loisir
monsieur Richard Legendre, ministre délégué au
Tourisme, au Loisir et au Sport
monsieur Jacques Languirand, personnalité publique bien connue
et intervenant au Forum
Résumé du Forum québécois du loisir 2001
Le vendredi 19 octobre dernier s'est tenu le Forum québécois du
loisir à l'Université du Québec à Montréal. Organisé
par le Conseil québécois du loisir en collaboration avec les principaux
intervenants du milieu, le Forum, dont le thème était « Le
loisir d'agir ensemble » visait à susciter la réflexion sur
le bénévolat vu sous l'angle de la vie associative en cette Année
internationale des bénévoles. Ce sont près de 500 personnes
ont assisté à l'événement, ces personnes provenaient des
milieux associatif, municipal, institutionnel et scolaire.
Six conférenciers de renom, provenant de la France, des États-Unis,
de l'Ontario et du Québec ont présenté un portrait de la situation
du bénévolat et de la vie associative en loisir et ont abordé
les défis et les enjeux relatifs au bénévolat, aux associations
et aux pouvoirs publics. Monsieur Jacques Languirand, personnalité publique
connue, a apporté en synthèse les interventions de la journée.
Sondage
Un sondage orchestré par le Conseil québécois
du loisir a été mené par la firme Léger Marketing dans
la semaine du 1er octobre 2001 auprès de 1000 répondants
à travers le Québec. Ce sondage s'inscrit dans le cadre de l'Année
internationale des bénévoles 2001 et de la tenue de la deuxième
édition du Forum québécois du loisir portant sur le bénévolat
et la vie associative en loisir.
Le loisir
Promouvoir une saine utilisation du temps libre des jeunes
90,1 % des répondants ont dit être d'accord avec le fait
qu'il faut promouvoir une saine utilisation du temps de loisir pour les moins
de 30 ans.
Il n'y a pas que les équipements...
La presque totalité des répondants, soit 93,1 %, sont d'accord
pour affirmer que dans la pratique du loisir, la qualité de l'animation
des activités est aussi importante que les équipements de loisir
utilisés.
La vie associative
La confiance est là !
82,2 % des répondants ont affirmé faire confiance aux associations
de loisir pour développer et offrir des activités de loisir au Québec.
Un support financier qui devrait s'accroître
« Les gouvernements fédéral, provincial et municipal devraient
supporter davantage financièrement les organismes de loisir » :
89,5 % des répondants ont dit être d'accord avec cette affirmation.
Dans l'étude de 1994 sur la Pratique des activités de loisir culturel
et scientifique des Québécois, 88,6 % des répondants
trouvaient normal que le gouvernement du Québec dépense de l'argent
pour faciliter l'accessibilité aux loisirs.
L'appui des pouvoirs publics, un élément de motivation important
Pour 80 % des répondants, le soutien offert par les gouvernements
à leur organisme est un élément de motivation déterminant
pour les bénévoles.
Le bénévolat
Des milliers de bénévoles en loisir au Québec
23,9 % des répondants au sondage affirment faire du bénévolat
dans le secteur spécifique du loisir (scientifique, culturel, plein air,
tourisme, socio-éducatif et sportif).
Une contribution essentielle et reconnue
94 % des répondants sont d'accord pour affirmer que « L'engagement
de la population dans le bénévolat en loisir contribue au développement
social et économique des communautés ».
78.1 % des répondants, soit trois personnes sur quatre, croient
que la contribution des bénévoles est essentielle au bon fonctionnement
du secteur du loisir.
Une influence certaine sur l'évolution des communautés
94.2 % des répondants ont affirmé que la pratique du bénévolat
auprès des organismes de loisir fait évoluer leur communauté.
Dans l'étude de 1994 sur la Pratique des activités de loisir culturel
et scientifique des Québécois, 96,7 % des répondants
affirmaient être d'accord avec cet énoncé : « Les loisirs
améliorent la qualité de vie ». Et 84,8 % affirmaient
être en accord avec ce deuxième énoncé : « Les loisirs
rapportent des bénéfices à l'ensemble de la communauté
».
Accroître l'implication des jeunes dans le bénévolat
On devrait promouvoir davantage le bénévolat en loisir auprès
de ce groupe d'âge s'accordent à dire 86,5 % des répondants.
Avoir des attentes différentes envers les bénévoles
Un organisme ou une association faisant appel à des bénévoles
et à des travailleurs rémunérés doit avoir des attentes
différentes envers ses bénévoles et ses employés rémunérés,
s'accordent à dire 81,4 % des répondants à la question.
Échec et mat
Le Québécois Alexandre Le Siège, 26 ans, est un Grand maître
international. La Fédération internationale des échecs le classe
100e au monde.
Grand maître international: a réalisé au moins deux performances
de 2600 comprenant au moins 24 parties de compétition internationale
durant une période de 5 ans; a atteint un classement d'au moins 2500.
Il y a en ce moment environ 400 grands maîtres internationaux.
Dans le documentaire «Jouer sa vie» (1982), lots du match opposant
Anatoly Karpov, enfant chéri de l'ex URSS au dissident soviétique
Victor Kortchnoi on entend un supporter de ce dernier lui confier: «Tu
as plus de talent que Karpov, tu n'as pas une armée qui travaille pour
toi », Ainsi, lors de grands tournois, l'équipe qui entoure chaque
Grand maître international compterait autant que les habilités du
joueur d'échec lui-même.
« L'armée » qui travaille pour Alexandre Le Siège est
en partie composée de bénévoles. La carrière de ce Grand
maître Internationa! est possible uniquement parce qu'il y a des gens
convaincus du talent du prodige. Ils investissent temps et énergie pour
un individu qui très tôt s'est avéré être un génie
des échecs.

Dès le primaire, il se démarque en gagnant de façon systématique
toutes les parties l'opposant aux écoliers de l'activité parascolaire
« Échec » qu'Alexandre Le Siège fréquente. Pour augmenter
le degré de difficulté, on le fait jouer contre des adultes, dont
il triomphe. Décelant là des aptitudes exceptionnelles, sa famille,
la Fédération québécoise des échecs, des adeptes
du jeu et des bénévoles mettent en place autour de lui ce qu'il
faut pour qu'il puisse travailler son talent. Parce qu'il s'agit essentiellement
de travail et de détermination.
Chaque coup est la suite logique du coup précédent1
Jean Hébert. Maître international, l'entraine et le guide aux
échecs jusqu'à l'adolescence. Par la suite Alexandre Le Siège
poursuit en s'imposant dès l'âge de 15 ans, 20 heures de travail
par semaine (lecture d'ouvrages, études de parties de Grands maîtres
internationaux, analyse de ses erreurs, etc ).
Nos problèmes s'écoulent de ce torrent d'information qu'on reçoit
par la tête et qui nous emmène parfois dans une mauvaise direction
2
Jean Le Tual est l'entraîneur bénévole en méditation.
De formation scientifique, lui-même joueur d'échecs, Jean Le Sieur
voit au bienêtre psychologique d'Alexandre Le Siège. Il voit aussi
à son alimentation.
La pratique du jeu d'échecs peut aider les jeunes dans l'utilisation
de leurs facultés intellectuelles. Elle permet de développer bon
nombre de facultés dont la capacité d'abstraction, la logique, la
concentration ou le désir de vaincre. Toutefois, les néophytes seront
étonnés d'entendre certaines remarques dites par des joueurs :
J'ai éprouvé des moments extrêmement difficiles.
Alexander Nikitin ; Site web Club d'échec Québec-Moscou.
J'ai perdu ma vie aux échecs.
Joueur tchèque: Jouer sa vie
Jouer aux échecs dévore la vie.
Fernando Arrabal jouer sa vie.
Selon Richard Bérubé de la Fédération des échecs
du Québec, les grands joueurs ont appris à aller au-delà d'une
attitude malsaine face au jeu Mais il arrive parfois que des joueurs d'échecs
affichent des comportements étranges. D'où l'importance d'un encadrement
psychologique approprié.
Les échecs sont un sport3
Paul Saint-Amant est l'entraîneur-bénévole de conditionnement
physique d'Alexandre Le Siège. (Les échecs sont un sport. La pulsation
cardiaque d'un joueur d'échecs dans les moments critiques atteint des
niveaux comparables à d'autres sports comme le basket-ball, le soccer,
etc. Les échecs sont une bataille de tous les instants ou un seul coup
peut faire la différence entre une défaite et une victoire. Il faut
être alerte, concentré, maintenir un niveau d'énergie constant
pendant plusieurs heures. Une excellente condition physique est définitivement
un facteur positif à la qualité de jeu. Un entraînement cardio-vasculaire
quotidien est recommandé pour augmenter la résistance pendant une
partie).
-Alexandre Le Siège ; Alexandre écrit... La condition physique
18-11 -01.4
Un cavalier posé à l'extrémité de l'échiquier reste
très passif et cette position ne doit être que temporaire5
Luc Serra est l'agent bénévole du jeune champion. Son rôle
est d'encadrer et de mettre en marché la personnalité publique «
Alexandre Le Siège ». À cet effet, la firme de relations publiques
Nationale possède un dossier «Alexandre Le Siège ». Luc
Serra s'emploie notamment à la recherche de commanditaires qui injecteraient
des fonds dans la carrière du champion. Une entreprise de haute technologie
québécoise y a été associée pendant deux ans mais
l'entente a pris fin lorsque cette dernière a été achetée
par une multinationale américaine. Aujourd'hui, Alexandre Le Siège
joue professionnellement aux échecs et gagne sa vie en prenant part à
des tournois. Idéalement, il aurait besoin de son équipe pour l'accompagner,
l'équipe en question étant tous les entraîneurs présentés,
et d'un masseur; les joueurs devant rester assis de longues heures durant
un match. Mais l'argent fait défaut et sa délégation ne compte
que lui-même.
Première étape c'est la mobilisation rapide de toutes les pièces6
Enfin il y a les bénévoles et organismes caritatifs, dont les Clubs
Optimistes et la Fondation pour la promotion des échecs au Québec,
qui organisent des événements et des activités de financement
dont les sommes sont destinées à financer les déplacements
à l'étranger du champion québécois. (Un tournoi de golf
a déjà porté son nom!) En effet, depuis qu'on reconnaît
son génie au jeu, Alexandre Le Siège prend part à des tournois
qui se [ déroulent partout sur la planète. Il se rend aussi auprès
de Grands maîtres pour des cours I d'appoint donnés dans des écoles
établies très souvent dans les pays d'Europe de l'est. Ces séjours
sont payés avec les bourses qu'il gagne, mais également grâce
au travail de bénévoles.
En mars dernier, Jacques Fleurant, chargé de projet à la Centrale
des syndicats du Québec (CSQ), demandait à Alexandre Le Siège
d'être le porte-parole d'Échecs et mat à la violence. Mené
par la CSQ et d'autres partenaires dont la Fédération québécoise
des échecs et l'Association Échecs et Maths, cette initiative s'inscrivait
dans un programme triennal consistant à discuter sur la violence en milieu
scolaire et à l'enrayer.
Ce qui devenait le premier championnat provincial d'échecs proposait
plus qu'un tournoi. En effet, les associations de professeurs d'arts plastiques,
de danse, de théâtre et de musique ont été invitées
à produire le talent de leurs élèves lors de spectacles et
d'expositions. Parallèlement se déroulaient des joutes opposant
les étudiants-amateurs d'échecs. Les meilleurs de chacune des catégories
se sont retrouvés à Montréal pour une compétition finale.
En tout, ce sont plus de 200 artistes et 300 joueurs d'échecs qui ont
pris part à Échec et mat à la violence. Propos du Grand maître
international : « II y a moyen de passer son agressivité dans autre
chose que la violence » et les échecs « sont un bon moyen de
le faire, en plus d'être un plaisir qui peut durer toute une vie ».
Pour en savoir plus : (514) 252-3034
http://fqechecs.qc.ca
4125, rue Parthenais
Madame Musca, surintendante, 4125 rue Parthenais

Affiche du documentaire « Le 4125, rue Partenais »
Sur l'affiche : Isabelle Lavigne, cinéaste Conception de l'affiche :
Jean-François Leblanc Nicolas Boissy Frédéric Noiseux Photographie
: Alex Margineanu Maison de distribution : Antenna-(514) 271-4000
À chaque dîner, l'équipe de l'Année internationale des
bénévoles 2001 au Québec (AIBQ 2001) mangeait et s'employait
à changer le monde. Tout y passait ; de nos préoccupations les plus
anodines jusqu'au bulletin télévisée de la veille.
Récemment, l'une d'entre nous racontait que sa voisine de palier est
décédée tout seule dans son appartement. La concierge l'a découverte
au bout de quatre jours. Toutes nous avons manifesté notre désarroi
face à cette pauvre femme et notre crainte que cette histoire soit la
nôtre un jour. D'où l'idée de parler dans le cahier «
Bénévolat, Sport et loisir » des gens ne pratiquant ni sport,
ni loisir et qui vivent isolés. Nous voudrions vous parier du documentaire
« Le 4125, rue Parthenais » de la cinéaste Isabelle Lavigne,
un véritable bijoux dans le genre.
Le 4125, rue Parthenais présente quelques uns des locataires d'un immeuble
à logements disponibles au mois. Ce sont pour la plupart des prestataires
de l'aide sociale, des « b.s. », sans grandes joies, résignés
aux univers des 2 Va, meublés ou non, qui sont les leurs. « Tu laisses
le temps s'écouler, tu ne penses pas, tu ne rêves pas ». De
l'avis de la cinéaste, les protagonistes du documentaire sont des gens
seuls certes, mais ils ne s'apitoient pas sur leur sort. Ils conservent une
dignité face à la vie qui est la leur. Toutefois plusieurs personnes
ayant vue le « 4125, rue Parthenais » avouent être ébranlées
par la réalité que nous présente Madame Lavigne. Notamment
les personnes issues des milieux sociétals et communautaires.
Qu'est ce qui explique que des gens disent « Je n'achale pas personne,
ne venez pas m'achaler » et que d'autres aient crus important de faire
part de leur opinion sur l'engagement bénévole lors des « Événements
réflexionthéâtre » ?
Lorsque les bénévoles s'interrogent sur ce qui les amènent
à donner de leur temps, ils évoquent une multitude de raisons. Toutefois
deux sources de motivation semblent communes à une majorité d'entre
eux; l'altruisme et le désir d'accomplissement de soi. Pour sûr,
les bénévoles parlent d'entraide et de solidarité, de leur
souci de contribuer au mieux être de leur milieu. Mais les bénévoles
racontent aussi leurs
propres besoins de briser l'isolement et de leur désir de se faire
des amis. « L'action bénévole fait sortir de la routine et
rend actif » a avancé l'une des participantes.
Loin de l'équipe de l'AIBQ 2001, l'idée de proclamer la «
Bonne nouvelle » de l'engagement bénévole pour tous. Par contre,
comment ne peut-on pas se poser des questions lorsqu'un des locataires de
l'immeuble de la rue Parthenais confit : Je suis un solitaire, je ne sens
pas le besoin d'avoir des contacts humains particuliers ». Ces gens ne
voient-ils pas dans l'ouverture aux autres un moyen d'améliorer leur
quotidien?
« Non ils ne le voient pas prétend Michèle Provost du Centre
d'action bénévole de Montréal. Ils sont bien ainsi et ils font
le choix de vivre en marge. Il est fort probable que leur histoire personnelle
soit douloureuse », poursuit madame Provost. Isabelle Lavigne dit la
même chose avec d'autres mots : « La vie est fragile tu sais ».
En effet, au 4125, rue Parthenais, il y a une dame charmante, une orpheline
de Duplessis, qui porte un amour sans borne à ses chats. Il y a cet homme
souffrant d'épuisement professionnel, qui est en bute contre son passé
de banlieusard aisé. Il y a un homme qui vit son homosexualité devant
les hommes, mais raconte qu'il devra s'en repentir lorsqu'il se présentera
devant Dieu. Et il y a tous les autres qui attendent que le temps passe. Isabelle
Lavigne a raison ; la vie est fragile.
« Mais les « plans B » existent. La véritable pauvreté
et celle de l'esprit. La plupart des gens finissent par trouver les solutions
ou à entrer en contact avec les organismes qui détiennent une partie
des solutions » prétend Michèle Provost.
La Colloque national des bénévoles accueillaient la conférencière
Lucie Bélanger. Dans son allocution, elle rapportait une phrase de sa
mère disant à peu près « qu'il n'y avait pas pire que
ceux qui voulaient pour les autres, à la place des autres ». À
plusieurs reprises lors du colloque du 5 décembre dernier on a évoqué
l'essoufflement des bénévoles. Peut être qu'avec la tâche
déjà lourde de ces derniers, l'erreur à faire serait de leur
demander en plus « le missionnariat ».
Cheerleaders
Salaire : 50$ par match. Elles doivent défrayer les coûts de stationnement
et ont leurs repas à payer; Glamour le salaire?

Une des 150 activités annuelles : visite auprès d'enfants malades.
Nous qui œuvrons en milieu communautaire, « savons » ce que
sont les « vraies valeurs ». Aussi, lorsqu'on a évoqué
l'idée de parler des cheerleaders associées aux Alouettes de Montréal,
dans le cahier « Bénévolat, Sport et loisir », quelques-unes
d'entre nous avons douté de l'engagement social de ces filles belles,
adulées et sexys, probablement trop centrées sur elles-mêmes.
On a donc commencé l'entrevue avec Annie Larouche en lui disant : «
Vous, les cheerleaders des Alouettes de Montréal, vous évoluez dans
un monde superficiel où tout n'est qu'apparence. » N'avait-elle
pas accordé une entrevue à RadioCanada quelques jours avant le match
de la Coupe Grey, lors de laquelle elle avouait son immenssssssssse
satisfaction pour le spectacle de la mi-temps qu'elle avait chorégraphié
et sur lequel évoluerait l'ensemble des cheerleaders de la ligue canadienne
de football ?
Alors elle m'a raconté le petit fait suivant
Jeune adolescente et pleine d'initiatives, Annie Larouche est allée
offrir ses services comme bénévole à la direction d'un foyer
pour personnes du 3e âge. « Tu es trop petite et tu n'es
pas assez forte », de répondre la responsable. « Mais je suis
une gymnaste. » Ce ne fut pas un argument valable et on l'a laissée
repartir, déçue.
Les cheerleaders de Montréal regroupent 29 filles talentueuses et athlétiques
qui ont trouvé une façon de vivre leur passion pour la danse. Elles
ont passé des auditions, suivis des camps spécialisés et elles
s'astreignent à un entraînement rigoureux. Leur rôle premier
consiste à être des ambassadrices des Alouettes de Montréal
et elles adhèrent aux mandats qui leur sont confiés : établir
le lien entre l'estrade et le jeu, encourager l'équipe et divertir les
spectateurs5.
Elles font tout afin que les spectateurs apprécient le spectacle6
Mais annuellement, elles prennent part à plus de 250 sorties publiques
et activités. Elles visitent des hôpitaux (elles sont particulièrement
populaires auprès des petites malades qui ont vu « Le tout pour
le tout » ou « Pomme et canelle »), participent aux activités
de financement menées par l'Hôpital Royal Victoria de Montréal,
assurent le réchauffement des compétiteurs lors d'olympiades accueillant
des citoyens seniors, servent les céréales aux côtés des
joueurs lorsqu'ils sont invités par les Clubs des petits-déjeuners.
Il arrive même qu'elles volent le show aux footballeurs lors des représentations,
les enfants voulant prendre les fameux pompons et les fillettes s'exécutant
sur des mini-chorégraphies.
Bien entendu, ces sorties dans la communauté servent au marketing de
bon citoyen corporatif des Alouettes de Montréal. Mais l'image des cheerleaders
est aussi utilisée par les organismes (communautaires!!!) qui les sollicitent...
Leur participation à tous les événements auxquels elles sont
sollicitées n'est pas obligatoire et elles y prennent part sur une base
volontaire. Mais elles connaissent à l'avance le calendrier et elles
se rendent aux activités pour lesquelles elles ont un coup de cœur.
Elles connaissent tout à fait la réputation de « possiblement
narcissique » qu'on leur prête facilement. Mais Annie Larouche dit
que les filles sont reconnaissantes envers la vie avec les moments «
glamours » qu'elle leur réserve. Elles se savent belles, saines
et bien dans leur peau. Elles mesurent particulièrement cette chance
lorsqu'elles se rendent auprès de gens aux réalités plus difficiles.
Être sexy ne signifie pas nécessairement être sans cœur
et n'avoir aucune valeur morale. Il n'est pas rare que la boîte de mouchoirs
fasse partie des bagages du groupe, surtout lorsqu'il s'agit de visiter des
enfants malades.
Ce sont les bonnes filles, qui occupent les bons postes. On mise sur leur
silhouette, leur charisme et la fascination qu'elles exercent sur les gens.
« Et Annie Larouche vous qui assurez votre emploi parce que vous êtes
une spécialiste de l'image, que répondre à une adolescente
de 14 ans qui dit lors des Événements Réflexion théâtre
: Le bénévolat c'est « looser » ? Recommandation
: « Ne dites rien : Demandez-leur d'essayer une seule fois. La gratification
qu'ils en retireront fera en sorte qu'ils voudront en refaire. C'est ce qui
se passe avec les cheerleaders. »
Et elle quitte la réunion pour préparer ses valises parce qu'elle
se rend en Bosnie auprès des soldats canadiens.
Non seulement elle est belle, intelligente et mince, mais elle est gentille...
La fatigante!
Pour en savoir plus
www.canoe.qc.ca/alouettesmeneuses/index.html

L'Année internationale des bénévoles est l'occasion pour
la Ville de Montréal et le Service des sports, des loisirs et du développement
social de souligner le travail remarquable que font les milliers de bénévoles
qui donnent généreusement de leur temps pour améliorer la qualité
de vie des citoyens montréalais. Voilà pourquoi la réalisation
d'une étude sur l'état du milieu associatif s'est avérée
des plus riches en enseignements, en vue d'améliorer le travail municipal
avec le milieu associatif au cours des prochaines années.
Les organismes rencontrés pour réaliser cette étude ont participé
spontanément au processus de recherche. Les personnes impliquées
croient profondément au bien-fondé du bénévolat et y mettent
une énergie sans bornes. L'étude sur la situation du bénévolat
permet maintenant d'entamer, à partir de données concrètes,
une réflexion sur l'action bénévole.
Parmi les constats de l'étude, il ressort que bon nombre d'organismes
travaillant dans le domaine du sport, du loisir et du développement social
font face à des difficultés qui les rendent vulnérables : structure
organisationnelle, démocratie au sein de l'organisme, fonctionnement
et gestion administrative, partage des tâches, difficultés financières
et harmonisation du partenariat avec la Ville sont les exemples les plus frappants
des défis auxquels ils doivent faire face.
En sport et en loisir particulièrement, les difficultés sont plus
marquées. La vocation de ces organismes est souvent centrée sur
les intérêts ; exclusifs des usagers. Il est aussi plus rare qu'ils
réussissent à établir des liens avec le milieu. Les organismes
dédiés aux aînés font souvent face à des problèmes
similaires. Souvent petits, ils sont peu connus du milieu et disposent de
moyens financiers et matériels, restreints. Leur force d'attraction pour
les bénévoles est, en conséquence, relativement faible. Les
administrateurs se plaignent, aussi souvent, de surcharge de travail et d'essoufflement.
La relève est difficile à assurer et représente donc une menace
à la survie.
Les organismes multidisciplinaires jouissent, habituellement, de davantage
de moyens et de ressources. Ils desservent une multitude de clientèles
et courent moins de risques de ; remettre en question leur existence. Ils
éprouvent rarement de problèmes organisationnels majeurs et sont
habituellement conformes aux exigences imposées à ce type d'organisation.
Ils sont en place, la plupart du temps, depuis plusieurs décennies et
sont bien établis dans leur milieu respectif bénéficiant ainsi
d'une notoriété et d'une tradition qui ne menacent en rien leur
survie. Considérés comme des « incon tournables » où
il fait bon se retrouver et : rencontrer ses pairs, ces organismes éprouvent
plus de facilité à susciter un intérêt chez les bénévoles.
Les études sur le bénévolat ont souvent démontré
que les Québécois sont moins nom breux à œuvrer comme
bénévole, toutefois, les chiffres démontrent ceux qui en ont
s'engagent sur une période plus longue. Une campagne de recrutement plus
dynamique et créative, une ouverture face aux nouveaux venus, un fonctionnement
plus démocratique, des formes de reconnaissance plus marquées pourraient
être des exemples de solutions à mettre de l'avant pour sensibiliser
la relève et pour l'intéresser à s'impliquer.
Les personnes intéressées à faire du bénévolat cherchent
des organismes dont ils partagent non seulement les valeurs mais qui réussissent
à offrir des activités et des services intéressants, populaires
et qui correspondent à leurs goûts et à leurs besoins.
Le bénévolat devrait être considéré comme un milieu
de vie où l'on ne fait pas que donner mais où l'on reçoit aussi.
Un lieu où faire de nouveaux apprentissages et où tisser de nouveaux
liens. Dans certains cas, on pourrait envisager des solutions innovatrices
comme la remise d'attestations de reconnaissance à ajouter au curriculum
vite. Les gouvernements aussi ont un rôle actif jouer. Ils peuvent certainement
avoir une influence sur les organismes.
À la Ville de Montréal, le partenariat avec les organismes entre
autres, ceux des sports et loisirs devra être revu dans une nouvelle
perspective. Au fil des dernières années, ces organismes ont été
appelés à réagir rapidement et à changer leur mode de
fonctionnement par rapport aux responsabilités et aux obligations exigées
par la Ville. Les constats de l'étude permettront aussi aux différents
intervenants en bénévolat de mieux s'ajuster aux réalités
propres à chacune des régions.
L'étude aura permis de faire prendre conscience de l'importance pour
les organismes et pour la Ville de Montréal d'actualiser le dialogue
de façon constante pour assurer une offre de service en sports, en loisirs
et en développement social qui continent à être de qualité.
La Ville de Montréal souhaite offrir le soutien technique et l'expertise
nécessaires pour que les organismes puissent, non seulement, assurer
une relève en bénévolat mais qu'ils continuent à se développer
de façon harmonieuse.
Baie James

Par Magalie Forest, journaliste

En septembre dernier, lors de mon embauche à titre de coordonnatrice
des sports et des loisirs de Radisson, je peux vous assurer que je ne savais
vraiment pas à quoi m'attendre... Il faut savoir que cette petite communauté
de la Baie James, créée au cours des grands chantiers hydroélectriques,
compte actuellement 350 habitants et se situe à 600 km au nord de
la ville la plus près. J'ai bien sûr été impressionnée
par les grands espaces, les lacs, la végétation, l'isolement de
ce coin de province, mais surtout j'ai été touchée par le mode
de vie, le dynamisme et l'implication des gens d'ici. Les Radissoniens semblent
s'être donnés une mission : « C'est pas parce qu'on est loin
et peu nombreux qu'on peut pas avoir des activités et une belle qualité
de vie. » À Radisson, le bénévolat est un mode de vie.
En premier lieu, j'ai été surprise par la diversité des regroupements
bénévoles : comité des loisirs, centre jeunesse, organisme
scout pour animer les enfants et adolescents, club de ski de fond et club
de motoneige pour occuper nos froides journées d'hiver, radio communautaire
où tous peuvent prendre la parole et animer leur propre émission
de radio ainsi qu'un club des artisans pour les plus bricoleurs d'entre nous.
Peu importe l'âge ou les intérêts, tous trouvent des activités
qui répondent à leurs besoins.
Je pensais que les grands événements et les spectacles allaient
me manquer en arrivant ici. Surprise! Une équipe s'est formée, s'est
retroussé les manches et a organisé de superbes festivités
tout au long de l'année. Nous avons fêté le millénaire
en habits de gala et tous se souviendront longtemps des célébrations
du 25e Anniversaire de Radisson. Presque tout le monde était
présent, ce sont vraiment de beaux souvenirs. Chanteurs, humoristes et
artistes venus nous visiter dans le cadre de ces événements garderont
eux aussi bonne mémoire de l'accueil chaleureux des gens du Nord.
Mais le bénévolat va bien au-delà de tout cela. On
le retrouve dans la vie de tous les jours.
L'entraide est essentielle dans un milieu comme le nôtre mais, chez
les Radissoniens, c'est tout naturel. Je me souviens de m'être retrouvée
sur le toit de l'église avec une dizaine d'autres gens pour poser du
bardeau avant l'arrivée de la neige ou encore de braves venus affronter
le froid pour déneiger la patinoire...
En somme, il faut le voir et le vivre pour le croire. Il paraît que
lorsque l'on a connu la vie à la Baie James, il est impossible de ne
jamais y revenir... l'accueil et l'énergie des gens y sont sûrement
pour quelque chose. Pour ma part, l'aventure se poursuit et je peux vous dire
que ce ne sont pas les projets qui manquent!

Centre d'action bénévole Vallée de la Matapédia Centre
d'action bénévole Région Témis Centre d'action bénévole
de la région de Matane inc. Centre d'action bénévole de la
Mitis Centre d'action bénévole de la région de Rimouski Centre
d'action bénévole des Seigneuries Centre d'action bénévole
Cormoran inc. Centre d'Action Bénévole des Basques inc. Centre d'Action
Bénévole du Lac inc. Centre d'action bénévole de Chicoutimi
inc. Centre d'action bénévole L'Atelier communautaire Centre de
Bénévolat « Soif de Vivre » de la Baie Service Aide 23
inc. Association Bénévole de Charlevoix Centre d'action bénévole
du Rivage Centre d'Action Bénévole de GrandMère inc. Carrefour
d'action communautaire du Haut-Saint-Maurice Centre de Bénévolat
du Bassin Maskinongé Centre d'action bénévole Saint-Narcisse
inc. Centre d'action bénévole Mékinac Centre de Bénévolat
La Pérade inc. Centre d'action bénévole de la région de
Shawinigan Centre d'action bénévole Laviolette Maison de l'Action
Bénévole de l'Or Blanc inc. Centre d'Action Bénévole de
la M.R.C. de Coaticook Association d'Action Bénévole du Granit Carrefour
du Partage de Magog Centre d'action bénévole inc. Parrainage civique
de l'Estrie Centre de Bénévolat de Richmond Centre d'action bénévole
R.H. Rediker Centre d'action bénévole Valcourt et Région Centre
d'action bénévole du Haut-Saint-François Centre d'action bénévole
de Windsor Service bénévole de l'Ouest-de-l'île Centre d'action
bénévole de Montréal Centre d'action bénévole Bordeaux-Cartierville
Centre d'action bénévole de Rivière-des-Prairies Centre d'action
bénévole de Montréal-Nord Centre d'action bénévole
et communautaire Saint-Laurent inc. Centre d'action bénévole Accès
Centre d'action bénévole de Gatineau Centre d'action bénévole
de Hull Centre d'action bénévole du secteur La Sarre Centre de Bénévolat
Lac-Témiscamingue inc. Centre de bénévolat Rouyn-Noranda inc.
Centre de Bénévolat de la Vallée de l'Or Centre de bénévolat
Manicouagan Centre d'action bénévole Le Nordest Centre d'action
bénévole de la Minganie Centre de bénévolat de Port-Cartier
inc. Centre d'action bénévole de Sept-îles inc. Centre d'action
bénévole Gascons-Percé inc. Centre d'action bénévole
le Hauban inc. Centre d'action bénévole « La Grande Corvée
» Centre d'action bénévole des îles-de-la-Madeleine Centre
d'action bénévole Saint-Alphonse-Nouvelle inc. Centre d'action bénévole
Ascension Escuminac Centre d'Action Bénévole Saint-Siméon /
Port-Daniel Centre d'action bénévole des Chic-Chocs inc. Centre
d'action bénévole Concert'Action Service d'entraide, Regroupement
et Solidarité, Centre d'Entraide Communautaire Bénévole de
Montmagny inc. Centre de bénévolat de Laval inc. Centre d'action
bénévole d'Autray inc. Centre communautaire bénévole Matawinie
Service Bénévole Comté L'Assomption Centre d'action bénévole
Émilie-Gamelin Centre d'action bénévole Regroupement bénévole
de Montcalm Centre de bénévolat Brandon inc. Centre d'action bénévole
des Moulins inc. Association Solidarité d'Argenteuil inc. Centre d'action
bénévole Léonie-Bélanger inc. Les Artisans de l'Aide du
Comté des Deux-Montagnes inc. Centre de Bénévolat de Saint-Jérôme
inc. Centre d'action bénévole Inter-Groupes Bénévoles
des Laurentides L'Entraide bénévole des Pays-d'en-Haut Centre de
bénévolat Solange-Beauchamp Centre de Bénévolat Acton-Vale
inc. Centre d'action bénévole Beauharnois Centre d'action bénévole
de Bedford et environs Centre d'action bénévole de Boucherville
Service bénévole de Châteauguay Centre d'action bénévole
de Cowansville Centre d'action bénévole de Farnham inc. Centre d'action
bénévole de Granby inc. Centre d'action bénévole d'Iberville
et de la région inc. Centre de bénévolat de Lacolle et Saint-Bernard
inc. Centre de bénévolat de la Rive-Sud Centre d'action bénévole
Marieville et régions Centre d'action bénévole de la Vallée-du-Richelieu
inc. Centre d'entraide bénévole de Saint-Amable inc. Centre d'action
bénévole « Les p'tits bonheurs » Centre d'action bénévole
de Saint-Césaire Centre d'action bénévole de Saint-Hubert Centre
de Bénévolat de Saint-Hyacinthe inc. Centre d'action bénévole
de Saint-Jean-sur-Richelieu inc. Centre d'action bénévole Soulanges
Service d'action bénévole « Au cœur du Jardin » inc.
L'Envolée Centre d'action bénévole Sainte-Julie Centre d'action
bénévole de Valleyfield Centre d'action bénévole du Bas-Richelieu
inc. Centre d'action bénévole l'Actuel Centre d'action bénévole
La Mosaïque Centre d'action bénévole de Waterloo inc. Centre
d'action bénévole Drummond inc. Centre d'entraide bénévole
de Nicolet Centre d'action bénévole de l'Érable inc. Centre
d'Action Bénévole du Lac Saint-Pierre Centre d'action bénévole
de la MRC de Bécancour Carrefour d'entraide bénévole
